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Aux grands maux... [RP Oneshot]

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MessageSujet: Aux grands maux... [RP Oneshot] Aux grands maux... [RP Oneshot] Icon_minitime09.11.15 21:34

An 299 - lune 8 - Semaine 1 - jour 5 ; Une heure avant l'aube.

Meera déglutit avec difficulté. Entre ses mains luisait un flacon de poudre blanchâtre, qui semblait tout droit venu des étagères d'un apothicaire. Le grande mestre Pycelle avait prit soin de n'y attribuer aucune étiquette, ni aucun signe distinctif. Il s'agissait d'un tube de verre des plus banals, surmonté d'un bouchon de liège. La jeune femme avait beau savoir qu'il ne s'agissait là que d'un poison léger, le fait qu'elle en portait suffisamment sur elle pour tuer une vache était assez pour l'inquiéter.

" Rappelez-vous, jeune demoiselle, lui avait répété le vieillard. Le contenu de ce flacon doit être dilué dans les verres de TOUTE la garnison. Si vous le renversez dans une seule cruche, les malheureux qui y boiront tomberont comme des mouches...! "

La suivante ne put que pincer les lèvres en acquiesçant. Elle avait apprit les doses par cœur : quelques grains pour détendre le corps, une pincée pour un profond sommeil, et trois pincées pour un coma éternel... Meera frissonna. Elle n'avait aucune idée de combien de soldats buvaient à la même carafe. Et si elle en versait trop? Et si le champion décidait de boire de l'eau? Et si quelqu'un la prenait sur le fait?
Elle secoua la tête, rangeant le flacon dans les plis de sa robe. Ce plan était celui de la reine Cersei. La reine ne doutait jamais. La reine n'avait jamais peur. En faisant exactement ce qui était prévu, rien de mal ne pouvait arriver. N'est-ce pas?

La jeune Ferren fit son chemin à travers le palais endormi, se faufilant jusqu'à la caserne royale. Pour l'occasion, elle avait revêtu l'une des tenues des servantes qu'elle administrait, et s'était coiffée à leur manière. Meera aurait souhaité pouvoir compter sur leur aide, mais maintenant que la reine était en geôles, leur loyauté n'était plus assurée. Elle avait également laissé de côté tout bijou ou maquillage, craignant d'inspirer la méfiance.
A pas feutrés, la domestique pénétra dans le réfectoire de la garde. Les tables étaient en partie mises, et quelques servants s'activaient dans la salle semi-éclairée. Tous avaient une mine blafarde, les yeux cernés. A l'évidence, les matinées n'étaient faciles pour personne. L'odeur âcre du repas de la veille flottait encore dans l'air, se mêlant aux nouvelles effluves de viande grillée du petit déjeuner. Meera retroussa le nez de dégoût, et avisa rapidement la situation. En face d'elle, deux domestiques disposaient les couverts. Un autre faisait des allées et venues, rapportant à chaque fois un panier de miches de pain. L'une des doubles-portes qui menaient aux bruyantes cuisines était ouverte, et l'on pouvait y voir sur une table de longues rangées de pichets.

La Ferren cru défaillir. Comment était-elle supposée déposer une mesure de poudre dans cette douzaine de cruchons, alors que de toute évidence la cuisine battait son plein? Meera s'approcha des portes, réfléchissant aussi vite que possible à une solution. Peut-être pouvait-elle disposer le vin elle-même, déposant une once de bonsomme à chaque voyage? Mais que se passerait-il si un autre servant s'y mettait également?
Alors que l'angoisse lui faisait serrer les dents, la suivante s'arrêta net, à deux pas de l'entrée de la cuisine. Le serviteur qui s'occupait du pain venait de lui couper la route, traversant les portes sans lui accorder un regard. Dans son élan, il avait légèrement bousculé la table en question, dérangeant quelques uns des pichets. Un soulagement intense traversa la jeune femme, tandis que les cruches résonnaient sous le choc passé. Ces cruchons étaient vides.

Mais alors, où était le vin? Le regard empressé de Meera longea le mur voisin, et se posa sur un escalier sombre. Un autre garçon venait d'y disparaître, portant sur son épaule un tonnelet creux. Ce devait être la cave.
Sans perdre plus de temps, la demoiselle s'esquiva. Elle précéda le jeune homme en silence, s'assurant que personne ne la suivait. Les marches s'enfoncèrent un étage plus bas, dans une obscurité des plus déplaisantes. Aucune torche n'était encore allumée, signe que personne n'avait encore visité la cave ce matin. Alors que le serviteur posait son tonnelet au sol pour embraser le premier flambeau, la suivante pinça les lèvres. Cette barrique allait certainement fournir tous les pichets de la caserne.

Le serviteur passa à la seconde torche, s'éloignant un peu plus de son petit tonneau vide. Il lui en restait quatre à allumer. La jeune fille décida qu'elle n'aurait aucune autre chance, et se glissa hors de sa cachette pour s'agenouiller près de son objectif.

Troisième torche. Les mains tremblantes, elle dévissa le bouchon du sommet, priant pour ne pas faire grincer le liège.

Quatrième torche. Le tonnelet ouvert, Meera vint saisir sa fiole, et vida sans hésitation la totalité du contenu à l'intérieur.

Cinquième torche. La suivante glissa le tube vide dans sa ceinture, refermant la barrique de sa main libre.

Lorsque le serviteur en eut terminé, la jeune fille remontait déjà dans l'obscurité de l'escalier. Elle récupéra une serviette proche afin de se donner l'air occupée, puis longea le réfectoire, faisant son chemin jusqu'à la porte par laquelle elle était entrée. Les premières lueurs de l'aube pointaient à l'horizon lorsque la demoiselle en sortit.

La porte refermée, Meera expira comme si elle venait de sortir d'apnée. L'air frais du matin était pour elle un véritablement soulagement. C'était certainement là l'acte le plus intense et le plus risqué qu'elle ait fait de sa vie. Ses jambes tremblaient encore sous elle tandis qu'elle se remettait en marche. Arrivée aux bord des fortifications, elle jeta un œil prudent par dessus son épaule, et précipita la fiole dans le vide. Cette dernière disparu dans les ténèbres, allant probablement se désintégrer sur les rochers de la côte. C'était fini.

La tête pleine de questions, la demoiselle de compagnie fit route vers les quartiers des servantes, où elle devait se changer. Le vin allait-il arriver aux gardes? Qu'importait. Elle n'avait pas le loisir de veiller à ce que le caviste fasse bien son travail. C'était l'idée de la reine, sa majesté savait certainement ce qu'elle faisait. Meera avait fait ce qui était exigé d'elle.
A présent, tout ce qu'elle souhaitait, c'était rentrer. Rentrer, et se laver les mains...
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The Fate




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