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[Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf]

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Tyrion Lannister
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MessageSujet: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime02.07.13 9:58

La nuit avait été longue. Ou courte. Question de point de vue... Pourtant, Tyrion se réveilla juste une heure après l'aube. Peut-être un pressentiment, il avait ouvert les yeux et n'arrivait pas à trouver de nouveau le sommeil.
Près de lui, les corps nus et endormis des deux jeunes filles étaient superbes. Littlefinger s'était une fois encore montré à la hauteur. La plus jeune, une brunette, devait avoir 14 ans au plus. Quant à son ainée, c'était une beauté des îles d'été. Il passa doucement ses doigts dans ses cheveux. Il ferait certainement de nouveau appel à elle. Il n'était pas toujours très attiré par la peau ébène de ces femmes mystérieuses mais celle-ci connaissait visiblement des arcanes de l'amour que les natives de Westeros ignoraient et c'eut été dommage de s'en passer.
Après quelques minutes de flemmardise dans les draps de soie, il fini par s'extirper du lit pour revêtir les atours Lannister qu'il avait choisi la veille pour assister au Tournoi. Le tournoi avait d'ailleurs duré une éternité. Un éternité à regarder des hommes plus musclés qu'il ne le serait jamais se battre avec des armes qu'il était quasiment incapable de tenir en main. Il ne regrettait pas du tout d'avoir esquivé le repas qui avait suivi pour profiter des douceurs de la chaire.
Il se délesta d'une bonne partie de sa bourse et quitta les lieux sous le regard ensommeillé de la plus jeune de ses amantes du soir qui ne tarda pas à se rendormir.

Il se retrouva donc, quelques instants plus tard, sur les pavés sales de Port Réal. Il prit le temps de humer l'air nauséabond du lieu. Bien sûr, Port Réal n'était pas son « chez lui » comme Castral Roc, mais il s'y sentait quand même bien, il y avait ses repères. Ce n'était pas comme Winterfell ou le Mur où il n'avait clairement pas été trop bienvenue...
Mais Tyrion avait une mission. Le Lord Commandant du Mur lui avait demandé d'interférer en sa faveur auprès du roi puis de son père. Il devait donc trouver la nouvelle main (parce qu'il ne servait à rien d'essayer de parler au Roi) et lui exposer la requête de la garde de nuit. L'avantage avec un Stark à ce poste c'était qu'il serait facile à convaincre. Il n'était pas nécessaire de lui expliquer que l'hiver était en approche... Après quoi, il passerait discuter avec son frère pour lui parler du tournoi et lui raconter le Mur. Et dans quelques jours, il devrait faire ses bagages pour Castral Roc et organiser son voyage (encore un) pour aller affronter son père... Cette perspective le comblait de joie.
Ou pas.

Il prit donc le chemin du Donjon Rouge sans remarquer les regards qui se tournaient vers lui et les chuchotement des gens. Le nain était bien trop habitué à ce qu'on parle dans son dos et n'envisageait pas une seconde que sa bourse puisse attirer qui que ce soit puisqu'il était un Lannister donc, par définition, intouchable.
C'était sans compter la haine face aux riches que le banquet payant avait mise à nue la veille au soir.

Au détour d'une rue, il se trouva face à deux colosses (n'importe quel homme fait paraissait déjà avoir des affinités avec les géants pour Tyrion, mais ceux là particulièrement). Il essaya de les contourner mais ils l'en empêchèrent. Un mouvement dans l'angle de son champ de vision lui fit remarquer que la retraite était coupée. Pendant un instant il senti la décharge d'adrénaline liée à la peur puis il se raisonna : il était un Lannister, il ne craignait rien. Il repéra celui qui semblait être le chef et s'adressa à lui:


« Excusez moi, mon brave, pouvez vous demander à vos gens me laisser un passage, je suis attendu par ma sœur, la Reine. Un petit passage suffira, comme vous pouvez le remarquer, je ne prends pas trop de place. »

Un petit rappel de qui il était, au cas où, et un peu d'humour pour détendre l'atmosphère. Un mélange parfait. En théorie.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime05.07.13 10:49

    Cela faisait désormais quelques jours que Rolf avait posé ses valises à Port-Réal afin de pouvoir offrir ses services aux riches nobles de Westeros. En plein Tournoi de la Main, les puissants s’étaient réunis pour célébrer la nomination d’Eddard Stark, seigneur de Winterfell, au poste de Main du Roi. Du moins, c’était la version officiellement retenue car, en vérité, on se gaussait de voir le lord du Nord ramasser tous les pots cassés de Robert Barathéon. Le bâtard, qui avait souvent eu maille à partie avec la justice austère des Stark, riait volontiers de la situation dans laquelle son suzerain avait été mis. Les jeux de la politique n’étaient pas fait pour un homme comme Eddard Stark, il était trop droit, trop loyal pour résister aux longues griffes des Lannister. Rolf n’avait aucun intérêt à se ranger du côté des seigneurs de Winterfell, il était bien plus attiré par la bannière or et sang des Lannister et du lion féroce et rugissant qui était leur emblème. Eux avaient l’argent et donc le pouvoir.

    Le jeune homme avait donc profité de ces derniers jours pour se renseigner sur les membres de cette puissante famille. Tout le monde les connaissait et les craignait à Port-Réal, même si on racontait volontiers des horreurs dans leur dos. D’abord il y avait le père, Tywin, certainement le plus redouté des Lannister. Il ne sourit jamais paraît-il, pas plus qu’il ne rit, il semblait être le véritable maître de Westeros et était un stratège politique et militaire reconnu. Puis il y avait les jumeaux, Cersei et Jaime. Cersei, la Reine, considérée comme l’une des plus belles femmes du continent bien que Rolf ne l’ai pas vu de ses propres yeux, dont on disait qu’elle était une manipulatrice hors pair et qui possédait bien plus de pouvoir et d’appuis que son alcoolique de mari. Son frère jumeau, Jaime, membre de la Garde Royale, l’une des plus fines lames du royaume, beau comme un dieu… et dont il semblerait que la seule femme qu’il ait jamais culbutée soit sa propre sœur. Une belle histoire d’inceste tout ça !

    Ah ! Et il y avait le dernier de la fratrie, Tyrion. Le Lutin, le Nain, le Débauché. Sans savoir pourquoi, Rolf avait tout de suite apprécié son histoire. Une misérable créature ayant emportée sa propre mère dans la mort, née difforme et laide et dont tout le monde se moquait. Une véritable honte pour les Lannister, surtout pour son père. On racontait qu’il passait sa vie à boire et à rendre visites aux putains de toutes les villes où il passait. Certainement un homme avec qui Rolf pourrait bien s’entendre. De toute manière, il se voyait mal approcher Tywin en personne, et encore moins la Reine. Jaime ne l’intéressait pas – il avait les gardes en horreur – et il semblait plus être un bellâtre qu’autre chose. Non, décidément, ce Lutin semblait être la seule cible valable. Le tout était de le trouver, de le pister et de se présenter gentiment.

    Repérer le nain n’avait pas été bien difficile – ciblez les bordels, lui avait-on dit – et le bâtard n’avait eu qu’à embaucher deux gros bras pour rouler des mécaniques. Il les avait placé dans une ruelle à la sortie du bordel, là où le Lannister était forcé de passer pour quitter son cul-de-sac afin de se rendre au Donjon Rouge. Il n’avait pas l’intention d’attaquer le nain, loin de là, mais il ignorait totalement si ce dernier n’allait pas être accompagné de gardes, des gardes qui l’aurait empêché de s’approcher de lui, ce qui aurait sérieusement retarder ses plans. Lorsque le semi-homme apparut au coin de la ruelle, Rolf se dit que les pourparlers à son propos étaient véridiques. L’être était loin d’être beau et élégant, avachi comme l’était son corps sur ses courtes jambes. Il devait certainement remercier le ciel d’être né dans une famille telle que les Lannister, sans cela, sa vie aurait été bien plus méprisable !

    Les deux colosses barrèrent le passage du nain, comme Rolf le leur avait demandé. Cela n’était guère une entrée à la matière très chaleureuse et même fort risquée mais il devinait bien qu’il n’y avait qu’avec lui qu’il pouvait agir de la sorte. Tout le monde se moquait bien du Nain et jamais Rolf n’aurait pu barrer ainsi la voie à la Reine ou à Jaime Lannister, après tout mais lorsqu’il s’agissait de Tyrion, seul le nom des Lannister semblait retenir les envies les plus sombres. Peut-être était-ce aussi ce détail qui attirait Rolf. Il aimait bien les marginaux, les rejetés. Ils étaient bien plus conscients de la cruauté du monde que la plupart des gens. Le Nain tenta une fois de contourner les brutes, sans succès et, lorsqu’il remarqua sa présence juste à l’angle de la ruelle, le héla :

    « Excusez moi, mon brave, pouvez vous demander à vos gens me laisser un passage, je suis attendu par ma sœur, la Reine. Un petit passage suffira, comme vous pouvez le remarquer, je ne prends pas trop de place. »

    Un léger sourire se dessina sur les lèvres du nordien et il quitta son pan de mur pour se glisser entre les deux colosses. Posant une main sur leurs massives épaules, il leur chuchota de partir, comme cela avait été convenu entre eux et ils les abandonnèrent sans un mot. Se retournant vers le nain, le bâtard s’inclina légèrement :

    « Pardonnez mes collègues, mon Seigneur, ils n’ont aucune manière. Permettez-moi de me présenter, je suis Rolf Snow. »

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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime11.07.13 11:43

Trop Facile. Telle fut l'impression que la situation donna à Tyrion. Il sentait un certain malaise par rapport à ce qui venait de se passer. Il s'était retrouvé dans un piège, il aurait pu être en danger et voilà que les colosses disparaissaient comme si de rien n'était. C'était tout sauf réaliste. Ce n'était donc pas un hasard. Il fronça légèrement les sourcils de méfiance en détaillant l'homme qui était en train de se présenter. Son esprit fit une analyse très rapide de la situation : l'homme, un bâtard du nord, d'après son nom, avait monté cette mascarade pour attirer son attention et se retrouver seul avec lui. Venait-il lui indiquer que la nouvelle main n'avait pas apprécié son absence au banquet ? C'était assez peu probable, mais pourquoi pas... Quoi qu'il en soit, le gaillard souhaitait un entretien avec lui et l'avait requis de manière assez rustre.
Mais peut-être l'homme s'était-il pensé fin et sous-estimait le lutin. Peut-être croyait-il que le nain se sentait réellement redevable d'avoir été sauvé. Il était évident qu'une telle insolence n'aurait jamais été tentée avec l'un des jumeaux Lannister. Mais avec Tyrion Lannister, on pouvait manquer de respect et le prendre pour le dernier des abruti. Ce fut alors un éclair de colère qui passa dans le regard de Tyrion puis il décida d'en prendre son parti. Si l'individu le prenait pour un imbécile, il allait être un imbécile... du moins en apparence. Il avait l'avantage que son visage déformait rendait la lecture de ses émotions difficile, un sourire paraissait une grimace, en général.


« Rolf Snow. Jamais entendu ce nom mais à ma décharge, je ne suis rentré de voyage il n'y a pas deux jours. Êtes vous de la maisonnée Stark ? »

A l'instant où il prononça ces paroles, il lui paru évident que ça ne pouvait pas être le cas. Ned Stark était bien trop droit pour user de tels stratagèmes. Il serait passé par les canaux classiques pour lui faire passer un message ou une convocation. A moins qu'il ne s'agisse de quelque chose de secret mais c'était une fois encore très peu probable, le Lord Protecteur du Nord était bien trop droit pour agir de manière détournée et secrète... Et puis qu'aurait-il eu de secret à dire à un Lannister ? Tyrion secoua la tête en signe de dénégation. L'homme n'avait donné aucun titre. Ni Lord, ni chevalier. Juste un nom... Ce temps de réflexion avait été très court et Tyrion repris aussitôt la parole en désignant d'un geste vague la direction dans laquelle était partie les colosses.

« Dois-je penser que vous venez de me sortir d'un mauvais pas ? Vos... collègues comptaient-ils me dépouiller de ma bourse sans votre intervention ? »

Drôle de terme, que « collègue » dans ces circonstances. L'homme admettait-il qu'il était un voleur ? Tyrion se rendit alors compte qu'il n'avait pas d'arme et que ses vêtements valaient certainement plus que ce qu'il avait dans sa bourse. Il s'imagina un instant nu comme un ver au milieu des rues malfamées de Port Réal. Voilà qui mettrait Lord Tywin très en colère. Il retint un fou-rire mais ne pu empêcher un sourire de se dessiner sur son visage. Néanmoins, cette perspective ne le tentait pas vraiment. Il semblait évident que son interlocuteur ne le craignait pas vraiment malgré le nom des Lannister qui était censé le protéger. Un doute s'insinua en Tyrion : était-il réellement possible qu'on lui fasse du mal, ici, à Port Réal ? Cela ébranlait pas mal ses assurances. Il se promit intérieurement de ne plus se déplacer sans armes et de céder enfin aux exigences de son père : prendre un garde du corps. Cette situation ne se renouvellerait plus. Sentant une certaine impatience, il coupa court à ses réflexions et suppositions, il était temps d'en avoir le cœur net:

« Inutile de tourner en rond. Vous vous êtes présenté, vous savez certainement qui je suis. Que voulez vous de moi, Rolf Snow ? »

Le ton était assez neutre. Pas de moquerie, pas d'agressivité. Juste un peu froid sans être supérieur ni méprisant.
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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime29.07.13 11:59

[ Désolée pour le retard :/ ]


    Les deux hommes de main étaient partis, laissant Rolf et le Lutin seuls face à face. Le bâtard savait qu’il était face à un homme qui, d’un claquement de doigt, pouvait le condamner à mort et il ne devait en aucun le sous-estimer. Le fait qu’il soit un nain ne lui enlevait en rien l’influence de sa famille ou l’intelligence que tout homme de son rang devait posséder. Si Rolf voulait réellement attirer l’attention du demi-homme, il allait devoir prouver qu’il était un être fin et utile, il ne pouvait se permettre de fauter allait qu’il débarquait tout juste à Port-Réal. Il n’avait aucune envie de retourner dans le Nord, là où il avait déjà trop souvent vécu, il avait besoin de passer une étape dans sa « carrière » et qui de mieux qu’un Lannister pour lui offrir de nouvelles et savoureuses perspectives ? Tyrion le questionna sur sa possible relation avec la maisonnée Stark, ce qui fit intérieurement sourire l’homme. Il n’avait aucune sympathie pour les nobles en général mais les Stark étaient de ceux qui le faisaient hurler de rire tant ils se leurraient dans leurs songes d’honneur et de justice. Eddard Stark était le genre de seigneur qui avait foi en la droiture, un vrai nordique, droit dans ses bottes, trop droit pour accepter ceux qui ne suivaient pas ce qui était pour lui un code d’honneur.

    « De part mon lieu de naissance, je suis un sujet des Stark mais je n’ai aucun lien concret avec cette famille. »

    Le genre de profession exercé par Rolf n’était d’ailleurs pas du goût d’une personnalité comme Ned Stark, loin de là, et il savait que le seigneur de Winterfell n’apprécierait guère de voir l’un de ses « sujets » agir comme il le faisait à l’instant mais l’avis des Stark était certainement le cadet des soucis du bâtard en cet instant. Évidemment, la présence des deux colosses avait quelque peu refroidi le Lutin et ce dernier ne semblait pas réellement apprécier le fait que des baraqués aient pu lui bloquer ainsi la route, à lui, un Lannister. Rolf savait que ce moyen n’était pas le plus pratique pour attirer le regard d’un potentiel employeur mais il n’avait guère eu d’autres choix. Jamais il n’aurait pu approcher Tyrion si ce dernier avait été accompagné de gardes.

    « Mes camarades ne vous auraient jamais fait le moindre mal, Messire. Je craignais simplement que des gardes m’empêchent de vous approcher et ne tentent de m’embrocher si je tentais quoi que ce soit pour me présenter à vous. »

    Visiblement, Tyrion Lannister ne se souciait pas d’avoir un garde du corps ou une escouade pour se défendre. Certes, son nom seul était une armure exceptionnelle mais il y avait toujours des téméraires pour tenter des coups d’éclats et le meurtre du second fils de Tywin Lannister en pleine Port-Réal en était certainement un. Il espérait juste que le Lutin n’allait pas croire qu’il avait tenté de lui faire du mal, sinon, il aurait bien de la peine à lui offrir ses services. Mais le nordien sentait que le nain n’était pas dupe de son jeu et il était visiblement pressé que Rolf lui explique la véritable raison de ce traquenard.

    « Mon Seigneur, je viens tout juste d’arriver à Port-Réal. Voyez-vous, je possède quelques talents particuliers que je désire mettre aux services de ceux qui en ont les moyens. J’ai longtemps servis bon nombres de lords du Nord et, à présent, j’aimerais élargir mon champ de carrière en travaillant avec les Lannister. »

    Pour quelqu’un de suffisamment malin – et Rolf ne doutait pas un seul instant de la vivacité d’esprit de Tyrion – les véritables motivations du jeune homme étaient on ne peut plus claires, il n’y avait plus qu’à espérer qu’il y réponde favorablement mais rien n’était moins sûr. Après tout, il pouvait très bien choisir d’appeler la garde ou de l’envoyer balader, il n’avait aucune raison d’accepter son offre.

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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime02.09.13 23:33

[J'ai pas réussi à te répondre avant de partir en vacances, désolé...]


« Mes camarades ne vous auraient jamais fait le moindre mal, Messire. Je craignais simplement que des gardes m’empêchent de vous approcher et ne tentent de m’embrocher si je tentais quoi que ce soit pour me présenter à vous. »
« C'eut été mérité... »


*Et je devrais peut être penser à me faire escorter, d'ailleurs* Pensa-t-il. Il n'avait pas parlé pour avoir une réponse, c'était juste un commentaire.

« Mon Seigneur, je viens tout juste d’arriver à Port-Réal. Voyez-vous, je possède quelques talents particuliers que je désire mettre aux services de ceux qui en ont les moyens. J’ai longtemps servis bon nombres de lords du Nord et, à présent, j’aimerais élargir mon champ de carrière en travaillant avec les Lannister. »

*Un reître* L'homme était un mercenaire, une épée louée, un voleur ou un espion proposant ses services aux plus offrants... et persuadé que les Lannister étaient ceux là.

Sur ce point, il avait tord. Les Lannister, s'il avaient besoin de petites mains, préféraient employer des Hill plutôt que des Snow. Et des Hill, il y en avait à foison à Castral Roc comme à Port Lannis. Les Lannister ne manquaient jamais de chair à canon. L'or promis fait parfois oublier aux pauvres qu'en étant en première ligne, ils ne vivront pas assez longtemps pour le palper... Mais les Lannister paient toujours leurs dettes et les familles touchent le solde des guerriers.
Quoi qu'il en soit, il était certain que Tywin Lannister ne proposerait qu'une seule alternative à Rolf Snow s'il se présentait devant lui avec sa requête : le Mur.

Mais le jeune homme avait joué finement dans sa maladresse : il venait de prouer à Tyrion qu'il avait, lui, clairement et urgemment besoin d'un reître.
Néanmoins, il n'était pas certain que celui-ci soit le bon. Il fallait se faire une idée.


« Suivez-moi » Finit-il par dire. Puis il se détourna sans autre forme de procès. A l'instant où il fit son premier pas, il se le reprocha *Tourner le dos à un ennemi potentiel, de mieux en mieux... Il va falloir me reprendre si je ne veux pas que mes os tordus finissent au fond de la Néra*. Il n'en laissa, néanmoins rien paraître et traversa d'un pas nonchalant bien que chaloupé les quelques rues qui les séparaient d'un bar de sa connaissance. Il connaissait son chemin dans les dédales de Port Réal et n'hésita pas un instant sur les embranchements.

En entrant dans le bar, il joua le vieil habitué et se dirigea vers une alcôve sombre et isolée. Il n'y avait personne dans la salle à cette heure là mais planqués à l'écart, il serait plus à leur aise. L'endroit idéal pour comploter. C'était une taverne crasseuse et mal éclairée. La tenancière n'avait qu'une qualité : ses yeux étaient vairons comme ceux de Tyrion. Elle marchait voûtée et un superbe furoncle décorait son nez en trompette. Il commanda un pichet de leur meilleure bière, une piquette infâme qui rappait la gorge à chaque gorgée, et en lampa une bonne rasade avant de dévisager le mercenaire. L'entretien d'embauche était commencé.


« Quel est le mieux que vous puissiez faire en matière de meurtre ? »
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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime20.09.13 15:08

    Le reître savait qu’il allait devoir jouer finement sans pour autant prendre le nain pour un idiot. Il savait qu’il n’était certainement pas le premier, ni le dernier, à se présenter ainsi devant un Lannister pour lui proposer ses services. Quand on était la famille la plus riche et la plus influente de Westeros, il n’était pas étonnant que l’odeur de l’or attire des abeilles curieuses. Le jeune homme se savait suffisamment efficace et expérimenté pour pouvoir accomplir une mission de Tyrion, et profiter ainsi de sa récompense. Dans son « métier », rares étaient ceux qui vivaient aussi longtemps que lui et qui avaient pu profiter de leur or durement gagné. Beaucoup de novices perdaient la vie dès leur première mission, sans même avoir pu jeter un œil sur la fabuleuse somme qu’ils convoitaient tant. D’autres se faisaient doublés par leurs employeurs ou par des rivaux et certains ne se faisaient même pas payer, n’emportant avec eux que la promesse de ne pas finir derrière les barreaux.

    Il se demandait si le Lannister le prenait pour un idiot. Certainement et c’était là sa meilleure couverture. Se faire passer pour un imbécile fini lui avait souvent sauvé la mise et la plupart de ses employeurs se retrouvaient bien cois de découvrir que celui qu’ils avaient pris pour un sot se révélait être en vérité un jeune homme plus débrouillard qu’il n’y paraît. Tyrion lui donna l’ordre de le suivre et le nordien lui obéit sans un mot, le suivant à la trace. La plupart des badauds s’écartaient sur leur route, reconnaissant dans l’habit or et pourpre les couleurs des Lannister mais, surtout, reconnaissant la carrure du nain. Peut-être était-ce la seule chose que les gens voyaient en cet homme difforme, un vulgaire nain qui avait eu l’impudence de naître au sein d’une puissante lignée en l’entachant de sa laideur. Que cela devait être affreux à vivre. Rolf avait connu des manchots, des eunuques, des édentés et des cul-de-jatte mais c’était la première fois qu’il voyait un nain, et il ne doutait pas que ce dernier subissait de bien pires moqueries que les mutilés qui avaient croisé sa route.

    Tyrion le mena jusqu’à une taverne sordide et glauque, le genre d’endroit où seuls les pauvres et les rats venaient souper. Le bâtard avait eu vent des mauvaises fréquentations du nain, de ses relations publiques avec des catins, des lieux sombres où il se rendait. Visiblement, il avait bien fait de se tourner vers lui, au moins auront-ils la débauche comme point commun. L’immonde tenancière leur servit une piquette infâme que Rolf s’appliqua tout de même à boire entièrement. Il avait connu bien pire boisson, le genre de crasse liquide dont on se demande si elle sort de la verge du tavernier ou de son cul. Après une lampée de bière, le nain attaqua directement son interrogatoire, sans prendre de gant. Comme l’avait prédit le nordique, il avait parfaitement deviné ses véritables motivations, ce qui prouvait que l’homme n’était point débile.

    « Je peux tout faire en matière de meurtres, c’est selon vos préférences. Silencieux ou bruyant, propre ou sanglant, seul ou à plusieurs, avec ou sans message derrière. J’ai eu tout un tas de demandes différentes dans ma carrière. Le mode varie selon les clients mais le résultat reste le même. »

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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime25.09.13 12:18

Le bâtard avait intégralement vidé sa bière. Cela plus à Tyrion sans qu'il ne sache trop pourquoi. Si cet homme tenait la boisson aussi bien que lui, cela lui assurerait un homme fiable quasiment en toutes circonstances. Imaginez l'homme de main incapable de sortir son épée après deux verres alors que l'ennemi attaque. Non, vraiment, c'était très bien. Il vida donc son propre verre et les remplis de nouveau tous les deux.

La réponse du nordien le fit sourire. N'avait-il vraiment pas compris la question ? C'était bien possible, en fait. Si jusqu'à présent l'homme avait agi dans le Nord, il n'avait jamais eu à se poser la question de l'objet du contrat. Tout ce qui comptait aux petits Lords de campagne était la forme...


Je ne doute pas que vous soyez expert en matière de mise en scène, mais là n'est pas ma question. Je préfère la discrétion, d'ailleurs. Mais vous êtes à Port Réal et vous vous adressez au beau-frère du Roi et non un petit Lord quelconque. Mon interrogation porte donc sur la cible. Si je vous mandate pour un chevalier, un garde blanc, la montagne ou même mon père, qu'en serait-il ? Et si nous parlions d'un enfant, d'un nouveau né ou d'une femme, avez vous des principes ?

L'idée de faire tuer son père pour tester l'homme était particulièrement tentante mais il s'était juré de le faire lui même le moment venu... Et le moment n'était pas encore venu. Tout en sirotant sa bière, il observa l'homme. Il en ferait plus aisément un espion qu'un garde. Et pour l'instant, il n'avait aucun vol à commanditer et personne à tuer. Sa seule occupation était d'assister au tournoi de la Main et de trouver des hommes pour la Garde de Nuit... La solution était peut être là...

Une fois la mission accomplie et payée, quelle est ma garantie concernant votre silence ? Bien sûr, je suis toujours capable de payer plus cher que les autres mais dois-je compter uniquement sur votre sens vénal ? Avez vous déjà eu l'occasion de fréquenter les Bolton ? Tout l'or de Castral Roc vaut-il une main ou un pied ? Comprenez moi bien, à partir du moment où vous travaillez pour moi, nous ne parlons plus des petits nobliaux et de leurs querelles sans saveur mais bien d'actions qui mettrons sensiblement votre vie et la mienne en danger. Comment puis-je m'assurer que vous ne vous ferez pas prendre et, surtout, que vous ne parlerez pas ?

L'essentiel était dit et il avait déjà une petite idée de ce qu'il allait demander à l'homme. C'était assez dangereux pour le tester mais suffisamment sans conséquences en cas d'échec. Qui plus est, l'information pouvait éventuellement être utile. L'idéal.

[HJ : désolé, j'avais pas vu que tu avais répondu...]
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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime16.10.13 11:46

    Sans que Rolf ne se l’explique, il se félicitait de s’être tourné vers Tyrion. D’après les rumeurs, ce petit personnage était aussi immonde par le faciès que par l’attitude, passant son temps à courir les putes et à boire, un peu comme le nordien le faisait quand il n’était pas en vadrouille. Dans les rues de Port-Réal, la réputation du Lutin était affligeante, on le traitait de tous les noms, lui prêtait des fornications avec des démons et se gaussait dans son dos de son visage repoussant de ses jambes torses et de ses yeux vairons aussi effrayants que singuliers. Des yeux vers lesquels le bâtard darda les siens, tandis que son nouvel employeur versait une nouvelle tournée de bière. Tyrion poursuivit leur conversation, le questionnant sur son de la morale, lui demandant de but en blanc s’il n’hésiterait pas à tuer un nourrisson comme il tuerait un chevalier. Rolf prit le temps de siroter l’infâme piquette afin de bien choisir ses mots. Il n’avait jamais réellement eu d’éthique ni même jamais compris à quoi cela pouvait bien servir dans un monde aussi impitoyable que le leur. Bien sûr, il ne prenait jamais de plaisir à tuer quelqu’un – il n’était pas un type sanguinaire, après tout ! – mais il n’avait jamais hésité à tuer si la paye promise en valait la peine. Toutefois, comment réagirait le Lutin en l’apprenant ? Certains achetaient volontiers des épées-liges pour accomplir leurs basses besognes tout en se voilant dans le drap soyeux de la vertu et de la morale … sans savoir que ce drap état déjà entaché de sang et d’immondices.

    « Je vais être honnête avec vous, Messire. Je suis un reître, on me paye pour que je tue ou que je vole, j’ai toujours vécu ainsi. Si on n’y met le prix, j’accomplis ma tâche, je n’y prends aucun plaisir mais je le fais. Dans mon métier, c’est soit on tue, soit on est tué et je chéris trop la vie pour la perdre. Mon seul principe est que je dois survivre, je suis une vermine et ce sont les vermines qui vivent le plus longtemps en ce monde. »


    Il savait que ces mots pouvaient lui coûter cher mais il était prêt à prendre le risque. Il n’était pas un tendre ni un larmoyant, il n’avait pas plus de sens de l’honneur que de la morale, une attitude que bon nombre de nobles, bercés au doux son de l’honneur et du devoir, ne toléraient guère. Il ignorait si Tyrion Lannister était de ceux-là mais il pressentait que le Lutin n’était pas le genre d’homme à s’attendrir pur un rien. Sûr qu’avoir le sang d’un enfant ou d’une bonne femme sur les mains n’était pas glorieux mais ce bambin ou cette donzelle pouvaient bien, un jour, vous faire payer votre faiblesse en vous plongeant une dague dans le cœur. Mais n’était-ce pas après tout pour ça que les êtres comme lui existaient ? Pour empêcher les autres de porter les armes de mort, pour qu’ils ne voient pas le sang et les larmes, et pour que les fantômes des défunts ne viennent pas les hanter en jurant vengeance ?

    Bien entendu, la question de la loyauté atterrit bientôt sur la table. Une étape essentielle pour rassurer le client et pour aussi savoir si Rolf n’allait pas se jeter au bras d’un plus riche que lui, tout Lannister qu’il était. Évidemment que l’or était la seule et unique chose qui intéressait l’homme mais il savait également que le moindre faux pas lui vaudrait un long séjour dans les douves du Donjon Rouge, si ce n’est pire. Il était dans la cour des grands désormais, mais cela l’excitait encore plus. Jouant à nouveau la carte de l’idiot impertinent, il répondit du tac au tac :

    « Je pourrais vous retourner la question, Messire. Vous n’avez pas idée du nombre de nobles qui, craignant les représailles de maisonnées plus puissantes, n’ont pas hésité à me dénoncer pour couvrir leurs arrières ! Si j’accepte un contrat, je l’accomplis jusqu’au bout, je prends mon or et je disparais. Dans notre métier, le silence est encore plus demandé que l’excellence. Aucun de mes précédents clients n’a eu à se plaindre de moi en matière de loyauté. Pour répondre à votre question, oui, je connais bien les Bolton pour avoir travaillé pour eux, ce sont des spécialistes de la torture et du macabre, il n’y a qu’à voir leur étendard pour ça. Et, si je me fais pendre ou attraper, je sais par avance que vous auriez déjà fait en sorte que je dorme à jamais avant d’avoir pu ne serait-ce que prononcer un mot. »

    Oui, il connaissait bien les méthodes des bourgeois, il les avait observés avec attention. Une maison comme celle des Lannister était ce elle avec qui on ne pouvait se permettre d’échouer ou de trahir, à moins d’être un maître menteur hors pair, capable de se fondre dans l’ombre et de se désintégrer en elle. Le bâtard savait qu’il jouait gros, très gros, mais cela en valait la peine et qu’il y avait-il de plus intéressant que de découvrir les dessous de la vie royale ?

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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime17.10.13 21:23

Tyrion n'était pas un homme sans cœur, loin s'en faut. Il n'avait pas encore bien compris les intrigues du jeu des trônes car la situation ne l'y avait pas encore confrontée. Il aimait jouer avec sa nièce et son jeune neveu, il aimait la vie, il aimait la boisson et il aimait les femmes. Il ne se posait pas beaucoup de questions sur son avenir. Il ne préférait pas... Bien sûr, il avait conscience de certains aspects peu agréables de la politique (du genre qu'avoir un nain pour fils est déshonorant et qu'être un nain vous rend un mauvais partis même si l'on est l'héritier de l'homme le plus riche du pays) mais il préférait les ignorer.
Il n'était donc pas homme à commanditer la mort d'un nourrisson. Il avait donné l'exemple pour tester les réactions du mercenaire. Et la réponse était ce qu'elle devait être : si le prix y était, l'ordre serait obéit. Par contre, Snow avait été clair sur le fait que sa survie primait. C'était somme toute assez normal -à quoi sert l'argent un fois mort?- mais... Il n'avait pas répondu sur ses capacités à tuer un puissant chevalier ni un Lord guerrier. Néanmoins, Tyrion avait trouvé comment mettre au défis l'homme mort à la clé mais pour savoir qu'elles étaient ces capacités d'approche.

Quant à la réponse suivante du reître... Tyrion ne dissimula pas un large sourire en l'entendant. C'était très pertinent, très provocateur aussi. Une fois que l'homme eu terminé, il conclut :


Vous avez sans doute raison...

Puis vida sa deuxième chope de bière. Serait-il capable de faire tuer le bonhomme avant que celui-ci ne parle. Pas certain. Mais il était mieux qu'il le pense... Tyrion pris le temps de réfléchir à la remarque que le jeune homme avait fait un peu plus tôt et qui lui avait éclairé le visage d'amusement : « Le silence est plus demandé que l'excellence ». Qu'en était-il de Tyrion ? Il demandait les deux, bien évidemment. Mais effectivement, si l'homme avait le droit d'échouer, il n'était pas envisageable qu'il parle.

Tyrion remplit de nouveau sa chope et se laissa aller sur sa banquette. Son regard se posa sur la salle qui s'était peu à peu remplie pendant qu'ils complotaient. Il observa les gens héler la tenancière pour lui demander du bacon ou du ragoût. Il était temps qu'il rejoigne le monde des nobles, qu'il aille encourager son frère sur la lice. Il reporta de nouveau son attention sur l'homme qui lui proposait ses services. Oui, on pouvait dire qu'il était tenté. Ce reître avait su montrer de l'audace et une conversation pas désagréable. Si Tyrion avait besoin d'un tel homme, il le mettrait à l'épreuve... Mais il n'avait pas besoin d'un tel homme. Là était le soucis. Pourtant, c'était dommage de renvoyer un potentiel pion.

Il se pencha de nouveau vers le mercenaire.


Une dernière question, Messer Snow, comment puis-je vous contacter ?

Oui, voilà. Il n'aurait pas à lui donner de travail tout de suite. Enfin, si, pour le tester, mais rien d'intéressant... Par contre, il aurait peut-être besoin de pouvoir faire appel à lui un jour où l'autre... Il écouta donc la réponse et en pris note dans sa tête. Il acquiesça, réfléchissant encore pour savoir s'il le faisait ou pas puis il se lança.

Très bien. Alors voilà ce que je vous propose. Vous vous introduirez dans le Donjon Rouge et m'apporterez la liste exhaustive et détaillée des prisonniers. Je ne veux pas un oui-dire, vous devez aller vérifier de vos yeux. Prenez ça comme un test. Combien de temps vous faut-il pour me procurer ces informations ? Et combien d'or ?

Après avoir obtenu une réponse, il sorti deux dragons d'or de sa bourse et les déposa sur la table dans un coin d'ombre afin que personne dans la pièce devenue bruyante ne les remarque.

Considérez cela comme une avance. Vous aurez le reste en échange des renseignements. Nous nous retrouverons ici deux heures avant le coucher du soleil dans [le nombre que tu dis +1] jours.

Le ton utilisé indiquait la fin de la conversation. Tyrion se versa la fin de la bière et changea de position sur sa banquette pour être mieux installé et observer la salle tranquillement. Il ne porta plus son attention sur l'homme. Il était temps que celui-ci s'en aille pour que lui-même puisse quitter les lieux et retrouver la lumière et la cours.

[HJ : Je te laisse conclure le topic, je le ferai mettre dans « terminés » quand j'aurai lu ta réponse. Quant à savoir si tu joues ou non la mission que je t'ai donnée, c'est comme tu veux. Tu peux contacter un joueur que tu croiserais ou demander à un MJ de jouer avec toi ^^]
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MessageSujet: Re: [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] [Port Réal] Au détour d'une rue [PV Rolf] Icon_minitime26.10.13 17:19

    Ses yeux bleus fixés sur le regard vairon du fils Lannister. Assurément, il devait réfléchir aux paroles du reître, à ses mots crus et brutaux, terribles pour quiconque possédant une once de morale ou d’éthique. Tous les enfants de lords – et surtout les mâles – étaient bercés dans les doux rêves que la chevalerie, de la gloire guerrière et de cet honneur si précieux. Rolf n’était point savant, loin de là, et les rares choses qu’il savait de l’histoire de Westeros venaient des légendes et autres raconteries que le petit peuple dé***, mais il savait pertinemment que bon nombre de ces bourgeois n’hésitaient pas à jeter leur si précieux honneur aux orties dès l’instant où leur vie était en jeu. Et puis, les politiques des seigneurs de Westeros étaient si cruelles que rares étaient les familles à ne pas user de moyens plus que douteux pour assouvir leur soif de pouvoir. Après tout, lui, l’assassin de service, n’était-il pas le mieux placé pour savoir que bon nombre de nobles pouvaient mettre de belles sommes entre les mains de vauriens de son genre pour accomplir des actes visant à rabaisser un concurrent direct ? Combien de fois l’avait-on envoyé dérober un bijou pour faire porter le chapeau du vol à un autre ? Combien de fois lui avait-on ordonné de planter sa dague dans le dos d’un homme pour l’empêcher de s’élever dans la société ? Bien sûr, il savait que servir les petits nantis du Nord n’était pas la même chose que de servir la maison Lannister. Il serait bien plus exposé, aussi bien aux représailles de ses propres clients que de leurs opposants, son visage deviendra peut-être connu mais il savait aussi qu’il amassera bien plus d’or en une seule mission avec Tyrion qu’en vingt avec tout autre bourgeois du Nord.

    Le Lutin était toujours plongé en pleine réflexion, observant la salle tout en sirotant sa coupe. Quelle farce des Dieux avait bien pu faire qu’un être aussi particulier naisse dans une famille aussi haute et renommée que les Lannister ? Nul doute que le patriarche a du maudire la malice divine de lui offrir un fils contrefait et nain, un fils a qui portait son nom et ses couleurs. Nul doute que Rolf aurait sans doute noyé son propre gamin si ce dernier se révélait tel que Tyrion mais il devait reconnaître que le Lannister, pour laid qu’il soit, ne semblait pas dénué se tripes ni d’intellect. Dès son arrivée à Port-Réal, on lui avait parlé des Lannister, de la Reine Cersei magnifique et manipulatrice, de son jumeau Jaime aussi bon épéiste que tueur de roi… et le nain, le singe démoniaque, celui dont on se moquait et qu’on insultait. Pourtant, maintenant qu’il se retrouvait face à lui, le nordien le trouvait bien moins immonde et drôle que la plupart de l’humanité. Le mi-homme était courtois, malin et bon buveur, et suffisamment clairvoyant pour avoir survécu malgré la haine que lui vouait le peuple. Tyrion, sortant de sa torpeur, lui demanda alors comment il pourrait faire pour le contacter, si jamais il avait besoin de lui. Se contorsionnant sur son siège tout en faisant en sorte que personne ne le remarque, Rolf tira de sa sacoche une petite sculpture de pierre où une tête de renard était grossièrement représentée et la posa sur la table face au Lutin.

    « Si jamais vous avez besoin de moi, envoyez l’un de vos gardes les plus fidèles au port afin qu’il la donne au mendiant face à la Néra. J’accourrais au plus vite. »

    C
    e n’était pas le moyen le plus sûr, mais c’était le sien, celui qu’il utilisait depuis près de dix ans et il fallait reconnaître qu’il avait du mal à s’en passer. Il aimait bien ses petites sculptures de renard en pierre blanche. Il savait que Tyrion n’allait pas tarder à lui confier une mission même si cette dernière n’allait pas être des plus palpitantes. Il allait certainement devoir prouver au Lannister qu’il était sûr de ses talents et qu’il pouvait aussi bien compter sur son silence que sur ses capacités.

    « Très bien. Alors voilà ce que je vous propose. Vous vous introduirez dans le Donjon Rouge et m'apporterez la liste exhaustive et détaillée des prisonniers. Je ne veux pas un oui-dire, vous devez aller vérifier de vos yeux. Prenez ça comme un test. Combien de temps vous faut-il pour me procurer ces informations ? Et combien d'or ? »

    Sur ces mots, il déposa deux dragons d’or sur la table tout en prenant garde qu’aucun regard curieux ne vienne lorgner leur petite affaire. Sûr que des fouines se trouvaient tout autour d’eux, il y en avait toujours à Port-Réal, et beaucoup étaient prêtes à vendre une âme pour une seule pièce. Une avance sur le travail demandé, précisa Tyrion, tout en lui donnant rendez-vous dans quelques jours pour savoir si le boulot avait bien été fait. Raflant la mise, le nordien répondit :

    « Je me charge de cela. Laissez-moi trois jours et je vous rapporte cette liste, gardez votre or, je n’en aurais pas besoin, je préfère le savoir en sûreté pour quand je reviendrai. »

    S
    ur ce, il acheva sa bière et se leva. Devinant l’entretien terminé, il n’avait plus qu’à se mettre sans tarder à l’ouvrage, il avait pas mal de pain mais c’était une tâche à la portée d’un brigand tel que lui, il n’avait plus qu’à le prouver au Lutin des Lannister.

    « Au revoir, Messire. » salua-t-il avant de quitter la taverne.

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