Aujourd'hui était un grand jour. Penchée au dessus de l'océan, je regardais les vagues frapper avec violence les rochers, un immense sourire aux lèvres. Mon père avait eu vent d'un arrivage de chevaux des plaines Dothraki et il avait accepté que je descende moi-même en ville pour choisir l'étalon qui aurait l'honneur de rejoindre l'élevage de ma famille. Un élevage modeste, c'était vrai, mais c'était uniquement pour mon plaisir et celui de ma mère. J'étais une bonne fille de marchand père me l'avait dit. Alors, puisque je ne pouvais prendre la mer avec lui, il voulait voir si je parvenais à me débrouiller sans lui dans les immenses rues de Westeros et si je pouvais negocier magnifiquement un cheval qui valait presque son poids en or. Oh bien sur, je n'étais pas totalement seule. J'aurais un garde du corps à mes côtés. Mais c'était comme si. Je me fichais bien de celui qui pouvait m'accompagner. Bonne chance à lui s'il parvenait à suivre mon rythme effréné. Si j'étais peureuse à l'approche de l'eau, je l'étais bien moins en ville. Presque insouciante, un rien sauvageonne, tout pour rendre fou celui qui aurait le malheur de m'accompagner. Descendant dans ma fenêtre, je remis une boucle blonde derrière mon oreille et attachait moi-même ma trop longue chevelure de manière méthodique et ustensile. Si ce n'était pas très beau, je n'en avais que faire. La seule chose que je voulais, c'était que mes cheveux ne me tombent pas dans les yeux. Troquant pour une fois mes robes avec une tenue plus confortable, je jetais un bref regard dans le miroir. La chemise était légère, attachée sur le devant par des lanières de cuir. Sur une vraie femme, elle aurait été belle. Moi, elle se contentait de me vieillir mais surtout de me changer. Très différente de mes tenues habituelles, le pantalon était pourtant fait pour courrir. Presque à la mode de Dorme, je me choquais moi-même. Mais après tout, qu'en avait à faire de plaire. J'avais Aryos et c'était tout ce qu'il fallait pour mon bonheur. Je ne voulais personne d'autre et j'étais heureuse. Je ne pensais même plus à la prophétie. J'étais fière de l'honneur que me faisait mon père, fière qu'il me face confiance et que je puisse voir Braavos d'un oeil nouveau. De celui d'une femme libre.
Je descendis l'escalier en un souffle mais mon père me rappella très vite à l'ordre, m'arrachant une grimace. J'aurais bien aimé partir toute seule, en paix, mais non, l'ancien immaculé qui me servait de garde du corps allait bien entendu me suivre. Je fis une moue dépitée avant de lever les yeux au ciel. Je n'avais pas besoin d'être escortée, je n'étais pas en sucre. Mais rien ne changeait les idées de mon père. Et pour changer les habitudes, ce n'était pas celui qui était devenu mon ami avec le temps qui allait m'accompagner mais... Un colosse. J'avais devant moi un homme qui aurait fait trembler n'importe qui. On dit souvent qu'il vaut mieux être seule que mal accompagné mais là, je ne savais si j'étais bien ou mal escortée. Je devais largement lever les yeux pour le regarder et même mon père, bien que très grand, faisait office de nain à côté du mercenaire. J'avais entendu parler de lui. Même si je n'étais pas dans tout les secrets que pouvait ourdir la famille Imeria, je savais quand même que c'était mit sous nos ordres un homme dont la réputation dépassait les frontières. Drerus ou quelque chose comme ça. Je n'avais retenu que son surnom. Le cannibale. Il allait me manger toute cru si j'avais le malheur de faire un pas de travers, ça, j'en étais persuadée. J'ouvris de grands yeux, l'améthyste de mes prunelles apeuré. Euh... Je peux récupérer mon vrai garde du corps ? Je jure sur tout ce que j'ai que je resterai bien sage. Mais la décision de mon père était sans appel. Machin m'accompagnerait dans mes achats. Il allait me bouffer... Je n'étais pas comestible, pas assez de viande, trop nerveuse. Non. Mon rire s'était étranglé dans ma gorge quand je l'avais vu et il ne m'impressionnait que trop pour que je bouge le plus petit orteil. Je tentais un sourire, histoire de dérider son visage mais j'avais l'impression de m'adresser à un mur. Si sa se trouve, il ne parlait même pas notre langue... Le haut valeryen, c'était sur que non. Mais la langue courante... J'avais peut-être affaire à un idiot en plus. Beaucoup de muscles mais rien dans la cervelle. Non, je devais arrêter mes pronostics et être gentille. Alors on sourit Alya, on est gentille avec le monsieur autrement il va te tuer tout simplement...

Et bien euh... Bah... Euh... Allons y...

Oui je bafouille quand je suis stressée. Mais j'avais de quoi. Ce n'est pas tout les jours qu'on rencontre quelqu'un comme lui. Surtout d'aussi près. J'aurais préféré mettre un peu plus de distance entre nous. J'étais loin d'être en confiance, peut-être parce que j'avais l'énorme impression qu'il serait capable de me briser en deux juste en touchant mon dos ? Sûrement. Au moins, avec un garde du corps comme lui, personne n'allait s'approcher à moins de deux cents pas. Il allait largement appuyer mes arguments pour avoir le cheval à un très bon prix. Je tentais de nouveau le sourire timide, ne pouvant m'empêcher d'essayer de sympathiser avec tout le monde.

"T'as rien à craindre, tant que ta famille paye. Alors arrête de faire ta pincée, ça me donne des envies de meurtres. Bon toi c'est Alya, moi c'est Drexus, super les présentations sont faites, youpi tralala. Bon on va ou alors ? "

Mon regard se fit plus noir. Je pouvais être une parfaite princesse dans la douceur de mon caractère mais je pouvais aussi me montrer insolente. Si je n’avais pas été élevé de la sorte et que je n’en laissais rien paraitre devant mon père, le colosse avait quelques choses en lui qui m’énervait prodigieusement. Une rage dont je n’étais pas l’investigatrice qui se reportait sur moi et ça, c’était hors de questions. Tant que ma famille payait il serait gentil ? Et bien pas moi.

-Ce cheval sera à toi, mais je ne te laisse pas une fortune pour l’acheter. Rappelle-toi ma fille. Il vaut deux fois la somme que je t’ai offerte. Une bonne marchande est capable de tout.

Je fis un sourire à mon père et baissait respectueusement la tête, recevant son baiser sur mon front. Mon père s’éloigna, retournant surement à ses papiers dans son bureau. Retournant suffisance, oubliant la frayeur que le colosse avait créée en moi, je repris d’une voix claire :

Nous allons au marché. Mais je n’ai pas vraiment besoin d’être accompagnée vous savez. Surtout par quelqu’un qui me parle comme ça. Je préfère être toute seule, on verra bien si vous savez remplir des contrats difficiles. Je ne suis pas un cadeau, tout le monde peut en témoigner.

Et, avec un sourire espiègle de petite sourie, je lui faussais compagnie. Il était bien obligé de me suivre car si on me voyait sans lui, il ne serait pas payé, je connaissais assez mon père pour le savoir. Restait à savoir s’il allait arriver à me suivre dans les dédalles de Braavos. La jument sur laquelle j’avais bondis galopait à bride abattue et, une fois dans les ruelles de la ville, il lui serait bien dur de me retrouver. Même si durant le kilomètre qui me séparait de la ville, je devais être à cheval mais j’avais totalement confiance en ma monture. Après tout, elle était la première dont je m’étais occupée et lorsque je l’avais eu entre mes mains, elle venait de sortir du ventre de sa mère. Aujourd’hui, j’aurais pu la faire aller où je voulais les yeux fermés.

A peine arrivée, je bondis de la jument et la laissai à un palefrenier que je connaissais bien, lui offrant un baiser fugace sur la joue qui le fit rougir. Alors. Se repérer, semer le colosse et trouver le marché. Je l’avais bien dit. Malheur à celui qui tenterait de m’attraper. J’étais une petite sourie et les vilains chats ne courraient pas les rues. Je doutais que vu la masse de muscle qu’il était, Drexus soit assez rapide pour moi. J’étais agile et une vraie petite teigne quand on ne marchait pas dans mon sens. Il allait très vite le comprendre. La fille trop gâtée de la famille Imeria était pénible pour tous les gardes du corps qui s’étaient tenu à ses côtés.


Lancer de dé :

1 – Alya arrive au marché avant que Drexus n’ait pu la rattraper
2 – Alya trébuche dans une rue et il la retrouve en très mauvaise posture puisqu’elle est trouvé avant sa par deux hommes de mauvaises augures.
3-Alya trébuche dans une rue et tombe sur le colosse
4 et 5 – Drexus la repère et fille la rattraper
6- Drexus l’attrape avant même qu’elle ait pu faire quelques malheureux pas dans la ville.

Le membre 'Alya Imeria' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 6' : 5