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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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[Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos]

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MessageSujet: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime26.09.14 8:53

Donjon Rouge – An 298 – Lune 13 – Semaine 4 – Jour 6

Lord Grand Argentier,
j'envoie cette lettre afin de demander une audience avec quelque autorité du Royaume des Sept-Couronnes. En effet, la Banque de Fer souhaiterait aborder avec la Couronne le sujet du remboursement de la dette et des prêts effectués par la Banque envers le roi Robert I Barathéon depuis maintenant plus de dix ans.
J'accosterai à Port-Réal dans les environs du jour six de la quatrième semaine de la treizième lune de cette année. Je viendrai seul. Je requerrai juste, si possible, un embarcadère pour mon navire.
Avec mes salutations,
Erdann Slavos, Membre et Conseiller de la Banque de Fer


Ades relisait la lettre pour la trentième fois semblait-il, et cela ne lui la rendait pas moins éprouvante. La Banque de Fer était l'un des créanciers des Sept Couronnes, et si elle était loin d'être la pire, c'était tout de même celle que le nouvellement promu Grand Argentier redoutait le plus. La Banque de Fer obtenait toujours son dû, disait-on, et il savait très bien quelles étaient les méthodes qu'employaient les Braavien. La Main du Roi et lui avaient déjà abordés le problème, et ce n'était que quelques jours plus tard que le messager était arrivé pour porter cette nouvelle. Comme ils le redoutaient, la Banque de Fer commençait à s'inquiéter de ne pas recevoir de versement plus régulier et surtout plus important. Pour l'heure les Sept Couronnes ne faisaient que compenser difficilement les intérêts réclamer par la Banque. Il n'était donc pas étonnant que la Banque envoit quelqu'un pour réclamer leur dû.

Robert Baratheon ne se souciait peut-être pas de la façon dont le Royaume payait, mais sa Main et son Grand Argentier le faisait, et que ce soit pour Ades ou Eddard Stark, il était hors de question de laisser les finances du Royaume dans un état pareil. Ils avaient établis un plan pour réunir l'argent nécessaire à rembourser la Banque. Plan que venait contrarier d'autres évènements, notamment les Fer-nés à l'Ouest. Il était cependant trop tard pour annoncer à cet Erdann Slavos que le moment n'était pas idéal. Ades avait donc fait tout son possible pour offrir aux Braavien l'acceuil qu'il méritait. On venait de l'informer que son navire était en train d'accoster, le temps qu'il traverse la ville et il serait sûrement là. Les Braavien n'était pas connu pour leur propension à profiter de l'asile. Si ce Slavos venait pour parler argent, il parlerait argent dès qu'il le pourrait et n'attendrait pas. Par chance, Ades avait réservé quelques heures pour s'entretenir avec lui. En espérant que cela suffise.

***

Sur l'embarcadère préparé à l'attention du navire des Cités Libres, une troupe de manteau d'or attendait patiemment. Mandaté qu'ils étaient par le nouveau Grand Argentier, aucun n'appréciaient particulièrement de jouer les escortes mais le travail était le travail. Tous montés sur des chevaux qui portaient la même cape d'or brillante, ils attendaient au bout du quais. L'un d'eux tenait par la bride un autre cheval, qui serait confié à Erdann Slavos s'il pouvait monter. Sinon les manteaux d'or démonteraient pour l'accompagner à pied jusqu'au Donjon Rouge.

Dès que le dignitaire de la Banque de Fer descendit du navire, ils s'avençèrent au pas et le sergent s'arrêta en premier face à Erdann et lui tendit un parchemin cacheté.

- Lord Slavos. Nous avons ordre de Lord Overton de vous accompagner au Donjon Rouge.

Le parchemin comportait deux paragraphes, l'un écrit en Langue Commune et l'autre dans l'espèce de Valyrien qu'utilisaient les habitants des Cités Libres. Mais les deux expliquaient la même chose.

Lord Slavos.
Au nom du roi Robert Baratheon, je vous souhaite la bienvenue à Port-Réal. Nous avons bien été informé de votre visite et des quartiers vous ont été réservés au Donjon Rouge, où ces hommes vous accompagneront. Vous pouvez vous y reposer et demander audience au Roi, à la Main ou au Grand Argentier pour la semaine à venir, au sujet des prêts du Royaume. Si vous n'avez pas besoin de repos, on vous conduira au bureau du Grand Argentier.
Vos bagages seront pris en charge depuis le port et amener au Donjon à votre suite.
Avec mes salutations,
Ades Overton, Grand Argentier des Sept Couronnes.

- Si vous désirez une monture, Lord Slavos.

Une fois le choix fait, la petite troupe se déploya autour d'Erdann et ils le conduisirent à travers les rues de Port-Réal. L'itinéraire avait été préparé à l'avance et c'était le plus rapide possible. Les manteaux d'or ne le quittèrent qu'une fois arrivé au Donjon Rouge, où il fut pris en charge pas un hérault et deux gardes.

- Lord Slavos, je suis chargé de vous conduire à vos appartements. Si vous voulez bien me suivre. Je parle Valyrien si cela vous convient mieux.

Avec l'afflux de monde à Port-Réal, Ades avait eu tout le mal du monde à trouver une bonne chambre à offrir au Braavien mais il en restait heureusement une, assez grande et dont la large fenêtre assurait une belle lumière. Le lit était large et en bois massif, tout comme la commode qui reposait dans un coin de la pièce, les tentures étaient rouges mais un peu ternies par le temps. Le hérault se décala après avoir ouvert la porte.

- Désirez-vous vous entretenir immédiatement avec Lord Overton ou préférez-vous vous reposer ?
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime27.09.14 20:00

Le Détroit - An 298 - Lune 13 - Semaine 4 - Jour 6




Le Trésor de Neptune fendait flots et vents à direction de Westeros. Les marins s'affairaient sur les cordages et les voiles, gonflant ses dernières le plus possible afin d'arriver plus vite à Port-Réal, leur maître n'étant pas de nature patient. Le capitaine de la Cogue s'époumonait à lancer des instructions, mais sa voix peinait à couvrir le bruit du vent qui soufflait.

A l'intérieur de sa cabine, Erdann écrivait. Des lettres, destinées aux marchands de Westeros qui, comme les Sept-Couronnes, faisait attendre la Banque de Fer, en espérant qu'elle oublie. Malheureusement pour eux, et heureusement pour Braavos et Erdann, elle ne le faisait jamais. La Banque pouvait sans peine faire plier l'échine à des petits marchands, mais faire plier la Couronne était une toute autre affaire. Cela requérait du tact. Et Slavos n'en manquait pas. L'atmosphère de la cabine l'étouffait, et il décida de sortir. Ils ne devaient plus être loin du port de Port-Réal.

Lorsque il se retrouva sur le pont, la bise salée et froide de l'océan lui chatouilla ses lèvres légèrement gercées. Un soleil éclatant lançait des éclairs jaunes et des reflets chatoyants sur l'océan. Maintenant toutes proches, les hautes tours du Donjon Rouge élançaient leurs doigts rouges vers le ciel.

- Vous trouverez une bourse dans le coffre de ma cabine, Capitaine. Logez vos hommes dans les auberges de la ville. Nous partirons dans une semaine. Moins si les négociations vont vite.

En réalité, Erdann ne comptait pas vraiment négocier. On ne négocie pas avec la Banque de Fer, et elle ne faisait jamais de concession. C'est pour ça qu'elle était redoutée, et c'est pour ça qu'elle "obtenait toujours son dû". Le navire de Slavos accosta. Une dizaine de manteaux d'ors se tenait à l'entrée du ponton. Erdann aurait préféré une escorte plus officieuse, mais il comprenait le fait qu'on veuille le complaire. Celui qui sembla être leur chef s'avança alors et dit en tendant un parchemin au banquier :

- Lord Slavos, nous avons ordre de Lord Overton de vous accompagner au Donjon Rouge. Si vous désirez une monture, Lord Slavos.

Il lût le message du Grand Argentier. Il était écrit en Langue Commune et en Haut-Valyrien. Cela plu au Braavi. Le message lui indiquait de rejoindre le Donjon Rouge afin d'avoir l'entretien tant attendu et que lord Overton avait d'ores et déjà trouvé un logement pour Slavos.

Comme l'avais dit le manteau d'or, un groupe de chevaux attendaient à l'écart. Il fit comprendre à son escorte qu'il préférait chevaucher en se dirigeant vers les animaux. Ils traversèrent la misère de la capitale en supportant difficilement la puanteur ambiante. Les hommes du Guet avaient l'air habitués, mais Erdann se rendit compte à quel point il regrettait Braavos. Quand ils arrivèrent devant la Citadelle de Maegor, ils démontèrent. Un hérault et deux gardes le prirent en charge et l'emmenèrent à ce qui sembla être sa chambre. Elle n'était pas d'un grand luxe, mais on lui aurait donné un placard à balai que Erdann ne s'en serait pas plaint.

- Désirez-vous vous entretenir immédiatement avec lord Overton ou préférez-vous vous reposer ?
- Menez-moi au Grand Argentier. Je ne désire pas m'éterniser ici...
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime28.09.14 18:28

Comme Ades s'y attendait, le dignitaire de la Banque de Fer désirait avancer aussi vite que possible leur entrevue et le hérault s'inclina gracieusement avant de reprendre son chemin dans les couloirs du Donon Rouge. Il était facile de s'y perdre quand on le visait pour la première fois, mais ainsi accompagné, Erdann se retrouva devant la porte du bureau de Lord Overton en quelques minutes. Deux gardes étaient postés non loin et un immense guerrier en armure sombre se redressa du mur sur lequel il était appuyé quand le duo approcha, mais il ne prononça pas un mot. Le hérault ouvrit et annonça d'une voix claire et forte.

- Lord Slavos, Conseiller de la Banque de Fer de Braavos.

La salle était relativement grande mais paraissait assez vide quand on y entrait. Un bureau modeste était installé au bout, recouverts de parchemin qui, s'ils formaient un amas assez abstraits, semblaient avoir une organisation bien précise. Deux chaises étaient posés côtés visiteurs tandis que l'héritier de la famille occupait la seule qui était du côté mur. Une petite table faisait le coin nord, entourée de tabouret de même facture. Le reste de la salle était occupé par une large armoire dans laquelle était rangée des livres de comptes aux pages racornies et anciennes.

Ades Overton était plongée dans la lecture d'un autre parchemin quand on annonça Erdann Slavos, mais il le roula aussitôt et se releva, boitillant jusqu'à la porte en arborant un sourire de circonstances. Le jeune homme tendit la main mais l'émissaire et en profita pour l'observer rapidement. Lord Slavos était un homme imposant malgré son âge, bien plus avancé que celui d'Ades ce qui risquait de le surprendre, et il avait l'allure altière de ceux qui ne viennent pas pour plier, mais on ne pouvait pas attendre autre chose d'un émissaire de la Banque de Fer.


- Lord Slavos, bienvenue à Port-Réal. Je suis Ades de la maison Overton, j'ai pris la succession de Lord Baelish avec lequel vous avez peut-être eu affaire. J'espère que votre voyage s'est bien passé ?

Son ton était clair et poli, c'est ainsi qu'il congédia le hérault et referma la porte derrière lui. D'un geste, il invita Erdann à s'installer face au bureau tandis qu'il faisait lentement le tour pour prendre à son tour place.

- Avant toute chose, je me dois de m'excuser au nom du Roi Robert Baratheon et de la Main du Roi, Lord Eddard Stark de Winterfell. Croyez bien qu'ils regrettent de ne pas pouvoir vous recevoir en personne mais, la nouvelle n'a peut-être pas atteint Braavos, nous traversons des temps assez troublés. Toutefois il est possible que Lord Eddard puisse se libérer. Il passera si notre entrevue n'est pas terminé.

Lord Eddard avait été sincérement désolé d'apprendre que l'émissaire arrivait à une date pareille, le Royaume était encore troublé par les récents changement dans le Val, et l'on commençait à peine à appréhender ce qui se passerait dans l'Ouest. La Banque de Fer avait réellement choisie le pire moment pour intervenir, mais bien sûr le jeune homme se garderait bien de leur dire, cela ne changerait rien.

Au lieu de cela, il saisit un petit parchemin qu'il avait posé dans un coin de son bureau et fit mine de le lire rapidement


- Selon votre courrier, vous venez nous entretenir des emprunts du Royaume à la Banque de Fer. Alors simple vérification : les Sept Couronnes ont empruntés à la hauteur d'un million de dragons d'or, c'est bien cela ? Nous versons une somme régulière pour éviter que les intérêts n'augmentent encore la taille de cette dette, c'est bien cela ?

Le jeune homme releva ses yeux vairons sur l'émissaire. Tous deux savaient très bien qu'il ne s'agissait que de tâter le terrain, pour tenter de connaître un peu son interlocuteur. Les choses sérieuses ne commenceraient qu'une fois cette première phase terminée, mais quelque chose disait à Ades que ce serait assez court.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime29.09.14 17:12

Erdann et le hérault envoyé par le Grand Argentier traversèrent les couloirs sombres du Donjon Rouge. Le contraste avec les pièces et les corridors largement éclairés de la Banque était saisissant. Mais bien évidemment, Slavos était dans un château, et ce genre de constructions comprenait rarement de larges ouvertures. Ils arrivèrent rapidement devant la porte du bureau de lord Overton. Un homme en armure sombre était adossé au mur. Même Erdann, qui pouvait pourtant se vanter d'être d'une taille assez respectable, semblait atteint de nanisme à côté de cet homme. Il aperçut non loin de la porte deux gardes aux livrées jaunes et noires Barathéon.

Le hérault ouvrit la porte du bureau et annonça Erdann. Le moment de découvrir le successeur de ce Baelish était venu. Slavos espérais que ce nouveau Grand Argentier se soucirai plus de rembourser les dettes que son prédecesseur.

- Lord Slavos, Conseiller de la Banque de Fer de Braavos.

Le bureau de lord Overton était simplement meublé, sans luxe, sans fioritures excessives. Et cela plût à Slavos. Le luxe était une illusion, seul la valeur de l'homme comptait. Mais lorsque le vieux Braavi vit qui était lord Overton, pendant une fraction de seconde, il afficha un air surpris, presque imperceptible.

* Un gamin ?!*

Il connaissait le plaisir des Ouestriens à placer des hommes très jeunes à des places importantes, mais là, la limite était atteinte. Comment un garçonnet à peine rentré dans l'âge adulte pouvait gérer les finances d'un royaume ? Le jeune homme s'avança vers lui en boitant. Il s'appuyait sur une canne pour avoir un certain équilibre.

- Lord Slavos, bienvenue à Port-Réal. Je suis Ades de la maison Overton, j'ai pris la succession de Lord Baelish avec lequel vous avez peut-être eu affaire. J'espère que votre voyage s'est bien passé ?

Son ton était poli. Erdann ne décela aucune peur dans sa voix. C'était déjà un bon point.

- Merci de votre accueil, lord Overton. Je vous remercie de l'escorte que vous m'avez fournie pour venir jusqu'ici. Ne vous inquiétez pas, je suis habitué aux voyages de ce genre.

Il avait modelé son ton afin de le rendre le plus chaleureux possible, mais cette chaleur dans la voix, cela faisait bien longtemps qu'il n'en avait pas usité. Mais il n'était pas là non plus pour être gentil. C'était même le contraire.
Erdann s'assit dans un siège qui se trouvait en face du bureau du dénommé Ades Overton. Il croisa les mains sur son ventre.

- Avant toute chose, je me dois de m'excuser au nom du Roi Robert Baratheon et de la Main du Roi, Lord Eddard Stark de Winterfell. Croyez bien qu'ils regrettent de ne pas pouvoir vous recevoir en personne mais, la nouvelle n'a peut-être pas atteint Braavos, nous traversons des temps assez troublés. Toutefois il est possible que Lord Eddard puisse se libérer. Il passera si notre entrevue n'est pas terminé.

Que le roi ne participa pas à la rencontre, Erdann Slavos n'en doutait point, depuis son départ de Braavos. En revanche, que la Main du Roi se présenta durant l'entrevue le réjouis, même si il n'en montra rien. Avec la présence de lord Stark, le message n'en serait que plus fort.
Lord Overton saisit un parchemin qui se révéla être la lettre qu'avait envoyé le Braavi pour prévenir de son arrivée.

- Selon votre courrier, vous venez nous entretenir des emprunts du Royaume à la Banque de Fer. Alors simple vérification : les Sept Couronnes ont empruntés à la hauteur d'un million de dragons d'or, c'est bien cela ? Nous versons une somme régulière pour éviter que les intérêts n'augmentent encore la taille de cette dette, c'est bien cela ?
- C'est exact. Cela fait maintenant dix-sept ans que Robert I Barathéon emprunte à la Banque de Fer afin de... pourvoir à son règne. Certes la Couronne rembourse afin d'éliminer les intérêts, mais la dette elle-même reste impayée. Le Conseil réclame un remboursement immédiat d'au moins un dixième de la dette, qui s'élève effectivement à maintenant un million de dragons d'or. Le Conseil est certes en connaissance des difficultés que subissent en ce moment les Sept-Couronnes, mais laisser plus longtemps la dette impayée et même augmentait, la Banque ne peux se le permettre. Les remboursements de la part de petits marchands et commerçants se ferait moins fréquents, même si nous possédons les moyens de nous faire... rembourser rapidement.

Erdann posa ses mains sur le dossier du siège et attendit la réponse du jeune lord. La partie venait de commencer.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime02.10.14 16:27

Eddard s'était senti fatigué, dans la salle du trône. Le roi était encore une fois parti chasser, ou baiser, ou boire, ou cuver son vin. Depuis les quelques jours passés à Port-Réal, la Main du Roi avait de plus en plus de mal à retrouver dans son ami l'homme qu'il avait été. Sauf ce soir funeste lorsque des rebelles armés étaient entrés dans la salle de banquet. Là, en brandissant son arme et en s'abandonnant à sa fureur, là seulement il avait été le jeune homme qui était comme un frère pour Ned.

*Le problème de Robert, c'est qu'il n'est pas fait pour la paix. C'est aussi simple que ça.*

Heureusement, si l'on pouvait dire, vu la situation du Royaume, il ne tarderait peut-être pas à pouvoir faire à nouveau ce à quoi il était le meilleur : guerroyer. En attendant, c'était à Ned de s'acquitter des devoirs royaux, comme rendre la justice. Il avait appliqué à la lettre la décision prise avec lord Overton d'envoyer le plus de criminels possibles au Mur. Cela avait rendu la séance très courte. Au lieu de calculer combien de doigts devaient être coupés pour avoir volé un quartier de bœuf en fonction du nombre de doigts pris pour une roue de fromage, la sentence était simple : au Mur. Sauf pour un gamin des rues qui avait volé un poulet. Une affaire sans importance, mais le marchand à qui il l'avait volé était le beau-frère du cousin d'on ne savait quel hobereau bien en vue à la cour. Il lui avait pris la dernière phalange de l'annulaire gauche, juste pour le geste. Le vol devait certes être puni, mais un enfant avait droit à des erreurs.

Après quoi, il s'était fait mentalement une liste des tâches qu'il avait à remplir dans les jours à venir.
Essayer de recruter des nobles pour le Mur. Maintenant que la nouvelle du retour des Autres était confirmée, cette préoccupation prenait de plus en plus de place dans son esprit.
Gérer le roi Robert et le convaincre que les banquets et les tournois, c'était fini. A moins qu'il ne veuille voir revenir Viserys Targaryen, soutenu financièrement par la Banque de Fer et notoirement à moitié fou.
Se renseigner sur ces alarmantes informations qu'il avait reçues concernant la descendance de Cersei. Si Robert n'avait pas de descendants légitimes, alors le trône reviendrait à Stannis. Il y avait là une histoire à démêler.

Autant dire qu'en sortant de la salle du Trône il s'était senti assez fatigué. Et ce siège était rien moins que confortable, ce qui était normal : il avait été conçu dans cet esprit. Un esprit qu'Eddard, pour le coup, respectait et même, admirait.

*Même dans l'euphorie de ses victoires, Aegon le Conquérant avait compris que le pouvoir, bien exercé, apporte surtout des responsabilités, et ne devrait donc pas être confortable.*

S'il s'était senti las, plus il approchait de sa destination, plus son pas se faisait léger et ses épaules se redressaient. La raison en était simple. Il se dirigeait vers un problème qu'il avait la certitude de pouvoir résoudre. Des bribes de conversation lui parvinrent à travers la porte du bureau du Grand Argentier lorsqu'il y parvint.

...même si nous possédons les moyens de nous faire... rembourser rapidement.

Cela suffit à le mettre de mauvaise humeur.

*Oui, vous avez les moyens. Vous pouvez lever une armée de francs-coureurs et de reîtres pour massacrer d'innocentes petites gens qui n'ont rien à voir avec les décisions de leur seigneur et maître en matière de finances.*

Eddard n'aimait pas les mercenaires, et il avait encore moins d'affection pour ceux qui les recrutaient juste pour obtenir quelques pièces d'or. En fait, à ce moment, il fut pris d'une envie irrésistible de vérifier si ses épaisses bottes de cuir pouvaient s'insérer dans la mâchoire d'un banquier d'Essos. Mais cela n'aurait pas été sage, ni honorable. Il était probablement déjà couvert par les lois de l'hospitalité.

Alors la Main du Roi reprit une expression de courtoisie vaguement distante avant de frapper, d'ouvrir la porte et d'entrer dans le bureau du Grand Argentier. Il referma la porte derrière lui pendant qu'Ades se levait pour faire les présentations.

Lord Slavos, je vous présente Eddard Stark de Winterfell, suzerain du Nord et Main du Roi. Lord Stark, voici Erdann Slavos, qui nous vient de Braavos en tant qu'émissaire de la Banque de Fer.

L'homme avait le visage austère de l'homme dépourvu de toute fantaisie qui vient juste pour le travail et ne restera que le temps de faire ce qu'il a à faire. Cela convenait parfaitement à Eddard Stark. Lui et Ades fonctionnaient sur le même principe : ils faisaient leur devoir. Pas forcément plus, jamais moins. Si l'homme en face raisonnait sur le même mode, cela rendrait la communication plus facile.

Très bien. Vous êtes venu pour percevoir un remboursement, je suppose. Je ne sais pas où vous en étiez lorsque je suis arrivé, mais je puis d'ores et déjà vous dire que nous pensons être en mesure de répondre à vos attentes.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime04.10.14 15:17

L'hésitation avait été infime. N'importe qui serait passé à côté sans rien repérer mais Ades n'était pas n'importe qui et son regard vairon capta immédiatement la demi-seconde pendant laquelle Erdann Slavos l'observa comme on regardait un enfant. Aussitôt après, il reprit un ton et un air professionnel et Ades dû applaudir le talent avec lequel il dissimulait ce qu'il venait à l'instant de penser. Le nouveau Grand Argentier n'en tint aucune rigueur à son invité, ce n'était pas la première fois qu'il percevait cette légère hésitation chez les gens. Il était le plus jeune membre du conseil actuel et personne n'avait l'habitude de voir un gamin manier les comptes. Il se rassurait tout de même en sachant qu'il était plus doué avec les chiffres que la majorité des gens qui lui donnait ce regard. Ce n'était cependant pas aussi sûr avec un homme de la trempe de Slavos, mais cela bien sûr il préféra ne pas y penser.

Comme il s'y attendait, les choses ne traînèrent pas et à peine Ades commençait-il à évoquer la dette que l'envoyé de la banque mettait les points sur les I. Il n'était pas venu pour un gentil rappel au Roi Robert, il était venu pour réclamer le dixième de ce que le Royaume devait à la Banque et dès que possible. La précision avec laquelle Eddard Stark et lui avaient prédit la somme demandé quelques jours plus tôt effrayait presque Ades mais c'était après tout ce qu'il y avait de plus logique. Erdann termina sa déclaration sur une menace à peine voilée que le jeune homme ne releva même pas. Cela faisait tellement longtemps que la Banque prenait plaisir à rappeler à tout le monde qu'elle pouvait obtenir son dû qu'il connaissait déjà bien la rengaine.

Il s'apprêtait à répondre quand la porte s'ouvrit soudain, non pas sur le hérault mais la silhouette bien connue de la main du Roi, Lord Stark. Le jeune homme se leva aussitôt et le présenta lui-même à son invité.

Lord Slavos, je vous présente Eddard Stark de Winterfell, suzerain du Nord et Main du Roi. Lord Stark, voici Erdann Slavos, qui nous vient de Braavos en tant qu'émissaire de la Banque de Fer. Je vous en prie, Lord Stark, installez-vous. Nous commencions à peine.

Fidèle à sa réputation, Lord Eddard annonça tout de go qu'il était possible que l'on puisse rembourser la Banque. Ades n'aurait peut-être pas été aussi direct mais après tout, ils finiraient par en parler de toute façon. Désignant une chaise à son suzerain, le jeune homme reprit place et amena d'autres parchemins devant lui pour les consulter calmement.

- Pour être tout à fait exact, Lord Slavos, nous ne pouvons pas répondre immédiatement à cette demande. Ce n'est pa une sommes que nous pouvois réunir d'un claquement de doigt.

Bien sûr, il n'apprenait rien à son interlocuteur mais il vallait mieux le préciser tout de même, qu'on ne prétende pas que le Trône de Fer refusait de rembourser alors qu'il le pouvait.

- Cependant, nous avons pour intention de fournir cette somme à la Banque d'ici... un an. Peut-être un peu plus, en espérant que cela soit avant le début de l'automne, vous savez comme la saison est mauvaise pour les navires.

Une fois cela dit, il était temps d'observer la réaction de l'émissaire, mais aussi de lancer un autre appât pour voir s'il mordait.

- En toute logique, certains de vos clients de Braavos, ou d'ailleurs, auront bientôt vent de la méthode que nous emploierons pour réunir cet argent.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime05.10.14 11:48

A peine Erdann eût-il finit de parler qu'il entendit la porte s'ouvrir derrière lui. Il vit le jeune Grand Argentier se lever de son siège. Slavos en fît de même et se tourna vers le nouvel arrivant.

- Lord Slavos, je vous présente Eddard Stark de Winterfell, suzerain du Nord et Main du Roi. Lord Stark, voici Erdann Slavos, qui nous vient de Braavos en tant qu'émissaire de la Banque de Fer. Je vous en prie, Lord Stark, installez-vous. Nous commencions à peine, dit le jeune homme.

Erdann observa un petit moment la Main du Roi. Il avait des cheveux auburn qui lui tombait aux épaules, des yeux d'un gris profond et la figure dure et austère d'un "homme du Nord", comme disait les Ouestriens. Il était d'assez grande stature, de la taille d'Erdann, et sa corpulence était forte et droite. Erdann s'inclina légèrement en guise de salut. Ce lord Stark n'exprima même pas un bonjour ni un salut de politesse. Erdann ne le prît pas mal, il n'aimait pas la flagornerie. En autre, il n'avait aucun pouvoir ni aucune autorité de ce côté du Détroit.

- Très bien. Vous êtes venu pour percevoir un remboursement, je suppose. Je ne sais pas où vous en étiez lorsque je suis arrivé, mais je puis d'ores et déjà vous dire que nous pensons être en mesure de répondre à vos attentes.

La Main du Roi avait prononcé cela d'un ton assuré. Mais qu'il ne "pense" seulement être en mesure de payer ne fût pas sans inquiéter le Conseiller. Cet homme était direct... Tout comme Erdann au final. Lord Overton ne fût pas lent à reprendre la parole. Il affirma d'office que les cent mille dragons d'or ne pourrait pas être remboursés avant une année. Le Conseil s'attendait à cela.

- En toute logique, certains de vos clients de Braavos, ou d'ailleurs, auront bientôt vent de la méthode que nous emploierons pour réunir cet argent.

Rien que cette phrase suffit à énerver Slavos.

* Non content de ne point rembourser leur dette avant un an, ils veulent payer leurs dettes avec l'argent des clients de la Banque de Fer ?!*

Il garda son calme cependant. Il croisa ses mains sous son menton et perça lord Overton de son regard. Il n'aimait pas ces gens. Mais c'était de bonne guerre. Erdann encaissa le coup et répliqua.

- La Banque savait qu'elle n'obtiendrait pas remboursement avant au moins un an, mais le Conseil a décidé de ne plus effectuer aucun prêt à la Couronne jusqu'au remboursement du dixième de votre dette. Pouvaient vous vous passer un an de nos prêts ?

Il espéra que cet ultimatum les déstabiliserait assez pour revoir leurs méthodes de perception d'argent, mais il en douta. Les Ouestriens étaient connus pour être butés et retors. Erdann se prépara à une entrevue qui risquait d'être longue...
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime05.10.14 16:22

Malgré leurs divergences, notamment sur la question de l'honneur et de la préséance du royaume sur la famille, Eddard Stark partageait plus de points communs avec Tywin Lannister que l'un comme l'autre ne l'aurait admis. Entre autres points communs, la conviction que lorsque l'on montrait l'épée, il fallait être prêt à s'en servir. Et la conviction qu'il valait mieux simplement laisser deviner sa présence que la brandir ostensiblement. A cet égard, Erdann Slavos n'avait pas marqué des points.

La Banque savait qu'elle n'obtiendrait pas remboursement avant au moins un an, mais le Conseil a décidé de ne plus effectuer aucun prêt à la Couronne jusqu'au remboursement du dixième de votre dette. Pouvez-vous vous passer un an de nos prêts ?

Eddard connaissait ce jeu-là, et il avait la sensation que le banquier était bien trop prompt à laisser voir l'acier, alors même qu'il avait été clair dès le départ sur le fait qu'on allait lui donner satisfaction. Mettre son couteau sous la gorge d'un homme pour lui prendre sa bourse quand il allait vous la donner de grand cœur n'était pas forcément judicieux, et moins encore lorsque la lame en était émoussée. Il aurait été plus malin de sa part de lever les mains en signe d'apaisement, mais Eddard descendait d'une lignée que l'on pouvait remonter jusqu'aux Premiers Hommes en passant par les Rois de l'Hiver. il n'avait pas l'intention de se laisser poser une lame émoussée sur la gorge par un banquier. Sa figure ne se durcit néanmoins pas : elle était déjà si figée qu'elle semblait taillée dans le granite. Seul son regard, gris, immuable, implacable, brillait dans son visage solennel.

Je suppose de toute manière que vous n'aviez pas l'intention de faire d'autres prêts tant que nous n'aurions pas donné des garanties de notre solvabilité. Un remboursement, en d'autres termes. C'est ce dont nous sommes en train de discuter, et nous allons vous donner satisfaction. Par ailleurs, nous n'avons pas l'intention d'emprunter plus d'argent, de toute manière.


En d'autres termes, la menace était vaine et ils le savaient tous. Il fit une pause.

Ce à quoi lord Overton fait allusion, c'est à notre projet de taxer les cargaisons transportées par les navires, notamment entre Essos et Westeros. En échange de quoi, nous espérons mieux sécuriser les routes commerciales, du moins près de nos rivages. Certains de ces gens seront probablement vos clients, en effet, et peut-être que certains remboursements en seraient retardés, mais je doute que les sommes en jeu soient aussi importantes que celles que nous allons vous céder.


Là était un levier de négociation, même s'il répugnait à la Main du Roi d'y penser en ces termes. Une somme avait été empruntée, elle serait remboursée, quand bien même elle avait été empruntée à des étrons. C'était une question de principe. Ces petits marchandages lui répugnaient, mais heureusement, Ades savait nager dans ces eaux-là sans s'y salir. Il résolut de le laisser traiter ces sujets-là pour la suite de la négociation.

Mais ce sont des points de détail qui relèvent plus de la compétence du Grand Argentier que de la Main du Roi. En tout cas, vous serez remboursé.

Sincèrement, Eddard avait du mal à voir ce qui irritait le banquier. Il était venu réclamer un remboursement, il allait l'obtenir. C'était aussi simple que cela. En-dehors de la menace de cesser les prêts, l'arme principale de la Banque de Fer était de financer des prétendants au trône et des rébellions. Mais cela coûterait cher, très cher, et lord Stark doutait qu'ils décident d'y recourir sauf si c'était le seul espoir de recouvrer leur argent. Ce qui, en l'occurrence, n'était pas le cas. Il espéra que la suite de la conversation se passerait dans un climat un peu plus coopératif et sans échanges de menaces à peine voilées.

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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime09.10.14 17:17

Si Erdann avait renfoncé le couteau dans la plaie, c'était parce qu’il n'avait pas plus confiance en lord Overton et lord Stark qu'il n'avait eu confiance en lord Baelish. Chaque courrier envoyés par la Banque au précédent lord Argentier avaient reçus en réponse soit une promesse de remboursement dans un ou deux ans, soit aucune réponse du tout, et cela depuis maintenant plus de dix-sept. Pourquoi ces Ouestriens-ci seraient plus honorables que lord Petyr Baelish ? Rien ne lui annonçait avec certitude que le remboursement arriverait effectivement dans un an, et ne subirait pas un report comme les autres fois.

-Je suppose de toute manière que vous n'aviez pas l'intention de faire d'autres prêts tant que nous n'aurions pas donné des garanties de notre solvabilité. Un remboursement, en d'autres termes. C'est ce dont nous sommes en train de discuter, et nous allons vous donner satisfaction. Par ailleurs, nous n'avons pas l'intention d'emprunter plus d'argent, de toute manière.

Ainsi, cette Main-là comptait réguler les dépenses exorbitantes du roi Robert I Barathéon lui-même ? Erdann attendait la suite. Les menaces marchaient très bien sur les petits commerçants, mais deux lords... Il s'attendait à un échec, même si il aurait préféré un succès. La voix d'Eddard Stark retentit une nouvelle fois.

-Ce à quoi lord Overton fait allusion, c'est à notre projet de taxer les cargaisons transportées par les navires, notamment entre Essos et Westeros. En échange de quoi, nous espérons mieux sécuriser les routes commerciales, du moins près de nos rivages. Certains de ces gens seront probablement vos clients, en effet, et peut-être que certains remboursements en seraient retardés, mais je doute que les sommes en jeu soient aussi importantes que celles que nous allons vous céder.

Bien évidemment que la dette des Sept-Couronnes équivalait aux dettes de presque la moitié de celles des marchands qui circulaient entre Essos et Westeros, mais il était des marchands, les plus riches et les plus influents, qui eux aussi devaient une grosse part à la Banque de Fer, qui pourraient aller chercher leurs prêts ailleurs, bien que les prêteurs ne soient pas foule à Essos et Westeros.

- Mais ce sont des points de détail qui relèvent plus de la compétence du Grand Argentier que de la Main du Roi. En tout cas, vous serez remboursé.

*Vous serez remboursé... Certain, que la Banque sera remboursée, mais quand...* Eddard Stark n'était apparemment pas venu pour parlementer. Mais Erdann si. Et qu'il le fasse avec lord Overton ou lord Stark, peu lui importait. Heureusement, la question était en voie d'être réglée. Erdann prit la parole.

- Bien que nous ne soyons pas certains de votre empressement à rembourser la dette, la Banque vous laissera bien évidemment le délai d'un an. *Elle n'as en l’occurrence pas trop le choix...* Bien que les précédentes promesses qui nous ont étés faites n'ont pas étés tenues. La Banque de Fer et le Conseil et près à faire de nouveau confiance à la Couronne. Et nous espérons que cette confiance sera récompensée. Si vous voulez vous retirer, lord Stark, je discuterai volontiers des détails avec lord Overton. Si il en sent l'utilité bien sûr.

Le Conseiller de la Banque tourna alors un regard presque sympathique vers lord Overton, qui avait écouté l'échange très attentivement, sembla-t-il.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime11.10.14 14:41

La réponse d'Erdann Slavos ne fut pas exactement comme Ades l'avait attendue. Bien sûr, il ne s'attendait pas à ce que tout se passe à merveille et que le banquier n'essaye pas de négocier avec eux, mais ce fut un ultimatum qui sortit de la bouche du Braavosi, et pas un des plus effrayants. Le jeune Overton n'avait pas imaginé que la Banque de Fer soit aussi à cran pour la dette, certe conséquente, d'un seul pays. Il se demanda un moment si cela ne cachait pas autre chose, si la Banque ne se préparait pas déjà à récupérer son argent autrement. Peut-être que le prince Viserys avait trouvé des supporters finalement. Mais l'idée semblait absurdre, on n'enverrait pas quelqu'un négocier dans ce cas-là.

Lord Eddard répondit presque immédiatement à la menace à peine voilée et comme Ades s'y attendait, ce n'était pas franchement pour plier le genou. On venait de promettre à la Banque de Fer un remboursement plus conséquent qu'aucun autre depuis quinze ans et l'interlocuteur trouvait encore le moyen de réclamer. La réponse fut froide et directe, même si Lord Stark prit le temps d'expliciter quelques détail au Sieur Slavos. Ades resta silencieux durant la durée de l'échange et se tourna pour le Braavosi pour voir et entendre ses réactions.

Heureuement, il flancha. Ou du moins il accepta d'attendre un an pour le remboursement, ce qui ne devait pas lui coûter grand chose. La Banque ne s'attendait sans aucun doute pas à recevoir immédiatement une telle somme. Il faisait donc semblant de reculer sur un point évident et invitait à Ades à parlementer sur d'autres. Le jeune homme sût alors qu'il était loin d'en avoir terminé, ils allaient discuter des détails de la future transaction, et quoiqu'Erdann tente d'imposer, il faudrait le soupeser avec soin.

La dernière partie de sa réponse choqua étrangement le jeune homme, qui jeta un coup d'oeil furtif à son suzerain. Le Braavosi ne se rendait peut-être pas compte de ce qu'il faisait mais à Westeros, on n'en renvoyait pas comme cela la Main du Roi et le Gouverneur du Nord, même sous couvert d'une vague proposition. Ades jugea que c'était le moment de calmer le jeu et il s'éclaircit la gorge avant de répondre, devançant Eddard Stark.

- Nous comprenons le doute que vous pouvez ressentir mais soyez assuré que vous recevrez ce remboursement, vous n'avez plus affaire avec le même conseil. Nous vous remercions pour votre confiance. Nous pouvons discuter des détails dès maintenant, messieurs ?
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime11.10.14 21:35

Il existait une vieille blague entre Catelyn et Eddard, sur le visage qu'il arborait lorsque des vassaux venaient présenter des doléances ou qu'il avait à juger des affaires en tant que lord de Winterfell. Il prenait alors "sa tête de seigneur", comme elle aimait à l'appeler, en riant.

Mais Catelyn Stark n'était pas descendue à Winterfell avec son mari. Elle n'avait jamais vu sa "tête de Main".* La tête de Main était un mélange subtil de dureté, de solennité, d'indifférence, de courtoisie, avec la pointe d'arrogance qu'on était en droit d'attendre chez un noble de son rang. Donc, lorsque Erdann Slavos suggéra à Eddard Stark de se retirer, il opposa au banquier sa "tête de Main".

Jon Arryn était-il si docile vis-à-vis des envoyés de la Banque de Fer pour que l'un d'entre eux se propose de congédier une Main ? Non. Peu probable. La meilleure explication était un certain mépris de caste de financier professionnel envers un seigneur perçu -à raison- comme moins compétent sur ce domaine que le Grand Argentier.

Il eut un sourire courtois à l'adresse d'Erdann Slavos.

Les points de détail m'intéressent aussi beaucoup, lord Slavos. Je pourrais effectivement laisser ces questions aux mains du Grand Argentier, et en toute confiance. La Main n'est pas forcée de s'intéresser à tous les rouages qui font fonctionner le royaume, c'est une tâche hors de portée d'un seul homme. Cependant, nous prenons cette affaire de dette extrêmement au sérieux, aussi ces rouages font-ils partie de ceux qui m'intéressent.

Ici, le message était clair, du moins Ned l'espérait-il. "Je ne suis pas là pour mes compétences, je suis là pour vous montrer que cette fois, c'est du sérieux". Quelque part, on pouvait comprendre que la Banque de Fer, et donc son émissaire, soit un peu à cran. Eddard n'avait aucun doute sur le fait que lord Baelish avait fait de multiples promesses en l'air à la banque auparavant. Il faisait partie de la nuée d'opportunistes qui avaient profité de la coupable insouciance du roi Robert pour s'enrichir au maximum, et il avait donc intérêt à ce que la situation perdure aussi longtemps que possible, peu importait ce qui se serait produit par la suite. A ce sujet, Ades était aussi clair qu'on pouvait l'être tout en restant correct, à tel point que la figure de la Main se fendit d'un sourire.

Nous comprenons le doute que vous pouvez ressentir mais soyez assuré que vous recevrez ce remboursement, vous n'avez plus affaire avec le même conseil.

En langage diplomatique, c'était l'équivalent de "Mon prédécesseur était une belle enflure, vous seriez bien aimable de ne pas me confondre avec lui. Moi, je fais mon boulot correctement".
Maintenant, la véritable négociation sur les "détails" allait commencer. A priori, l'ambiance serait meilleure vu que l'essentiel avait été réglé. On pouvait critiquer le franc-parler Stark, mais il avait l'avantage de défricher le terrain avec une rapidité inégalable, dans les négociations. On savait tout de suite quel serait le ton de la conversation. Maintenant qu'on s'était mis d'accord sur une somme, la suite de la discussion permettrait de se mettre d'accord sur les délais de paiement, notamment. Et, pourquoi pas, baisser un petit peu la somme à rembourser, quoique Eddard y tenait moyennement. Il était en phase avec Erdann sur un point : plus vite la dette serait intégralement remboursée, mieux ils s'en porteraient tous. Il savait que, par la suite, ils entreraient dans les détails techniques et qu'il serait très vite dépassé. Autant laisser l'épineuse question des marchands à lord Overton. Lui, il allait se contenter de sujets moins conflictuels.

D'abord, vous n'êtes pas sans savoir que les tournois et banquets peuvent rapidement creuser un trou béant dans les finances d'un royaume. Nous avons décidé que jusqu'à ce que la situation soit rétablie, le train de vie de la cour serait un peu plus... austère.

*Robert détestera, mais il appréciera plus ça que de se faire immoler vivant par Viserys Targaryen. Et ça, c'est en espérant que la paix du roi soit maintenue, parce que les guerres engloutissent l'or aussi vite que les tournois, sinon plus.*

Dans le même ordre d'idée, les nobles qui viennent en visite à la Cour, dont moi-même, devront entretenir une majeure partie de leur suite. Les droits de l'hôte sont une chose, amener la moitié de son ost à Port-Réal pour l'avoir nourri et logé aux frais de la Couronne en est une autre.

Techniquement, lord Stark n'était pas "en visite", et il aurait eu toute légitimité à faire entretenir ses gardes présents avec lui par la Couronne. Mais qu'il soit le premier à pâtir de son décret serait un geste puissant qui couperait l'herbe sous le pied des détracteurs.

Il porta son regard gris et froid vers le Braavosi, attendant les premières réactions.

* On peut remplacer "Main" par n'importe quel autre partie du corps, notez, mais ça peut vite devenir grossier.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime14.10.14 17:16

- Les points de détail m'intéressent aussi beaucoup, lord Slavos. Je pourrais effectivement laisser ces questions aux mains du Grand Argentier, et en toute confiance. La Main n'est pas forcée de s'intéresser à tous les rouages qui font fonctionner le royaume, c'est une tâche hors de portée d'un seul homme. Cependant, nous prenons cette affaire de dette extrêmement au sérieux, aussi ces rouages font-ils partie de ceux qui m'intéressent.

Lord Eddard Stark affichait un petit sourire en disant cela. La conversation avait été tendu jusque là. Mais Erdann voulait bien faire comprendre que la Banque s'impatientait et que le changement de Grand Argentier et de Main du Roi devrait être bénéfique. Pour les deux partis, dans l'affaire actuelle.
Cela rassura Erdann de savoir que la Main du Roi s'intéressait aussi à cette histoire. Le voir quitter la salle aurait fait baisser l'homme du Nord dans l'estime de Slavos. De toute façon, l'estime du Braavi devait bien être le cadet des soucis de la Main. Mais Ades Overton reprit la parole et affirma derechef que lord Baelish n'était pas un homme de confiance et qu'il comptait, lui, tenir ses promesses.

- Nous comprenons le doute que vous pouvez ressentir mais soyez assuré que vous recevrez ce remboursement, vous n'avez plus affaire avec le même conseil. Nous vous remercions pour votre confiance. Nous pouvons discuter des détails dès maintenant, messieurs ?

Le Conseiller de la Banque n'eût pas le temps de répondre que déjà, Eddard Stark reprenait.

- D'abord, vous n'êtes pas sans savoir que les tournois et banquets peuvent rapidement creuser un trou béant dans les finances d'un royaume. Nous avons décidé que jusqu'à ce que la situation soit rétablie, le train de vie de la cour serait un peu plus... austère. Dans le même ordre d'idée, les nobles qui viennent en visite à la Cour, dont moi-même, devront entretenir une majeure partie de leur suite. Les droits de l'hôte sont une chose, amener la moitié de son ost à Port-Réal pour l'avoir nourri et logé aux frais de la Couronne en est une autre.

Erdann savait que les fêtes et les fastes de la cour royale étaient chères au roi Robert. Du moins c'est ce que prétendait la rumeur. Elle prétendait aussi que c'était un ivrogne et un débauché. Si la rumeur était vraie, les dettes de la Couronne reposait en grande partie sur ça. Lord Stark devait à tous prix empêcher les dépenses phénoménales de la cour si il voulait que les dettes s'arrêtent. Et pour l'entretien des ost des vassaux de la Couronne... L'idée était bonne aussi. Mais ces solutions n'intéressaient nullement Slavos. Il préféra relancer sur une décision qui affecterait directement la Banque.

Je fais entière confiance à vos compétences et vos futurs décrets, si ils sont approuvés par le roi, vous permettrez certes de rassembler la somme convenue, m'est avis.
En revanche, j'aimerais que vous précisiez votre idée de prélèvements supplémentaires sur les marchands arrivants, notamment, d'Essos. Les détails intéresseront le Conseil.


Erdann posa un regard intéressé sur les deux Ouestriens.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime23.10.14 21:39

Comme il s'y attendait, la Main du Roi remit aussi vite que possible les choses aux clair avec le Braavosi. Il n'était pas question de se laisser donner des ordres par un employé de banque, fut-il d'une telle importance. Sans doute Lord Slavos n'avait pas voulu signifier la moindre offense au Lord de Winterfell mais le fait est que son message avait été mal interprété, et à Westeros c'était le genre de messager qu'on ne pouvait tout simplement pas laisser passer comme cela. Pour ne pas accentuer un potentiel malaise, Ades se garda bien d'insister sur ce point et encouragea du regard l'un et l'autre participants à passer aux détails.

Lord Eddard se prit d'envie d'expliquer les méthodes qu'allaient employer le Royaume pour recouvrer une partie de l'argent nécessaire à la récupération de ses dettes. Des points qui n'étaient certes pas confidentiels mais qui n'avaient pas d'intérêt à être dévoilé ainsi à un Braavosi. Ades comprit cependant rapidement que la Main désirait montrer ainsi à la Banque de Fer que sa proposition était sérieuse et qu'il se donnait les moyen de la réaliser. C'était aussi un moyen de se détacher un peu plus de l'administration précédente, mais comme prévu cela n'intéressa que peu Erdann Slavos.

Le Braavosi décida plutôt d'interroger Ades sur un détail qu'il avait relevé dès le début de leur discussion et que le jeune homme avait planté là dans ce seul but. S'il l'avait put, il se serait permis un sourire mais son visage ne trahit rien de la satisfaction qui l'agitait. Il désirait amener le banquier sur cet terrain. Cela n'aurait peut-être aucune conséquence mais cela valait le coup d'essayer. Ades commença donc une brève explication, d'un ton qui se voulait rassurant.

- Il ne s'agit là que d'une augmentation de la taxe que prélève déjà les ports sur tous les navires qui accostent sur leurs quais. Elle serait destiné uniquement à l'état et permettrait de remplir un peu plus les caisses à chaque nouveau bateau qui arrive en Westeros. Je ne pense pas que cela incommode beaucoup la Banque de Fer ou ses clients, leurs navires sont déjà taxés à leur arrivée, ce ne sera qu'une légère augmentation. Mais appliquée à des milliers de bateau dans plusieurs dizaines de ports.

Une fois le banquier rassuré, ou au moins en partie. Il était temps d'aborder un tout autre point qu'Ades avait préparé. Cette taxe touchait en effet principalement les marchands d'Essos, et Braavos n'était pas la seule Cité Libre qui avait offert des dragons d'or à la couronne.

- Bien sûr, je comprends que cela puisse interroger la Banque de Fer. Nous sommes par ailleurs déjà en négociation avec nos créanciers de Tyrosh, qui pourrait voir une partie de cette taxe disparaître s'il faisait de même avec notre dette.

Derrière le mot négociation ne se cachait qu'une lettre envoyée aux marchands concernés, mais cela signifiait après tout qu'ils avaient commencés à discuter. Et Erdann n'avait pas besoin de connaître les détails.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime08.11.14 16:53

- Il ne s'agit là que d'une augmentation de la taxe que prélève déjà les ports sur tous les navires qui accostent sur leurs quais. Elle serait destiné uniquement à l'état et permettrait de remplir un peu plus les caisses à chaque nouveau bateau qui arrive en Westeros. Je ne pense pas que cela incommode beaucoup la Banque de Fer ou ses clients, leurs navires sont déjà taxés à leur arrivée, ce ne sera qu'une légère augmentation. Mais appliquée à des milliers de bateau dans plusieurs dizaines de ports.

La réponse était venue rapidement. Ils étaient dans le vrai. Ces petites augmentations de taxes ne ferait pas un grand mal à la Banque. Elles ne feraient pas disparaître les clients de la Banque, mais elles retarderaient les remboursements. Mais cela, c'est le Conseil qui s'en chargeait. Et Erdann n'y avait qu'un dixième de voix. C'était d'ailleurs ce problème là que le Braavi compter régler une fois rentré à Braavos. Mais pour l'instant il était ici. Et il s'acquitterait de son devoir.
Lord Overton ajouta alors un nouveau point à la négociation.

- Bien sûr, je comprends que cela puisse interroger la Banque de Fer. Nous sommes par ailleurs déjà en négociation avec nos créanciers de Tyrosh, qui pourrait voir une partie de cette taxe disparaître s'il faisait de même avec notre dette.

La proposition était à peine dissimulée. En entendant la mention des Tyroshi, Erdann se crispa de colère. C'était en partie à cause de ses marchands bouffis et avides d'argent que la Banque n'avait pas le monopole du prêt sur les continents. Encore un problème qu'Erdann devrait soumettre au Conseil.
Slavos répondit au lord ce que le Conseil répondrait à toute personne voulant effacer complètement ou partiellement une dette.

- Ces taxes dont vous parler pénalisent les Tyroshi, et bien plus que nous mêmes. De plus, les dettes de la Banque de Fer sont immuables. Jusqu'à ce qu'on les aient remboursées du moins. Elles ne peuvent être négociées. Et même si elles pouvaient l'être, pourquoi la Banque voudrait perdre les revenus ou une partie des revenus de votre dette qui rembourseront largement les pertes qui découleront de votre augmentation de taxe ?

Erdann avait dit cela fermement mais sans y ajouter un ton froid. Le Conseil avait établi qu'il n'y aurait pas d'effacement de dettes, qu'il n'y en aurait jamais. Et Slavos appuyait le Conseil. L'autorité de la Banque serait affaiblie si elle autorisait des effacements de dettes contre autre chose. Erdann Slavos posa alors ses yeux sur lord Overton. Il resterait intraitable sur ce point. Et il pensait que la négociation serait bientôt finie.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime15.11.14 22:29

Comme il l'avait imaginé, le négociant avait immédiatement saisi quelle genre de perche Ades lui tendait. La Banque n'était pas du genre à se laisser appâter par du menu frettin, il le savait avant même d'y penser, mais cela valait le coût de tenter quand même. Erdann Slavos se montra très clair et expliqua calmement qu'il n'avait nul intention de renégocier la teneur de la dette. En cela, le jeune homme ne pouvait pas lui donner tort, lui non plus n'aurait pas fait confiance au Trône de Fer surtout dans les conditions actuelles. Ades eut un petit sourire et acquiesça lentement au propos du vieil homme, il n'avait aucune raison de se sentir vexé par le refus tacite.

- Bien sûr, c'est ce qui fait la réputation de la Banque de Fer. Une dette est une dette, c'est votre fiabilité et je n'oserais la mettre en doute.

Le jeune homme croisa les mains au-dessus de son bureau et s'avança un peu dans son siège. Puisque Slavos avait accepté le report de la dette et qu'il venait de refuser une renégociation, ils n'avaient plus grand chose à discuter. En vérité, rien sinon les circonstances exactes du futur remboursement. Et ils le savaient tous les trois.

- Si nous en avons finis avec cela. Peut-être désirez-vous une garantie autre qu'oral à rapporter au Conseil ? J'ai cru comprendre que les titres n'avaient pas tant d'importance au-delà du détroit mais une promesse signée de ma main et de celle de Lord Stark pourrait-elle convenir ?

Bien sûr, cela ne serait qu'un bout de papier avec des signatures au bout, mais ce serait toujours pour Erdann une preuve de ce qu'il avait obtenu en venant à Port-Réal. Ades ne connaissait pas les relations exactes qui se liaient dans la Banque de Fer mais peut-être qu'il avait intérêt à ne pas laisser repartir Erdann Slavos sur une déception. Une promesse signée était un moyen comme un autre de trancher avec le Grand Argentier précédent pour prouver à la Banque qu'elle avait à faire avec un nouveau type de gouvernement. Et Ades était sûr que Lord Stark n'aurait pas de problème avec une telle méthode.

Même si, encore une fois, le papier était déchirable facilement.
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime16.11.14 13:19

Le jeune lord semblait savoir d'avance ce qu'allait répondre Erdann. Il ne continua pas plus avant sur la question de la renégociation de la dette, ce que Slavos lui sût gré. Le conseiller était content de savoir que la Banque avait encore une forte réputation sur les deux continents. Lord Overton s'avança alors dans son siège.

- Si nous en avons finis avec cela. Peut-être désirez-vous une garantie autre qu'oral à rapporter au Conseil ? J'ai cru comprendre que les titres n'avaient pas tant d'importance au-delà du détroit mais une promesse signée de ma main et de celle de Lord Stark pourrait-elle convenir ?

Une garantie écrite pour le Conseil ? Erdann la prendrait. Mais il ne la montrerai au Conseil que par ordre pressant de ce dernier. La parole d'Erdann devait être respectée. Sinon il n'aurait jamais aucun pouvoir au sein du Conseil. Il sourit alors au Grand Argentier et répondit d'un ton affable.

- Je vous remercie de votre proposition, lord Overton, et je l'accepte. Je ne vous garderez pas la chambre que vous m'avez fournie dans votre grande générosité, je dormirai à bord de mon navire. Quand au futur remboursement, je reviendrai dans dix mois pour les derniers détails. Messeigneurs, puis-je à présent me retirer ?

Il attendit alors les paroles des deux seigneurs.

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MessageSujet: Re: [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] [Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos] Icon_minitime16.11.14 14:32

Eddard avait gardé le silence pendant une bonne partie de la négociation, si l'on pouvait appeler ça ainsi. Non pas par manque d'intérêt, mais simplement parce qu'il se savait incompétent sur les questions financières. Il en savait ainsi pour gérer ses domaines en s'appuyant sur un mestre et son gros bon sens nordien : éviter de multiplier les fêtes et les banquets, s'assurer que les récoltes ne soient pas pillées, ne pas dépenser plus qu'on ne pouvait se le permettre. Mais ses connaissances n'allaient pas au-delà.

Normalement, la parole d'Eddard Stark valait autant que n'importe quel contrat écrit. Plus, même. Et c'était sa fierté. Sa parole était d'acier. On pouvait tuer, ou mourir, sur un mot de lord Stark, parce que ce mot était véridique. C'était du moins ce qu'il essayait d'accomplir.

Mais le banquier venait d'Essos. Eddard ne croyait pas en la solidité des boucliers de papier, mais si Erdann en souhaitait un, grand bien lui fasse. Ades comprenait manifestement mieux le fonctionnement de l'homme qu'Eddard lui-même, alors il allait tout simplement suivre le mouvement.

Une fois qu'Ades eut préparé les documents couchant sur papier la promesse de remboursement, il les lut, signa et appliqua son sceau. Lord Overton fit de même, et Erdann put prendre le rouleau avec une mine satisfaite.

Lorsqu'il demanda s'il pouvait se retirer, Eddard acquiesça silencieusement. Pour le reste, tout était réglé : il n'y avait rien à dire et il ne dit donc rien. Les négociations avec la Banque de Fer avaient été moins désagréables qu'il ne s'y était attendu : au moins, on ne cachait rien. Tout le monde indiquait directement ce qu'il voulait, ce qu'il était prêt à offrir ou les moyens de pression qu'il était disposé à utiliser, et on parvenait à un accord.

A défaut d'aller dans le Nord, beaucoup de nobles auraient eu grand intérêt à travailler un peu avec la Banque de Fer, cela leur aurait fait du bien. Une fois Erdann Slavos parti, la Main du Roi et le Grand Argentier échangèrent un sourire satisfait. C'était du bon travail.
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[Port-Réal] La négociation [Erdann Slavos]

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