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Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario)

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MessageSujet: Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario) Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario) Icon_minitime15.06.14 0:04

An 298 - 13e lune - Jour 1

Ils venaient de loin tous ces voyageurs. Ils venaient du bout du monde et parfois de plus encore. Leurs bagages comprenaient les rêves et les illusions des hommes, ceux du destin et de la finalités, mais le tintement de leurs orgueils sonnaient aussi souvent que celui de leurs rêves.

Caché entre deux murs, un tissu aux motifs bien étrange encadraient la place du petit marché.. Ils étaient mélangés de couleurs pétillantes, mêlant à ces motifs dorés quelques éclats ravissant dont le soleil raviva l'éclat sur toute la zone. Il semblait s'étendre comme une toile car il imposait une masse importante que nombres de passants, sans doute pressés par la monotonie du quotidien et des affaires, ne semblaient pas avoir remarqué. sans doute devait t-il servir de maison provisoire ou de logement pour quelqu'un.. Mais bien habile et bien inspiré devait être les mains qui l'avaient conçu.. Quelques fumées blanches, une essence de rose et la propriétaire s'enticha d'un voile élégant avant de se livrer, comme le tout en chacun, aux rythme de cette musique mystérieuse que chantaient les rues à ces heures là.. Elle n'était pas parer d'avantage, mais sa voix, commune à ses talents devaient inspiré bien des tourments. Une ruelle de plus, puis une autres, Mellario continua son chemin bercer par les rires des gamins capricieux qui défilaient en trombe. Les chemins restreints et les murs épais avaient d'ailleurs de ces allures de prison doré qui ne cesse de vous donner l'illusion de la liberté. La dame, continua pourtant, la démarche souple, quasiment invisible.. Il semblait y avoir de l'air sous pas. Sa sveltesse présageait sa nature, mais ses yeux étaient arrêter sur tout passants, toutes âmes, aussi invisible et mystérieuse qu'elle.

Stoppant son chemin devant un marchant au cheveux grisonnant, la jeune femme sourit , cachant si bien ses attentes derrière ses voileries. " En as tu d'autres ? " Lui fit t-elle d'une voix fluide et lisse. La jeune dame venait alors de tendre sa main habiller de bracelets en direction d'un miroir argent, ordinaire, malgré quelques parures sur son côté. " Oh heu .. Oui madame !  un comme celui-ci ? ou celui-là ? .. je hm.. attendez là je doit encore avoir quelques petites choses pour vous ! " Le grisonnant s'était redressé aussi sec et faisait de grand gestes, sans doute était t-il comblé de voir son stand, d'ordinaire si peu fréquenter, trouver le receptacle attentif à ses petites marchandises. Il s'inclina une fois, encore une autre, puis il partit .. ouvrant de quelques mètres de la jeune femme des malles remplies d'objets bien inutiles et enduits de poussières..

" Celui-ci ?! " Hurla t-il en tendant au dessus de lui un autre miroir.
"Non, .. tu n'a rien de moins communs ? " Le pauvre homme se redressa, jettant le miroir dans une autre caisse pour poursuivre sa recherche.

" Je vais trouver madame ! je.. , il posa sa main calleuse sur son front et poursuiva, Je .. je vais trouver ! .."

Mellario n'en attendait pas d'avantage, il s'avère que ce petit tour de piste lui était quotidien. Rien ne l'intéressait vraiment si cela n'était l'observation des environs. Elle scrutait l'inconnue, elle qui demeurait fascinée par les choses soit disant inutiles. Les miroirs étaient une ouvertures pour ses visions, pour sa vie. Chaques reflets étant différents de l'idée que l'on se faisait de soit. " Ah !!" Cria joyeusement le grisonnant. " Celui là madame ! celui là !" Il courut à elle, enticher de quelques courbettes de plus et le tandis respectueusement à Mellario qui s'en saisit d'une main délicate et sur. Elle leva vers elle, retirant d'une autre main son voile pour laisser paraître son visage. Le gueux s'écarta alors le dos courbé, laissant la dame se contempler..

Mellario scruta les motifs du miroir, sans doute venait t-il d'un endroit bien lointain pour posséder l'image parfaite et lisse du prestige inscrite sur son dos.. *Un cerf..* Oui mais un cerf de Baratheon ! et cela n'en serait que plus précieux.. Néanmoins, sabots luisants et cornes d'abondances ne faisait ressortir en elle que de piètre pensées lui autorisant l'idée de s'en défaire auprès du grisonnant.. Mais, à défaut de ne pas être captivée par les animaux de la forêt, Mellario scrutait sur le reflet du miroir une silhouette bien étrange.. Elle était d'ailleurs assez grande, furtive, pour ne pas dire aussi invisible qu'elle. Mellario pris une grande inspiration, poser une fois encore sur cette silhouette qui marchait la démarche sur..

Un nom sembla se dessiner sur sa vision, mais elle se traduisit par quelques brides .. La silouhette furtives marchant désormais quelques mètres plus loin.. " Merci mon brave, mais je ne prendrais rien.. " Mellario lui tandis une pièce, compensant ainsi la bonne volonté du grisonnant. Elle se para de nouveau de son voile et suiva selon ses ressentit la silhouette, qui marchait désormais d'un pas vif et décidé.. Un nom traquait d'ailleurs l'esprit de Mellario, mais seul l'image d'un froid glaciale était apparut à l'image de sa vision. Cette silhouette venait décidément de loin.. De bien loin, pour ne pas dire qu'elle se soit égarée en chemin.. Poursuivant sa filature, Mellario stoppa pourtant sa trace au détour d'une ruelle vide scrutant devant elle un petit cul-de-sac un brin inquiétant. Un ressentit grand venait pourtant de l'emporter en ce moment.. Un nom lui était apparut, précédé par l'image d'un ours hurlant sous les vents.

Mellario se retourna alors, munit d'autant de mystère et de fluidité dans sa voix étrange qu'elle fit résonner en posant ses yeux sur l'homme qu'elle filait poster cette fois à quelques mètres devant elle..

" Jorah l'Andal, se serait t-il égarer de sa maison .. ? " Marmonna t-elle divinement (presque à demi-mot) à son interlocuteur..


Dernière édition par Mellario Vhassar le 17.06.14 16:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario) Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario) Icon_minitime15.06.14 16:21

........Quelques morceaux de porcelaine au sol, d'un vase qui aurait été jeté, dans une chambre fraîche d'une brise nocturne s'infiltrant par une porte fenêtre ouverte. Les draps du lit étaient en bataille. Sur un proche tabouret de bois verni, une ceinture de cuir où une longue épée dans son fourreau était reliée. Un cintre avait été projeté, semble-t-il, sur une porte d'armoire. Cette dernière, en bois, portait les marques d'un choc, dont les copeaux étaient tombés à terre. Je ne pouvais pas rester là plus longtemps. Les légers rideaux blancs ondulaient encore d'un furtif passage.

Dans cette nuit profondément noire, son ombre invisible se projeta avec célérité et silence. Une irrépressible colère le guidait. La moindre de ses fibres étaient animées d'une pression qu'il peinait à contenir. Dans l'épaisse noirceur, il courait, grimpait, sautait. Son corps et ses muscles étaient électrifiés par une adrénaline malsaine. La fureur lui procurait un regain enivrant. Un flux négatif et dénaturant. Chacun de ses sens oscillaient entre conscience et inconscience. D'une seconde à une autre, je pouvais tuer le premier venu d'un coup de dague emprunt de rage, comme je pouvais simplement le bousculer d'un coup d'épaule dans une course effrénée.

Au pied d'un haut batîment, Jorah se laissa de nouveau guider par son inhabituelle animosité. Pierre par pierre, il se hissait de ses mains gantées vers le sommet. Ses yeux injectés de sang, cernés par une douleur psychologique, étaient déterminés à atteindre son but. L'agencement extérieur de l'immeuble lui donnait l'aisance dans son ascension. Un dernier effort lui arrachant un grognement animal lui permettait de gagner la plus haute petite tour de surveillance désertée. Debout face à l'immense panorama, l'air marin effleurait son visage rougit par cette ponctuelle démence. Incapable de gagner une traditionnelle quiétude, je sentais mon esprit répondre à une forte impulsion électrique. Enfermé dans une bulle de violence et de haine, Jorah passa sa main dans son dos et tira la dague de son fourreau. Il serra fort le pommeau, lame vers le bas, ramena sa main vers son coeur. Les yeux fermés, le chevalier inspira et se retourna avec volonté. D'un rageur et ample mouvement du bras armé, il entailla le mur face à lui. Une première fois. Une deuxième. Et enfin une troisième. Des étincelles avaient très brièvement illuminées l'impact. Jorah se tourna de nouveau pour faire face à la mer, son bras fendant l'air de haut en bas. Il planta la barrière de bois de toutes ses forces, d'un seul trait, extériorisant toute sa frustration, toute sa transe. Durant quelques secondes, sa main crispée sur le pommeau restait là, comme pour essayer d'enfoncer la lame encore plus.

Finalement, il tomba à genoux, proche du bord. Le rythme de sa respiration baissait. Il fermait les yeux, toujours à terre et s'étendait vers l'arrière, les bras écarté, la tête relâchée. Ses poumons s'emplissaient d'air doux et frais.

J'ai baissé la garde, j'ai perdu pied.

Les heures de la nuit s'avancèrent, Jorah était assis là, les jambes dans le vide, à contempler le lever du soleil. Ce dernier semblait sortir tout droit des eaux et baignait peu à peu la cité de chaleureuses lueurs. Entre sa perte de contrôle et le retour à la conscience, il n'avait peu pensé. L'ancien seigneur de l'Île-aux-Ours avait recouvré ses facultés mentales et s'était employé à la méditation. Une soudaine anxiété, couplée à de la fatigue et le poids des derniers jours, voilà ce qui m'avait amené au paroxysme de la haine. Il pensait à elle, forcément, elle qui a tant souffert, trop pour une seule personne. Aujourd'hui, enfin maintenant qu'il s'était vidé de sa rage, il était serein de la savoir entre de bonnes mains.

Mais cela compromettait fortement l'avenir. Dorne n'avait pas été encore prévenue car l'état de santé avait été jugé trop instable. Jorah se relevait et arrachait des deux mains la dague plantée dans la barrière. Il eut un sourire, mêlé d'auto-dérision et d'inquiétude. Il n'avait jamais flanché ainsi, jamais. Et je me savais encore proche de la limite. Il était temps de redescendre sur terre, avant que l'agitation quotidienne ne s'empare des étroites allées de Lys. Avant d'entamer son acrobatique descente, il rabattait sa capuche sur son visage et resserait les liens du haut de sa tenue sombre, qui le dissimulait presque complètement.

Comme toujours, il fut prudent et posa pied à terre rapidement. Pour avoir longuement arpenté la ville, ses pas le guidèrent presque naturellement vers des passages dérobés. Il avait, depuis son arrivée, choisi de ne pas se fondre dans la masse. Tout était fait dans le détail. Mais à nuit inhabituelle, jour inhabituel. Jusqu'à présent, il n'avait jamais ressenti cette sensation. Jorah se sentait suivi, de loin, de hauteur, il n'aurait su le dire mais une étrange impression le tenait en alerte, comme si une lueur s'était mise à scintiller dans sa tête avant de disparaître. D'un geste mécanique, sa main se porta vers son épée... Epée qui était restée dans sa chambre quand il s'était précipitement évaporé dans les limbes nocturnes.

Aujourd'hui il n'aurait que sa dague. Pour se défendre. Pour tuer.

Peut-être était-ce encore quelques traces de son état de transe qui l'avait nourri ces dernières heures. Il ralentissait le pas, veillant à bien dissimuler son visage, sa main gantée prête à se saisir de sa dague, dans son dos au niveau de la ceinture, sous sa sombre tunique. A raison, puisqu'il existait bien une présence au pas léger quelques mètres en arrière.

Un murmure, inaudible, le fit s'arrêter. Il resta le dos tourné. Se fiant à sa première analyse, il aurait parié sur une femme. Et les Dieux savaient combien elles étaient redoutables. L'inconnu(e) s'était figé en même temps que lui. Il ou elle s'était adressait à lui mais Jorah n'avait pu entendre correctement. Il souriait. Parce qu'il souhaitait que s'il avait besoin de tirer sa dague, s'emplir de la même adrénaline que lors de cette nuit. Mais il ne connaissait que trop bien ce genre de terrain, rue étroite, quasi sans issue, pour ne pas dire coupe-gorge. Pour avoir pris une flèche d'élite dans le torse en portant assistance à Ayael, il se savait en danger s'il était trop statique par ici.

Alors, de manière calme et assurée, toujours dos tourné, il tourna légèrement la tête vers la gauche.

- Puis-je vous aider ?


...
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MessageSujet: Re: Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario) Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario) Icon_minitime16.06.14 22:36

Elle n'avait eu beau voir que ses yeux, son regard avait de ses airs assurés et vif qui arrivaient en une seconde à vous glacer le sang. Celui des héros oubliés et légendaires des contes et des mythes pour enfant.. C'était un sentiment bien étrange pour Mellario, *elle qui d'ordinaire crachait bien plus souvent sur les noms et les conventions de Westeros.* C'était d'ailleurs assez triste de voir combien elle en était réduite à l'évidence de son erreur. De se dire qu'après tout, chaque homme portait en lui un destin unique et défiant la conduite qui pourrait les conduires verre des gloires plus honorables que leurs premières batailles.. Mellario tourna autour de lui, elle portait avec elle les pas souples de ses début et le regard mystique. Chaques battement de cils maîtriser semblait lui offrir une vision différente. Cet homme venait de l'île aux ours, mais il n'était pas venu seul. Une chevelure brune infiltrait désormais les visions de Mellario, cet homme avait eu bien des tourments..

Le nom Stark, la neige, le vent, l'hiver s'était décidément pressé sur son destin plus que de coutume .. La jeune femme ouvrit alors les yeux arborant une voix suave, remplit d'un petit brin de divin dans ses mots..

"Jorah l'Andal qui souhaite me venir en aide.., fit t-elle mielleuse et douce, mais ne serait-ce pas plutôt lui qui voudrait que Mellario vienne à son secour..? " La belle écarta un brin de plus sa voilerie, le regard posé, fixe, signalant le début d'une rencontre aux expressions divines et peu ordinaires. C'était un combat du regard et l'un et l'autre se devait d'attendre ou de savoir lequelle des deux tomberais en premier.. Mellario poursuiva pourtant son intrigue trouvant quelques joyaux à exploiter sur le regards du bellâtre.

La noblesse qui animait son âme bouillonnait d'une certaine méfiance palpitante, Mellario n'aurait eu donc cas maîtriser ses ardeurs.. (même si ce genre de traits ne lui était pas souvent connue ..)

"Vous voilà bien loin de chez vous messire..,la neige et l'hivers doivent vous sembler un bien lointain souvenir.. Mellario continua de marcher autour de lui, fixant son regard incruster d'éclair défiants. Il semble que le sable est remplacé votre tanière humide, plus personne ne vous suis désormais ou peut être.. ,Mellario s'arrêta,une princesse.., oui, une jeune princesse portant l'argent sur ses cheveux .. ? Ses propres cheveux se mirent à voler au vent, son voile venant de retomber sur ses épaules.

Vous semblez bien fatigué messire, .. Votre périble est loin d'être achevé et les dangers rodes comme les ombres qui deviennent invisibles dans la lumières.. Vous et la princesse êtes désormais bien seuls pour affronter vos démons.. " Mellario avait alors prit une voix maternelle, quoiqu'assez dissuasive dans ce qu'elle savait sur le Mormont..

Elle portait désormais toute la sévérité et la rage inavouée de faire face à quelqu'un dont elle ne pouvait d'évidence, juger aucunes actions..
Ile ne s'agissait nullement de défaite, mais son teint était pétrie de mystère, ni neutre, ni expressif, mais plutôt souriant avec un air divin, sur cette belle coïncidence venue à elle..

" Ainsi, Ser Jorah. Mellario vous posera une question et une seule.. N'est ce pas vous qui auriez besoin de mon aide ? "..

Mellario campa sur ce même air habité et étrange qui faisait vaciller son regard. Elle était envieuse de découvrir l'accueil que lui réserverais l'audace d'une tel annonce.. Avait t-elle fait bon d'aller ainsi à sa rencontre ? Le tout Westeros à feu et à sang faisait bel et bien partit de ses propres idéal après tout..

Les regards toujours croisés, Mellario sourit car elle était avide de défiance ce soir..
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MessageSujet: Re: Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario) Il était un songe.. L'Andal & L'Oracle (Jorah/Mellario) Icon_minitime17.06.14 15:46

Sois en paix, garde le contrôle.

Il était beaucoup trop tôt. Son sang brûlait encore du feu de cette nuit. Droit, immobile, silencieux. Visage dissimulé par sa longue capuche, il porta de nouveau la tête devant lui, légèrement inclinée vers le sol. Le chevalier ressentait toujours comme une étrange intrusion psychologique. Cette sensation étrangère qui venait s’insinuer dans ses synapses. Sûrement une marque mêlée de fatigue physique et mentale. D’ordinaire, il aurait passé son chemin et se serait assuré de ne pas être suivi en optant par les toits et autres obstacles de ce genre. Sauf que rien n’était plus arrivé par hasard et ce, depuis des années maintenant. Cela c’était même raréfié depuis ses nouvelles fonctions. Sur Lys, ils n’existaient pas. Pas plus que des fantômes. Or, la personne qui se tenait derrière lui ne devait pas justifier sa présence et sa filature au hasard.

Jorah ne s’aventurait pas à analyser le moment. Toute sa concentration était dévouée à l’instant. Un calme lourd de sens, bercé par les lointains remous de la cité éveillée, rendait l’air électrique. Une sensation qu’il connaissait depuis bien des années. Une force dont il puisait l’essence même pour décupler sa volonté. Maintenant sa position, il sentait le pas leste de l’inconnue. Ne faites pas ça. L’espace de quelques secondes, il ferma les yeux et plaça son énergie dans l’écoute. La quiétude le servait et son ouïe en profita aisément. A mesure qu’elle approchait de sa démarche tranquille, il guettait le moindre bruit d’acier frottant l’habillage du fourreau, un mouvement de bras suspect et trahi par le tissu.

C’est, finalement, quand elle lui fit face qu’il relâcha un peu de pression, par une longue expiration, contrôlée pour plus de silence. Jorah releva le menton de quelques degrés pour donner forme à celle qui le tenait là, à l’insu de tous. Une étrange jeune femme, aux premiers abords, dont la peau bronzée et le regard profondément envoûtant indiquaient une origine de ce continent. Des cheveux aussi sombres lui permettaient de conclure qu’elle n’était pas de Lys. Il baissa de nouveau un peu la tête, ainsi elle ne pourrait que l’imaginer en dessous de sa cape, seul son menton était visible.

Mais cela fut bien inutile et désarmant quand les mots de la jeune inconnue fusèrent. La flèche qu’il avait reçu quelques semaines auparavant avait été moins surprenante. Ne faites pas ça. Malgré une stupéfaction intérieure, Jorah restait de marbre. Depuis qu’elle l’avait interpellé, il était resté d’une droiture sans faille. N’y voyait pas de la peur, il n’était en rien figé par une quelconque peur de qui que ce soit. Sa posture l’inspirait, elle incarnait son flegme.

L’ancien Seigneur de Westeros demeurait imperturbable. Elle venait juste de l’appeler par son prénom, son inquiétude grandissait avec constance. Il pensait à elle. Impossible qu’ils aient été découvert. Enfin rien n’indiquait qu’elle en savait plus, même si son seul prénom aujourd’hui était facilement lié à Elle. A vrai dire, il n’avait que saisi Jorah l’Andal. Le reste n’avait été que brume. Bien qu’il ne voyait jusqu’aux hanches de la belle, ses yeux transperçaient le tissu de sa cape pour fixer les siens. Et elle se remettait alors à parler.

Elle en savait déjà beaucoup trop.

« Il semble que le sable ait remplacé votre tanière humide, plus personne ne vous suit désormais, ou peut être une princesse… Oui, une jeune princesse portant l'argent sur ses cheveux … »

Un mot de plus, seulement un mot de plus… Etait-elle là pour le pousser à bout ? La jeune voilée était trop bien informée et venait de s’impliquer de manière irrévocable dans un destin à double tranchant. Et Jorah n’en voyait qu’un seul. Le danger qu’elle représentait maintenant ne devait pas s’étendre. Le chevalier savait qu’il se devait de prendre une terrible décision. Sa respiration s’accéléra un peu, il réprima l’envie d’empoigner sa dague. Partagé entre en entendre d’avantage ou la réduire au silence à jamais, il n’eut pas le loisir de choisir. Et en plus d’être bavarde, elle y ajoutait un ton équilibré, hautain et enjoué de mystère.

« Vous semblez bien fatigué messire... Votre périple est loin d'être achevé et les dangers rôdent comme les ombres qui deviennent invisibles dans la lumière... Vous et la princesse êtes désormais bien seuls pour affronter vos démons… »

Et quoi encore ? Une voyante de caravane ? C’est à ça qu’il faisait face ? L’illuminée ne mesurait pas le risque qu’elle prenait à provoquer un homme tel que Jorah. Ce dernier avait juré protection et conseil, un contrat qui implique dans les petites lignes que tout opposant déclaré ou non ne doit pas nuire à la Princesse. Et la carte blanche dont il disposait depuis, lui conférait le droit officieux d’ôter la vie même si cela peut être éviter. Il la sentait venir, en dépit de vouloir la freiner. C’était beaucoup trop tôt. Une nouvelle sensation de colère le consumait petit à petit.

Et il n’en faudrait pas tellement plus pour le faire sortir de ses gonds. L’impertinente affichait un sourire trop malicieux, à la limite de la perversion. S’il avait voulu connaître son avenir, il serait allé de lui-même la trouver, bien qu’il n’accordait aucun crédit à ces foutaises. Le tout était maintenant de savoir d’où tenait-elle ses propos. Tout cela ressemblait fort à une opération bien menée. La princesse était malheureusement dans un état de santé trop faible pour devoir quitter l’île sans délais, dans le silence et le secret.

Alors que Jorah n’avait toujours pas esquissé le moindre geste, il bouillonnait d’une haine intérieure. Le temps était écoulé, sa patience usée.

« Ainsi, Ser Jorah. Mellario vous posera une question et une seule... N'est ce pas vous qui auriez besoin de mon aide ? »

Elle faisait bien de conclure. Du haut de la sagesse qu’elle prétendait avoir, elle s’enjolivait même d’une utilisation à la troisième personne. Jorah avait pris une décision. La décision. Ce n’était pas tant avec plaisir de répondre à un danger, une offense, il fallait y voir là un acte de prévention, de première nécessité.

Le chevalier se remua légèrement, pour chasser la paralysie de sa fermeté. Il s’avança vers la jeune Mellario, puisque dans sa folie elle se nommait ainsi, d’un pas sûr et déterminé. Il ne reviendrait plus en arrière.


Jorah saisissait la curieuse par l’épaule et la plaqua contre un mur proche. Sans violence mais avec poigne. Sa main gantée parcourait l’épaule fragile de la voyante jusqu’à venir se poser sur son cou. Il dévoila son regard pour soutenir le sien. Elle était d’une beauté sans égal et en cela il trouvait ça dommage. Mais n’avait-il pas choisi une vie de danger lui aussi ? Ses pensées venaient le parasiter. Proche du visage de la belle, la tension s’était élevée significativement. Elle ne semblait pas vouloir, ou pouvoir, opposer de résistance. Mellario était en contrôle. Jorah ne l’était plus. Son visage fermé, dur, exprimait une pulsion ne demandant qu’à sortir. La Princesse, l’île-aux-ours, l’hiver, son passé, son présent.

La nuit avait été mauvaise, la plus mauvaise de toutes les nuits. Ce jour était un prolongement illogique dans sa volonté de conquérir une nouvelle sérénité. Son esprit alerte et réfléchi était contrarié par cet imprévu négatif. Une femme en réalité magnifique à contempler. Et il aurait souhaité avec ardeur pouvoir la rencontrer autrement. Sa main resta plaquée sur le cou de la jeune condamnée. Tu ne m’as pas donné le choix. L’autre passa dans son dos, patienta quelques instants et en un éclair, il tira sa dague. Il ne romprait le lien visuel qu’une fois la lueur de vie scintillante dans ses prunelles, à jamais éteinte. Il posa le plat de la lame sur le coeur de Mellario, ce fut long et rapide à la fois, comme suspendu dans le temps et aspiré dans un trou noir.

Le recul fut nécessaire pour lui asséner un puissant coup dans le ventre. L’acte avait été fulgurant, rapide et profond. Ses muscles étaient tendus, sa main imprégnée dans la dague.

L’impact fut immédiat, un coup pareil faisait des dégâts irréversibles, une hémorragie immédiate et mortelle, sur la longueur de la lame. Jorah resta longtemps la dague enfoncée, comme si la haine n’avait pas suffit. Le regard toujours aussi vivace de la jeune femme l’amusa. Un léger sourire se dessinait sur son visage. Si elle était vraiment ce qu'elle prétendait être...

-... Vous savez déjà que j’aurai pu le faire.

La pointe de la lame était plantée dans le mur.
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