[+18] Une offre qu'on ne peut refuser - Maezan

Sujet: [+18] Une offre qu'on ne peut refuser - Maezan 15.03.14 16:40

Année 297 - Lune 2 - Semaine 1 - Jour 12

Une offre qu'on ne peut refuser
Ft. Maezan

« Je pourrais éponger ta dette… »

Cette phrase, combien de fois ne l’avait-elle pas entendu ? Elles étaient nombreuses les esclaves de Lys à avoir pu charmer nombre d’hommes au point que celui-ci veuillent posséder l’exclusivité de cette douce compagnie. Mais ici, alors qu’elle servait un thé aux senteurs exquises, il ne s’agissait pas de la posséder elle mais bel et bien de lui offrir ce qui lui faisait tant envie : la liberté. Et malgré la surprise qu’elle avait ressentie au fond de son cœur, son visage ne laissait rien entrevoir d’autre qu’un mutin sourire et de la douceur dans le regard. Elle tendit une tasse à son client. Il ne s’agissait pas de n’importe qui, homme influent, fils important, elle n’était pas sans savoir que ce qu’il venait de lui proposer n’était pas une promesse en l’air, il frôla le bout des doigts de la jeune femme en prenant le breuvage entre ses mains, fixant celle-ci en attendant une quelconque réaction. Elle se releva, d’un pas léger, se dirigeant alors derrière lui, ses cuisses à peine cacher venant se glisser de part et d’autre de son corps alors que ses mains se glissèrent sur son torse, les doigts experts défaisant le haut de sa tunique pour en découvrir son torse, imberbe et finement musclé.

« Qu’attendez-vous de moi exactement ? »

Il inspira profondément en sentant ses lèvres frôler la courbe de sa nuque alors que ses mains glissaient sur sa peau, lui administrant un massage qui venait parfaire les effets du thé dont il venait de boire quelque gorgée et dont le parfum embaumait la pièce entière. Il lui compta alors son histoire, la visite de dignitaire de Ghis et le jeu de parole dans lequel ils se sont mi. Les Lysiens n’étaient pas friand de véritable violence, préférant de loin les combats plus subtiles des mots. Il admit avoir sous-estimé son adversaire de ce jour. Il eut pourtant beaucoup de mal à parler de l’humiliation qui avait conclu cette joute verbale, ce fut les mains expertes de Kashina, chauffer par quelques huiles parfumés, qui eurent raison de lui. Ou était-ce ce thé ? Sa langue se délia, parce qu’il n’avait d’autre choix que de lui raconter pour qu’elle comprenne et qu’elle accepte. Elle l’écouta, attentivement avant que le silence ne prenne les lieux et seul le son de la légère étoffe que portait la lysienne en le massant ne venait interrompre le silence de leur conversation close.

Elle réfléchissait. Ce qu’il lui demandait n’était rien d’autre qu’une mesquine vengeance et plus encore, il lui demandait de se salir les mains. Il posa sur la table basse devant une petite bourse, entre ouverte, laissant voir alors l’éclat pourpre de cristaux que la jeune femme reconnu sans difficulté. Il lui promettait deux choses, la première si elle acceptait était la liberté et tout ce dont elle aurait besoin pour pouvoir pleinement en profiter, la seconde, si elle s’y refusait, était de mettre à mal sa réputation, jeter la honte sur la maison qu’elle servait. En d’autre terme, il ne lui laissait qu’un semblant de choix. Ces mains lui caressait le dos et le torse et ne semblait en rien troublé par ce qu’il venait de lui dire. Elle se pencha légèrement, ses seins se plaquant entre ses omoplates alors que sa main, par-dessus son épaule venait attraper la bourse en silence. Offrant la réponse qu’il attendait, elle acceptait…

Elle patientait, dans une somptueuse pièce, la chaleur de ce début de soirée était lourde et le ciel sombre, grondant, elle observait l’horizon. Elle était postée devant l’entrée ouverte d’un balcon, profitant du léger courant d’air mais restant en retrait, à l’abri des pluies qui s’apprêtait probablement à avoir en vue du ciel qui s’assombrissait. Les derniers jours avaient été particulièrement chauds, il n’était pas surprenant de voir à présent le ciel se déchirer d’un éclair. Ses doigts se posèrent sur l’un des bijoux qu’elle portait à la main, une bague. Elle ne s’était jamais vraiment senti nerveuse à ce point en attendant un rendez-vous, se perdant dans la contemplation du ciel en colère, elle priait muettement R’hlorr de lui pardonner. Sa robe dansait légèrement sous la brise qui venait s’y glisser. Patiente, elle attendait l’arrivé de son futur client…De son destin.

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