Cette histoire débute comme un conte de fée. Les mêmes qu’écoutait avec passion la petite Lynce, dernière fille de l’illustre Lord Leyton Hightower, Patriarche et Voix de Villevieille, sire de la Grand-Tour, Protecteur de la Citadelle, seigneur du Port et Phare du Sud. En effet, la jeune enfant est née alors que Lady Rhea, née Florent avait déjà honoré son illustre époux de cinq filles et deux fils et deux autres qui suivirent peu après. C’était une mère aimante et affectueuse et avec un père parmi les plus riches et puissants des Sept Couronnes elle fut éduquée avec le plus grand soin par les meilleurs mestres de la Citadelle. En effet, les Hightower, prestigieux bannerets des Tyrell pouvant aligner plus d’hommes qu’aucun autre vassal de Hautjardin n’ont jamais manqué de rien, et la petite Lynce a été élevée dans le luxe et le faste, telle une véritable princesse. De plus en tant que protecteurs des arts et des lettres, avaient pour tradition d’être des érudits et filles comme garçons, avec les spécificités dues à leur sexe reçurent un enseignement digne des plus grands érudits. Au programme pour la petite brunette, histoire, géographie, héraldique, comptabilité, botanique, langues étrangères, astronomie, littérature, alchimie, musique, broderie et même magie. Une somme de connaissance importante, mais à la porté de tout Hightower qui se respecte et dont certains domaines n’étaient que survolés pour en approfondir choisis par l'enfant elle-même à ses onze ans.

Elle était très proche des siens. De ses parents, qui l’adoraient et la choyaient d’autant plus qu’elle était la petite dernière des filles, douce et fragile, un peu naïve, des rêves de princesse plein la tête et des étoffes soyeuses sur la peau. De ses grands frères, restés à Grand-Tour et qui la surprotégeaient contre tous les maux du monde extérieur et l’érigeaient en mascotte de la famille. De ses sœurs, qui partirent une à une pour les demeures de leurs époux sauf Malora à qui elle rendait souvent visite en haut de la Grand-Tour et lui révélait les plus grands secrets sur la magie et sur les secrets de la famille. La seule qu’elle n’aimait pas, c’était Alerie qui avait quitté Villevielle l’année de sa naissance pour rejoindre Hautjardin et semblait avoir depuis oublié le reste de sa famille et elle particulièrement. De plus elle apprit de la bouche de Malora que c’était elle qui aurait du épouser l’héritier du Bief, mais que sa sœur l’avait évincé en essayant de l’empoisonner ce qui l’avait rendue malade durant la visite de Mace qui lui avait finalement préféré sa sœur. La Vierge Folle entretint par ses récits une haine de sa cadette envers la chanceuse Tyrell et l’esprit malléable de la jeune enfant prit ses allégations pour argent comptant sans chercher à en savoir plus. Une autre chose vint assombrir le tableau, Leyla et Alysanne, ses deux grandes sœurs les plus proches en âge ne furent jamais les amies et confidentes qu’elle aurait aimé avoir. Leur cadette étant la préférée de toute la famille et elles étant déjà proches à sa naissance, elles se liguèrent contre elle et la rejetèrent violemment, lui interdisant leurs jeux et ne lui offrant qu’un froid mépris en réponse à ses attentes.

Mais cela n’empêcha pas Lynce de passer une enfance heureuse, car passés ses déboires, elle restait la favorite de ses parents et de ses frères et elle en profitait chaque jours, elle avait appris que caprices, elle obtenait tout ce qu’elle voulait. Elle se rendit vite compte que c’était elle qui avait le pouvoir et prenait un malin plaisir à les chercher puis à les faire punir quitte à faire les bêtises elle-même et à les dénoncer. Elle leur damait souvent le pion de la beauté et des compliments dans les fêtes et les banquets, et les demandes en mariage affluaient, que toutes, Leyton refusaient car il la destinait à un plus grand avenir. Cette fille, parfaite sous tous les aspects méritait un Prince, un grand Lord, il pensa à Rhaegar Targaryen, Brandon Stark, Robert Baratheon ou encore Jaime Lannister, mais un à un ses prétendants potentiels furent éliminés avant même qu’il n’ait put entamer la moindre négociation. Après la rébellion de Robert, il pensa à Stannis ou Renly Baratheon et aussi à Viserys Targaryen, mais sans réussir à se décider pour l’un ou l’autre.


Le tableau était parfait et il le resta longtemps. Mais peu à peu, la douce Lynce devenait une jeune fille d’une beauté époustouflante et nul ne pouvait rester insensible à cela, pas même les hommes de la maison. Malgré la sensualité qu’elle dégageait désormais, les adultes se retinrent de montrer leur attirance envers elle même si son père était de plus en plus pressé de lui trouver un époux. Cependant, elle s’était rapprochée tout particulièrement de ses petits frères à qui elle apportait toute son affection câline de femme en devenir et qu’elle montait contre ses ainées. Et eux, jeunes et naïfs à leur tour contrairement à elle qui comprenait peu à peu le pouvoir qu’elle avait sur les hommes, d’abord avec un certain dégout puis avec délectation. Ils explorèrent, avec Gunthor, les possibilités de leurs corps respectifs et de l’union des deux, cela dura plusieurs années, jusqu’à ce qu’ils soient surpris par Lord Leyton et violemment séparés. Il était plus que temps de la marier, seulement après examen, Lynce se révéla avoir déjà perdu sa virginité, avec son frère ou avec un autre, qui pouvait savoir. Ce fut néanmoins un secret bien gardé, mais il était désormais impossible de lui faire épouser quelqu’un d’important, il y avait de trop grand chance que cela ne tourne au drame.

Heureusement l’occasion se présenta rapidement et après que Gunthor ait été envoyé en tant qu’écuyer la plus loin possible de sa sœur. La rébellion Greyjoy éclata, et lorsqu’elle prit fin, un grand Tournoi fut organisé à Port Lannis et le Seigneur de Villevieille y amena sa fille. Prospectant pendant les festivités, il fut pris de cours par le destin. Jorah Mormont, âgé de 34 ans et tout juste adoubé Chevalier, ébloui par la beauté de la jeune femme, lui demande de porter ses couleurs. Lynce accepta, heureuse de plaire à l'un de ceux qui avait mené la charge sur Pyke, et surtout enivrée par la bonne humeur qui règne ici après plusieurs mois que quasi captivité dans sa chambre. Fou amoureux et transcendé par la présence de sa belle et l’honneur de porter sa faveur, il bat tous ses adversaires jusqu’à Jaime Lannister lui-même dont il est déclaré vainqueur par le Roi après avoir brisé plusieurs lances. Lynce est alors couronnée reine d'amour et de beauté et la bravoure de son Chevalier ainsi que ce titre lui suffisent à la belle pour lui dire qu'elle l'aime. Ainsi, lorsque Jorah demande sa main, Lord Leyton, bien content de se débarrasser d’elle tout en lui offrant un mari aiment et qu’elle semble apprécier, accepte sans détours. En réalité, elle le trouve un peu vieux il est vrai, et elle ne l'aime pas, mais lui l'adore, elle en fait ce qu'elle veut et c'est un gagnant, de plus il l'a faite Reine, comme la prophétie le disait, alors elle ne se rebelle pas contre cette décision... Le mariage est fastueux et la mariée plus belle que jamais, mais la jeune femme ne se rend pas compte un seul instant de ce que signifie vivre sur l’Île aux Ours. Quand elle y arrive, elle est transie par le froid et l’austérité de la forteresse, pour elle qui a l’habitude de vivre dans les soieries et les dorures, c’est un véritable choc.

Elle demande à son époux de faire venir des musiciens et des artistes, elle veut des bijoux, elle s’ennuie et dépérit et Jorah est prêt à tout pour la satisfaire, mais cela ne suffit pas. Ils retournent dans le Sud pour courir les Tournois, manière pour elle de retrouver les festivités et le soleil qu’elle apprécie tant et pour lui de gagner assez d’argent pour l’entretenir. Mais elle ne lui accord plus l’affection promise et il ne gagne plus, endetté et boudé par son épouse, déçue, il capture des braconniers et au lieu de les livrer à la justice, décide de les vendre à un esclavagiste. Menacé par la peine de mort de la main même d’Eddard Stark, il choisi l’exil et part vers Essos avec Lynce avant que le Suzerain du Nord n’arrive pour exécuter la sentence.  


Jorah devient Mercenaire à Lys et demande à Tregar Ormollen, un riche Prince Marchand de la cité d’héberger son épouse contre rétribution. Au fond Lynce aime toujours Jorah, mais elle doit se rendre à l’évidence, elle ne sera jamais heureuse avec lui, il est ruiné, obligé de risqué sa vie pour quelques sous. Tregar est un homme séduisant qui a tous les charmes de l’argent, elle use donc de tous ses charmes pour le séduire et y parvient rapidement, en quelques mois, il fait d’elle sa concubine préférée et la couvre de cadeaux. Lorsque Jorah vient récupérer sa femme, il le menace de le réduire en esclavage pour dettes s’il ne laisse pas la brune et qu’il ne quitte pas la ville rapidement. Lynce est attristée d’une telle situation et le regarde partir avec une certaine tristesse. Quelques jours plus tard, il n’a toujours pas quitté la ville et revient armé avec quelques amis pour la reprendre, il est fait prisonnier, mais elle interfère en sa faveur et supplie le marchand de ne pas le vendre comme esclave et de le laisser partir. Pour faire plaisir à sa bien-aimée, il obtempère.

Depuis cinq ans, elle coule des jours heureux à Lys, de nouveau une vie pleine de beauté, d’or, de pierres précieuses et de belles étoffes. Loin de chez elle et de ce père qu’elle déteste désormais autant que ses sœurs, car elle estime l’a abandonnée en la mariant à Jorah tout en sachant très bien qu’elle ne serait jamais heureuse avec lui. Néanmoins, elle garde d’excellents contactes avec ses frères et entretient une correspondance régulière avec les deux cadets. Ainsi, elle a appris les dernières nouvelles de Westeros, qu’il s’agisse de la mort de la Main et de l’arriver d’Eddard Stark au post, des fiançailles de Joffrey et de Sansa ainsi que de tous les complots supposés de Villevieille et de Hautjardin. De plus, grâce aux relations et aux importantes ressources de son amant, elle est aussi très bien informée de ce qui se passe sur le continent. Le départ de l’ensemble de la Compagnie Dorée pour Tyrosh n’est pas passé inaperçu, et elle se demande ce que cela signifie et si elle peut tirer profit d’une situation qui lui semble explosive. Si elle se souvient bien, la Compagnie Dorée a été formée par Aigracier pour réunir tous les exilés des rebellions Feunoyr, or c’était depuis Tyrosh que Maelys Feunoyr avait tenté de reconquérir le trône. Elle voudrait savoir ce qui se trame, car au fond, elle aimerait redorer son blason auprès de son père, se racheter et  retrouver Villevieille ou au moins Westeros. Elle voudrait surtout trouver un époux digne d’elle avant que sa beauté ne se fane définitivement et que son concubin ne se lasse d’elle.

Passionnée. Oui mais par quoi ? Par l’amour en premier lieu, par l’argent en second, ou peut-être l’inverse désormais, car la naïve jouvencelle inspirée par les histoires de Prince Charmant a bien grandit et ne compte plus se contenter d’amour et d’eau fraiche. Passionnée par la passion elle-même finalement, passion qu’elle transpose dans tous les éléments de sa vie et qui la régit presque entièrement. Elle vit tout à cent pour-cent, les joies comme les peines et elle ne fait pas toujours prévue d’une grande retenue bien qu’elle soit néanmoins capable d’attendre d’être seule pour exploser. Amoureuse de l’amour, elle garde une grande affection pour les hommes qu’elle a eut dans sa vie, même après des années de séparation et leur avoir fait subir les pires humiliations.

Toujours chaleureuse et souriante c’est une jeune femme agréable qui aime la compagnie et la fête. Mais, sous son couvert de douceur tendre, Lynce est une louve pour l’homme, manipulatrice, dangereuse, talentueuse, elle ne cherche que son profit, peu importe ceux qui doivent mourir pour qu’elle arrive à ses fins. Elle aime autant l’argent que le plaisir, et ne se rend que rarement compte du mal qu’elle peut faire, simplement, c’était si simple, si facile lorsqu’elle était enfant, pourquoi est-que ça ne le serait plus maintenant ? Pourquoi ses actes auraient d’avantage de conséquences qu’avant ? Elle n’a jamais été mise en face de ses responsabilités et cela se ressent dans sa manière d’appréhender la vie, comme u papillon qui volette de fleur en fleur, elle se lasse, elle s’ennuie, elle veut ça, elle veut ci. Elle a le gout du luxe et du confort, et apprécie par-dessus tout qu’on l’aime, qu’on la trouve belle, qu’on la couvre de cadeaux et qu’on soit prêt à tout pour elle. Mais est aussi une femme très cultivée et intelligente, elle parle le Haut Valyrien et les dialectes des Cité Libre avec une aisance exceptionnelle et un petit accent typique. Elle maitrise la lyre, la flute et le luth, brode à la perfection et possède de grandes connaissances en histoire en botanique et en littérature.
Convertie depuis déjà quelques années à la religion de la lumière, elle en est une fervente croyante, mais n’est pas du genre à étaler ces convictions en la matière.

Lynce est d’une beauté éblouissante avec ses traits fins, ses lèvres gourmandes, son nez gracieux, ses grands yeux gris-verts, ses attaches délicates, sa silhouette élancée sa taille fine et ses formes féminine. Elle coiffe ses longs cheveux bruns en chignons complexes dont plusieurs mèches s’échappent pour descendre en cascade sur son dos et ses fines épaules. Mais plus encore que son physique avantageux, c’est son attitude qui la rend irrésistible, féline, envoûtante, tout en elle respire le désir. Des effluves ambrés de sa peau lisse et douce à sa lente démarche qui ressemble à une danse de séduction, de ses sourires à son port de tête, en passant par ses gestes sensuels. Elle est et depuis son plus jeune âge, le pêcher de chair incarné et si cela lui a valut quelques déboires, elle a très tôt appris à se servir de son apparence et de son charisme charnel pour arriver à ses fins.
Elle est toujours vêtue des plus belles étoffes et des bijoux les plus chers, tout ce qui est précieux, rare ou beau, elle le veut et lorsqu’elle veut quelque chose elle l’obtient. Pour son apparence comme pour entretenir sa beauté, elle ne lésine pas sur les moyens, et pour elle l’argent est bien plus important que le rang, même si elle sait désormais que le pouvoir est gage de richesse. Quoi qu’il en soit, elle mérite le titre de Reine d’amour et de beauté gagné pour elle par Jorah Mormont à bien des égards.