Pour Ashara, Lysa est une meurtrière, une empoisonneuse. S'il ne tenait qu'à elle, elle mourrait dans d'atroces souffrance par sa propre main. Mais ça n'est évidemment pas si simple, et la haine ne fait jamais bon ménage avec la diplomatie. En attendant, elle n'a aucune confiance en elle. Avant elle se contentait de limiter les contacts et de lui parler avec respect, maintenant elle la surveille et s'en méfie comme de la peste. N'a-t-elle pas tenté de la réduire au silence en la mariant avec un homme atroce ? Heureusement que Lord Lyonel ne c'est pas révélé être le rustre violent qu'elle pensait.

Pauvre enfant. Il a fallut du temps pour qu'Ashara se rende compte qu'il avait trop été couvé par sa mère, sa haine envers elle s'en est vue accrue pour l'avoir rendu aussi faiblard. Mais, si elle espère qu'un séjour chez Stannis l'endurcira, elle craint tout de même qu'il ne vive pas assez vieux pour donner des héritiers au Val, c'est pourquoi elle comprends la décision de Lord Jon de le déshériter. Elle espère qu'il trouvera sa place au sein des dignitaires du Val.

La jeune femme connait bien le Silure, elle a toujours eut le plus grand respect pour lui et même une certaine admiration, bien qu’elle regrette qu’il se soit disputé avec son frère. Elle a un temps essayé de le réconcilier avec lui avant de comprendre que c’était inutile. Elle a toujours écouté ses conseils et lui a fourni les hommes nécessaires pour garder la Porte. Il est, après Jon et son époux, l’homme qu’elle apprécie le plus. C’est à contrecœur qu’elle l’a démis de ses fonctions de Chevalier de la Porte pour ne pas lui laisser porter le poids d’un choix impossible entre sa famille et son devoir envers le Val. Elle a beaucoup apprécié le passage de flambeaux et espère, s’il le veut bien, lui retrouver un place aux Eyrié ou ailleurs, il sera en tout cas toujours el bienvenue dans le Val. C’est par estime pour lui qu’elle a décidé d’épargner Lysa aux Portes et qu’elle fera tout pour qu’elle ne soit pas condamnée à mort, même si elle aurait aimé la voir mourir pour son crime, et pas uniquement pour son soutien.

Plus jeune, Renly était un garçon charmant et Ashara l’adorait. Ils jouaient ensemble dans le Donjon Rouge, ils discutaient des heures de tout et de rien, d’art et d’histoire, peut-être même en pinçait-elle un peu pour lui avant de s’apercevoir avec déception que sa beauté le laissait indifférent. Alors quand les bruits de son amour des hommes ont commença à courir, elle a été prompte à le croire et à expliquer ainsi son comportement avec elle sans chercher à en savoir plus. Elle s’est éloignée de lui et peu à peu a arrêté de lui parler en dehors du protocole et de quelques formules de politesse. Pourtant il était toujours le jeune homme adorable et intelligent qu’elle avait affectionné.
Elle a repris contact avec lui peu avant sa venue à Port-Real en espérant que les années quelques de silence ne porteraient pas préjudice à leur alliance potentielle. Elle reste persuadée qu’il fera ce qu’il faut et qu’il a tout autant envie qu’elle de voir les Lannister disparaitre de Port-Real. Car il est loin d’être idiot, il voit bien lui aussi que le Roi est entouré de Lannister et que cela est dangereux, que le Donjon Rouge est envahi plus que jamais de Manteaux Rouge et que cela ne présage rien de bon… Il faut agir, et vite, et ils ont besoin l’un de l’autre, malgré ce qui les a séparé autrefois.

On ne peut pas dire que Stannis soit un grand bavard, c’est pourquoi Ashara n’a jamais trop osé lui parler, néanmoins elle l’apprécie, et ne pense que du bien de lui. D’ailleurs, il n’aurait pas été plus mal qu’il devienne Roi à la place de Robert. Enfin, il n’était pas légitime à cette place, il ne pouvait donc pas la prendre, mais c’est un homme juste et implacable comme la brune les aime, bien qu’elle trouve qu’il fasse parfois preuve de trop de droiture et d’un manque de reconnaissance envers ceux qui l’aident comme le Chevalier Oignon. Elle se manquera bien de lui dire qu’elle trouve fâcheux de lui avoir coupé les doigts et qu’il faut parfois savoir pardonner certains crimes quand ils sont pratiqués à bon escient.

Ashara a toujours admiré Barristan, elle aurait pu le détester d’avoir été loyal au Roi Fou jusqu’au bout, mais au contraire, car elle apprécie les hommes de parole. Elle aurait aimé savoir s’il faisait ça par loyauté et devoir ou pas conviction, mais elle n’a jamais osé lui poser la question et toutes ses tentatives pour en savoir plus se sont soldées par un silence pesant. Le fait est que si Barristan est un grand chevalier, ce n’est pas un grand bavard et les occasions de lui parler sont aussi rares que ses sourires. Quoi qu’il en soit, elle garde un grand respect pour lui et pour tout ce qu’il a accompli, et a toujours été très polie et gentille avec lui quand elle le croisait dans le donjon rouge.

Ashara se souviendra toujours de leur première rencontre. Elle s’était échappée de la tente de son grand père et se baladait dans le camp avec un grand blond costaud jusqu’à ce que sa curiosité l’attire jusqu’à des hommes étrangement vêtus et fort foncés de peau. Elle leur demanda s’ils venaient bien de Dorne, si Lancehélion était aussi belle que sur les illustrations du Livre des Sept couronne et si Oberyn avait autant de bâtarde que ce qu’on racontait. Elle leur dit que les Jardins aquatiques étaient la plus belle preuve d’amour qu’un homme puisse donner à une femme et leur chanta la chanson de Nymeria, la Reine Guerrière, ce qui les fit beaucoup rire. Elle rétorqua qu’elle était l’Intendante du Val et qu’elle ne saurait tolérer qu’on se moque d’elle et que s’ils ne s’excusaient pas, elle les invitait à choisir un champion qui défendrait l’honneur de Dorne face à Barristan. Heureusement pour la diplomatie et la paix du Roi, ce duel n’eut pas lieu car elle fut invitée dans la tente du Prince. Il lui fit goûter des spécialités de chez lui qui l’obligèrent à user de toute sa capacité à garder un visage impassible malgré le sang qui lui montait aux joues. Il lui apprit à jouer au Cyvosse, jeu qu’elle adora dès la première partie, même s’il paressait évident qu’elle était détestait perdre. Ils discutèrent de Dorne, elle savait ce qu’elle avait pu lire, c’était déjà pas mal, mais bien moins que tout ce qu’il put lui raconter. Ils se quittèrent bons amis et Ashara garda un excellent souvenir de cette rencontre.

Lord Eddard a invité l’oncle d’Ashara à Winterfell alors qu’il était de passage dans le Nord, cela aurait suffi à la jeune fille pour apprécier, mais il s’est montré en plus de ça un homme comme il est rare d’en croiser. Digne et ouvert à la fois, il semble être aimé de tous et respecté en tant que Suzerain à la fois, un objectif à atteindre par tous d’après elle. Elle aurait aimé passer plus de temps avec lui pour qu’il lui apprenne comment il en était arrivé à un tel résultat, mais en raison de son jeune âge de son sexe et de ses autres objectifs, elle a préféré le laisser entre les mains de Yohn Royce avec qui il avait certainement bien plus de choses à partager. Après tout, ils avaient combattus ensemble aux cotés de Jon Arryn, et s’ils sont fait du même bois, ils ont eu plaisir à se souvenir de leur passé guerrier pendant que la brune qui avait dans l’idée de conquérir son fils aîné avait d’autres loups à fouetter.
Ce mariage qu’elle appelait de ces vœux est devenu impossible et c’est avec culpabilité qu’elle se rend devant lui pour obtenir la justice du Roi et le Val. Elle voulait lui parler en personne, mais ses nausées l’obligent à garder la chambre et elle ne peut pas se rendre dans la Tour de la Main, or il a refusé son invitation à déjeuner, ce qu’elle comprend avec une certaine tristesse. Ashara sait ce que cela signifie, il n’existe désormais entre eux qu’une relation officielle, elle espère pouvoir se rattraper car elle l’apprécie sincèrement, mais rien n’est si simple, surtout quand on accuse la belle-sœur d’un homme d’avoir assassiné son mentor et qu’on revendique son héritage.

Robb et Ashara se sont rencontrés en 297 lors du voyage de Yohn Royce au Mur, mais cela faisait déjà plusieurs années que la jeune femme s’intéressait à lui. Un Stark, un Premier Homme, l’héritier du Nord et de Winterfell, de quoi faire rêver la jeune femme d’autant plus qu’elle avait entendu beaucoup de bien de son père en écoutant Jon et qu’Ades avait confirmé ses espoirs. Alors, lors de sa venue, elle fit tout pour se montrer à la hauteur, pour le séduire, et pour avoir l’occasion d’être un peu tranquille avec lui et pour pouvoir discuter. Cette après-midi fut magique, de celles qui restent à jamais gravées dans votre mémoire, et ce jusqu’au baiser échangé devant l’arbre cœur, comme une promesse d’un amour éternel et d’une union parfaite. Elle vécut avec l’espoir de devenir son épouse jusqu’à ce que Jon lui annonce qu’il souhaitait la fiancer à Robin. Cela lui brisa le cœur, mais pour le Val elle n’en dit rien à Jon, mais elle préféra attendre que cela soit officiel pour le dire à son amour perdu. Seulement ça ne devint jamais officiel, Jon mourut et elle fut évincée du pouvoir. Alors, l’espoir de ce mariage renaquit, jusqu’à ce banquet où Lysa annonça devant tous les Lords du Val qu’elle épouserait Lyonel Corbray, l’horrible traître à la réputation de rustre. S’il n’y avait eu le Val elle se serait enfuie, par-delà les Montagnes, par-delà le Neck, elle aurait traversé la moitié de Westeros pour le retrouver et l’implorer de l’épouser pour la tirer des griffes du Noir Epée et de sa tante. Mais son devoir était tout autre, elle devait rester et empêcher Lysa de nuire. Désormais elle est mariée, et même heureuse, bien que cela ne change rien au fond. Elle ne sera jamais la femme de Robb, ce fol espoir c’est perdu à jamais dans les rouages du devoir et du pouvoir. Elle lui a envoyé une missive pour lui annoncer la nouvelle et lui promettre que malgré cela, elle reste son amie et une alliée du Nord à jamais, que le serment d’amour est devenu celui d’une loyauté indéfectible. Mais elle redoute le jour où ils seront tous deux de nouveau face à face.

Ashara n’a entendu que du bien du Roi Robert même si Jon Arryn lui a aussi conté, certaines des bêtises de son pupille en rééquilibrant habilement le moindre de ses défauts par une qualité. Cependant, elle a eut l’occasion de le voir à l’œuvre à Port Real et a été choquée par légèreté dont il fait preuve vis-à-vis de sa fonction, de ses vœux et des convenances. Elle c’est évidemment bien gardée d’en parler à qui que se soit, mais si elle respecte en lui le guerrier, l’homme de conquête et de batailles, elle trouve son comportement plutôt déplacé. Il ne semble accorder plus de crédit à son rang qu’à ses fonctions de Suzerain des Sept Couronnes laissant à sa Main la responsabilité du Royaume et ne pensant qu’à s’amuser et prendre du bon temps. Il n’a aucun respect pour sa reine et comme un Lannister paye toujours ses dettes, elle ne doute pas qu’un jour ce manque de considération pour la belle et hautaine Cersei lui vaudra quelques ennuis. Sans compter les dettes dont elle a eut vent et sa propension à prendre son beau père pour une vache à lait sans voir combien cela affaiblit sa position et renforce la leur. Quoi qu’il en soit, elle apprécie certains cotés de sa personnalité et elle ne trahirait pas cet homme qui a vengé la mort de son père et mis à bas le Roi Fou. Mais si elle est plus proche de lui que la plupart des jouvencelles de son âge, elle se comporte avec lui avec le plus grand respect et même une certain distance.

Le Prince Fou - Quand elle était plus jeune, elle s’était dit qu’il ferait un excellent parti, mais en essayant de faire sa connaissance, elle se rendit rapidement compte qu’il était dérangé voir dangereux. Les bruits qui courraient sur lui au Donjon Rouge terminèrent de la convaincre de s’éloigner de lui le plus possible et de se contenter de sa relation avec Myrcella et Tommen qui purent d’ailleurs confirmer ses soupçons. Certes en apparence le beau Prince est un garçon avenant et courtois, mais en réalité, il est cruel. Heureusement, maintenant qu’elle sait qu’il est un bâtard consanguin, ceci explique d’ailleurs peut-être cela, tout comme pour Aerys le Fol, elle fera tout pour qu’il ne monte jamais sur le trône, et c’est une bonne chose…

Le Mestre décrépit du Donjon Rouge a une fâcheuse tendance à profiter de sa profession pour tripoter les jeunes filles et Ashara, certainement comme de nombreuses autres en a fait les frais. Elle n’a rien dit évidemment et lui n’a pas osé aller trop loin sur une jouvencelle de si haute naissance. Mais après cela, pour un simple rhume malencontreusement attrapé lors du voyage sur le navire qui l’amenait pour la première fois à Port-Real, elle ne l’a plus jamais laissé approcher à moins de dix mètres d’elle. Il la dégoutte et elle n’a aucune confiance en lui.

Orgueil et préjugés… - S’il n’était pas dans la Garde royale, Jaime ferait un excellent parti, vieux certes, mais moins que d’autre, et surtout très séduisant et renommé. Et puis tant que je lui donne un fils avant qu’il ne meurt, peu importe qu’il soit vieux, au contraire, voilà ce que c’est toujours dit Ashara. Seul son statut de régicide la gênait un peu, mais commet lui en vouloir d’avoir tué l’assassin de son père, elle l’en aurait plutôt remercié s’il n’avait pas brisé ses vœux en le faisant, elle le lui a d’ailleurs dit. Elle se demande ce qui a pu pousser un tel homme, aussi honorable et courageux en apparence à faire une telle chose. Et lorsqu’elle l’a rencontré, elle était bien décidée à en apprendre plus et à essayer de le charmer pour qu’il quitte la garde royale et l’épouse. Seulement, tout ne s’est pas passé comme prévu et son plan a lamentablement échoué. Ainsi, son désir d’épouser Jaime c’est fané au souffle des répliques cinglantes qu’il lui a adressées, peut-être n’a-t-elle pas utilisé la bonne stratégie, titiller son ego et son sens de l’honneur ne lui aura valu que mépris et menace. Cependant elle apprit une chose précieuse, le pouvoir de l’orgueil, le sien et surtout celui des hommes, et aussi qu’il vaut mieux parfois user de détours et de douceur pour arriver à ses fins plutôt que de le provoquer.
Mais maintenant elle sait, et elle comprend mieux pourquoi il l’a repoussée, elle reste persuadée qu’il a été manipulé par sa sœur et qu’il n’est pas entièrement responsable de toute cela, elle sait à quel point l’amour peut faire perdre la tête. Néanmoins, elle ne peut pas le pardonner et elle sait que si elle lui donne une chance de s’en sortir, il se vengera : un Lannister paye toujours ses dettes…

Ashara a croisé Lord Tywin au tournoi de Castral Roc en 295 où elle s’était rendue avec Lord Royce. Elle ne l’avait jamais vu avant et si ce n’était le respect qu’elle portait à la grande famille Lannister dont elle avait déjà croisé certains membres, elle n’en savait que ce qu’elle avait pu entendre de lui. Elle l’a trouvé très digne, très sûr de lui, à la hauteur de son rang et il n’en fallait pas plus à la toute jeune fille pour l’apprécier, et, en ayant vu ce qu’elle a vu, elle ne pouvait croire qu’il était responsable du sort d’Elia Martell et de ces enfants. Evidemment, entre un homme de 53 ans et une jouvencelle de 14 ans, il y avait un gouffre à combler, mais en sa qualité d’Intendante du Val, Ashara a néanmoins essayé de rapprocher sa famille et sa région de l’ouest. Le tournoi en lui-même n’était pas véritablement ce qui intéressait la brune, mais elle y assista tout de même et honora son hôte avec courtoisie, avant de mener plus avant ses prospections commerciales.
Les récentes allégations de Lady Lysa sur la famille Lannister ont certes insinué le doute dans son esprit, mais n’ont en rien altéré son jugement ni ses relations avec Lord Tywin, même si cela fait quelques mois qu’elle n’entretient plus une correspondance régulière avec lui. Correspondance qui était toujours restée dans le domaine des affaires sans jamais devenir véritablement intime bien que les suggestions d’une union plus forte encore soient apparues peu à peu. Elle ne peut pas croire qu’ils sont à l’origine de la mort de Jon Arryn, en tout cas, pas lui. Hélas, tous les accords passés à l’époque ont été rendus caducs par l’accession au pouvoir de sa tante. Et désormais, ce qu’elle sait sur ses enfants et ses petits enfants en font un ennemi. Un ennemi dont elle se serait bien passé, il faut le dire. Car elle continue de l’apprécier au fond.

Littlefinger est un homme terriblement malin qui multiplie les dragons d’Or comme personne. S’il s’en était tenu à cela, il serait allé loin, et avec le soutien d’Ashara qui plus est, d’ailleurs n’était-il pas Grand Argentier grâce à Jon ? Mais essayez de voler les œufs dans le nid du Faucon et vous vous exposer à une chute mortelle. Jamais un nobliau de bas étage n’aura le Val d’Arryn, elle s’en ait fait le serment quand elle a vu la vérité dans les yeux de Lysa. Et comme il est bien trop malin pour qu’elle lui laisse le temps de préparer ce vengeance et que son crime plus qu’abjecte ne mérite pas même la justice du Roi, elle veut faire en sorte qu’il ne puisse nuire ni au Val, ni à la Couronne, ni à personne, plus jamais. Oh, comme elle aurait aimé le tuer de sa main, le voir implorer et voir la vie quitter son regard pendant que son sang s’coulait sur le sol. Elle ne le peut pas, se serait s’exposer inutilement, mais elle aura sa vengeance, d’une manière ou d’une autre, maintenant ou plus tard, dusse-t-elle pour cela traverser le Désert Rouge…

Ashara aime l’intelligence, la stratégie aussi sait-elle apprécier les talents de Varys et aime-t-elle converser avec lui. Il lui a fait comprendre l’importance de l’information, mais aussi celle du secret. Cependant, avec son air mielleux qui l’exaspère et son pas feutré si mystérieux, elle a toujours pensé que, malgré leur amitié, elle devait s’en méfier. De toute façon, elle se méfie toujours des gens intelligent dont elle ne parvient pas à déterminer les aspirations et les objectifs. Elle pense néanmoins qu’il est un homme de paix qui ne veut que le bien du Royaume et du peuple, elle aurait donc tendance à le considérer comme un allié, même si cette histoire d’Hugh du Val et de testament de dernière minute la font désormais douter.

Bien qu’elle aurait tendance, du fait de sa tare à le considérer comme une bête de foire et certainement pas un Lannister, elle ne peut qu’apprécier son esprit et sa grande sensibilité et sa générosité. Néanmoins son comportement est indigne, avec ces putes et son vin, il ne rattrape vraiment pas son physique ingrat par son attitude, sans compter qu’elle a déjà eu l’occasion d’essuyer quelques piques de sa part, chose qu’elle n’apprécie absolument pas. Enfin, cela ne l’empêche pas de parfois le citer en exemple, comme par exemple lorsqu’elle a fait la connaissance d’Ades, car oui, il est un exemple de ce que permet l’intelligence, même s’il se sert parfois à bien mauvais escient.

Le charme de Loras n’a aucune prise sur Ashara, jamais elle ne se permettrait de tomber amoureuse d’un intendant, aussi séduisant, chevaleresque et romantique soit-il. Bien au contraire, son attitude avec les jeunes filles l’exaspère et lui font perdre à ses yeux, toute élégance, d’ailleurs elle n’aurait jamais cru que ce beau parleur puisse un jour gagner une joute, et encore moins contre la Montagne. Oui, bon, il n’est peut-être pas si mauvais sur un cheval, et il n’est pas idiot, elle le sait, elle a eu l’occasion de discuter avec lui, mais elle a tendance à insulter toutes les midinettes qui gloussent à son passage. Le chevalier aux fleurs n’a qu’à s’abstenir de donner une rose au Faucon Blanc…

Lorsqu’elle l’avait vu à Winterfell, elle ne lui avait pas parlé plus que ça, elle l’avait trouvé mignon et gentil, mais sans plus. Elle lui avait néanmoins demandé ce qu’il voulait faire plus tard et lui avait prodigué quelques conseils pour s’améliorer à l’arc et lui redonner confiance en lui. Mais lorsqu’elle a appris pour sa chute, elle a été attristée de savoir que les rêves du jeune garçon ne se réaliseraient jamais. Elle lui a envoyé une lettre pour essayer de lui remonter le moral, mais elle sait désormais mieux que jamais ce qu’il doit ressentir et regrette d’autant plus de ne pas pouvoir être là, avec Robb, pour lui faciliter la vie.

Jusqu’ici, Ashara ne s’était jamais vue en mère, mais elle est littéralement tombée sous le charme de la mine boudeuse du dernier née des Stark. Si elle s’était écoutée, elle l’aurait pris dans ses bras mais il n’est pas son fils. Elle espère que ses fils seront aussi mignons que lui et doté du même caractère de battant qui transparait déjà en ce tout jeune enfant, et elle en veut au moins une demi-douzaine ! Bref, il a réveillé en elle le désir de fonder une famille et depuis, elle ne cesse de penser à la bouille qu’auront les enfants que lui donnera Robb Stark. Mais elle doit oublier tout cela…

Si Ashara n'a pas dû paraitre très agréable envers le jeune homme, c'est parce qu'elle comprend aisément les sentiments de Catelyn a son égard, elle lui en a d'ailleurs fait part. A-t-il compris que ça n'était en rien une insulte ? Rien de moins sûr, d’autant que si elle ne savait pas se tenir, elle l’aurait volontiers insulté pour de bon. Mais en dehors de ça, elle l'a trouvé plutôt agréable et aussi loyal même s'il semble ne pas toujours capable de rester à sa place, qu’importe puisqu’elle ne sera jamais une Stark. Elle ne peut être amie avec l’infamie incarnée, aussi se tient-elle aussi loin de lui que possible tout en faisant preuve d’un peu d’hypocrisie car elle remarqué qu’il était très bien accepté au sein de la famille, tout particulièrement par Robb qui semble le considérer comme un frère. Parfois vraiment, elle ne comprend pas ses Nordiens.

En voyant comment agissait Lysa, Ashara aurait d’abord cru trouver une Dame un peu folle et très désagréable, mais il n’en fut rien. Heureuse surprise que cette femme aussi intelligente qu’affable, et la jeune fille a donc trouvé en elle une confidente appréciable, même si pour le moment leurs relations se sont cantonnées au protocole et à quelques conversations. Elle a entretenu après son départ une relation épistolaire avec la Suzeraine du Nord, n’hésitant pas à lui faire part de son admiration. Mais Ashara doit désormais prendre ses responsabilités et il y a fort à craindre que les choses changent avec Catelyn, même si elle lui a déjà parlé du comportement parfois étrange de sa sœur.

Avec son caractère et son talent à l’arc, Arya a tout de suite plut à Ashara. Évidemment à première vue, elles n’ont rien en commun, mais en fait, la jeune femme se retrouve dans cette enfant un peu sauvage. Elle a essayé de lui glisser quelques conseils pour la suite, car il est évident qu’elle n’aura pas plus de choix qu’elle-même de devenir une Dame tôt ou tard. Mais le devoir est une chose qui ne saurait enchaîner un esprit libre et c'est cette vérité qu'elle a tenté de lui faire comprendre durant son séjour.

Ashara a connu Myrcella dès sa plus tendre enfance, et dans son désir de bonnes relations avec la couronne elle s’est rapprochée de la Princesse. Mais ce qui était à l’origine une relation intéressée est devenu une véritable amitié. En effet, malgré la différence d’âge, Ashara a peu à peu découvert une enfant intelligente et très bien élevée, généreuse et douce. Elle l’apprécie énormément et aurait même tendance à vouloir la protéger, éventuellement de l’influence de sa mère. Mais voilà, la gamine n’est pas une Princesse, elle n’est qu’une bâtarde incestueuse, et désormais balafrée. Ashara ne sait pas quoi faire avec cette petite, mais elle espère de tout cœur qu’elle pourra la sauver du terrible destin qui l’attend si la brune parvient à faire tomber sa mère et son frère…

Ashara c'est montrée très aimable avec Sansa, après tout, c'était son devoir et il vaut mieux éviter de s'attirer les foudre d'une sœur quand on convoite son frère. C'est une véritable Lady, elles ont certainement reçu la même éducation, mais hélas, la brune trouve la rousse inintéressante au possible et très immature en un sens. Enfin, elle n'a rien contre elle et préfère ça qu'une manipulatrice redoutable ou tout autre adversaire plus coriace au sein de sa propre famille, se disait-elle lorsqu'elle pensait épouser Robb. Seulement, ça n'est plus le cas, et Sans est à Port-Real, promis au Prince Joffrey et dans les griffes de Cerseï, cela l'embêterait beaucoup qu'elle soit malencontreusement prise en otage dans les conflits qui opposeront bientôt les Lannister et les autres Maisons de Westeros.

Du plus loin que remontent les souvenirs de la jeune Ashara, elle se souvient avoir toujours tout fait pour être appréciée de la Reine ainsi que de ces enfants et de son époux. Cependant, elle ne peut pas s’empêcher de ressentir un certain malaise lorsqu’elle est avec elle. Elle n’est pourtant pas facilement impressionnable, mais si elle est, elle aussi, très attachée au protocole, elle n’arrive pas à comprendre comment prendre la Lionne et comment l’aborder. Il lui semble que même après toutes ses années et malgré son rang, cette dernière ne la respecte toujours pas et ne l’apprécie guère que quand cela l’arrange. Elle ne comprend pas très bien se sentiment étrange qui l’envahit lorsqu’elle est face à Cersei, mais cela lui donne froid dans le dos. Pourtant les deux femmes ont bien des choses en commun particulièrement le fait d’être des femmes accomplies et qui estiment qu’elles valent mieux que beaucoup et exècrent la loi des hommes qui empêchent le soit disant sexe faible d’accéder aux responsabilités. De plus, Ashara serait la première à défendre la Reine dans son honneur face à un époux qui se comporte avec elle comme le dernier des goujats. Seulement de cela, elles n’ont jamais eut l’occasion de discuter, car ni l’une ni l’autre n’est réellement prête à se dévoiler.
Mais depuis qu'Ashara a appris la terrible trahison de la Reine, Jaime, les enfants royaux, c'est comme si elle avait soudain compris pourquoi l'amitié ne pouvait exister entre elles. Elle sait la Reine redoutable, elle la craint énormément et cela la pousse à prendre toutes les précautions possibles, mais elle est bien décidée à aller jusqu'au bout.

Avec elle, Ashara ne sait pas sur quel pied danser. On peut dire qu'elle porte bien son surnom, mais bien qu'elles n'étaient échangées que quelques courtoisies d'usage lors de son séjour à Hautjardin, dans chaque mot de la vieille femme transparaît une intelligence hors norme. Ainsi, si elle aurait tendance à facilement prendre Olenna pour une alliée, elle se méfie car elle sait parfaitement que l'accord passé avec Jon n'est qu'un moyen pour Olenna et non une fin. La question est, le moyen de quoi ? La réponse est évidente, le pouvoir. Et à vrai dire, cela ne dérange en rien la brune. Durran mérite certainement mieux qu'une intendante, mais si ce mariage peut apporter l'armée la plus puissante de Westeros et la richesse du Bief, il serait bien mal avisé de leur rappeler leur statut.

Ashara connait mal Margaery, elle l'a croisée à Hautjardin il y a quelques années, mais elles n'ont pu échanger que quelques mondanités protocolaires. En réalité, la brune la trouve moche avec sa tête de souris ou de fouine et en plus elle n'aime pas ses robes qu’elle trouve bien trop aguicheuses. Enfin, en dehors d'un léger mépris du fait de son visage peu avenant mais surtout de sa Maison qui restera toujours aux yeux d'une Arryn celle des intendants de Hautjardin, elle n'a rien contre la jeune fille et d'ailleurs, elle s'en fiche pas mal... Mais les Tyrell sont les alliés potentiels de Durran, et des gens puissants et riches, il va donc falloir qu'elle ravale un peu sa fierté et qu'elle entame une relation avec eux, et donc avec Margaery.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ces deux là se ressemblent, en tout cas ni l'un ni l'autre ne sont prêtes à accepter l'autorité des hommes. Ashara n'a jamais eut l'occasion de lui parler, elle l'a aperçue de loin à un tournoi il y a déjà plusieurs années, mais elle en a entendu parler, pas toujours en bien, mais toujours de manière à plaire à la Valoise.

La famille Overton a toujours été extrêmement fidèle aux Stark, le père d'Ades : William Overton, a combattu aux côtés de Lord Eddard pendant la rébellion puis pendant la révolte Greyjoy. Il se considère à la fois comme un serviteur dévoué au Stark et comme un ami de Lord Eddard. Il a toujours parlé à Ades de son Lord avec beaucoup de respect et les rares fois où Ades l'a cotoyé d'assez près, lors de ses nombreuses visites à Winterfell, il a parfaitement compris pourquoi.
Le jeune homme voue une admiration et un respect sans borne à son seigneur, et c'est encore accentué par le fait qu'au cours de ses visites, il s'est lié d'amitié avec certains de ses enfants, notamment son bâtard Jon Snow.

Rivaux depuis toujours, les deux jeunes hommes s'affrontent régulièrement lors de divers tournois. Malgré qu'ils ne se détestent pas, chacun tente de dominer l'autre depuis l'enfance afin de prétendre au titre de meilleur combattant du Bief.

Silithia et Tyrion étaient amis, avant leur mariage. Ils se sont rencontrés à la bibliothèque, quelques mois avant de s'unir. Partageant une passion pour la culture et une fascination pour les Cités Libres, ils se sont vite entendus et se sont donc retrouvés chaque matin à la bibliothèque. Depuis leur mariage, Tyrion a toujours tenu sa promesse : il n'a pas fait de son épouse une simple poule pondeuse, et elle l'aide donc dans la gestion de Castral-Roc et dans son nouveau devoir de suzerain.

Garlan et Silithia sont devenus amis lors des nombreux séjours de celle-ci à Hautjardin. Ils ont d'ailleurs eu une aventure, un temps, jusqu'à ce que Garlan ne la rejette. Malgré cela, ils sont restés bons amis, bien que Silithia lui en veuille encore de l'avoir ainsi jetée. Garlan taquine d'ailleurs souvent Silithia à propos de ces vieux souvenirs, ce qui a le don d'énerver la lady.

Le dornien et l'ouestrienne se sont rencontrés à Port-Réal, en 299. Silithia, admirative face à ce personnage haut en couleurs et dont la culture l'intéressait, a cherché à se rapprocher de lui. Ils s'entendaient très bien, et eurent même une liaison, à laquelle Silithia mit fin dès qu'elle se fiança à Tyrion Lannister.