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[Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar)

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MessageSujet: [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) Icon_minitime04.10.14 16:29

298 - Lune 13 - Semaine 2 - Jour 7
Donjon Rouge

Une servante traversa les jardins en courant, bondissant par-dessus les parterres de fleurs telle une biche aux abois. Les nobles présents dans la cour la suivirent du regard. Si certains étaient interloqués ou curieux, et d’autres légèrement affolés, la plupart étaient distants, comme résignés à la place de l’intéressée face au destin qui n’allait plus tarder à la rattraper désormais, quel que fut le méfait dont elle était coupable. Dans sa course, la fugitive manqua de bousculer la vieille Septa qui ne manqua pas d’exprimer son mécontentement devant le comportement la jeune fille. La remarque outrée de la vieille femme fit briller une lueur amusée dans le regard de Cerenna, qui l’accompagnait. Accrochée à son bras, la septa continuait de cracher son venin.

-Tout de même ! Elle est certes dans une facheuse posture, mais est-ce là une raison suffisante pour oublier les bonnes manières ? Qu’en pensez-vous Lady Cerenna ? Grommela-t-elle en levant le visage vers la jeune femme qui la dépassait d’une bonne tête.

-J’en pense qu’elle n’a plus assez de temps devant elle pour songer à de telles choses.

-Oui, l’esprit humain est trop facilement corrompu par la peur. Et cela n’en est que plus visible chez les…Elle fit un signe presque dédaigneux de la main, comme pour désigner le dos de la jeune fille qui s’eloignait avec autant de compassion dans les yeux que si elle n’avait été qu’un tas de paille, cherchant le terme adéquate. Les personnes de nature plus modeste. Imaginez le monde régi par de tels gens ! Heureusement que les grandes familles du royaume ont un sang, un cœur et un esprit de bien meilleur facture que le petit peuple…

-La peur existe aussi chez les plus puissants. Lui rappela la brune.

En cette belle après-midi, la Lady du Conflans s’était enfin décidée à porter une robe à la mode de Port-Réal, autrement dit suivant la coupe de celles que portaient la reine. Les mêmes manches larges et tombantes, la même taille resserrée d’une ceinture de tissus aux couleurs nuancées de feuilles mortes, le tout coupé dans un tissus d’ocre bleu. L’on avait tant l’habitude de voir l’épouse du Lord de Beaumarché revêtir les légères et fluides toilettes tant appréciées au Conflans, que nombre de personnes avaient eu du mal à la reconnaitre accoutrée ainsi.

-Evidemment, mais ils apprennent à l’affronter et à la dompter, pour mieux la vaincre. La contredit la Septa souriante, avec dans la voix une pointe de fierté qui ne marquait que trop bien son affection et son impression d’appartenir à une caste si supérieure.

-Pas tous. Murmura presque Cerenna, amère. Le visage d’Alessander lui apparut un bref instant avant de s’évanouir et de raviver dans le cœur de sa mère le malaise qui s’était inscrit jusque dans ses os après l’incident qui avait détruit ce qu’elle pensait être vingt cinq années de bonheur avec son fils.

-Hélàs, nous ne sommes pas tous destinés à avoir la volonté de fer d’un Tywin Lannister ou le courage d’un Baratheon. Les dieux sont aussi avares à donner des qualités aux hommes qu’ils sont généreux pour distribuer des tares.

La septa Miura rit doucement à sa propre plaisanterie, accompagnée par Cerenna. Cependant, son rire semblait plus moqueur des exemples qu’avait donné la vieille femme que réellement charmé par le trait d’humour.

Une cape blanche passa devant son regard, puis une autre. Deux gardes venaient de rattraper la fugitive et la ramenaient maintenant à l’interieur du Donjon, où elle aurait certainement des comptes à rendre au capitaine de la garde, ou pire, à la Reine. La pauvre fille, en sanglot, fut ainsi trainée dans l’allée sous de trop rares regards curieux ou méprisants. Les deux femmes ne prêtèrent pas longtemps attention au triste spectacle et continuaient leur balade dans l’allée principale, au milieu des hortensias, lorsqu’une personne isolée et qui leur tournait le dos attira l’œil vitreux de la septa. Il s’agissait d’un noble, ce que son épée traduisait mieux que ses vêtements, si simples que sans l’arme à son côté il aurait facilement pu passer pour un petit commerçant. La septa, pensant deviner qu’il s’agissait d’un émissaire, ou d’un nobliau étranger venu pour une quelconque entrevue avec quelqu’un logeant dans le Donjon, souhaita s’en approcher pour lui proposer son aide. Cerenna la suivit, plus par politesse que par curiosité.

-Cherchez-vous votre chemin, mon brave ? le questionna la vieille femme, haussant un sourcil interrogateur au dessus de ses yeux gris.
Toujours au bras de la Septa, la Lady posait son regard impassible sur le jeune homme. Elle était tout de même intriguée de connaitre l’identité de cet homme.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) Icon_minitime04.10.14 20:37

Arawn avait débarqué la veille au soir et avait manqué le début du procès. Bougon de ne pas être arrivé à temps, à cause d’une escale imprévue à Sweetport il avait payé le capitaine du vaisseau, Le Vent d’Essos, et était parti sans demander son reste. Certes, lui qui avait vécu à Braavos avait l’habitude des grandes villes mais c’était néanmoins la première fois qu’il se rendait à Port-Réal. Il s’était rapprocher au plus près du Donjon Rouge et avait louer une chambre dans une auberge propre et disposant d’une écurie. Après avoir fait déposer ses bagages dans sa chambre il était redescendu dans la grande salle prendre son diner et surtout écouter les conversations. Fort heureusement pour lui, le procès était rejoué par un groupe de jeunes chevaliers.

La veuve de Lord Jon Arryn, Lysa, avait avoué sans détour avoir empoisonné son mari. Mais ses motifs étaient bien légers : Lysa Arryn prétendait avoir tué son mari pour l’empêcher d’envoyer l’héritier du Val, Robert dit Robyn auprès de Lord Stannis. Quant à Lord Baelish il avait fortuitement disparu. Le procès, à entendre le groupe de chevaliers, avait tourné au vinaigre lorsque le « Mestre » Pycelle, mis en cause pour son incompétence, avait à son tour jeter la suspicion sur Lord Varys… Tout ce procès, ce cirque plutôt, pourquoi ?

Le lendemain, l’héritier de Pince-Isle alla au Donjon Rouge pour trouver le chambellan royal afin qu’il lui procure des appartements, dignes de son rang, au châteaux. Certes il serait à la vue de tous mais il était indispensable de ne pas perdre inutilement du temps dans la ville. Il l’avait trouvé. Il était très vieux voir beaucoup trop pour cette charge. Il était, sur le moment, dans état de grande fatigue après une matinée qui avait dût être éprouvante pour lui. Son assistant avait donc demandé à Arawn d’attendre l’après-midi le temps qu’ils règlent la question.

Comme convenu, l’Ombre de Stannis s'était rendu dans le jardin. Absolument insensible à la beauté des lieux, Arawn profitait de sa présence pour regarder les défenses et portes du Donjon. Réflexe de guerrier mais pas seulement, il savait que le danger rodait dans la capitale et la fuite n’était pas inenvisageable en l’état. Il s’appliquait si bien à regarder partout que l’on aurait put croire qu’il cherchait son chemin alors qu’en réalité il planifiait un itinéraire d’urgence. Il continuait ses observations lorsque la voix d’une vieille femme résonna dans son dos. Ses yeux avaient clignés plusieurs fois lorsqu’il avait entendu à la fin de sa phrase et quelle lui avait servit du « mon brave ». Etre appelé de la sorte, lui l’héritier d’une grande famille, relevait presque de l’affront voir de l’insulte. Toutefois il ne s'était pas formalisé sur cet écart. Après tout l’intention, de l’aider, était louable et il savait d’où venait la méprise quant à son rang. En conservant les habitudes vestimentaires qu'il avait prises à Braavos il était normal qu'on pense de lui qu’il n’était qu’un petit seigneur. A l’avenir il porterait sa cape afin relever l'image qu'il donnait.

En même temps que la surprise s’effaçait de son visage il se retourna pour afficher une expression des plus amicales. Il vit d’abord la veille femme, une septa, qui lui avait parlé puis il remarqua à ses côtés une autre femme. Ses yeux étaient passés, très rapidement, de l’une à l’autre avant de recentrer sur la deuxième femme. Et sans transition, il avait incliné respectueusement le buste devant elles pour prononcer ces mots très convenus :

- Milady, septa. Ser Arawn Celtigar pour vous servir.

Il avait dit ces mots machinalement sans trop réfléchir car son esprit était concentré sur la noble dame qui était accompagnée par la septa. Par les Sept.. ou par Rh’llor, qu’elle était belle s'était-il dit. Il n’avait pas eu le temps de la regarder et son visage était resté flou dans sa mémoire mais l’impression d’une grande beauté persistait. En relevant son tronc il put la décrire à loisir. Son sourire amical était propre à amadouer la vielle septa, mais ses yeux regardaient intensément sa maitresse.

De par son tient, il jugeait qu’elle n’était pas de la région. Sa crinière, qui encadrait son visage de marbre et son cou délicat lui faisait gagner en stature. Certes elle était plus grande que la petite septa mais Arawn était assez grand même pour un homme. Elle portait une robe ample mais la ceinture qu’elle portait par dessus venait souligner la perfection de ses courbes. Mais ce qui captait l’attention du Celtigar c’était ses yeux. En parfaite harmonie avec ce teint si particulier, ils étaient bleu-vert. Toutefois, son regard était dur et ne laissait filtrer aucune émotion, bonne ou mauvaise. Elle avait le regard digne. Assurément il s’agissait d’une grande dame. Il avait tourné le regard vers la septa afin de ne pas devenir trop inconvenant :

- Je vous remercie car je ne connais pas bien le château mais je vous rassure je ne faisais qu’attendre le chambellan. Le brave homme m’avait donné rendez-vous ici pour afin de me conduire à des appartements appropriés mais je crains qu'il ne m'ai oublié.

Le chambellan en question était surtout sénile et visiblement incapable d’assurer sa charge seul. Quant à son assistant... Arawn s’impatientait mais cette rencontre aussi agréable qu’inattendue allait peut être lui permettre de s’intégrer plus rapidement à la cour.

- Pour tout vous dire c’est la première fois que je viens à Port-Réal. Je profite donc ce très agréable jardin où règne les plus belles plantes.

Ses mots avaient été choisis avec attentions. Sa première phrase devait susciter chez la septa de la curiosité et l’envie de lui prodiguer ses connaissances sur une ville qu’elle devait connaître. Mais la deuxième phrases étaient destinés à flatter la beauté de la dame qui l'observait. Lorsqu'il avait prononcé ces derniers mots son regard s’était très nettement redirigé vers la lady. Il n’avait pas donc pas put se retenir. Sa vie à Braavos l’avait rendu incorrigible ! Il se donnait bonne conscience en se disant qu'il était nécessaire pour lui de trouver des alliés à Port-Réal car sa mission était des plus périlleuses qu'il soit.



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MessageSujet: Re: [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) Icon_minitime31.10.14 11:14

- Milady, septa. Ser Arawn Celtigar pour vous servir.

Tandis que la Septa entrouvrait des lèvres tremblotantes avant de se confondre en excuses quant à sa méprise et à son ton déplacé, Cerenna observa le jeune homme. A l'annonce de son identité, ses yeux s'étaient légèrement agrandis, puis ses paupières s'étaient de nouveau rapprochées et son regard s'était fait plus froid. Le nom de Celtigar lui était familier et ne faisait naître en elle que le plus pur des mépris. Pour ainsi dire, nombreuses étaient les familles dont elle dédégnait le nom sur Westeros car nombreux étaient ceux qui avaient tourné le dos au dragons trycephale. Cette famille qui avait eu l'honneur de voir l'un de ses membres fait grand Argentier par Aegon en personne et qui n'avait pas bougé le petit doigt lors de la rébellion menées par les Baratheon ne se trouvait donc pas parmi les plus estimées dans le coeur de la Lady.

Elle apprécia néanmoins la sagesse qu'il eut de ne pas tiquer et de passer outre la méprise de la vieille femme. Il devait en avoir l'habitude, car seuls son maintient et son arme à ses côtés traduisaient son titre véritable et son ascendance.
Elle était si préoccupée à ruminer tout le mépris qu'elle avait pour les Celtigar qu'elle ne se rendit pas compte dans un premier temps que le regard du jeune homme restait braqué sur sa personne. Si elle n'avait jamais tiré le moindre orgueil de sa beauté, elle avait aussi vu passer trop d'hivers pour en rougir et soutint le regard sombre du ser.

- Je vous remercie car je ne connais pas bien le château mais je vous rassure je ne faisais qu’attendre le chambellan. Le brave homme m’avait donné rendez-vous ici afin de me conduire à des appartements appropriés mais je crains qu'il ne m'ai oublié.

Rien d'étonnant à cela. Le pauvre homme devait certainement le chercher parmi les nobles, et il était fort probable qu'il soit passé juste à côté du Celtigar sans même le remarquer dessous ses oripeaux.

- Pour tout vous dire c’est la première fois que je viens à Port-Réal. Je profite donc ce très agréable jardin où règnent les plus belles plantes.

-Votre premier séjour à la Capitale? Et on vous laisse errer ainsi? s'offusqua-t-elle. Souhaitez-vous vous joindre à notre promenade? Nous pourrions être vos guides, si vous le voulez-bien. D'ailleurs, j'en oublie les convenances. Puis-je vous présenter Lady Cerenna Desdaings, épouse de Lord Criston Desdaings. Je suis la Septa Miura, et je veille à l'éducation des enfants de Lady Desdaings.

Cerenna garda le silence tout en s'inclinant avec grâce. Elle savait pertinemment que rien ne pouvait stopper l'empathie et le soucis qu'avait la Septa à contenter ceux qui l'entouraient. Il eut été vain de la faire renoncer à inviter ce jeune homme qu'elle souhaitait visiblement aider d'une manière presque maternelle.

Elle reprit donc sa route avec la conscience parfaite qu'elle serait aussitôt suivie par la Septa, qui ne manquerait pas d'entrainer le jeune noble avec elle. La lady prit le chemin qui descendait vers la côte, et qui, presque perché au dessus de la petite falaise, offrait une vue superbe sur la mer. Alors que la Septa assomait le garçon de questions sur le déroulement de son voyage jusqu'ici, de demandes de nouvelles de sa famille ainsi que de son suzerain, la voix et l'autorité naturelle de Cerenna la reduisit au silence.

- A ce que j'ai cru comprendre, vous appréciez déjà les jardins du roi. Votre amour de la botanique vous honnore, Messer, mais rares sont ceux qui viennent à Port-Réal pour admirer les parterres de roses, et je doute fortement que vous en fassiez partie.

Elle jeta un bref regard en biais au jeune homme qui marchait à ses côtés, un regard qui n'en était pas moins implacable que les précédents. Elle avait bien entendu compris la flatterie que lui avait adressé Arawn mais ne souhaitait pas s'appesantir dessus outre mesure. S'il l'avait prise pour une de ses ladies vieillissantes et rongées par l'ennui dans les esprits desquelles refleurissaient les chansons decharmants chevaliers et soupirs d'amour courtois, il se trompait lourdement. Pourtant, la présence de ce vassal de Stannis Barathéon à Port Réal l'intriguait.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) Icon_minitime17.11.14 6:56

Malgré son grand âge, la Septa avait répondu avec une incroyable célérité. Comme pour cacher son embarra et proposa fort aimablement à Arawn de se joindre à leur promenade. Elle prit également soin de se présenter ainsi que la lady au regard de pierre. Cerenna. Cerenna Desdaings. Rapidement, Arawn se représenta la famille Desdaings : famille riche et importante du Conflans. Mais le plus important était que la maison Desdaings ne semblait pas être très impliquée dans le jeu dangereux des Sept Courronnes. Une véritable aubaine, il venait de trouver un alibi parfait. Se rapprocher de lady Desdaings l’intègrerait dans la catégorie des nobles ne représentant aucun intérêt pour les forces à l’œuvre à la cour. Il passerait plus aisément pour un aristocrate n’ayant aucune ambition politique. La Desdaings avait esquissé une révérence mais gardait toujours le silence.

Puis, elle avait reprit sa marche, sans mot dire. Pour marquer une certaine forme de mépris elle n’avait pas daigné dire quoique ce soit, comme si les personnes autour d’elle n’étaient pas digne qu’elle leur marque une quelconque forme de courtoisie. La Septa fut quelque peu déstabilisée par ce manque de considération et voyant que sa maitresse partait sans elle fut presque affolé. Elle prit Arawn en glissant sa main autour de son bras et fermement l’emmena à la poursuite de Lady Desdaings.

Lui, était resté très détendu face à cette curieuse scène. Oh elle n’était pas muette. Cette attitude hautaine il l’a connaissait bien. C’était pour ainsi dire une seconde nature propre à toutes les maisons du Détroit. On y méprisait les autres maisons de Westeros qui n’avaient pas été du côté d’Aegon ou qui avaient été fraichement anobli. Par ailleurs, Arawn avait vécu suffisamment longtemps à Braavos pour savoir que certaines femmes, très sûres de l’effet de leur grande beauté, n’hésitait pas adopter une attitude particulièrement méprisante pensant ainsi s’élever au dessus des bassesses du monde. D’expérience, il savait qu’une fois la glace brisée bien souvent ces femmes se laissaient aller très facilement et parfois perdaient toute leur grandeur jusqu’à en devenir insipide.

Dans la société policée de l’aristocratie, il n’est pas possible de faire de vagues et il faut donc supporter ces situations. En effet, celui ou celle qui rompt le premier les relations, « apaisés », de cette société est systématiquement fautif. De ces situations, Arawn apprit à en jouer et cela l’amusait car même les personnalités de ce genre étaient soumissent aux mêmes règles de la bonne société. Aussi, plus quelqu’un affichait un caractère hautin plus Arawn se montrait attentionné et feintait de voir de moins en moins le mépris qu’on lui servait. Ici, ou bien la lady, de plus en plus irritée, devrait prendre sur elle un agacement grandissant ou bien elle s’adoucirait.

Ce qu’Arawn avait sous-estimé c’était la capacité de la vielle Septa à épuiser son entourage. Posant sans cesse des questions, ayant sans cesse un avis sur tout, la veille femme mettait au supplice le jeune homme. Concernant Stannis, Arawn reconnu que, bien entendu, il était au courant du départ précipiter du Lord des navires de Port-Réal, mais qu’il n’avait pas plus d’information qu’elle. Encore une fois la vielle femme allait donner encore un avis qui se voulait intelligent sur l’attitude du frère du roi quand la Desdaings, bien malgré elle, vint au secours d’Arawn.

Le visage radieux qu'affichait Arawn ne l’avait pas quitté depuis le début de cette rencontre et lorsque la Lady lui jeta un nouveau regard aussi froid que les précédents il continua à sourire. La voix de Lady Desdaings n'était pas désagréable mais on y décelait, encore une fois, une certaine forme de dureté. Non seulement elle n’était pas muette mais en plus savait poser les bonnes questions. Il regarda dans la direction de Lady Ceranna, qui était légèrement dans son angle, et décida de filer la métaphore non sans une certaine espièglerie :

- Après le plaisir des yeux, j’apprécie cueillir une belle rose, quitte à me frotter à ses épines, pour pouvoir mieux en humer le parfum.


Il ne doutait pas que la dame au regard de pierre ignorait de nouveau cette allusion flatteuse. Mais son séjour à Braavos n’avait pas eu que des mérites car ces longues années avait fait de lui quelqu’un de joueur avec les femmes. Puis, il donna à Cerenna une réponse plus convenue qu’il avait réfléchit bien avant d’arriver à Port-Réal :

- Mais il vrai que je suis venu à Port-Réal pour chercher, comme vous je suppose, du divertissement. Car si je ne doute pas de la beauté de Beaumarché je suppose que, comme pour Pince-Isle, les occasions de s’y divertir son rares. Par ailleurs, je cherche une épouse parmi les filles des grandes familles du royaume.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) Icon_minitime21.12.14 16:27

Le coin des lèvres de la lady se relevèrent doucement, avec un léger cynisme dans ce mouvement pourtant sincère. Alors qu’elle posait un regard plus calme sur les rivages désormais visibles depuis la petite promenade, elle ne put s’empécher de voir revenir dans ses pensées une rencontre qu’elle avait faite quelques jours plus tôt dans des circonstances etrangement similaires. Une rencontre qui avait pris la forme bien moins noble qu’un Celtigar de Pince-isle, car il s’agissait alors du rejeton Tyssier, mais qui lui avait aussi fait part de son désir de trouver au sein de la capitale quelque jeune fille à prendre pour épouse. Se rappelant toute l’irritation que le jeune blond avait pu provoquer chez elle, elle se sentit presque reconnaissante envers le Celtigar d’être un un peut mieux élevé à défaut de se montrer moins entreprenant dans ses compliments qu’elle trouvait déplacés.

-Voilà un compliment qui se prêterait à merveille à une jeune et belle Tyrell. Répondit-elle quelque peu sechement, mais avec un sourire amusé, soulignant par là même le manque d’originalité de ses mots qui, elle n’en doutait pas, ne manqueraient pourtant pas de faire rougir quelques jeunes demoiselles bien nées.

De ces paroles fleuries qu’on lui resservait à la moindre parole échangée, Cerenna n’en ressentait qu’une jalousie encore plus grande envers la gente masculine qui n’avait pas à supporter cette galanterie a laquelle le temps donnait le gout amer de l’hypocrisie et du faux semblant. Cependant, le jeune vassal les lui servait avec une insolence raffraichissante qui lui plaisait, mais qui ne tarderait pas néanmoins à l’énerver. Car si elle se moquait bien de se voir impunément complimentée sans une pensée pour son époux, elle avait énormément d’estime et de respect pour sa position d’épouse et de Lady et supportait donc mal de se voir traitée comme une jeune fille en fleur.

Elle repensa un instant à la réponse du jeune homme. Il était étrange qu’il parla ainsi de “divertissement” avec une telle légereté, presque candide dans le choix de ses mots pourtant calculé. La brune posa sur son voisin toujours aux prises de la septa un regard intrigué et le fixa un instant.

-Le temps passe plus lentement à Beaumarché, il est vrai, mais je ne considère pas cela comme un défaut et encore moins comme quelque chose à fuir. Qui plus est, sans vouloir dévaloriser votre enthousiasme messer, je considère que les temps que nous vivons sont trop troublés pour pouvoir chercher du divertissement, surtout ici, à la capitale.

-Sombre periode que nous vivons tous. Commenta la septa en secouant negativement la tete, affligée.

Quelques pas de plus et le trio se retrouva sur un balcon surplombant la mer aménagé d’une table de fer forgé ainsi que de quelques chaise assorties. Un serviteur qui se trouvait non loin s’empressa de tirer les chaises aux nouveaux arrivant pour leur permettre de s’installer avant de repartir aussi vite pour chercher de quoi les sustenter. Tout en s’asseyant à la place qui faisait dos à la mer, Cerenna poursuivit sa réponse.


-Je suis venue ici pour retrouver de vieilles connaissances, et, tout comme vous, dans l’espoir de trouver de bons partis pour mes deux enfants. C’est aussi ce que diront presque tous les nobles que vous pourrez croiser dans ces jardins si vous le leur demandez. Le page revint en portant un plateau garni et se fit un devoir de servir un verre de vin à chacun. Mais qui d’entre nous aurait suffisament d’aplomb ou de bétise pour dire qu’il ne vient que pour cela et non pas pour être aux premières loges de cet étrange procès? Aussi insensé puisse-t-il paraitre, j’ai bien peur que ses retombées ne soient bien plus importantes que ce qu’on nous laisse croire. J’aimerais savoir ce que vous en pensez.

Ce qu’il en pensait? Elle s’en moquait royalement, d’ailleurs elle avait son propre avis là dessus et n’en changerait point. Neanmoins, elle était curieuse d’écouter son opinion, aussi faussée soit-elle car elle doutait qu’il ne lui dise aussi vite ce qu’il pensait réellement de la situation à elle, une quasi étrangère. Cependant, ce qu’il voudrait bien lui répondre révelerait sans nulle doute ce que pensaient les vassaux de Peyredragon de cette affaire, ou du moins ce qu’ils voulaient bien laisser croire de leur pensée.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) [Port-Réal] L'Etranger (pv Arawn Celtigar) Icon_minitime22.12.14 22:31

Il avait été suffisamment désinvolte pour le moment. Il ne fallait pas abuser de ce genre de provocations quitte à y revenir plus tard d'une autre façon.. Arawn se contenta de sourire, amusé, à l'allusion des Tyrell. Il continuait sa balade en compagnie de ces deux dames tout en ayant complètement oublié le vieux chambellan. Le trio s'était assit à une table faisant face à la mer.


La femme de lord Desdaings dirigeait à présent la conversation. Elle se montrait plus loquace, notamment à propos de ses enfants, mais ses paroles étaient toujours aussi acides. Tandis qu'il prenait la coupe de vin que lui proposait le serviteur, la dame lui demanda, tout d'un coup, son opinion. Elle l'avait d'abord superbement ignoré pour maintenant s'enquérir de son avis? Cela ne voulais absolument pas dire que la dame délaissait son attitude hautaine, non elle jaugeait son interlocuteur. Arawn pensa qu'il fallait se montrer un plus prudent avec elle. Il ne devait pas apparaitre pour un imbécile mais ne devait pas non plus montré qu'il en savait plus. Il fixa à son tour son interlocutrice. Son espièglerie s'effaçait progressivement car la conversation prenait un tour plus sérieux. Il reposa sa coupe et, pesant ses mots, déclara:

Les adultères, on peut s'en désoler ou non, sont quelque chose de bien banal qui n'empêche pas les dieux de continuer à nous ignorer... Trompé son mari devient plus embêtant lorsqu'on en arrive à le tuer. Cela devient un problème quand on se fait attraper.. 

Il prit une coupe de vin pour ponctuer sa réponse tout en continuant à fixer la dame de Beaumarché. Il ne se préoccupait plus vraiment de la Septa et de ses avis car de toute évidence ce petit être insignifiant n'avait pas l'oreille de sa maitresse et se contentait de souscrire à tous ce qu'elle disait. Son analyse cynique des choses qui pouvaient heurté la sensibilité pudibonde de toute Septa mais en ce qui concernait Lady Desdaings Arawn doutait que cette réponse l'indispose.

Ce qui donne une importance particulière à l'affaire c'est qu'il s'agit du meurtre de la Main du roi et que l'amant, présumé, est le Grand Argentier du roi. Selon moi cette affaire n'aura de fâcheuses conséquences que sur le devenir du Val mais pas au-delà. En effet, on ne peut pas détacher cette affaire du cas de déshéritage de Robert Arryn. Le procès nous en apprendra peut être plus sur cet aspect délicat. 

Il ne pensait pas un instant que Lady Desdaing s'amusait à dramatiser les choses pour se rendre intéressante. Non, elle devenait suspecte à ses yeux. Il ne souhaitait pas trop s'étaler sur le sujet ce qui aurait put donner l'impression qu'il s'y intéressait trop. Le procès suiverait son cour et Arawn reparlerai sûrement de son déroulement avec la belle mais dure lady Desdaings. Pour l'heure il préférait tenter de dévier la conversation:

Vous parliez de trouver de bons partis pour vos enfants, j'espère Myladie que vous avez put trouver au sein de la capitale de jeunes personnes à la hauteur de votre prestigieuse maison.
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