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Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan]

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MessageSujet: Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan]  Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan] Icon_minitime11.02.13 18:57

Quelque part sur la route royale, entre Winterfell et Port-Real. ... Probablement à hauteur d'Harrenhal, en fait, mais juste au milieu de nulle part, sur le bord de la route, se dresse une petite auberge. La légende veut qu'elle ne soit pas TROP miteuse. Et avec des tarifs abordables, mais nous entrons là dans le domaine de l'irrationnel. Enfin. Pour des filles comme Ros, il y a toujours moyen de s'arranger. En partageant sa chambre, par exemple.

La jeune fille arrive fort crottée -il n'y a pas idée de flotter tout le temps, aussi ! C'est sûrement bon pour les cultures, mais là il y a de l'abus...- et transie. Ce matin, elle n'a pas trouvé de charretier se rendant dans le bon sens et intéressé par l'idée de la voir posée à côté de lui sur son chariot. Elle a donc fait le chemin à pied, perdant ainsi du temps, et elle est épuisée. Son balluchon étant tout aussi détrempé qu'elle, elle n'a rien à se mettre de ne serait-ce qu'un peu humide sur le dos. ... Les maigres subsides qu'elle a économisées sur le chemin en payant en nature plutôt qu'en or ne vont même pas suffire à payer ce dont elle a envie : de la nourriture chaude, au moins une bassine d'eau chaude, du vin chaud, des vêtements chauds, un lit... bassiné. L'aubergiste va tripler son prix rien qu'en les voyant entrer, elle et sa tête de noyée. Elle serre les dents et jure. Pourvu qu'il y ait une chambre, déjà ! Le contraire n'aurait rien d'étonnant : nous sommes sur une route fréquentée, et les évènements... Mais non. Pas de carrosse devant la porte. Elle aura sans doute au moins un grabat. Et peut être de la compagnie... une fois sèche : il y a plusieurs chevaux dans l'étable qu'elle dépasse.

***

- Hey ?
- Oui ? Bonjour madem... Comment t'es-tu trouvée dans cet état, petite ?
- 10 lieues à pieds sous la flotte qu'il y a depuis ce matin font souvent cet effet m'dame.

Le Paradis.
L'auberge est proprette, elle sent la nourriture et pas le cochon pas propre, elle est chaude... Ros serait prête à payer pour ça. ... Du reste, c'est ce qu'elle s'apprête à faire.

- Vous reste t'il des chambres ? ... Des... pas trop chères je veux dire ?

- Il m'en reste une. Une moyennement chère, on dira. *la femme estime la dégaine de la jeune femme et tente le coup* Si tu es prête à la partager, une fois reposée... je te la fais moitié prix et t'offre le repas.
- ... Le repas et une petite cuve d'eau chaude ?
- Vendu.

Ça, c'était un marché parfait pour tout le monde. Ros payait moitié prix, l'aubergiste était payée à la fois par elle et le client -et demanderait sans doute un plus pour les prestations de la nuit- et le chaland éventuel passerait une soirée dont il se souviendrait ! Pour le coup, Ros retrouva son habituel sourire, et celui de l’aubergiste se fit plus grand, ajoutant sans doute un peu d'argent à ce qu'elle demanderait pour partager la chambre de la donzelle.

***

Un peu plus tard, après un bon bain qui lui avait fait oublier l'humidité, la jeune fille finissait d'un bon appétit une soupe haricots /lards bouillante, assise près du feu en une robe molletonnée qu'une des servantes lui avait prêtée contre quelques piécettes, quand la porte d'entrée se rouvrit.

---------

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan]  Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan] Icon_minitime16.02.13 16:09

Stepan n'était jamais le dernier à se plaindre du climat dans le Val d'Arryn. Il ne faisait jamais assez chaud pour se sentir à l'aise, et jamais assez froid pour pouvoir profiter de la beauté de contrées enneigées. Le vent était omniprésent, mais semblait incapable de chasser la grisaille pendant plus d'une journée. Et pourtant, tout cela n'était pas suffisant pour faire acquérir aux locaux une réputation de bravoure ou de robustesse, comme c'était le cas dans le Nord ou sur les Terres de l'Orage. La région cumulait les inconvénients de son climat, sans en retirer aucun avantage, à l'exception notable d'une réputation d'enfer militaire dont même les plus solides armées devaient se méfier. A défaut de confort ou de réputation, le Val avait la paix, malgré la présence des Clans des Montagnes.

Cependant, dès qu'il avait l'occasion de le quitter, Stepan ne se faisait pas prier. Cette fois, il avait une double raison de le faire ; d'une part, il devait accompagner Robar à Port-Réal, car celui-ci avait pris la décision d'entrer au service de la maison Barathéon ; d'autre part, il avait promis à la charmante Aaliyah de la raccompagner hors du Val, après qu'il lui eut fait découvrir Roches-aux-Runes. Comme il ne souhaitait pas gâcher son temps, il profitait de toutes les escales pour aller explorer à cheval les campagnes environnantes, toutes plus paisibles et verdoyantes les unes que les autres. Lorsque le royaume était calme, le Conflans était un havre de paix, son économie devenant florissante. Mais comme son nom l'indiquait, il tendait à être au carrefour de toutes les guerres, et les plus grandes batailles s'étaient déroulées sur ses terres. Du moins, c'est ce que Stepan avait retenu.

Il avait donc trotté tranquillement, libéré pour une fois de toute obligation seigneuriale, et certain que nul ne viendrait le déranger pour des querelles de voisinage ou des légumes volés. Et la violente averse qui lui était tombée dessus l'avait d'autant plus surpris - il n'avait même pas pris de capuche pour se protéger, et se trouvait totalement à la merci des éléments. Ne sachant où aller, et ayant sans s'en rendre compte erré bien loin de Salins où l'attendaient ses compagnons, il se souvint avoir avisé une auberge sur son chemin. Jugeant qu'un toit payant valait mieux que pas de toit du tout, il fit demi-tour et galopa à bride abattue vers ce qu'il imaginait être un Havre de paix.

Son arrivée provoqua la sortie d'un gamin, sans doute le fils ou le neveu de l'aubergiste, à qui il donna une pièce et pour consigne d'aller mettre son cheval à l'abri. Une fois à terre, Stepan se précipita vers l'entrée et ne prit pas la peine de se signaler avant d'entrer. Si les occupants étaient à cheval sur la politesse et les manières, il leur ferait ses plus plates excuses.

- Par les Sept, quel climat infernal ! ne put-il s'empêcher de s'exclamer une fois au sec, tandis que ses vêtements dégoulinaient. Quelqu'un a du fâcher les Dieux par ici ! Ceci étant dit, il s'aperçut que les clients n'étaient pas foule. Avisant une femme en train de déguster quelque chose d'apparemment très chaud, voire bouillant, il alla s'asseoir à la table voisine en s'adressant au tenancier.

- Aubergiste, la même chose que la dame je vous prie, et un verre de vin. Et pas un pousse-au-crime ! Une fois installé, il se tourna vers la dame rousse et son appétissante assiette. Ce n'est pas du mouton, au moins ? Je m'en voudrais de payer pour de la mauvaise viande.

S'il avait été dans son état normal, il aurait sans doute été plus impressionné par le charme de la cliente, mais tant qu'il ne s'était pas séché et réchauffé, son esprit ne fonctionnerait pas pleinement. Il entreprit de retirer sa cape détrempée et l'étendit sur la chaise à côté de lui, puis ôta de même ses gants de cavalier. Robar avait émis le souhait de voyager discrètement et de ne pas attirer l'attention - ce qui aurait certainement été le cas s'il n'avait rien précisé, car hors du Val les Royce n'avaient aucune raison de fanfaronner sur leur identité - aussi le bâtard ne portait-il nul blason susceptible de trahir son allégeance. Mais plus qu'un témoin de son identité, il regrettait de ne pas avoir pris de capuchon avec lui. Ou quoi que ce soit qui lui aurait épargné cette baignade venue des cieux.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan]  Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan] Icon_minitime17.02.13 23:25

Le gaillard qui entre dans l'auberge est du genre qui ne se laisse pas marcher sur les pieds : grand et solidement charpenté, le regard bleu vif d'autant plus présent qu'il porte le cheveu ras... Une voix forte et un sourire communicatif, aussi. C'est pourquoi c'est plus par sympathie immédiate que par appât du gain potentiel que Ros répond sur un ton chaleureux en avalant une nouvelle cuillerée de soupe :

- Non messire. Pas de mouton. Rien que du bon cochon bien goutû. Je pense que vous devriez vous en trouver tout revigoré de l'intérieur.

Elle s'interrompt le temps de bien examiner l'homme, de la cape humide aux gants détrempés. Il semblerait qu'on soit dans l'homme d'armes d'un certain niveau. C'est intéressant, ça. Dans un élan suspect de solidarité tout à fait inusité chez elle, elle reprend :

- Si vous venez vous asseoir à ma table, vous sécherez plus vite : c'est la mienne la plus proche du feu. ... Ceci dit, si vous passez la nuit ici, vous aurez tout le temps pour calmer vos éternuements. *grand sourire, indiquant du menton les bottes humides du cavalier* Les pieds mouillés, chez moi, on dit que c'est par là qu'on attrape la mort.

Elle agite en direction de Stepan ses petits pieds secs.

- Les miens par contre... tous chauds. On dirait qu'ils sortent du four, tout ça parce que j'ai la bonne table...

Puis, elle se pousse un peu, histoire d'appuyer son invitation orale. L'aubergiste qui observe le manège en remplissant une bonne assiettée de soupe brûlante, lui fait un grand sourire auquel elle pense un instant répondre par un geste cru... avant de s'abstenir : cette andouille ne sait-elle donc pas qu'on ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, nom de nom ?!
L'aubergiste se rapproche de tous deux, l'assiette dans une main, un pichet dans l'autre.

- Alors messire. Je vous installe où ? Là où vous êtes, ou avec la charmante demoiselle ? ... Elle a raison ceci dit, elle a la meilleure table pour qui veut redevenir sec. Et je m'occuperai de votre cape, aussi.

Ros se penche un peu, dit à mi-voix :

- Et promis-juré, si vous préférez, je mange en silence.

Clin d’œil.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan]  Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan] Icon_minitime18.02.13 17:03

Il ne serait jamais dit que Stepan Stone, fils de Lord Yohn Royce le Bonrzé, était un goujat. Dans une auberge isolée, sans escorte, sans rien à boire ni à manger pour le moment, refuser l'invitation d'une dame à partager sa table serait de la plus profonde impolitesse. Et puis quitte à patienter et se réchauffer, autant le faire en discutant plutôt qu'en se morfondant dans son coin. Il acquiesça en souriant et s'installa à la place qu'on lui proposait.

- Je connais ce dicton, répondit-il en regardant ses bottes, mais je chevauche depuis une demi-lune, et je doute que l'aubergiste apprécie l'odeur. Même à moi, cela me couperait l'appétit.

Stepan tira vers lui la chaise sur laquelle étaient posées ses affaires, car après tout, on n'était jamais trop prudent. Pour peu que l'orage ait surpris un groupe de voyageurs peu scrupuleux, et les ait aussi poussés vers ce refuge, ils pourraient tenter d'en profiter. Le bâtard ne voulait pas chevaucher sans gants jusqu'à Salins, c'était un coup à avoir des cals gros comme ses pouces.

- J'espère ne pas avoir à passer la nuit ici...non que votre présence me dérange s'empressa-t-il d'ajouter de peur d'avoir commis un impair, mais je me dois de rejoindre Salins au plus vite pour retrouver l'escorte que je dirige. Malgré ses bonnes intentions, il était difficile d'ignorer le martèlement des gouttes en dehors de l'auberge, et Stepan savait parfaitement que son départ n'était pas uniquement le fait de sa volonté. Le ciel décidera de mon futur, on dirait.

Désireux de ne pas passer trop de temps à disserter sur la pluie et le beau temps, il accueillit avec plaisir la proposition de l'aubergiste de prendre soin de ses affaires. Au moins, il n'était pas tombé sur un bouge miteux et des tenanciers aussi aimables que le geôlier des Eyrié.

- Faites, faites. Je dois me rendre à Port-Réal ; avec un si bon accueil, je recommanderai aux voyageurs remontant au Nord de faire étape dans votre établissement. Peut-être quelque chevalier du Val suivra-t-il mes conseils ?

La proposition sembla réjouir l'aubergiste, même si en bon commerçant, il savait qu'un sou réel valait mieux qu'une bourse fictive. Et Stepan ne s'attendait pas à une ristourne sur de belles paroles, mais au moins pouvait-il espérer voir sa cape être bien traitée, et son repas s'avérer savoureux. En tous cas, il était appétissant. La chaleur et le fumet impressionnaient bien plus les gens trempés. Il goûta une cuillerée, satisfaisante, avant de reprendre la conversation avec sa voisine. Sa charmante voisine, maintenant qu'il prenait le temps d'observer.

- Au contraire, je me réjouis de rencontrer de nouveaux visages, répondit-il à la proposition de dîner en silence. Qu'est-ce qui vous amène ici, vivez-vous dans les environs ?

Stepan se savait extrêmement incompétent lorsqu'il convenait de juger la classe sociale d'un individu sur son apparence. Il avait toute confiance en sa capacité à estimer la personnalité d'un inconnu, mais il se gardait bien d'en tirer des conclusions sur leurs origines. Après tout, les Seigneurs de certaines maisons du Val n'étaient guère plus richement vêtus que lui, tandis que des marchands de la Baie des Crabes auraient pu faire passer Lady Arryn pour une courtisane désargentée. Et il n'aurait jamais imaginé qu'Aaliyah puisse être une "simple" bâtarde comme lui.

En tous les cas, même sans l'abondante chevelure rousse, Stepan avait la nette impression d'avoir affaire à une femme de caractère, qui n'avait pas sa langue dans sa poche, et qui était tout à fait consciente de son charme. Le temps lui dirait s'il avait vu juste, et si le destin avait effectivement mis sur son chemin en si peu de temps deux si belles demoiselles uniquement pour le plaisir de jouer avec ses émotions.

Mieux valait continuer à manger plutôt que de laisser son esprit vagabonder dans cette direction, jugea-t-il.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan]  Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan] Icon_minitime22.02.13 14:48

A la réponse que fait l'homme d'armes sur le fait de se déchausser, Ros manque s'étrangler avec sa nourriture, de rire. Elle jette un œil aux bottes boueuses du jeune homme puis lui répond avec un sourire non-feint :

- En ce cas, j'insiste : prenez un bain pendant que vos affaires seront nettoyées. ... A moins que vous ne soyez pressé, auquel cas j'arrête de vous inciter à la paresse avec mes indications sur tout ce que cette auberge peut proposer d'intéressant.
- J'espère ne pas avoir à passer la nuit ici... non que votre présence me dérange, mais je me dois de rejoindre Salins au plus vite pour retrouver l'escorte que je dirige. ... Le ciel décidera de mon futur, on dirait.
- Effectivement. ... *petit soupir en se souvenant de son propre état à son arrivée* Le coin est est toujours aussi humide ?

L'aubergiste, à laquelle s'adresse la question, a une grimace navrée.

- Eh bien... Notre région est fertile... Pour une bonne raison, ma belle. Un tiers de soleil, deux tiers de pluie. Et j'peux pas vous dire quand cette saucée s'arrêtera. Désolée.

Elle récupère la cape de Stepan, puis s'éloigne pour l'étendre près de la cheminée sans qu'elle fasse écran aux dîneurs. Ros quant à elle, enhardie par l'acceptation explicite de bavardage de l'homme, enchaine :

- Non, je ne suis pas d'ici. Je viens de bien plus au Nord et me dirige vers Port Real pour... Eh bien plus ou moins pour voir si c'est aussi beau qu'on le dit. Je m'appelle Ros. Et vous, vous êtes ? ... Laissez moi deviner... *son regard mutin se pose sur les grandes mains de l'homme* Vous exercez le métier des armes : vous n'avez pas des mains d'artisan ou de scribe. Vous venez d'un endroit où la pluie n'est pas le principal ennemi climatique, sinon vous auriez songé à vous munir d'une cape pourvue d'un capuchon. Mmhhhh. Vos vêtements sont de bonne facture, pour un homme d'armes : à priori, pas mercenaire, plutôt... homme de confiance d'un seigneur un peu fortuné. ... J'ai bon ?

C'est qu'on apprend à juger les hommes, en partageant leur couche aussi souvent qu'elle le fait. Lui, il a une tête de bon gars, pas compliqué, qui fait son job calmement, et qui le fait bien. S'il y a dans le coin un seigneur doté de raison, il a du l'embaucher. Obligé. L'aubergiste dépose à côté de leurs assiettes un pichet d'un vin rouge aux relents de tanin assez prononcés.

- Buvez-en un peu, ça se marie bien avec le ragout.


Ros la remercie du regard, et sert Stepan et elle-même d'un geste sûr. Elle boit et manque à nouveau s'étrangler. C'est "un peu" fort. Ça ne ressemble pas à un vin rouge basique, mais plutôt à un mélange de celui ci avec un alcool bien plus titré. Ceci dit... C'est très bon. Elle lève donc son verre.

- A la vôtre, messire.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan]  Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan] Icon_minitime25.02.13 23:08

La charmante dame rousse s'enquit pour Stepan de l'évolution prochaine du climat, mais la réponse de l'aubergiste ne fut absolument pas optimiste. Les saucées semblaient y être aussi courantes que les escroqueries sur les marchés, et le bâtard se résolut à prendre son mal en patience. Il n'avait pas envie de s'user la santé à tenter de faire avancer Volcane, et de risquer le mal en arrivant complètement douché à destination. S'il trouvait le chemin, car il n'y voyait pas à dix mètres. Le seul avantage était que ce temps faisait tout autant fuir les malandrins.

Surtout que sa compagne semblait accueillir avec enthousiasme l'idée de palabrer sans but précis, ce qui était compréhensible si elle avait longtemps voyagé seule. La solitude pouvait être une plaie. Elle entreprit alors de tenter de percer ses secrets par une simple analyse visuelle. D'abord amusé, Stepan finit rapidement par être impressionné.

- Non, je ne suis pas d'ici. Je viens de bien plus au Nord et me dirige vers Port Real pour... Eh bien plus ou moins pour voir si c'est aussi beau qu'on le dit. Je m'appelle Ros. Et vous, vous êtes ? ... Laissez moi deviner... Vous exercez le métier des armes : vous n'avez pas des mains d'artisan ou de scribe. Vous venez d'un endroit où la pluie n'est pas le principal ennemi climatique, sinon vous auriez songé à vous munir d'une cape pourvue d'un capuchon. Mmhhhh. Vos vêtements sont de bonne facture, pour un homme d'armes : à priori, pas mercenaire, plutôt... homme de confiance d'un seigneur un peu fortuné. ... J'ai bon ?


Il ne put s'empêcher de paraître impressionné.

- Ma parole, êtes-vous membre du guet ou agent du Roi pour vous intéresser de si près à mes petits secrets ? La phrase n'avait rien de menaçante cela dit, Stepan ne détenait aucune information précieuse qui pourrait le forcer à se méfier des esprits aiguisés. Vous avez raison, je viens du Val, le ciel y est gris mais souvent sec. Et je suis bien un homme d'armes au service d'une grande maison. Stepan Stone, conclut-il avec un petit mouvement de tête, avant de remercier l'aubergiste pour les mets qu'il venait d'apporter. Avant même qu'il ait pu penser à se servir, Ros l'avait devancé, et il se sentit forcé de boire également, appréciant au passage la force et la nuance du vin. Il n'avait pas été trompé sur la marchandise.

- À la vôtre, et à la pluie qui nous enferme ici !

Il se garda de finir son verre de suite, préférant avoir commencé à manger afin de se remplir l'estomac.

- Vous êtes une touriste, donc. Sur ce point, Stepan ne la croyait qu'à moitié : une jolie jeune femme ne s'amuserait pas à traverser le pays juste pour "visiter", même si le bâtard avait entendu monts et merveilles de la capitale. Elle avait sans doute d'autres raisons qu'elle ne souhait pas faire connaître. En d'autres circonstances, il aurait creusé un peu, mais il ne se sentait ni assez saoûl, ni assez libre pour jouer les curieux. Pour le moment, car la première raison pouvait très bien changer. Il enchaîna donc :

- Connaissez-vous Winterfell ? C'est l'étape du Nord qui m'a le plus marquée, lorsque j'accompagnais mon frère sur le Mur. Nous avions fait escale chez les Stark. De grands seigneurs, même si je dois avouer que j'ai déjà croisé des hôtes plus joviaux. Il se souvenait d'une extrême politesse, mais ni Lord Eddard ni Lord Yohn n'étaient les plus joyeux lurons du royaume. Et Lord Corbray avec lequel il avait fait quelques passes intenses n'était pas non plus un fêtard. En un sens, les hommes du Val et du Nord avaient des points communs... mais il ne retrouvait absolument rien de Lady Catelyn en Ros. La preuve que les généralités ne menaient pas loin. Leurs gamins étaient plus sympathiques. Enfin, les jeunes. Et le bâtard, Jon Snow si je me souviens... c'était peut-être parce qu'on avait ça en commun, notez. C'est le genre de trait qui rapproche. Il n'était pas certain que Ros ait saisi la signification de son nom, même si elle semblait avoir largement assez d'éducation pour être renseignée sur la nomenclature des bâtards du royaume. Après tout, elle avait peu de chances de croiser une Sand ou un Waters au Nord des Jumeaux. Ce qui lui rappela quelque chose.

- Oh, et êtes-vous passée par chez les Frey...? L'escale n'était pas le meilleur souvenir de Stepan. A côté du vieux Lord, n'importe qui semblait un parangon de gentillesse et d'amabilité. D'ailleurs, tant avant qu'après, Lord Yohn n'avait cessé de rappeler qu'on le surnommait "le Tardif". Aussi, si Ros ne souhaitait pas en discuter, il comprendrait. Les coins du feu étaient plus adaptés aux bons souvenirs.

Il goûta finalement le ragoût de l'aubergiste, qui fit des merveilles dans son palais. Il leva son pouce en l'honneur de son hôte. Charmante dame, très bonne table : il avait de la chance dans son malheur.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan]  Ce n'est pas la destination mais la route qui compte - [Stepan] Icon_minitime05.03.13 13:23

Spoiler:

Ros laissa ses lèvres se retrousser en un sourire satisfait, rappelant assez un chat devant un bol de crème, en comprenant qu'elle avait tapé juste dans ses descriptions. Être une putain -enfin, une bonne- ne consistait pas seulement à ouvrir les cuisses et la bouche, mais aussi ses yeux et ses oreilles. Et à avoir un cerveau en état de fonctionner, ce qui impliquait de ne pas trop boire, et de ne pas se droguer. Ce qui faisait que peu de ses consœurs soient réellement... efficaces.
Elle répondit d'une voix douce, regardant Stepan par en dessous :

- Agent du Roi ? *léger rire* Grands dieux, non ! Du reste, je suppose qu'un Agent n'aurait pas tenté de vous... impressionner ainsi. Mon métier me pousse juste à examiner avec soin les personnes avec lesquelles j'interagis. Une erreur de jugement pourrait être... difficilement récupérable.

Parce qu'elle en avait vu, des filles, des jolies ou des autres, se tromper de client, et finir en sang ou carrément sans vie parce que le type leur avait fait des trucs. Des trucs qui auraient pu être évités si elles avaient "vu" ce qu'il y avait à voir chez le gars. C'étaient sa paranoïa, son attention aux petites choses... et, en dernière ressource, son coutelas qui avaient permis à Ros d'arriver à son âge sans autre bobo durable qu'une cicatrice sous le menton, et elle comptait bien que ça dure.

Le temps qu'elle se fasse cette réflexion, l'homme avait enchaîné :

- Connaissez-vous Winterfell ? C'est l'étape du Nord qui m'a le plus marquée, lorsque j'accompagnais mon frère sur le Mur. Nous avions fait escale chez les Stark. De grands seigneurs, même si je dois avouer que j'ai déjà croisé des hôtes plus joviaux.

Grand sourire.

- Winterfell ? C'est de là que je viens. Les Stark sont de bons seigneurs, justes et droits mais... Il est vrai que leur charge les rend peu enclins à la bonne humeur sautillante. Mais je n'ai pas souvent eu la possibilité des les voir, il est vrai.

- Leurs gamins étaient plus sympathiques. Enfin, les jeunes. Et le bâtard, Jon Snow si je me souviens... c'était peut-être parce qu'on avait ça en commun, notez. C'est le genre de trait qui rapproche.

Grand sourire... en coin.

- Jon Snow, hein ? Oui. Oui, oui. C'est un jeune homme très agréable, et respectueux. Pas du tout enclin à vous regarder de haut parce qu'il descend d'une grande famille, même si ce n'est que par la cuisse gauche.

Alors ce grand gaillard était un bâtard d'une famille de la haute ? ... Cela expliquait l'équipement de bonne qualité, et les menus détails qu'elle avait remarqués. Le regard de la rousse se fit expectatif. Intéressant. Il faudrait la jouer fine, mais... Vu qu'en plus l'auberge semblait ne plus vouloir accueillir de clients... Cet homme l'était doublement.

- Rappelez-moi d'où vous venez, messire ?

Elle boit une gorgée de vin.

- Oh, et êtes-vous passée par chez les Frey...?
- CHEZ les Frey ? Oh, non. Je ne me serais pas permis. Et je vous avoue que j'ai hâte d'arriver : même si je l'ai quitté de ma propre volonté, mon pays me manque, et si je n'arrive pas très vite à destination pour me perdre dans... les remous de la ville et éventuellement le travail, je pense que je vais devenir triste à pleurer.

Changeant de sujet, elle se penche vers lui, leurs bras se touchant.

- Et vous êtes déjà allé au Mur ? ... Comment vous l'avez perçu, vous ? Tous ceux qui en reviennent n'ont pas... ressenti les mêmes choses.

Même si en général "malaise", "grand" et "étouffant" faisaient partie du vocabulaire utilisé pour le décrire.
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