Comme je l’avais dit à Isaar, je suis partie chercher de nouvelles de Luna en commençant par retrouver son point de départ. Tout le voyage suivit une routine. Durant le jour, je prenais le temps de relever le moindre indice et de le stocker dans ma besace. La nuit, je dormais sous ma tente en mangeant le fruit de ma chasse ou de ma cueillette. Plus je m’approchais du Mur, plus je devenais nerveuse car les quelques fois où j’avais rencontré un corbeau n’avait jamais été de bons moments.

En cette fin d’après-midi le vent se leva et les flocons se mirent à tomber. Je pressais le rythme avant que la neige ensevelisse les indices. Malheureusement, le froid m’obligea à monter ma tente. Une fois à l’intérieur, je mangeais de la viande séché car je n’avais pas eu l’occasion de chasser. La nuit étant tombée, je décidais de m’endormir.

Soudain, un bruit de pas me réveilla. Mon arc à la main, je partis voir. Heureusement, avec l’habitude je voyais relativement bien dans le noir. Je trouvais bientôt la source du bruit. Une jeune femme que je ne connaissais pas se tenait dans la clairière. Une chose était sûre, ce n’étais pas une des nôtres. Je m’apprêtais à m’éloigner pour déplacer mon campement quand je fis craquer une branche. Je me fis repérer.

Voyant qu’elle avait une épée, je m’avançais lentement, les mains bien en vues. Je posais mon arc au sol.

« Je suis Azahel. Je passais juste. Et vous qui êtes-vous ? Il est dangereux de s’aventurer ici seule. Voulez-vous venir dans ma tente ? »

En attendant sa réponse, je détaillais la jeune fille.

Sur ses gardes la lame prête à fendre l'air elle se tenait bien sur ses appuis scrutant l'obscurité de ses yeux gris. Le vent glacial faisant soulever ses cheveux et hérisser le poil de sa peau de bête, elle tentait de se calmer un minimum et de transformer sa peur en courage, il y avait tant d'histoire qui courait sur mur et le Nord...Une grande expiration qui laissa échapper de ses lèvres une fumée blanche significative du froid ambiant ne la déconcentra pas. Elle fixait un point invisible dans les ténèbres quand enfin une silhouette se détacha de l'obscurité pour s'avancer dans sa direction. La boule d'appréhension qui s'était formée dans son ventre disparu quand elle vit que ce n'était ni un loup-garou, ni un quelconque monstre légendaire qui hantait les terres gelées du Nord. La silhouette avait des cheveux longs et des formes féminines ce qui apaisa Ariel qui ne baissa pas pour autant sa lame, elle mieux que quiconque savait qu'une femme pouvait être des plus dangereuse, parfois plus qu'un homme...
À l'aide des rayons lunaires elle pu détailler un peu plus la jeune femme qui entrait dans la clairière, elle ne semblait pas menaçante et cela semblait être plus un hasard qu'elle ce soit trouvée ici vu l'air surpris qu'elle avait sur son visage. Apparement elle ne voulait pas d'ennuis, elle déposait son arc au sol et mis ses mains bien en vue d'Ariel, la jeune femme toujours sur ses gardes rangea son épée en signe de bonne volonté mais garda la main sur le pommeau de sa lame. Vu sa tenue elle ne semblait pas venir d'un milieu aisée...peut-être était-elle l'une de ces fameux sauvageons du Nord venant de part et d'autres d'au-delà du mur ? Les histoires disaient qu'ils descendaient des premiers hommes, que c'était les plus féroces guerriers du continent. Tandis qu'Ariel continuait à observer le sauvage le regard posé sur elle en attente de réponse à sa question posée il y a peu.

« Je suis Azahel. Je passais juste. Et vous qui êtes-vous ? Il est dangereux de s’aventurer ici seule. Voulez-vous venir dans ma tente ? »

Elle parlait d'un ton rapide et d'un langage qui s'approchait plus d'un dialecte nordique, cette accent fort du Nord requit toute l'attention de la jeune femme pour bien percevoir chaque mot que prononçait cette dénommée Azahel. Pour sûr elle ne venait ni du Sud de Westeros ni d'une famille aisée. Ariel laissa passée un temps, réfléchissant à la réponse que lui avait donné cette femme du Nord. Sa réponse était plus qu'évasive mais bon elle ne lui avait pas fait subir un interrogatoire, surprenant même elle lui avait donné plus qu'elle n'avait demandé...Un signe de bonne volonté selon Ariel. Parcontre la seconde partie de sa réponse lui déplut voir même l'inquiéta, elle resserra sa main sur le pommeau de son épée quand elle lui parla du danger de se promener seule dans les bois...Pourquoi lui disait-elle cela ? Elle , elle n'était pas seule ? Ariel scruta tout autour d'elle de peur d'une embuscade, elle n'y survivrait si cela venait à se produire. La fin de sa phrase la surpris d'autant plus, pourquoi voulait-elle lui offrir un abris, cela ne lui disait rien qui vaille. Toutefois elle répondit tentant de se détacher le plus possible de son parlé délicat du Sud pour prendre un accent plus neutre :—"Je suis Ariel, Ariel Hill. Et vous vous êtes Azahel...Juste Azahel ? Serait-ce une menace ou une mise en garde que vous proféré à mon égard ? Pourquoi vous promeniez vous seul en pleine nuit, je peux vous retourner votre remarque de plus. Il fait peut-être froid mais je ne peux décement pas m'inviter dans votre demeure, de plus j'ai mon propre foyer cette nuit auprès de la garde au mur..."

Elle laissa passer un temps avant de poursuivre :—"Veuillez m'excuser pour cette question si elle est trop indiscrète mais d'où venez vous ? Vous êtes en voyage vous qui dormez dans une tente ?"


hj : désolé pour le retard

Mon observation me révéla que son épée était de faible qualité et qu'elle n'avait servie qu'en de rares occasions. Tant mieux car ça voulait dire que ce n'était pas une guerrière. Elle semblait rassurée que ce soit un humain qui soit sorti du bosquet. Ariel devrait se méfier. Je souris quand j'entendis qu'elle avait peur. J'aimais inspiré la peur. Comment ? Elle connaissait les corbeaux.

Elle allait pouvoir me fournir des informations. Je sortais rapidement une lame empoisonnée de ma manche et me précipitais sur Ariel. Dans mon élan, je ne pus éviter un coups d'épée qui m'entailla la cuisse. Calmée, je m'écartais et tournais autour de ma victime. Ariel s'avança vers moi et frappa verticalement. J'évitais le coups mais elle était trop loin de moi pour que je l'atteigne. Soudain, une idée me traversa l'esprit. Je changeai brutalement de sens et obligeait la jeune femme a reculé. Grâce aux dieux, elle ne fit pas attention et se prit, comme je l'avais prévu, les racines d'un arbre et lâcha son arme. Avant qu'elle est put dire ouf, j'étais sur elle et l'empoisonnait. Je réussi à la soulever et à la porter jusque sous ma tente. Ma victime reprenait conscience. Je plaquais sur mon poignard sur sa gorge.

« - Que fais tu au Mur ? Que sais tu sur les Gardes de la Nuit ? Est ce que tu en as vu un avec des cheveux mi-long brun et des yeux gris ? Si tu mens crains pour ta vie ! »

Spoiler: