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[Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri]

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The Fate




The Fate
« The Winds of Winter »

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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] - Page 2 Icon_minitime24.09.14 19:28

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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] - Page 2 Icon_minitime24.09.14 22:20

La Khaleesi fit tournoyer son arakh pour faucher les jambes d'un fuyard et planta ensuite le bout de la lame courbe dans la nuque du soldat, mettant fin définitivement à ses tentatives de se relever. Le temps que la jeune femme relève son arme pour contrer un éventuel coup, et le chaos des combats semblait s'être entièrement dissipé. En quelques secondes, on n'entendait plus de grands cris de guerres, plus de fracas de lames, seuls les sabots des chevaux Dothraki frappait encore le sol et l'on ne pouvait pas entendre les pas des fuyards qui se faisaient de plus en plus rare. Deux guerriers Dothraki vinrent rejoindre leur Khaleesi. Maeri regardait partout autour d'elle, surprise de voir le combat s'évaporer aussi vite. Dans l'adrénaline qui la baignait, elle avait eu l'impression de se trouver au milieu d'une cohue monstrueuse de combattants, mais à présent que le silence retombait, elle prenait conscience qu'il n'y avait que peu de cadavres autour d'elle.

Une cavalcade monstrueuse les rejoint bientôt, alors qu'une partie des troupes du khalasar rejoignait le champ de bataille. Il y avait là des centaines de cavaliers mais la plupart s'arrêtèrent aux alentours de la tente où était caché les esclaves. Quelques dizaines poursuivirent jusqu'à Maeri et elle reconnut aussitôt l'homme qui les menait. Elle lui offrit un sourire alors qu'elle rengainait son arakh. C'est à ce moment que la douleur se rappela à elle, alors que son épaule se remit à saigner.

- Khaleesi, commença-t-il.
- Tout va bien, Qoy Qoyi.

Ko Soyyo vint la rejoindre, toujours monté.

- Rako est mort, Khaleesi.

Maeri poussa un soupir. Rako était un grand soldat, peut-être l'un des meilleurs du khalasar. Une honte qu'il ait périt dans une telle escarmouche. Qui que soit le responsable de tout ça, la Dothraki allait le lui faire payer très cher.

- Nous récupérons son corps et offrirons à lui et tous les autres un magnifique bûcher funéraire.
- Bien, Khaleesi.


Alors qu'il s'apprêtait à repartir, elle l'arrêta.

- Confie moi ton cheval. Je dois rejoindre la tente. Mon Sombre ne doit pas être loin, si tu le retrouve, je te le confie.

Soyyo n'eut qu'une infime hésitation, ce qui constituait une fierté pour Maeri. Dans un khalasar, le cheval était le bien le plus précieux qu'un Dothraki puisse avoir, seul le Khal était habilité à en réclamer un à ses guerriers. Le guerrier démonta et sa Khaleesi prit sa place. Elle lança aussitôt son cheval au galop en direction de la tente laissée précédemment.

- Qoy qoyi. Surveille de près ces hommes, dit-elle en désignant les Fer-nés. Ils nous ont aidés mais ne sont pas des nôtres.

Sans attendre sa réaction, elle accéléra et sauta à bas de son cheval en atteignant la tente, y entrant en trombe. Elle n'avait laissé qu'un seul guerrier avec une tripotée d'esclave, mais ce n'était pas vraiment pour lui qu'elle s'inquiétait. Heureusement, quand la Khaleesi rentra dans la tente, elle trouva les esclaves tous alignés dans le calme, son guerrier simplement assis sur une petite chaise de bois pour surveiller et sa traductrice aux beaux cheveux d'or à quelques mètres. Sans laisser le temps à aucun de réagir, elle fondit sur Imeah et lui passa ses mains tâchées dans le sang sur la nuque et dans les cheveux pour la contraindre à un baiser profond et long.

Maeri ne la relâcha qu'au bout d'un long moment et murmura contre ses lèvres.

- Ils sont morts.

Elle se redressa sans attendre et se tourna vers son guerrier pour aboyer un ordre.

- Emmène les au khalasar, sous bonne garde.

La Khaleesi ressortit, toujours sans prendre garde à sa blessure à l'épaule. Elle savait bien sûr qu'il faudrait qu'on s'en occupe dès que possible ; un Khal qui ne prenait pas soin de ses blessures était souvent un Khal mort, mais ce n'était pas le moment d'y prêter attention. Comme elle s'y attendait, à l'extérieur les pirates s'étaient rassemblés et lui amenait un cadeau. Ses guerriers les entouraient et tout le monde était encore tendu par la bataille qui venait d'avoir lieu. Maeri – comme ses Ko – n'avait pas oublié que les renforts Fer-nés étaient très proche du lieu d'échange. S'ils étaient prévus comme une sécurité ou comme un coup fourré, elle l'ignorait mais elle partirait du principe que c'était la seconde option. Aussi, quand Harras s'adressa à elle, la Khaleesi avait la main sur son arakh.

Le visage du commandant lui disait quelque chose mais elle n'arrivait pas à mettre un nom dessus aussi préféra-t-elle regarder ce qu'on lui offrait. Le traître. Un sourire mauvais s'épanouit sur ses lèvres tandis qu'elle faisait signe à deux guerriers de le saisir pour l'emmener. Ils l'attacheraient à un cheval et les Dothraki testeraient ensuite le temps qu'il prendrait à s'épuiser.

- Imeah, traduis-moi ce qu'il a dit. Et traduis-lui ce que je dis.

Elle n'avait pas réellement besoin de traduction pour comprendre le geste mais il avait l'air d'avoir dit autre chose. Lorsqu'elle Imeah eut terminé de traduire, elle reprit la parole et c'est là que l'illumination se fit.

- Je te connais, Harras Harloi. Je suis la Khaleesi Maeri et j'étais femme de Khal Joqo que tu as affronté il y a des années.

Maeri consentit aux autres pirates un regard, qui s'attarda sur la dornienne avec laquelle elle avait conclu le marché tout à l'heure.

- Tes guerriers et toi, vous avez prouvés votre valeur, aujourd'hui.
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Imeah
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] - Page 2 Icon_minitime27.09.14 18:21

Dans le campement de fortune qui avait été dressé à la va-vite afin d'accueillir la négociation et les esclaves nouvellement achetés, Imeah se rongeait les sangs. Sans un regard pour les nouveaux venus qui, soit terrifiés, soit désemparés par la situation, s'étaient regroupés dans un coin de la tente, elle tournait en rond, telle une lionne en cage sous le petit auvent de peau tannée qui leur faisait office d'abri.
Au-dehors, le cliquetis métallique et sanglant des lames qui s'entrechoquaient et les cris de rage et d'agonie résonnaient sans fin, partiellement recouvert par le hennissement des chevaux paniqués.
Elle-même l'était. L'angoisse qui montait en elle semblait redoubler d'ardeur à chaque minute qui passait, sans qu'elle ne puisse esquisser le moindre geste pour tenter de l'apaiser ; lorsqu'elle avait voulu se glisser à l'extérieur de la tente pour essayer d'évaluer la situation, Balero lui avait barré le chemin de son arakh, la repoussant doucement mais fermement en arrière. Les ordres de la Khaleesi étaient clairs, ils ne devaient pas bouger et il avait pour ordre de les surveiller. Tous. Particulièrement elle. Le Dothraki n'était pas idiot, et savait que s'il serait sévèrement puni si l'un ou plusieurs des esclaves nouvellement achetés prenait la fuite, la fureur de Maeri ne serait rien comparé à ce qui pourrait se produire si la Lysienne était blessée.
Forcée de rester à l'écart, cette dernière s'était donc remise à faire les cent pas sans même chercher à dissimuler ne serait-ce qu'un instant la nervosité qui l'étreignait. Balero comme elle savait ce qui se passerait si Maeri venait à être grièvement blessée, ou pire, à succomber sur le champ de bataille.
Elle refusait d'envisager cette éventualité.

Tout à coup, un bruit de sabot se fit entendre, suivi d'un hennissement plaintif : saisie d'un mauvais pressentiment, Imeah se rua au-dehors de la tente, prenant leur sentinelle de surprise et sans le moindre égard pour ce dernier.
Un frémissement d'horreur la traversa lorsqu'elle réalisa que l'étalon au poitrail ensanglanté qui piaffait nerveusement devant leur abri n'était autre que le Sombre de Maeri. Les yeux écarquillés, pétrifiée par la panique et l'angoisse, elle secoua la tête, se refusant à imaginer la Khaleesi désarçonnée, blessé, ou pire.
Une flèche perdue siffla subitement à ses oreilles, venant se planter à quelques mètres du destrier qui se cabra devant Balero, sorti à son tour de la tente, tenant ce dernier à distance avant de s'éloigner au galop loin du champ de bataille sans lui laisser le temps de le maîtriser. La Lysienne ne se faisait cependant pas de soucis pour le cheval, qui saurait retrouver son chemin une fois le combat terminé et sa frayeur envolée. Ce n'était pas pour lui qu'elle s'inquiétait.

Tremblante, elle se laissa docilement reconduire sous la tente par le Dothraki qui la poussa sans ménagements à l'intérieur en pestant, lui jetant un regard sans équivoques avant de se rasseoir sur sa chaise de fortune, son arme dégainée toujours à la main. Les esclaves, eux, n'avaient pas bougé, et Imeah alla se planter non loin d'eux, dans un coin de la tente, toujours sans un mot à leur intention. Elle aurait voulu pouvoir dire quelque chose, les rassurer, ou du moins leur expliquer ce qui allait advenir d'eux, eux qui ne parlaient très certainement nul mot de Dothraki et qui n'avaient été que spectateurs passifs de la situation, contraints de subir le brusque enchaînement d'événements qui la laissaient là, pantelante, paralysée par la peur. Elle aurait voulu, car après tout, c'était également son devoir.
Elle ne le pouvait pas. Aucun mot ne parvenait à franchir la barrière de ses lèvres, crispées en une moue douloureuse. À dire vrai, elle s'en moquait totalement. Une seule chose n'avait d'importance en cet instant précis, et ce fut avec une résignation régie par l'impuissance qu'elle se força à attendre, immobile, s'efforçant de ne pas regarder Balero dont elle sentait le regard pesant posé sur elle.
Elle reviendrait. Elle revenait toujours.


____________


Elle ne sut exactement combien de temps s'était écoulé depuis que Maeri les avaient envoyés se réfugier à l'écart du chaos : cinq minutes, dix, une heure ? Plus encore ? Qu'importait, après tout ; les secondes défilaient avec une lenteur insupportable, et il lui sembla qu'une éternité s'était écoulée lorsque, brusquement, le fracas des sabots d'une centaine de chevaux martelant le sol dans un bruit semblable au grondement du tonnerre résonna brusquement, soulageant son angoisse d'une infime partie. C'en était fini. Peu importe combien étaient les traîtres, ils ne tiendraient pas longtemps face à la cavalerie Dothraki qui était arrivée en renfort ; les yeux clos, Imeah se mit à prier silencieusement, faisant tourner nerveusement le bracelet de métal ciselé qui ornait son poignet fin.
Au-dehors, le fracas de armes s'amenuisa peu à peu pour finir par disparaître totalement, remplacé par des cris de victoire.
C'était fini.

Face à elle, Balero s'agitait légèrement, conscient que le combat touchait à sa fin, pressé de rejoindre le Khalasar qui attendait au-dehors, probablement frustré de ne pas avoir pu participer à la bataille : néanmoins il demeura immobile sur sa chaise de bois, fidèle aux ordres de sa Khaleesi.
Et lorsque le tintement familier des clochettes ornant la chevelure de cette dernière retentit subitement aux oreilles de la Lysienne, encore emplies des cris barbares qui avaient résonné durant toute l’escarmouche, cette dernière sembla sortir brutalement de sa torpeur, se redressant, fébrile.
Elle n'eut ni le temps de réaliser, et encore moins de réagir : Maeri déboula brusquement sous la teinte, et la seconde d'après, ses lèvres chaudes s'écrasaient contre celles d'Imeah, qui s'abandonna docilement à l'étreinte passionnée de la Dothraki. Tremblante, elle sentit chacun des muscles de son corps crispé par l'attente et l'inquiétude se détendre peu à peu, le cœur battant la chamade dans sa poitrine serrée contre celle de sa Khaleesi, se laissant réconforter par la chaleur de ses bras. Lorsque les lèvres de cette dernière abandonnèrent les siennes pour y déposer un murmure, ce fut un tendre sourire teinté de joie qu'elle lui offrit en retour, dérobé aux yeux de tous.

Et soudain, elle réalisa, passé l'euphorie et le soulagement du moment, cette sensation poisseuse, dans sa nuque, et les tâches sanglantes qui maculaient les mains de Maeri, ainsi que l'impressionnante plaie qu'elle arborait à l'épaule.

« Khaleesi ! » S'écria-t-elle d'une voix mêlée d'horreur et d'inquiétude.

Mais déjà elle repartait, fondant au-dehors de la tente pour rejoindre le reste de ses guerriers ; chancelante et pantelante, Imeah ferma les yeux l'espace d'un instant, cherchant à reprendre ses esprits. Puis, sans un regard pour la dizaine d'esclaves que Balero se chargeait déjà d'entraîner dehors pour leur faire rejoindre le Khalasar, elle se rua à son tour au-dehors de la tente dans les pas de la Dothraki, alpaguant au passage l'un des cavaliers :

« La Khaleesi est blessée. Elle demande à ce qu'on aille chercher les eunuques et une femme stérile pendant qu'elle achève de parler avec les hommes de l'Ouest. »

Peu habitué à recevoir les ordres d'une esclave, le Dothraki la considéra un instant du haut de son cheval d'un regard neutre, demeurant cependant immobile ; mue par une force et une audace poussée par la brusque retombée d'adrénaline qui l'avait étreinte pendant toute la durée du combat, Imeah fit un geste de la main en direction du reste du Khalasar, s'écriant d'une voix pressante :

« Va ! »

Sans un mot, le cavalier s'élança finalement, chevauchant à bride abattue en direction du reste de la horde qui arrivait lentement. Poussant un soupir de soulagement, la Lysienne se hâta de rejoindre la Khaleesi, qui, l'arakh à la main, se tenait droite face aux Fer-Nés et à un homme blessé, jeté en travers de ses pieds. Venant se planter derrière elle, la tête baissée, elle suivi silencieusement la conversation, attendant que Maeri lui enjoigne l'ordre de prendre la parole.
Et lorsqu'elle releva ses yeux bleus pour considérer l'homme auquel la Dothraki s'adressait et qui venait de prendre la parole, Imeah sentit brusquement son sang se glacer dans ses veines.
Non.

Cela ne se pouvait. C'était impossible. Pas lui, pas ici, pas après toutes ces années ; les yeux écarquillés par la terreur, la Lysienne dévisagea scrupuleusement le Fer-Né et chaque trait de son visage éclaboussé de sang, avant de baisser à nouveau précipitamment la tête, autant par politesse et pudeur que par horreur et effroi. Dans son esprit, le visage du pirate s'imprimait clairement devant ses paupières closes, se superposant à celui qui avait hanté ses cauchemars des nuits durant.
Une brusque nausée envahit son estomac, qu'elle tâcha de réprimer aussi bien que possible. Non, non, non. Pas lui.
Pas lui.

« Le Fer-Né vous salue Khaleesi. Il dit se prénommer Harras Harloi, il est le chef des hommes ayant commercé et combattu avec vous. »

Sa voix tremblait légèrement, et, essayant courageusement de masquer le trouble et la panique qui grandissaient en elle, la jeune femme inspira en désignant le blessé jeté à terre d'un mouvement de tête :

« Il offre la vie du traître à la Khaleesi et dit que vous pouvez décider de son sort comme il vous plaira le mieux. »

Elle savait déjà quel châtiment attendait l'imprudent malheureux : les Dothrakis n'étaient pas connus pour le compassion et encore moins leur indulgence. Sa mort serait lente et douloureuse. Marquant un temps d'arrêt, la Lysienne se focalisa sur les paroles de Maeri et dissimula non sans mal l'étonnement qui la saisit aux mots de cette dernière. Confrontée à l'absurdité d'une situation qui lui aurait probablement arraché un rire nerveux si elle n'était pas aussi terrifiée.
Tournant à nouveau la tête vers le pirate, elle lui jeta un regard craintif avant de reprendre un semblant de contenance et de s'exprimer d'une voix qu'elle s'efforça de garder claire et assurée :

« Salutations à vous, Harras Harloi. »

Harras Harloi. Presque dix ans plus tard, elle mettait enfin un nom sur le visage de son bourreau, celui qui lui avait tout pris. Sa liberté, son innocence, ses espoirs. Serrant légèrement les poings, elle baissa les yeux, incapable de se confronter davantage au regard inquisiteur du Fer-Né. La reconnaissait-il lui aussi ? Se souvenait-il seulement d'elle ? Non, assurément. Qu'était-elle, sinon une malheureuse, un objet de plus entre ses mains puissantes, une de ces pauvres enfants comme il y en avait eu tant d'autres. Sans importance aucune. Et quand bien même se souvenait-il de son nom, ne serait-ce même que de son visage, comment pourrait-il faire le lien entre l'adolescente terrifiée qu'il avait brisée de ses propres mains neuf années auparavant et la femme qu'elle était devenue, au visage pâle et émaciée, le regard autrefois plein de rêves désormais éteint ? Les questions se bousculaient dans son esprit, et ce fut d'une voix douce qu'elle poursuivit, les yeux rivés quelque part dans le sable, évitant délibérément le regard du pirate comme celui de la Dothraki :

« La Khaleesi Maeri, fille de Khal Torro et veuve de Khal Joqo, se souvient de vous. Vous avez combattu face à son mari il y a des années de cela. Il n'existe pas de mots en Dothraki pour dire « merci », néanmoins la Khaleesi tient à ce que vous sachiez qu'elle est heureuse de s'être battue à vos côtés et à celui de vos valeureux guerriers aujourd'hui. »

Reprenant son souffle suite aux paroles légèrement étoffées de Maeri -les Dothrakis, à l'inverse des westerosi, n'étaient ni connus pour leur diplomatie, ni pour leur abondance de paroles-, Imeah inspira doucement, la tête toujours baissée, le visage partiellement voilé par ses cheveux blonds qui lui tombaient devant la figure. S'obstinant à ne regarder ni l'un ni l'autre, elle serra instinctivement la main sur son poignet, enserrant le bracelet de cuivre qui ceinturait son poignet, les mains jointes et croisées devant son ventre.
Elle aussi se souvenait.
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Les choses se calmaient doucement et bien que la tension était encore palpable entre les Fer-nés et les Dothrakis, la remise de Ribbs sembla un peu détendre l'atmosphère. Le Capitaine de la « Chanson de la Mort » observa la Khaleesi de haut en bas, avant de jeter un regard à ses hommes qui semblaient vouloir lui trancher la tête au lieu de discuter. Face à cette horde et vu leur infériorité numérique, il valait bien mieux jouer la carte de la diplomatie, chose dans laquelle Harras était parvenu à s'améliorer durant les dernières années. Si voilà encore dix ans, il aurait tranché la gorge du premier à le regarder de travers, il savait aujourd'hui que de ce n'était pas une chose qui lui permettrait de vivre vieux et surtout de profiter du lendemain. Une jolie blonde apparut alors, ce qui ne manqua pas d'attirer le regard du Fer-né qui lui fit un clin d'oeil alors qu'elle traduisait ses paroles à la Khaleesi. Bien qu'elle lui disait vaguement quelque chose, il ne la reconnut pas le moins du monde, comme si leur expérience commune ne l'avait pas marqué outre mesure. Il faut dire que depuis la période où il avait fait d'elle un jouet, la jeune femme avait bien changé et lui avait connu bien d'autres amusements.

Harras écouta avec attention les mots de la blonde, gardant son regard sur l'interlocutrice principale qu'était Maeri. Il aurait été impoli de regarder son esclave dans ce genre de situation et il le savait très bien. La posée sur le pommeau de son épée, le Fer-né se détendit un peu en entendant que la jeune femme dirigeant ce Khalaasar n'était autre que la veuve du Khal Joqo. Il avait déjà eu l'occasion de le combattre par le passé et il fallait admettre que c'était un homme obstiné et borné par moment, même si son adresse au combat pouvait être louée. Les remerciements pour cette coalition de fortune semblaient être de rigueur aux yeux de la Khaleesi et il est vrai que sans l'aide des Fer-nés, les Dothrakis n'auraient pas su tenir jusqu'à l'arrivée de leur renfort mais bon, ce n'était pas cela qui allait réconcilier les deux peuplades, surtout que si pour un dothraki, la mer était une abération, il n'en était pas loin pour les Fer-nés envers les chevaux. Quoiqu'il en soit, une relation neutre, voire presque amicale semblait possible entre Harras et Maeri, ce qui pourrait un jour ou l'autre l'arranger.

« Le plaisir fut partagé, Khaleesi. Il semblerait que je me sois méfié de la mauvaise personne aujourd'hui. N'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d'autres esclaves car je compte rester encore quelques lunes à Essos avant de rentrer chez moi. Khal Torro et Khal Joqo seraient fiers de vous vu le combat d'aujourd'hui. Vous avez été impressionnante, Khaleesi Maeri. »

Le Fer-né lança un regard en direction d'Olivia qui lui fit un signe de la tête afin de lui faire comprendre que tout était prêt pour leur départ. Les blessés Fer-nés avaient été installés sur des civières de fortune réalisées avec des branches et des morceaux de vêtements. Les quelques morts étaient également emmenés afin qu'il puisse être honorés dignement selon l'Antique Voie. Il n'y avait donc plus rien à faire ici et la présence d'autant de baiseurs de chevaux était assez insupportable pour Harras qui malgré les récents événements, n'avait toujours pas confiance en cette femme. Il ne comptait donc pas s'attarder outre mesure dans le coin et rapidement rejoindre son navire afin de prendre le large. Très calmement, les Fer-nés commencèrent à reculer, Harras, Olivia et trois autres hommes restant un peu en retrait, prononçant les derniers mots avant de partir.

« J'ai été honoré de combattre à vos côtés Khaleesi et je suis sûr qu'il en va de même pour mes hommes. Je vais retourner à la mer car il n'y a que là qu'un Fer-né se sent libre. Je vous laisse donc vous occuper de Ribbs. Au plaisir de refaire affaire avec vous. »

S'inclinant poliment, Harras fit un petit clin d'oeil discret à Imeah, avant de se redresser et de se reculer. Les trois hommes et Olivia restèrent quelques secondes, le temps que le dos de leur commandant ne soit pas exposé à la moindre menace venant des dothrakis, avant de le suivre. Il n'y avait normalement pas de raisons de s'inquiéter mais face à des sauvages, il valait mieux rester sur ses gardes. C'est donc avec une grande prudence, certaines sentinelles attendant en haut des dunes pour observer les mouvements de leurs « alliés », qu'ils quittèrent la zone.
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] - Page 2 Icon_minitime07.10.14 19:32

Maeri regardait fixement le fer-né en essayant de se souvenir de cette fameuse rencontre avec Khal Joqo. Elle ne se trouvait pas avec les guerriers ce jour-là aussi ne pouvait-elle pas se souvenir de lui, elle ne l'avait jamais vu. Mais on lui avait décrit la façon dont il battait et la façon dont le combat contre Joqo s'était déroulé. A l'époque, elle avait regretté que son mari n'ait pas été tué dans l'affrontement et elle avait eu tort. Si Joqo avait été tué par quelqu'un d'autre qu'elle, il y avait fort à parier qu'elle ne serait jamais parvenu là où elle en était aujourd'hui. En un sens, elle devrait aussi remercier cet Harras d'avoir été incapable de tuer son mari des années plus tôt. Un sourire se forma sur ses lèvres à cette pensée mais elle prit bien garde de ne pas lui communiquer.

C'est alors qu'elle remarqua que quelque chose d’indistinct la dérangeait dans cette situation. Elle avait beau balader son regard sur les maigres rangs des pirates – et revenir plusieurs fois sur leur chef – elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce qui se passait. Imeah traduisait ses paroles dans une langue qu'elle ne comprenait pas mais l'intonation était étrange. La Khaleesi finit par tourner à demi la tête vers son esclave, voilà ce qui la dérangeait. La voix de la Lysienne souffrait d'un tremblement qui n'était pas présent lorsqu'ils avaient commencés la négociation. Quelque chose troublait Imeah. Elle savait les Lysiens beaucoup plus fragiles que son peuple mais les combats étaient terminés depuis un moment et jusqu'alors la jeune blonde ne s'était jamais comporté ainsi, même si peu de temps après une mêlée. Maeri ne pouvait décemment pas se préoccuper de son esclave plus que de son interlocuteur – même si l'envie ne lui manquait pas – et elle détourna vite le regard pour regarder Harras pendant qu'il répondait. La traduction d'Imeah fut rapide également, mais toujours troublée.

Un nouveau rictus étira les lèvres de la Khaleesi quand il mentionna son mari ; pour sûr qu'il était fier d'elle, s'il pouvait la voir depuis l'étoile où il avait élu domicile. Elle ne releva pas la formulation, la politesse voulait qu'on congratule chacun les talents guerriers de l'autre après un combat et elle s'y pliait volontiers, il pouvait bien faire de même. Lui comme elle n'avaient pas l'intention de s'attarder ici – et encore moins en compagnie l'un de l'autre. Les Fer-nés étaient peut-être braves mais ils puaient l'eau venimeuse alors même qu'ils en étaient éloignés de plusieurs kilomètres, c'est bien la seule raison qui l'empêcha de les convier au camp pour dîner avec eux. Son khalasar allait probablement tuer plusieurs chèvres pour fêter la victoire et il était hors de question de les partager avec ce genre d'individu.

- Nous penserons à vous si les esclaves viennent à manquer, Fer-né. Faites bonne route.

Elle le regarda s'incliner et attendit que les Fer-nés soient suffisamment éloigner pour recommencer à hurler des ordres pour qu'on débarrasse le petit camp temporaire qu'ils avaient installés là pour la vente. Les guerriers commencèrent donc à s'agiter pendant qu'une silhouette perçait la foule pour se diriger vers la Khaleesi. Elle s'apprêtait à l'arrêter quand elle reconnu l'un des eunuque suivit de près par une vieille femme stérile. Maeri fronça les sourcils : ils devaient avoir été amenés du khalasar pendant qu'elle discutait avec le Fer-né mais elle ne se souvenait pas en avoir demandé. A présent qu'ils étaient là cependant, elle ne pouvait rien leur refuser. Elle se laissa amener jusqu'à une chaise où elle s'installa pendant que ses hommes s'agitaient autour d'elle pour réunir les cadavres, les chevaux enfuis ou sans cavaliers, et bien sûr les esclaves.

Maeri serrait les dents et grognait pendant que l'eunuque tirait sur la peau – qui s'était replié dans la plaie quand elle s'était ouverte – pour la recoudre correctement et son regard tomba sur Imeah qui la suivait toujours. Elle sourit en devinant soudainement la raison de la venue des deux médecins. Elles attendirent ainsi et la zone se vida peu à peu, le khalasar s'était installé plus loin et l'on ramenait tout dans le nouveau camp. Ne restèrent bientôt plus que quelques guerriers entourant la Khaleesi. Dès que le cataplasme fut stabilisé sous un pansement, elle ordonna à la femme et à l'eunuque de rejoindre la carriole venue emmener les esclaves. Elle commanda qu'on lui laisse le cheval de feu Rako, un magnifique étalon rouge qui n'avait pas souffert des combats et semblaient à peine effarouché.

- Imeah.

Une fois la Lysienne à ses côtés, elle l'attrapa par les hanches et – presque sans effort – la souleva pour l'installer sur le cheval. L'effort porté sur son épaule la fit tout de même grimacer et elle gronda à nouveau car elle n'y avait pas réfléchi. La Khaleesi ne pouvait pas se permettre de se montrer faible et elle camoufla rapidement sa douleur sous un masque calme. D'un bond, elle enfourcha à son tour l'animal en s'installant derrière Imeah et passa ses bras autour d'elle pour attraper les rênes.

- Escortez la carriole jusqu'au camp, ordonna-t-elle à ses guerriers.

Sans même attendre leur réponse, elle envoya sa nouvelle monture et l'étalon galopa presque aussitôt. En quelques secondes, elles avaient distancés les guerriers Dothraki et Maeri se sentait déjà mieux. Un cheval sous elle et son esclave contre elle, il n'en fallait pas plus pour rendre heureuse une Khaleesi Dothraki. Ou peut-être une dernière chose.

- Que t'est-il arrivé tout à l'heure ?

Elle était loin d'avoir oublié le trouble qui avait agité son esclave pendant l'entrevue avec Harras et Maeri n'était pas du genre à laisser passer une telle chose. Imeah était à elle et elle voulait tout savoir ou tout comprendre de ce qui lui arrivait. Ses bras se serrèrent un peu autour de la Lysienne et elle avait rendu son ton aussi peu brusque que possible, pour lui assurer qu'elle n'allait pas l'engueuler pour ce qui était arrivé.
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