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Nous ne pouvions visiblement pas y échapper [PV Leyïa]

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Joffrey
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MessageSujet: Nous ne pouvions visiblement pas y échapper [PV Leyïa] Nous ne pouvions visiblement pas y échapper [PV Leyïa] Icon_minitime14.01.14 23:33

Il était encore tôt, sept ou huit heures tout au plus. Le soleil n'était apparu que depuis peu et de ce fait, quelques flammes brûlaient encore, zébrant d'une teinte orangée le sol froid. Les couloirs étaient vides, tout comme les jardins ou l'ensemble même du Donjon Rouge. Seuls quelques gardes s'y baladaient par obligation, mais le silence demeurait immaculé. Les gens habitant ici n'avaient certainement pas pour habitude d'être sur pieds si tôt. Chose compréhensible, lorsque l'on s'informait un peu sur leurs occupations de soirées, aussi bien accompagnées qu'arrosées. Après tout, ils avaient de l'argent, autant le dépenser de façon plaisante.

Mais je n'étais pas comme ça. Et puis, je n'avais jamais eu pour habitude de beaucoup dormir et ce depuis tout petit déjà. Alors je m'endormais tard, pour me réveiller tôt. Et après quelques instants passés sur un des plus hauts balcons de la tour, je m'en allais souvent faire quelques pas dans la salle du trône, ou dans les jardins. Mais aujourd'hui était un jour, disons, plus particulier. Depuis quelques temps déjà, ma mère et même ma cousine, Myrielle, m'avaient parlé d'une certaine Lady Tarly, prénommée Leyïa, ou quelque chose dans le genre. Et au fur et à mesure qu'elles m'en contaient les vertus, mais également les sentiments qu'elle éprouveraient apparemment à mon égard, j'eu moi même l'envie de la rencontrer. Simple histoire de... Vérifier leurs dires, tout au moins.

J'ajustais un peu mon haut en cuir bordeaux et continuait mon chemin, arpentant les couloirs d'un pas plutôt lent, guidé par les divers bruits que je pouvais entendre, comme toujours suivit du chien. J'évitais cependant de me rapprocher de trop près d'endroits où je serais susceptible de croiser une nouvelle fois ma promise, Sansa Stark. Comme me l'avait dit ma mère, c'était un bon partit, et il était vrai qu'elle était belle. Mais pourtant... Je la détestais. Elle avait été le témoin, bien qu'involontaire, de mon humiliation à Winterfell. Oui, où un maudit chien m'avait sauté au bras. C'était quelque chose qui toujours resterait au travers de ma gorge. Et qui, par la même occasion, laissera une cicatrice à mon poignet. J'en avais déçu mon père, une nouvelle fois. Et on ne pouvait pas m'infliger ça, de toute manière. Pas à moi. J'étais Prince. Et elle, une fichue Stark.

Mon regard, légèrement sévère, balayait rapidement chaque couloir, jusqu'à ce qu'enfin, je l'aperçue, avançant en ma direction. Un air innocent, de longs et fins cheveux d'or, une silhouette fine et élancée... Je ne pensais pas pouvoir m'y tromper. Cette Leyïa avait à si méprendre le physique typique de tout Lannister. Comme me l'avait prédit ma mère, d'ailleurs.

J'avançais alors vers elle d'un pas toujours un peu lent. Tête baissée, elle ne semblait pas m'avoir encore remarqué, jusqu'à ce que j'arrive à peu près à sa hauteur. Prenant un air plutôt faussement timide, je tâchais d'afficher mon plus beau sourire en coin, avant de l'interpeller d'une voix légère.

« Lady Leyïa ? »

Je la scrutais toujours un petit peu plus, attendant avec amusement chacune de ses réactions. Mes yeux cherchant les siens, j'y quêtais une certaine gêne, pourquoi pas un certain malaise, ou tout du moins, une certaine timidité. Car à en croire les propos de ma mère, cette fille serait follement amoureuse de moi. C'était un atout qui, comme je l'avais compris, était favorable de garder. Suivant mes impressions, sans doute allais-je devoir une nouvelle fois jouer le jeu. A moins que je n'y sois pris à mon tour..
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Invité
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MessageSujet: Re: Nous ne pouvions visiblement pas y échapper [PV Leyïa] Nous ne pouvions visiblement pas y échapper [PV Leyïa] Icon_minitime15.01.14 19:55



Casha était décidément un chat exigeant. Elle s'était levée au aurore et d'un miaulement suraiguë m'avait réveillée. Je me serais passé de me lever si tôt, surtout que j'avais lut un roman à la lueur des chandelles et je m'avais aucune idée de l'heure à laquelle j'avais éteint. Toujours est-il que la fatigue était dangereuse pour quelqu'un de mon rang. J'avais moins de réflexe. J'aurais bien retrouvé mon oreiller de plume. Père ne comptait plus les dépenses lorsqu'il s'agissait de ma personne. Je cherchais la belle persane immaculée maintenant. Je n'aimais pas qu'elle traine dans les couloirs de la sorte. J'avais revêtu la robe de ma sœur, cette si belle tenue d'un rouge bordeaux. Le rouge Tarly. Les traces vertes n'étaient pas dessinées. Ne restait que la magnificence de mes couleurs. Je voulais les Lannister. Non l'horreur des Tarly. Mais pour l'instant, j'étais trop belle pour être véritable, un ange tombé du ciel, les cheveux légèrement ondulés roulant sur mes épaules, les prunelles bleues éclairant un visage parfait. Oui, j'avais les arguments pour séduire un Lannister. Père et Mère me l'avaient toujours assuré.

"-Cash.... Vient là ma belle. Cash... Aller, vient."

J'avais gardé une voix douce, cherchant à qu'elle revienne au plus vite vers moi. Douce et paisible, je la cherchais. J'étais dans les couloirs du Donjon Rouge, il ne serait pas dit que l'on met vu d'une autre façon que parfaite. J'étais la perfection et personne ne pouvait trouver à redire. Oublier cette idiote de Sansa Stark lorsque j'étais dans les passages. Oui Joff, prouve moi le. Fait moi croire que mes rêves sont réels. Tu peux avoir tout ce que tu veux alors pourquoi pas ma main. Je le voyais déjà, le long manteau écarlate armé du lion, ôtant le chasseur pour me courir de l'honneur d'être l'une des siennes. Le soir venu, mon sourire lorsque les hommes criaient au coucher. Lorsque nos corps se rencontreront sous le feu des étoiles. Le rouge m'avait monté aux joues inconsciemment. Je devais sortir de mes pensées et arrêter de rêver. Depuis combien de temps ne l'avais-je pas vu ? Il serait temps que les rêves disparaissent enfin et que j'épouse celui et celui seul que voudra Père. Je devais me plier aux volontés divines qu'étaient celles de mon géniteur...

« Lady Leyïa ? »

Je relevais brusquement le visage et mes yeux s'agrandir de stupeur. Je ne pouvais y croire. Lui ! Qui venait de... me parler à moi ? Je croisais ses prunelles qui me détaillaient, l'émeraude affrontant un instant le cyan. Je repris pourtant rapidement mes esprits, rien ne pouvant prouver ma surprise ne s'affichant sur mon visage parfait. Myrielle, vient moi en aide. Tu m'as aidé, tu m'as poussé à cette rencontre. Aujourd'hui, je tenais mon destin entre mes mains. Je n'avais pas le droit à l'erreur, je savais bien que cette rencontre offrirait la suite à ma vie. Oui, je ne devais pas faire le moindre impair. Être parfaite comme j'avais l'habitude de l'être. Je laissai mes prunelles quelques secondes de trop plongées dans les siennes avec un léger sourire sur les lèvres puis comme le voulait la coutume je m'inclinai avant de lui répondre :

"Votre Altesse, quel plaisir de vous croiser pas ici. C'est bien moi, mon Prince, Lady Leyïa Tarly."

Question entrer en matière, il y avait tellement mieux. Mais je crois que son magnifique sourire en coin aspirait les neurones qu'il me restait. Je devais me faire violence pour ne pas rougir et garder un visage parfaitement calme. Mais j'y parvenais à merveille. Il était si beau... Le prince des Sept couronnes était celui qui faisait battre les coeurs. On le disait mauvais et les mauvaises langues le suspectaient de cruauté. Je n'en croyais rien. Il était la perfection incarnée à mes yeux et personne d'autre que lui même ne pouvait le faire descendre du piédestal où je l'avais placé. A l’instar de sa mère, elle dont je captais tous et dont je m'inspirai à chaque instant, elle qui était mon modèle et la femme que je voulais devenir, je ne baissai pas les yeux. Je ne le dévisageai pas, ça, je ne me le serais jamais permit. Un air de modestie sur un visage d'ange blond. Je me contentais d'un beau sourire flottant sur mes lèvres, énigmatique, invitant la discutions et les pires folies. Elis me l'avait dit. Les hommes pourraient traverser des rivières, chanter les plus belles chanson, vivre et mourir, tuer pour mes beaux yeux et mon corps si gracieux. Fait moi l'honneur de devenir semblable aux autres Joffrey. Et je serais pour toi l'épouse que les autres rêveront de te voler. Je gardais une modestie digne d'une femme mais je savais me mettre en avant. je savais faire frémir un homme.

J'avais déjà oublié Casha face au jeune prince. J'étais suffisamment intelligente pour pouvoir le séduire. Je le savais, j'avais confiance à ma beauté et ma force de caractère. Et ça, les hommes le sentaient. Une femme ayant confiance en elle, se trouvant belle ferait bien plus facilement tomber un homme dans sa toile. Nous étions des araignées, tisant notre lit. Tisant nos liens pour percer le cœur de celui que nous aimions. Il n'y avait personne d'autre que Joffrey Barathéon qui pouvait posséder le titre d'Aimé. Mon Amour, mon Amant, mon Époux. J'étais une enfant qui rêvait au prince charmant. Le mien se trouvait devant moi. Ses yeux verts, sa chevelure blonde. Sa taille, grande pour un homme de son âge. Sa perfection. Mon visage ne laissait paraitre rien des tourbillons de sentiments qui m'accaparaient. Même pas la moindre rougeur. Je n'étais pas faible votre majesté. Je n'étais pas cette idiote de Sansa Stark et sa candeur horripilante. J'étais bien plus qu'une de vos simples sujettes. J'étais Votre Sujet. Celle qui parviendra à votre cœur. Il serait mien, et cela, je n'aurais de repos tant qu'il aura flanché.
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