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298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE

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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE - Page 2 Icon_minitime24.01.14 21:42

Au moment où l’homme allait abattre sa lame sur la Suzeraine du Val qui se défendait vainement en tendant les mains et sa dague devant elle. Ashara vit une imposante épée aux reflets sombres s’abattre en un grand coup vertical sur son agresseur auquel elle n’avait plus d’autre espoir d’échapper qu’une intervention héroïque ou divine. Il fut coupé en deux de l’épaule au torse et, arrêté net dans sa course, il commença à se vider de son sang sur elle avant de tomber à genoux comme au ralentis et de s’écrouler les yeux ouverts et une expression d’étonnement sur le visage. Avant qu’elle n’ait eut le temps de comprendre ce qui s’était passé, elle vit son époux, son cher et tendre époux, l’intervention à la fois divine et héroïque qui l’avait sauvée des griffes de cet être infâme. Plus vite encore, il la mit debout et la serra contre lui de manière à ce que ses pieds ne touchent plus terre, mais elle n’y prit pas garde et ne protesta donc pas et bien qu’elle ait parfaitement entendu qu’il essayait de la rassurer, elle ne répondit rien. Elle était trop occupée à le regarder comme s’il était, le père et le guerrier réunis dans la même personne, vivante, de chair et d’os, et avec laquelle elle était mariée ! Cette pensée la fit rougir et sourire tout en même temps. Qui est tu toi, mon époux, un homme tout droit sorti de l’âge des héros ou juste un digne Valois dont l’honneur et la force n’ont que trop été remis en question sans raison ? Après un tel fait d’arme je pourrais devenir extrêmement possessive, et pas uniquement par souci de bienséance, par amour qui sait, un amour qui ne cesse de grandir dans mon cœur.

Quand Lyonel reposa enfin Ashara sur le pas de la porte au milieu des chevaliers de la Garde Ailée, elle tremblait encore, de peur et de sa course effrénée pour échapper à l’assassin. Mais maintenant qu’elle savait être en sécurité et qu’il en était de même pour tous les honnêtes gens présents dans la bibliothèque, elle savait ce qui lui restait à faire. C’était la première fois qu’on attentait à ses jours, mais elle s’y était préparée. Depuis son départ de Roche Aux Runes et plus encore depuis ce coup d’état et toutes les révélations qui s’en était suivies, elle s’y attendait. Pas assez pour ne pas avoir peur, mais assez pour rester digne de son rang en de telles circonstances. Elle se tenait droite au milieu de ses hommes sans que le sang qui avait souillé sa robe ne paraisse changer quoi que se soit à sa majesté. Bien sur elle savait que son mari voulait, en la confiant à la Garde Ailée, la mettre en sécurité et l’éloigner de tout ce sang, mais aucune femme ne saurait avoir peur du sang. Surtout pas Ashara Arryn le Faucon Blanc, Suzeraine du Val, épouse du Noire-Epée, du sang des Rois de la Montagne et du Val, descendante d’Artys le Chevalier Ailé conquérant Andal, et victorieux du Roi Griffon. L’ombre de la vengeance obscurci son regard qui reprit toute sa dureté et son visage toute sa froideur en quelques instants. Elle parla alors d’une voix assurée pendant que Raymar et Lyonel s’occupait du dernier assaillant qui ne tarderait certainement pas à tomber.

__ Ser Pediflet, allez chercher Mestre Udo. »

Ashara constata que sans l’intervention d’Ayianna, la sauvage des Montagnes en qui, quelques minutes plus tôt, elle n’avait aucune confiance, elle serait probablement morte ainsi que son Seigneur Epoux et sa tante. Aussi, elle envoya le Mestre s’occuper d’elle dès qu’il fut arrivé et lui adressa un signe de tête en remerciement. Ainsi, contre toute attente, elle pouvait avoir confiance en elle autant qu’elle avait confiance en Halegara, une bonne chose puisqu’elles seraient ensemble à Port-Real et seules à l’extérieur du Donjon Rouge à pouvoir les sortir d’un mauvais pas.

__ Montrons à tous ce qu’il en coûte de s’attaquer aux suzerains du Val : Têtes, piques, remparts. »

Les Chevaliers s’occupaient, certains de couper les têtes et d’autres d’aller chercher des lances sur lesquelles les planter, et d’autres encore d’appeler des serviteurs pour nettoyer la bibliothèque ensuite. Ashara entendit un des ennemis à terre gémir, et alors que Barristan s’apprêtait à abattre sa lame sur son cou elle dit d’une voix forte.

__ Stop ! »

Barristan arrêta son geste et le temps que l’homme ne se réveille complètement avec quelques dents en moins, il éloigna toute arme de sa portée pendant qu’Ashara s’approchait. Elle le regarda revenir à lui sans broncher, la lame du Tallett l’obligeant à rester allongé par terre et la peur se lisant sur ses traits, quand il fut tout à fait réveillé, elle dégagea sa capuche pour découvrir son visage et posa le pied sur sa gorge. La rage se lisait sur les traits de la brune qui n’avait à présent plus rien de la jeune épouse amoureuse qu’elle était un peu avant l’attaque et ce malgré la déception de cette réunion de laquelle devait ressortir un plan qui lui semblait plus que bancal.

__ Ser Vardis Egen… » Dit-elle doucement, détachant les syllabes dans un calme apparent mais dont la colère retenue était palpable. « Pourquoi ? »
__ Parce que vous avez trahi Lysa ! »
__ C’est Lysa qui m’a trahi, et elle a aussi trahi Jon, et vous vous trahissez sa mémoire en protégeant celle qui l’a empoisonné plutôt que celle qu’il a choisi de faire régner. »
__ Mais je… c’est… je pensais que… »
__ Cessez ! Aucune explication ne peut justifier votre geste Ser ! Vous n’êtes plus un Chevalier du Val, vous n’êtes plus rien ! Moi, Ser Vardis, je sers le Val comme je l’ai toujours fait, et je suis prête à mourir pour cela, vous, vous avez choisi de mourir pour une traîtresse plutôt que pour le Val. » Elle fit signe à Barristan de le tuer et commença à se retourner.
__ Je vous en supplie, j’ai fait ça pour le Val, je pensais faire ce qui est juste, j’ai fait une erreur ! »

Ashara arrêta le bras de Barristan juste avant que la lame ne tranche la gorge, étrangement, le Chevalier semblait avoir été moins prompt à abattre son arme que d’habitude. Ces deux là se connaissaient si bien à présent qu’il n’y avait même plus besoin de mots pour qu’il sache ce que sa maitresse avait derrière la tête.

__ Vous voulez vous racheter ? Vous voulez regagner votre statut de Chevalier du Val ? »
__ Oui, c’est ce que je veux ! »
__ Dans ma grande magnanimité, je serais tentée de vous laisser une chance de prouver que vous n’êtes pas un vulgaire traître. Protégez Robert, gardez le du danger sans plus jamais discuter les décisions de vos Suzerains et je pourrais envisager de vous pardonner. »

Un sourire carnassier s’esquissa sur son visage avant qu’elle ne le fasse disparaître derrière un masque de dignité. Elle aurait dû s’en douter, il ne serait pas si facile de s’assurer de la loyauté de tous les Vallois. C’est d’ailleurs bien pour ça qu’elle devait faire reconnaître ces droits par le Roi à Port-Real, sans quoi elle se serait bien passé de cette visite, et peu importe finalement qu’un bâtard monte sur le trône. Entre les idiots qui n’avaient pas vu le document d’assez près pour être certains qu’il était authentique et ceux qui essaieraient de profiter de cette situation, elle n’avait pas fini avec les traîtres. Mais elle savait une chose, Ser Vardis était un homme loyal et fidèle à Jon jusqu’ici, puis à son épouse dont il ignorait les crimes. Si les mots ne suffisaient pas à le convaincre alors elle lui montrerait le document et il les suivrait jusqu’à la mort, s’en voulant en plus, pour cette attaque, il était plus utile en vie. Petyr, par contre…

__ Mais si je connais votre valeur, il va désormais falloir que vous convainquiez mon seigneur époux. A genoux devant votre suzerain messer, seul lui peut décider de vous laisser vivre... »

Elle se tourna vers son mari et le Chevalier s’exécuta.
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Aiyana Templeton




Aiyana Templeton
« Fille du brouillard »

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Citation : Il y a pire que la mort, il y a la perte de l’espoir.
Corbeaux : 1260
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE - Page 2 Icon_minitime24.01.14 23:43


Conseil Secret aux Portes de la Lune
Elle l’avait senti, se picotement incisif sur son bras, non loin de l’épaule. Cette douleur aigus et chaude à la fois, mais malgré les nerfs titiller, l’adrénaline suffisait à faire en sorte qu’elle ne soit pas gêné par la douleur. Continuant de se battre, tenant en respect ceux qui tentaient de l’attaquer elle ou même Raymar. Le couple semblait d’ailleurs parfaitement se compléter dans cette pièce, échangeant parfois de partenaire de joute, alors que Raymar en abattu un avant d’en assommer un autre, il parvint à crier son nom, assez pour attirer son attention sur ce qu’elle devait observer, voir. Vive, elle avait lancé la lame avec précision, touchant le malheureux qui à profiter du chaos qu’entraînait les combats pour commettre son forfait. Elle courut, grimpant sur la table et prenant de l’élan pour sauter contre l’archer. Contre le sol à présent, il fut facile de retirer la lame de sa main, et l’enfoncer sans aucun état d’âme dans sa gorge. Une gerbe de sang gicla sur son visage, mais cela ne l’empêcha de fixer l’homme s’étouffer dans ses propres fluides, s’assurant de sa mort avant de se relever. Si Lyonel espérait voir l’homme encore en vit en revenant à l’intérieur des lieux, ce fut avec déception qu’il peut observer Aiyana se relever, tâcher du sang de son ennemi, l’homme gisant à ses pieds. Elle était une sauvage, ne réfléchissait pas lorsque sa vie en dépendait, tuer était l’unique maître mort pour sa survie et puis surtout, c’était sans compter que dans tout ça, se trouvait encore l’homme inconscient, oublier de tous et qui allait certainement finir sans tête.

Sa respiration saccadé, elle reprenait doucement son calme, un sourire presque étrange se dessina sur son visage comme à chaque fois qu’elle se sentait véritablement vivre en combattant. L’exercice, l’adrénaline, même la peur semblait être des sensations des plus esquisses pour la jeune femme maintenant. Mais cela était certainement dû à la simple raison qu’elle avait gagnée, tout simplement. Ses yeux se posèrent sur Raymar, alors qu’elle essuya d’un revers de la main le sang qui avait échoué sur son visage. Elle enjamba le cadavre à ses pieds, rejoignant le chevalier. S’approchant de lui avec l’allure presque féline alors qu’elle essuyait la lame de sa dague contre sa cuisse. Elle vint contre Raymar, glissant à nouveau la dague à l’exact endroit où elle l’avait dégainé, laissant le sous-entendu de la lame et du fourreau faire son effet autant que son regard de braise. Oubliant qu’elle était loin d’être seul, ce fut l’arrivée d’un Mestre qui interrompu l’échange de regard en voulant s’occuper d’elle. Elle eut un mouvement de recul, peu habituer à ce qu’on la soigne ou la touche sans même la prévenir. Le vieil homme posa des yeux sur la sauvage et dans ce regard, Aiyana ne vit aucune malveillance, ni dureté, elle capta ce qu’elle jugea être de la bienveillance mais nullement habitué à tel traitement autre que de la part de Raymar, elle posa les yeux sur celui-ci, qui d’un hochement de tête la rassurait assez pour qu’elle se laisse soigner tout simplement.

Ce n’est que lorsqu’elle revit le suzerain de ces lieux revenir sur le devant de la scène qu’elle se souvint de sa question, elle était blessée, certes, mais elle n’était pas femme à s’en plaindre. Aussi, elle n’avait pas répondu à sa question et ne comptait toujours pas le faire. Les couinements d’un gars revenant à lui anima à nouveau la pièce, observant Ashara, elle l’observa, avec une certaine forme de respect mais dans son regard subsistait toujours une crainte. Elle le savait et le voyait, c’était une femme capable de tout ou presque tout pour pouvoir obtenir ce qu’elle voulait et c’était une façon de vivre qu’Aiyana ne partageait pas. Pourtant, malgré leurs différences culturelles, aujourd’hui, elle venait très certainement de lui sauver la vie. Mais la sauvage ne chercha ni reconnaissance, ni parole, ni cadeau. Détournant son regard du spectacle politique, elle observa plutôt ce que faisait le Mestre à sa blessure, il semblait s’y employer avec attention, des gestes lents mais précis. Pourtant, elle ne pu s’empêcher d’observer l’homme suppliant pour sa vie, supportant que difficilement le spectacle, se revoyant presque bien des années avant. Même si la situation n’était pas la même, même si elle n’avait jamais supplié pour qu’on la laisse en vie, que du contraire. Cette scène la mis étrangement mal à l’aise, tant et si bien que lorsque le Mestre Udo eut enfin terminé avec sa blessure, elle se leva, le remerciant d’un hochement de tête et d’un regard sincère avant de prendre la direction de la sortie, n’attend aucunement Raymar ni même la suite des évènements.



codes par shyvana
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE - Page 2 Icon_minitime29.01.14 13:45

La tentative d’assassinat avait échoué mais le Corbray voulait tout de même que son épouse soit mise à l’abri. Décidément, lui qui venait de consentir avec énormément de difficulté à ce que son épouse soit du voyage à Port Réal, ne risquait pas d’oublier de sitôt tous les périls auxquels il l’exposait désormais ! Et s’il pouvait se féliciter qu’elle ait été bien entourée aujourd’hui et qu’il ne lui arrive rien, il se disait à présent qu’il faudrait la garder auprès de lui le plus souvent possible s’il voulait être à même de la protéger !
La laisser seule dans le Val n’était peut-être pas une si judicieuse idée ! Il enrageait d’ailleurs à l’idée qu’un danger sournois et latent pouvait exister au sein même du Royaume des Montagnes... Il ne pouvait pas la laisser seule ici ! Il en était hors de question !
Sa fureur augmentait petit à petit, à mesure que ses idées s’éclaircissait sur tout ce qui venait d’arriver...

Raymar et Aiyana s’étaient instinctivement rapprochés l’un de l’autre dès la fin de la rixe et la Fille du Brouillard n’avait même pas daigné répondre à sa question concernant la blessure. Quelle garce ! Il la reconnaissait bien là... Mais dans toute la splendeur de ce qu’il n’avait jamais apprécié chez elle. *Toujours ce fichu caractère !* se dit-il à part lui en l’observant faire la moue sans prononcer un mot pendant qu’elle observait sa blessure. Il fallut donc au Noire-Epée ravaler sa frustration et son dépits et attendre que mestre Udo eût fait œuvre de ses soins afin d’être définitivement rassuré sur l’état de santé de la guerrière. Il la remercia alors d’avoir lancé si adroitement son poignard pour empêcher l’archer de lui tirer dessus. Il avait bien conscience que malgré ses qualités de combattant, il aurait tout aussi bien pu périr ce jour-là !

Puisqu’Aiyana s’entêtait à faire bande à part et à ne rien vouloir partager avec lui, le Sire de Cordial reporta alors son attention sur son épouse et, après une claque amicale dans le dos de Raymar pour le remercier d’avoir été là lui aussi, il rejoignit Ashara qui, contrairement à ce qu’il aurait souhaité, n’avait toujours pas quitté les lieux.

– Tu devrais prendre exemple sur ta tante !, lui souffla-t-il légèrement agacé lorsqu’il fut près d’elle. Elle était en train d’interroger l’unique survivant du groupe des assaillants qui avaient levé sur eux leurs armes et qui, allongé au sol et suffoquant, la gorge écrasée sous le talon de la brunette, tentait de répondre avec difficulté aux questions pressantes du Faucon Blanc. Lyonel commençait à en avoir passablement marre que la jeune femme n’en fasse qu’à sa tête ! Elle était peut-être la Suzeraine du Val et elle agissait sans doute selon des habitudes prises durant ses longs mois de régence mais elle n’en demeurait pas moins mariée à lui et désormais placée sous son autorité. Lui qui n’avait jamais caché à quel point sa fierté l’étouffait parfois n’appréciait que très modérément que sa jeune épouse ne soit pas plus à l’écoute de ce que lui pouvait penser !

Apparemment elle avait entamé, avec le chevalier à terre, une conversation dont il ressortait qu’elle pourrait peut-être envisager de lui pardonner son acte de rébellion s’il acceptait de prouver sa loyauté. Mais quelle loyauté !? Il venait de tenter de l’occire et voilà qu’elle osait prétendra à une quelconque magnanimité ! *Quelle connerie !*, s’agaça le Corbray.

Il refusait d’en entendre plus longs sur la question et alors qu’elle était encore en train de l’interroger, il interrompit la parlotte et vint se pencher sur le survivant pour lui décocher un énorme coup de poing qui le laissa inconscient.

– Ca suffit !, ordonna-t-il alors. – Il n’est pas question qu’il survive à ce complot ! Il sera exécuté demain, juste avant notre départ !

Sans un regard pour son épouse, il interpella alors deux membres de la Garde Ailée qui les avaient rejoints et au côté desquels se trouvait aussi Aaron Templeton. – Vous ! Emmenez-le ! Il sera décapité demain. Le ton était froid et sans appel. Le Noire-Epée se tourna alors vers le chevalier de Neufétoiles. – Aaron, reconduis Lady Ashara jusqu’à ses appartements et veille à ce que personne n’y entre jusqu’à ce que j’arrive. Son regard métallique brillait d’un éclat furieux. – J’ai bien dit « personne » !

Et il tourna les talons, ulcéré par la situation, par le comportement de son épouse et de celui de la Fille du Brouillard mais aussi rongé par la crainte que sa femme soit en danger perpétuel à ses côtés. Entre la candeur de son épouse et la conduite de l’ex guerrière des Clans, il avait l’impression de n’être entouré que de fillettes ! *Finies, les gamineries !*
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Ashara Arryn




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Ashara Arryn
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE - Page 2 Icon_minitime31.01.14 0:34

La remarque de Lyonel sur l’exemple d’Ysilla qu’elle aurait soit disant dû suivre foudroya Ashara. N’avait-il donc rien compris ? Ne savait-il donc pas qui elle était. Elle leva les yeux vers lui d’un air mauvais, mais ne répondit pas. Trop de monde dans cette pièce, les hommes de la Garde Aile, de la Garde Grise et en premier lieu le prisonnier. Trop de mon pour se disputer, trop de monde pour remettre en cause son autorité. Seul Barristan, assez proche d’eux put entendre la remarque du jeune homme et voir dans les yeux de la brune ce qu’elle en pensait. Cela le fit sourire, car pour lui qui connaissait si bien la jeune femme, il était on ne peut plus facile d’imaginer ce qui lui passait à présent par la tête et, pire encore, ce qui en découlerait. Une femme qui a l’habitude qu’on lui obéisse au doigt et à l’œil, une femme qui ne supporte pas la contradiction et qui place son honneur et son image d’autorité juste au dessus de tout. La remarque du Noire-Epée était un désaveu de tout cela et d’un seul coup, en une seule phrase, la voila qui dégringolait au rang de faible femme à qui on ne doit que el respect dû à son sexe, à savoir, bien peu. Mais ça n’était que le début…

Lyonel assomma Ser Vardis sans autre forme de procès et pris sa décision sans prendre en compte le jeu politique où tout cela les enfermait nécessairement. Vardis Egen était un Chevalier reconnu et renommé, respecté et qui avait servi Jon pendant trop longtemps pour que ce soit oublié. Et pourtant, c’était terminé pour lui. Si Ashara comprenait la décision de son mari, elle la désapprouvait totalement et aurait pensé qu’il avait plus appris ces derniers jours à son contact. Mais non, il n’avait rien appris. Elle ne s’attendait pas à ça, enfin… elle aurait dû, oui elle aurait dû finalement se dit elle alors qu’après avoir levé des yeux surpris sur le Corbray, elle baissait de nouveau la tête en serrant les dents et les poings pour s’obliger à se taire. IL NE COMPREND RIEN ! IL N’EN FAIT QU’A SA TETE ! IL VIENT DE SIGNER NOTRE ARRET DE MORT ! C’était peut-être un peu exagéré, mais de toute façon, elle ne pouvait rien faire, pour l’instant…

Ashara était furieuse, et encore, heureusement, elle ne pouvait pas lire dans les pensées de son époux, sans quoi, elle lui aurait probablement rétorqué que celui qui faisait preuve de candeur dans cette affaire c’était lui. Quelle bêtise de croire qu’en tuant ses ennemis on les élimine, quelle bêtise de croire que la peur engendre le respect et l’obéissance. Furieuse donc et cela se voyait à sa démarche rapide et hautaine alors qu’elle rejoignait sa chambre escortée par Ser Aaron. Barristan et Creighton conquirent Ser Vardis dans les geôles et firent un signe de tête en direction de la suzeraine à l’attention de Ronan et Dimedes. En la regardant, ils surent tout de suite à son expression glaciale qu’il venait de se passer quelque chose de grave, en plus de la tentative d’assassinat. Ils s’approchèrent alors pour l’accompagner, Ronan près d’elle avec un sourire qu’elle ne lui rendit pas, et le Melcom avec Aaron. Ce dernier avait parfaitement compris l’ordre de son Seigneur mais ne savait pas comment annoncer aux uns et aux autres qu’ils ne pouvaient pas escorter leur Dame ni être avec elle, car quoi qu’en pense Lyonel, elle était peut-être son épouse, mais pas sa prisonnière.

Tout naturellement, arrivés à ses appartements, ils voulurent la suivre, mais elle s’arrêta sur le pas de la porte et dit :

__ Mon Seigneur époux souhaite que personne n’entre dans ma chambre jusqu’à ce qu’il arrive. Quand à moi, je ne veux pas le voir, ni lui parler. Aussi, je ne recevrais aucune visite jusqu’à ce qu’il ait entendu raison. J’ai bien dit aucune. Les Chevaliers Ailés monteront la garde avec Ser Aaron. Ronan, je vous conseil d’aller chercher de l’aide et d’aller querir des informations auprès de Ser Barristan et Mestre Udo concernant le prisonnier. Vous qui êtes sages, vous pourrez alors comprendre mon geste et l’expliquer à mon époux. En espérant qu’il comprenne à son tour que parfois, faire de ses ennemis des amis est une défense bien plus efficace que de les exécuter. Et que de toute façon, contredire son épouse devant tout le monde de la sorte n’est pas acceptable ! »

Elle entra et claqua la porte avant d’hurler depuis l’autre côté :

__ Qu’on m’apporte du vin et des livres ! Beaucoup de vin ! »

Ronan prit congé, Dimedes resta face à Aaron et Aaron dodelina de la tête car il ignorait qu’il pouvait laisser entrer une servante ou non pour lui apporter ce qu’elle demandait, il conclut que non. Suite à cela se fut une longue procession. Tout d’abord, tous les membres de la Garde Ailée vinrent monter la garde devant la porte ce qui faisait beaucoup de monde dans le couloir. Manquaient à l’appel Mestre Udo et Ser Ronan qui cherchaient Lord Lyonel pour lui expliquer la situation foutrement problématique dans laquelle il venait de se mettre. Et ensuite les servantes arrivèrent avec du vin quelques petites choses à grignoter et des livres, mais durent rester devant la porte car Aaron leur en interdit l’accès.

__ Où est donc mon vin ?! » Put-on entendre bientôt depuis al chambre.
__ Personne ne peut entrer ma Dame. » Répondit innocemment Fanya.
__ Co… Comment ? Mes servantes ?! Enfin ! » Un court silence plana pendant lequel ceux qui connaissaient le mieux Ashara retinrent leur souffle. « Soit, je ne mangerais ni ne boirais jusqu’à ce que mon Seigneur époux entende raison. » Un soupire de soulagement s’échappa de la bouche de Creighton, Barristan, Pediflet, Dimedes et quelques autres. Cela aurait pu être pire… Mais la journée était loin d’être terminée et ça, ça n’était pas rassurant du tout.
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE - Page 2 Icon_minitime23.02.14 0:48

La porte du cachot se referma dans un bruit sourd sur les suppliques étouffées de Ser Vardis. Le pas agacé et décidé du Corbray se répercuta sur les marches de pierres de l’escalier en colimaçon qui menait aux sous-sols de la forteresse et son ombre, amplifiée et exagérée par la voute de pierres grisâtres, le faisait ressembler à un géant grossier.

Lorsqu’il émergea enfin des sous-sols, le Noire-Epée prit immédiatement le chemin des appartements qu’il partageait avec sa femme. Et tout en cheminant jusqu’à elle, il repensait à tous ces derniers événements déplaisants et inquiétants qui avaient émaillé le bonheur qui grandissait en lui depuis qu’il commençait à apprendre à connaître sa jeune épouse. Les dissensions qu’il craignait depuis que son mariage l’avait propulsé à la tête du Val apparaissaient déjà et il déplorait que si vives et manifestes soient les oppositions à son encontre. Oh, bien sûr il avait toujours su qu’il était très loin de faire l’unanimité dans le Val mais tout de même ! Qu’on tente de les assassiner, Ashara et lui… Non, vraiment, il ne comprenait pas !

C’est vrai que son entêtement, son caractère impulsif et bagarreur, sa grande gueule et sa propension à taper du poing sur la table et à dire aux gens en face ce que d’autres n’osaient à peine murmurer dans leur dos lui avait déjà valu pas mal d’embêtement par le passé. Et c’est vrai que sa douce mère l’avait suffisamment mis en garde contre tout cela et l’avait très souvent supplié de se comporter avec plus de maturité et de mesure pour éviter de faire se multiplier les occasions d’être la cible des chevaliers ou seigneurs voisins, mais non. Rien n’y avait fait. Peut-être Lady Ashara parviendrait-elle là où Lady Lyana avait invariablement échoué !?
Seul l’avenir saurait le dire.
Mais l’avenir s’annonçait bien noir. Entre les tensions dans le Val symbolisées par cette tentative d’attentat, les difficultés que connaîtrait le couple Arryn-Corbray dans son apprentissage d’une vie à deux harmonieuse et sans heurts, et le voyage prochain à Port Réal où les périls seraient nombreux… Non. Décidément, les choses seraient loin d’être simples !

Alors qu’il était parvenu jusque dans l’un des couloirs adjacents à leur chambre, le Sire de Cordial fut interpellé par Ser Ronan. L’épée lige d’Ashara accouru jusqu’à lui, visiblement soulagé de le trouver enfin. Tout essoufflé, le Froideseaux entreprit d’exposer à Lyonel l’extrême complexité que prenaient les suites de sa décision de faire mettre son épouse à l’abri. Décidément, le Noire-Epée commençait déjà à en avoir sa claque ! Il n’avait jamais demandé à être suzerain du Val et voilà que les événements le confortaient déjà dans sa réaction première. C’était le plus grand piège dans lequel il était jamais tombé ! *Cette barge de Lysa est peut-être parvenue à ses fins !?* S’interrogea-t-il en silence tout en écoutant Ser Ronan achever son exposé d’une situation qui prenait décidément un tour des plus absurdes.

Lorsqu’il parvint enfin devant la porte de ses appartements, le Corbray se trouva face à la situation grotesque décrite par Ser Ronan. Devant leur porte, bras croisés et mines embarrassées, se tenaient d’un côté les épées d’Ashara, de la Garde Ailée, et de l’autre Ser Aaron, de la Garde Grise. Tous semblaient s’être résignés à faire respecter les ordres reçus de la part de leur seigneur et de leur lady… Mais chacun portait sur le visage une moue avouant qu’ils n’y comprenaient goutte ou qu’ils désapprouvaient…

Apparemment, et tout comme le lui avait expliqué Ser Ronan, le Corbray se trouvait devant une porte où l’un était censé empêcher quiconque de rentrer jusqu’au retour du Lord Suzerain alors que d’autres avaient reçu l’ordre d’empêcher celui-ci de pénétrer dans la pièce où il comptait retrouver sa dame et lever l’ordre de veille… On marchait sur la tête ! *Il faut à tout prix régler ces histoires de qui dit quoi ou qui décide quoi avant que l’on parte pour Port Réal…* pensa le Noire-Epée en secouant la tête, atterré par la stupidité de tout cela.

Il était urgent de parler de tout cela et d’avoir une explication sur les raisons qui avaient poussées Ashara à air de la sorte et à dispenser des ordres aussi incompréhensibles !

– Ser Dimedes, veuillez vous pousser de là, je vous prie ! Demanda le Corbray sur un ton qu’il bridait délibérément dans son exaspération palpable afin de ne pas être incorrect. Mais le sang lui bouillait…

Spoiler:
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Ashara Arryn




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Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE - Page 2 Icon_minitime23.02.14 3:00

__ Messire Lyonel ! Enfin je vous retrouve. Nous avons un problème, Lady Ashara a décidé de ne plus vous voir tant que vous n’aurez pas entendu raison. C’est ce qu’elle a dit. Elle a posté ses hommes devant la porte et Ser Aaron pour vous interdire l’accès à la chambre. D’après ce que Ser Barristan m’a rapporté, vous vous êtes énervé contre elle quand elle a émis la possibilité de pardonner le geste de Ser Vardis et vous l’avez renvoyé dans votre chambre sous la garde de Ser Aaron. Si je peux me permettre, je la connais bien, j’ai servi sa mère avant elle et je la protège depuis qu’elle est enfant, je sais donc combien elle peut se montrer impulsive quand on remet en cause son honneur ou son autorité. En l’occurrence, d’après ce que je sais, elle n’a pas voulut remettre en cause la votre. Au contraire, puisqu’elle a demandé à Ser Vardis de vous convaincre de le laisser vivre pour qu’il puisse servir le Val et précisé que si elle pouvait pardonner, la décision ne lui appartenait pas. Mais je sais combien elle peut être autoritaire et directive quand elle a une idée en tête. J’imagine qu’elle voulait faire de Ser Vardis son pantin en épargnant sa vie malgré son crime dont il c’est repentis immédiatement après avoir compris qu’il c’était trompé de cible. Peut-être a-t-elle eut tort, peut-être pas, de toute façon vous avez prononcé la sentence, vous faite ce que vous voulez, mais je me devais d’essayer de vous exploser son point de vue. »

Il sourit à son Suzerain en espérant qu’il ne prendrait pas mal ses propos qui n’avaient pour but que d’essayer de calmer le jeu entre les deux époux et de permettre une meilleure compréhension entre eux. Incroyable que deux personnes qui étaient si semblables n’arrivent pas à se comprendre, et c’était pourtant le cas, leurs deux caractères forts s’entrechoquant comme deux orages.

__ Mais cela n’est finalement pas le plus grave, qu’elle obtienne l’obéissance aveugle de Vardis n’est pas indispensable. Par contre, vu sa réaction, elle a dû très mal prendre le fait que vous vous énerviez ainsi contre elle et que vous la renvoyiez comme une enfant qui a fait une bêtise et la reteniez contre son gré sous la garde d’un de vos hommes. Je me doute que ça n’était pas votre intention, mais c’est certainement comme ça qu’elle a pris le fait que vous la confiez à Ser Aaron alors qu’elle était entourée des hommes de la Garde Ailée. Elle a dû comprendre dans votre geste que vous la faisiez prisonnière et que vous ne lui faisiez pas confiance, sans compter que vous l’avez remise à une place qu’elle n’a pas l’habitude d’occuper, celle d’une simple femme qui doit obéir aux hommes. Je ne dis pas que vous avez eut tort, mais Lady Ashara n’est pas habituée à attendre les ordres et encore moins à y obéir. C’est elle qui prend les décisions pour le Val depuis ces treize ans et je crains qu’elle ne se soit que trop habituée au pouvoir pour accepter que son autorité durement acquise soit ainsi remise en question. Encore une fois je comprends tout à fait que vous vouliez qu’elle vous obéisse, mais elle vous obéira d’autant mieux si elle se sent écoutée et respectée. Prenez garde à ses silences bien plus qu’à ces hurlements et évitez à tout prix de la remettre en question en public, elle est très attachée à l’image qu’on peut avoir d’elle-même, image qu’elle veut dure et hautaine pour ne pas avoir à dévoiler des faiblesses qui ne serviraient que ses ennemis. »

Ils approchaient de la chambre et Ronan devait encore le mettre en garde contre la colère soude de la brune, pire encore que les éclats de voix qui avaient résonnés dans la forteresse quelques minutes auparavant. Le Froideseaux était un homme sage, conscient que le bonheur et la vie de sa protégée ainsi que la stabilité du Val reposait sur l’équilibre si fragile de ce couple. Il aimait bien Lyonel, et il savait que la tâche qui lui incombait, tant en tant que Suzerain qu’en tant qu’époux n’était pas simple, mais il savait aussi que si un homme pouvait adoucir la brune, c’était bien lui. Il tentait donc de l’aide du mieux qu’il pouvait. Le vieux chevalier se mit devant Lyonel et l’arrêta d’une main sur le torse.

__ Pardonnez mon insolence Messire, mais j’ai encore à vous parler. Sachez qu’elle n’aurait jamais osé ordonner à ces hommes de vous bloquer le passage si vous ne l’aviez pas humilié devant eux. Sachez aussi qu’aucun n’osera lever la main sur vous, mais peut-être cherche-t-elle à se prouver qu’elle a encore un tant soit peu d’autorité. Vous êtes leur suzerain et ils savent parfaitement qu’elle ferait exécuter le premier à tirer l’acier au clair et à remettre votre autorité à vous en question. Par contre, si vous décidez d’utiliser la violence pour entrer plutôt que de vous comporter en suzerain, elle risque fort de ne plus jamais vous faire confiance. Vous aurez une épouse, obéissante et silencieuse, mais plus Ashara avec ces défauts et ses qualités. Je crois que vous avez pu vous rendre compte qu’elle n’était pas une mauvaise personne et je sais qu’elle vous apprécie énormément, je crois même qu’elle vous admire et est fière d’être votre épouse. Ne gâchez pas ça, je vous en supplie, Ser Vardis ne vaut pas cela, ni Lysa, ni personne. »

Il enleva sa main et s’écarta en croisant ses mains dans son dos avec des gestes martiaux, laissant alors le champ libre à Lord Lyonel pour rejoindre son épouse en espérant que ces conseils porteraient leurs fruits et qu’Ashara saurait, elle aussi, faire la part des choses. Mais pour qu’elle en vienne à de telles extrémités elle devait véritablement être humiliée, et terrifiée aussi…

***

Ashara s’assit à son bureau et se mit au travail, griffonnant des pages de plans plus ou moins farfelus pour essayer de mettre en place une stratégie viable pour sortir vivant de Port-Real tout en pleurant. Elle ne pouvait plus compter sur Lyonel pour l’aider et prendre les bonnes décision, encore une fois, elle était seule , et pourtant là, elle aurait vraiment eut besoin de soutien et d’idées, mais même Mestre Udo ne pouvait venir. Elle se relisait et n’était jamais satisfaite, alors elle chiffonnait le parchemin et le jetait par terre avec rage. Dehors, les membres de la Garde Ailée, Dimedes qui avait été rejoint par Barristan, Creighton, Quentyn, Torval Eogan et Gawin échangeaient des regards pleins d’incompréhension. Nul ne savait quoi faire, mais tous savaient qu’ils risquaient la mort en tirant l’acier au clair devant leur Suzerain, et ce probablement de l’ordre même d’Ashara. Il n’y avait bien qu’une femme pour les mettre face à un tel choix.

Cependant, lorsque Neraron Vanbois avait appris ce qui se déroulait à l’étage, il était lui aussi entré dans une rage folle. Comment cette petite insolente pouvait elle remettre ainsi en cause l’autorité de son seigneur époux ?! Il monta les escaliers quatre à quatre et hurla dans le couloir avant même d’être face à ces hommes.

__ Bande de nigauds ! Vous obéissez à une femme et la soustrayiez à l’autorité de son époux ? Pour qui vous prenez vous ! Et pour quoi la prenez-vous, elle ?! Elle n’est rien de plus qu’une femme et elle appartient à Lord Lyonel ! Elle n’a plus son mot à dire sur quoi que se soit ! »

Creighton retint le bras de Barristan en faisant non de la tête, ce dernier avait posé la main sur la garde de son épée et grommelait qu’il le saignerait bien comme un porc pour avoir insulté Ash. Ce fut à peu près à ce moment là que le Noire-Epée se présenta devant Dimedes.

__ Nous ne comptions pas la soustraire à l’autorité de son époux, juste à sa colère. Nous lui obéissons parce qu’elle est notre Dame, et cela ne nous empêche pas d’obéir à Lord Lyonel, c’est notre devoir, tout comme d’obéir à notre capitaine. Mais lorsque notre capitaine insulte notre dame et quand notre dame nous oppose à notre suzerain, alors notre devoir est de désobéir. » Répondit alors calmement Creighton en regardant Neraron d’un œil mauvais. « Messire, si cela vous sied, nous resterons là pour monter la garde avec Ser Aaron, voulez vous que nous fassions querir du vin et quelques mets ? Vos hommes ? » Demanda-t-il en se tournant vers Lyonel pendant que Dimedes lui laissait le passage.

Ashara avait tout entendu et elle attendait l’entrée de Lyonel avec une certaine angoisse même si l’intervention de Neraron l’avait mise très en colère tout en lui faisant prendre conscience de ce que devait ressentir son cher et tendre. Elle se leva et s’approcha, le regard rivé sur la porte, un regard triste et plein de remords.
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Lyonel Corbray
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MessageSujet: Re: 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE 298 - Lune 11 - Semaine 4 - Jour 7 - PORTES DE LA LUNE - Page 2 Icon_minitime01.03.14 16:34

Assurément le Froideseaux était un homme sage et mesuré dont l’expérience induisait un esprit clair, raisonnable et structuré. Les trésors de précautions et de diplomatie dont il venait de faire preuve face au Corbray, son nouveau suzerain en témoignaient d’ailleurs totalement. Le vieux chevalier s’était évertué à expliquer et défendre face au Noire-Epée les agissements de sa jeune épouse et il semblait bien qu’il était parvenu à trouver les mots justes pour résumer l’ensemble de la situation et en faire comprendre toutes les complexités.

*Il la connaît parfaitement. Ils se connaissent depuis si longtemps !* se souvint subitement le Corbray qui admirait en silence la capacité de cet homme mûr à cerner le comportement déroutant et les façons de faire parfois inattendues de la Arryn. Lyonel devait bien accepter le constat navrant qui le forçait à reconnaître que malgré les forts sentiments naissants qui le liaient depuis quelques jours à la jolie brune, il était encore parfaitement incapable de comprendre et maîtriser les discours de cette dernière… Le Froideseaux avait, semblait-il, parfaitement compris ce qui avait poussé le Faucon Blanc a s’emporter de la sorte ; et il avait aussi précisément perçu ce qui, dans l’attitude et les paroles du Sire de Cordial, avait dû choquer ou attrister la jeune suzeraine du Val.

Les deux jeunes nobles étaient des fortes têtes, des caractères entiers en même temps que des personnes qui ne supportaient pas la contradiction. Tous deux se ressemblaient fort et le couple partageait aussi la même capacité à ordonner et le même attrait pour la prise de décision. Les seules choses qui les séparaient finalement étaient leur différence d’âge, leur sexe et le fait que si l’une avait, depuis toute jeune, barboté dans les sphères politico-diplomatiques, l’autre ni voyait que peu d’intérêt tant il y préférait l’action, les armes et l’affrontement franc et direct.

Devant la porte des appartements du couple suzerain, les hommes en armes s’amoncelaient et le couloir empestait la testostérone et la rivalité. Chacun voulait faire valoir son avis et prévaloir ses dispositions et tous haussaient le ton afin de claironner leur allégeance ou l’origine des ordres dont ils avaient été investis. Les uns se réclamaient d’Ashara ou de la Maison Arryn, d’autres se justifiaient du respect fondamental du lien de vassalité avec leur suzerain quand d’autres y voyaient l’éclatant exemple de ce qu’une femme doit respectueusement à son seigneur époux et ce que celui-ci peut exiger de cette dernière. La tension montait et chacun comptait apporter son grain de sel à la mauvaise soupe qui mijotait-là.

*La soustraire à ma colère !?* s’étrangla le Corbray en entendant l’un des membres de la Garde Ailée user de termes pleins de sous-entendus douteux. *Mais que croient-ils, à la fin, que je pourrais lui faire du mal ?* Il était véritablement ulcéré que des chevaliers, des hommes parfaitement au fait des devoirs et engagements sur l’honneur d’un combattant adoubé, puissent croire un seul instant que lui, le Corbray, le Noire-Epée, chevalier comme eux, soit homme capable de faire du mal à son épouse. Il avait toujours eu conscience de traîner derrière lui, et notamment à cause de sa grande gueule et de son caractère entier, de nombreuses casseroles et une réputation peu flatteuse. Mais s’il savait pertinemment qu’il était loin de faire l’unanimité dans le Val, il supposait toutefois que les chevaliers le tenaient en plus haute estime et le reconnaissaient comme l’un des leurs.
Sa fierté venait d’en prendre un coup et tout ceci commençait à l’agacer passablement. Après sa femme, c’était maintenant les membres de la Garde de celle-ci qui remettaient en doute son honneur, sa valeur, ses capacités...

C’en était trop. Il bouscula certains d’entre eux pour se frayer un chemin jusqu’à la porte même de la chambre. – Montez la garde tout autant que cela vous chantera ! rugit-il, exaspéré. Après son épouse, maintenant eux ? – Ou jusqu’à ce que vote Dame vous donne l’ordre d’en partir ! Il eut un regard dépité envers son ami Aaron. – Tu peux aller Aaron ! indiqua-t-il toutefois à l’adresse du chevalier de Neufétoiles afin que celui-ci ne reste pas planté là entouré de tous ces persifleurs.

– Pas de vin ! finit-il par répondre au moment où il heurta trois fois la porte de la chambre. Puis, à l’adresse de son épouse cloîtrée là il annonça son arrivée. – Lady Ashara, je rentre avec votre permission.

Il ne comptait en réalité pas forcément attendre que sa jeune épouse l’autorise à entrer. Il en avait assez de faire selon les desideratas de la brune. Cela commençait à lui être pénible de sentir à tout moment qu’elle voulait tout décider. Tout et sans lui. Mais il avait annoncé cela à voix haute afin que tous entendent qu’il était un homme à l’écoute des critiques qui pouvaient lui être adressées. Et qu’il était peut-être fonceur et borné mais pas idiot. Il l'avait aussi appelée par son rang afin qu'elle perçût la distance qu'il sentait qu'elle plaçait entre eux avec son comportement.
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Ashara Arryn




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Dix-sept années, presque dix-huit. Ronan Froideseaux avait vu naitre Ashara, il l’avait vu grandir, comme sa mère avant elle, et désormais il la voyait mariée et Suzeraine du Val. Que de chemin parcouru, que d’preuves aussi sur sa route, mais le chevalier avait toujours été là, représentant souvent le père qu’elle avait perdu si jeune. Un père certainement beaucoup plus laxiste que l’aurait été Elbert, tout comme Yohn, son grand père. Mais malgré tout ce qu’on pouvait reprocher au caractère bien trempé de la brune, il était aussi très représentatif de ses qualités. Quelque part, le vieil homme qui n’avait jamais eut d’enfant était fier de celle qu’il considérait comme sa propre fille, même si elle n’était pas de son sang. A présent, il devait l’accompagner dans ce mariage, et faire en sorte que Lyonel et elle arrive à se comprendre et à s’entendre, et vu leur personnalités respectives, ça n’allait vraiment pas être une mince affaire.

Quand aux hommes qui parlaient de soustraire la brune à la colère du Noire-Épée, ils avaient vus bien des hommes battre leur épouse, des hommes de basse naissance, mais aussi des hommes qui s’asseyaient sur le trône…
Etre chevalier ne signifie en rien être quelqu’un de bien, il y a de bons chevaliers et des chevaliers retors, fourbes, violents, tout comme il y a des paysans bons et des mauvais, tout comme il y a des nobles bons et des mauvais. Le titre ne fait pas l’homme. Quelque soit l’honneur dans lequel ils se drapent, quelque soit la vision parfaite du Chevalier Valois, ceux là n’étaient pas dupe, ils en avaient trop vus et ils avaient jurés, il y a plus ou moins longtemps, de protéger Ashara. Certains n’étaient peut-être pas prêts à mourir pour elle, mais Creighton et Barristan, oui, car leur dévouement allait bien au delà du devoir, ils l’aimaient tous les deux, bien que différemment. Cela dit, si le Rougefort avait manqué de tact en disant cela, il ne pensait pas à mal, et il ne pensait pas un instant que celui qu’il avait combattu sur la lice puisse faire du mal à la brune. Il ne visait pas Lyonel, mais Neraron, enfin, qu’importe, ce qui était dit était dit et le jeune homme eut l’occasion de se rendre compte de sa boulette en observant le comportement de son suzerain. Mais comme il ne pensait pas à mal, il ne comprit pas pourquoi celui-ci s’emporta une fois de plus. D’un air hébété, il regarda Barristan et Dimedes qui venait de se prendre un coup d’épaule gratuit de la part du Corbray et haussa les épaules tout comme le Tallett. Dimedes secoua la tête et attendit que Lyonel ait disparut derrière la porte et que tout le monde à part eux trois soit parti pour faire part, à voix basse de son avis sur la question.

__Vous êtes tous des idiots. Rectification, nous sommes tous des idiots. Il est exactement comme elle en fait, c’est très simple à comprendre ! »
__ Que ? Comment ? Pas du… »
__ Mais si Creighton ! Tu vois, il ne supporte pas qu’on remettre en cause son honneur. T’as dis qu’on la soustrayait à sa colère et il a cru que tu disais qu’il allait la battre. » Barristan éclata de rire en se rendant compte qu’il avait raison.
__ Putain les gars, on n’est pas dans la merde avec ces deux là… »
__ Je savais bien que je l’aimais bien le Corbray… »
__ T’aimes tout le monde du moment que ça sait tenir une épée et lever le coude. »
__ Surtout lever le coude. »
__Nan mais lui je l’aime vraiment bien. Pas que pour boire des coups et faire mumuse sur la lice. Franchement, ça plairait pas à Ash, mais je serais fier de servir sous ses ordres. »
__ C’est un bon bretteur, mais putain quel caractère de merde ! »
__ En même temps on se tape Ash depuis dix ans ou plus, donc… »
__ Donc là, ça fait juste deux fois plus d’emmerdes… »

Ils éclatèrent tout trois d’un rire bruyant.

***

Ashara fut surprise qu’il demande l’autorisation d’entrer.

__ Oui Mon Seigneur. »

Le vouvoiement et l’usage des titres, la distance et la froideur étaient bien plus naturels pour Ashara. Aussi se fut par réflexe inconscient qu’elle reprit le protocole sans spécialement prendre conscience que c’était une façon pour Lyonel de lui signifier qu’il n’appréciait pas son attitude. Elle attendit qu’il soit entré et que la porte soit refermée pour se lever et ajouter :

__ Vous n’avez pas besoin de mon autorisation Messire. Mais vous le saviez. »

Des parchemins en boule traînaient partout dans la pièce.

__ Vous n’aviez pas non plus besoin de l’autorisation de mes hommes. Mais cela aussi vous le saviez. »

Elle s’approcha de son époux.

__ Je suis désolée de m’être emportée Lyonel. C’est juste que… Je ne cherche pas d’excuse, mais… Je me suis sentie tellement rabaissée par tes ordres. C’était horrible, j’avais l’impression que tout d’un coup tu ne m’aimais plus, tu ne me faisais plus confiance et qu’en plus, tu ne m’écoutais plus. Mais je suis désolée aussi pour cela, pour ce que j’ai fait dans la bibliothèque je veux dire, je ne voulais pas remettre en cause ton autorité, au contraire, mais s’il faut que nous laissions Robert à Tywin, il nous faudra un homme prêt à se sacrifier et que nous voudrons bien sacrifier le cas échéant pour l’y accompagner. Quand j’ai vu son air contrit, je me suis dit qu’il pourrait remplir cet office mieux que quiconque. »

Ces yeux reflétaient toute la peur et tous les doutes qui l’assaillaient, mais maintenant qu’elle se tenait face à lui, tout près, elle sourit brièvement en se disant qu’elle lui demandait souvent pardon et que vu leurs caractères respectifs, ça ne serait peut-être pas la dernière fois, un compte pour quelqu’un qui ne s’excusait jamais ou presque et qui estimait que c’était un peu facile de demander pardon à tout bout de champ mais de ne pas agir correctement dès le départ.

__ Peut-être que le chemin de notre entente sera plus long que celui de notre amour, mais nous y arriverons, si les Sept décident de nous laisser vivre assez longtemps malgré cette histoire. Pardonne-moi s’il te plait, pardonne moi et je ferais des excuses publiques, à moins que cette dispute puisse servir nos intérêts à Port-Real, car nous n’avons toujours pas de plan digne de ce nom. Nous n’avons rien et nous allons mourir mon amour ! »
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Lyonel Corbray
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Dans le couloir, juste derrière la porte, le Noire-Epée entendait les hommes parler encore, s’interpeller ou s’apostropher. Face à lui, son épouse se tenait repliée sur elle-même, comme toute petite et désolée de l’ampleur que prenait la situation.

La distorsion qui existait à présent entre ce petit bout de femme, fragile et sensible et la rigoureuse et implacable suzeraine qui avait quitté la bibliothèque en colère était stupéfiante.
La colère de Lyonel sembla alors se coincer dans sa gorge et se bloquer là sans parvenir à sortir… C’était cette femme-là qu’il avait appris à apprécier puis aimer. Ce n’était pas l’autre, trop froide ou autoritaire à son goût. Ce n’était pas celle qui avait tourné des talons colériques sur le seuil de la bibliothèque mais bien celle-ci, attachante et fragile, qui se tenait à présent devant lui.

Lyonel était un homme autoritaire et buté qui ne souffrait que très modérément la contestation. Surtout si elle venait d’une femme. Macho ? Sans aucun doute, oui. Et ce n’était pas là le moindre de ses défauts ! Mais il savait aussi se montrer rassurant, à l’écoute et protecteur lorsqu’il le fallait et lorsqu’il se sentait capable de pouvoir apporter quelque chose…

Elle lui parla avec douceur. Tout ce dont il avait besoin pour se calmer. Sans le savoir, Ashara savait déjà comment s’y prendre avec lui. Et c’était pourtant tout un art. Jusqu’à présent, il n’avait guère que Dame sa mère pour parvenir à cet exploit.

L’autorisation de son épouse pour rentrer ? Bien sûr que non ! Il était évident qu’il n’en avait pas besoin ! Mais il avait fait tout ce cirque pour montrer à celle qui partageait désormais sa vie tout le ridicule de la situation. Lui montrer à quel point il était offensant pour lui de se voir dédire par son épouse ou de se voir soustraire par elle et devant ses hommes toute l’autorité dont il devait être le seul maître selon lui.

Quant à l’autorisation de ses hommes c’était d’autant plus évident. Il n’avait d’ailleurs jamais demandé de sa vie l’autorisation à qui que ce soit pour quoi que ce soit. Et c’était bien cela le problème ! Combien de soirée avait-il passé, enfant puis adolescent, puni et enfermé dans ses appartements par son père pour n’en avoir encore une fois trop fait qu’à sa tête ? Il était impossible de les compter !
Et c’était toujours sa douce mère qui résolvait les problèmes pour lui et apaisait le courroux du père et les rancunes du fils ! A chaque fois !

Lyonel haussa un sourcil lorsque son épouse entreprit de lui expliquer pourquoi, selon elle, ils en étaient arrivés là. Il l’écouta en silence, comme autrefois sa mère, bercé par sa voix douce, sans l’interrompre, concentré sur ses mots, et apaisé par le ton fragile et délicieux de la Arryn…
Elle aussi s’était sentie rabaissée et mise à l’écart des responsabilités qu’elle était en droit d’exercer. Et à l’écouter, elle aussi était désolée du tour que prenait la situation…
Le Sire de Cordial la laissa terminer avant de réagir à tout cela. Il était assez soulagé, d’une certaine façon, que son épouse réagisse comme elle le faisait et lui tienne les propos qu’elle lui tenait.

– Je comprends mieux, à présent ! , commença-t-il pour la rassurer et lui montrer qu’il n’était pas obtus au point de laisser une incompréhension momentanée gâcher totalement la belle harmonie qui avait semblé naître au sein de leur couple avant cette altercation. – Tu n’as pas à te sentir rabaissée lorsque je donne des ordres ou des instructions… Je suis ton seigneur époux et tu me dois obéissance ! Que ce soit ici entre nous ou devant tous ! Il lui sourit d’un air doux pour lui montrer que cela ne signifiait toutefois pas qu’elle lui serait totalement soumise. – Il ne s’agit pas pour toi de ne plus avoir voie au chapitre ! , précisa-t-il. – Et je sais que tu n’as pas été habituée à cela durant tes années de régence, ni élevée ainsi… Et c’est très bien ! Mais il te faut à présent penser à ce que les autres pourront aussi penser de moi et de leur couple suzerain si tu leur permets d’imaginer, à tort ou à raison, que leur Seigneur n’en est pas un.
Cette simple idée le contraria à nouveau et il perdit son sourire.

– Dans mon fief, je n’ai jamais permis que quiconque conteste quoi que ce soit que j’aurais ordonné. Et je compte qu’il en aille ainsi s’il me faut administrer le Val avec toi.

Il se rapprocha d’elle et la prit dans ses bras pour lui montrer à quel point ses avis l’importaient toutefois.

– Tu as une expérience de la politique que je n’ai pas. Je le reconnais volontiers et me félicite de t’avoir à mes côtés pour m’indiquer les choses que je ne percevrais pas. Mais gérer, administrer, commander, … je sais faire tout cela ! N’oublie pas que je suis le seigneur de ma maisonnée depuis presque deux ans déjà ! Il tenta par un clin d’œil de la faire sourire. – Il te faut juste t’astreindre à ne pas ordonner avant moi et à proposer plutôt pour que nous partagions nos avis sur ce qui se présentera à nous dorénavant.

Il n’était pas question pour lui d’écarter sa jeune épouse de tout ce qui avait fait son existence jusqu’à présent. Mais de lui rappeler qu’en qualité de femme et d’épouse, elle passait après lui, que cela lui plaise ou non. Et lui-même ne concevait tout simplement pas qu’il pût en être autrement.

– Que tu aies un avis sur une question de politique ou d’administration quelle qu’elle soit ne me dérange absolument pas ! Et ce n’est pas parce que j’entends que tu respectes ma position dominante que je te refuse tous droits !

Il l’aimait sincèrement et ne voulait en aucun cas la priver de ce qu’elle avait l’habitude de prendre en main jusqu’à présent mais il lui était absolument impossible de passer pour un poltron gouverné par sa femme ! Tout, en lui, rejetait le moindre risque qu’il pût en être ainsi ! Il ne supportait pas d’avoir à obéir à qui que ce soit. Il voulait, il aimait décider. De tout. Et il n’imaginait pas qu’il puisse en être autrement. Que sa femme et lui partagent leurs idées et les mettent en commun pour établir la réflexion la plus efficace et les fassent aboutir aux meilleures prises de décisions était parfait ! Mais il fallait que cela se passe entre eux, en amont… Et certainement pas devant tous ! Et si l’urgence requerrait que le couple se prononce sur une chose sans avoir pu se concerter, alors Ashara devait apprendre à lui laisser cette initiative-là ! Il ne parviendrait pas à imaginer vivre autrement. Et leur couple pâtirait du contraire…

– Je veux que tu sois persuadée que ce n’est pas parce que je prends une décision sans t’en parler que je ne t’aime pas. L’urgence peut me forcer à ordonner sans te demander ton avis. Comme aujourd’hui. Mais là encore, mon amour pour toi n’entre pas en ligne de compte et ne justifiera jamais que je te cède quoi que ce soit qui me revient. Surtout aux yeux de tous !

Il prit conscience, tout à coup, que leur couple était fragile et que leur amour naissant, bien que fort et partagé, pourrait fort pâtir d’incompréhensions comme celle-ci. Et que leur fort caractère respectif pouvait les mettre en danger…

Il faudrait qu’il travaille autant qu’elle à la réussite de leur couple. Il se devait d’y mettre toute l’application dont il était capable.

Pour le reste, Ashara avait raison. Cette mésentente ponctuelle pouvait peut-être servir leurs intérêts une fois à Port Réal. La tentation de diviser un couple déjà clivé serait grande pour les ennemis du Val. Et si une mésentente de façade pouvait pousser leurs adversaires à sortir du bois ce ne serait pas un mince gain !

– Tu n’as pas besoin de présenter d’excuses publiques, tenta de la rassurer le i]Noire-Epée[/i] . – Le simple fait de demeurer à mes côtés lorsque je confirmerai la sentence annoncée contre Ser Vardis suffira.

Mais la proposition de son épouse venait de lui donner une idée.

– Tu sembles avoir confiance en cet homme. J’ignore pourquoi. Personnellement je n’en ai aucune. Je veux m’en débarrasser. Un chevalier capable de lever une arme contre sa suzeraine doit être éliminé. La confiance est rompue. Mais s’il existe un moyen de nous débarrasser de lui sans le tuer pourquoi ne pas essayer.

Il se gratta le menton tout en réfléchissant.

– Si nous mettions en scène sa mort et qu’il n’existait plus ici dans le Val pour mieux nous servir ailleurs ? Le sourire entendu qu’il lança à son épouse montrait qu’il avait peut-être compris là où elle avait voulu en venir dès le départ. Mais il ajoutait à l’idée de son épouse la fermeté de sa sentence. Quiconque s’opposerait au couple suzerain périrait. Ou disparaitrait.

– Il pourrait se présenter à Castral Roc comme épée-lige de Robert Arryn et nous y servir d’informateur… Il saura qu’il sera là-bas loin de notre portée et de notre colère mais il ne pourra pourtant pas s’en ouvrir aux Lannister sans risquer leur courroux. Et entre une amnistie pour quelques années de bons et loyaux service comme informateur pour nous hors du Val et voir sa tête fichée au sommet du Roc, le choix me semble évident, n’est-ce pas ?

Sa femme le suivrait-elle là-dedans ? Il lui semblait que oui. C’était même bien plus son genre que le sien… Alors pourquoi pas ?
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Ashara Arryn




Personnage
Age du personnage: 19 ans
Surnom: Le Faucon Blanc
Métier/Titre(s): Dame des Eyrié et de la Maison Arryn, Suzeraine et protectrice du Val d’Arryn

Ashara Arryn
« Devoir, Force & Honneur »
« ! Pour le Val ! »

Copyright : EdP, tumblr, Jon snow
Citation : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 8678
à Westeros depuis : 16/02/2013
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Ashara qui avait vraiment peur de lui fut rapidement rassurée, il semblait en colère, mais néanmoins pas assez pour la frapper, et contre toute attente, il ne lui cria même pas dessus. Elle était soulagée que cela se passe ainsi, qu’ils puissent parler, s’expliquer sur la situation et aussi tellement désolée d’avoir laissé son orgueil l’emporter sur la raison et le remettre en question devant tout le monde. Elle se rendait compte à présent de ce qu’il avait dû ressentir, certainement pire encore que ce qu’elle avait ressentie elle-même au même moment. Elle se rendait compte que c’était leurs orgueils respectifs qu’ils allaient devoir apprendre à apprivoiser pour s’entendre et si Lyonel ne l’avait jamais fait d’après ce qu’elle savait, elle oui. Pour le Val, pour l’unité, elle l’avait déjà fait. Elle avait tant fait pour le Val, et la moitié des choses qu’elle avait faites avaient été attribuées à Lord Nestor parce qu’une femme en pouvait pas, ne devait pas, commander les hommes. Mais, même si parfois cela faisait mal, elle n’avait pas besoin de la reconnaissance des autres, elle n’avait besoin que du bonheur des siens. Elle ne faisait pas cela pour qu’on l’adule ou pour qu’on l’aime, elle faisait juste en sorte qu’on la respecte et qu’on la craigne pour que personne ne remette en cause ses décisions. Et le reste du temps, elle œuvrait pour le peuple, dans l’ombre.

La peur s’empara une fois de plus d’elle lorsqu’elle vit le léger sourire du Noir-Épée disparaître de son visage à l’instant où il disait que son attitude remettait en cause son autorité sur elle. Heureusement, il la prit dans ses bras, embrassade qu’elle lui rendit en le serrant de toutes ses forces avant qu’il ne s’écarte pour lui faire un clin d’œil. Elle sourit et posa délicatement ses doigts sur sa joue en hochant la tête. Elle acquiesça du chef et répondit calmement.

__ Je le sais. Cela ne se reproduira pas mon amour. Je ne veux pas que le pouvoir se mette entre nous, je veux au contraire que nous soyons unis pour l’exercer. Je veux que vous sachiez que vous pourrez toujours compter sur moi, et je veux pouvoir compter sur vous. »

Elle avait les larmes aux yeux, elle le laissa terminer, mais elle essayait de contrôler ses sanglots pour parler d’une voix claire, ce qu’elle avait à dire était trop important, mais aussi très dur, et, elle le savait, cela risquait de raviver encore plus la colère de Lyonel. Mais elle devait le dire, elle le devait… Parce qu’elle ne voulait plus avoir de secrets pour lui, parce qu’elle refusait que leur statut de Suzerains de Val se mette une fois de plus entre eux. Et pour cela, il fallait qu’il soit pleinement conscient de ce qu’elle attendait de lui et de ce dont elle était capable. Elle se leva et s’approcha, plongeant son regard dans le sien avec un tout nouveau regard, un regard à la fois digne et plein d’amour, calme, doux, mais où transparaissait toute la force de la brune.

__ J’ai été élevée ainsi, je devais obéir à mon grand-père, comme toutes les filles. Mais je n’ai jamais été une petite fille parfaite, je ne suis pas comme Ysilla et je ne le serais jamais. J’en suis désolée, mais si cela ne vous plait pas, répudiez moi, car je ne peux faire autrement, la survivance de ma Maison est en jeu, la paix du Royaume aussi et le bien du Val tout autant. L’enjeu est trop important pour que je baisse les bras au moment où mon peuple à le plus besoin de moi, l’enjeu est même trop important pour que je mette mes devoirs d’épouse avant mes devoirs de Suzeraine. Comme vous l’avez dit, les sentiments que nous avons l’un pour l’autre n’entrent pas en ligne de compte lorsqu’il s’agit de gouverner. »

Elle ferma les yeux un court instant et prit une grande inspiration.

__ Le sang des Rois et Reines de la Montagne et du Val coule dans mes veines, le même sang qui a résisté aux Targaryen en la personne de Sharrah Arryn, le sang d’Artys Arryn, le chevalier ailé. Celui d’Alyssa Arryn qui vit sa famille mourir sous ses yeux sans verser une larme, celui d’Osgood Arryn qui résista aux assauts du Nord. Ce sang me donne de grands pouvoirs, mais de plus grandes responsabilités encore. » fit-elle en montrant ses poignets où les veines se dessinaient sur sa peau blanche.

__ J’avais treize ans lorsque Jon annonça à la cours qu’il faisait de moi l’égale de Lord Nestor Royce, j’étais une enfant, mais c’était un si grand honneur que je ne pouvais pas refuser et pourtant, j’étais morte de peur, tout comme je le suis aujourd’hui. J’ai fait de mon mieux, j’ai appris, j’ai écouté les conseils de Nestor et de Mestre Udo, les aspirations des uns, les doléances des autres. J’ai jugé, j’ai commandé, j’ai fait exécuter au nom de Lord Jon et du Roi Robert. J’ai essayé d’être juste avec tous, je me rends compte à présent que je ne l’ai pas été avec vous. J’ai mis toute mon énergie à défendre les intérêts du Val et de mon peuple ici même et partout où j’allais. J’ai gouverné pendant près de quatre ans et j’ai dû montrer à tous que je méritais le titre d’Intendante du Val plus que quiconque. Et ce parce que je suis une femme, je ne devais pas flancher, je devais rester forte, je devais être un modèle de droiture et d’honneur, mais aussi de justice, de paix et de diplomatie. Ce pouvoir, c’est Lord Jon qui me l’a donné, mais c’est moi qui ai fait en sorte de le garder, de le mériter, et que tous le respectent. C’est ce que je suis Lyonel ! Que cela te plaise ou non, c’est ce que je suis et ce que je resterais toujours. »

Elle se raidit, maintenant venait le pire moment, elle hésita quelques instants, elle serait les dents pour ne pas pleurer. Oui. Elle avait peur de le perdre à jamais après cela, elle avait peur qu’il ne puisse plus l’aimer, et elle aurait préféré ne pas avoir à le dire, mais elle y était obligée. Par à cause de ce qu’il venait de se passer, pas à cause de cette dispute idiote dont elle était responsable, mais parce qu’ils allaient se rendre à Port-Real, et que, là-bas, seul l’implacable froideur Arryn pouvait mettre à mal le pouvoir du Lion.

__ Je n’obéis qu’à mon devoir envers le Val, c’est la seule chose qui me guide, dans tous mes actes et dans toutes mes décisions. Et je ne sais que trop bien que les hommes gouvernent trop souvent avec leur queue, regardes Robert ! Je ne te dois rien, je ne dois rien à personne. Prouve-moi que tu es digne de diriger le Val et de me diriger et je t’obéirais. Si tu m’avais prouvé le contraire et, malgré tout l’amour que je ressens pour toi, malgré le fait que tu as gagné mon cœur et mon âme, malgré la punition que les Dieux m’auraient réservée pour cela et le chagrin insurmontable que cela aurait engendré. Si ‘javais estimé que tu étais un danger pour le Val, je t’aurais éliminé de l’équation. Mes sentiments à ton égard ne comptent pas lorsque la survie de mon peuple est en jeu. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. »

Elle avait parlé sur un ton parfaitement calme sans animosité aucune, sans colère, juste la vérité, sa vérité, aussi dure et froide soit elle.

__ Je t’aime Lyonel, je crois que tu ne sais pas à quel point. Et si je te dis ça, c’est pour que tu saches que, quoi que je fasse, je t’aime. Je suis désolée d’avoir mis en doute ton autorité devant tout le monde aujourd’hui, je n’aurais pas dû le faire, et comme je te l’ai déjà dit, je ne le referais pas. Mais tu sais, moi aussi j’avais envie de voir sa tête séparée de son corps, j’ai mis ce sentiment de haine de côté parce que c’était là une opportunité à saisir. Heureusement, je me rends compte que j’avais tort, encore une fois, que tu es capable de prendre les bonnes décisions, mêmes lorsqu’elles sont dur à prendre et que tu ne cèdes pas à ton instinct. »

Elle sourit et avança une main vers sa joue.

__ Je t’obéirais Lyonel, parce que je t’aime de tout mon cœur et parce que tu mérites le titre que notre mariage te donne et tous ceux qui vont avec. »

Elle le serra dans ses bras et murmura à son oreille.

__ Mon Lord Lyonel Corbray-Arryn, Seigneur des Eyrié, Défenseur du Val, Gouverneur de l'Est, Seigneur de mon cœur, Défenseur de mon corps, Gouverneur de mon âme. Je suis tienne et tu es mien. Et ensemble, nous feront tomber les mécréants et nous assureront l’avenir du Val. »

Elle s’écarta et lui adressa un sourire comblé avant de le lâcher et de se mettre à fouiller dans les parchemins qui jonchaient la pièce.

__ Plans, plans, plans… où est ce foutu parchemin… »

Elle les prenait les lisait frénétiquement et le rejetait par terre lorsqu’il ne s’agissait pas de l’un de ceux qu’elle cherchait. Elle disposa les autres sur la table et une fois que se fut terminé, elle se tourna vers son époux, sourit et lui désigna le bureau du doigt.

__ Plans ! »

Elle s’assit, prête à discuter avec lui de la meilleure stratégie à adopter.

__ Quant à Ser Vardis, je n’ai aucune confiance en lui, enfin, c’est relatif. Il est l’ancien Capitaine de la Garde de Lord Jon, pour moi sa mort présente le désavantage de choquer l’opinion et de nous mettre en porta faux par rapport à la gouvernance de mon grand oncle. Nous allons à Port-Real pour que le Roi approuve le document qui fait e nous les Suzerains légitimes du Val, tout ce qui pourra le légitimer est bon à prendre, dont la confiance d’un des hommes les plus loyaux à Jon et à Lady Lysa. Ser Vardis est un chevalier du Val, il fera ce qui lui semble juste, si nous lui montons le document écrit par la Main du Roi en personne, il pourra témoigner en notre faveur. Par contre, lui demander d’espionner le Roc pour nous, je crains qu’il ne soit pas doué pour ça, et qu’il n’apprécie pas cette mission. Or, je ne lui fais pas assez confiance pour lui dire pourquoi nous lui demandons cela. De plus, son visage pourrait être reconnu, le faire passer pour un autre est trop risqué à mon sens. »

Elle fit une moue pendant qu’elle réfléchissait.

__ J’avais pour ma part pensé qu’il ferait un protecteur de choix et de renom pour Robert et qu’ainsi on ne pourrait nous accuser d’avoir condamné le fils de Jon si une guerre avec les Lannister éclatait alors qu’il se trouve au Roc. Il mourra en le protégeant et nous pourront alors dire qu’il savait tout et devait fuir avec lui mais qu’il n’en a hélas pas eu le temps. Mais tu as raison, quiconque lève la main sur son Suzerain doit payer et tu as parlé, on ne peut pas revenir en arrière désormais, alors tuons le, et montrons à tous ce qu’il en coûte de nous trahir. »
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