Le jour venait tout juste de se lever sur Port Real et j'arrivais enfin à cette satanée ville, je n'aime pas du tout cette capitale. Un mélange d'odeur nauséabonne, de population entassées mélangés aux égouts, de déchets cohabitant avec le peuple. Oui, en temps normal je me fais passer pour un homme philanthrope mais là faut pas abuser non plus. Tout me répugne dans cette ville, mais c'est ici qu'à choisi l'or pour pousser. Oui, les gens s'enrichissent ici, légalement ou illégalement, les gens vendraient leurs parents pour un peu d'or et un peu de confort. Dans le fond, je les méprise, mais cet appat du gain, et cette migration vers la ville royale dans le but de s'enrichir, c'est typiquement ce que je recherche. De l'or,j'en ai un peu partout, et je peux m'en fournir grâce à mes talents. Il n'y a rien de tel pour commencer un réseau d'espionnage ! La cité des complots porte bien son nom, les informations se vendent à prix d'or, et je ne compte pas laisser passer cette énorme part du cadeau qui se présente à moi. Quand on a l'argent, on a les infos, qui eux même amènent plus d'argent et de pouvoir. Pour l'instant, je compte laisser qu'une petite filiale d'espions, cela me permettra de me tenir au courant des faits et gestes des gens de la capitale. Non, pour une fois, je ne vais pas tout miser sur l'argent rapide, je vais juste essayer de me rapprocher de certains dirigeants réunis au même endroit. Si j'entre dans leurs bonnes grâce, je pourrai monter plusieurs orphelinats et ainsi obtenir plus de main d'oeuvre, et donc plus d'argent « légalement ». Là encore je m'égare, recentrons nous sur le sujet.

Donc je disais : une vingtaine de jour pour rejoindre la capitale, c'est vraiment pas ce qu'on appelle une partie de plaisir. Mais bon, le temps c'est de l'argent , et j'avais gagné suffisamment d'argent à Vivesaigues pour justifier un tel voyage. De même, je devais aller à Port Real pour obtenir un objet pour Trane, et il m'a promis une coquette somme. Je peux également chercher des informations sur diverses personnes, j'ai entendu dire qu'il y avait de l'animation à Port Real et que Ashara s'y trouvait également. Une pierre deux coups, connaissant la demoiselle, il se peut qu'elle ait une mission pour moi. Il ne me reste qu'à trouver la demoiselle. Il suffit de poser les bonnes questions aux bonnes personnes et j'ai tôt fait de retrouver la trace de la demoiselle. Je la vis sortir du Donjon Rouge accompagné de deux personnes de sa garde ailée. Alors que je m'approchais, l'un d'eux me vis et m'écarté du bras. Je sentis la main du garde contre mon bras et je sentis un bout de papier se glisser dans ma manche avant de reprendre leurs routes comme si je n'avais été qu'un simple vagabond. Je me suis senti outré, mais ce papier m'intriguait et je m'écartais dans une ruelle sans populace pour le lire.

« La nyrra attend la pie  lorsque le duc commencera sa chasse. Rendez vous à ... »  


Je relis ce message et un léger sourire illumina mon visage. Je n'étais donc pas tombé en disgrâce devant la suzeraine du Val. Tant mieux ! Je ne mis pas longtemps à déchiffrer son anagramme « Arryn » et sa métaphore qui était plus ou moins facile à comprendre. Le Duc est un oiseau qui chasse la nuit, donc Ashara me donne rendez vous à la tomber de la nuit. Pour le lieu, vous pensez pas que je vais vous le dire quand même, l'adresse est bien au chaud dans ma tête. Je pliais le papier et je l'avalais pour que personne ne tombe dessus avant de reprendre ma route vers la taverne du coin.

[…]

Après avoir prétexter une fatigue dût à mon voyage, je saluais mes compagnons de beuveries et j'allais dans ma chambre, loué pour la nuit grâce à l'argent subtilisé à Lord Bracken. J'avais demandé une chambre avec fenêtre, ce n'est pas pour rien ! Je me changeais rapidement en « Pie » avant de m'enfuir par la fenêtre, après avoir au préalable verrouiller toutes les issues. La soirée était plutôt froide et la ville semblaient beaucoup plus paisible que précédemment. Je suivais les instructions que j'avais mémorisé dans ma tête et aperçu de loin les personnes de la garde ailée. J'aimais bien les tourner en bourrique, du coup je profitais pour m'infiltrer discrètement sans même qu'ils aient eut le temps de comprendre quoi que ce soit. Je réussis à m'infiltrer par une fenêtre, et je fini par apercevoir Ashara me tournant le dos. Voyant la pièce vide, je me faufile discrètement jusqu'à la demoiselle avant d'ajouter d'une voix calme pour pas qu'elle se sente menacé

« La suzeraine du Val a requis ma présence ? Comment puis-je l'aidé ? »

__ Vous ne devriez pas vous jouer ainsi de moi Kazan. »

Hmm, elle était sous tension apparemment. Cela ne m'étonne même pas. Mes précédents jours dans les environs de Port Real n'ont pas été vierge d'information. Je suivais très attentivement les agissements de la suzeraine du Val. Pourquoi espionner mon employeur ? Je ne sais pas, peut être par prudence. J'ai toujours eu de bon rapport avec celle-ci, mais je sais bien que si elle doit m'être ma tête sur une pique pour s'octroyer un quelconque avantages, elle le fera sans doute sans hésitation. Je ne suis pas fou au point de ne pas assurer mes arrières. Je percevais en elle un début d'énervement mais pas d'anxiété, c'était bon signe pour moi. Elle me faisait relativement confiance, suffisamment pour ne pas stressé à l'idée d'être seule avec moi dans une pièce. Bien que je sois un piètre bretteur, je suis cependant capable de la tuer avec une lame cachée, ou pendant qu'elle me tournait le dos. Bref, pour l'instant, concentrons nous sur la demoiselle du Val. Après tout, ne suis je pas venu ici bas pour ça ?

« Mille excuses, je n'ai jamais aimé les portes d'entrée » Ironisai-je

La régente fit signe à quelqu'un dans un coin sombre de la pièce, une demoiselle en tenue d'homme. Remarque, mieux vaut que ce soit dans ce sens là que dans l'autre. Un homme en tenue féminine, c'est tout de même assez humiliant. Bref, cela ne m'étonnai pas qu'elle ait gardé un atout dans sa manche, et cela expliquait peut être sa décontraction actuelle. Je ne vis pas d'arme sur la demoiselle en haillon, on aurait dit une mendiante. Pourquoi avoir choisi une femme aussi hirsute pour assurer sa protection ? Elle n'avait pas l'air d'être suffisamment forte pour protéger la régente du Val, même si j'avais appris à ne pas me fier aux apparences, j'en suis l'exemple même.

__ Je vous présente le Faucon Noir. C’est désormais à elle que vous rendrez des comptes et ferez vos rapports pour plus de sécurité. Elle vous expliquera plus tard comment la contacter. »

« Le faucon noir ? Vous avez changé d'oiseau de compagnie ? Je me sentirai presque vexé si cette notion me semblait pas si étrangère. »

Blague appart, j'étais vraiment vexé, je n'aime pas être mis de côté de la sorte, c'est rageant de se dire qu'on est obligé de se rabaisser à s'adresser à une sous-fifre plutôt qu'à la tête pensante. Tant que ma rémunération ne baisse pas, je suis persuadé que nous pourrons continuer à bien nous entendre. Bon, au moins la régente du Val sait accueillir, des olives, du vin et de l'eau. Après avoir jeter un regard furtif au récipient pour vérifier qu'il n'y avait rien dedans, je me servis de l'eau après la Dame du Val. Non seulement pour avoir l'air professionnel, mais aussi pour être sûr qu'il n'y ait pas de poison à l'intérieur. Je suis toujours prudent, c'est ce qui m'a gardé en vie jusqu'à maintenant.

__ Dites-moi ce que vous avez appris depuis votre arrivée Kazan. Vous avez dû recevoir mon premier message codé vous demandant d’enquêter sur les agissements des Lannister à Port-Real, entre autre chose. »

Et bien, elle me mettait directement dans le bain si je puis dire. Le premier message codé ne mentionnait ni lion, ni autre emblème des Lannisters. Pour l'avoir reçu le matin même, je n'avais eu qu'une journée pour enquêter. Cependant, je n'avais pas commis d'imprudence, Varys était bien implanté et si je cherchais des informations trop vite, je ne ferais que me casser la pipe. Je soupirai et ajouté d'un ton détaché

« Je ne suis arrivé qu'aujourd'hui, donc mes informations ne seront sans doute pas à la hauteur de vos espérances. Cependant, je suis partie des Conflans très tôt, et j'ai pu vérifier les alentours de la ville. Venir directement à Port Real serait une grossière erreur, Varys détient 98 pour cent des informations ici bas. Il faut que mon implantation soit plus discrète et c'est pour ça que j'ai attendu une occasion pour venir en tant que civil, afin de ne pas éveiller ces soupçons. C'est pour cette même raison que je n'ai pas fréquenté directement les bas-fonds dès mon arrivée. Et c'est pour assuré la sécurité de ce réseau qui se veut plus « discret » afin d'évité une concurrence à Varys, qui signerait mon arrêt de mort, que je ne peux répondre à votre question comme j'aurai pu le faire dans n'importe quel autre ville. Comprenez bien Milady, la moindre erreur dans le réseautage entraîneraient des conséquences désastreuses, car ce jeu là est bien plus compliqué le jeu du trône. »

Je marquais une pause et piochais quelques olives, je reprenais mon souffle par la même occasion. J'allais divulger quelques informations que je n'aurai pas à dévoiler normalement afin d'éviter de subir le courroux de la suzeraine du Val.

« Concernant, les Lannisters, j'ai eu la chance de croiser en campagne un ancien servant des Lannisters. Il m'a confirmé l'orgueil démesuré des Lannisters qui se pensent intouchable car ils ont un atout de taille : . Varys est leur arme la plus destructrice car il renifle les complots à une vitesse impressionnante. De plus, il est la principale raison de mon inefficacité actuelle, sans lui, je récupérerai la plupart des infos que vous désireriez en un temps beaucoup plus court. Cependant je dois vous prévenir, Tyrion Lannister est un proche de l'araignée et sa « disparition soudaine » pourrait éveiller des doutes venant de cet homme. Pour ce que j'ai appris sur le Patriarche  : Tywin Lannister, rien d'important, c'est un homme belliqueux qui n'est heureux que sur un champs de bataille. Si vous me donniez davantage de précisions quant aux informations que vous recherchiez, je saurai les trouver, mais pour l'instant je dois d'abord instaurer mon réseau pour couvrir les 2 pour cent de la ville qui ne sont pas contrôlé par Varys, puis m'occuper des espions de l'araignée pour les rallier à mon réseau avec prudence. »

__ Peut-être devriez-vous alors apprendre à faire la différence entre ce qui vous plait et ce qui est nécessaire. Je ne parle pas pour moi, mais parfois, les portes sont encore le meilleur moyen d’entrer dans une pièce. Vous êtes jaloux ? J’ai voyez-vous, autant d’oiseaux de compagnie que je le souhaite, vous y compris. Mais le Faucon Noir est tout sauf un oiseau de compagnie, c’est un oiseau de proie et je doute qu’après une telle entrée en matière, elle ne vous garde pas dans sa ligne de mire. » 

Je souriais à ces remarques, mon but avait été clairement de provoquer le faucon noir. Je savais bien qu'Ashara ne reléverait pas ma pique mais l'autre demoiselle, il fallait que je la jauge. Elle avait réagit de façon impulsive, parfait, je n'avais rien à craindre d'elle. Une femme qui ne sait pas contrôler ces nerfs est une femme facile à manipuler. Un espion digne de ce nom doit pouvoir être capable de passer au delà des injures, la maitrise de soi est une qualité obligatoire dans le milieu. Comment garder son sang froid dans une écoute furtive et paraître de marbre quand on essaie de nous déstabiliser. C'est avec cette débutante que je devais traité, et bien, je m'en sentais outré de me faire dépassé par cette demoiselle, et bien. J'espérais qu'il y avait une explication à ce changement soudain de la part de la suzeraine du Val.

«  Bien, je comprends, Varys détient effectivement un réseau d’information des plus efficace, et pourtant, il n’a pas déjoué les plans de Littlefinger, il n’a pas dit la vérité au Roi sur ses enfants, ni sur ce qu’il pensait de la mort de Jon Arryn. Peut-être comprendrez-vous pourquoi j’ai besoin d’information émanant de quelqu’un d’autre que de se fieffé comploteur qui n’a eu de cesse d’accuser un mort de l’assassinat de Jon Arryn et d’essayer de me détourner des véritables coupables. Je n’aime pas qu’on me mente, encore moins qu’on me prenne pour une idiote, mais vous avez de la chance en un sens, l’araignée c’est révélée au grand jour auprès d’Eddard et du Roi avec ses manigances ratées. Une porte… celle dont je parlais tout à l’heure, c’est ouverte.La prudence est une qualité indéniable pour devenir maitre des chuchoteurs, mais c’est à vous de gagner ce titre, je peux vous y aider, mais pas le faire à votre place. Si vous voulez mon avis, vous avez tout intérêt à vous rapprocher de Varys à votre tour. Apprenez avec lui tout ce qu’il sait sur Port-Real et sur le Donjon Rouge, donnez-lui ce qu’il veut en échange, des oisillons de rechange, des informations, mais pas trop bien sûr, choisissez ce que vous lui direz avec attention. Jouer avec un joueur est toujours dangereux, mais il sait bien trop de choses pour que tout cela parte dans l’oubli avec lui. Quand vous estimerez en savoir assez, faites le moi savoir, je rappellerais à qui de droit que Varys ne pouvait pas ignorer l’inceste de la Reine et vous aurez alors le champ libre sans que personne ne puisse soupçonner, si vous êtes assez prudent, que nous sommes de mèche. » 

J'écoutais sans rien dire, perdant subitement mon ton presque comique du début. Maitre des chuchoteurs, une opportunité auquel j'aspirais depuis bien longtemps. Je n'ai pas de patronyme, mais au moins j'aurai le pouvoir. Varys a commencé tout en bas pour s'élever, moi ça serait le même scénario. Le pouvoir amène l'argent, et l'argent c'est la vie. Je ne pouvais craché sur cette opportunité, Ashara était influente et était loin d'être sote. Me placer à ce poste n'était pas bien entendu une action désintéressé de la part de la dame du Val. Je me levais sur l'heure et me mis à faire les 100 pas, il fallait que je demeure actif pour conserver les idées aux claires. Il y avait il une entourloupe possible, non, c'était trop franc pour cacher quelque chose. La demoiselle du val faisait partie des dernieres personnes d'honneur à Port Real, le mensonge et la trahison étant des habitués de la capitale. Je me mis à penser à haute voix, d'une voix audible mais qui n'attendait pas forcément de réponse

« Seul un fou pourrait refuser pareil proposition, le danger est énorme, Varys ne fait confiance à personne et ne laisse que peu d'ouverture. C'est déjà un miracle qu'il y ait une porte d'accès à lui. Un piège peut être. C'est un joueur d'échec très compétent. Il sait déjà qui je suis, du moins, il connaît ma vie de gérant d'orphelinat et je ne crois pas qu'il s'intéresse des masses à un pauvre philanthrope comme moi. J'ai mille et une raison d'entrer en contact avec lui, mais très peu pour devenir son oisillon. J'ai beaucoup à gagner, et beaucoup à perdre.»  

Je sortais une pièce et la contempler longuement avant de la lancer en l'air en la faisant tournoyer. Je la regardait longuement sautiller puis je levais mon autre main et saisi la pièce d'un geste agile. Je la plaquais contre la table sans connaître le résultat. Si c'est pile je marche, si c'est face, je m'efface. Je regardais le résultat. Mon fétiche d'argent avait choisi à ma place, l'argent m'appelait à devenir maître des chuchoteurs. Je marche ! Je ne me fis pas prier. Je m'approchais ensuite du faucon noir. Je fini par ajouter d'un ton calme

« Nous allons devoir collaboré à ce que j'entends, dit moi ou je peux te trouver, je m'occupe du reste … Ne perdons pas de temps … J'ai une araignée à couper les pattes »

Puis je me tournais vers Ashara et ajoutais d'un ton jovial

« Il y a des choses que l'on ne peut monnaier, mais ma gratitude sera la seule monnaie que la suzeraine du Val souhaite en retour ? »  

Je l'écoutais sur sa longue tirade et je m'en amusais. Les premiers mots d'Ashara lui trottèrent dans la tête « C'est un ordre ». Un ordre … je n'ai aucun ordre à recevoir. Elle subventionne mon orphelinat et je lui rends service en échange, c'est absolument pas un ordre, c'est un moyen d'échange. Je m'en amusais, tous ces nobles qui pensaient que de simples ordres prononcés suffisaient à obtenir ce qu'ils veulent. Cette suffisance … Quand je serai maître des chuchoteurs je n'aurai plus à la subir. Et oui, c'était une ascension sociale très importante. Ce pouvoir, c'est ça qui m'intéressais, et je ne laisserai personne se mettre sur mon chemin. Ashara, tu as su éveillé ma curiosité, si j'atteinds ce grade là, tu auras évidemment un pion très bien placé. Mais je pense que tu n'as pas remarqué que le pion était devenu un joueur du grand échiquier du pouvoir.

La suzeraine du Val connaissait mes capacités, et je savais que me mettre à la tête d'une mission aussi périlleuse n'était pas tout à fait anodin. L'enjeu était trop grand et la part du gâteau était bien plus intéressante à mes yeux qu'un simple trone en ferraille. Celui qui détient les informations détient le pouvoir, un roi sans informations et aussi utile qu'un chevalier sans armes. Je le sais bien, aux Eyries, j'ai déjà un bon réseau d'enfant qui n'attendent que mon ordre pour recueillir des info. Je sais des choses qui pourrait déstabiliser le pouvoir aux Eyries, voir même qui pourrait faire flancher Ashara. Mais actuellement, elle collabore bien avec moi et je n'ai pas suffisamment d'informations pour affirmer que ceux qui lui succéderait serait de meilleur partie. Ashara finance l'orphelinat, et m'assure une couverture de mes frais d'interventions, c'est déjà pas si mal malgré ses mots tranchants. Je n'en tiendrais pas rigueur, l'enjeu est bien trop grand.

_ Prenez contact avec Lord Ades Overton, le nouveau Grand Argentier. Il a aussi récupéré les bordels de Littlefinger, vous trouverez bien quelque chose à lui dire pour commencer une relation ou chacun sera utile à l’autre. S’il vous apprécie, il soutiendra votre candidature le moment venu sans s’occuper de votre rang de naissance. C’est un homme intelligent et loyal, il aime l’information autant que la comptabilité et j’ai confiance en lui, il sait qu’il ne peut pas être à la fois Grand Argentier et Maître des chuchoteurs, mais je ne veux pas qu’il sache que vous travaillez aussi pour moi. »

Je souriais à cette remarque, Ades Overton, le grand argentier. Une figure bien atypique, un homme qui m'intéressait beaucoup. Son ascension fulgurante m'avait énormément fasciné. Ce serait un véritable plaisir de rencontrer cet homme. Lui et moi sommes de la même espèce, opportuniste et à la recherche du pouvoir. Pas de raison qu'on s'entende pas n'est ce pas ? Je le rencontrerai en temps voulu. Je me levais et fini mon verre avant d'ajouter.

« Bien, je vais me mettre au travail dès maintenant alors si vous voulez des résultats dans les plus brefs délais. Je vais faire au mieux. Sauf si vous avez autre chose d'important à me dire, je vais prendre congé. » Je regardais ensuite le faucon noir « Quant à toi, nous nous reverrons bientôt dans ce cas, cher faucon noir »

J'attendais les derniers conseils de la suzeraine du Val et puis je me dirigeais vers la sortie de derrière, par là ou j'étais venu, me jouant de la garde de la dame du Val encore une fois.