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Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack]

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MessageSujet: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime09.04.14 18:53

An 296 | 4ème lune


L’humeur est festive aujourd’hui à Corcolline. Tout autour de moi voltige les jupons et pendant que je dois me tenir droite aux côtés de ma famille, je brule de pouvoir danser en compagnie des autres, courir et chanter à tue-tête comme l’enfant que je suis encore un peu. J’ai 11 ans aujourd’hui, on fête mon anniversaire. Père m’a offert une robe plus que magnifique aux couleurs de ma famille que j’arbore fièrement. Talla sur le côté est pour une fois belle. Ses longs cheveux, bien que brun, sont d’une beauté époustouflante et la coiffure qu’elle s’est faites est splendide. Je n’aurais jamais pensé qu’elle pouvait être ainsi. Nous sommes pourtant si différentes. Dickon parle à père des exploits qu’il compte effectuer demain et le seigneur des lieux rit avec véhémence. Je souris et puis plonge mes yeux dans les troubadours qui égaillai la fête. Je sais qu’il est parmi eux et lorsque mes prunelles croisent ses beaux yeux noirs, je sens mon cœur bondir dans ma poitrine.

Deux heures ont passé, deux heures pendant lesquelles beaucoup on but. Père est déjà partie se coucher, ivre mort, accompagné de ma mère. Je souris puis m’avançait aux milieux des bougies, cherchant de mes prunelles étincelantes la présence d’Elis. Ma demoiselle de chambre s’approcha de moi avec un sourire et me prit par la main pour m’amener danser, me murmurant d’oublier un instant le beau troubadour. J’eus un gentil sourire puis m’avançais au milieu des convives, heureuse, sensuelle, bien trop pour une enfant de mon âge. Je ne le voyais pas, même si mon regard se perdait à sa recherche dans la foule. Je cherchais son regard noir, sa mélodie et sa voix tendre qui me faisait sourire. Mais impossible de le trouver. J’évitai agilement un ivrogne qui s’approchait de moi, buvant dans une coupe quand je le pouvais. Je sentais la brulure de la bière dans ma gorge, croisant les regards qui s’attardaient sur moi. Je dansai, à chaque instant plus désirable, consciente du regard des hommes, consciente d’être ici chez moi et de ne craindre rien d’autres que des hommes que je ne connaissais que trop bien et qui jamais n’oseraient s’attaquer à moi par père de mon père. Ils savaient que j’allais parler s’ils osaient s’approcher trop près, s’ils effectuaient le moindre geste déplacé à mon encontre. Mais je voulais voir Elis ! La morsure de la boisson me tournait la tête et je riais de plus en plus. Ma demoiselle de compagnie s’amusait à me faire tourner, tourner et encore tourner, éblouissant les yeux de ma chevelure qui père disait fille du soleil. J’étais d’une perfection douloureuse, mère et ma camériste m’avait gâté pour mon anniversaire. Je mordais à pleine dents dans l’insouciance que m’offrait encore l’enfance. Mon corps avait déjà changé et je commençais déjà à posséder les formes qui feraient de moi une véritable femme.

Le feu faisait rougeoyer les visages, donnant un charme magique à toutes choses. Je vois des formes dansantes, des diables rugissants qui tourne et tourne de plus en plus vite. Je ris, je suis ici chez moi. Pour la première fois, je rêve d’être comme tous ceux qui m’entourent et ne pas être la fille préférée du maitre des lieux. Pouvoir m’abandonner en rire et en chant et ne pas sentir la brulure du regard de ma septa et de mon chevalier lige sur ma nuque. Elis me faisait me sentir libre et insouciante. C’était lui que je voulais de tout mon cœur d’enfant.
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime09.04.14 20:14



Les doigts d'Elis courraient sur son luth. Pinçant. Glissant. Grattant les cordes jusqu'à en avoir mal au bout des doigts. Mais le plaisir qui parcourait ses veines était immense. La musique enivrait ses sens, l'emmenait très loin. Dans un autre monde. Dans son monde. Dans sa tête. Là où tout était possible. Il était heureux ce soir. Très heureux d'être là et pour plusieurs raisons. D'abord, il jouait. En compagnie de sa troupe de Troubadour, en compagnie de ses amis. Ensuite, c'était la raison de cette soirée. Ce soir à Corcolline, c'était la fête. Mais pas n'importe quelle fête. Une fête en l'honneur de Leyïa qui fêtait ses onze ans. Et Leyïa, c'était un sacré bout de femme qui accaparait les pensées d'Elis toute la journée et toute la nuit. Les chansons s'enchaînaient toujours plus vite, toujours plus fort. L'ambiance était festive et joyeuse à souhait. Une merveille soirée en somme. Un rythme endiablé qui entraînait les danseurs à se déchaîner sur la piste. Ils étaient nombreux les convives et pourtant, quand Elis relevait les yeux de son instrument, une seule personne attirait son regard.

Cette personne n'était autre que Leyïa Tarly mise à l'honneur pas la soirée. La jeune fille tournait et tournait sur la piste, un immense sourire sur les lèvres. Elle était magnifique. Sa robe, ses cheveux virevoltant, ses yeux pétillants de bonheur. Vraiment splendide. La plus belle de la soirée. Par moment, Leyïa relevait la tête, la tournant en direction des Troubadour et croisait le regard d'Elis pendant quelques minutes. Était-ce réellement lui qu'elle regardait ?! Elis n'en était pas certain, mais voulait le croire. Car à chaque fois, son cœur en loupait un battement et des papillons s'agitaient dans son ventre.

Elle était jeune. Onze ans après tout, c'est jeune. En tout cas, bien plus jeune que lui, qui allait sur ses seize ans. Mais il la désirait de tout son coeur et son corps. Bien évidemment, jamais il n'avait eu de geste déplacé à son encontre à chacune de leur visite secrète. Il n'avait pas peur des représailles comme tous ces hommes mieux né et plus riche qui dévorait des yeux la jeune fille. Non, lui c'était par respect pour elle. Il la faisait rire, lui chantait des chansons, la complimentait et l'aimait. Mais jamais, il n'aurait osé s'approchait au plus près d'elle pour poser la main sur son corps. Les tendres baisés et douces caresse, Elis les vivait dans ses rêves. Et pourtant son regard devait lui brûler la nuque tant il était chargé d'émotion et de désir. Il l'aimait tellement.

Les heures passaient sans que les convives ni les musiciens ne semblent se fatiguer. Certains, ayant trop bu quittait la fête en riant d'une bêtise, bras dessus, bras dessous. Comme le père de Leyïa ainsi que sa mère. Mais la jeune fille n'était pas encore seule. Sa septa et son chevalier lige veillait au grain. Et Elis bien que la fête n'était pas encore finie réfléchissait déjà à un moyen de s'éclipser en compagnie de Leyïa pour profiter de sa présence avant d'aller dormir. Finalement, l'occasion se présenta enfin alors qu'un de ses camarades de la troupe lui donna congé. Il était encore jeune et jouer pendant des heures et des heures demandait de la pratique et une endurance qu'il n'avait pas encore. Et puis les chansons suivantes, il ne les connaissait pas toute. Quittant la scène, il ne quitta pas pour autant les lieux. Essayant de se trouver un petit coin à l'abri des regards où il pourrait quand même capter celui de Leyïa pour lui faire signe, espérant de tout cœur qu'elle accepterait de lui accorder un moment.

Elis eut du mal à capter son regard. Mais il profita de ce moment pour la contempler. La dévorer même. Elle tournait, faisant voler ses cheveux d'or. Elle riait aussi. Et même si Elis ne l'entendait pas, il savait combien son rire était doux et délicat. Une véritable mélodie pour le musicien qui trouvait en Leyïa une véritable source d'inspiration. Finalement, la jeune fille se retourna, Elis sortit alors à peine de l'ombre pour intercepter son regard. De ses yeux noirs chargés de désirs il la supplia de le rejoindre tout en lui adressant un sourire. Il fit alors demi-tours et prenant son temps il commença à partir. Espérant de tout cœur qu'elle comprendrait le message et arriverait à se défaire de ses suivants pour le rejoindre.



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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime09.04.14 22:47


Je me laissai porter par la musique, par les instruments qui jamais ne faiblissaient. Ma demoiselle de chambre et amie me susurait le moindre détail des actions d'Elis. Elle le voyait et j'essaye d'éviter ses prunelles brûlantes qui prenaient vie sur ma nuque comme des baisers volés. L'alcool me rendait plus insouciante et je laissai mon unique amie en ses lieux aider mon corps à se faire encore plus beau. Ma chute de rein faisait tourner les têtes, ma cambrure en émoustillait plus d'un. Je sentais l'air chargé de désir mais je n'en avais pour aucun des hommes qui m'entouraient. Seuls les yeux noirs du troubadour hantaient mes pensées secrètes. Je voulais qu'il soit tout pour moi mais l'honneur de ma maison se confondait avec mon désir pour Elis. Je devais offrir le plus beau des mariages à ma famille et je n'avais pas le droit d'écouter mon coeur. Je le savais parfaitement, il n'avait ni blason ni avenir à m'offrir, et pourtant je voulais rêver. Je voulais croire aux mariages d'amour qui peuplaient mes romans et effarouchaient mon esprit enfantin. C'était mes onze ans qu'on fêtait ce soir mais j'avais pourtant l'impression d'être déjà si vieille. Ils me refusaient beaucoup de choses sous prétexte de mon jeune âge mais à l'inverse, j'étais suffisamment vieille pour mettre au monde des enfants et devenir une épouse. Pourtant je ne disais rien de mes pensées. Je n'avais pas à réfléchir à cela, pas ce soir. Je voulais les bras du troubadour autour de mon corps, sa peau halée par les rayons ardents du soleil contre la mienne si blanche. Je ne voulais rien d'autre que lui.

Ley'. Il s'éloigne ton beau troubadour et je pense qu'il veut que tu le rejoigne. Je te couvre mais par pitié ne fait pas de bêtise. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur par sa faute. Je ne veux pas que tu termine tes jours avec un vieillard pervers pour avoir offert ce que tu as de plus précieux à un amour d'enfant. Tu es faite pour de grandes choses ma belle, ne met pas tout par terre pour ses beaux yeux...

Les prunelles inquiètes ne pouvaient être comparées à celles si sombres de celui qui occupait mes pensées. Ces yeux étaient mon palais interdit, ils hantaient le moindre de mes instants, la plus courte de mes nuits. La buée de l'alcool me laissai un sourire timide sur les lèvres. Elis pouvait avoir celles qu'il voulait pour l'éternité et ne pas risquer sa vie à chaque instant, beau parleur qu'il était, mais c'était moi qu'il avait choisit. Lui qui n'était qu'un ami était devenu bien plus au détour d'un baiser secret et timide. J'étais plus passionnée... J'étais moins farouche. J'avais peur de ce que mon corps me poussait à faire. Nia était intelligente et savait très bien ce qui m'attendrai si j'avais le malheur de craquer. Et Elis sera envoyé au mur, là où sa vie n'était qu'un fetu de paille ballotté par les vents ou pire, il serait tué devant mes yeux par mon père qui refuserait sa présence ici s'il savait la moindre chose.

Je me detachais de Nia dans un soupir, sans que personne ne s'aperçoive de mon départ. L'alcool avait déjà endormi trop de consciences alors qu'il me rendait euphorique et désireuse. C'est à pas de loups que je pris la direction dans laquelle j'avais vu mon troubadour s'éloigner. Il faisait bien plus sombre maintenant que je m'éloignai de la place centrale et le bruit de tonnere qui retenti lorsque mon pied brisa une branche me fit sursauter comme un lapin apeuré. Je ne voyais pas le beau brun et mon coeur s'emballait petit à petit. Je sentis l'odeur des chevaux non loin, me repérant plus à mes souvenirs qu'à une quelconque vision. La pénombre avait toujours été ma peur enfantine et on ne tue pas une peur aussi facilement qu'on le voudrait.

Elis... Où es-tu ? demandai-je faiblement, inquiétée par les ombres que mon imagination transformait en monstres.

Je relevai légèrement ma robe sur mes chevilles, l'empêchant de frotter le sol et ramasser les poussières. Je clignais des yeux, mes prunelles s'habituant petit à petit au manque de lumière. Où était-il part les Sept ? Il venait de partir, comment avais-je pu le perdre de vu si vite ? Je mordillai ma lèvre inférieures avec insistance, réagissant aux moindres bruits anormals. Il ne devait pas être bien loin.
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime10.04.14 13:06



La musique raisonnait encore entre les murs alors qu'Elis s'éloignait doucement de la fête. Doucement pour laisser le temps à sa douce de le rejoindre. Si elle le rejoignait. Ce qu'Elis espérait de tout son cœur. La voir voltiger ainsi au milieu des autres convives ne lui avait donné qu'une seule et insoutenable envie : la rejoindre et la serrer fort contre lui. Puis prendre la place de sa femme de chambre pour la faire danser, tourner et rire de joie. Mais bien sûr il ne l'avait pas fait. C'était signer son arrêt de mort autrement. Déjà là, le jeune Troubadour prenait de gros risques en lui ayant fait signe de le rejoindre. Arrivant au bout du couloir, Elis tourna sur la droite. Descendis une volée de marche pour arriver devant un cloître. Le bruit de la soirée s'estomper déjà ici. Et seule la brise qui jouait avec les branches se faisait entendre. Il jeta un regard circulaire à l'espace qui s'étalait devant lui à la recherche d'une petite alcôve où il pourrait se cacher en compagnie de Leyïa si elle le rejoignait.

Malheureusement, il ne semblait pas y avoir renfoncement dans les parages. Mais si ses souvenirs étaient exacts, le couloir en face du cloître devait mener aux écuries, qui devrait faire suffire pour les cacher du reste du monde, non fréquenté à une heure pareil. Une branche craqua derrière lui stoppant nette sa réflexion. Les sens sur le qui-vive il se retourna brusquement pour filer se cacher contre le mur. Le cœur battant à cent à l'heure il espérait que ce soit Leyïa qui arrivait, car sinon, il aurait bien du mal à expliquer sa présence ici. A la fin de la soirée, les Troubadours étaient censés quitter la demeure des Tarly aussi rapidement que possible et non pas traîner dans les couloirs. « Elis... Où es-tu ? » entendit finalement le garçon qui tendait l'oreille. Une voix que même faible, Elis reconnaîtrait entre mile. Et loin de calmer son cœur, celui-ci fit une embardée en entendant son prénom. Un large sourire sur les lèvres, Elis se décolla du mur remonta les marches quatre à quatre pour revenir sur ses pas.

Tandis que le cloître était inondé de lumière par la lune, le couloir lui était sombre comme pas possible avant sa bifurcation. Plissant les yeux, Elis essayait de s'habituer à la pénombre. Bien vite, il aperçut la silhouette qu'il aimait tant. S'approchant, il murmura, la voix rendue fébrile de la savoir si près : « Venez, je suis ici ». Il s'approcha encore. Réfléchissant s'il devait oui ou non lui proposer sa main. Elle ne semblait pas voir grand-chose et il en mourait d'envie. Mais la toucher, était-ce convenable ? Arriverait-il simplement à effleurer son bras sans en vouloir plus ? Finalement, alors qu'il se retrouvait devant elle, il tendait la main, effleurant du bout des doigts un bref instant la main de la jeune fille qui était contre son flan et maintenait sa robe pour ne pas qu'elle traîne par terre. « Si vous me le permettez, donnez-moi votre main, je vous conduirai jusqu'au bout du couloir. Il débouche sur le cloître, il y fait plus clair. » souffla tout à trac Elis. Il était hésitant, ne savait plus comment se comporter. Il avait envie d'elle et cela se sentait dans sa voix devenue légèrement plus rogue que d'habitude, mais en même temps se retenait dans ses effusions. Il n'avait pas le droit de se laisser aller. Elle ferait le premier pas si elle en avait envie. D'ailleurs avait-elle envie de passer un moment avec lui ? Il lui proposait de le suivre, sans même lui demander si elle le voulait. Troublé et anxieux de sa réponse, il se dépêchât de bredouiller : « enfin, si vous voulez me suivre ! Vous n'êtes en rien obligé. Absolument pas ! »



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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime10.04.14 20:01


La nuit me mettait mal à l'aise. Je voyais surgir à chaque instant un homme avec des attentions plus que malsaines. Je ne savais où je mettais les pieds, je ne savais où j'allais. J'approchais ma main du mur que je sentais à ma droite, cherchant son appuis pour me secourir. J'arrêtais de marcher quelques secondes, entendant un léger bruit. Ce n'était que les chevaux qui renâclaient dans l'écurie mais je sentais une présence toute proche. Mon cœur battait plus vite, la peur le serrant.

« Venez, je suis ici »

Ce n'était qu'un murmure dans la nuit. Les rayons de la lune n’éclairaient rien pourtant mes prunelles s’étant légèrement habituées la lumière, je discernais sa silhouette, bien plus grande que la mienne et ses cheveux en bataille. Ce n'était plus la peur qui faisait battre mon coeur si vite maintenant. C'était sa présence, son odeur que je percevais, tranchant aux milieux des autres. Un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale lorsque je sentis sa main effleurer la mienne. Je respirai presque plus fort et je sentais un sentiment étrange remonter de mon bas ventre, faire naitre des papillons dans mon ventre puis s'infiltrer jusqu'à mes joues, leur offrant une teinte rouge qu'elles obtenaient normalement que sur une véritable demande de ma part, pour feindre la gêne. Ce pouvait-il vraiment que ?... Non...

« Si vous me le permettez, donnez-moi votre main, je vous conduirai jusqu'au bout du couloir. Il débouche sur le cloître, il y fait plus clair. enfin, si vous voulez me suivre ! Vous n'êtes en rien obligé. Absolument pas ! »

J'enroulais mes doigts autour des siens, ne le lâchant pas d'une semelle puis écoutant mon instinct m'approchais plus de lui, jusqu'à ma poitrine naissante exerce une pression sur son torse, laissant mes lèvres s'accrocher aux siennes, mes yeux se fermant, goutant l’arôme interdit de sa bouche, lui offrant ma réponse dans mes lèvres si douces. Je n'imaginais pas que mon cœur puisse battre si vite dans ma poitrine. Ce n'était pas la première fois, mais pourtant je ressentais quelque chose d'autre aujourd'hui. Nia m'avait mise en garde mais je n'avais que faire de ses recommandations. Je voulais un grand mariage et pourtant, mon amour pour le brun n'était que plus puissant que ce que je ne pourrais jamais ressentir. Je m'éloigne un peu de lui, un petit sourire sur les lèvres, avant de le suivre. Ici, nous sommes trop visibles. Je le sais aussi bien que lui et jamais personne ne portera la main sur sa personne à cause de moi. Il était hors de question que je laisse arriver un tel malheur. Si père apprenait, il l'enverrait dans le meilleur de cas au Mur. Cet horrible endroit glacé où séjournait les violeurs et les tricheurs. Mon beau troubadour sera tuer là bas et il connaitrait une mort atroce. Je refusais qu'il lui arrive quoi que ce soit.

Je ne lâchais pas sa main, souriant dans mes pensées, dans mes désirs. Le contact de ses doigts contre les miens, sa haute stature qui m'encadrait et me rendais ivre de bonheur, tout en lui me faisait oublier que nous n'avions pas le droit d'être là, que nous ne pouvions être ensembles. Dans la carté qui se dessinait, je voyais ses yeux si noirs, dont chaque filles juraient qu'ils étaient d'une beauté enivrante et rebelle. Mais c'était moi et personne d'autre qui l'avait à mes côtés ce soir. Je savais maintenant ce qu'était la jalousie et la fierté d'avoir à ses côtés, même secrètement, quelqu'un d'aussi parfait. Voilà pourquoi ils étaient légion à courir quémander mes faveurs auprès de père. Je les rendrais fiers d'avoir une épouse si parfait, si docile, si... dangereuse. Une enfant qui rêve de pouvoir. Même si à l'instant, ce n'était pas le pouvoir qui obnubilait mes pensées mais le beau troubadour.Je voulais que ses lèvres caressent les miennes, que ses mains découvrent ma peau si douce. Je voulais sentir son odeur sous mes baisers, être sienne...
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime10.04.14 21:10



Son cœur battait à dix mille à l'heure, et si cela continuait comme cela, il finirait par exploser. Leyïa devait l'entendre tant il battait fort. Elle pourrait se rendre compte alors combien il l'aimait. Combien il se sentait étrange quand elle se tenait si proche. Elis l'avait à peine effleuré, que déjà les poils de son bras se hérissaient sous le contact. L'effet qu'elle produisait était incomparable. Jamais il n'avait ressenti cela pour une autre femme. Les sens en alerte, les frisons de plaisir qui vous remontent l'échine. Elis était assez grand par rapport aux autres garçons de son âge. Alors comparé à la jeune Leyïa c'était presque un géant. Il la dominait par la taille, mais se sentait si petit pourtant. Si fragile et fébril. Il ferma les yeux en bref instant en attendant la réponse de Leyïa, légèrement anxieux inspirant une grande quantité d'air dans une tentative vaine de calmer son cœur. Vaine, car bien évidemment, il inspira l'odeur qui émanait de la jeune fille. Une odeur qui faisait perdre pied au garçon.

Mais son odeur n'était rien comparée au geste que la jeune fille osa faire. Elle mêla ses doigts aux siens, comme si c'était une chose normale, ne prévenant même pas le garçon, qui crut défaillir en sentant la petite main se faufiler dans la sienne. Douce et chaude. Un contact dont Elis ne se lasserait jamais. Son cœur lâcha en premier, puis la tête. Aucune pensée cohérente ne circulait. Déconnecté du monde. Leyïa venait de combler l'espace entre eux. Plaquant son corps qui se transformait doucement mais sûrement en femme contre le sien. Après avoir collé son corps, c'était au tour des lèvres. Et à partir de là, s'en était fini d'Elis et de sa capacité à rester éloigné comme l'exigeait les convenances de Lady Tarly. Approfondissant l'échange. Il posa sa main libre, sur la taille de la jeune fille, la plaquant encore plus contre de lui. Enivré, Elis appuyait, happait, jouait avec les lèvres de Leyïa cessant de réfléchir, profitant de l'instant. C'était bon. C'était fort. C'était trop court.

Elis avait l'impression que ça venait tout juste de commencer que déjà Leyïa se reculait. Le lançant tremblant d'émotion, le cœur au bord des lèvres, la respiration erratique. Les yeux brillants de désirs mal contenu, le garçon eut du mal à se reconnecter au moment. Il laissa en premier sa main glisser doucement jusqu'à quitter la taille de Leyïa qu'il tenait encore fermement. Puis d'une douce pression, il tira sur l'autre pour l’entraîner à sa suite. « Venez » lâcha-t-il dans un souffle encore anormalement rapide. Ils ne devaient pas rester ici. Au beau milieu du couloir. Et c'était que folie de s'embrasser ainsi. Si jamais ils se faisaient prendre s'en était fini de sa vie. Et pourtant, Elis n'en avait que faire. Non, là, tout ce qu'il voulait c'était : recommencer.

Ils avancèrent en silence pendant quelques minutes, Elis guidant sa douce avec toute la délicatesse qu'il pouvait mettre tout en essayant de récupérer un souffle et rythme cardiaque normal. Ils arrivèrent rapidement à l'angle du couloir, là où la lune qui baignait le cloître d'argent permettait de mieux voir. Elis se tourna vers sa douce pour la contempler un bref instant. Par tous les Dieux de Westeros qu'elle était belle. Ses cheveux blonds faiblement éclairés, sa peau pâle, ses yeux brillants. Trop de beauté pour le jeune Elis qui préféra - après lui avoir adressé un sourire timide - détourner les yeux avant de défaillir à nouveau. Il continua d'avancer et en descendant les marches, il murmura comme pour ne pas briser l'instant magique qui avait lieu : « il y a les écuries pas très loin il me semble, elles ne doivent pas être fréquenté de nuit, qu'en pensez-vous ? »


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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime11.04.14 6:32

Elis m'avait déstabilisé durant un cour instant qui ne dura pas. Sa main sur mes hanches, j'aurais voulu qu'il la guide plus bas, qu'il face de moi sa reine, ou du moins qu'il ne l'enlève jamais. J'espèrai de tout coeur qu'il ne remarquerai pas ma respiration hachée alors qu'il se remettait en marche, me demandant simplement de venir, mais c'était impossible. Je brûlais de desir pour le jeune troubadour et mon visage brûlait d'une autre flamme. Jamais aucun des hommes que père ne m'avait présenté ne m'avaient regardé avec autant d'amour et n'avaient fait naître en moi un tel désir. Je ne comprennai pas ce sentiment qui grandissait en moi, me faisant perdre la raison. J'avais envie qu'il m'embrasse, encore et encore, jusqu'à ce que nos deux souffles ne soient plus qu'un. Ma main, si petite au regard de la sienne, se glissait merveilleuse dans la sienne, mes doigts joint aux siens, je le suivais. Je le suivrai jusqu'aux bouts du monde. Jusqu'aux mers, jusqu'aux déserts des Martell s'il le voulait.

La lune lui vola un regard que je m'empressai de faire mien. Il y avait tant de beauté dans son visage. Les traits apaisés par ses origines nobles pourtant inconnues, ses yeux si noirs digne des Dormiens dans lesquels je me perdais. Ses cheveux foncés, éternellement en désordre qui lui offrait un charme inconscient. Il était mon musicien, j'étais sa muse. Sa Jouvencelle. Les sept m'en soient témoin que s'était le fruit défendu de l'amour qu'il était.

[color=#677E52]« Il y a les écuries pas très loin il me semble, elles ne doivent pas être fréquenté de nuit, qu'en pensez-vous ? »

Mes lèvres s’étirent sur mon sourire le plus magnifique, celui que je n'accordai qu'à lui. Mes joues d'enfant, parcourues de quelques tâches de rousseur donnaient un air mutin à mon visage. Je n'avais pas peur. Elis était à mes côtés, protecteur, aimant et amant. J'entendais encore, plus loin que je ne l'aurais pensé, les restes de la musique. J'avais envie de danser en sa compagnie. De goûter de nouveau à ses lèvres si douces et pourtant si avides et de me perdre dans ses bras.

Je te suis...

Je ne pouvais rajouter cette phrase entendue mainte et mainte fois. Ses quelques mots qui me brûlaient les lèvres mais que la fièvre de mon regard exprimait mieux que moi. Je l'aimais, et cet amour était un crime pour tout à chacun. J'aurais voulu que le monde change, que plus jamais ne soit séparé les gens comme nous. Mais Nia avait raison. Que pouvait m'offrir un troubadour ? Une vie d'amour et de fuite ? Pourtant ma raison était loin de ses idées. Je ne voyais que les puits sans fond qu'étaient les yeux du troubadour devant moi et ils m’ôtaient toute raison.

Je lui suivais, trop proche pour mon cœur qui battait trop vite, trop fort, si fort qu'il devait sûrement l'entendre vu comme il résonnai à mes oreilles. Ce bruit normalement apaisant me faisait frémir. La présence trop proche du troubadour était un danger pour lui. Dans mes romans, les héroïnes savaient qu'elles étaient amoureuse lorsqu'elle sentait leur cœur battre aussi vite que le mien, lorsqu'elles ne maîtrisaient plus leur esprit. Voilà ce que je ressentais et tous les symptômes de l'amour étaient là, bien présents, bien cachés. L'odeur du foin me surpris et le hennissement interrogateur d'Iris me rappela que j'étais ici chez moi. J'avais passé de longues heures à panser ma jument tout en lui parlant du troubadour qui se trouvait maintenant à mes côtés. Je piquai un fard, ne sachant que faire et réalisant mon imprudence quelques minutes plus tôt à peine. Minutes qui m'avaient semblé passer trop vite, comme toujours lorsque j'étais avec le beau brun qui chantait dans mes nuits et obnubilait mes pensées. Je le voulais. Tant pis pour Nia, tant pis pour ma famille. Je l'aimais et jamais je n'aimerai de la sorte. Elis était l'unique élu de mon cœur. Le pouvoir seul des autres avait de l'importance. Lui, c'était l'amour véritable, l'amitié que le temps a transformé en amour. Celui avec un grand A et une pureté douloureuse. Mon corps tout entier vibrait dans l'attente d'une réaction d'Elis. Qu'il m'aime. J'étais là, sans aucune peur devant lui, aussi pur qu'aux premiers jours.
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime11.04.14 15:44



Elis profitait de la chaleur qui se dégageait de la main de Leyïa, emprisonnée dans la sienne, bien qu'elle aurait très facilement put rompre le contact. Elle n'en fit rien, comblant de bonheur le jeune Troubadour. Son cœur se calmant tout juste, il attendait patiemment la réponse à sa proposition. Patiemment, bien qu'il avait hâte de se retrouver à l'abri. Peut-être alors, sa douce s'abandonnerait encore un peu à lui. Et qu'il pourrait l'espace d'un instant ressouder leurs lèvres et la croire sienne le temps d'un baisé. Cela faisait peu qu'il entretenait une relation passionnelle avec la jeune Lady. Avant la mort de son père adoptif, bien qu'il en avait déjà eu énormément envie, jamais il n'avait osé faire le geste. Mais quelques semaines après la triste mort, au cours d'un de ces moments riches en confidences, leurs lèvres s'étaient trouvées, naturellement. Et par tous les Dieux que cela était bon. Jamais il n'avait envie que ça s'arrête.

En réponse, Leyïa lui offrit son plus beau sourire. Un sourire contagieux qui vient bien vite fleurir sur le visage d'Elis. Elle ajouta même doucement : « Je te suis... ». Une phrase qu'elle prononçait mainte fois, dans ses songes les plus fou, alors qu'il lui proposait de s'enfuir avec lui. Bien évidemment, elle n'en ferait rien. C'était évident. Et cela ne serait que folie de le faire et même d'oser le proposer. Il l'aimait. Comme un fou, et la voulait sienne. Mais elle était tellement mieux que lui. D'autres hommes avaient tant de choses à lui offrir. Elis lui, n'avait que de l'amour et quelques chansons. Pas de quoi la faire vivre convenablement. En tout cas, pas comme une femme de sa naissance le devrait. Les idées sombres dans sa tête achevèrent de calmer ses ardeurs. Oui un jour elle se détournerait de lui, sans qu'il ne puisse rien n'y faire. Mais il n'était pas prêt à l'accepter, ni même y penser.

Marchant silencieusement, ils traversèrent le cloître, s'engagèrent dans le petit couloir, arrivant bien vite devant les écuries. Elis lâcha alors à contre cœur la main de sa belle pour pousser la porte tout en tachant de faire le moins de bruit que possible. L'odeur du foin et des chevaux s'engouffra par la petite fente de la porte ouverte piquant légèrement les yeux du garçon. Il poussa un peu plus la porte, laissa alors passer sa douce, avant d'entrer à son tour pour refermer doucement la porte. Là, maintenant, ils étaient un peu plus à l'abri. Fort peu probable que quelqu'un ne leur tombe dessus. Des petites fenêtres laissaient filtrer quelques rayons de la lune, éclairant faiblement la petite écurie dans des carrés de lumière argenté. Mais l'éclairement était suffisant pour qu'Elis et Leyïa puissent se contempler. La jeune fille semblait d'ailleurs en proie à un moment de timidité. Car ses joues se coloraient de rouge. Cela dit doucement sourire le garçon qui s'approcha d'elle pour venir se planter dans un face face. Il étendit alors son bras et caressa doucement la joue de sa douce. S’enhardissant par la sensation de la joue de sa douce et le désir qui grandissait dans son bas ventre, il osa descendre lentement ses doigts, effleurant le pourtour de ses lèvres, dessina son menton et continua son voyage jusque dans son cou.

La caresse était douce, et bien que ses doigts légèrement abîmés pour avoir gratter les cordes de son luth, il essayait d'y mettre le plus de douceur et de légèreté qu'il pouvait. Par les Sept qu'elle était belle. Il mourrait d'envie de l'embrasser. Les lèvres. Le cou. La clavicule. Partout où passait ses doigts. Et ses prunelles incandescentes qui la dévoraient du regard, devaient trahir ses désirs. Toutefois, il n'en fit rien. Se lécha les lèvres, et continua son chemin. Il descendit le long de son cou laiteux, continua dans le creux de sa clavicule pour venir butter contre le tissu de sa robe. Une magnifique robe, qui devait coûter cher. Bien plus qu'il ne pourrait l'imaginer ou gagner dans sa vie. Une robe dont il se passerait bien s'il devait être honnête, mais que jamais il n'oserait enlever, la respectant trop pour cela. Et alors que son cœur s'emballait à nouveau, que ses pensées ne déraillent trop loin et qu'il mette en péril toutes ses bonnes volontés pour être respectable envers elle, Elis laissa tomber sa main contre son flanc. Rompant tout contact avec la jeune fille. Relevant les yeux pour plonger son regard noir brûlant de désir dans ceux de Lady Tarly, il souffla : « je me doute bien qu'ils ont dû être nombreux à vous le dire ce soir, mais votre robe est magnifique. Vous êtes magnifique. » Puis il enchaîna rapidement en réalisant la portée de ses paroles, préférant changer de sujet : « J'espère que la soirée vous a plu ! » Elle le rendait vraiment fou, il n'arrivait même plus à contrôler ses mots.


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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime11.04.14 20:35

Elis s'était rapproché de moi et je sentais les fins poils blonds sur mes bras se dresser dans le désir que je ressentais. Celui qui grondait au plus profond de moi avec toute la puissance qui était sienne. Lorsque la main du jeune troubadour s'approcha de ma joue, je laissai mes lèvres entrouvertes pousser un petit soupir de plaisir et de bien-être inhabituel. J'embrassai ses doigts qui s'enhardissaient sur ma peau frissonnante. Je sentais mon corps devenir petit à petit maître de mes pensées, son regard me faisait perdre pied. À cet instant, j'aurai aimé avoir la puissance des femmes de mauvaises réputations, savoir lui faire perdre pied d'un simple geste. Mais, du haut de mes onze printemps, je ne savais comment réagir, je ne savais que faire pour le rendre heureux. Je ne voulais me compromettre mais mon coeur et mon désir rongeaient ma chaire, me faisant oublier les interdits. Dans mon corsage, je sentais ma poitrine en bourgeon frémir et mon regard se faire plus intense. Je n'aurai pas dût être là. Si la moindre personne nous découvrait, il mourrait et père me marierait dans l'heure, n'attendant pas un instant d'égarement de plus. Mais j'oubliais les conséquences. Mon dos se cambrait imperceptiblement, me rapprochant de lui, mon regard brûlant dans le sien.

J'allais joindre mes lèvres aux siennes lorsqu'il rompit brutalement le contact si doux de sa peau contre la mienne, me rappelant l'instant, me faisant rougir de mettre laisser emporter par mon désir qui me poussait à chaque minutes plus près de ses bras, plus près de son corps. J'étais une putain. Je serais le déshonneur de ma maison... Ses yeux me happèrent de nouveau, me faisant oublier mes pensées qui auraient dues m'envoyer loin de lui, retourner à la fête, retourner vers les miens et chasser de mon esprit mes pensées si douces, utiliser l'arme de mon blason pour repousser ses idées idiotes. Il ne pourrait jamais faire mon bonheur. «Tu es faîte pour briller Ley'». Les paroles de Nia tournaient encore dans mes pensées mais son regard m'obnubilait bien plus que ces dernières. Je voulais retrouver le contact de sa peau, que cet instant ne meurt jamais.

«Je me doute bien qu'ils ont dû être nombreux à vous le dire ce soir, mais votre robe est magnifique. Vous êtes magnifique.»

Je rougis de plus belle, aussi fière de ses paroles que les paons des jardins de HautJardin. Que m'importait les compliments de seigneurs qui ne voulaient que ma main dans la leur et recouvrir mes épaules d'un manteau aux couleurs ternes. Je ne voulais que les siens, je ne rêvais que de ses prunelles dévorant mon corps comme s'il était l'un des trésors perdus qu'il aurait retrouvé. J'avais conscience de ma beauté, mais Elis me rendait encore plus rayonnante. J'attrapai une mèche de mes cheveux entre mon pouce et mon index, la faisant glisser, signe d'une gêne rarement ressentit. J'aurais voulu lui dire que je l'aimai, encore, encore et encore. Mais je n'en avais pas le droit. Je savais que chaque jour me rapprochait un peu plus de celui de mon départ. Et je savais que je ne suivrai pas Elis s'il me demandait de partir avec lui.

«J'espère que cette soirée vous a plu !»

Je lui souris de nouveau avant de répondre d'une voix douce qui devait bercer ses songes :

Cette soirée fut une merveille. Mais plus encore...

J'avalai ma salive, consciente de la portée des paroles que j'allais proférer. Consciente de mon imprudence avec Elis. Je me sentais adulte en sa compagnie et je me sentais mise sur un piédestal que je ne méritai pas. J'étais la garce de la famille mais lui me voyait comme le soleil de Corcolline, sans ombres et sans défauts. Mon surnom était ancré dans le Bief et me suivait à chacun de mes pas.

... C'est ta présence qui la rendue si douce.

Je rougis de plus belle, sentant mon coeur battre plus fort et, à l'intérieur de ma tête, un petite voix me soufflait qu'il allait mal le prendre que je m'accroche ainsi à lui. Qu'il ne pensait pas comme moi, que son coeur ne battait pas à l'unisson du mien et qu'il voulait simplement remporter un pari idiot remplir un rêve d'enfant, assouvir une vengeance terrible des nobles de mon rang en faisant l'amour à une enfant. J'étais belle, mais je ne pouvais l'attirer comme les femmes de son âge. Pourtant je n'arrivais à croire mes pensées pessimistes. Il m'aimait pas vrai ? Et autant que moi ? Oui, sûrement.
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime12.04.14 12:27



Quelle dangereuse jeune fille que cette Leyïa Tarly. La tentation même pour le jeune Elis qui ne savait malgré sa bonne volonté lui résister. Le désir était trop fort. Les sensations trop intenses. L'épiderme de sa main qui glissait contre la peau nue de la jeune fille le chauffait. Le brûlait. Son ventre se tordait sous l'envie grandissante et ses pensées tourbillonnaient. Elle avait de la chance au final, car si ce n'était pas Lady Tarly, voilà déjà bien longtemps que la jeune femme qui lui faisait face serait nue et allongée par terre. Mais c'était Leyïa et ça changeait tout. Et malgré le désir qu'il lisait dans ses yeux et la réaction de son corps réagissant à ses caresses, Elis ne céda pas à la tentation qui lui broyait les entrailles.

Sentant sa résistance faiblir il préféra rompre le contact et se reculer doucement de sa douce. Parler, voilà une occupation plus saine que de la caresser ainsi. Plus décente. La jeune fille rougit, touchée par le compliment que venait de lui offrir Elis. Et le garçon s'en retrouva comblé. Fier d'avoir suffisamment d'importance à ses yeux pour se retrouver touché par ses propos. Elle tripota même une mèche de cheveux signe évident de sa gêne. Pourtant, elle n'était pas si timide que cela d'habitude. En même temps, le compliment du garçon était si profond. Le : "vous êtes magnifique" sonnait d'avantage comme un aveu du désir qu'il ressentait pour son corps que d'un compliment qu'on offrait par politesse.

Dès lors que le compliment avait franchi ses lèvres, Elis en avait saisi tout le sens caché et la porté de ses mots. Regrettant immédiatement de s'être allé à une telle confidence. C'est pour cela qu'il enchaîna sur une question de moindre importance, enfin qui n'était pas sujet à ses sentiments. Car cela importait aux yeux d'Elis de savoir si sa douce c'était amusée ou non. Et cela sembla être le cas au vu du sourire qui s'étirait sur les lèvres qu'il mourrait d'envie de capturer. D'une voix douce elle dit : « Cette soirée fut une merveille. Mais plus encore... C'est ta présence qui la rendue si douce. » Avait-elle conscience de l'effet qu'elle avait sur lui ?! De son emprise ? De la répercussion que cela impliquait dans la tête d'Elis ? Alors qu'elle lui confiait cela, le garçon voulait y croire. Voulait croire en leur amour. Que c'était possible pour eux deux. Qu'ils avaient un avenir commun, qu'importe ce que son père ou d'autres hommes pourraient dire.

Un immense sourire fleurit sur le visage du garçon touché par les mots. Il prit alors le visage de sa douce entre ses mains et approchant son visage il l'embrassa sur le front dans un geste protecteur. Tendre et ferme. Doux et pourtant empressé. Il respira ensuite pendant de longue seconde l'odeur de ses cheveux à plein poumon avant de baisser la tête pour coller leur deux fronts. Les yeux clos, Elis profitait de l'instant. Rien d'autre n'avait d'importance. Bougeant délicatement sa tête de gauche à droite, il frotta son nez contre la jeune fille avant de réaliser que cela était déjà la troisième fois de la soirée qu'il perdait le contrôle ainsi. Il devait se reprendre pas tous les Dieux.

Inspirant le doux parfum de Leyïa une dernière fois, il se recula, et de plusieurs pas cette fois-ci pour mettre autant de distance que possible avec l'objet de ses désirs. Il contempla la petite écurie, pour occuper ses yeux, se forçant à ne pas la déshabiller du regard la jeune femme pour ne pas la mettre mal à l'aise. Les chevaux étaient calme dans leur enclot et ne leur prêtaient même pas attention. Derrière lui, contre le mur, se trouvait une poutre qui lui arrivait en dessous de la taille. Elle servait de rangement aux différentes selles. Une partie au milieu était inutilisée. Elis se dirigeant en direction de celle-ci pour s'y asseoir, collant les pieds au mur, les jambes légèrement écartée tout en agrippant la poudre de chaque côté de son corps pour se stabiliser. Une fois installé, les idées plus claires et le rythme cardiaque calme, il se retourna vers Leyïa pour lui demander tout sourire : « Et les chants, Lady Tarly, vous ont-ils plu ? »


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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime13.04.14 22:16

Il se rapprocha de moi suite à mes paroles et embrassa mon front comme j'avais vu père le faire à de nombreuses reprises. Je me laissai aller au contact si doux de ses levres, rêvant de me blottir dans ses bras et que jamais le soleil n'eblouisse à nouveau les immenses prairies vertes de Corcolline. Pouvoir rester pendant des heures ici, à savourer la présence du troubadour, à entendre mon coeur battre plus vite à chaque fois que j'entendais le plus petit bruit. Le pas rapide d'une sourie dans le foin, le bruit des mâchoires des chevaux. Iris était l'une des rares bien éveillée et je voyais à son oreilles fièrement dressées qu'elle attendait une caresse. Mais mon esprit était tout entier concentré sur Elis devant moi, Elis qui me faisait tourner la tête. Ils ne comprenaient tous. Je ne pouvais en parler à personne d'autre que Nia. Mais arriverait un jour où quelqu'un nous surprendrait. J'avais tellement peur pour le troubadour. Tellement peur des conséquences de nos actes. Mais je m'offrai, pure comme aux premiers jours dans ses bras. Je respirai son odeur, bien différente de celles masqués par de coûteux parfait des hommes de père. Il était mon mythe, mon amour secret que je gardais dans mes pensées nuit et jour, dont je couchais le secret sur des feuilles de papier avant de les brûler pour ne laisser aucune traces de mon idylle. Je ne prenais aucun risque.

Il s'éloigna de moi et je manqua trébucher sans sa force. Je me repris bien vite, honteuse d'ainsi me laisser aller. Mais Elis était bien différent de ses hommes contre lesquels on m'avait tant de fois mise en garde. J'étais seule avec lui. Totalement offerte. Je ne me serais pas débattu. Il aurait déjà pu abuser de moi mais il gardait sauf mon honneur à ma place. Il prenait plus soin de moi que je ne le faisai toute seule. Je ne comprenai qu'elle était cette chose qui me poussait à me rapprocher toujours plus de lui. Je ne comprenai les gestes qui étaient miens. J'étais perdue et le voir s'éloigner me poussait à m'approcher, à l'embrasser, encore et encore. Je n'en avais pas le droit mais ses lèvres contre les miennes étaient tellement tendres, étaient une véritable addiction. J'en devenais folle de le voir si proche sans pouvoir le toucher. Qu'est ce qu'il m'arrivait ? Voilà que je parlais comme une idiote. J'étais une Tarly, une future Lady et je ne devais laisser mes sentiments prendre le contrôle sur mes émotions. Je devais rester identique à moi-même. Elis ne devait avoir cet impact sur moi. Il fallait que je me concentre sur mon self controle. Il n'était pas dit que Leyïa Tarly serait maîtrisée par ses émotions. Et pourtant...

«Et les chants, Lady Tarly, vous ont-ils plu ?»

Je ne répondis pas tout de suite, m'approchant de ma jument et caressant son encolure d'une main experte, gratouillant derrière ses oreilles là où je savais que la caresse était si douce pour Iris. Je pourrai toujours expliquer ma présence ici et le foin qui s'était prit dans les bas de ma robe. Il était de notoriété publique que j'aimais ma jument plus que tout au monde. J'avais simplement eu envie de l'avoir à mes côtés. Oui, un caprice que j'avais fait mien comme je faisais toujours. Voilà qui expliquerait ma disparition. Le silence était long mais je ne m'en rendais pas contre, ainsi, dans la clarté lunaire, caressant ma si sombre jument. Puis enfin je me tournais, ne lâchant pas pour autant l'animal. Je me perdis dans les prunelles si noires et sensuelles de l'élu de mon coeur. J'en rougis face aux pensées qui avaient eu l'audace de venir s'insinuer dans mon esprit. Et puis, enfin, je lui répondis, un sourire doux sur les lèvres :

Les chants étaient des bijoux digne des plus grands. Combien de fois faut-il que je te le dise Elis. Appelle moi Leyïa. Il n'y a pas de Lady qui tienne entre nous deux.

Mes lèvres pulpeuses toujours tendue sur un sourire, je laissa échapper un petit rire qui voulait en dire beaucoup. Je savais que les convenances lui interdisait de me nommer par mon prénom mais je voulais que se termine cette distance qu'il m'était entre nous. Autant les autres gens du château, je connaissais leur rang et les considérait comme tel. Il n'y avait que ma soeur pour aller leur parler et sympathiser avec eux. Autant Elis, je le définissais comme son égal. Je ne voulais pas que la différence entre nos deux naissances ne nous éloigne. Il était protecteur. Mais l'alcool qui réchauffait mon sang me rendait aventureuse.
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime16.04.14 16:30




Elis respirait calmement, assis sur le banc. Tant que la jeune fille gardait ses distances et n'ouvrait pas la bouche pour tenir des propos trop aimable à son égard tout se passerait bien. Il arriverait alors à se contenir pour ne pas la brusquer ni lui manquer de respect. De cela, jamais il ne se le pardonnerait. Leyïa ne répondit pas immédiatement au garçon. Le laissant attendre. Bien que plus douce que l'attente qui l'avait animé pendant qu'il jouait, d'enfin pouvoir la serrer contre son cœur qui ne battait que pour elle. Attendre de pouvoir respirer son odeur. Tout comme il attendait aussi qu'un jour elle l'autorise à la faire sienne. Bien que pour ce dernier point, il savait devoir attendre encore pendant de nombreuses lunes, si ce n'était pas l'éternité. Elle en épouserait un autre. Bien sûr, mais de cela il ne préférait pas y penser sur le moment. Elle caressait doucement sa jument. Et c'est une pointe de jalousie stupide qui perçait dans le cœur du garçon. Il aurait préféré qu'elle le regarde lui. Que ce soit son corps que la jolie demoiselle effleure avec tant de douceur et d'amour.

Car oui, dans ses gestes, on voyait aisément, combien Leyïa aimait sa jument. Mais le garçon ne dit rien, et garda le silence. Elle l'aurait pris pour un idiot d'être un jaloux d'un animal. Pire encore, il avait suffisamment parlé sur ses sentiments pour ce soir. Alors il la regardait. Il la dévorait du regard. Ses longs cheveux blonds brillaient de mille feux éclairés par la lune. Ils descendaient dans son dos. Sa chute de rein, que le garçon n'arrivait pas à éviter, bien qu'il n'attardait pas son regard. Il essayait en tout cas. Alors ses yeux remontaient invariablement. Courant sur ce mince corps de petite fille qui grandit. Les courbes commencent à se dessiner, et la robe ne vient que les renforcer, dévoilant tout juste les prémices de la magnifique femme qu'elle va devenir dans quelques lunes tout au plus. Elis resta plusieurs minutes à contempler la jeune femme de profil. A regarder son souffle soulever puis abaisser le haut de sa robe. Il ne détacha son regard qu'une fois que dans sa tête une pensée perfide fit son apparition. Une envie insoutenable de détacher le haut de son bustier pour la laisser respirer plus librement. De contempler plus librement sa peau aussi.

Sonnette d'alarme et mis en garde personnelle. Elis détourna les yeux. Mais pour pas longtemps car Leyïa se détourna enfin de sa jument bien qu'elle continuait à la caresser. Et le garçon sentit immédiatement le poids de son regard. Il tourna donc la tête pour plonger son regard dans celui de la jeune fille pour s'y noyer avec délice. Il se félicitait intérieurement d'avoir pris ses distances. Était-ce l'atmosphère de la nuit, sa grande beauté ou le fait de l'avoir contemplé danser de cette façon qui retournait le garçon ? Il n'en savait rien. Tout ce qu'il savait c'est qu'il était fort dur de lui résister cette nuit. « Les chants étaient des bijoux digne des plus grands. Combien de fois faut-il que je te le dise Elis. Appelle moi Leyïa. Il n'y a pas de Lady qui tienne entre nous deux. » lâcha avec douceur la jeune fille. Et sa répartie fit sourire Elis. De contentement pour le compliment et d'amusement alors qu'encore une fois, elle lui demandait de l'appeler par son prénom. Un honneur qu'Elis se refusait d'accepter. Et cela l'aidait également à se souvenir de sa place. A se souvenir qu'il devait rester éloigné d'elle. Le petit rire qui franchit ensuite les lèvres de Leyïa réveilla les fourmillements dans le ventre du garçon. Cette Lady Tarly le conduirait à sa perte. Il pouvait mettre sa main à couper tant il en était sûr. Un sourire sur les lèvres, il rétorqua d'un ton joueur : « Au moins une fois de plus Lady Tarly, comme toujours, je le crains ! ».



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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime17.04.14 14:39


Je me plongeai dans les yeux du troubadour. Je n'arrivai à comprendre comme ses prunelles aussi sombres que la nuit, elles qui auraient dût oppresser mon coeur et me mette mal à l'aise pouvaient me faire tant d'effet. J'étais folle de lui ... Je ne me comprenais pas. Moi qui rêvait au prince charmant en permanence, je ne voulais rien d'autre qu'un troubadour qui ne pouvait m'apporter ni terres ni couronne. Et pourtant, je sentais mon corps entier se tendre lorsque j'entendais sa voix, mes lèvres s'entrouvrirent sur sa présence. Il m'aimait et je le savais. Mais je ne parvenais à savoir comment faire pour que mes rêves deviennent réalités. Mes mains se perdaient dans le poil de l'encolure d'Iris. Je pensais à mes rêves qui me laissaient essoufflé au petit matin. Si la moindre personne les avait connu, Père m'aurait déjà envoyée loin d'ici. Il m'aurait fiancé et je n'aurais pas eu le droit d'écouter les belles paroles de chanteur de Corcolline.

« Au moins une fois de plus Lady Tarly, comme toujours, je le crains ! »

Mon petit rire retentit de nouveau, sensuel, attirant chaque homme à ma personne. Je connaissai le pouvoir que j'avais sur eux. Mais, avec Elis, j'apprenais à ne pas accepter ma beauté. Si au moins j'avais été laide comme ma soeur, père ne m'aurait pas accordé d'importance et je me serai laissée séduire par le jeune troubadour. Mais là, je n'y avais pas le droit. Je me devais de rester aussi pur qu'aux premiers jours de ma naissance.

Les paroles du troubadour m'avaient séduites, une fois de plus. Le pouvoir des mots est bien plus puissant que n'importe quel force armé. Les troubadours faisaient tourner n'importe quels coeurs dans leur sens. Ils savaient séduire et leur douce chanson me faisaient frémir. Mais de toutes, celles d'Elis étaient les maîtresses de ma personne. Je voulais qu'il me prenne dans ses bras, je voulais devenir une femme avec lui, et non en présence d'un Lord qui voulait seulement de moi un héritier pour le rendre fier de sa maison. Lui, c'était pour moi qu'il m'aimait. Non pour les apparences. J'étais réelle en sa compagnie. Il voyait sous les faux semblants. Il me connaissait mieux que quiconque.

Je plantai un baiser sur les naseaux de ma jument, laissant une main distraite mettre fin à mes caresses et me rapprochais du beau brun. Ma respiration se faisait plus profonde à mesure que je prenai conscience de tout ce qu'il faisait naître dans mon esprit. Mais sur mon visage seul apparaissait mon sourire. Prend moi dans tes bras Elis. Fait moi devenir aussi belle qu'une lionne du Roc. Fait moi être tienne.

Je serai Lady lorsque j'aurai épousé un Lord, et je ne rêve pas de cet instant tu sais.

Je gardai mes lèvres sur un sourire alors que mon ventre se tendait à mes paroles. J'en aurais presque pleuré. D'un côté, je voulais me marier, je voulais voir mes enfants grandir à mes côtés. Mais je disai adieu à mon enfance, adieu à Elis. Et ça, je ne voulais pas. Je voulais profiter de lui jusqu'au bout.
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime22.04.14 10:51



Elis était un jeune garçon avec des envies. Avec des désirs qui embrasaient son corps et son esprit. Et malgré que ses sens s'enflammaient à chaque fois que la jeune fille posait ses yeux sur lui, il se maîtrisait et ne s'en sortait pas si mal que ça. Ses yeux noirs devaient briller de mille feux de son envie contenue, mais qu'importe tant qu'il restait éloigné d'elle, la laissant aussi pure qu'à sa naissance. La jeune Tarly maintenait le contact visuel, ne baissant pas un seul instant les yeux. Et lorsqu'Elis répondit légèrement joueur qu'elle devrait lui demander la faveur de l'appeler par son prénom une nouvelle fois, la jeune fille se mit à rire. Un rire doux. Légèrement chantant. Le rire d'une petite fille. L'entendre rire fit sourire largement le garçon, content de son petit effet. Ce qu'elle était belle quand elle riait aux éclats. Et le garçon n'en était que plus comblé lorsqu'il en était responsable.

Leyïa se retourna vers sa jument pour la baiser délicatement. Une dernière caresse avant de s'en détourner pour se diriger vers lui. Enfin, elle lâchait l'animal pour se reconcentrer vers lui. Mais la joie du garçon ne dura qu'un bref instant. Car tandis qu'elle se rapprochait, les muscles du garçon se tendait, sa tête priant pour que la jeune fille ne s'approche pas trop près afin de maintenir le contrôle, son coeur priant l'inverse. Il la voulait, mais ne pouvait la faire sienne. Triste combat qui avait lieu dans son esprit. Mais le pire vu sans doute, lorsque d'une voix très sérieuse Leyïa fit remarquer : « Je serai Lady lorsque j'aurai épousé un Lord, et je ne rêve pas de cet instant tu sais. » Un poids immense qui tombe sur le cœur, et malgré son cœur qui loupait quelques battements, seul un battement de cil trahit le désarroi du garçon. 'Mariée à un Lord'. Oui, un jour elle se mariait. Avec un Lord. Pas avec lui. Il le savait, elle le savait. Mais Elis n'était pas prêt à l'entendre. N'était pas prêt à ce que ce jour arrive. La jeune fille continuait de sourire, pas Elis. Il n'en avait pas la force. La fin de la phrase, c'est tout juste s'il l'avait entendu. Seule le bout de phrase 'j'aurai épousé un Lord' tournait en boucle dans l'esprit du garçon.

Il baissa les yeux sur ses genoux légèrement entrouvert pour maintenir son équilibre et vient frotter ses mains contre ses genoux. Brève occupation dans une tentative de se reprendre. Il reposa alors ses mains de chaque côté de son corps sur la poutre puis plongeant son regard dans celui de la jeune fille, il dit en se forçant à sourire : « Et comment appelle-t-on les jeunes filles bien nées non mariées alors ? » Par chance, sa voix n'avait pas déraillé, ni trahis la tempête qui faisait ravage dans sa tête.



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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime22.04.14 20:40

Indila - Tourner dans le vide

Je le regardai, le coeur au bord des lèvres, gardant un visage impeccable alors que dans ma tête, je hurlais à m'en arracher la gorge et que les larmes ruisselaient sur mon visage. Et pourtant, le contrôle que j'avais sur moi était époustouflant. Je ne laissai jamais rien paraître de mes émotions, en présence d'Elis comme d'autres. Il avait vu mes larmes parfois, oui, je devais l'avouer. Mais je n'avais jamais tout fait pour qu'il voit cela. Je n'aimais pas que l'on connaisse mes faiblesses. Pourtant lui, lui qui avait mon coeur et mes regards les plus tendre, il me connaissait par coeur. Je ne voulais lui montrer ma peine. Je n'avais pas à en éprouver Père m'aurait dit. S'il avait sut la cause de mes tourments, le jeune brun ne serait plus de ce monde. Il ne le laisserait même pas prendre le noir. Non, il jetterait sa carcasse aux chiens et qu'importe l'amour qu'il avait pour moi, il m'obligerait à regarder. Et si j'avais le malheur de détourner le regard... Non je préférai ne pas imaginer. Je voulais pouvoir m'asseoir et écouter le troubadour me chanter les vers qu'il avait ecrit pour moi, me jurer ses sentiments et puis m'embrasser, encore et encore, jusqu'à ce que nos lèvres sèches ne puissent plus se trouver.

Elis plongea son regard dans le mien et je me perdis une fois de plus dans les abysses de ses prunelles si tendres et si énigmatiques. Je revoyais encore mon expression la première fois que je l'avais vu. Ce jeune homme si séduisant, à côté de son père, qui apprenait à jouer. Il m'avait accordé un sourire alors que je passais en tenant la main de ma mère. J'étais à l'époque encore une petite fille. Celle qui courait après Samwell pour lui demander de jouer avec elle, celle qui voyait d'un oeil jaloux la présence des nouveaux nés qui lui prenaient sa place de petite dernière. Mais ce coeur de petite file s'était emballé face à ses deux braises si sombres, comme il le faisait maintenant. Jamais homme n'aurait si beau regard à mes yeux. Personne ne pouvait atteindre les prunelles du troubadour. Pas même le regicide que l'on disait si parfait. Ils pourront m'enfermer pendant des années que jamais je n'oublierai ce regard qui faisait naître une douce chaleur dans mon ventre. Je ne parvenais à le percer à jour.

« Et comment appelle-t-on les jeunes filles bien nées non mariées alors ? »

Une question que malgré le temps que j'étais de ses jeunes filles je ne m'étais jamais posée. Je savais que les garçons n'étaient des Lord que lorsque leur père mourrait et qu'ils heritaient du titre et des terres. Avant, ils étaient Ser de par leur titre de chevalerie. Mais nous les femmes ? Je ne devais pas lui laisser savoir que je n'en avais pas la moindre idée. J'allais inventer un mensonges qui se rapprochait le plus possible de la vérité. Comment m'avaient appelé les seigneurs que père m'avait présenté ? Mademoiselle Tarly, le soleil de Corcoline. Mais jamais Lady.

Mademoiselle, j'eus un petit rien avant d'ajouter, Mais il n'en est rien entre nous. Toi, tu m'appelleras Ley' comme le font les gens qui me sont proches. Promet le moi Elis. Promet moi. répétai-je avec une petit voix charmeuse, un rien boudeuse.

Une vraie gamine au charme de femme. Mes lèvres étaient toujours souriante et mon regard brillant. Et lui qui se tenait loin de moi, comme s'il avait peur de je ne savais quels péchés qui l'aurait conduit à la corde. Il n'avait pas tord d'être éloigné, je pouvais calmer les battements de mon coeur. Je m'assis dans le foin, prenant soin de faire attention à ne pas abîmer ma robe. Cette dernière remonta légèrement sur mon mollet , dévoilant ma peau de lait, avant que je ne la remette en place d'un geste vif, les habitudes revenant au galop.
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime23.04.14 12:08



Inspirer à fond. Ne pas céder. Ne pas hurler. Rester calme et ne rien laisser transparaître. C'était un refrain qui tournait en boucle dans son esprit. Il ne devait pas lui montrer comme ses propos, pourtant innocent, il en était sûr, le blessait. Elle ne le faisait pas exprès. Elle n'était qu'une enfant. Et même si elle semblait beaucoup tenir à lui, ce n'était qu'un jeu pour elle. Par pour Elis qui sentait son cœur meurtrit dans sa poitrine battre douloureusement. Et pour la deuxième fois de la soirée, il prit conscience qu'il n'avait absolument rien à lui offrir. Mais plus en encore, il ne lui apporterait que malheur. Jamais son père ne la laisserait se marier avec un Troubadour, s'il ne les tuait pas, au moins il la déshonorerait. Une chose que Leyïa ne supporterait certainement pas. Même pas amour. Et dans un sens, Elis ne voulait pas ça. Il ne voulait que son bonheur. Même si cela signifiait que lui devait en souffrir de la voir épanouie dans les bras d'un autre.

Se convainquant qu'il supporterait de la voir, le jour de ses noces sous la cape protectrice d'un autre, Elis garda son sang-froid, et même dans une tentative d'alléger l'atmosphère qui se devenait lourde, posa une question anodine en se forçant de sourire. Oui, il se forçait. D'habitude, il était heureux en présence de Leyïa, et le sourire qui étirait ses lèvres était sincère. Mais là, comment l'être alors qu'elle lui redisait combien ils n'avaient aucun avenir ensemble. Et Elis n'était pas stupide, il pouvait bien se rabâcher autant de fois qu'il voulait que la voir heureuse lui suffirait, qu'il serait toujours là et la protégerait du mieux qu'il pouvait. La nuit, alors qu'il faisait noir et qu'il était seul dans son lit, il savait combien il ne supporterait de voir un homme poser ses mains sur son corps.Il la voulait sienne. Combien de fois, n'avait-il pas, le cœur lourd quitter la jeune fille, désespéré à l'idée de ne plus la revoir. Et combien de fois, son cœur se serrait à la voir grandir ? Certes, les formes qui se dessinaient le comblaient de joie, mais la voir grandir signifiait également qu'elle se rapprochait de l'âge où elle serait prête à être mère.

Elis se calma un petit peu en voyant Lady Tarly, une mine boudeuse de petite fille sur le visage lui répondre. « Mademoiselle ! Mais il n'en est rien entre nous. Toi, tu m'appelleras Ley' comme le font les gens qui me sont proches. Promet le moi Elis. Promet moi. » Alors que son cœur se desserrait dans sa poitrine et qu'un sourire un peu plus franc éclairait son visage, allant même jusqu'à faire pétiller ses yeux de malices, la jeune alla s'asseoir délicatement sur le foin, laissant apparaître un bref instant par inadvertance son mollet. Un frisson courut sur la peau d'Elis, mais le simple fait de voir la peau délicate du cou de la jeune fille lui suffisait à perdre le fil de la conversation. Il chassa immédiatement ses pensées avant de répondre doucement à la jeune fille : « Vous savez bien que je ne peux accéder à votre requête ! Mais Mademoiselle, ça me plait bien. Mademoiselle » répéta pensivement le garçon. Puis plongeant ses yeux dans ceux de Leyïa, un vrai sourire sur le visage il continua « j'aime vraiment beaucoup. Je pourrais presque croire que vous êtes un peu mienne. Ma-Demoiselle » termina-t-il en insistant sur la séparation des mots.


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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime04.05.14 4:33


« Vous savez bien que je ne peux accéder à votre requête ! Mais Mademoiselle, ça me plait bien. Mademoiselle »« j'aime vraiment beaucoup. Je pourrais presque croire que vous êtes un peu mienne. Ma-Demoiselle »

Je lui accordais un sourire franc mais mon cœur se sera à ses paroles. Il ne savait pas à quel point je l’aimais. J’avais peur de ce que je pouvais faire pour lui prouver. J’avais peur de partir et de ne plus jamais le revoir. Il était mon unique évidence. Personne d’autre que lui ne pourrait jamais éveiller en moi des sentiments si véritables. Je voulais lui prouver que je l’aimais, je voulais lui montrer à quel point je pouvais être tendre avec lui. Mais je n’avais pas le droit. Je n’avais pas le droit de l’aimer, tout ça parce qu’il était né troubadour et non noble.

Tu sais que je suis et resterai TA demoiselle Elis. Après tout je…

Je ne pu terminer ma phrase, la gorge nouée par l’appréhension. Et s’il n’en était rien. Si je n’étais rien d’autre qu’un pari avec les autres troubadours. Elis était beau et avait toutes les jeunes filles qu’il voulait. Pourquoi moi ? Pourquoi moi qui n’était qu’une enfant ? Je ne pouvais avoir son cœur, c’était trop rêver et je n’étais pas naïve. Les romans et leurs histoires n’étaient que des rêves couchés sur le papier par quelques cœurs trop lourds. Je ne pouvais lui avouer mes sentiments comme ça, de but en blanc. J’étais livrée à moi-même avec ce cœur qui débordait d’amour. Ses yeux noirs faisaient naitre des frissons dans mon dos, son odeur, son visage rien n’arrivait à me faire changer d’avis. Il était la seule personne qui pourrait rompre mes rêves de pouvoir et je le savais. Pourquoi n’était-il un noble. Tout aurait été tellement plus facile entre nous. Un mariage d’amour et ses mains auraient posées sur mes épaules le manteau des fiancés, j’aurais ris lorsque les convives auraient hurlé la cérémonie du coucher au lieu de me contenter de pleurer sur mon sort en silence, gardant un sourire pour les convenances.

Je ne tenais plus. Mon cœur était sur le point d’exploser et je voulais sentir ses bras autour de moi. Je ne tenais pas en place mère aurait dit. Mais Mère m’aurait vu dans l’instant présent qu’elle aurait hurlé à la disgrâce. Je mordis ma lèvre inférieure et me relevais. Mon cœur battait trop vite pendant que je m’approchais de lui. Je n’étais pas encore femme, mais je pouvais voir celle que j’allais devenir dans mes gestes séducteurs et ma démarche presque… féline. J’étais comme un chat. Dangereuse, belle, indomptable. Sauf pour l’homme devant moi. Il était bien plus haut que moi mais je plongeai mes prunelles si bleues dans les siennes.

Je t’aime Elis… Je… Je t’aime.

Je deviens immédiatement écarlate et détournais les yeux. J’étais faite comme un rat s’il n’était que mensonge. Je venais de lui montrer ma faiblesse en beauté. J’étais comme un daim aux aguets, n’attendant que le moindre geste pour fuir et pleurer sur ma sottise. Pourquoi m’aimerait-il ? Je n’étais qu’une petite peste idiote qui ne savait ce qu’elle voulait. Il me rendit aussi fragile qu’un morceau de verre. Je n’étais plus l’épée vélerienne de mon père à cet instant. J’étais l’enfant que je devais être. Mais l’enfant aimait comme une femme. Ô Elis, dit moi que tu m’aimes. Embrasse moi, fait moi être unique à tes yeux. Montre-moi que tu ne m’oublieras jamais lorsque je serais partie…
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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime06.05.14 17:39



Elis continuait à sourire à la jeune fille bien qu'il était triste en lui-même. Car oui, jamais il ne pourrait l'appeler par son prénom. Si beau et doux pourtant. Ce privilège ne lui était pas réservé. Bien sûr dans ses rêves les plus fous, qu'il n'arrivait pas à contrôler et qu'il imaginait passer la nuit avec Leyïa, il répétait son prénom, comme une mélodie. Mais ce n'était que des rêves. Le cœur d'Elis se mit à tambouriner plus fort dans sa poitrine, comme s'il voulait s'en échapper pour rejoindre celui de Leyïa alors que la jeune fille, d'une voix douce et timide disait : « Tu sais que je suis et resterai TA demoiselle Elis. Après tout je... » Elle s'arrêta un instant dans ses propos, comme si elle hésitait à dire la suite. Mais qu'importait, pour Elis, rien ne pouvait être mieux que l'entendre d'elle qu'elle resterait sienne. Un sourire franc éclairait le visage du garçon, et les tristes pensées qui l'assaillaient quelques instants auparavant avaient complètement disparu.

Il dévora du regard la jeune fille alors qu'elle avançait doucement vers lui en se mordillant la lèvre. Par tous les dieux qu'elle était belle. Elis crispa ses doigts sur la poudre sur laquelle il était assis pour se retenir de sauter à terre et s'avancer vers la jeune fille pour la prendre sur le champ. Un petit pas encore et la jeune fille pourrait alors se glisser entre ses jambes légèrement écartées. « Je t'aime Elis... Je... Je t'aime » déclara alors timidement la jeune fille avant de détourner les yeux rougissant. Hébété, Elis mis quelques secondes à réaliser les propos de la jeune fille. Son cœur qu'il croyait prêt à exploser tout à l'heure battait encore plus fort. Il n'en croyait pas ses oreilles. C'était trop beau. Elis descendis à terre, combla l'espace qui les séparait avant de glissa sa main droite sous le menton délicat de Leyïa pour qu'elle le regarde à nouveau. Il tourna avec toute la délicatesse qu'il put son visage, puis une fois ses yeux rivés dans les siens, il caressa avec amour sa joue et lui murmura : « je vous aime aussi mademoiselle ». Il n'en avait pas le droit. Il le savait. Mais cela n'avait plus aucune importante, elle était sienne et elle l'aimait. Fou de bonheur, le sourire immense et les yeux brillants de joie, il laissa tomber sa main droite et attrapa la jeune fille par la taille pour la soulever et la faire tourner. La reposant délicatement à terre, il approcha son visage du sien et plaqua ses lèvres contre les siennes, pour la troisième fois de la soirée, il goûta sa peau.

Il ne voulait pas lui faire peur. Il devait se contenir, mais c'était difficile. Elle le rendait tellement fou. Fou de joie, fou d'amour, fou de désir. Son ventre le brûlait. Qu'elle l'arrête, lui, n'en avait pas la force. Il passa une de ses mains dans le dos de Leyïa, appuyant doucement sur sa cambrure naturelle pour la plaquer encore plus contre lui. Leurs lèvres dansaient l'une contre l'autre. Elis ne se rendait plus trop compte de ce qu'il faisait. Alors qu'il continuait à embrasser avec passion Leyïa, sa main gauche descendit, frôlant sa hanche et le haut de sa cuisse. Continuant son chemin, elle se glissa sous les fesses de la jeune fille et d'un simple petit mouvement avec l'autre main, la souleva contre lui. Il avança d'un pas, posa alors la jeune fille sur la poutre où il avait été assis cinq minutes plus tôt. Ses mains remontèrent alors, caressant les flancs de la demoiselle, une alla se perdre dans les doux cheveux blonds de la jeune fille tandis que l'autre restait juste en dessous de son petit sein qui commençait tout juste à se former. Il se pressa encore plus fort contre la jeune fille, lui laissant deviner contre sa cuisse tout le désir qui lui dévorait le bas ventre, alors que sa langue quémandait l'entrée de sa bouche. Il n'en avait pas le droit. Il le savait. Mais là, les sens complètement enivré son désir de laisser la jeune fille pure c'était envolé.



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MessageSujet: Re: Elis ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Elis  ¤ Reveal to me my real nature [FlashBack] Icon_minitime13.05.14 21:15

« je vous aime aussi mademoiselle »

Mon cœur allait exploser. Je respirai son odeur, manquait défaillir. Il était si proche de moi que nos corps pouvaient se toucher tellement facilement. Je savais que la pudeur m'enjoignait de lui ordonner le départ, de le faire partir loin de moi, de ne plus jamais le revoir. Et pourtant, je n'y arrivais pas. J'avais envie de l'avoir à mes côtés, de sentir ses lèvres sur ma peau de lait, qu'il découvre les grains de beauté de mon dos, qu'il m'apprenne à connaitre mon corps qui commençait à devenir celui d'une femme. Je voulais lui prouver que je n'étais plus une enfant mais mon corps entrainait le contraire. Elis, si tu savais les rêves qui parfois viennent chatouiller mon nez dans mes nuits. Comme je me réveille parfois, avec cette sensation dans le bas ventre que je ressentais à l'instant. Tu es trop près. Pas assez près. Mon cerveau m'avait dit adieu, laissant mon instinct seul prendre le contrôle.

Je lui rendis son baiser avec fougue, une fougue que je ne savais pas posséder. Je n'avais plus aucune présence d'esprit. Je n'arrivais à lui dire de s'éloigner, que je ne devais rien faire. Non. Je ne gardais que le goût de ses lèvres, l'envie que le baiser soit encore plus présent, encore plus puissant. Qu'il m'embrasse encore et encore, que ses lèvres se perdent dans mon cou, qu'elle caressent ma peau de leur parfum si tentateur. Les miennes souriaient, un sourire emplie de bonheur pur, qui illuminait mon visage comme jamais auparavant. J'avais envie de lui dire que je l'aimais, encore et encore. Qu'il ne me laisse jamais, que nous allions fuir tout les deux, loin de cette vie qui nous empêchait comme nous le voulions. La passion me poussait à faire d'autres choses, à découvrir l'amour entre ses bras. Je ne voulais personne d'autre que lui.

Je le laissai faire ce qui lui semblait le mieux, frissonnant au contact de ses mains. Je me sentais trop enfant. Trop inexpérimentée. J'avais peur de le décevoir. Et puis, l'instinct avait prit le contrôle. Je collai mon basin contre les siens, cherchant ses lèvres, presque voraces. Je ne m'étais jamais vu de la sorte. Mais je ne réfléchissais plus. J'avais perdu le contrôle. Je ne réfléchissais plus au moindre de mes gestes. J’agissais et qu'importe les conséquences. Je poussai sa main à remonter jusqu'à ma poitrine, le poussant à des gestes que j'allais regretter. J'avais l'impression d'être ailleurs. J'avais l'impression que je ne voyais pas les conséquences de mes gestes. Qu'ils n'en auraient pas. Petite enfant trop stupide. Je l'embrassai, la passion de mes gestes étant différente de la retenue que j'éprouvais normalement. J'étais si bien là, avec lui pour m'aimer. Je ne pensais plus à mon futur mariage. Je ne pensais plus que j''allais un jour le perdre. Que je devrais en épouser un autre, qui tenterait les mêmes gestes mais je voyais d'ici les doigts trop habitué de l'homme. J'aurais voulu lui refuser ma couche, lui arracher tout ce qui faisait de lui un homme avec mes dents. Je n'en avais pas le droit. Je devrais être une femme docile. C'était bon pour ma soeur. Je fuirais le rejoindre des que je le pourrais. Ô Elis, aime moi plus que personne avant toi. Vois ce corps pur que je t'offre. Ma main se perdant dans son dos, sur son torse, dans ses cheveux. Mes lèvres sur les siennes me semblaient avoir une vie propre.

Tout doit avoir une fin. Je ne m'attendais pas à ça. Je ne savais pas qu'elle était cette chose qui me touchait, qui semblait venir d'Elis J'ouvris de grands yeux apeurés lorsque je le sentis contre moi. Contre ma cuisse, quelque chose de dur que je ne connaissais pas. Je stoppai un instant mes baisers. J'étais encore trop pure pour comprendre. Personne ne parlait jamais de ça aux femmes, de peur qu'elles cherchent à comprendre ce qui faisait que les hommes et femmes faisaient l'amour pour autre chose que la procréation. Je ne comprenais pas. J'avais peur. Peur de l'étrange, peur de ce que nous étions en train de faire et des conséquences...

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