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[Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver)

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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) Icon_minitime19.02.16 17:32



Sous le soleil du Bief

   
   
   
 


An 295 – Lune 5 – Semaine 4 – Jour 1

Après le Tournoi de Castral Roc, Lord Yohn Royce avait préféré rentrer dans le Val directement avec sa famille. Mais Ashara, sur-intendante du Val depuis environs un an voulait profiter du voyage pour visiter les grandes Maisons de Westeros, faire connaissance avec leurs membres et si possible, envisager des alliances. Elle avait déjà discuté d’un partenariat commercial avec Tywin Lannister qu’elle tenait en haut estime lors de son séjour dans l’antre des Lions et maintenant, il lui fallait rencontrer les Tyrell. Elle ne les portait pas dans son cœur, elle n’avait rien contre eux non plus, en fait, jusqu’ici, elle avait vécu sans trop se soucier de cette famille pourtant riche et puissante, mais qui, à ses yeux, ne serait jamais que des intendants. Amusant pour une sur-intendante me direz-vous, oui, mais descendante indirecte des Rois et Reines de la Montagne et du Val. Cela dit, bien que le Val soit définitivement la plus belle région du monde, elle ne pouvait nier que le Bief avait un charme certain et un climat autrement plus clément. On se faisait assez rapidement à la douceur de vivre qui régnait en ses terres fertiles et accueillantes.

Ainsi, comme elle comptait aussi se rendre jusqu’à Accalmie avant de remonter par Port-Real, elle avait du chemin, aussi, la colonne de cavaliers ne ménageait pas les montures pour voyager rapidement. Heureusement, les routes du Bief étaient bonnes, mais ça n’avait pas été partout le cas dans l’ouest où le terrain dur et inégal avait mis les chevaux et leurs fers à rude épreuve. C’est ainsi qu’Honneur, le cheval de la brune déféra. Il leur fallait trouver une forge dans les plus brefs délais pour éviter qu’il ne se mette à boiter et ainsi compromettre le voyage. La garde ailée ralentis le pas et se mit en quête d’un village pour demander où ils pourraient trouver un bon forgeron, une fois qu’on leur indiqua le chemin, ils se remirent en route à belle allure.

C’est ainsi, au grand galop, que cinq chevaliers accompagnés de quelques écuyers et reitres, une dizaine d’hommes en tout, se présentèrent devant une forge qui fumait. Ils arrêtèrent leurs montures dans un grand brouhaha d’armures et d’épées, de sabots et de renâclements. Les chevaliers portaient des capes bleues ciel marquées du blason au faucon et à la lune avec des broches aux ailes d’argent, les autres étaient vêtus plus simplement mais pas moins armés. Ils tournèrent autour de la brune pendant quelques instants pour s’assurer qu’aucun danger ne la guettait alentours, puis s’écartant légèrement ils dévoilèrent bientôt, la jeune femme.

__ Asharrrrrrr. » Un des Ecuyers allait l’annoncer lorsqu’il se prit un coup de coude dans les côtes. Il n’eut pas mal, le gambisson qu’il portait le protégeait du désagrément, mais il s’arrêta tout de même sur le champ.
__ Tais-toi donc ! Veux-tu que nous soyons poursuivis par tous les bandits du pays en quête d’une personnalité de haut rang à enlever contre rançon ? » Le reprit l’un des chevaliers.

Ashara Arryn mit pied à terre, elle portait une robe assez simple en lin bleu ciel et blanc avec un corset d’un bleu plus profond avec des boucles d’oreille en cuivre. Son cheval gris, Honneur, avait donc perdu un fer au moins, et peut-être un second dans la cavalcade qui avait suivi. Entre les deux couches de tapis de sa selle se trouvait dissimulé un arc, un carquois était accroché au pommeau et derrière un paquetage renfermait une robe bien plus luxueuse et belle que ce que la jeune femme portait à l’instant. De plus, l’un des chevaliers avait, en plus de l’épée qu’il portait à la ceinture, une autre épée de belle facture accrochée à sa selle.

Honneur s’ébroua et souffla, les chevaux et les hommes étaient fatigués, en nage, et comme toujours, Ashara qui n’en faisait qu’à sa tête avait voulu voyager léger et emmener le moins de choses possibles, aussi, ils n’avaient que peu de réserve d’eau, pas de chariots pour transporter beaucoup d’affaires, vêtements de rechange, tente…

__ Il y a quelqu'un ? Nous avons un cheval à referrer par ici... » demanda la jeune femme, tenant son palefroi par la bride.


Dernière édition par Ashara Arryn le 04.03.16 15:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) Icon_minitime24.02.16 18:02





Le calme des plaines régnait de concert avec la douce brise qui soufflait ses alizées sur l'herbe verte des terres fertiles du Bief. La Mender poursuivait sa route au sein de la plaine alluviale pendant que je regardais mon père s'en aller au loin. Le travail de forgeron était honnête surtout pour nous qui étions au service des forges de la maison Tyrell à Hautjardin. La citadelle des fleurs comme j'aimais l'appelée était à mes yeux le centre d'un havre de paix qui resplendissait sur l'ensemble du Bief.
Rêverie mise à part j'avais encore beaucoup de travail à accomplir.
L'aube se levait et la fraîcheur matinale laissait peu à peu place à la chaleur du soleil qui brillait haut et fort dans le ciel dégagé bleu azur. Le travail du métal n'était pas chose aisée et bien qu'ayant vécu jusqu'ici dans une forge j'étais encore loin d'être aussi bon que mon père. Les années d''expériences parlaient pour lui alors que je n'étais jusqu'ici qu'un jeune-homme soucieux de bien faire son travail.

Le forgeage car c'est ainsi qu'on le nommait était une tâche qui demandait force et vigueur faisant travailler non seulement mes bras mais aussi la précision de mes gestes. Certes je n'étais pour l'instant qu'un bon taillandier qui répondait volontiers aux besoins des paysans et des fermes avoisinantes. Mais j'étais de loin le seul à confectionner des outils d'aussi bonne qualité ce qui réjouissais mes bourses bien remplies et m'apportait une maigre mais suffisante notoriété. Ce matin je m'employais à la confection de fer à cheval même si mon désir du travail du métal pour la création de lame était mon souhait le plus cher. Hélas répondre à la demande des clients était la priorité de mon père et de cause à effet la mienne aussi. Aussi quand la température de la forge fut satisfaisante à mes yeux je m'attelais à la tâche. Les flammes dansaient au rythme ininterrompu du crépitement des braises incandescente se trouvant dans le foyer.

J'insérais plusieurs lopin métalliques dans le four activant le soufflet pour apporter un supplément d'air et augmenter la température afin que les pièces soient prêtes à être travailler. Outre le façonnage de plusieurs outils agricoles j'étais aussi doué dans le ferrage de chevaux. Généralement père m'aidait dans la confection car pour deux le travail était plus rapide et plus efficace. Seul j'étais capable d'accomplir le même travail mais je m’attardais souvent sur la précision du façonnage et l’estampage pour ne pas avoir à recommencer. Pour un fer à cheval la pièce de métal doit être chauffer à blanc puis l'on casse la première branche vient alors l’étampage sur l'enclume et ainsi de suite pour la deuxième branche. Je perdais la notion du temps face au martellement de mes coups sur le métal contre l'enclume articulant l'ensemble de mon corps éprouvé mais jamais vaincu. Je pliais à ma volonté les métaux et bientôt mes bras et mon visage devinrent noires au contact des flammes et la crasse qui s'accumulait en ces lieux.

Outre la forge l'ensemble de la demeure était plus que plaisante à vivre. Par ailleurs aussi humble qu'elle fut elle avait été bâtie pour durée et accueillir une famille. Le sort en avait voulu autrement n'ayant pas connu ma défunte mère je n'avais pas la chance d'avoir des frères et sœurs. Je terminais les yeux brillants la tournure du dernier fer à cheval que j'avais préalablement soudé. Je ressentais une certaine satisfaction avant de rejoindre la salle de vie qui faisait aussi office de cuisine. Un seau d'eau était à ma disposition. Par cette chaleur il faisait grand soif et ma bouche asséché ne demandait rien de plus. Un bruit sourd attira alors mon attention. Il n'était pas inhabituel d'entendre le raisonnement du sol sous le poids et la force brute des chevaux mais les convois et les soldats du Bief n'empruntaient que très rarement le chemin de la forge familiale. Je m'arrêtais un moment tendant l'oreille. Non je ne rêvais pas plusieurs chevaux s'approchaient à vitesse constante de la demeure. Je débarbouillais mon visage sale et mes mains épiant à travers l'embrasure creusé au sein du mur. J'aperçus des hommes à la parure bleuâtre et fort bien armée. Ma gorge se noua un instant et une certaine adrénaline s'emparait naturellement de mon corps. Qui étaient ils ? Et pourquoi cette forge et non celle d'Hautjardin ?

Je n'avais pas le temps de me poser autant de questions et finalement j'aurais ma réponse très rapidement. De toute évidence ils étaient déterminé à faire halte au devant de la maison et il me faudrait aller à leur rencontre. J'entendais alors un type commencé à hurler un semblant de mot qui se dissipa aussi vite qu'il avait été lancé. Le brouhaha des hommes me passa par dessus la tête alors que j'entendais une voix claire et fine s'élever demandant quelqu'un. À l'évidence il n'y avait que moi et je me décidais à franchir le seuil de la porte pour signaler ma présence bien que la fumée s'élevant de la forge devait déjà remplir cette fonction à merveille. Mes yeux perçants dévisagèrent les soldats avant de tomber sur une jeune femme, une dame pour être exact qui tenait fermement la bride de son cheval. J'étais impressionné mais déterminé à rencontrer la personne qui semblait sous la protection du cortège d'épées et de boucliers. À ses vêtements, son allure et la prestance qu'elle dégageait je n'avais pas à faire à n'importe qui. Je m'inclinais légèrement bien que je n'avais aucune idée de comment le faire véritablement. Mon buste se releva et mes sourcils se froncèrent instinctivement face à la lumière du soleil. *Du travail en veux tu en voilà Wiver* pensais-je.

J'examinais son cheval et effectivement il manquait un fer aux antérieurs du cheval et peut être même aux postérieurs. Je m'exprimais alors restant d'abord à bonne distance du convoi.

Je peux en effet ferrer votre cheval madame. Et vous fournir à boire à vous et vos hommes le temps que le travail soit fait.

Sur ces mots je faisais un geste de main dévoilant la tonnelle de fortune en bois et au toit de paille reliée à la forge. Un prolongement conséquent mais en extérieure pour qu'ils puissent se mettre à l'ombre.


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Dernière édition par Wiver Bridges le 25.02.16 2:31, édité 1 fois
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Ashara Arryn




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MessageSujet: Re: [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) Icon_minitime24.02.16 22:48


La forge fumait, il était impossible qu’elle soit vide, quelqu’un était en plein travail à l’intérieur, Ashara en aurait mis sa main à couper. Pourtant, l’attente lui parut une éternité, probablement parce qu’elle avait chaud et soif. Elle demanda à l’un de ses hommes d’entrer pour jeter un œil et, le cas échant, avertir le forgeron de leur présence. En effet, bien qu’elle n’entende pas, à ce moment-là, de bruit du marteau contre l’enclume, il se pouvait que de tels bruits couvrent tant et si bien ce qui pouvait se passer à l’extérieur que la personne à l’intérieur ne puisse réagir à son appel. C’est ainsi que Ronan, le chevalier aux cheveux gris qui avait mis un coup de coude pour faire taire l’écuyer trop bavard, digne et dur malgré son âge se dirigea vers l’entrée de la forge au moment où l’homme qu’ils attendaient tous sortit d’une autre porte. Il semblait bien jeunot pour tenir déjà sa propre forge, ce que Neraron ne manqua pas de noter pour lui-même. Quand à Ronan, il s’arrêta et repris sa place parmi l’escorte pendant que tous, sauf le Capitaine, Neraron, mettait pied à terre.

A l’invitation du jeune homme, tous soupirèrent de soulagement à l’idée de boire un coup à l’ombre en regardant la tonnelle avec envie malgré l’humilité de ce qu’on leur offrait. Ashara s’approcha. Barristan, un grand blond de près de sept pieds et Creighton brun, de taille plus humaine, mirent la main sur la garde de leur épée, prêts à réagir au moindre mouvement hostile de la part du forgeron. Elle tendit les rênes de son palefroi à Wiver et répondit avec un sourire :

__ Je vous remercie infiniment pour cette invitation, je crois que nous en avons tous bien besoin ! »
__ Putain tu m’étonne ! T’as de la bière ? »
__ Ser Barristan ! Je vous prie de surveiller votre langage et de ne pas abuser de l’hospitalité de monsieur. »
__ Oui, d’ailleurs pour t’apprendre un peu la politesse, c’est toi qui va emmener les chevaux à la rivière pour les faire boire. »
__ A moins que vous n’ayez aussi un abreuvoir ? »
__ Je dois dire que, s’il y avait un abreuvoir, je me demande si je m’en servirais pas comme baignoire, il fait vraiment trop chaud dans ce pays. »

Malgré les rires des autres hommes qui malgré les remontrances, trouvaient l’humour du jeune chevalier presque aussi rafraichissant qu’une bonne bière. La jeune fille, du haut de ses quinze ans et de ces 5 pieds, jeta un regard assassin au géant blond. Ce dernier lui sourit, mais n’eut d’autres choix que de se taire, pour quelques minutes au moins.

Ashara aurait aimé faire la présentation en bonne et due forme, mais hélas, Ronan et les autres semblant tous d’accord pour taire sa véritable identité le plus longtemps possible. Comme si la livrée bleue et blanche au faucon pouvait laisser un doute sur l’endroit d’où ils venaient tous. Mais certes, il fallait encore deviner qu’elle n’était autre qu’une Arryn de sang, petit nièce de la Main du Roi et surtout Sur-intendante du Val d’Arryn, ce qui pouvait rapporter gros en terme de rançon, mais aussi éventuellement couter très cher en vies humaines. Elle se tut donc, ne donnant pas même son prénom et se gardant bien de demander celui de leur hôte.

Les écuyers et Barristan se partagèrent les rênes de tous les chevaux, car sans autre aménités inutiles, mais sans oublier la sécurité de la Dame, deux chevaliers ouvrirent la voie vers la tonnelle, puis Ashara, puis les deux autres chevaliers et enfin les reitres. Cependant, un des écuyers, après un regard insistant de Ser Ronan, passé en dernier, proposa son aide à Wiver :

__ Avez-vous besoin d’aide ? »



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MessageSujet: Re: [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) Icon_minitime25.02.16 16:33





Je les épiais un part un sous leurs manteaux bleues et leurs armures d'acier. De toute évidence ils n'étaient pas du coin et encore moins de la région. Intérieurement cela me faisait sourire de les voir tous aussi éprouvés par les fortes chaleurs de ma terre natale. J'en apprenais d'avantage en revanche sur leur provenance. Un convoi venant des terres bien plus au nord pour sur. Et à la vision de l'aigle blanc il s’agissait assurément du Val. Je me montrais prudent pas par peur mais pas défiance des soldats de manière générale. Deux hommes suivaient les moindres fais et gestes de la jeune dame qui se présentait devant moi. S'attarder à la regarder pourrait paraître un affront à ses yeux ou peut être même auprès de ces deux gardes qui étaient bien imposant l'un par sa taille et l'autre par le positionnement de sa main sur le pommeau de son épée. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de remarquer certains détails comme la longue chevelure brune qu'elle arborait brillant au soleil telle l'or entourée par les innombrables vases ternes et sombres de ce monde. Ses yeux cobalt à la profondeur et à l'expression si particulière. Le sourire satisfait qu'elle affichait ravissant et magnifiant les traits fins et délicats de son visage.

Je ne soutiendrais pas d'avantage son regard lui rendant un sourire léger et discret. Le dialogue était abrupte mais rassurant. Ils avaient beau avoir une armure et se faire appeler ser ils étaient avant tout des hommes. L'idée que je me faisais de la chevalerie était peut être biaisé mais la réalité portait son lot d'idéalisme et de désillusion. Le contraste entre le calme et la mansuétude qui se dégageait de la jeune dame et le comportement grossier de ses chevaliers rendait la situation étrange mais drôle. Détendu j’acquiesçais d'un hochement de tête pointant mon pouce gauche sur l'arrière de la forge.

« L’auge est à l'arrière de la forge et il y a suffisamment d'eau pour vos chevaux. » Déclarais-je pensant aussi que la Mander n'était pas bien loin non plus. L’approvisionnement près d'un point d'eau était important aussi bien pour la culture des terres agricoles qu'une forge.

« Excusez mes manières, je me nomme Wiver. Fils et apprenti forgeron d'Aldérias le maître forgeron. » Je poursuivais le fond de ma pensée n'oubliant pas de parler du fleuve point d'eau fraîche pour les chevaux.
« Vous pouvez aussi vous rendre à la Mander. Le fleuve n'est cas quelques mètres. »

Sans attendre de réponse de leur part je récupérais la monture de la dame. Je l'habituais à ma présence apposant ma main sur son museau puis remontant le long du chanfrein je flattais l'animal. je me dirigeais vers la façade droite de la bâtisse ou l'espace était suffisaient dégagé pour pouvoir y positionner le cheval. Un des hommes du Val se présenta rapidement à moi. J'étais septique à l'idée de le voir venir m'aider surtout qu'il fallait accueillir promptement les invités et pas les faire travailler sur une tâche qui n'était pas la leur. J'acceptais sa proposition sans pour autant me délester de tout ce que je devais accomplir.

« Quatre bras valent mieux que deux ! » déclarais-je confiant et souriant pendant que je m'occupais d'attacher la monture à l'anneau ancré sur le mur.

Je m'appliquais à former la première boucle puis la deuxième avant de nouer le tout. Je faisais attention au reste de la longe sur laquelle le cheval aurait pu tirer et se défaire. Je formais une succession de boucle et passais le restant de la longe assurant ainsi la sécurité des biens de la jeune dame du Val.

« Il faudrait retirer le matériel du cheval pour que je puisse desseller et commencer mon travail. » Déclarais-je pointant de mon index le paquetage au niveau de la croupe de la monture. Je mettais à disposition un sceau d'eau et du foin habituellement donné à la monture de mon père.

Je ne faisais pas plus attendre le reste du groupe allant chercher de quoi hydrater les gorges assoiffées. Par chance nous avions reçu plusieurs tonnelets de bière au houblon que nous conservions à l'abri de la chaleur. Je récupérais un large plateau sur lequel je disposais les verres les remplissant en abondance et sans retenue. L'hospitalité du Bief n'était pas à prouvée mais il fallait faire honneur aux invités. Aussitôt j’entreprenais de mettre le plateau sur une table improvisée qui servait généralement à la disposition des outils et du matériel de la forge. La tonnelle disposait aussi de deux bancs en bois rudimentaire mais solide sur lesquels ils pourraient s'asseoir.

« Voilà pour vous messieurs ! » Proclamais-je d'un ton énergique. Je disposais aussi le fût de bière car après tout il était désormais ouvert autant qu'il serve à quelque chose.

Une question me traversa l'esprit. La jeune lady buvait elle de la bière elle aussi ? Elle avait beau être jeune j'avais entendu des rumeurs sur les nobles et leurs manières de vivre. Je me risquais à lui proposer autre chose notamment de l'eau ou du vin même si il devait être d'une piètre qualité par rapport à ce qu'elle pouvait peut être boire habituellement.

« Vous souhaitez peut être boire autre chose madame ? » Je pensais bien faire et puis se n'était pas tout les jours que je recevais pareil cortège en l'humble demeure de mon père.


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Dernière édition par Wiver Bridges le 27.02.16 8:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) Icon_minitime26.02.16 21:42


Ashara fut la première à s’asseoir, puis les autres prirent place autour d’elle, de manière à ce que personne ne puisse s’approcher d’elle sans passer par les chevaliers. L’écuyer qui avait suivi Wiver pour lui proposer son aide fit un bref signe de tête à la demande du jeune forgeron et se mit au travail après un sourire en guise de réponse. Il dessella Honneur lui donna à boire, puis apporta la selle et les effets personnels de la brune près de la tonnelle pour que les autres puissent garder un œil dessus, on était jamais trop prudent. A ce moment-là, Wiver était là lui aussi proposant à boire à ses invités de fortune. Le jeune garçon l’aida à disposer les verres plein du frais breuvage qui ravirait toutes les gorges. Certes l’hospitalité était une loi importante, mais il était rare qu’un jeune forgeron ait à recevoir autant de monde sans avoir été prévenu, aussi, Ashara et les autres, sauf peut-être Neraron, continuaient de trouver son invitation très gentille. Elle ne s’attendait pas à le voir leur offrir un tonnelet de bière et bien que ses hommes seraient contentes, elle le savait, cela la gênait grandement de le voir prendre sur ses propres réserves pour eux. Aussi, lorsqu’il demanda si elle voulait autre chose, elle répondit en hâte :

__ De l’eau Wiver, je vous remercie. »
__ Il ne fallait pas ! » s'exclama le jeune chevalier brun, Creighton Rougefort
__ De l’eau aurait largement fait l’affaire jeune homme. Mais nous vous remercions de votre hospitalité. » Dit Ronan sur un ton affable.
__ Et de votre diligence à l’égard de quelques Valois assoiffés par la chaleur du Bief. » Ajouta Ashara.
__ On chantera la fraîcheur de la bière de Wiver et d’Aldérias jusqu’à Goëville l’ami ! » Scanda ser Neraron Vanbois
__ C’est Ser Barristan qui va être content ! »
__ Sauf s’il s’est jeté dans la Mander pour se rafraîchir en oubliant d’enlever son armure... »

Sur ses mots, tout le monde éclata de rire et trinqua avant de lever leurs verres à l’attention de leur hôte, puis de boire quelques gorgées de bière fraiche revigorante. Ashara l’aurait bien invité à boire avec eux, mais elle craignait de le retarder dans son travail et ainsi de commencer à véritablement abuser de son hospitalité. Elle ne savait pas où se mettre, il fallait qu’elle trouve un moyen de le remercier.

L’écuyer et Barristan emmenèrent finalement les chevaux à l’endroit indiqué pour les faire boire directement à l’eau fraîche de la Mander. Les équidés en profitèrent pour jouer avec l’eau et ainsi se rafraîchir. Puis, ils les attachèrent non loin de l’auge derrière la forge et alors que le chevalier rejoignait les autres chevaliers sous la tonnelle, l’écuyer n’eut d’autres choix que de rester avec les montures pour les garder. Le dur métier d’écuyer était ainsi fait que pour apprendre à devenir chevalier et pouvoir obtenir les privilèges et le prestige inhérent à ce titre, il en fallait souvent passer par les pires corvées réservés à leur serviteur. De même, le titre était donné par un chevalier, aussi, le choix du jeune homme qui se voyait offrir cette distinction dépendait grandement dudit chevalier. En l’occurrence, avant de devenir le géant blond qu’il était maintenant, Barristan avait été l’écuyer de Lord Yohn Royce, ni plus ni moins, un noble très important du Val d‘Arryn et nul autre que le grand père d’Ashara, mais loin d’être l’homme le plus à cheval sur l’étiquette et les bonnes manière, surtout quand cette grossièreté était compensée par un physique et un mental de guerrier inébranlable.

Cependant, il est vrai que le chevalier aurait probablement mérité de bonnes fessées dans son enfance, il était trop tard désormais, et si la belle brune lui en voulait parfois de manquer de convenance, leur relation ne pouvait pas s’en trouver affaiblie. En effet, il avait grandi aux côtés de la désormais sur-intendante du Val à Roche Aux Runes, ils étaient plus que des amis, presque comme un frère et une sœur, aussi, elle ne pouvait lui en vouloir bien longtemps, elle le connaissait bien trop pour cela. Et, alors qu’elle était parfaitement capable de le faire pour un autre de ces gardes, elle ne pouvait pas le démettre de ses fonctions, elle avait, malgré ce défaut, tout confiance en lui et la loyauté valait bien plus à ses yeux que la politesse. De plus, même si Barristan faisait preuve d’une grand décontraction, il n’en savait pas moins se tenir quand la situation l’exigeait, en tout cas, Ashara n’avait jamais eu honte de lui, pas réellement…

Il revint donc et s’installa, tout contente de trouver son breuvage favori, il ne s'était donc pas jeté dans la rivière, même si l'idée lui avait traversé l'esprit, et il l'avoua bientôt puisque la boutade lui revint aux oreilles.

__ La vie est injuste, on ne dit rien aux chevaux quand ils s'éclaboussent pour se rafraîchir et un homme ne peut même pas plonger dans une rivière. »
__ Tu préférerais être un cheval ? »

Barristan hennit, provoquant l'hilarité générale, même celle d'Ashara.


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MessageSujet: Re: [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) Icon_minitime02.03.16 18:31





L'ambiance était conviviale et plaisante à vivre. Elle inspirait une réelle bonne humeur au sein de la modeste forge qui était celle de mon père et je ne pouvais être plus heureux à cet instant précis. Je ne m’attardais pas remerciant humblement mes invités qui ne tarissaient pas d'éloge auprès de ma personne. Je pensais rêver. Moi un simple forgeron remercié aussi chaleureusement par des hommes d'un statut prestigieux et qui j’espérais serait glorieux pour chacun d'entre eux. Ces hommes forçaient l'admiration leurs manières brutes et la rudesse de leurs comportement cachaient des âmes joviales à l'humeur blagueuse. Je souriais pour effacer la gêne qui était la mienne préférant m’éclipser et servir le verre d'eau de la jeune lady du Val. N'avais-je pas l'air ridicule auprès d'une femme de son statut ? Elle était de sang noble et des hommes étaient prêts à tuer et mourir pour assurer sa protection.

J'admirais secrètement leur dévouement et l'attachement si particulier du vassal à son suzerain. Si j'avais pu me distinguer ou être de noble naissance je crois que j'aurais choisis de me mettre au service d'une personne telle que celle-ci. La vie en avait décidée autrement, mais j'avais la chance de côtoyer les grands de ce monde aussi rare et précieux soient-ils. Chevalier, voilà un titre qui ne demandait que courage et dévouement. Pas besoin d'être de sang noble, d'une quelconque famille ou maison à l'histoire et l'héritage aussi somptueux et prestigieux. Le Bief était une région simple empreint de légèreté et paisible pour le commun des mortels. Pas l'ombre d'un doute se n'était pas ici que je pouvais devenir quelqu'un à proprement parlé. Et en parlant de « quelqu'un » il s'agissait de devenir chevalier. Laissons les rêves et les désirs de côté et allons plutôt savourer ces quelques instants en la compagnie de la mystérieuse lady et de ses chevaliers. Ne pas en connaître d'avantage sur elle la rendait plus charmante et intrigante. Un bref passage dans la pièce principale de la demeure et me revoilà offrant le modeste verre d'eau que celle-ci m'avait demandé. J'écoutais d'une oreille distraite leurs discussions puis il fallut reprendre le chemin du labeur encore inachevé. « Profitez et reposez vous surtout c'est une rude journée. N'hésitez pas à m’appeler si besoin je ne serais pas loin. »

Sur ces quelques mots je m'équipais des quelques outils nécessaire au ferrage du cheval. Mais chaque chose en son temps. Tout d'abord il fallait observer l'étendue des dégâts possible qui aurait pu abîmer le sabot dans la perte du ou des fers à cheval. À l'évidence le sabot antérieur droit était en bon état et nécessitait néanmoins un peu d'entretien. J'entamais le parage nettoyant le pied et la fourchette. Réajustant mon tablier de cuir je coinçais la patte du cheval entre mes jambes faisant attention à ce qu'il reste tranquille en ma compagnie. J'avais pour habitude de parler aux chevaux non pas parce qu'ils comprenaient ce que je disais, mais cela me semblait approprié. Après tout j'avais confiance en eux et l'inverse m'était quasi-naturelle. Je laissais un moment reposer le sabot antérieur droit pour inspecter le reste des pattes du cheval. Le maréchal qui s'était occupé de lui avant moi avait produit un bon travail. Cela me facilitait la tâche qui sous un soleil de plomb et les rares brises qui se présentaient n'était pas aisée. Après de longues minutes à régulariser et à couper les excédents de la paroi du sabot postérieur gauche il fallait maintenant ferrer. Heureusement pour je ne manquais pas de fer à cheval. Il restait à voir si j'avais la taille adéquate pour les pieds du palefroi.

Je rentrais furtivement dans la cuisine buvant plusieurs gorgées d'eau et récupérais les fers qui me semblaient le plus appropriés. Je ne faussais pas compagnie bien longtemps à mon ami d'une journée lui sifflotant en impro une petite mélodie. Une fois l'avalure retirée je présentais sur le pied plusieurs fer nouvellement forgés. Après quelques essais je choisissais ensuite celui du postérieur gauche pour les mettre dans la forge. Mon regard attentif passait du foyer à la tonnelle et ainsi de suite. J’actionnais le soufflet et une dizaine de minutes plus tard les fers étaient fin prêts. Quelques retouches pour améliorer la précision et l'ajustage du fer sur le pied du cheval. Je ne savais pas quel âge avait la monture exactement. Je prenais donc certaines précautions par rapport à la fumée qui se dégageait du fer à cheval durant l'empreinte du pinçon. À froid j'entamais finalement le brochage pour faire tenir le fer au sein de la paroi. Une opération délicate mais j'étais en bonne compagnie et mon camarade me laissait travailler tranquillement. Le rivage terminé je laissais reposer le premier sabot et répétais l'opération sur le fer postérieur.
« Et voilà l'ami c'est terminé. » Déclarais-je content de mon travail et quelques peu essoufflé en caressant le flanc du cheval. « Entre nous tu as de la chance. Tu as une magnifique maîtresse montres toi digne d'elle dans tes futurs voyages. »

L’écuyer qui m'avait aidé à desseller le palefroi passait dans le coin et je lui demandais poliment de faire venir sa maîtresse pour constater le travail achevé et bien fais. Je rentrais dans la forge prenant place sur un trépied et trempais mes mains dans l'eau. Machinalement je faisais craquer les vertèbres de mon dos et de mon cou à l’abri des regards laissant pour seule réponse un soupir satisfait.


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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) [Bief] Sous le soleil du Bief (Wiver) Icon_minitime04.03.16 15:18


Le monde se divisait en deux catégorie, ceux qui gouvernaient, et ceux qui trimaient, mais, si Ashara était née du bon côté de la barrière, elle en était consciente et avait du respect pour ceux qui, par leur labeur, faisait vivre un village, une région et les seigneurs. Les seigneurs leurs devaient bien de les protéger et de leur offrir paix et justice en échange de leur force de travail, c’était là, la moindre des choses, un devoir attenant au pouvoir qu’on devait exercer avec honneur. Pour elle, il n’était pas question de remettre en cause l’ordre établi ni les lois féodales, elles étaient ainsi, immuables, la naissance apportait le nom, la richesse, les titres et le pouvoir. Elles lui semblaient justes, parce qu’elle estimait que tout le monde ne naissait pas avec la capacité de commander et de diriger un fief et que cela venait bel et bien du sang. Même si elle ne niait pas le rôle de l’enseignement des Mestres de la vie et d’une noble et honorable famille. Tout ceci développait les capacités et les enrichissait d’une nécessaire expérience qui faisait la différence entre un bon seigneur et un mauvais seigneur. Tout ceci faisait la différence entre la véritable noblesse et les titres pompeux et inutiles, entre pouvoir et devoir, entre le respect et la politesse, entre l’amour et la peur.

Car oui, tous n’étaient pas de bons gouvernants, moins encore de bonnes personnes et cela aussi, elle le savait. Il suffisait de regarder Robert pour s’en convaincre. Mais il était bel et bien le Roi, aussi, même si elle n’aimait pas la manière dont il sa vautrait dans le stupre plutôt que d’exercer ses fonctions avec sérieux, elle se devait de réserver son avis à elle-même et de lui obéir, comme n’importe quel vassal. Il était le sommet de la pyramide et elle lui devait, si ce n’était le respect, au moins la politesse et si ce n’était l’estime au moins la loyauté.

Elle respectait et aimait ses chevaliers de la même manière, autant que son peuple, autant que son Val et sa Montagne, autant que son prestigieux nom de famille et l’histoire qu’il portait. Tout ceci formait un ensemble parfaitement structuré dans son esprit et jusqu’au tréfonds de son âme, elle était le Val et chaque personne, noble ou roturier ayant foulé ses terres jusque dans les tripes. Celui qui s’en prenait à l’un de ses gens, quel qu’il soit, s’en prenait à elle et ainsi à tout le Val, celui qui menaçait le Val, qu’il n’était autre que le berceau de ses enfants, devait mourir. Elle était une enfant, mais elle se sentait mère de tous les habitants de sa région, responsable d’eux, comme liée à eux par un amour indicible, plus encore depuis qu’elle était devenue Surintendante.

Si ses chevaliers étaient prêts à donner leur vie pour elle par devoir, parce que leur titre et leur position le voulait, ils étaient aussi prêt à donner leur vie par amour, persuadés que leur mort ne serait pas vaine si elle survivait et continuait à gouverner. Peut-être pas tous, peut-être pas tous les jours parce qu’Ashara pouvait aussi s’avérer de fort mauvaise humeur et que son caractère parfois explosif n’étais pas de tout repos. Mais la plupart du temps, ils la servaient pour la servir et la protéger du mieux qu’ils pouvaient, conscients qu’elle servait et protégeait le Val de tout son cœur et qu’en étant là, ils l’y aidaient.

Elle était importante, la nièce de Jon Arryn, Suzerain du Val, Gouverneur de l’Est et Main du Roi, mais il y avait plus important et plus prestigieux qu’une gamine de quinze ans, toute surintendante soit-elle. Seul Ser Neraron Vanbois semblait en avoir conscience, les autres n’étaient là ni pour la gloire ni pour le prestige de servir quelqu’un d’important, ils étaient là parce que c’était bien, parce qu’ainsi, leur vie, et peut-être leur mort, aurait un sens. Le sens qu’elle était capable de donner à sa propre vie, à chacun de ses actes à toute la passion qu’elle avait pour le Val et la foi qu’elle plaçait dans son peuple.

__ Merci Wiver, merci pour tout. »

Répondit Ashara en souriant. Elle prit le verre d’eau que le jeune homme lui tendait, effleurant sa main forgée dans le dur labeur du métal incandescent sans faire exprès.

Ronan sourit, il savait combien elle était jolie, Wiver devait avoir presque le même âge qu’elle, seule la différence de rang faisait que ce geste fortuit ne pouvait déboucher sur rien. Et il se prêtait à imaginer ce qu’il aurait fait à la place du jeune forgeron au même âge, il était un vieux briscard des chemins rocailleurs du Val, un chevalier d’expérience, mais il avait aussi été un jeune homme fringuant et amoureux il y a longtemps. Elle était belle, avec de longs et doux cheveux dorés, il était encore écuyer au service de la Maison Royce, il voulait l’épouser, ils se promettaient un amour éternel en roulant dans les herbes hautes sous le soleil printanier elle était la fille d’un chevalier, et lui un cousin du Sire de Froideseaux, rie n’empêchait leur union, rien ne l’obligeait non plus. Quelques moins plus tard, 259, la cinquième Rébellion Feunoyr éclata, il devait partir avec l’ost, se battre, là-bas, dans les terres disputées, loin de sa dulcinée. Mais il lui avait promis de revenir, il lui avait offert sa chevalière en guise de promesse de fiançailles dès son retour et elle un mèche de cheveux qu’il garda dans une bourse sur son cœur sous son armure pendant toute la guerre pour lui porter chance. Il ne fut absent que quelques mois, il revint, sain et sauf. Mais quand il revint, elle était mariée à un autre, enceinte. Elle lui rendit sa chevalière et lui expliqua que son père l’avait obligée, qu’elle n’avait pas pu l’attendre et lui dit de ne plus jamais essayé de la voir. Il pleura longuement au bord de la rivière, là où ils se retrouvaient, il finit par jeter la mèche de cheveux dans l’eau, décidant que sa vie serait consacrée au combat et qu’il ne fonderait pas de famille.

Il sortit de ses pensées alors que les chevaliers, rafraîchis et reposés riaient de bon cœur à une nouvelle blague de Barristan. Ashara quant à elle, rêvait à son tour de pouvoir se plonger dans l’eau fraîche de la Mander, parfaitement consciente que son rang lui interdisait un tel écart de conduite et une telle impudeur, repensant avec nostalgie à toutes les fois où elle s’était baignée près de Roche Aux Runes. Désaltéré, elle décida d’aller faire un tour, elle avait envie d’être seule et dans sa position, ça n’était pas une mince affaire, alors elle prétexta une envie pressante et s’éclipsa discrètement…

__ Merci. Je crois néanmoins que le terme magnifique est un peu exagéré. »

Répondit-elle à Wiver qui parlait d’elle à son cheval et ne l’avait, à priori, pas vue arriver. Elle souriait, les mains jointes devant elle, la tête haute, le regard impassible. Elle l’avait entendu en passant le coin de la forge. Elle s’approcha pour flatter l’encolure de sa monture.

__ Tout va bien ? J’espère qu’il a été sage, il l’est normalement, c’est un bon cheval, tout à fait digne de moi. »
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