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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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[Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand.

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MessageSujet: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime26.08.15 14:00

299 - Lune 7 - Semaine 3 - Jour 1

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« - Nous y voilà... »

Sortant des entrailles du Mur, le petit groupe d'hommes, tous de noir vêtus, faisait quelques pas dans la grande plaine désertique qui bordait le monumentesque ouvrage qui séparait le Nord en deux. Le froid éreintant comme à son habitude les hommes de sa morsure mortelle et de fins flocons tombaient harmonieusement d'un ciel gris, laiteux, dont on ne distinguait rien si ce n'est sa tristesse. Le soleil était absent de cette contrée et quand il ne se cachait pas, son réconfort était bien maigre. Eson affichait une triste mine, comme à son habitude. Emmitouflé dans ses vêtements de fourrure, il fermait la marche. C'était sa première patrouille, quant à sa première sortie, il l'avait effectuée à l'occasion des négociations avec les clans locaux, trois jours auparavant. Le seul événement véritablement marquant depuis son arrivée ici en fait. Depuis, les jours se succédaient, aussi mornes les uns que les autres : les nuits courtes et hantées de remords et de rêves d'évasion, les repas peu appétissants et la compagnie dégoûtante de ceux qui se considéraient comme ses frères. Tout cela lui foutait le cafard. Quelle existence misérable. Où étaient passées les femmes à moitié nues, dansant près de lui, le soleil brûlant et l'odeur iodée de la mer ? La caresse du vent marin, les contrées exotiques et les ports surpeuplés ? Les odeurs de mort et de misère, la crasse, tout cela avait survécu à son périple. Mais la misère était bien moins douce à vivre sans le soleil.

Il ne ferait pas de vieux os ici. Il pouvait le jurer. Soit la mort l'emporterait, soit il filerait. La peine de mort ne l'effrayait pas. C'était un énorme mensonge, et il le savait. La dernière fois qu'il avait vu son heure approché, il s'était fait dessus comme un jouvenceau. Mais la prochaine fois, ils ne l'attraperaient pas. Parole de Mourk.

A pieds, ils suivaient avec difficulté le chef de cette patrouille, dont Eson avait déjà oublié le nom. A côté de lui, Loren, son fidèle compagnon, gambadait aisément dans la neige. Bien qu'ibbénéen, Eson n'avait jamais réellement aimé ce climat, auquel il préférait les différentes contrées d'Essos et leurs charmes particuliers. Arides ou tropicales, ces destinations étaient bien plus agréables. On lui avait dit que Westeros était un endroit tempéré. On avait du oublier de mentionner son extrémité Nord. Et puis qui s'en souciait ? Même les westerosi n'en avaient cure. C'était le pays des damnés. Le pays perdu.

Le but de la manœuvre du jour lui avait échappé, à l'image de son destin. Une mission de routine. La patrouille devait s'assurer de la sécurité aux alentours du Mur, qu'aucun incident ne vienne troubler la paix fragile de ces derniers temps. Avec la venue récente de clans sauvageons près de Châteaunoir, il fallait avoir un œil sur la région.

Ils arrivèrent bientôt dans les bois proches et le froid se fit moins difficile à supporter, la forêt les protégeant du vent.

Ils n'eurent pas un très long voyage à faire avant de tomber sur des traces inhabituels. Quelqu'un s'était vautré dans la neige près d'un talus gelé, et l'avait ensanglantée. Ils étaient déjà à plusieurs lieues du Mur. Rapidement, la troupe, dans laquelle il distinguait enfin un visage connu, celui d'Isendre Rivers, se rassembla autour des traces. L'absence de corps et la continuité des traces de pas toujours plus vers le Nord confirmaient que celui qui avait pris un peu de repos ici avait continué sa route.

La décision fut prise de pister ces mystérieuses empruntes humaines.

Au bout d'une demi lieue seulement, ils découvrirent que ce n'était pas une mais deux personnes qu'ils pistaient. Les traces se séparaient très distinctement. La patrouille était réduite et deux groupes furent rapidement composés sur l'initiative du chef. Eson n'aimait pas ça. Il ne se sentait pas en sécurité, et se retrouver en groupe de trois ne lui plaisait pas. A moins qu'il en tire avantage... Une lueur s'allumait alors dans ses yeux si ternes. Tout cela devenait plus intéressant désormais. Il était soudainement enthousiaste à l'idée de pister ces traces. Sur la demande du chef, il fit son propre groupe.

« - Je veux Loren et Isendre avec moi. »

Il adressait au passage un signe de tête à ses deux camarades. Le regard insistant que lui lançait Loren trahissait que ce dernier avait eu la même idée que lui. Quant à Isendre, Eson savait que c'était un gentil garçon et qu'il ne poserait pas de problèmes. Et s'il en posait, Eson et Loren seraient bien évidemment disposés à le persuader de ne pas en faire.

Ils se mirent alors en route et Eson restait bien silencieux durant la marche, se contentant de suivre avec concentration les traces de pas et de sang. Ils arpentèrent une bonne heure la nature sauvage et ensevelie sous la neige avant de gagner une clairière légèrement dégager qui faisait face à un bosquet ravagé, certainement par un orage. Au milieu de la clairière, adossé à une pierre érigée là, un sauvageon au torse troué.


« - Prudence... » souffla Eson à ses camarades tandis qu'ils approchaient, déployant leurs armes. Eson humait l'air, inquiet. Le sang semblait frais, mais l'homme était bel et bien mort. Son visage était pleins de contusions. Qu'est-ce que cela signifiait ? Un sauvageon mort si près du Mur, ils accuseraient sans aucun doute les corbeaux. Quant à eux, s'ils ramenaient un corps au Mur, les corbeaux se méfieraient davantage des sauvageons.

Mais que disait-il ? Qu'en avait-il à faire ? C'était bien leur problème désormais. La liberté lui tendait les bras. Peu importe si ce type avait été assassiné ou s'il s'était blessé à la chasse, si c'était un accident ou non. Eson s'assura cependant qu'il était bien mort, prenant son pouls. Rien. Il avait été emporté par les abysses. Se retournant vers ses camarades il haussa les épaules, puis fit un clin d’œil à Loren.


« - Mort. » dit-il simplement. Avant même qu'Isendre ne puisse réagir, Loren se jetait sur lui, le prenant totalement au dépourvu. Eson vint rapidement l'aider à maîtriser le jeune corbeau. Tandis que Loren l'écrasait de tout son poids, mettant Isendre face contre terre, Eson lui donnait sa corde afin qu'il le ligote.

« - Désolé Isendre, ce n'est pas contre toi. Simplement le mal du pays. »

Une fois le jeune homme ligoté, Loren se rapprocha de lui, l'arme au poing.

« - Je l'achève, chef ? »

Eson jeta un coup d’œil à son frère juré.

« - Non. Laisse-le en vie. Isendre, regarde. »

L'ancien marin tirait sa dague, tout en fixant le jeune homme. Il la posa délicatement aux pieds du cadavre, près du rocher.

« - Attends que nous soyons partis, rampe comme tu peux et libère toi avec mon arme. »

Malgré tout, Eson avait bon cœur. Il ne voulait pas abandonner le jeune homme ici à son sort, mourir de faim, de soif, ou pis encore. On ne savait pas ce qui rôdait ici.

« - Bien. Allons-y. »

Et les deux ibbénéens firent volte-face, détalant dans la forêt. Où allaient-ils ? Ils n'en avaient cure. Pour le moment ils voulaient simplement se sentir libre. Impossible de retourner au Mur comme ça. Ils étaient en partie dans une impasse, ils le savaient. Ils allaient simplement s'enfuir et remettre leur sort au destin. Avec un peu de chance, cela serait plus fructueux que la dernière fois. Ils pouvaient espérer gagner la mer et Fort-Levant en allant à l'Est et c'est rapidement la direction qu'ils prirent. Mais leur escapade fut de courte durée.

Un poids tombait rapidement sur l'épaule d'Eson qui se laissa choir en avant, sous la surprise. Loren subit bientôt un sort pire encore, une flèche venant se ficher dans sa jambe, le laissant s'écrouler dans la neige. On les avait suivis. Traqués. La Garde, déjà ? Non, impossible. Une main gelée agrippait l'ancien capitaine à la nuque, le soulevant avant même qu'il n'ait repris ses esprits. Un violent coup l'envoya de nouveau au sol, et il put se retourner découvrant l'identité de leur agresseur. Une tignasse blonde était suspendue au-dessus de son visage, et un regard hargneux le fixait. Grida. Bilta. Hilda ! Voilà, c'était son nom.

Un nouveau coup de poing fit cesser ses réflexions tandis qu'il sentait son nez se briser sous le choc. Allait-il se laisser tuer là, sur le champ, par une vulgaire sauvage ? Eson poussa un véritablement rugissement, assénant un violent coup de tête à la femme qu'il parvint alors à repousser, se redressant et tirant son glaive. Elle fit de même, et ils se firent face, tandis que Loren agonisait contre un arbre, incapable de se relever.

Épongeant le sang qui coulait de son nez avec sa mange, Eson donna un coup dans le vide, que la sauvageonne esquiva aisément, le tenant en respect.


« - Désolé pour mon apparence misérable, milady... Je ne m'attendais pas vraiment à recevoir de la visite. » lâcha-t-il avec toute l'arrogance qu'il avait encore. « - Vous avez une manière particulièrement impolie de vous inviter chez les autres, vous savez ? »

Eson connaissait le manque de sang froid de la jeune femme. Il voulait la faire fulminer. Dans la précipitation, elle ferait forcément une erreur, et il trouverait la faille. Elle lui plaisait jusqu'à maintenant. Mais là, cette bourrique avait dépassé les bornes. Il lui trancherait la gorge. Se ruant vers elle, il engageait le combat sans hésitation et les deux guerriers se lancèrent dans un ballet mortel, dont Eson devait avouer ignorer totalement l'issue.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime30.08.15 13:07

299 - Lune 7 - semaine 3 - jour 4

Voilà près d'une semaine que Hilda errait. Néanmoins, ses pas ne l'avaient pas menés très loin du Mur (elle se trouvait seulement à plusieurs heures de Châteaunoir), et ce pour la raison que la saison commençait à changer et que les grandes tempêtes de neige pouvaient resurgir à nouveau. Les sauvageons avisés savaient qu'il était dangereux de s'éloigner d'un abris en cette saison. Le mieux était, évidemment, de rester groupé, mais Hilda n'avait plus de clan.

Aujourd'hui, le temps était particulièrement froid et la blonde craignait justement qu'une telle tempête arrive. Elle avait vêtu sa capuche et mis un masque pour couvrir sa bouche et son nez. C'était une bonne solitaire mais ce qui lui manquait, c'était la patience et l'agilité. En effet, pour elle, la chasse n'était pas son point fort, ce qui expliquait que la nourriture commençait à lui faire défaut.

Sa tristesse à l'égard de cet incident survenu entre elle et Luna commençait à se ternir, laissant place à la monotonie et l'ennui qui avaient tendance à la suivre bien souvent. En fait, Hilda s'était convaincue, comme à l'accoutumée, que tous ces malheurs n'étaient arrivés qu'à cause des Corbeaux, pour lesquels elle nourrissait une haine de plus en plus grande.

Mais rien n'avait plus d'importance dans cette grand forêt où elle n'avait pas vu l'ombre d'une personne depuis une semaine, hormis quelques animaux, qui fuyaient dès qu'il l’apercevaient. L'errance dans la solitude et la monotonie de ce paysage pauvre de couleurs, pauvre en chaleur, était le refuge de la sauvageonne. C'était un endroit qu'elle détestait tout autant qu'elle l'aimait; une prison de laquelle, même si elle était ouverte, Hilda n'en sortirait pas. En fait, la blonde était à l'image du nord du Mur, elle était l'au-delà du Mur. C'était sans doute cela qui lui faisait si peur, au fond, d'aller accompagner la Meute : comment quitter l'endroit qui la déterminait de la tête au pieds ?

La sauvageonne décida de prendre une pause dans sa marche. Elle se mit sous un grand rocher, qui était légèrement penché, pour éviter de s'exposer au vent. A ce propos, elle remarqua qu'une fine nuée de neige était soufflée au dessus du sol, cela pouvait annoncer un grand vent qui approchait. De l'endroit où elle était, à cause des hauts arbres de la Forêt hantée, il lui était impossible de voir l'état du ciel mais elle était prête à laisser parier qu'au loin, des nuages s'afféraient en sa direction. Il y avait une grotte à environ une demie heure d'ici, et c'était sans doute le meilleur endroit pour s'abriter d'une tempête. Sous le rocher, il n'y avait pas de neige, ce qui permit à la sauvageonne de s'asseoir par terre et de se délester d'une partie de son équipement - son épée, son arc et son carquois, son masque et ses gants. Elle enleva sa capuche et sorti un des derniers morceaux de viande séchée qui lui restaient.

Toutefois, elle n'eut pas le temps d'enfoncer ses crocs qu'elle entendit des bruits de pas qui faisaient grincer la neige. Rapidement, elle se munit de son arc, le banda et enfila son carquois sur son dos.

Discrètement, elle sortit sa tête vers l'endroit d'où venaient les bruits. A sa grande fureur, elle remarqua deux Corbeaux qui se suivaient et se dirigeaient vers l'est, sans doute pour rentrer au Mur, quoi que cette direction n'était pas adéquate pour atteindre Châteaunoir.

Tous les souvenirs de la rencontre des Corbeaux de la semaine dernière remontèrent bien vite à la mémoire de Hilda. Sa colère au plus haut point de nouveau, il ne lui fallut pas plus de temps de réflexion pour encocher une flèche sur son arc. Elle ne voulait pas les tuer de suite, seulement les immobiliser pour le moment. Elle avait du mal à tenir son arc fermement à cause du froid qui se saisissait de sa poigne rapidement. Elle décocha une première flèche en direction du Corbeau qui était le plus près d'elle. Hélas, la flèche n'atteignit l'épaule de celui-ci, ce qui n'allait pas l'immobilier pour longtemps. D'autant plus qu'elle ne semblait pas s'être plantée profondément. Mais le guerrier tomba à terre tout de même. Avant que le second ne réalise ce qui était arrivé à son camarade, la sauvageonne s'empressa d'armer son arc à nouveau et de tirer en visant sa jambe gauche. Le tir fut réussit : la flèche perfora la cuisse du Corbeau qui se mit à hurler en tombant à terre.

Et avant même que le premier ne puisse réagir, Hilda jeta son arc et son carquois par terre et s'élança sur l'homme à terre. Elle lui sortit la tête de la neige en le tirant brutalement par la nuque, puis elle le retourna. Sans même regarder son sale visage de Corbeau, la blonde vint le frapper d'un coup de poing à la figure. Tout de suite après, elle lui porta un nouveau coup et sentit qu'elle venait de lui fracturer le nez. Elle sentit sur ses doigts le sang chaud de l'homme. Elle voulu lui porter un troisième coup mais une chose la déstabilisa lorsqu'elle regarda le visage de cet homme plein de sang : elle remarqua qu'elle le connaissait, il avait été présent à la réunion de la semaine passée, c'était celui qui avait paru moqueur derrière ses allures de gentilhomme.

La réflexion fut de trop, après un rugissement, le combattant mit un violant coup de tête à Hilda, envoyant au passage quelques giclées de sang de son nez sur le visage de la blonde. Cette dernière fut propulsée en arrière et jetée à terre. La jeune femme se releva rapidement, l'homme aussi, puis ils se regardèrent. Hilda s'empressa de sortir ses deux dagues qu'elle avait à sa ceinture (elle regretta d'avoir laissé son épée plus loin), et l'homme un glaive.

La proie s'élança sur elle et tenta de porter un dangereux coup en direction du ventre de la sauvageonne mais Hilda réussit à esquiver d'un bond sur le côté.

Hilda, le visage rouge de sang du Corbeau regardait ce dernier d'un regard tueur. On ne voyait en elle que ce qu'il ne pouvait y avoir de plus sauvage. Maintenant qu'il avait essuyé son visage du sang qui coulait abondamment de son nez cassé, Hilda pouvait s'assurer qu'il s'agissait bien de l'homme qui avait été là la semaine passée. Le sang finit par rapidement couvrir à nouveau la face du Corbeau. Au final, elle était contente d'avoir pu défigurer le visage de cet homme qui se voulait charmeur.

Pourtant, le Corbeau s'adressa à Hilda. Il reprit exactement le même air que la dernière fois, ce qui déplut très fortement à Hilda. Il s'excusa ironiquement de son apparence, ne manquant pas de qualifier Hilda de "Lady", un terme qu'elle ne connaissait pas beaucoup mais qu'elle n'apprécia pas. Il ajouta également que la sauvageonne avait une manière particulière de s'inviter chez les autres.

Décidément, le Corbeau n'avait pas peur de Hilda ni de la mort, ce qui enrageait davantage la blonde. Tout en gardant ses dents serrées fortement, Hilda rétorqua de sa voix froide :


Ose ajouter encore un mot, sale Corbeau, et, je ferais de ta mort le plus terrible des cauchemars.

Lançant un hurlement encore plus fort que celui du Corbeau, elle s'élança sur lui. Elle pointa vers lui une première dague qui n'était destinée qu'à parer un coup de glaive, pour pouvoir ensuite porter le véritable coup à l'aide de sa seconde dague.

Cependant, si elle réussi à parer le coup de glaive du Corbeau, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il soit aussi lourd. La force de l'homme et de son arme avait fait retourner le poignet de la sauvageonne si brutalement qu'elle lâcha son arme dans un petit gémissement de douleur. Pour autant, elle en profita pour revenir à l'attaque à l'aide de sa seconde arme et elle parvint à porter un coup près des côtes. Toutefois, le vêtement noir du Corbeau était épais et la blonde ne pouvait savoir la gravité de la blessure qu'elle avait causé.

Elle prit un peu de recul et leva péniblement sa main droite. Après avoir constaté qu'elle ne pouvait à peine bouger ses doigts, elle conclut que sa main avait subit une contusion suffisamment grave pour ne plus pouvoir être utilisée pour le combat.

La blonde reprit appui sur ses genoux et, tendant sa main gauche, toujours armée, en direction de l'homme, elle fixa l'homme ensanglanté comme s'il n'existait que lui et elle. Son nez se plissa et ses lèvres s'ouvrirent pour montrer ses dents solidement fermées. Elle menaçait son adversaire tel un carnassier prêt à se lancer une dernière fois avant d'achever sa proie.
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The Raven




The Raven
« A Feast for Crows »

Copyright : jjfwh - Deviant Art
Corbeaux : 53
à Westeros depuis : 24/12/2012
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime30.08.15 13:50





C’était la première patrouille pour certain, pour d’autres, une simple routine. Le groupe séparé, les trois autres corbeaux suivait les premières traces jusqu’à ce que celle-ci disparaisse tout simplement. Impossible de retrouver les traces, ordonnant d’inspecter les environs, les trois corbeaux étaient loin de se douter que dans le second groupe…Une tentative de désertion avait actuellement lieu.
Ils avaient marché une demi-heure et s’ajoutait à cela une nouvelle demi-heure de recherche. Un frisson parcourait l’échine de l’un d’entre eux, un mauvais pressentiment lui agrippait les tripes.

A près d’une heure de leur position, Isendre s’était retrouvé ligoter par les soins d’Eson et de son compagnon de désertion, il ne lui restait plus qu’à ramper jusqu’au cadavre pour se libérer. Alors que la sauvage et le corbeau se battait, autour d’eux, les croassements de corbeaux se faisaient alors entendre. Peu nombreux, ils se posèrent sur des branches, par-ci par-là, étrange spectateur de cette scène violente…Et plus les minutes passèrent, plus les croassements se multiplièrent, le nombre de corbeaux augmentaient. Il était difficile de savoir ce qu’ils tentaient de dirent, s’ils essayaient de soutenir l’un ou l’autre combattant, se moquaient-ils ? Peu importait les raisons, les sombres oiseaux continuaient inlassablement de croasser à un tel point que cela en devenait assourdissant.

Les croassements cessèrent soudainement alors qu’un vent glacial s’engouffrait entre les feuillages et les arbres...Au loin se dessinait une silhouette, d’abord informe, mais petit à petit les détails parvenaient aux deux Gardes et à la sauvageonne. La peau, fine, laiteuse, grise par endroit. Les bras, long, fin, où l’on pouvait voir le dessin des os, les côtes, l’allure décharnée et ses yeux…Bleus, luisant, qui fixaient droit devant. Cette chose s’avançait droit vers eux alors que non loin d’Isendre, le corps qu’Eson avait cru sans vie jusque-là, s’anima à nouveau.




CODE BY LUNA
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Isendre Rivers




Personnage
Age du personnage: 16 ans
Surnom: Le bâtard
Métier/Titre(s): Bâtard de feu Lord Criston Desdaings / Frère Juré de la Garde de Nuit

Isendre Rivers
« L'involontaire »

Copyright : Jean Neige
Citation : « L'erreur est humaine.
Corbeaux : 117
à Westeros depuis : 19/10/2014
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime06.09.15 17:45

Le froid. Juste le froid. Et la neige. Il n'y avait que ça, ici. Du froid, de la neige. Parfois quelques animaux. Des sauvageons, aussi. Et les Autres. Le bâtard n'en avait jamais vu, et à vrai dire il n'était même pas sûr de croire en leur existence. Tous semblaient y croire, les plus anciens d'entre eux, Jon Snow, Samwell Tarly, mais aussi Jeor Mormont ou Luna. Ils y croyaient tous. Corbeaux ou sauvageons, ils croyaient à l'existence de ces vieilles légendes.
Isendre baissa les yeux vers les empruntes humaines qu'ils suivaient depuis un petit moment. Étaient-ils à la poursuite d'un être vivant ? Ou bien se jetaient-ils dans la gueule du loup, fonçant droit vers un piège de ces Marcheurs Blancs ?

-Je veux Loren et Isendre avec moi.

Le garçon du Conflans leva lentement les yeux vers celui qui venait de prononcer son nom. Eson Mourk. Isendre ne savait pas que penser vraiment de lui. Il n'était pas désagréable, bien au contraire, mais il était mystérieux. Il semblait savoir beaucoup de choses, mais pourtant le bâtard du cygne ignorait tout de lui. Perdu dans ses pensées, il resta planté là pendant de longues secondes, voyant le groupe se scinder en deux groupes de six. Il lui fallut reposer son regard sur le sol pour comprendre ; la piste se séparait en deux. Il avala difficilement sa salive, une boule dans la gorge, et rejoignit ses deux compagnons après un simple hochement de tête.

Ils suivirent la piste faite de traces de pas et de traînées de sang pendant un bon moment, sans s'arrêter ni parler. Isendre ne savait pas quoi dire, et ses deux frères jurés ne l'y aidaient pas vraiment. Muets comme des carpes, Loren et Eson ouvraient la marche et, quelques mètres derrière eux, le jeune homme suivait, la tête basse et le regard arpentant pourtant les environs immaculés. De la neige, de la neige et du froid, partout. Plusieurs fois, il laissa s'échapper de ses lèvres un léger soupir, un nuage de buée suivant.

-Prudence...

Ils arrivaient dans un clairière, et il fallut quelques secondes à Isendre pour rejoindre ses compagnons d'un pas plus pressé, cherchant la raison de ces paroles. Eson ne parlait apparemment jamais pour rien. Il tira son épée de son fourreau, ayant alors un pincement au cœur en laissant son regard s'égarer sur la lame qui lui venait de son père. Son père... Il serra légèrement les dents, agitant un instant la tête pour ne pas penser à tout ce qui était derrière lui.
Il regarda par-dessus l'épaule de Loren, et fronça immédiatement les sourcils. Il contourna les deux compagnons et passa devant eux pour observer le cadavre. Un sauvageon, apparemment, et il était...

-Mort.

Isendre n'eut pas le temps de réagir. Il commençait à se retourner vers les deux autres patrouilleurs, commençant une phrase. « Qu'a-t-il bien pu... » Sa voix fut étouffée dans la neige. Le froid contre sa joue, il tentait de chercher le regard d'un des deux hommes. Il voulait comprendre ! Isendre, paniqué, chercha du regard son épée. Elle était tombée à un mètre de lui, mais le poids des deux hommes sur lui l'empêchaient de bouger. Que faisaient-ils ? Le fait qu'on le ligote et s'excuse ainsi lui fit comprendre qu'ils ne comptaient pas accepter leur destin. Ils ne resteraient pas au Mur, non, ils comptaient bien partir.

-Je l'achève, chef ?

Le jeune homme se mordit l'intérieur de la joue, la peur au ventre. Allait-on le tuer ? Maintenant ? C'était donc ainsi que ça devait se passer ? Il devait tuer Leyïa, se retrouver là où jamais il n'aurait voulu aller, puis finalement se faire tuer par deux traîtres ? Non.
On lui laissa une chance en lui laissant une dague pour se libérer. Ils n'attendirent pas plus pour fuir. Le fils du cygne se débattit d'abord, tentant de ramper tant bien que mal jusqu'à la dague. Chaque fois qu'il bougeait, sa joue rencontrait à nouveau la neige, et la morsure du froid était terrible. Il soufflait fort, très fort, cherchant toujours à rejoindre le poignard. Il parvint à s'en emparer -non sans difficultés- et, au bout de quelques minutes de difficultés, il fut libérer. Tordant d'abord ses poignets dans tous les sens, il fit craquer ses articulations, appréciant presque le sentiment de liberté. Il ramassa alors son épée, la rangea dans son fourreau, puis partit dans la même direction que les deux fuyards en courant. Il ne pouvait pas les laisser partir, et il ne pouvait pas rester ainsi seul.

Il ne vit même pas le cadavre qui se relevait derrière lui tandis qu'il s'éloignait...

Le bâtard ne courut pas bien longtemps, à vrai dire, parce qu'au bout d'une dizaine de minutes de course effrénée à travers les arbres, il entendit d'étranges bruits. Des croassements par dizaines, puis par vingtaines... combien y avait-il de corbeaux, ici ? Il n'en savait rien, mais ce son l'attirait par-là, il était persuadé d'être sur la bonne voie. Les croassements, percés de cris humains, l'alarmèrent vraiment, lui faisant accélérer sa course.
Lorsqu'il s'arrêta sous les arbres noirs d'oiseaux, il entrouvrit la bouche devant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Un frère juré était à terre, un autre se battant avec... une sauvageonne blonde, une véritable furie. Il la reconnut immédiatement.

Tirant son épée de son fourreau, il s'avança d'un pas vif. Il ne savait pas que faire ni qui aider, mais il devait réagir avant que les deux ne s'entretuent et que l'autre agonise contre un arbre. Mais un silence soudain, un vent glacial et une étrange vision l'arrêtèrent.

-Arrêtez, y'a un problème ! Je... C'est quoi ça ?

Il bredouillait. Que faire d'autre ? Plus loin, une étrange créature à la forme humaine mais à la peau éburnéenne, laissant entrevoir ses os, les yeux d'un bleu surnaturel. Rien qu'à la vue de cette chose, Isendre fut parcouru de frissons. Il tourna le dos aux deux adversaires et à la chose, un bruit derrière lui ayant attiré son attention. Il sursauta, recula vivement, glissant et tombant par terre à plusieurs reprises dans sa hâte. Une seconde créature du même genre... Le cadavre qu'ils avaient vu plus tôt...

-Qu'est-ce que c'est... ? Sa voix se fit brusquement plus pressée, bien moins douce et posée à mesure qu'il était gagné par la peur. C'est quoi ce truc ?

Il tendait devant lui son épée, la main tremblante, les dents claquant parfois à cause du froid ou peut-être de la peur. Il avalait difficilement sa salive, la peur s'emparant peu à peu de lui. Jamais il n'avait vu de telle créature, et ça l'effrayait.
Il continua à reculer, jusqu'à se trouver proche d'Eson et d'Hilda. Il jeta un regard vers Loren. Il semblait agoniser, incapable de bouger puisqu'il avait été touché à la jambe. Isendre fronça les sourcils, très incertain quant à ce qui allait suivre et aussi, il devait bien l'avouer, effrayé par les étranges créatures qui se trouvaient là. Ses yeux, interrogatifs, se tournèrent vers le corbeau encore debout et la sauvage, la peur n'ayant cessé de tirer les traits du jeune homme.
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime20.09.15 21:53

[Coucou, désolée je me permets de te passer devant Eson, pour faire avancer le RP]

La mâchoire avancée et serrée fortement, Hilda fixait son ennemi et faisait attention à chacun de ses gestes. Mais au fur et à mesure que les secondes passaient, le visage de Hilda se décrispa. Alors qu'elle s'était concentrée jusqu'à présent exclusivement sur sa proie, sans faire attention aux quelques corbeaux qui croassaient dans les arbres tels des spectateurs dans une arène, la sauvageonne réalisa que leur bruit avait atteint un tel volume qu'il en devenait insupportable. Elle osa quitter son adversaire du regard pour observer les alentours et constater que c'étaient une centaine de gros corbeaux noirs qui s'étaient installés sur les branches autour de la petite clairière.

Hilda aurait pu comprendre ce qui se passait, mais elle n'en eut même pas le temps. Un troisième soldat de la garde de nuit fit irruption, c'était le jeune qui avait également été présent sous la tente lors des négociations. Mais Hilda ne s'en soucia guère, car un souffle glacial vint lui parcourir la nuque et tout son corps fut transit. Alors, les yeux froids de Hilda se tournèrent vers ce qu'il y avait de plus froid encore.

Il se tenait là, debout, à observer la situation sans dégager la moindre émotion. Cet homme... ou cette créature gardait dans sa main une épée si longue qu'elle pouvait empaler trois hommes.

Les yeux bleus de l'être croisèrent le regard de Hilda, qui fut saisie d'une grande crainte.


Ils sont là, glissa-t-elle horrifiée alors que ses dents relâchaient leur pression.

Le plus jeune des Corbeaux avait fait part de son étonnement et, voyant l'étrangeté de la créature, il demanda ce qu'elle était.

Alors que la sauvageonne avait voulu brièvement tourner son regard vers ce Corbeau, elle constata que derrière lui se tenait un homme ensanglanté au regard vide, tel un cadavre debout, et qui s'apprêtait à se jeter sur le patrouilleur.

Si à l'accoutumée, elle aurait laissé à la mort des Corbeaux, la situation avait changé et, désormais, toute aide était bonne à prendre pour s'opposer à des créatures qui n'avaient pour objectif que de tuer sans aucun répit.

Hilda s'élança en direction du jeune Cobreau et, arrivée à son hauteur, elle le bouscula légèrement pour se jeter sur le mort-vivant et le pousser, puis le faire basculer par terre. Elle avait même essayé de mettre un coup de dague au ventre de la créature mais cela n'avait eu aucun résultat : la créature ne ressentit rien.

La sauvageonne se redressa et lança au plus jeune des Corbeaux :


Les armes ne serviront à rien, il faut foutre le camp. Si vous voulez survivre, ton ami et toi, suivez-moi. Et lui, elle tourna ses yeux vers le troisième des Corbeaux qui était par terre en train de se tenir la jambe, laissez-le.

Si la sauvageonne s'était adressée au jeune Corbeau et non à celui avec lequel elle s'était battue, c'était par pur instinct. En effet, non seulement elle n'avait même pas pensé à s'adresser avec celui qui, quelques instants auparavant, devait mourir par sa lame, mais aussi cette dernière avait, au fond d'elle, ressentit une confiance venant du jeune homme, qui était, certes, naïve mais sur laquelle Hilda pouvait se reposer en l’occurrence.

Hilda connaissait la puissance des Autres, bien qu'elle n'eut jamais affaire directement à eux. Elle savait que le combat était impossible et qu'il fallait fuir. Pour cela, la sauvageonne savait qu'une rivière se trouvait à dix ou quinze minutes de là où ils se trouvaient, et c'était là une occasion pour pouvoir semer les deux créatures mortelles.

Sans attendre les deux Corbeaux, Hilda se mit à courir aussi vite que possible, oubliant le froid, la fatigue et la douleur de son poignet.
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime22.09.15 22:36


[Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Tumblr_nu9li4MSlM1s6a2abo1_500

Sous les yeux de Loren se déroulait un spectacle à la fois déroutant et inquiétant. Le corbeau, impuissant, la jambe endolorie par le froid et le sang qui suintait difficilement de sa blessure, assistait à un combat hargneux entre son capitaine et une sauvageonne. Ils semblaient s'être déjà rencontrés et l'ibbénéen devinait rapidement qu'Eson avait dû croiser sa route lors des négociations avec les sauvageons, seul épisode où les deux comparses furent séparés.

Mais ce n'était pas le duel qui occupait les pensées de l'infirme. Bien que l'issue en soit incertaine, Loren avait depuis quelques instants détaché ses yeux du combat pour se concentrer sur un phénomène qu'il n'avait jamais observé encore, ni en mer ni dans aucunes des contrées qu'il avait pu voir.

Sur les cimes noires des conifères, aussi morbides que leurs nouveaux locataires, une foule se rassemblait progressivement. La fièvre le gagnant, Loren se prit à rire devant ce spectacle. Les corbeaux venaient se poser uns à uns, emplissant l'air de leurs croassements inquiétants. Cela lui rappelait étrangement les arènes. Quels étranges spectateurs...

Le froid se fit plus intense et vint couvrir Loren de ses bras gelés. Paradoxalement, il sentit son corps se réchauffer tandis que sa jambe ne le faisait plus souffrir. Il était en âge. Bien que le froid de la région ralentissait l'infection de sa blessure, le gel commençait à enfoncer ses griffes dans la plaie du corbeau, immobile, sous l'oeil noir de ses frères ailés.

Le fer retentissait dans la clairière en se croisant, se heurtant. La lutte était âpre et malgré le climat glacial de la région, Eson transpirait à grosses gouttes. Sa concentration était maximale, il n'avait pas de temps à perdre ici. Il devait éliminer cette furieuse pour pouvoir prendre le large au plus vite. Ce combat ne l'arrangeait guère, Loren et lui étaient désormais blessés et cela compliquait le voyage, et surtout amoindrissait leurs chances de survie dans un environnement si hostile.

Il ne vit pas venir le coup mesquin que lui porta le fauve blond qui se démenait en face de lui et il poussa un cri peu viril en sentant le fer venir lui érafler le flanc. L'épaisseur de ses vêtements, de sa tunique de cuir et des ajouts de fourrure avait freiné le coup mais Eson pouvait sentir le sang chaud couler le long de ses côtes. La plaie n'était pas mortelle, certainement peu profonde mais handicapante et douloureuse. Le frottement de ses habits contre sa blessure était un supplice, mais il devait en faire abstraction.

Parant le coup qui suivit, il parvint à heurter le poignet de son adversaire et les deux guerriers eurent quelques instants de répit. Eson portait instinctivement sa main à son flanc quand il sentit un souffle gelé dans sa nuque, tout en révélant sa paume tâchée du sang qui avait coulé au travers de la brèche dans son habit.

Loren qui s'était assoupis malgré lui rouvrit les yeux. Les battements de son cœur s'accélérèrent soudainement. C'est le silence plutôt que le bruit qui l'avait alerté. Les charognards s'étaient tus. Un nouveau venu approchait. Le marin sentait son poul battre ses tempes sans qu'il ne sache expliquer son angoisse. Son instinct le guidait, et il tentait de se relever en trébuchant, portant la main à son glaive. Incapable de se redresser même en s'adossant à l'arbre qui le soutenait, il se laissa choir à genou, s'appuyant sur sa blessure qui se mit à saigner de plus belle. Il ne sentait même plus la douleur, rien d'autre que la morsure du froid.

Quant à Eson, il était bien trop concentré sur son duel pour se rendre compte de quoi que ce soit. Jusqu'à ce qu'une vieille connaissance ne fasse irruption dans la sanglante clairière, visiblement placée sous le signe des heureuses rencontres en cette froide journée. Isendre Rivers. L'ibbénéen aurait bien lancer un sarcasme sur son interruption inattendue, mais visiblement il n'arrivait pas seul. Ses cris l’interpellèrent.
Tout fut soudainement plus clair. Eson levait les yeux au ciel pour découvrir la foule de corbeaux qui le fixait de leurs yeux noirs. Un frisson parcourut son échine tandis que son cœur battait avec plus de force qu'auparavant. C'était tout simplement surréaliste. C'était sans compter le fait qu'ils foulaient des terres ancestrales, des terres de légendes. Et visiblement ici, les légendes prenaient vie. Se tournant lentement, Eson découvrit avec stupeur leur nouvel invité. Il ne pu dire mot, se contentant d'observer un être de glace et de désespoir qui n'évoquait rien d'autre que la mort. Tandis qu'il le fixait, Eson pouvait sentir la réticence de son âme à observer un être si néfaste à son existence. Tout son être lui hurlait de fuir et pourtant il ne pouvait faire un geste.

C'est la charge d'Hilda contre un énième intervenant qui le tira de son état végétatif. Il se ressaisit subitement, la panique chassant la stupeur. Resserrant sa poigne sur la garde de son épée, il jura dans sa langue natale, dont la rudesse exprimait le mieux son ressentis : haine et désespoir. Jamais rien ne se déroulait comme prévu.

La guerrière blonde, plus apeurée que furieuse désormais déblattérait des mots qu'Eson ne prenait pas la peine de comprendre. Il fixait Loren, brandissant son glaive. Ils ne pourraient jamais fuir. Il lui faudrait porter son ami. Et pourtant, il entendait au fond de son être qu'aucune lutte n'était possible contre le guerrier décharné qui s'avançait dans la clairière, avec un calme implacable.

Loren regardait son frère, le visage fier. Un léger sourire gagnait ses lèvres tandis qu'Eson se mettait à hurler. Aucuns mots, que des cris. Ultime expression de son impuissance. Il fit un pas vers Loren, et ce dernier cria à son tour.


- Non !

Il pleurait. Ses mains tremblaient. Il venait de tirer son poignard du fourreau. Bien entendu, il avait compris ce qu'il allait se passer. Eson allait fuir. Il le fallait. Pour l'instant, il lui restait assez de courage et d'inconscience pour refuser que son capitaine ne se sacrifie pour rien. C'était à ses marins de donner leur vie.

Tremblant, Eson avait laissé son adversaire initiale filer, elle venait tout juste de détaler, certainement bien plus lucide que lui. Loren lui fit un signe de tête et l'ibbénéen se retournait à contre cœur, partant en courant à son tour. Il eut à peine tourner le dos que Loren se mit à hurler, avec toute la force qui lui restait dans les trippes. Son courage l'abandonnait petit à petit. Il était mort de peur. Maudit soit Westeros, maudits soient les corbeaux, maudite soit cette garce blonde qui l'avait condamnée. Loren était un héros et l'avait prouvé à maintes reprises. Il avait affronté maintes épreuves et avait suivis son capitaine jusque dans les arènes de Mereen, subit l'esclavage et la honte sans jamais rechigner. Mais il avait toujours eu une porte de sortie, un espoir, et surtout un chef auquel se raccrocher. C'était bel et bien sa dernière heure, il l'avait compris en même temps qu'il avait réalisé qu'il était condamné. Le sort s'était acharné contre lui. Il fut pris de nausée et se mit à pleurer. Il essayait de ne pas penser à ceux qu'il laissait derrière lui, encore moins au fait qu'il aimait la vie, comme tout homme. Il était terrorisé. Il saisit sa dague et leva les yeux vers les deux horribles choses qui peuplaient désormais l'endroit. Ses mains tremblaient, et son cœur n'avait jamais battu aussi fort. Il lui fallait trouver une dernière once de courage. Il lui fallait s'ôter la vie avant de subir un sort pis encore.

Eson partageait sa peine, haletant. D'une toute autre manière. Le poids de sa culpabilité tombait sur ses épaules, ainsi que de la peur. De la solitude qui allait le gagner. Jamais une épreuve n'avait été aussi difficile. Courant à la poursuite de la silhouette d'Hilda, dont il avait retrouvé la trace, il essayait tant bien que mal de ne pas chuter et de suivre la sauvageonne, bien plus à l'aise que lui dans ces bois menaçants. Il avait la gorge nouée, l'esprit embrumé par les remords. Il se ressassait tout ce qu'il aurait pu faire : abréger lui même les souffrances de son ami, périr à ses côtés en le défendant... C'était honteux qu'il s'avouait pourtant soulagé de ne pas être resté proche de cet être à l'aura terrible. C'était donc ceci, un « Autre » ? Un Marcheur blanc ? Et ce cadavre animé qui s'était dressé dans leur dos ? Étaient-ce les légions de la mort qui prenaient vie ? Eson était perturbé. Le moment était étrange. Entre le désespoir et la peur. L'envie de vivre lui donnait un second souffle et l'adrénaline lui faisait oublier sa blessure au flanc. Il avait abandonné sa cape de fourrure dans sa course pour être plus mobile, mais ne s'en souciait guère. Il avait surtout abandonné un frère. Abandonner tout autre homme ne l'aurait guère troubler, mais le coup était dur à digérer. Pourtant, il devait chasser ce sujet de son esprit pour l'instant. S'il ne survivait pas, cet abandon aurait été vain. Il espérait seulement que son camarade ait eu le courage de se tuer. Il n'osait imaginer quel sort réservait ces démons à ceux qu'ils prenaient en vie.

Il en avait oublier le jeune Isendre. Peut-être avait-il suivis Hilda dans sa course, où était-il derrière lui ? Il n'avait pas le temps de s'arrêter ou de jeter un regard en arrière. D'ailleurs, voilà qu'il rattrapait la sauvageonne. La silhouette avait ralentie. Les arbres se faisaient plus distants. Sautant un tronc pourri, Eson découvrait en contrebas de la butte où ils étaient le nid d'une rivière. Le clapotis de l'eau aurait été presque apaisant dans d'autres circonstances.

Eson croisa le regard d'Hilda et n'y trouva pas plus de compassion qu'il n'y en avait auparavant, mais la même détermination. Étrangement, cela réveilla l'esprit du corbeau. Il devait se reprendre. Elle l'avait bien compris, seul la survie comptait désormais. Eson dévala alors la courte pente pour s'approcher de la rivière. Le courant était fort et l'eau glacial, s'y jeter à la neige serait du suicide, même s'ils traversaient, le froid les tuerait, et leurs vêtements mouillés les encombreraient. Sans compter qu'Eson ne comptait pas se délester de ses armes. Il lui fallait chercher un guet ou un moyen de traverser le cour d'eau. Les rivières nordiques n'étaient pas très larges, mais celle-ci paraissait assez profonde pour le tremper jusqu'au torse. Bien entendu, Eson n'était pas très grand mais cela restait tout de même conséquent.


- Il faut traverser ! S'écria-t-il, à lui même comme à Hilda, cherchant une solution du regard.

Plus ils restaient bloqués ici, plus leurs chances de survie diminuaient. Eson commençait enfin à penser de manière logique. Il n'y avait pas de renforts possibles, si ce n'est le reste du détachement envoyé par la Garde. Mais qui savait où ils étaient désormais ? Eson ne savait même pas quelle direction il avait pris en fuyant la clairière, et il était complètement déboussolé. Hilda était sa seule chance de survie. Il eut un frisson. Pouvait-il lui faire confiance ? Il n'avait pas vraiment le choix. Cette femme avait essayé de le tuer, et maintenant elle était sa clé pour vivre. Elle connaissait ce pays et ses forêts, ainsi que ses dangers visiblement. Il était prêt à l'aider. Peut-être que cela lui coûterait la vie, mais pour l'instant il n'avait aucune autre alternative.
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Le froid semblait plus mordant que jamais et Loren pouvait sentir celui-ci s’insinuer en elle à travers la blessure comme un étrange mélange de chaud et de froid. C’était similaire à une sensation de brûlure et pourtant si différent de ceci. Mais plus que la morsure du froid, c’est ce qu’il avait face à lui et qui s’approchait lentement qui l’effrayait. Il se retourna légèrement pour observer que non loin, c’était un cadavre animé qui s’approchait inexorablement de lui. Il était seul, abandonné, et bien qu’il comprenait cet abandon, cette solitude le blessa plus que n’importe quel autre coup. Il leva le poignard vers sa gorge, marmonna des paroles en fixant cette chose monstrueuse qui s’approchait. Il la fixait, espérant puisant dans sa peur le courage nécessaire d’enfoncer la lame et de s’égorger. Il inspirait profondément, alors qu’autour de lui les corbeaux étaient toujours aussi silencieux. Ceux-ci observait le spectacle qui se déroulait sous leur yeux, ils semblaient être les yeux d’un ou des Dieux malicieux qui se jouait et se moquait de son triste sort.

Cherchant au fond de lui tout le courage nécessaire pour se donner la mort, il fixa une nouvelle fois cette chose qui avançait toujours lentement, nullement inquiéter à l’idée que ses autres proies se soient déjà enfuit. Comme s’il était certain qu’il les retrouverait bientôt.




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Un hurlement déchirant se fit entendre au loin, malgré la certaine distance qu’ils avaient réussi à mettre entre eux et ce qu’ils considéraient à présent comme l’ennemi, le trio avait pu percevoir cet hurlement. Il ne restait plus qu’à leur imagination de faire le travail, Loren s’était-il battu ? Ou n’avait-il simplement pas eu le temps de se donner la mort lui-même ? Tant de questions qui resteraient à jamais sans réponse. La rivière qu’ils avaient à présent face à eux les empêchait d’avancer par le chemin le plus court. Traverser ? L’idée semblait avoir traversé l’esprit de l’un d’entre eux mais la sauvage qui était présente avec le groupe connaissait très bien les risques, tenter de traverser c’était la forte probabilité que le froid les tue avant ces choses et ça…C’était uniquement à condition de ne pas se laisser emporter par le courant qui descendait. Le cri déchirant qu’ils avaient perçu au loin laissait à présent place à un silence pesant par-dessus lequel le clapotis de cette maudite rivière se faisait entendre.

Tous savaient qu’ils avaient peu de temps pour se mettre d’accord sur une stratégie à suivre, continué de fuir ? Combattre ? Se séparer ? Les options étaient diverses et variés mais le temps leur manquait cruellement et ils leur faudrait rapidement prendre une décision.




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Isendre Rivers




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Age du personnage: 16 ans
Surnom: Le bâtard
Métier/Titre(s): Bâtard de feu Lord Criston Desdaings / Frère Juré de la Garde de Nuit

Isendre Rivers
« L'involontaire »

Copyright : Jean Neige
Citation : « L'erreur est humaine.
Corbeaux : 117
à Westeros depuis : 19/10/2014
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime10.10.15 18:36

-Ils sont là.

Isendre, qui s'était approché pour s'interposer, sentit le regard d'Hilda passer sur lui, puis sur l'étrange créature qui lui faisait désormais face. Le bâtard du Conflans, lui, observait le second intrus, le cadavre de plus tôt, qui semblait le fixer sans le voir, comme lisant à travers lui. Il semblait d'ailleurs prêt à lui sauter dessus, et c'est Hilda qui lui sauva sans doute la mise, le bousculant pour se jeter sur le mort. Isendre s'écarta donc, la regardant faire, soufflant un petit « merci » qu'elle n'entendit sûrement pas. Se relevant, la sauvageonne lui indiqua que les armes étaient inutiles. Il suffit d'un regard pour qu'il comprenne qu'elle disait la vérité, elle n'avait pas le temps de lui mentir, et à ses dires, ils ne pouvaient que fuir. Il rangea donc son épée dans son fourreau, lança un regard peiné à Loren qu'ils allaient laisser pour mort, et se jeta à la suite des deux autres, qui avaient déjà pris un peu d'avance.

Il courait plus vite que jamais, haletant, suant, mais ignorant le poids de sa cape sur ses épaules, celui de ses armes. Il avançait à grandes enjambées, parcourant ce pays de légendes sans même prendre le temps de l'observer, n'en ayant pas le temps. Il faisait sombre, la noirceur des troncs qui défilaient à grande vitesse autour de lui contrastaient avec la blancheur de la neige, déposée en un manteau épais sur le sol. Sa course parfois légèrement ralentie par un obstacle quelconque, semblait ne jamais vouloir s'arrêter. Pourtant, alors que le seul bruit qui parvenait jusqu'ici à Isendre était celui de ses pas faisant crisser la neige, un second bruit lui parvint. Il tendit l'oreille, s'en approchant, jusqu'à en trouver l'origine : une rivière s'écoulait là, au beau milieu du bois, et c'était le clapotis de l'eau qui l'avait mené jusqu'ici.
Tournant la tête vers la gauche, Isendre aperçut deux silhouettes qu'il ne tarda pas à reconnaître et à rejoindre prudemment. Arrivé à leur hauteur, il laissa son regard se promener à la surface de l'eau. Si ils choisissaient de traverser, ils pourraient se faire emporter par le courant sans peine et, s'ils parvenaient à arriver de l'autre côté, ils pourraient toujours mourir de froid et seraient de toute façon bien trop encombrés par leurs vêtements mouillés pour continuer leur course. Il fit volte-face, quittant brusquement l'eau des yeux pour regarder les deux autres.

-Il faut qu'on trouve un gué, un moyen de passer. Tant qu'on aura pas traversé on sera complètement à la merci de ces... créatures.

Son regard parcourut les environs, cherchant désespérément que faire pour parvenir à atteindre l'autre côté sans risquer de mourir. Instinctivement, son regard se tourna vers Hilda. Elle connaissait bien mieux qu'eux les lieux, et Isendre avait choisi de lui faire confiance. Après tout, elle l'avait peut-être sauvé du cadavre qui s'était réveillé et, à leur première rencontre, elle ne l'avait pas trop fusillé du regard. A deux reprises, la furie qu'elle semblait être l'avait épargné de ses violents coups de colère. C'était plutôt une bonne chose. Il la regarda et lâcha brusquement :

-Hilda, il faut qu'on bouge. Tu connais le nord bien mieux que nous deux réunis, et si on veut pas crever tout de suite pour ensuite devenir comme eux, il faut passer. On a besoin de ton aide.

Disant cela, il mettait de côté sa fierté. Il avait toujours aimé être ce garçon débrouillard et faisant mine de se ficher de ce que pensaient les autres de son nom. Rivers. Un fardeau qui ne l'était plus, mais bien vite remplacé par un autre, qui était cette lourde cape noire recouvrant ses épaules. Il savait, rien qu'à la réaction de la sauvageonne lors des négociations entre la Garde et la Meute, qu'elle haïssait certainement les corbeaux plus que tout. Mais ils avaient un ennemi commun, et ils ne pouvaient apparemment pas le vaincre à l'heure actuelle. Alors qu'il venait de finir de parler, un hurlement déchira l'air. « Loren », songea-t-il. Inspirant lentement, et mettant définitivement sa fierté de côté -l'urgence était trop grande- pour la regarder dans les yeux, une lueur presque suppliante dans le regard tandis qu'il détachait chaque mot avec lenteur et sincérité :

-S'il te plaît.
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime15.10.15 7:11

Hilda savait que le Corbeau qu'elle avait voulu tuer la suivait en courant, car il était bien moins discret qu'elle. La jeune femme, elle, comme tout membre de la Meute, était plutôt de nature furtive. Ses pas étaient d'autant plus légers qu'elle avait abandonné - contre son gré - la plupart de ce qui faisait d'elle une guerrière.

La fuite paniquée les avait rapproché de la rivière, comme le souhaitait la sauvageonne. Il ne restait plus qu'à dévaler une légère butte pour atteindre le cours d'eau, qu'on pouvait désormais voir et entendre. Hilda s'arrêta un bref instant pour retourner sa tête vers le Corbeau qui accourait en sa direction. Elle se retourna ensuite et continua sa course vers la rivière.

La sauvageonne arriva près du cours d'eau, où l'eau s'écoulait paisiblement. La rivière était suffisamment profonde pour arriver au bassin, et devait être suffisamment froide pour tuer en un rien de temps. Hilda s'arrêta et entendit le patrouilleur arriver et s'arrêter derrière elle.

La jeune sauvage était essoufflée mais essayait de ne pas le montrer en se contentant de fixer l'eau glaciale qui s'écoulait tranquillement. Pourtant, les nuées de vapeur, petites mais très fréquentes et régulières, qui s'échappaient de son nez, trahissaient son essoufflement.

Le Corbeau évoqua à vive voix l'idée de traverser la rivière.

La sauvageonne se contenta de tourner ses yeux nonchalamment vers l'homme, sa tête toujours penchée en direction de la rivière. Elle ne répondit pas et se contenta de reprendre son souffle.

Traverser... si les créatures qui les poursuivaient avaient pu craindre le contact de l'eau, Hilda aurait été capable de se jeter dans le cours d'eau et de le traverser rapidement. Elle savait comment réagir dans de telles circonstances pour éviter l'hypothermie, mais cela affaiblissait fortement et nécessitait des exercices qu'elle ne pouvait se permettre avec la menace qui les suivait. D'autant plus que si cet... Autre... ne craignait pas la mort, pouvait-il craindre l'eau ?

De nouveaux bruits de pas empressés se firent entendre, Hilda devina qu'il s'agissait du Corbeau blond. Ce dernier s'arrêta près de la rivière et ne tarda pas à dire qu'il fallait trouver un gué pour pouvoir traverser. La sauvageonne sentit le regard du jeune Corbeau se poser sur elle. Il espérait qu'elle avait une solution pour pouvoir traverser. D'ailleurs, il demanda à Hilda de les aider. Celle-ci commença à relever la tête vers les deux Corbeaux lorsque, soudain, un cri s'échappa de la forêt. C'était sans nul doute le hurlement du troisième Corbeau qu'ils avaient du laisser, et qui devait subir des mutilations auxquelles il ne valait mieux pas penser. Décontenancée, Hilda tourna son regard vers le premier Corbeau, puis vers le blond qui ajouta en suppliant :
"S'il te plaît".

Le regard tellement innocent du Corbeau interrogeait Hilda sur ce qui avait pu conduire le jeune homme à se retrouver au Mur, avec un tel entourage de voyous. Les yeux de la sauvageonne se tournèrent ensuite vers l'autre patrouilleur. Lui aussi attendait que la sauvageonne leur montre le chemin. Le méritait-il ? Hilda ne le pensait pas, mais il pouvait encore être utile. Mais la menace était encore présente et sans doute les créatures s'étaient lancées à leur poursuite, bien qu'aucune d'entre elles n'avait fait son apparition à nouveau.

Hilda tourna le dos aux deux hommes et s'élança en courant à nouveau. Elle suivait le long du cours d'eau, dans le sens du courant, sachant précisément où elle allait. A quelques minutes devait se trouver un passage entre les deux rives - un arbre allongé, dont le diamètre du tronc mesurait un demi mètre environ. C'était Hilda qui l'avait elle-même placé pour traverser la rivière auparavant. A mesure qu'elle approchait, la sauvageonne remarqua que l'arbre se tenait toujours à la même place. Elle s'arrêta à sa hauteur, lança un regard en arrière et, apercevant que les deux Corbeaux la suivaient, elle se mit à traverser à califourchon sur le tronc et traversa ainsi la rivière.

Arrivée sans peine au bout, elle se releva et regarda les autres qui s’apprêtaient à traverser à leur tour.

Les deux hommes étaient plus armés qu'elle, et ils étaient ses ennemis. Une fois que les Autres allaient être semés, qu'allaient-il faire de Hilda ? Tout d'abord, ils allaient certainement la porter responsable de la mort de leur confrère et des blessures infligées. Cette dernière baissa les yeux vers le tronc d'arbre qui joignait les deux bords de la rivière : il suffisait de le pousser sur le côté pour le faire rouler et le jeter dans l'eau. Enlever ce pont naturel aurait pu lui permettre de la séparer non seulement des deux Corbeaux mais également de ces créatures ignobles qui voulaient sans doute sa mort. Mais les propres chances de survie de Hilda toute seule étaient compromises au vu de sa main droite inutilisable et de tous le matériel qu'elle avait dû laisser derrière elle...

La sauvageonne s'approcha de l'arbre, mit un genoux dans le fin manteau neigeux par terre, posa sa main gauche sur l'arbre puis elle leva la tête vers les deux patrouilleurs...


Dépêchez-vous ! leur lança-t-elle nerveusement, jetant un regard derrière eux pour voir si les Autres les suivaient.

La jeune femme comptait jeter l'arbre à l'eau une fois que les deux Corbeaux allaient traverser...
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Le regard posé sur l'eau claire, Eson ressentait chaque seconde passée ici comme une bonne dizaine de minutes. L'adrénaline et la peur qui motivait chacun de ses gestes, de ses battements de cœur, rendait à la fois tout plus rapide mais aussi chaque attente interminable, tout en lui faisant oublier la morsure du froid et la douleur contraignante à son flanc. Un cri déchirant vint le tirer de ses songes et faire renaître en lui maints tourments. Serrant le poing et se tournant vers la forêt qu'ils venaient de traverser, il ne pu empêcher sa gorge de se nouer. Loren... Le frère, l'ami. Le camarade de tous les périls, de tous les échecs et de toutes les réussites. Loren le mort, le macchabée. L'abandonné. Était-ce là son dernier cri avant de mettre fin à ses jours ? Ou celui du désespoir face à un adversaire bien trop terrifiant ? Celui du dernier combat ? Eson n'avait que son imagination comme source de réponses. Il savait toutes ces interrogations inutiles mais elles étaient humaines, nécessaires. La réponse l'aurait certainement délivré de son angoisse, mais certainement pas de ses remords. Il avait abandonné son frère. Tout cela pour fuir le Mur... Une fuite précipitée, nullement organisée. Quelle sottise, quel manque de maturité... Cela ne leur ressemblait pourtant pas.

Était-ce uniquement sa faute ? Devait-il oublier qui avait tiré cette maudite flèche, qui avait tenté de les tuer sans autre raison qu'une haine personnelle et infondée ? Une ennemie qui aurait du être une alliée, une personne opposée à la paix et dont la seule raison de vivre était visiblement la haine et le mépris des autres. L'ibbénéen sentit son sang bouillir l'espace d'un instant. Il haïssait cette femme de plus en plus sincèrement au fil des minutes, et pourtant il savait pertinemment que d'elle dépendait son salut. Il aurait dû l'égorger... Si seulement il avait pu. Stupide meurtrière, sauvage sans raison. Les qualificatifs et les insultes qu'il pouvait lui lancer, il n'en manquait pas. Pourtant il devait se garder de dire le fond de sa pensée pour l'instant.

Isendre avait fait surface, haletant, surgissant lui aussi de la forêt peu avant que Loren ne s'époumone pour la dernière fois.

Au moins tout le monde était d'accord sur une chose : traverser cette rivière était une nécessité. Les deux corbeaux attendaient désormais une réponse de la sauvage, murée dans un silence inquiétant depuis qu'ils avaient atteint la rivière. Ils l'avaient suivis, elle savait où elle allait. Alors quoi maintenant ? Tous deux attendaient la réponse d'Hilda, Isendre venant même à la quémander.

Sans pour autant répondre, la blonde féline reprit sa course, immédiatement suivis par Eson qui avait eu le temps de reprendre son souffle. D'impressionnantes volutes de fumée s'échappaient de ses poumons, galvanisés par l'air glacial qui s'y engouffrait à intervalle régulier. Homme de mer, voilà bien longtemps qu'il n'avait pas autant couru. Si la marche et le combat ne le dérangeait pas, cette randonnée musclée allait lui faire les jambes. Heureusement, les ibbénéens étaient des hommes endurants. Mais il ne courait pas des heures durant, c'était sûr. Il fallait absolument mettre le plus d'espace et cette rivière entre eux et les abominations qui les suivait.

Ils parvinrent alors à un endroit où la rivière semblait plus étroite, ce qui avait permis à la nature ou à quelqu'un de disposer un tronc impressionnant entre les deux rives. La sauvage avait dores et déjà traverser, à califourchon. Eson ralentit et s'approchait avec méfiance. La jeune femme se tenait prêt du tronc, de l'autre côté. Ayant devancé Isendre, il grimpa sur l'autre et se mit à cheval sur celui-ci, comme avait fait sa rivale peu avant. Il jeta un regard derrière-lui, s'assurant qu'Isendre était bien là. Il valait mieux pour Eson qu'il passe premier, visiblement la guerrière aurait plus de remords à abandonner le bâtard que l'ibbénéen. Qui plus est, l'ancien pirate préférait passer devant, au cas où une monstruosité ne se décide à se montrer avant qu'il n'ait le temps de traverser. Il entreprit alors de passer de l'autre côté. Le tronc était humide, presque pourris et recouvert de mousse. L'entreprise était périlleuse, et Eson pas le plus agile des hommes.


[Post en deux parties, je lance les dès pour savoir si Eson parvient au bout.]

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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime18.10.15 18:29

L'arbre était glissant, bien trop glissant. Se tortillant comme il pouvait et s’agrippant à l'écorce humide, Eson progressait tantôt doucement, tantôt avec rapidement. Sous lui, l'eau glacée coulait à flot, liquide innocent qui lui serait pourtant probablement fatal. Une chute aurait des conséquences désastreuses. Soudain, alors qu'il avait dores et déjà passé la moitié du tronc d'arbre, le guerrier sentit la mousse se dérober sous sa main et son bras glisser en avant. Se rattrapant au vestige d'une branche brisée, il ne parvint pas pour autant à ne pas perdre l'équilibre et son bassin bascula sur le côté tandis que le tronc esquissait un mouvement.

Se sentait basculer et voyant sa prise peu fiable, Eson eut le réflexe salutaire d'enrouler son bras libre à l'arbre mort. Ses pieds tombèrent dans le vide un instant, et il se sentit blémir sans pour autant perdre foi. Poussant un léger cri, il parvint à se redresser, tirant de toutes ses forces sur ses bras, et à passer ses jambes au dessus du tronc. Il était de nouveau en scelle, haletant. Jetant un regard en avant, il constatait qu'il n'avait plus très long de chemin à faire. Un de ses pieds avait touché l'eau et sa botte était trempée. Si les dieux existaient, c'était la première fois depuis bien longtemps qu'ils étaient avec lui.

Il parvint à gagner l'autre rive sans plu d'embûches et ne souffla qu'une fois les deux pieds au sol. Amoureux transit de la mer, il n'avait jamais autant détesté l'eau. Quelle pays miséreux. Que les Dieux le rasent. Puissent les créatures qui peuplent ces bois tous périr par le feu, et ces sauvages avec.

Tandis qu'Isendre entamait la traversée, Eson prit le temps de reprendre son souffle, restant près d'Hilda, surveillant le moindre de ses faits. Ils collaboraient, mais l'ibbénéen n'oubliait rien. Elle avait intenté à sa vie et condamné son frère d'arme. Qui savait ce qu'elle avait en tête maintenant ? Mieux valait tâter le terrain.


« - Merci. » dit-il doucement, reprenant son souffle en levant ses yeux bleus vers elle. « Je sais que tu me hais. Mais si nous nous entraidons, nous pouvons survivre. Tu feras ce que bon te semble de moi une fois loin de ces choses. »

Il était sincère. Son remerciement également. Après tout elle aurait pu les abandonner. Eson l'aurait surement fait. Les plus généreux n'étaient pas toujours là où on les pensait. Mais l'ibbénéen ne doutait pas qu'elle fasse ceci dans son propre intérêt également. Trois épées valaient toujours mieux qu'une, surtout en ce pays où les monstres de l'au-delà n'étaient pas les seuls dangers qu'ils pouvaient rencontrer. La faune et la flore semblaient s'être unis pour rendre la vie difficile à tout être vivant civilisé au Nord du Mur. Bénit soit ce cloaque qu'était Châteaunoir, plus jamais Eson ne se plaindrait de son luxe limité. C'était un palace comparé à cette forêt tout droit tirer de ses pires cauchemars, où le silence macabre était à peine brisé par la clapotis de l'eau et le croassement sinistre et lointain des corbeaux.
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime31.10.15 1:31

Le regard glacé d'Hilda passa d'Isendre à Eson, et elle ne tarda pas à s'éloigner en courant, sans un mot de plus. Elle fut vite rattrapée par l'ibbénéen, puis par le bâtard. Celui-ci était, par chance, plutôt endurant, son père ayant veillé à le forger. Pourtant, sa course effrénée l'avait épuisé, et d'épais nuages de fumée s'échappaient de ses lèvres entrouvertes. Son pas n'était que peu assuré sur le manteau neigeux auquel il n'était toujours pas habitué, et il se demandait par quel miracle il était encore debout, courant derrière les deux autres.
Bientôt, le corbeau devant lui ralentit, s'arrêtant derrière la sauvageonne. Celle-ci savait où elle allait, ce qu'elle faisait, et elle avait apparemment repéré un tronc couché entre les deux rives. Elle ne jeta qu'un regard derrière elle avant de s'asseoir à califourchon dessus et de traverser ainsi la rivière. Arrivée de l'autre côté, elle pressa les deux frères jurés, posant une main sur l'arbre. Tandis qu'Eson entamait sa traversée, Isendre fronça légèrement les sourcils, craignant quelque peu qu'Hilda ne pousse le tronc à l'eau pendant sa traversée.

Tandis qu'il songeait à cela, se demandant si c'était une bonne idée, un cri le ramena à la réalité, le faisant sursauter. Il observa Eson, un bras enroulé autour du tronc, les jambes pendant dans le vide et un pied trempant même dans l'eau. Ses yeux s'écarquillèrent un instant, et même s'il en voulait à Eson pour son acte de plus tôt, il savait très bien que plus ils seraient nombreux, plus leurs chances de survie seraient importantes. Dans ces terres, il valait mieux ne pas se retrouver seul.

Par chance, l'ibbénéen parvint à se hisser à nouveau sur le tronc. Isendre poussa un léger soupir, quelque peu soulagé de ne pas avoir perdu un compagnon. Ils devaient rester en vie, tous les trois. Tandis que le corbeau gagnait l'autre rive et remerciait Hilda -ce qui fit hausser un sourcil au bâtard, étonné par ses paroles-, Isendre s'assit à son tour à califourchon sur la souche, et la tâta doucement. C'était glissant, très glissant, et dangereux. Le contact du tronc était froid, il le sentait même à travers ses gants pourtant épais. Il ferma un instant les yeux, priant les Sept pour la première fois depuis bien longtemps.
Ses yeux bleus s'accrochèrent un instant aux flots calmes mais mortels qui s'écoulaient sous ses pieds. Il déglutit, se remémorant juste une seconde les flots tout aussi calmes de la Bleufurque. Un bruit, derrière lui, attira son attention. Tournant la tête, il perçut des bruissements venus des bois. Il souffla, et fixa son regard devant lui, prêt à entamer sa traversée. Mais un second bruit, similaire, le fit se retourner à nouveau. De tout son cœur, et bien que ce fut quelque peu naïf, il espéra qu'il s'agisse de corbeaux venus les aider. Mais il n'avait pas le temps d'y penser, ni d'espérer. Il devait traverser, malgré la peur qui lui tiraillait les entrailles. Inspirant un grand coup, il commença à avancer, cherchant à s'équilibrer au maximum.

[Post en deux parties aussi pour le résultat du lancer de dés.]
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime31.10.15 1:31

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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime31.10.15 15:00

Isendre progressait à un rythme plutôt régulier, assez rapide, mais il fut à plusieurs reprises déséquilibré, ses mains glissant sur le tronc. Il se relevait pourtant à chaque fois, continuant sa traversée, ses yeux s'accrochant à l'autre rive et ne se baissant jamais vers la rivière. Parfois, un bruit derrière lui attirait son attention, et il comprit bien vite que les créatures s'étaient bel et bien lancées à leur poursuite. Il continuait donc toujours, refusant de mourir ainsi.
Mais alors qu'il arrivait au bout du tronc, il voulut s'avancer un peu plus pour poser le pied sur la rive, mais fut stoppé par une sensation de pression sur sa gorge, comme un étranglement. Il fronça les sourcils et tenta d'avancer à nouveau, mais fut à nouveau stoppé par cette douloureuse sensation. Il tira sur sa cape, sans doute coincée, qui l'étranglait. Se retournant, il vit que sa cape s'était effectivement accrochée à une branche restée sur la souche. Plus loin derrière, sortant de la forêt, il aperçut le cadavre vivant de Loren, ainsi que le cadavre vivant de plus tôt, les suivant toujours. Il devait faire vite, mais sa respiration se coupa un instant, son cœur ratant un battement. Il ne connaissait pas bien Loren... Mais qu'était-il devenu ? Était-ce un Marcheur Blanc ? Un Autre ? Isendre ignorait tout de ces légendes, et à vrai dire, il ne savait pas quoi en penser jusqu'à ce jour. Dès qu'il serait rentré à Châteaunoir... si il rentrait... il irait se renseigner sur ces créatures, sur ce qu'elles pouvaient bien vouloir. Le souffla court, il se força à regarder devant lui et à oublier que deux cadavres vivants les suivaient.

Le bâtard ne songea pas un instant à retourner en arrière, il n'avait pas le temps de le faire. Il tira une dernière fois sur sa cape, dans l'espoir qu'elle se décoince, mais cela ne se fit pas. Il souffla, son cœur battant plus vite que jamais. L'une de ses mains quittant le tronc, il vint détacher sa cape, qu'il laissa retomber derrière lui. Il aurait sans doute plus froid ainsi, mais il n'avait pas le temps de retourner la décoincer. Il craignait bien moins le froid que les créatures qui s'étaient lancées à leur poursuite...

Débarrassé de sa cape, il acheva sa traversée le plus vite possible et, une fois à terre, respira à pleins poumons. Il ne prit pourtant pas le temps de reprendre correctement son souffle, se tournant vers Hilda. Elle aurait pu les abandonner, tous les deux, de l'autre côté de la rivière. Mais elle ne l'avait pas fait, les sauvant en les faisant traverser.

-Merci. Sans toi on serait sans doute déjà morts, dit-il doucement.

Isendre posa un regard froid sur Eson, puis vers l'autre rive où arrivaient les deux cadavres. Si tout cela lui avait semblé durer des heures, tout s'était en réalité passé très vite. Il s'arrêta près des deux autres, reprenant son souffle. Regardant Hilda, qui semblait prête à jeter le tronc à l'eau, il se demanda ce qu'il s'était passé avant qu'il n'arrive, plus tôt. Mais au vu des tensions qui régnaient entre Eson et Hilda, il n'était pas temps de poser cette question, pas encore. Dans l'instant, ils devaient juste chercher à s'éloigner le plus possible de ces choses.

-Qu'est-ce que c'est ?, demanda-t-il d'une voix peu assurée en observant les deux créatures. Des Marcheurs Blancs ?

Il avait hâte de se débarrasser d'eux et de retourner à Châteaunoir. L'endroit était bien moins luxueux que Beaumarché, bien moins beau, bien moins riche... Mais au fond, Isendre s'y sentait presque plus chez lui que dans le Conflans. Il n'était plus le bâtard, il était un patrouilleur. Cependant, le froid était une chose à laquelle il ne s'était pas encore habitué, et sa cape commençait d'ailleurs à lui manquer. Mais malgré le froid, il était prêt à courir aussi vite et aussi loin qu'il le faudrait pour échapper à ces monstres et survivre dans ce monde de folie qu'était l'au-delà du Mur.
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime31.10.15 17:37

hrp:











Le bon, la sauvage et le truand




L’organisation des patrouilles avaient vu un léger changer, un nouveau groupe de patrouilleur mélangeait à la fois les corbeaux et certains membres de la Meute. Plus qu’une véritable patrouille, il s’agissait surtout de chasse, de conseil de survie, et de continuer à cultiver l’entente naissance entre les deux camps. Elle était donc en forêt, elle avait partagé une partie des lames en obsidienne, même si c’était de manière temporaire, cela rassurait son peuple mais et les hommes de la garde qui l’accompagnait. Un petit groupe, de cinq, deux corbeaux, deux de son clan et elle-même pour superviser. Maytook n’était jamais bien loin, gardien invisible de sa maîtresse. Plusieurs heures de marches agrémentées de discussion et de conseils amicaux, un hurlement perçant déchira la forêt. Il n’en fallait pas plus pour que la jeune femme se précipite. Si elle était certaine de ceux de son clan la suivrait sans se poser de question, elle ignorait encore comment réagirait les deux corbeaux qui les accompagnait (1). Il fallait bien admettre que depuis quelques jours, Luna n’avait jamais pu ôter de son esprit le départ de Hilda, elle avait espéré que sa colère se serait atténué et qu’elle serait revenu le soir-même mais trois jours étaient passé sans qu’elle ne la revoit. Elle avait fini par imaginer que son amie, sa sœur, s’était simplement mise en route pour rejoindre Mance mais face à ce hurlement qui ne présageait rien de bon, ignorant même s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme, elle ne prenait pas le risque.

Le sombre loup avait suivi la course de sa maîtresse et fini rapidement par la guider. Et lorsqu’il se mit à hurler, la sauvageonne en fit de même, si Hilda pouvait l’entendre, elle saurait qu’elle n’était pas loin. Le clapotis d’une rivière se fit rapidement entendre en plus des croassements de corbeaux qui volaient au-dessus de leur tête. Continuant de courir, elle libera d’une main la dague d’obsidienne qui avait appartenu à Isaar et de l’autre sa petite hachette.
L’imposant animal était devant, fonçant droit vers deux silhouettes, les crocs dehors et les grognements sourds se faisant entendre. Son pelage hérisser tout le long de son échine le rendait plus impressionnant qu’il ne l’était déjà habituellement. L’animal sauvage bondit, mettant à terre un homme(2). Loin encore de se rendre compte de ce qu’il s’agissait, Luna répondit simplement à son instinct lorsqu’elle lança sa hachette (3) et se prépara à enfoncer la dague directement dans la gorge de la deuxième personne (4).


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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime31.10.15 17:37

Le membre 'Luna' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé 6' : 6

--------------------------------

#2 'Dé 100' : 16

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#3 'Dé 100' : 25

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#4 'Dé 100' : 24
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime31.10.15 18:12











Le bon, la sauvage et le truand




Le grognement bruyant provenant du Direwolf cassait littéralement le calme apparent qu’aurait pu avoir les lieux avec cette rivière. De la bave s’écoulait de son imposante mâchoire qui s’était refermé contre le bras de cette chose. Mais il fallait croire que malgré leur apparence de cadavre, ces choses étaient dotées d’une force surhumaine tant et si bien que jusqu’à présent, le Sombre-loup arrivait seulement à maintenir la chose au sol.
Non loin, la hache de la sauvageonne n’avait clairement pas atteint sa cible et glissa non loin du bord de la rivière…Quelque centimètre de plus et son arme fétiche finirait à l’eau sans qu’elle ne puisse jamais la récupérer. Un détail que la chef de la Meute se remettrait et qui pour l’instant, n’avait aucune importance. Elle fonçait droit vers sa cible, imaginant qu’il s’agissait d’un clan ennemi. Mais lorsque cette chose, alertée par la hachette, se tourna vers elle, la surprise la gagna. Son corps entier semblait soudainement incapable de se mouvoir alors qu’elle fixait les iris au couleur surnaturelle, la ramenant à de sombres cauchemars qu’elle faisait enfant. Et si l’instant ne dura qu’une seule, elle eut la sensation d’une éternité. Plus que jamais elle pouvait ressentir la morsure du froid qui émanait de cet être et avant même qu’elle n’ait le temps de reprendre ces esprits, le cadavre vivant se jeta sur elle. Chutant sur le dos au même instant où, non loin derrière, le cri strident de Maytook témoignait que l’animal avait été blessé.

La situation était plutôt catastrophique au premier abord. Au sol, Luna se débattait pour trouver la force de lui enfoncer sa dague d’obsidienne dans sa gorge (1) alors qu’à moins d’un mètre d’elle, le Direwolf retournait à la charge, bien décidé à attraper la chose à la gorge (2)



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Dernière édition par Luna le 31.10.15 18:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime31.10.15 18:12

Le membre 'Luna' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé 100' : 89

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#2 'Dé 100' : 68
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime20.11.15 21:46





La surprise avait été du côté de cette patrouille. Entraînée par la fureur de Luna, les hommes de la garde de nuit avaient suivi la troupe. L’attaque du Direwolf n’avait pas été fructueuse dans un premier temps et l’animal pu sentir les dents de ces choses inhumaines se refermer sur son oreille, arrachant la chaire et lui tirant un cri à fendre le cœur de ceux présents. Mais l’animal n’en resta pas là, prit par la rage et l’adrénaline, il bondit une nouvelle fois, attrapant la gorge et serrant sa mâchoire sur celle-ci.

À quelques mètres de là, le petit groupe de l’autre côté de la rivière pouvait être que témoin de la scène tant la surprise était énorme. Eson avait-il reconnu son ami à présent plaqué contre le sol, la gorge entre les mâchoires solides de l’impressionnant sombre-loup. Mais plus que ce combat violent entre l’animal et la chose, quelque chose de plus impressionnant se passa non loin. Jusqu’à présent, l’efficacité de l’obsidienne n’était qu’une légende, une rumeur, mais maintenant que la dague de la sauvageonne s’était adroitement enfoncée dans la nuque du marcheur-blanc, ils en eurent encore le cœur net… Là, sous les yeux des hommes de la garde et des sauvageons.

L’Autre s’était mis à hurler, si fort que les oiseaux environnant s’envolèrent. Là, sous les yeux de tous, la chose semblait littéralement fondre. La flaque d’eau qui se formait au pied de la sauvage rejoignit lentement la rivière, ne laissant pour seul trace du combat, la dague d’obsidienne de celle qu’on surnomme La Louve.

L’un des membres de la garde présent prit les devants pour rejoindre le Direwolf, enfonçant son épée dans la nuque du mort-vivant, il le décapita avant de jeter le cadavre dans la rivière à l'aide de plusieurs coup de pied. L’adrénaline du combat laissa bientôt place à l’incrédulité et à nouveau, le silence reprit à nouveau ses droits. Laissant à tout un chacun le temps de reprendre ses esprits.




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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime22.11.15 16:52

Le Corbeau dont Hilda avait voulu la mort était le suivant à traverser la rivière. Il eut d’ailleurs plus de mal que la sauvageonne, on voyait là son manque d’habitude à être confronté à la nature rude du nord du Mur. Pourtant, il s’en avançait relativement rapidement car il n’était pas dépourvu de robustesse et d’habileté.

Toutefois, alors que l’homme se trouvait au milieu du tronc, sans doute à cause de l’humidité qui rendait l’arbre glissant, il tomba mais parvint à se retenir d’un seul bras. Par réflexe, Hilda avait bondit légèrement et avait commencé à tendre sa main droite pour secourir le Corbeau. Cependant, elle se retint car elle estima que ce n’était pas à elle de l’aider, lui qui voulait sa mort. A ce moment-là, Hilda fut prise d’inquiétude en remarquant que sa main blessée, qu’elle avait tendue en direction de l’homme en danger, avait grandement gonflé et pris une couleur jaunâtre qui laissait présumer une fracture. Le cri du Corbeau attira à nouveau l’attention de la sauvageonne. Il parvint à se hisser et se hâta de finir la traversée, puis il finit par rejoindre Hilda. Cette dernière oublia un instant sa blessure, tirant la manche de son manteau de fourrure pour cacher sa main droite.

Maintenant que Hilda et le Corbeau se retrouvèrent côte à côte et que le danger était un peu éloigné, une tension s’installa. Hilda ne disait rien et restait sur ses gardes, regardant fixement la main droite du guerrier, afin de prévenir toute offense.
Alors que l’homme lui sur un ton calme «
Merci », Hilda, qui ne s’y était pas attendu, eut un hoquet de panique et se mit immédiatement sur ses gardes. Mais lorsqu’elle se rendit compte qu’il ne s’apprêtait pas à l’attaquer, elle leva son regard méfiant vers l’homme. Celui-ci ajouta : « Je sais que tu me hais. Mais si nous nous entraidons, nous pouvons survivre. Tu feras ce que bon te semble de moi une fois loin de ces choses ».

Comme à son habitude, Hilda ne répondit pas. Toutefois, les traits de son visage s’adoucirent un peu. Elle commençait à faiblir, non seulement physiquement mais aussi mentalement. En effet, outre sa fatigue et sa blessure, elle se devait d’être entourée de deux Corbeaux auxquels elle ne pouvait faire confiance, des vilains qui, à n’importe quel moment, pouvaient lui planter une dague dans le dos. Mais elle n’avait guère d’autre choix car les poursuivaient des créatures desquelles on ne pouvait être sûr que du désir de tuer.

La sauvageonne jeta un coup d’œil derrière l’épaule du Corbeau pour voir le second, son camarade. Celui-ci avait encore moins d’aisance à traverser la rivière. Pourtant, Hilda désirait qu’il parvienne à traverser, car elle espérait que tant qu’il était là, il pouvait apaiser la situation entre elle et l’homme qui se tenait à côté. En fait, elle ressentait, comme par instinct, que le jeune Corbeau ne voulait pas de mal pour la sauvage, au contraire. Mais sans doute était-ce là une ruse dont il fallait se méfier. D’ailleurs, le jeune Corbeau, lorsqu’il rejoignit l’autre côté de la rive, après avoir abandonné derrière lui sa cape qui s’était accrochée à une branche, ne manqua pas de remercier Hilda et d’ajouter que sans elle, ils seraient sans doute déjà morts. Hilda perçut sur le visage du jeune homme la sincérité, l’innocence voire la naïveté… Elle ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose mais un bruit remonta aux oreilles de la jeune femme.

Elle tourna la tête vers l’autre côté de la rive : les créatures arrivaient. Hilda se baissa immédiatement et s’attela à pousser le tronc dans la rivière afin que les créatures ne puissent passer. A une main, elle avait du mal. Face à la question du jeune Corbeau, qui portait sur le fait de savoir s’il s’agissait bien de Marcheurs Blancs, Hilda ne prit pas la peine de se retourner ni de répondre, levant les yeux au ciel et remuant la tête de façon exaspérée. Toutefois, elle se figea soudainement à l’entente d’un autre cri lointain, qui venait de l’autre côté de la rivière. Un deuxième s’ensuivit, et ce n’était pas n’importe quel cri – Hilda le reconnu immédiatement – c’était le hurlement de sa sœur Luna elle-même. Cela était tellement inattendu que la blonde eut du mal à comprendre comment cela était possible.

Tout de suite, la sauvageonne leva la tête, la main encore posée sur l’arbre qu’elle ne comptait plus mettre à l’eau. Elle s’aperçut que leurs ennemis avaient tourné le dos pour faire face aux nouveaux arrivants. Ces derniers arrivèrent : un loup surgit et attrapa aussitôt une des créatures, une créature que Hilda reconnut, car il s’agissait ni plus ni moins que du cadavre du Corbeau qu’elle avait mis à terre peu de temps auparavant. Quant à la bête féroce qui s’affairait à attaquer le cadavre vivant, c’était Maytook ! Et derrière le loup bondit Luna. La Louve lança une hachette en direction du même mort-vivant mais elle manqua sa cible. Ensuite, Luna se jeta sur la seconde créature mais celle-ci était forte et ne se laissa pas faire. Sans peine, elle mit Luna à terre et la suivit pour l’achever.

«
Luna ! » hurla Hilda, saisie d’une grande crainte.

Oubliant tout, la blonde traversa l’arbre à nouveau mais de façon encore plus rapide cette fois.

A peine eut-elle posé pied à terre, sur la rive où se déroulait le combat, un hurlement strident figea tout le monde présent sur scène. Le regard paniqué de Hilda se tourna en direction du mort-vivant qui se battait avec Luna et la blonde put voir comment le corps de la créature se mit à fondre littéralement jusqu’à ne former qu’une flaque d’eau qui vint s’écouler jusqu’à la rivière. Le second Autre fut abattu par Maytook et les autres combattants qui avaient accompagné Luna et que Hilda n’avait pas pris le temps d’identifier.

Hilda s’élança sur sa sœur, qui était toujours à terre. «
Luna ! ». La blonde se mit à genoux et se pencha sur sa sœur. Hilda fut rassurée en voyant la chef de la Meute encore cligner des yeux et respirer. Hilda émit un léger soupir de soulagement et écarta l’arme, la dague en obsidienne d’Isaar, que Luna tenait encore fermement dans sa main. La jeune blonde se mit à tâter de façon très brusque le corps de Luna pour vérifier si elle n’avait subi de blessure grave. Fort heureusement, ce n’était pas le cas, semblait-il.

Luna devait être encore sonnée par la violence de l’action et elle avait besoin de reprendre ses esprits. Hilda enleva son propre manteau et le plaça sous la tête de sa sœur. Elle a attrapa la main toute chaude de Luna.

Hilda leva la tête vers la forêt et se souvint que le combat n'était pas terminé tant que la dernière des créatures, celle qui pouvait rappeler à une vie terrible les corps de ceux qui étaient tombés, se trouvait à proximité. La blonde se releva rapidement, serra la main de Luna et la releva. Puis elle dit à Luna :


On ne peut pas rester là plus longtemps. Un Marcheur Blanc était avec eux, d'autres pourraient le suivre aussi.
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Isendre Rivers




Personnage
Age du personnage: 16 ans
Surnom: Le bâtard
Métier/Titre(s): Bâtard de feu Lord Criston Desdaings / Frère Juré de la Garde de Nuit

Isendre Rivers
« L'involontaire »

Copyright : Jean Neige
Citation : « L'erreur est humaine.
Corbeaux : 117
à Westeros depuis : 19/10/2014
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime22.12.15 1:32

Hilda ne répondit pas à Isendre, ce à quoi il s'attendait. Ils n'avaient pas le temps de discuter, et elle ne semblait pas très loquace. Il soupira donc en la regardant pousser le tronc à une main. Pourtant, un cri la fit se stopper net. Elle tourna la tête et il en fit de même. De l'autre côté de la rivière surgirent deux silhouettes qui bondirent sur les créatures. Il ne fallut qu'une seconde au bâtard pour les reconnaître ; il s'agissait de Luna et de son loup géant.
Il tenta d'attraper le bras de la sauvageonne blonde lorsque celle-ci voulut traverser le tronc à nouveau, mais n'y parvint pas. Il était dangereux d'affronter de telles créatures, et pourtant, Hilda semblait avoir oublié toute sa crainte pour venir en aide à la louve.

Isendre eut une seconde d'hésitation, mais se décida à traverser à nouveau le tronc. Cependant, il n'en eut pas le temps, ni même le courage, lorsqu'il vit la première créature fondre jusqu'à ne plus être qu'une flaque d'eau. Stupéfait, il resta de marbre, tandis que la seconde créature subit le même sort. Il recula donc, complètement indécis.

Jamais de sa vie, il n'avait assisté à une quelconque scène aussi incroyable que celle-ci. Ce n'était pas de la magie, c'était de la sorcellerie. C'était inimaginable pour lui, qui avait jusqu'ici vécu au milieu du luxe, de la richesse et de choses concrètes. La magie n'était pour lui qu'une légende, et celle que l'on disait subsister au Nord n'était pour lui qu'une rumeur, une folie, la parole d'un demeuré. Mais il s'agissait de la réalité. Il n'était pas fou, des morts s'étaient bel et bien relevés pour tenter de le tuer, et ils avaient fini en simple flaque d'eau grâce à l'obsidienne.
Comment une simple lame dans un certain métal pouvait-il réduire à néant des cadavres ambulants que l'acier ne peut tuer ?

Il lui fallut d'interminables secondes avant de reprendre ses esprits, mais lorsque ce fut chose faite, il détourna -non sans difficulté- son regard de la flaque désormais disparue pour le poser sur les deux sauvageonnes, l'une couchée à terre, l'autre tâtant son corps à la recherche d'une quelconque blessure. Il souffla, ayant l'impression d'avoir couru sur des centaines de kilomètres, le cœur battant à une vitesse impressionnante, tandis qu'il tentait de se reprendre complètement. Ils n'étaient pas encore tirés d'affaire, l'un des monstres n'avait pas refait surface, et cette idée lui glaçait le sang.

-Nous devons partir, et vite !, lança-t-il en tentant de camoufler sa peur. Se tournant vers Eson, il lui demanda d'une voix étranglée : Je suis pas fou, on a bien vu la même chose ?

De ses pupilles dilatées à ses mains tremblantes sur le pommeau de son épée qu'il ne semblait plus vouloir lâcher, tout indiquait la peur évidente d'Isendre. Et bien qu'il tenta de le cacher, cela fut un échec total : il ne pouvait pas lutter contre une telle frayeur.
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Luna




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Luna
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MessageSujet: Re: [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. [Au-delà du mur] Le bon, la sauvage et le truand. Icon_minitime20.01.16 19:56











Le bon, la sauvage et le truand




Incapable de quitter des yeux cette chose qui se désintégrait, elle recula comme elle le put… Comme si sentir une goutte venant de ce corps allait la contaminer. En quelques secondes à peine, ce cauchemar semblait être terminé alors qu’elle fixait le vide, à l’endroit exact où se trouvait son ennemi avant qu’il ne succombe. Les cris de sa sœur ne la sortirent pas de son mutisme alors que la sauvageonne se précipitait vers elle. Ce n’est qu’en sentant ses mains chercher à éloigner l’arme qu’elle tenait encore fermement qu’elle sortit de sa torpeur et qu’elle posa son regard sur Hilda. Celle-ci cherchait à savoir si elle était blessée. Ce n’est qu’en sentant le manteau sous sa tête qu’elle comprit qu’elle était encore à terre et non debout. La sensation lui paraissait étrange, observant le ciel à travers la cime des arbres, sa respiration reprenait peu à peu un rythme normal. Son regard se posa sur une main qui lui était tendu, l’attrapant, elle se releva, se retrouvant au côté de Hilda. Son esprit semblait à nouveau clair, la situation l’exigeait de toute façon. Son regard se porta vers Eson et Isendre, derrière eux, de l’autre côté de la rive.

« S’éloigner du mur signera notre arrêt de mort »

Dit-elle simplement, jugeant d’un regard les deux recrues de la Garde. Elle évita soigneusement de trop observer l’aîné des deux, sa ressemblance avec Isaar ne cessait de la troubler, mais surtout de la mettre mal à l’aise. Elle grogna, en se retournant à nouveau, Maytook accourant directement vers elle. Ses yeux se posèrent sur l’oreille à moitié manquante et le sang qui s’en écoulait.
S’agenouillant au sol, Luna recueillit de la neige au creux de sa main en écoutant les alentours. Appliquant la neige contre l’oreille blessée du Sombre Loup, l’animal grognait, mais se laissa malgré tout faire. La neige ferait rapidement cesser le saignement, évitant ainsi qu’on les suive.


« S’Il avait voulu attaquer, il serait déjà là… »

Le ton était confiant, certaine de ce qu’elle affirmait, elle ne sentait pas de présence, n’entendait aucun craquement inquiétant. Même Maytook semblait relativement calme étant donné ce qui venait de se passer.

« Ça va ? »

Dit-elle en se tournant vers les Corbeaux encore de l’autre côté de la rive, son regard se posa plus précisément sur Isendre. Des marques de blessure superficielle sur le visage, il avait luté, contre qui ? Ces choses ? Si ça avait été le cas, nul doute qu’il ne serait plus ici. Son regard se posa ensuite sur Hilda, se rappelant l’étrange manière dont elle l’avait palpé. La Sauvageonne était blessée, non pas d’une plaie ouverte, mais elle peinait à articuler sa main droite. Un coup de vent et l’odeur de sang vinrent lui chatouiller les narines. Elle aurait pu facilement penser qu’elle venait de Maytook et de son oreille, mais elle n’aurait pas eu besoin du vent pour le sentir. Reposant ses yeux vers le duo.

« Vous êtes blessé… »

Ignorant s’il s’agissait des deux ou seulement de l’un d’eux.

« Je vous ramène au mur. »


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