296 - 12ième Lune - Semaine 1
( Terre de Fort-Terreur )

Il y avait bien longtemps que Nymeria n'avait pas eu le loisir de tenir un arc.. Le climat du nord la changeait, mais ses mains n'en resteraient pas moins vigoureuses et précises. L'oeil à l'affut et vif, la Rougefort détendit son poignet, profitant de cette instant pour surveiller ses trois buses qui volaient au dessus d'elle. Un petit vent timide c'était levé, mais ses mains et ses yeux semblaient figés par cette même précision dans le geste.. D'ordinaire, Nymeria n'avait jamais aimée le froid, préférant à ravir le climat doux et tempéré du Val.. C'était aussi un idéal certains pour la chasse.. Toutes sortes de chasses d'ailleurs.. Car Nymeria était de ses jeunes dames vertueuse aimant qu'on lui laisse faire ses propres choix. C'était une sorte de petite tornade. Un petit vent de panique qui soufflait des lors qu'on la menaçait.. Elle n'était pas ignorante au charmes et à beauté féminine, mais savais de source sur comme ces derniers devaient être utilisés..

C'est de cette même élégance dont ce servit Nymeria pour suivre la proie qu'elle venait de choisir. Un jeune lapin, pour le moins assez gros pour la ravir, qui gambadait joyeusement dans les bosquets. La jeune fille sourit, gardant près de sa bouche la flèche qui irait bientôt l'atteindre. Son souffle était maîtrisé, sur, manquant de nous faire douter sur ses intentions..

Il faut dire que lors de ses visites au Nord, Nymeria avait toujours apprécier l'idée d'une petite chasse improvisée, ceci malgré un gibier peut conséquent.. Elle avait d'ailleurs décocher sa flèche, qui tua le pauvre animal sur le coup. La gamine ne se fit pas vraiment prier pour aller chercher son dû, elle ne connaissait que trop la coutume pour l'apprécier à sa juste valeur. Elle l'attacha autour de sa taille, puis par un petit vent de curiosité s'engouffra plus loin dans les terres Nordiques. Nymeria était de ces personnalités insaisissable, aimant la liberté des terrains vastes. C'était une petite trublion de l'aventures, n'hésitant pas à fuir ses principes de noblesse pour plus de piquant encore.. Aujourd'hui, cette dernière avait soif de découverte et elle marcha longuement, très longuement..Avant de douter de sa conduite..

Elle traversa une plaine, puis une autre. Un sentier de plus et Nymeria fut remise sur ses gardes à l'annonce d'un bruit de branches craquant sous un pas vif. L'oeil remis à l'affut, la jeune buse redressa son arc, scrutant d'un oeil avertit et alerte les environs. Ses deux oiseaux semblaient voler à distance, criant tout deux d'étranges petits cris, comme pour signaler une présence étrange.. Si Nymeria aimait les jeux, il était de source sur que celui ci allait lui plaire..

- Qui est là ?! dit t-elle d'une voix sur, la main fixée sur son arc..

C'était assez exaltant de ce sentir suivit, mais cela l'était encore plus en l'étant dans un endroit qui n'avait rien de familier.. Une buse au Nord chasser par le loup, voilà qui aurait eu de quoi faire sourire Nymeria Rougefort..

Le gibier de Nymeria ne semblait pas encore décider à montrer le bout de son nez.. Sa traque semblait inutile, même si ses pas se fichaient dans la terre comme pour signaler sa détermination dans sa démarche. Peut être que cette forêt avait connue trop de chasseurs comme elle ? Douée d'un talent certains pour la traque et le pistage.. Nymeria ne semblait pas si bien dire. La main encore alerte, la Rougefort fut surprise par une jeune donzelle à moitié nue tombant devant elle.. Une silouhette noir grandit non loin dessinant de plus près les contour d'un tortionnaire sur une pauvre jouvencelle aux cries étouffants. Cette dernière criait d'horreur, mais Nymeria resta le regard fixe. Il semblait ce dessiner nombres de pensées au travers de cet instants.

Nombres d'interrogations subtiles et intéressantes que Nymeria aimait ce poser lorsque d'habitude elle devenait pensive sur la mort.. " Que ressent t-on à l'approche de la fin ?" ou encore " Que devient ton après son dernier soupire ?".. Que deviendrait nos souvenirs, nos sentiments .. ? Bref tout autant de question que la proie du jeune homme devait avoir songer en cet instant.

C'était pour le moins étrange d'avouer que Nymeria aurait aimée connaître les règles du jeu.. Car il y avait tant de haine en elle pour ce qu'on lui demandait d'assouvir au quotidien que la maestra de sa colère aurait été à la hauteur de la cruauté du jeune garçon qui lui faisait face.. Il était d'ailleurs plutôt bel homme, non sans lui rappeler un visage connu de ceux du nord. Il venai d'ailleurs d'achever sa proie quand Nymeria choisit de garder son arc braquer son son joli visage. Elle voulais jouer, non en devenant la prochaine proie.. Mais pour ce libérer si le jouvenceau acceptait de lui parler de cette étrange manigance ..

" Vous semblez décidément disposer de bien des attractions au Nord.., souffla t-elle ,Puis-je connaître les règles du jeux ?.." Fit t-elle d'une voix suave. Nymeria retint son souffle à l'annonce de son nom Snow. Ce fut d'ailleurs plutôt celui de Bolton qui résonnait dans sa conscience ..

Nymeria avait déjà eu l'occasion de croiser le Lord pendant d'autres visites de protocole.. C'était donc sans grande surprise qu'elle en avait retenu tout les traits distinctif qui faisait des Bolton, ce qu'il étaient. Un bien plus noble garçon que ceux qui n'avaient hérités que la bite de leur paternel..

" Tu peut m'appeler Nymeria.. fit t-elle en baissant lentement son arc, Je ne suis qu'une Valoise avec un nom bien ennuyeux à prononcer.., mais là bas, on ne saurait surement pas s'amuser autant que cela, je te l'assure .. Nymeria lui sourit avec ironie..

Je t'avouerais que je suis curieuse.. d'ou tiens tu cet art mon ami ? Tout du moins si le terme ami ne te gêne pas d'avantage..

Et bien.. Ils y a les amis proches, les amis politiques, mais j'apprécie plutôt les amis qui partage une activité commune à la mienne. Nymeria le scruta encore tandis qu'il fouillait le corps sans vie de la malheureuse. Selon l'avis de la valoise, son cadavre ne tarderais pas à sentir aussi mauvais qu'un troupeau de charogne. Il faut dire que la donzelle semblait n'avoir obtenue qu'une maigre peau sur ses os de son vivant. Tandis qu'il lâcha le cadavre, Nymeria l'écouta encore, souriant sur sa malice qui avait de quoi lui plaire.

Ne t'inquiète pas, là d'où je viens nous avons tendance braquer notre arme pour n'importe quoi .. Mais c'est plus plaisant que de courir pour échapper à la flèche..

Visiblement, ce gars là avait une langue bien pendu ! ce qui n'était pas vraiment pour déplaire à Nymeria, même si elle se demandait si ça n'était pas une ruse pour faire d'elle sa nouvelle proie. Mais.. il en aurait fallut bien plus pour atteindre cette jouvencelle atteinte de la fièvre d'aventure.

Il se baissa, toujours emplois à fouiller le cadavre autour duquel quelques mouches et insecte commençaient leur festin. Nymeria continua de le zieuter, un tantinet frustrée.. Elle s'avança près de lui le sourire mielleux, puis le fit reculer de quelques pas pour arriver à le plaquer contre un arbre. Elle continua de lui sourire, effleurant de peu son visage avec lèvres. *Je veut jouer avec toi moi aussi ..* souffla t-elle à son oreille.

Cela semblait un tantinet érotique, mais Nymeria avait l'art de la belle parole pour séduire.. Elle le regarda d'un air coquin, mielleux et frémis de songer qu'il comprendrais le message.. La valoise le relâcha alors. Elle se doutait bien qu'il devait avoir une grande facilitée pour trouver ses fameuses proies. S'il avait à coeur de jouer, Nymeria serait toute indiquée pour "pimenté", comme il aimait le dire, sa journée..

Et bien où sont ces proies ?.. J'aimerais jouer moi aussi. Après tout, je suppose qu'il n'y à pas d'étique ou de morale n'importe qu'elle paysan fera l'affaire ?

Nymeria était pressée, envieuse et d'humeur ravageuse.. Si le jeune homme pensait les Valois aussi coincés qu'il le disait, il était inévitable que sa rencontre avec Nymeria lui ferait regretter cet avis..

- Veut tu jouer avec moi ? .. Souffla t-elle à nouveau.. Rien qu'une petite partie.. Sa voix était toute indiqué, comme son sourire..

Nymeria fut rapidement emplois à afficher un regard enjoleur.. . Elle s'était alors mise à marcher le regard envieux et scrutant le jeune homme d'un regard satisfait. Elle savait très vite qu'elle aurait quelques ennuis en chemin.. ( pour peu qu'elle croise un de ses frères ou son père lors de cette charmante rencontre.) Néanmoins, une étrange et bien heureuse surprise l'attendait au bout de ce petit échange de sentiment.

La belle suiva les mouvement du jeune homme, caressant son torse tout comme lui ses jambes. Elle se retourne ensuite, courbant sa superbe ligne pour laisser le jeune homme faire ce qu'il avait à faire. Les choses de l'amour ne devaient pas rester inconnus pour une femme du Val et Nymeria rêva de s'y laisser prendre par celui là.. tournant de nouveau son regard, elle lui sourit soupirant d'un petit rire qui lui fit aimer chacune de ses caresses quand soudain..

Une jeune fille aux cheveux sales et cachée derrière un arbre fixa la jeune buse. Nymeria se releva d'un bon attrapant d'une main son arc .. " Qu'est ce qu'elle fait ici celle là ?! " Hurla t-elle. La fille pleura, se retournant aussitôt pour courir plus loin dans la forêt.

Nym scruta alors son bon ami, esquissant un semblant d'idée commune dans ce simple regard.. " Merde, cette petite salope ma coupée l'envie ! Tu en avait deux à chasser ? " Nymeria aurait aimer la prendre en chasse, *faire taire la langue de cette petite pute pour éviter les ragots sur sa rencontre et ses positions* " Que dirais tu de rattraper cette petite catin ?

Elle pourrait bien parler de ce qu'elle à vue et une Rougefort qui baise dans les bois n'est pas vraiment une info que j'aimerais voir éclater ..." Il faut dire que ce jeune homme était plutôt doué de ces mains, de multiples façons, bien heureuse qu'une chasse commune puisse les remettre dans le train du plaisir.. " Laisse moi juste le plaisir de porter le coup de grâce.." Souffla gentiment Nymeria à son oreille avant de l'embrasser..

La Rougefort se remis alors en chasse, ses vêtements débrailler laissant parfois paraître la beauté de sa poitrine ..

Bébert

Bébert remuait le sol dans la forêt quand des vibrations inhabituelles perturbèrent sa quête de nourriture. Le temps qu'il relève sa massive tête et son cerveau avait déjà compris d'où elles provenaient. Probablement encore des humains, ces animaux bêtes et maladroits qui ne savaient se déplacer sans faire un fracas d'enfer. Il arrivait parfois que des humains tentent de venir le déloger lui, son échine en portait encore une belle cicatrice mais ils n'avaient jamais eu raison de lui. Cette fois, ils ne semblaient pas assez nombreux pour espérer lui faire quoi que ce soit, mais ça ne l'empêcha pas de rester sur ses gardes.

Son regard vif vit enfin passer une première créature, toute crottée et trébuchante, qui couinaient en tentant de courir aussi vite que possible. Elle suintait la peur et la panique, ce n'était pas un chasseur. Il ne tenta même pas de la suivre, car déjà d'autres bruits le firent se retourner. Bébert reconnut cette fois la marche plus assurée, bien qu'un peu précipitée, des chasseurs. Ce qu'il vit surgir n'était pas exactement ce qu'il attendait, mais c'était déjà ça. Une femelle, dont les fourrures portables se détachaient pour laisser ballotter ses mamelles disproportionnées suivit de près d'un mâle. Les deux tenaient à la main cet objet dont les humains se seraient pour griffer à distance.

La seule vue de ces deux-là excita Bébert qui se plaça instinctivement sur leur chemin, bloquant leur avancée pendant que l'autre femelle couinante courrait dans le lointain. Bébert était un vieux sanglier, un gros sanglier, un sanglier qui avait survécu à de nombreuses chasses et de nombreux prédateurs. Il ne se laissait plus guère impressionné. Ces deux-là n'allaient pas passer sur son territoire sans encombre. Il souffla fort et ses pattes avants labourèrent le sol devant lui, comme pour un avertissement.

Puis il chargea.

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'Dé 6' : 4

Lorsque l'on voulait entretenir des relations cordiales, quelle que soit la maison en question, il était nécessaire de se rappeler de temps à autre à celle-ci. Les Bolton de Fort-Terreur ne faisait pas exception à la règle et Ades tâchait se remémorer cela en avançant sur le sentier. Ils chevauchaient depuis la levée du soleil et, pour une fois, le jeune homme ressentait une certaine fatigue. Sa jambe ne lu avait jamais permis d'aimer les balades à cheval mais il arrivait qu'elle se montre certains jours plus récalcitrantes que d'autre. Aujourd'hui était un de ces jours mais heureusement il s'agissait de la dernière ligne droite. Le petit groupe de cavalier n'avait qu'à traverser la forêt pour arriver à Fort-Terreur et il pourrait alors présenter ses saluts respectueux à Roose Bolton.

Ils n'étaient que cinq en comptant Ades, qui se chargeait de toutes les relations diplomatiques avec la maison Bolton depuis plusieurs années déjà. Il était tout naturel que ce soit lui qui soit au centre de l'expédition. Trois soldats montés l'escortait, un de chaque côté et un à l'arrière. L'avant était couvert par son garde du corps, le grand Vasgard, qui s'était avancé un peu en reconnaissance parce qu'il prétendait avoir entendu un bruit.

- Ades ! entendit-il soudainement appeler. Venez voir.

Les quatre cavaliers accélèrent au même moment et s'éloignèrent un peu du petit sentier forestier. Lorsqu'Ades vit le Fer-né descendu de son cheval, il crut que le guerrier avait saisit la première occasion retomber à terre, car ses semblables n'étaient pas particulièrement amateurs des équidés. Mais quelques foulées de plus et il aperçut la silhouette fine que le Fer-né entourait maladroitement de sa cape sombre frappée de l'échiquier Overton. Une jeune femme, blessée et en pleurs. Une flèche dépassait encore de son dos, mais elle ne semblait pas assez enfoncée pour être mortelle. Elle portait des habits déchirés et un rapide coup d'oeil à ses jambes lui confirma qu'elle venait de faire une belle course dans la forêt.

Ades pensa d'abord à une attaque de brigands, puis lui vinrent en mémoire les nombreuses rumeurs que l'on propageait sur Fort-Terreur et ses chasses. Etait-il possible que … ?

Le jeune homme fit avancer son cheval prudemment, sans trop s'enfoncer dans le bourbier de racines et de trous. Il s'adressa à la gueuse d'une voix douce et claire.

- Tout va bien, vous êtes en sécurité maintenant, que vous est-il arrivé ?