Elle aurait dû mourir dès sa naissance.
Tout l’y prédestinait. Enième enfant de Craster.
Destinée au sacrifice.
Abandonnée dans les bois.

Il n’y avait que les pleures du nourrisson qui déchirait la nuit. Jusqu’à ce que quelque chose ne le bouscule une première fois, emmitouflé dans un tissu, le bébé ne pouvait même pas voir ce qui semblait s’intéresser à lui, ses yeux encore trop peu formée ne lui laissaient qu’entrevoir un amas d’ombre informe, la nuit n’aidant en rien. Mais les loups…Les loups n’ignoraient pas ce qui se présentait devant eux, une langue passa sur la peau du bébé avant qu’un étrange miracle ne se produise. Les crocs de l’animal ne s’enfoncèrent jamais dans la chaire de l’enfant, c’est avec une étrange précaution qu’ils emmenèrent cette boule de chair dénudée. Ce n’était pas la mort qui attendait cette petite fille, c’était tout autre chose :

La survie.

Nourrit comme n’importe quel autre petit louveteau, elle apprit au même titre que les autres animaux à chasser, se nourrissant de chaire crue, apprenant à chasser comme n’importe quel autre membre de cette meute. C’était à peine si elle était capable de pouvoir marcher sur ses deux pieds, se déplaçant plutôt sur ses pieds et ses mains. Apprenant bien vite qu’elle était différente malgré tout, elle se couvrait de peau de bête qu’elle trouvait lors de ses chasses. Dans un tout autre monde, en parfaite union avec la nature qui l’entourait, l’enfant devenait ni plus ni moins qu’un animal. Grognant et hurlant, imitant sa propre famille car oui.
Les loups n’étaient rien d’autre que sa famille.

Cela aurait pu continuer pendant des années encore mais la faim guidait la meute trop près des camps des sauvageons.

La tête posée contre le pelage de ce qui avait un jour été sa mère, l’enfant dormait paisiblement quand elle se releva brusquement. Elle avait cru entendre un bruit, un craquement, ses yeux essayant de percé dans le noir la source de cette bruit. Son cœur battait la chamade, craintive comme sa meute, mais elle n’eut guère le temps d’agir que déjà le sang de sa famille se répandait sur la neige fraiche. Et jamais elle ne ressentit autant de tristesse et de colère. Les sauvageons qui furent témoins de la scène raconte qu’elle en était incontrôlable, sautant à la gorge du premier d’entre eux, elle combattait si vaillamment et tant de vigueur qu’il était impossible pour eux de se faire à l’idée de perdre une guerrière comme elle.

Les coups qu’elle reçut était d’une violence inouïs et pourtant, l’enfant chargeait encore et encore ses assaillant, essayant en vint de protéger les siens. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’autre à protéger que sa propre vie et celle d’un autre louveteau. Poussant des jappements sous la douleur de ses blessures, elle gardait dans le creux de ses bras le corps frêle d’un autre survivant à ce massacre. Peut-être était-ce pour mieux la faire obéir qu’ils lui laissèrent l’animal, mais à partir de cet instant, elle se laissa plus ou moins faire. Ramener dans leur camps, elle observa pendant longtemps, reclue et essayant parfois de fuir. Obliger d’être attaché par moment, elle n’était rien d’autre qu’au début, un simple animal…A apprivoiser.

A force d’observation, l’enfant se rendait compte que tous les liais physiquement, leur odeur, leur forme, leur corps, leur marche et pourtant…Elle ne comprenait absolument rien. Etait-ce la curiosité de trouver sa véritable meute ? Elle se laissa doucement faire, apprenant ce qu’on lui enseignait, langage et éducation, mais jamais elle ne quitta ce qui avait toujours été sa véritable famille à ses yeux. Son loup grandissant avec elle, à ses côtés, elle l’éduqua, comme elle fut éduquée elle aussi. Les années passant, elle prouva à mainte reprise sa valeur en tant que chasseuse.

Aujourd’hui parfaitement intégré au reste des sauvageons, elle n’en reste pas moins une jeune fille solitaire. Préférant la compagnie de son loup au pelage d’ébène qu’elle a fini par baptiser : Maytook.
Bien loin du jeu de trône, bien loin de toute ces histoires politiques...C'est bel et bien un tout autre mal aujourd'hui qu'elle craint.

Craintive et méfiante seraient les deux premiers adjectif que vous utiliseriez en la voyant. A l’image même de l’animal qui l’a élevé, elle évite comme la peste tout être humain qu’elle ne connait pas. Elle considère un peu les Hommes comme un prédateur naturel, ayant beaucoup de mal avec l’idée qu’elle puisse appartenir à cette race. Luna a un grand respect pour la nature qui l’entoure, et c’est très certainement ce qui fait d’elle une excellente chasseuse.
Elle pourra se montrer particulièrement agressive avec les hommes qui tenteront un quelconque rapprochement avec elle, toujours du à sa nature craintive, ou peut-être une souvenir enfui de sa propre naissance, elle est incapable de véritablement faire confiance aux autres en dehors de son loup : Maytook.

Solitaire, elle préférera toujours chasser seule plutôt que de se retrouver en équipe. Estimant qu’elle est bien meilleure seule.
Elle a énormément d’empathie pour tout être vivant sur les terres froide et sauvage où elle vit, ainsi elle ne tue que pour unique raison : sa survie et celle du clan. Ayant parfois des élans sentimentaux qui l’amènent à pleurer après avoir abattu un animal.
Elle est capable de s’habituer à n’importe quel environnement, la preuve en est dans sa capacité à survivre au sein même d’une meute de loup mais aussi dans sa capacité à survivre lorsqu’elle revint près des Hommes.

Elle n’est pas d’un naturel violent malgré l’allure dur et froide qu’elle semble arborer constamment. Au même titre que le loup qui hérisse le pelage de son échine pour effrayer ses ennemies, Luna garde sur son visage un certain sang-froid. Calme et patiente sont c'est plus grande vertu lorsqu'il s'agit de la chasse, capable de rester immobile et de suivre une proie sur plusieurs kilomètre si cela est nécessaire.
Malgré tout, elle est d’une grande loyauté, si elle nourrit encore aujourd’hui une certaine rancœur pour le clan qui l’a ramené à la "civilisation", elle respecte leur apprentissage et ce qui lui ont apporté. Elle n’est pas sans savoir que ses chances de survies n’ont fait qu’augmenter depuis qu’elle est avec eux et puis ils lui ont apporté d’autre moyen de chasser à l’aide des armes qu’elle a appris à manier. C’est ce respect et cette loyauté pour eux qui fait qu’aujourd’hui, alors qu’elle pourrait fuir et retrouver sa véritable vie, elle les considère comme supérieur à elle. La hiérarchie de la meute est très fortement ancré en elle et par conséquent elle obéit exclusivement au chef du clan, se montrant par contre très agressive et ceux et celles qui seraient considéré par tous comme trop faible ou bon à rien.

Une peau blafarde et les yeux bleus, élancée et grande, Luna représente tout ce qu’elle a toujours été : une chasseuse. Tant par son allure que par sa condition physique. Ses longs cheveux noirs décoré de fil épais blanc, légèrement collé de par la saleté qui les recouvres parfois, ses yeux cernés de suie, et sa bouche épaisse toujours close. Voilà ce que vous verrez d’elle. Toujours couverte de peau animale, pour se couvrir du froid mordant de son habitat naturel, ses yeux bleus à l’image même de la glace qui recouvre la majorité des points d’eau. Et à ses côtés, fière, caractériel mais docile, se dresse Maytook. L’unique survivant de sa meute après Luna, bien sûr. Son pelage aussi sombre que la nuit et ses yeux de couleur ambre.

Elle semble presque fragile avec sa peau aussi blanche que la neige qui l’entoure, mais derrière les peaux de bête et les vêtements qui la couvrent se cachent un corps finement musclé, témoin de ses heures passés à marcher, courir, et chasser dans les terres montagneuses qui se dresse au-delà du mur. Ayant à présent apprit à marcher sur ses deux pieds, elle se tient parfaitement droite et son fin visage inspire presque une pointe de fierté mal placée. Elle vous apparaître comme quelqu’un d’hautain si vous vous arrêté à son apparence physique. Son corps parfois parsemer de bleu ou d’entaille garde certaine marque de cicatrice, témoignant de ses multiples combats et des blessures qui laissèrent des souvenirs.

Ses mains, aux doigts fins et abîmés, sont habiles et rapide, capable de faire un travail minutieux et précis pour la chasse, capable de tenir une arme tels qu’une fine épée ou encore, et elle préféra celui-ci : un arc.
Fine, son corps est un mélange entre l’enfant et la jeune adulte, laissant apparaitre les formes d’une future femme mais encore bien trop jeune pour qu’il soit parfaitement formé. Sa condition physique marquant bien plus son corps que son appartenance au sexe féminin.