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[Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan]

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MessageSujet: [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] Icon_minitime12.08.14 17:41

Un passé oublié


La mer, ultime lieu de liberté absolue où seuls les plus forts et les plus courageux survivent. Cela faisait maintenant presque vingt jours que le Deathsong avait quitté le petit village côtier de Ghaen du détroit de Ghiscari et le port de la cité de Lys était maintenant en vue. Le raid avait été profitable sur plus d'un titre car en effet, en plus des esclaves qu'ils avaient capturé, une grande quantité de soie avait également été récupérée. Contrairement aux raids sauvages sur les côtes de Westeros, il n'était pas nécessaire à Essos d'éliminer chaque villageois afin de ne pas déclencher de guerre. C'était aussi cela la beauté de cette région qui permettait à chaque homme, en ayant le courage, de prendre ce qu'il voulait comme il le voulait. De cette façon, le Capitaine du Deathsong avait pris place dans sa cabine avec une jeune esclave, passant une bonne partie du voyage à la baiser et à la martyriser pour son simple plaisir. Le matin de leur arrivée à Lys, Olivia déboula dans la cabine, surprenant Harras nu comme un ver et déployant sa force pour briser les reins de la pauvre jeune fille en pleures qui implorait de l'aide.

Bien loin d'être gêné de la situation, ils commencèrent une discussion sur ce qu'ils devaient faire à Lys et par quoi ils devraient commencer. Frappant juste la croupe de la brune pour qu'elle bouge, le Fer-né expliqua calmement à Olivia qu'elle allait devoir se mettre en quête d'un acheteur pour la soie. Ce n'était pas une marchandise habituelle pour eux et donc, aucune personne de son carnet d'adresse n'était vraiment acheteur, même si par principe, il allait tout de même se renseigner. A ce niveau, bien que sauvage, la dornienne à son service se montrait particulièrement fine pour trouver des acheteurs, ceux-ci étant sans doute plus à l'aise d'avoir à faire avec une femme plutôt qu'un Fer-né de pratiquement deux mètres de haut et connu pour sa brutalité. Quoiqu'il en soit, les sanglots de l'esclave ne perturba pas les activités de Harras qui reprit ses mouvements fougueux dès qu'Olivia quitta sa cabine, faisant hurler de douleur sa pauvre victime.

Son affaire terminée et l'esclave ramenée auprès de ses semblables dans la cale du navire, Harras remonta sur le pont pour assister à l'amarrage. Il dirigea la manoeuvre et une fois à quai, tout l'équipage s'affaira aux tâches qui lui étaient assignés. La marchandise humaine fut déchargée et amenée par une dizaine d'hommes au marché. Olivia supervisa l'opération, les accompagnant pour trouver les acheteurs de soie demandés par son capitaine. Kross, le second du Deathsong, resta sur le bateau avec quelques hommes afin de le garder, tandis qu'Harras se dirigea immédiatement vers la taverne afin d'étancher sa soif. Après tout, rien ne valait une bonne bière après une traversée aussi agréable pour son entrejambe. Il remarqua un ivrogne à moitié endormi à une table et s'y installa. Il ne manqua pas de lui dérober les dernières pièces qui remplissaient sa bourse, avant de l'assommer complètement en lui fracassant la tête sur la table et en l'éjectant à terre totalement ko.

A cinq cents mètres de là, Olivia s'affairait à trouver un acheteur pour la soie, tout en passant régulièrement voir comment se déroulait la vente des esclaves. La femme amochée par le capitaine partit une bouchée de pain et vu son acheteur, ce n'était que le début de son calvaire. Quoiqu'il en soit, une silhouette attira l'attention de la jeune femme, un visage familier mais sans parvenir à mettre un nom ou une situation dessus. Perturbée par ce questionnement, elle suivit l'homme à travers le marché, oubliant sa mission pour la première fois de sa vie. Des images de cet homme lui revinrent en tête mais immédiatement, le meurtre de ses parents revenait lui bloquer ses souvenirs. Discrète, elle le suivit de longues minutes, essayant par tous les moyens de se souvenir de lui. Ce n'est que lorsque la main large et lourde d'Harras se posa sur son épaule, l'interrogeant sur ce qu'elle foutait, qu'elle sortit de ses pensées. La voyant perdue pour la première fois depuis quinze ans, il essaya de déterminer ce qui la préoccupait à ce point et elle ne manqua pas de tout lui révéler.

« Cet homme là-bas, je suis sûre de le connaître. J'ai déjà vu son visage et je ne me l'explique pas, mais je sais qu'il est important ... Je n'arrive pas à me souvenir ... »

Ne voulant pas qu'elle force ses souvenirs et surtout qu'elle se rappelle qui était responsable du raid ayant coûté la vie à sa famille, le Fer-né l'arrêta dans sa réflexion et lui ordonna de rentrer au navire. Il comptait bien résoudre cette énigme lui même et si elle se souvenait de lui, c'était certainement que lui aussi venait de Dorne. Peut-être était-ce un survivant de son raid et si tel était le cas, il allait devoir terminer le travail sans attendre. Après tout, Olivia était devenue une arme affûtée qu'il ne désirait pas perdre pour une bêtise comme ça. Il commença donc à suivre l'homme à son tour, attendant patiemment de voir où il allait le mener.


Dernière édition par Harras Harloi le 27.08.14 9:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] Icon_minitime13.08.14 9:45

La princesse Daenerys était plongée dans le coma après son avortement accidentel, le mestre Yvan l'ayant sauvée d'une mort tragique et compromettante pour bien des personnes. Les choses s'étaient calmées désormais et il fallait simplement veiller à l'état quotidien de la fille aux cheveux d'argent. Du coup, le mestre de Lancehélion avait délégué cette tâche récurrente aux douces servantes de la Targaryen, le libérant la journée pour s'occuper à autre chose.

Ce matin, Yvan décida de se rendre sur le grand marché du port de Lys. En quête de produits susceptibles de l'intéresser, il n'avait sur lui que quelques pièces pour éviter de se trop se faire remarquer. Lys était une ville magnifique, où les voleurs se faisaient tout de même nombreux. C'est donc dans sa simple robe de mestre que l'homme aux longs cheveux bruns, peu marqué par l'âge, qu'il s’immisça dans la grande foule du peuple "libre". Cette notion de liberté, elle faisait moyennement rire Yvan. Ici, l'esclavage était une coutume. Cette facette d'Essos ne lui plaisait pas, mais il fallait faire avec.

Yvan s'arrêta devant une estrade où plusieurs esclaves étaient alignés. Les acheteurs venaient, regardaient la marchandise, puis achetaient s'ils le voulaient. Aucune différence entre la vente d'être humains et le gibier. Yvan soupira en voyant une femme déjà apparemment bien traumatisée se faire emmener par un vieux vicelard répugnant. Le mestre ne resta pas une minute de plus devant ce spectacle scandaleux, pourtant quotidien.

Le chevalier spirituel s'aventura ensuite aux abords des divers stands disposés le long des quais. Les produits locaux étaient exposés en abondance. Poissons, légumes, épices, tout y était. Yvan fit une sélection d'ingrédients rentrant dans l'élaboration de ses remèdes et poisons puis se dirigea en direction du centre-ville. Il avait quelques autres éléments à trouver avant de retourner auprès de Daenerys.

En marchant et bifurquant dans les ruelles, le Dornien s'aperçut qu'une silhouette imposante le suivait depuis quelques minutes. Évitant de se retourner pour identifier l'homme, le mestre commençait à s'inquiéter. Arrivé à un carrefour, il changea de direction brusquement pour se plaquer contre un mur et attendre que le grand type ne parvienne jusqu'à lui. Sa dague dégainée et prête à trancher s'il le fallait dans sa main droite, une lotion de cécite dans l'autre. Yvan n'aimait pas la violence, néanmoins il montrait toujours qu'il était capable de se défendre lorsqu'il était menacé.

"Qu'est-ce que vous me voulez!?"

Demanda le Dornien avec autorité, sa dague pointée en direction du cou de l'inconnu. Si l'homme se montrait violent, Yvan lui jetterai le cécite au visage, ce qui pourrait lui faire perdre la vue pendant quelques jours. En dévisageant le grand homme, le mestre se rendit compte qu'il ne lui était pas totalement étranger. Pourtant, d'après son accoutrement il devait s'agir d'un marin, ou peut-être même d'un pirate. L'alchimiste avait hâte de découvrir l'identité de cette sombre personne.
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MessageSujet: Re: [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] Icon_minitime13.08.14 12:41

Si l'homme qui perturbait Olivia était lié à son passé, il était clair que ce personnage venait de Dorne mais dans ce cas, que pouvait-il bien faire ici ? Les gens de Westeros n'aimaient pas trop les coutumes un peu sauvage d'Essos et par conséquent, en dehors des marchands et des pirates, rares étaient les étrangers à s'y risquer. Il y avait également la possibilité lucrative que cet individu soit un riche noble étant venu faire affaire ou étant venu conclure une alliance. Un triarque était une aide précieuse lorsqu'on envisageait une révolte ou une prise de pouvoir, ce qui pouvait rendre sa cible très intéressante s'il venait à la capturer. Harras voyait déjà la rançon ou simplement la bourse de sa proie lui arriver dans les mains, sans parler des informations qu'il pouvait détenir. En plus, Dorne n'était pas vraiment un allié de Robert Baratheon et dès lors, des renseignements sur le commerce dornien pouvait également être profitable à un pirate sans grande morale, vu qu'en cas d'attaque des intérêts de Dorne, le Trône de Fer ne bougerait sans doute pas le petit doigt.

Quoiqu'il en soit, le Fer-né continua à suivre l'inconnu à travers le marché, regardant du coin de l'oeil ce qu'il pouvait bien acheter. C'est lorsqu'il se dirigea dans les ruelles étroites de la cité que l'homme à la carrure imposante compris qu'il ne pourrait pas le suivre encore bien longtemps sans attirer son attention. Il faut dire qu'en pleine journée, il n'était pas évident de se cacher et bien qu'il resta à bonne distance, se dissimulant auprès de groupes de citoyens sans histoire, le pas plus rapide de sa proie lui fit comprendre qu'il était repéré. Marchant d'un pas décidé jusqu'au coin de la ruelle que sa cible venait d'emprunter, il eut la désagréable surprise de voir une lame apparaître sous sa gorge. Possédant un bon sens de survie, Harras ne chercha pas à partir dans un affrontement où le premier mouvement ne lui était pas favorable. Il ôta donc la main de son couteau qu'il dissimulait dans son dos et prit un air surpris.

« Ola vieil homme ! On se calme ! Je ne te veux pas de mal ! On peut parler calmement non ? Sans s'énerver ? Tu ne vas pas ôter le pain de la bouche de mon barbier avec ta dague quand même ? »

Il était clair que sa présence n’était pas passée inaperçue et surtout, que l’homme n’appréciait guère être suivi. Tentant de calmer les choses en se montrant amical, il recula calmement d’un pas, très lentement et sans mouvement brusque pour ne pas pousser l’inconnu à réagir excessivement. Son espace désormais préservé, tout comme son intégrité physique, il pouvait encore calmer le jeu et entamer le petit jeu de diplomatie qui se présentait à lui. Il est clair qu’à ce niveau, un fourbe comme lui se devait de donner le change avant de poignarder sa proie et même si ici, l’objectif premier n’était pas de le tuer, il savait qu’il allait devoir se montrer subtile pour obtenir les informations qu’il désirait. Se grattant la tête en faisant semblant d’être un peu embarrassé, le Fer-né relança la discussion afin de s’expliquer un peu sur les raisons de cette situation. Tant qu’à faire, Harras n’allait pas hésiter à utiliser Olivia pour que cela passe plus facilement.

« Désolé si je vous ai inquiété. Mon nom est Harras Manfied et je ne suis qu’un simple marchand s’arrêtant à Lys de temps en temps. Je comprends votre crainte en me voyant armé mais sachez qu’il s’agit juste de pouvoir me défendre face aux pirates qui rôdent régulièrement sur les routes marchandes. En fait, pour tout vous dire, j’ai à mon bord une jeune femme que j’ai recueilli voici de longues années et lorsqu’elle vous a vu au marché tout à l’heure, il lui a semblé vous reconnaître. Malheureusement, elle ne savait plus d’où elle vous connaissait. Dans le but de lui venir en aide, je me suis permis de vous suivre afin de voir qui vous pouviez bien être. J’aurai sans doute dû vous demander directement mais bon, on est jamais trop prudent dans ce genre de situation. »

Harras ne semblait pas être un mauvais bougre et cette démonstration de comédien aurait bien fait rigoler ceux qui l’ont déjà croisé et qui en ont réchappé. Son histoire était assez bien ficelée et maintenant, il ne restait plus qu’à gagner la confiance du vieil homme pour parvenir à lui soutirer quelques informations et afin que cela se fasse tout naturellement, il ne manqua pas de lui proposer d’oublier toute cette histoire.

« Pour me faire pardonner, laissez-moi vous inviter à prendre un verre. C’est la moindre des choses après le stress que j’ai dû vous faire subir. J’ai moi-même déjà été suivi par des voleurs dans les rues de Volantis et je peux vous dire que j’ai eu de la chance de m’en sortir vivant. Je connais une taverne un peu plus loin si cela vous convient. »

En réalité, même s’il savait qu’une taverne se trouvait un peu plus loin, il n’y avait jamais mis les pieds et pour cause, cela éviterait sans nul doute les mauvaises rencontres qui pourraient le reconnaître.


Lancé de dé :
Spoiler:


Dernière édition par Harras Harloi le 13.08.14 12:42, édité 2 fois
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The Fate




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MessageSujet: Re: [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] Icon_minitime13.08.14 12:41

Le membre 'Harras Harloi' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 6' : 4
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MessageSujet: Re: [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] Icon_minitime13.08.14 17:31

Le grand homme barbu miaulait comme un petit chat devant la réaction menaçante d'Yvan. A vrai dire, il n'était pas beaucoup plus petit que lui et sa bure grise cachait sa minceur, sans oublier que sa dague était bien affûtée. Le mestre continuait de dévisager cette étrange personne pendant qu'elle reculait doucement, lâchant l'arme qu'elle cachait dans son dos. Ce gaillard semblait bien fourbe, il valait mieux rester prudent.

Sans trop attendre, l'homme s'excusa pour sa maladresse et se présenta sous le nom d'Harras Manfied, humble marchand. Yvan ne dit rien et laissa poursuivre son interlocuteur. Etant lui-même fils de marchand à l'origine, le mestre doutait fortement de la sincérité du dit Harras. Si les roturiers n'avaient pas de nom de famille en Westeros, il était étonnant que cela diffère en Essos. Cela sentait le mensonge, bien que l'expression désolée de l'homme soit parfaitement exécutée. S'il voulait garder son nom pour lui, cela le regardait, néanmoins il ne devait pas espérer qu'Yvan soit sincère en retour.

Harras aborda le sujet de la jeune femme, membre de son équipage, qui pensait avoir déjà vu le mestre. Le Dornien ne voyait pas encore vraiment de quoi pouvait bien parler le prétendu honorable marchand. Dans ses souvenirs, il ne connaissait que quelques femmes susceptibles de le reconnaître encore maintenant et elles demeuraient loin d'ici. Non, ce gars-là devait juste le mener en bateau. Par curiosité et politesse, le mestre des Martell continua d'écouter ce qu'avait à proposer Sieur Manfied. Aller boire un verre dans une taverne certainement mal famée? Yvan transperça du regard Harras avant de rétorquer, rangeant sa dague :

"J'accepte vos excuses, Monsieur Manfied. Je ne bois que du thé par contre, je vous préviens!"

Il marchait dans le jeu d'Harras volontairement, afin de voir où tout cela pourrait le mener. En cas de pépin, Yvan gardait quelques bottes secrètes dans les pans de sa robe. Il suivit le marin en ayant l'air plus sympathique qu'au départ, jusqu'à la dite taverne. Lorsque les deux hommes rentrèrent dans l'établissement, ils purent sentir une forte odeur animale investir leurs narines. Le lieu était vraiment sale et il était clair que beaucoup de clients étaient restés ici à boire depuis pas mal d'heures déjà.

Harras menait l'avancée vers une table libre, quand un homme saoul agrippa le bras du grand homme fort et titubant. Le poivrot releva la tête et le dévisagea une seconde avant de s'écrier :

"J'y crois pas! Harras Harloi est venu payer sa tournée! Il était temps mon gars!"

Sans doute un ancien camarade de beuverie d'Harras... Harloi. Ce nom fit froncer les sourcils du mestre. Il s'attendait à un mensonge, mais pas à celui-là. Yvan s'arrêta et scruta le visage d'Harras, ainsi était-il Harras Harloi, le Chevalier Fer-né, maître de Grisjardin et héritier présomptif de Rodrik Harloi. Ne l'ayant jamais rencontré avant cela, Yvan ne pouvait certifier qu'il s'agissait bien de ce type qui se prétendait marchand... Il croisa les bras en regardant l'ivrogne s'écrouler par terre, ivre à en perdre connaissance.

"J'aimerais bien savoir ce que vous êtes venu faire à Lys, Ser Harloi. A part suivre le mestre de Lancehélion dans les ruelles... Vous avez intérêt à ne plus me mentir."

Le regard d'Yvan était plein de colère, depuis tous temps il punissait les jeunes seigneurs pour leurs idioties. Aujourd'hui, il avait affaire à un grand seigneur qui commettait autant de bêtises qu'un enfant de huit ans. Il n'allait pas le gronder, non, surtout qu'il avait certainement une esclave en sa possession qui était originaire de Dorne. Tout s'enclenchait dans l'esprit du fils de roturier. L'homme sage soupira et poursuivit la discussion, toujours debout au milieu de la cacophonie de la taverne.

"Qui est cette femme dans votre équipage? J'ai l'étrange sentiment que vous n'avez pas tout dit à son sujet, si au moins elle existe..."

Yvan attrapa dans sa manche une fiole de poison corrosif cette fois-ci, tout en gardant ses bras croisés pour rester discret, de sorte à pouvoir anticiper un mauvais geste du cousin Harloi. Les Fer-né étaient des êtres hors norme en Westeros, ils ne respectaient personne à moins de leur montrer leur faiblesse. Le mestre devait redoubler de vigilance, d'autant plus qu'il avait annoncé sa propre identité dans un lieu public. Bien entendu, cela n'était pas dérangeant et ne risquait pas de compromettre sa véritable mission dans cette ville, sauf si ce Harras comptait lui poser des problèmes, ce qui serait bien stupide de sa part. Les Harloi comme les Greyjoy ne sont pas vraiment bien vus par les autres maisons de Westeros, un peu comme les Martell d'ailleurs. Sauf que les Martell ont récemment livré la soi-disant dernière Targaryen au roi récemment, qu'ont fait les Fer-né ces derniers temps? Mis à part se révolter et se prendre une raclée monumentale?
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MessageSujet: Re: [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] Icon_minitime14.08.14 10:23

Si la tension de la rencontre était retombée d'un cran, Harras restait tout de même prêt à toute éventualité, ses doigts n'étant jamais bien loin d'une des lames dissimulées dans sa tenue. L'homme l'écouta avec attention et même s'il semblait encore soupçonneux à son égard, il accepta de venir boire un verre avec lui, précisant que l'alcool n'était sa boisson favorite. Le Fer-né se retint de faire un commentaire et d'afficher ostensiblement ses pensées car boire du thé, c'était vraiment pour les petits vieux et encore, son père vidait son tonneau de bière lors d'un repas alors qu'il devait très certainement être plus âgé que cet inconnu. Enfin bon, si ce dernier voulait boire de l'eau bouillie, cela n'allait pas changer grand chose à la situation. Ils se rendirent donc ensemble dans la taverne non loin de là, le marin espérant bien découvrir qui était donc cet homme et ce qui pouvait le rendre si particulier au point que les souvenirs d'Olivia soient marqués à ce point.

Harras pénétra en premier dans la taverne, suivi par son invité. L'odeur était traditionnel à ce genre de lieu de débauche et il n'y avait pas à dire, c'était un élément appréciable des escales à terre. Repérant une table libre, il s'y dirigea calmement lorsque son bras fut agrippé sèchement par un client. La dague cachée dans son bracelet déjà à moitié sortie, il la rangea lorsqu'il remarqua l'état avancé de l'homme. Malheureusement pour lui, ce dernier, totalement ivre, révéla sa véritable identité aux oreilles de tous. Outre la réaction de l'inconnu, plusieurs personnes semblèrent d'un coup assez tendues, comme si certaines rancunes restaient en suspens ou simplement par peur de la réputation qui précédait ce Fer-né brutal et sauvage. Laissant l'imbécile s'effondrer par terre, il alla s'asseoir calmement comme si de rien n'était, plusieurs regards insistant se posant sur lui. Fort heureusement, cette histoire n'avait pas faire fuir son interlocuteur mais bon, son visage exprimait clairement une colère qui lui était totalement destinée.

Malgré tout, cet énervement eut un avantage inattendu car sous le coup de la colère, l'homme révéla son identité au Fer-né. Evidemment, il lui demanda également les raisons qui le poussaient à le suivre dans les ruelles de Lys, voulant connaître la vérité derrière cette histoire. Impassible devant l'agressivité du mestre, Harras commanda le thé et une bière, alors que les conversations reprenaient dans la taverne où le temps s'était arrêté l'espace de quelques secondes. L'homme sembla se calmer mais resta debout à côté de la table, comme si partager quelques minutes de son temps avec un Fer-né était une trahison à son suzerain. Ce n'est que lorsqu'il se mit à poser des questions sur la femme de son équipage que le grand brun décida de parler à son tour, afin de recueillir d'autres informations.

« Il ne sert à rien de s'énerve, mestre. Le Prince de Dorne ne saura rien de notre entrevue et en plus, on ne peut pas dire que les dorniens et les fer-nés soient très enthousiastes concernant les énormes fesses qui polissent le trône de fer. Cela ne peut que nous rapprocher. Concernant Olivia, elle existe bel et bien. La raison de mon questionnement est tout à fait celui que je vous ai énoncé plus tôt. Maintenant que je sais qui vous êtes, je comprend mieux pourquoi elle pourrait se souvenir de vous. Vous êtes bien loin de Lancehélion, mestre. Qu'est-ce qu'un fidèle serviteur de Doran Martell vient faire dans ce lieu ? On pourrait croire que vous comploter. »

Evitant volontairement de répondre aux raisons de sa présence à Lys afin de ne pas rajouter l'esclavagisme à la liste des reproches que le mestre pouvait avoir à son égard, Harras tenta de changer le sujet de la conversation. S'il était le mestre de Lancehélion, il était clair qu'une affaire importante confiée par le Prince de Dorne en personne l'avait fait venir ici. Il devait malgré tout donner pour recevoir et afin de garder cette logique de marchandage qui avait longtemps fait ses preuves, il parla un peu plus précisément du cas d'Olivia et des circonstances de sa présence à ses côtés.

« Concernant Olivia, je l'ai récupéré dans un village qui venait de se faire attaquer par des pirates à l'Est de Salrivage. Ses parents avaient été tués et donc, je l'ai pris son mon aile voilà quinze ans. Peut-être vous souvenez vous de cette affaire ? Heureusement que je passais non loin de la côte car sinon, elle serait certainement morte aujourd'hui. »

A peine sa phrase fut terminée que la serveuse déposa les boissons qu'il avait commandé sur la table. Très naturellement, Harras invita le mestre à s'asseoir, prononçant des mots que beaucoup auraient été choqué d'entendre sortir de sa bouche, tant cela était incompatible avec sa nature.

« Nous pouvons discuter en hommes civilisés, mestre. Non ? »
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MessageSujet: Re: [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] Icon_minitime21.08.14 9:44

Finalement, Yvan s'assit à la table d'Harras en écoutant ses paroles. Le Fer-né commençait à intéresser l'homme mûr. Le prénom d'Olivia lui parlait et, s'il s'agissait bien de la bonne personne, il le faisait remonter loin dans sa mémoire, il y a plus de quinze ans déjà. A cette époque, Yvan était un mestre confirmé et vivait sereinement avec la famille Martell à Dorne. Ses rêves de chevalerie et de gloire étaient morts dans ses songes depuis longtemps. Olivia faisait parti du passé d'Yvan, un passé immuable où les sentiments n'étaient pas permis alors qu'ils existaient bel et bien. L'homme n'éprouvait pas d'affection au point de tomber amoureux de la petite Dornienne, non, néanmoins il la connaissait suffisamment, elle et ses parents, pour s'y attacher et l'apprécier. Le mestre, lors de ses nombreux voyages sur les côtes pour améliorer son inventaire d'ingrédients, avait été accueilli par la famille d'Olivia quelques semaines avant cette attaque meurtrière.

Le Dornien continuait de penser à ces événements qui l'avaient marqué à jamais. Tous ces gens si sympathiques et heureux de vivre dans leur village, tous étaient présumés morts. Des amis de valeur avaient disparu en ces temps et le deuil avait été lourd à porter. Voila que ce descendant Harloi rapportait une perle sauvée de ce bain de sang. Un éclat d'innocence qu'il avait préféré embarquer sur son vaisseau... Ce qui étonnait Yvan c'était qu'Harras se présentait comme un sauveur et un bon samaritain. Tout le monde connaissait plus ou moins l'estime des hommes à l'égard des femmes dans la culture des îles de Fer. La plupart du temps les femmes étaient des esclaves et n'avaient certainement pas le droit de décider de leur misérable sort. Pourquoi serait-ce si différent pour le cas d'Olivia?

L'homme aux muscles saillants se montrait bien curieux vis-à-vis de la situation d'Yvan. Il le questionna directement sur sa présence ici avant de reprendre la conversation autour de la Dornienne recueillit dans son équipage. Harras semblait honnête dans ses mots mais le mestre avait déjà été témoin de ses mensonges, ainsi il restait méfiant et prenait cette version des faits avec des pincettes. Il n'était pas exclu qu'Harras et sa vraisemblable réputation de marin sanguinaire ne soient totalement innocent dans cette affaire. Disons qu'un bâtiment Fer-né au large des côtes de Dorne n'était pas vraiment de bonne augure habituellement, surtout depuis la guerre bien que les choses se soient tassées depuis.

Il y a dix ans, Yvan aurait bien aimé être une petite souris pour observer la vérité sur tout cela. Sauf qu'il était prit ailleurs et que les Martell avaient vraiment besoin de lui à cette époque. Quand il voyait ce qu'il accomplissait actuellement, Yvan se disait qu'il allait peut-être former la meilleure souveraine de tous les temps. Si Daenerys parvenait à surmonter ses peurs et à arracher le trône aux Baratheon et aux Lannister, tout Westeros retrouverait enfin la dynastie qui l'a unifié. Les Sept Couronnes étaient l'oeuvre des Targaryen, non pas des Baratheon. Tuer le Roi Fou était nécessaire pour le remplacer, mais anéantir sa lignée ne l'était pas. L'espoir résidait en cette fille aux cheveux d'argent et les mains autant que les mots du Dornien la façonnaient de sorte à ce qu'elle devienne une grande future reine.

L'attention du mestre de Lancehélion revint sur Harras qui attendait sa réponse, sa bière et son thé servis en face d'eux sur la table. Yvan sirotait quelques gorgées dans sa tasse avant de poursuivre le dialogue :

"Nous discutons ser, nous discutons... Mais ma venue ici n'a rien d'exceptionnelle. Comme chaque année, j'effectue un petit séjour en Essos pour faire le plein en terme d'ingrédients et autres produits difficiles à se procurer en Westeros, ou alors à des coûts faramineux. De plus, la culture de ce continent est on ne peut plus intéressante, j'imagine que je ne vous apprend rien."

L'homme aux longs cheveux attachés marquait une petite pause pour touiller davantage son thé qui n'était pas encore assez infusé à son goût, puis il reprit sur un ton tout à fait courtois :

"Les complots sont la spécialité des Fer-nés il me semble, ser. Si ma visite en ces lieux ne fait aucun doute, la vôtre reste emplie de mystères et d'ombres. Votre ethnie est réputée pour sa violence et son machisme, j'ose espérer que votre venue ici n'a rien à voir avec ces préjugés, bien que j'en doute fortement vous me comprendrez. Revenons plutôt à Olivia, je vous prie. Vos affaires ne m'intéressent pas et les miennes ne sont dignes d'intérêt que pour un mestre de toutes manières."

Yvan perçait du regard Harras, comme s'il tentait de lire en lui et de cerner le juste parmi ses mensonges.

"L'histoire de cette fille ne m'est peut-être pas inconnue, en effet. Ceci dit j'ai du mal à comprendre votre intérêt dans toute cette affaire. D'ailleurs, pourquoi n'avez-vous pas laissé Olivia me questionner elle-même? Craignez-vous que je ne lui apprenne quelque chose de... Fâcheux? Un élément de sa vie que vous auriez effacé car il ne vous servait pas convenablement? Vous m'intriguez ser Harloi, mais vous manquez cruellement de franchise encore une fois, c'est évident. J'imagine qu'Olivia est désormais un outil pour vous, qu'elle est considérée comme un membre de votre équipage à part entière. Dites-moi donc Harras : quelle valeur représente-t-elle vraiment à vos yeux? Pourquoi ne pas organiser une rencontre plutôt que de farfouiller là où vous ne devriez pas?"

Les provocations du mestre étaient subtiles et pleines de sens, sans toutefois être irrespectueuses. Yvan savait manier les mots et il le faisait savoir, c'était sa façon de s'approcher des vérités et d'écarter le faux. A présent, c'était à Harras de répondre et d'essayer de s'en sortir tant bien que mal sans desservir ses propres intérêts.
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MessageSujet: Re: [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] [Lys] Un passé oublié [Harras - Yvan] Icon_minitime27.08.14 12:58

Il fallut pas mal de temps pour que l’homme décide de s’asseoir à la table du Fer-né, le traitant presque comme un rebus de la société. Fort heureusement, l’histoire d’Olivia l’intéressa grandement et à sa tête, Harras put remarquer que cela lui évoquait quelques souvenirs. Il était clair que s’il voulait plus d’informations sur la présence du Mestre des Martell à Lys, il allait devoir lui donner des détails supplémentaires sur son outil devenu si précieux, tout en gardant pour lui l’identité des personnes responsables du massacre de ces villageois. En même temps, ce mestre n’était pas un idiot et il devait se douter que l’un des responsables n’était autre qu’Harras lui-même. D’ailleurs, sans l’intervention de son père, la gamine aurait subi le même sort que ses parents et seule la détermination et l’absence de peur devant une mort inéluctable, ont réussi à intéresser le vieil homme qui proposa à son fils de la prendre avec lui pour la modeler comme il le souhaite. Très jolie comme bon nombre de dorniennes, elle aurait pu valoir une fortune comme esclave, mais elle avait d’autres qualités qui la rendaient encore plus précieuse aujourd’hui.

Quoiqu’il en soit, la discussion continua et Yvan ne manqua pas d’esquiver habillement les questions du Fer-né, laissant entendre que sa présence à Lys n’était qu’une question de petites courses en vue d’économiser un peu d’argent sur l’importation. Il était clair que cet homme mentait comme un arracheur de dents, surtout que dans ce cas, il aurait pu envoyer un des nombreux laquais qui devaient être à son service. Les petites mains n’étaient pas ce qui manquait à Lancehélion, loin de là alors pourquoi se déplacer en personne jusqu’ici. L’espace d’un instant, le chevalier pensa que peut-être, le mestre dornien avait l’un ou l’autre penchant inavouable qu’il se devait de satisfaire loin des oreilles de curieux. Il faut dire que les rumeurs se propagent vite et même si les Dorniens étaient assez libérés niveau sexuel, il se pouvait fort bien que son penchant soit plus inavouable encore. Malgré tout, Harras continuait à s’intéresser à l’étrange présence d’une personne comme lui dans un lieu aussi lointain, gardant la possibilité du penchant inavouable comme une hypothèse plausible.

« Je suppose qu’il y a moyen de trouver des choses très exotiques à Lys en effet, même si je me demande pourquoi le Prince de Dorne ne vous les fournit pas … A moins qu’il s’agisse de choses plus particulières, plus rares … »

Laissant ses phrases en suspens pour analyser les réactions du mestre, il but une gorgée de sa bière, ses yeux ne le quittant pas un instant. A les voir, on aurait dit deux prédateurs se jaugeant l’un l’autre dans le but de découvrir une faiblesse dans la carapace adverse. D’ailleurs, les attaques du mestre ne se firent pas attendre et afin de recadrer le débat, il revient sur l’histoire d’Olivia et ne manqua pas de provoquer le Fer-né à de nombreuses reprises, laissant entendre qu’une rencontre entre la jeune femme et le mestre lui ferait perdre son autorité sur elle. Evidemment, cela ne risquait pas d’arriver car la dornienne lui était totalement soumise. C’était devenu un outil qu’il utilisait quand bon lui semble et jamais elle n’aurait pu se rebeller contre lui. Il faut dire qu’après quinze longues années durant lesquelles, il pensa de nombreuses heures par jour avec elle, l’entraînant et lui apprenant énormément de choses, tout en lui faisant découvrir le plaisir de la chair et le goût du sang, le Fer-né n’avait pas grande crainte à avoir, surtout qu’il lui avait évité de nombreuses fois les sévices lors de son adolescence, chose qu’elle ne risquait pas d’oublier face à l’absence totale du mestre. C’est donc sans grand complexe qu’il sourit à Yvan, s’amusant de ses mots qui se voulaient provoquant.

« Mestre, mon intérêt dans cette affaire n’est que simple curiosité. Il ne faut rien y voir de mal. J’ai déjà aidé cette fillette après la mort de ses parents, je l’ai entraîné et je l’ai protégé. Crois-tu sincèrement qu’après quinze longues années, elle va prêter attention à un homme qui n’a rien fait pour elle ? Un homme qui n’a pas cherché à la retrouver ? En plus Mestre, tu la verrais prendre son pied sous mes coups de queue, tu comprendrais que jamais elle ne me quittera pour rejoindre un homme comme toi. Elle est ma chose, mon outil et sa valeur correspond à l’investissement que j’y ai mis durant quinze ans. »

Sur ces paroles pleines d’inhumanité dans lesquelles il exprimait clairement que la dornienne n’était qu’un objet à ses yeux, Harras avala plusieurs grosses gorgées du liquide brassé. Il était clair que les provocations du mestre laissait entrevoir une possibilité d’en apprendre plus sur ses agissements à Lys et pour cause, son intérêt pour Olivia était bien réel et s’il voulait repartir l’esprit léger, il allait devoir fournir quelques informations au Fer-né ou tout du moins, alléger sa bourse. En plus de cela, organiser une rencontre ne serait certainement pas très difficile car il connaissait les habitudes de sa subalterne et lorsque quelque chose la tracassait, il était impossible de le lui sortir de la tête. Par conséquent, il y avait fort à parier que la jeune femme soit dissimulée non loin d’ici et peut-être même qu’elle les observait en ce moment même. Observant Yvan avec un sourire aussi arrogant que provoquant, le grand brun lui proposa une sorte de marché afin que chacun d’eux y trouvent peut-être leur compte, ou tout du moins le croit.

« Mestre, tu me sembles plus qu’intéressé par Olivia et de mon côté, ton histoire m’intéresse également, pour peu que tu arrêtes de me mentir. Et si je te proposais de rencontre mon fidèle petit outil et en échange, tu arrêtes de me mentir et tu me dis ce qui t’amènes à Lys. Il serait dommageable pour nous deux que j’ai à perdre mon temps à te suivre et t’espionner, tout en questionnant chaque personne qui aurait croisé ta route. Nous sommes à Essos, les terres sauvages où chaque homme est libre de tout faire donc à quoi bon mentir. Dis-moi ce que tu es venu chercher ici et tu auras ce que tu veux aussi. N’est-il pas préférable que nous soyons tous deux satisfaits de cette rencontre ? En plus, Lys n’est pas une ville tendre et un allié tel que moi pourrait s’avérer utile le moment venu. »

Alors qu’il énonçait sa proposition, Harras leva le bras et fit quelques signes. Si à première vue, on aurait pu penser qu’il était devenu fou, cela changea radicalement lorsque Olivia débarqua de nulle part. La belle s’était cachée sur les poutres surplombant la salle de la taverne, observant son capitaine et l’inconnu comme un aigle guettant sa proie. Elle resta à quelques mètres de la table comme un chien bien dressé, attendant l’ordre lui permettant de venir plus près. Le regard du Fer-né ne quittait pas le visage d’Yvan, attendant sa décision et surtout, la vérité sur les raisons de sa présence à Lys. En tout cas, il était très clair que la jeune femme ne serait pas facile à convaincre et vu comme elle était habillée, elle n’aurait aucun mal à tuer la moitié des hommes présents dans la taverne. Son pantalon en cuir brun, sa tunique blanche et ses bottes lui donnaient l’apparence d’une Fer-née, même si ses cheveux noirs et son teint halé trahissaient ses véritables origines. Un sabre courbé était accroché à sa ceinture, ainsi que plusieurs petites lames de jet, et on pouvait distinguer dans ses bottes les manches des dagues qui y étaient dissimulées.
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