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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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[Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose]

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Eleanor Clegane
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MessageSujet: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime18.10.15 20:22

299 — Ferrandi de la deuxième semaine de Maegoron
Hautjardin

Dès qu’elle passait devant une fenêtre, la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de jeter un rapide coup d’œil vers les immenses jardins qui faisaient la réputation du château. Sans être capable de comprendre tout le travail qui avait été mis dans leur réalisation si parfaite, elle pouvait apprécier leur beauté simple. C’était la première fois qu’elle en voyait de pareils, même si cela faisait quelques jours maintenant qu’elle était arrivée à Hautjardin. Elle ne savait trop si elle regardait les jardins parce qu’elle les aimait ou pour s’occuper l’esprit et ne pas penser à ce que sa prochaine rencontre impliquerait.

La Clegane s’était arrêté à Hautjardin pour être en mesure de recevoir un corbeau d’extrême importance de la part de son mestre. Quand elle était arrivé, le vieux Théodème avait déjà envoyé sa réponse depuis longtemps et le parchemin l’attendait sagement à Hautjardin. Il en avait profité pour demander par avance l’hospitalité temporaire à la maison Tyrell. Les nouvelles étaient bonnes, jugeait-elle, même si elles pourraient être meilleures. Le mot avait été passée que les terres Clegane étaient ouvertes à tous ceux qui cherchaient refuge après ce qui était arrivé à Lannisport et Castral Roc. Certains fuyaient les ruines, d’autres les côtes. Théodème faisait mention de gens terrifié de les rejoindre, car le Manoir Clegane n’avait pas bonne réputation — d’odieuses rumeurs principalement colportée par des Dorniens, à n’en point douter. Il mentionnait aussi les réserves importantes mais qui ne seraient pas suffisantes pour durer des années à un rythme pareil, il leur faudrait plus, il leur faudrait du soutien, implorait-il.

Eleanor avait donc pris le décision de rechercher ce soutien dans les terres riches du Bief, mais cela s’était avéré plus difficile que prévu. Pour marchander de la nourriture, il fallait d’abord avoir quelque chose à offrir en retour : la simple perspective d’aider son prochain ne semblait pas une motivations suffisante pour tous ces Seigneurs, même de moindre importance. Eh bien, elle leur offrirait donc quelque chose, avait décidé Eleanor. Dans sa lettre, Mestre Théodème mentionnait les chenils du manoir bondé, car plus aucun chien n’avait été vendu depuis que Gregor avait accédé au titre de Chevalier des terres Clegane. Il aimait la chasse mais le commerce n’avait jamais été sa spécialité, ce n’était pas étonnant. Même après 15 ans, les chiens Clegane étaient une valeur sûre, elle pouvait en offrir, elle pouvait s’associer avec des gens. Mais même avec cet argument en tête, elle n’avait jusque là trouver que sourde oreille.

Jusqu’à ce qu’on vienne la chercher, dans la petite chambre où elle résidait, pour l’informer qu’un Lord bien connu serait intéressé par une rencontre au sujet de ses « difficultés actuelle ». La maison Ambrose n’était pas inconnue d’Eleanor mais elle ignorait beaucoup à leur sujet. Elle avait tenté de se renseigner durant le bref intervalle de temps avant la rencontre offerte, mais n’avait pas trouvé grand chose, sinon qu’il s’agissait d’une maison dont l’économie était au beau fixe et qui faisait commerce de chevaux, notamment. Peut-être voulait-il parler élevage ? L’idée la fit sourire alors qu’elle se rendait dans les quartiers qu’on lui avait indiqué.

Pour l’occasion, la jeune femme avait décidé de faire bonne impression et s’était munie de l’une de ses robes les plus luxueuses. Le tissu était fin, ouvragé, mais chaud sur sa peau, ce qui était toujours surprenant après plusieurs mois passés à Dorne. La couleur jaune dorée était présente par bandes discrètes au cœur du noir qui rappelait le pelage des chiens galopant sur son blason. Elle ne portait pas de bijou, pas de parures, car il était inutile de se pavaner quand on venait d’une maison comme la sienne. La jeune femme avançait droite, le regard aussi fixe que possible, tant qu’il n’y avait pas de fenêtres. Elle n’eut à le baisser que lorsqu’elle atteint la porte qu’on lui avait indiqué, qui était gardée. Elle-même n’avait aucune escorte.

On l’annonça et le garde ouvrit rapidement la porte. Par réflexe, Eleanor rentra un peu la tête, de peur de sentir son front heurter le montant, mais rien ne se passa. Sitôt à l’intérieur, la jeune femme trouva du regard l’homme qu’elle était venu voir et se fendit d’une révérence polie et gracieuse.

— Lord Ambrose. C’est un honneur de vous rencontrer.

Prudemment, elle s’avança dans la pièce, sans prendre de chaise avant qu’il ne lui ait indiqué où ils s’installeraient. Aujourd’hui plus que jamais, elle se devait de respecter les convenances et les politesses. Il y avait bien plus en jeu que son image ou même celle de Myrielle.

— J’ai cru comprendre que vous aviez eu vent de mes troubles.

Il n’y avait aucune honte à admettre ses soucis et Eleanor n’était plus à se soucier de l’image que ceci pourrait renvoyer, elle se devait d’aller droit au but.
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Arthur Ambrose




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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime24.10.15 19:11

Au cours des deux derniers mois, Arthur avait enchaîné les allers-retours entre Ambroisie et Hautjardin, heureusement peu distants l’un de l’autre. C’était d’ailleurs au château des Tyrell qu’il se trouvait aujourd’hui, rempli des souvenirs des moments passés avec son épouse et sa petite Melara, qui grandissait à vue d’œil.

L’heure n’était toutefois pas à l’attendrissement mais à la diplomatie et aux affaires. En effet, Lord Ambrose attendait un rendez-vous des plus intéressants aujourd’hui. A l’heure où nombre de seigneurs de l’Ouest étaient affairés tantôt à reconstruire, tantôt à fortifier leurs défenses, on lui avait rapporté que la maison Clegane semblait s’être mise en tête d’aider les réfugiés qui avaient fui la côte suite aux horreurs de Castral Roc et de Port-Lannis.

Sa curiosité avait été piquée par cette démarche singulière et il s’était enquis des démarches entreprises par les Clegane pour obtenir l’appui financier de plusieurs seigneurs du Bief. Suite au décès de la Montagne, son frère cadet Sandor avait pris la tête de la maison mais il semblait avoir délégué cette affaire à sa sœur, Lady Eleanor. Celle-ci avait apparemment servi auprès de Lady Myrielle Lannister comme dame de compagnie mais il n’avait pas pu glaner beaucoup plus d’informations à son sujet.

Visiblement, la Dame Clegane ne s’était pas présentée aux autres seigneurs du Bief avec simplement des demandes. Elle avait également mis sur la table une contrepartie intrigante : la reprise de la vente des chiens de chasse élevés sur son domaine. Pour s’y être intéressé à l’époque où il n’était qu’un jeune écuyer à Hautjardin, Arthur se souvenait de la belle race des canidés élevés par les Clegane et n’ignorait pas qu’ils n’en avaient plus vendu aucun depuis l’accession de Ser Gregor à la tête de la famille, sensiblement peu intéressé par ce commerce.

L’Orfèvre voyait ici une double opportunité – triple s’il avait été plus dévot qu’il ne l’était vraiment – celle de faire un profit tout en élargissant un réseau qui manquait actuellement de croissance, ainsi que de faire une bonne action aux yeux des Sept et du peuple. C’était le genre de projet qu’appréciait tout particulièrement le seigneur du Bief : un arrangement où chacun y trouvait son compte, lui le premier.

Néanmoins, rien n’était fait et tout ne restait que suppositions et conjectures à ce stade. Arthur voulait se faire une idée du caractère de la dame et déterminer si des négociations sérieuses pouvaient être entreprises avec elle. S’il y avait bien une chose que des années d’expérience en matière de commerce lui avaient apprise, c’était que la fiabilité de ses partenaires était aussi importante à la réussite d’un marché que l’aspect économique à proprement parler.

Comme à l’accoutumée, Arthur était habillé en noir de pied en cap, à l’exception de discrets lisérés d’or et de boutons dorés eux aussi. Une cape tout aussi sombre couvrait ses épaules et descendait jusqu’à la moitié de ses bottes, virevoltant autour de lui lorsqu’il se déplaçait à pas rapides. Ses cheveux noir de jais lui descendaient jusqu’au milieu du cou tandis que sa moustache et sa barbe étaient soigneusement taillées.

On lui annonça bientôt l’arrivée de Lady Clegane, qu’il se leva pour accueillir. La dame était grande, au moins autant que le plus jeune de ses frères mais sa beauté n’en était guère réduite pour autant, bien au contraire. Vêtue d’une robe sombre ornée par endroits de bandes dorées, Eleanor Clegane offrait l’image d’une jeune femme aux formes toutes féminines mais que sa robe ne mettait pas outrageusement en valeur. Cette sobriété, tant de l’habit qu’au niveau de sa parure, plut à Ambrose, qui reconnaissait là une preuve de bon goût.

Le seigneur inclina respectueusement la tête et se rapprocha, de sorte à prendre délicatement l’une des mains d’Eleanor dans la sienne pour la porter près de ses lèvres mais sans qu’il y ait contact pour autant, respectant ainsi les convenances et témoignant son respect à son invitée.


- Dame Clegane, tout l’honneur est pour moi. Répondit-il d’un ton affable, son visage se fendant d’un sourire aimable.

Ses yeux noisette ne quittaient pas Eleanor du regard, non pas pour détailler ses formes avantageuses mais pour juger de son attitude. Sa tante lui avait appris que les pensées des gens pouvaient parfois être devinées au travers de leur posture, de leurs expressions, de certains de leurs gestes et voire même de leurs regards. Jusqu’ici, il ne voyait que le respect de la plus exacte étiquette, chose qui se faisait également rare chez les dames les plus jeunes.

Son approche directe était assez peu conventionnelle mais la bienvenue elle aussi. Sans avoir leur brutalité, Lady Eleanor partageait ostensiblement la tendance de ses frères à aller droit au but.


- En effet, milady. J’espère que vous ne trouverez pas cavalier le fait que je me sois mêlé à cette affaire. Mais où sont mes manières, asseyez-vous donc, je vous en prie.

Il ponctua ses paroles en lui indiquant un siège d’aspect confortable non loin de la cheminée et alla lui-même rejoindre son jumeau qui se situait non loin. Ils étaient séparés par une petite table ronde sur laquelle se trouvaient un pichet d’eau clair, un cruchon de vin et deux coupes en bronze, finement ciselées.

- Certaines de mes connaissances m’ont relayé l’objet de vos démarches auprès des plus démunis de l’Ouest auxquels vous avez ouvert vos portes, ainsi que du commerce que vous compteriez reprendre. Cependant, les propos peuvent être, intentionnellement ou non, déformés entre la personne qui les énonce et celle qui les transmet. Voilà pourquoi je souhaiterais, si vous me le permettez, entendre de votre bouche ce que vous avez en tête, Dame Eleanor.

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Eleanor Clegane
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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime25.10.15 15:35

Jusqu’à son arrivée à Hautjardin, la jeune femme n’avait que très vaguement entendu parler de la maison Ambrose. C’était l’une de ses maisons dont on lui avait fait apprendre le nom, la devise et le blason sans qu’elle ne se soucie réellement de leur signification. Les leçons du mestre était assez loin à présent mais elle avait tachée de réactiver ses souvenirs avant la rencontre. Peu de chose lui était venu sinon que ce n’était pas une maison à sous-estimer dans le Bief. Si elle n’atteignait pas la renommée des Redwyne ou des Hightower, elle maintenant d’excellentes relations avec elles, le Lord actuel était même marié à une Hightower. C’était donc l’homme de la plus haute noblesse qu’elle ait rencontré jusque là. Loin de l’écraser ou de lui étaler sa supériorité au visage, Lord Arthur lui fit au contraire une très bonne première impression.

Il était vêtu de noir et elle ignorait s’il s’agissait de vêtement de deuil mais le liseré d’or semblait indiquer le contraire. Chose amusante, leurs tenues n’étaient pas si éloignés, cela était peut-être un bon signe. Il la salua poliment et elle accepta le simili baisemain avec un sourire poli et ravi. Ce qu’il disait n’était qu’une formule de politesse qui ne reflétait pas réellement leurs rangs progressifs mais c’était une marque de respect qu’elle appréciait. La jeune femme sentit aussi son regard la détailler un temps, mais elle n’y perçut aucune malice ou perversion, et n’en prit pas ombrage. Elle attendait poliment que son hôte ne lui indique où ils discuteraient, ce qu’il ne tarda pas à faire.

Lady Clegane se dirigea vers le siège indiqué. L’endroit lui plaisait et semblait parfait pour une discussion au calme, qui aurait même put se faire près du feu si le temps et l’heure avait été approprié.

— Bien sûr que non, mylord. J’espère que jamais je ne verrais le jour où l’on trouvera cavalier un homme qui s’intéresse au devenir des pauvres gens.

Son instinct la trompait peut-être sur ce point. Arthur Ambrose ne l’avait peut-être invité que pour analyser le profit qu’il pourrait trouver à la situation, mais ce n’était pas à elle d’en juger. L’homme avait fait l’effort de la convier plutôt que d’attendre qu’elle sollicite audience — elle n’était pas sûre qu’elle aurait osé de toute façon. Il devait se soucier d’une manière ou d’une autre de ce qu’il se passait dans l’Ouest et c’était largement suffisant aux yeux de la jeune Clegane.

Elle s’était exprimée d’une voix douce, celle que l’on attendait d’une jeune femme de son âge, soucieuse de son domaine. Une petite touche d’humour était nécessaire mais elle ne l’appuya pas par un sourire outrancier. Délicatement, elle prit place dans le fauteuil indiqué et croisa les mains dans son giron. Son regard effleura les boissons disposées sur la table entre elle et lord Ambrose. Il prévoyait la possibilité d’une longue discussion, ou se montrait simplement bon hôte. Il était donc tout à fait normal qu’elle accède à sa requête sans plus en demander. Il n’y avait rien de mal à vouloir savoir exactement de quoi il retournait de toute façon.

— Très certainement. J’étais à Lancehélion lorsque l’on m’a transmis le souhait de Sandor de me laisser diriger le domaine de notre famille et j’avais eu vent depuis longtemps de la situation de la région. J’ai pensé qu’il nous fallait faire quelque chose et mon mestre s’est chargé de transmettre mes volontés au Manoir Clegane.

Mestre Théodème avait été un incroyable soutien malgré son âge avancé, et dire qu’elle imaginait déjà que la Citadelle ait envoyé un autre vieillard pour le remplacer, lui qui s’était chargé du début de son éducation. Sans lui, il aurait été difficile de faire avancer les choses aussi rapidement au Manoir. Et elle n’avait reçu ces nouvelles qu’en débarquant ici.

— Pour offrir la protection qui leur manque à ces gens, nous avons rouvert les terres Clegane et offert une partie de nos réserves de nourritures. Mais ce ne sont que des mesures temporaires, il m’est impossible de protéger ces gens aussi longtemps contre la faim et le froid. C’est pourquoi je me suis mis à chercher des soutiens dans cette région, qu’on m’a toujours dit riche.

La jeune femme se permit un petit sourire calme. Elle restait très stoïque pendant qu’elle exposait ce qu’elle avait fait, seules ses mains s’agitaient légèrement, croisant et décroisant les doigts pour appuyer sur ce qu’elle jugeait important.

— J’ai cependant conscience que je ne peux demander aux seigneurs du Bief de m’aider sans rien promettre en échange que la reconnaissance des hommes et des dieux. Mon Mestre m’a informé que les chenils de la maison Clegane était pleins et en parfait état, mon frère n’a jamais jugé bon de maintenir le commerce de ces animaux, mais je sais qu’ils ont un temps eu bonne réputation.

Eleanor prit une petite inspiration avant de poursuivre.

— J’ai l’intention de réouvrir le domaine à ce commerce, je pensais offrir des exclusivités pour les années à venir aux seigneurs intéressés. Certains m’ont conseiller d’agrandir notre commerce avant de proposer quoi que ce soit.

C’était là toute la vérité, sans enrobage ou mensonge. Il n’était pas question d’en venir à là quand la vie de tant de gens en dépendait.
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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime01.11.15 16:38

Le Sire d’Ambroisie devait admettre que la dame de l’Ouest ne manquait pas de répartie. En une phrase, elle l’avait complimenté tout en mettant en avant les principaux concernés par cette discussion, à savoir les Ouestiens qui avaient souffert, directement ou indirectement, de l’attaque des Fer-Nés. Le fait qu’elle ait prononcé ces paroles avec douceur et retenue était tout aussi notable, les jeunes femmes de son âge s’avérant souvent plus exubérantes.

Même une fois assise, tout dans sa posture indiquait un certain degré de contrôle de son attitude et de ses gestes, tout en n’étant visiblement pas aveugle au décor qui l’entourait.

Ainsi donc, son frère lui avait bel et bien laissé les rênes du domaine des Clegane et Eleanor n’avait pas manqué d’user de ses nouvelles prérogatives d’une façon tout à fait admirable. Arthur se garda cependant de l’interrompre, écoutant la sœur du Limier lui expliquer son point de vue sur les souffrances des Ouestiens et les actions qu’elle avait engagées. Le seigneur du Bief observa également ses gestes, remarquant le décalage entre le sourire serein et l’agitation intermittente de ses doigts, qui dénotaient d’une légère nervosité, tout à fait compréhensible dans ces circonstances.

Il prit également note de sa lucidité lorsqu’elle évoqua les contreparties qu’elle avait conscience de devoir donner en échange de la coopération des seigneurs du Bief. Lord Ambrose fut également heureux d’apprendre que les chenils des Clegane étaient remplis, ce qui voulait dire que l’offre allait être abondante pendant un certain temps. Il ne restait donc plus que la question de la demande.

Ayant conservé un visage agréable mais également imperturbable au cours de l’explication d’Eleanor, Arthur s’autorisa un léger sourire avant de lui répondre d’un ton aimable.


- Je vous remercie pour ces éclaircissements, Dame Eleanor. Cela confirme certaines informations dont je disposais et étoffe quelque peu mes connaissances à ce sujet.

Il fit une courte pause, le temps de se servir un peu d’eau et d’en proposer à son invitée.

- Le Bief est effectivement une région riche mais comme vous l’apprendrez bien vite, les seigneurs les plus riches sont parfois également les plus avares… et les moins prompts à entreprendre toute action qui pourrait leur coûter une partie de cette vaste richesse.

Ce constat était véridique et bien utile pour Arthur, qui bénéficiait souvent de devoir agir comme intermédiaire pour ces seigneurs très frileux qui n’osaient point prendre de risques. Contrairement à Ambrose, ils ignoraient que sans risque, il ne pouvait y avoir de gain réel.

Arthur but une gorgée d’eau avant de poursuivre d’un ton calme et sérieux.


- Je vais résumer très succinctement votre situation. Vous avez le désir d’aider ces gens qui souffrent mais vous n’en avez pas les moyens à long, voire moyen terme. Ce dont vous disposez, c’est de chiens de belle race qui ont de la valeur mais que vous n’êtes pas en mesure de vendre directement, faute d’acquéreurs dans votre environnement immédiat et de routes de distribution.

Le seigneur posa sa coupe en bronze sur la table et plongea son regard sombre dans celui de son interlocutrice avant de poursuivre.

- Je préfère être honnête avec vous, Dame Eleanor. Je suis un seigneur davantage réputé pour ses affaires que pour sa philanthropie. Bien que je puisse vous apporter une petite aide en termes de vivres, je ne pourrai pas vous fournir de quoi les nourrir sur le long terme.

Arthur était tout à fait disposé à lui faire acheminer une quantité limitée mais réelle de nourriture pour venir en aide à la population qui affluait vers les terres des Clegane. En revanche, il ne pourrait pas lui fournir les quantités faramineuses dont Eleanor aurait besoin pour nourrir ces gens.

Il esquissa un léger sourire avant de poursuivre.


- En revanche, je peux effectivement vous proposer un partenariat pour la vente de vos chiens de chasse. Je dispose de réseaux de distribution pour le commerce de l’ambroisie et celui des chevaux de race que j’élève, qui pourraient tout à fait servir à l’acheminement de vos chiens. Il s’agirait d’un partenariat à trois niveaux : trouver les acheteurs potentiels, acheminer les chiens jusqu’à eux et vous approvisionner en jeunes gens qui pourraient devenir des maîtres piqueurs spécialisés dans les soins auprès de vos chiens. Ces maîtres piqueurs nous permettraient d’avoir un retour sur les conditions de vie des chiens dans différentes régions, en fonction notamment du climat et du gibier, en vue de peut-être spécialiser votre activité.

Arthur s’arrêta un instant, se rendant compte qu’il avait exposé son idée et se demandant ce que la dame de l’Ouest en pensait.

- Seriez-vous ouverte à l’idée, Dame Eleanor ?

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Eleanor Clegane
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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime02.11.15 23:20

Durant tout son long discours — plus qu’elle ne l’avait envisagé en réalité — le Lord d’Ambroisie s’était abstenu de toutes remarques et il ne l’avait jamais interrompu de quelques façons que ce soit. Il était donc naturel que la jeune femme fasse de même quand il lui répondit. Son visage restait donc fixe, mais avenant, comme on le lui avait toujours appris. En tant que Lady, elle avait le devoir d’apparaître polie mais aussi propre sur elle. Il n’y avait rien de mieux qu’un sourire pour éclairer un visage, lui avait-on répété toute son enfance. Eleanor avait toujours été en mesure de vérifier cet adage. C’était son rôle de femme. C’est à peine si elle se permit d’agrandir son sourire lorsqu’il évoqua les rapiats que pouvaient être les Lord déjà riche. Elle s’autorisa tout de même un sourire complice lorsqu’il "avoua" à demi-mot rechercher avant tout l’intérêt dans cette histoire.

Il n’était pas question de lui en vouloir, bien au contraire. C’était évidemment ce qu’elle attendait d’un Lord et sa franchise était appréciable autant qu’elle faisait gagner en temps et en salive. Eleanor n’était pas venue quémander, elle était venu discuter économie, bien que cela soit loin d’être sa spécialité. Elle se savait en position de faiblesse face à cet homme alors elle préférait largement jouer carte sur table. Qu’il s’en soit rendu compte ou non, le fait qu’il parle sincèrement était un plus pour elle. Qui plus est, il semblait décidé à lui exposer directement ce à quoi il avait pensé. Encore une bonne chose, il valait mieux cela que de perdre du temps à tourner autour du pot.

Elle attendit qu’on lui demande explicitement son avis pour s’avancer un peu sur son siège et fixer son regard sombre sur lord Arthur.

— Eh bien, pour commencer il me faut vous préciser que toute aide est la bienvenue, aussi petite soit-elle. Cela nous permettra de gagner du temps en attendant que les solutions à plus long terme se profilent.

Eleanor ne pouvait pas simplement ignorer la très vague proposition qu’il avait formulé au détour d’une phrase. Les gens de l’Ouest avait besoin de tout et la plus petite offre pouvait aider à sauver des vies quelques temps. Ce n’était pas pour cela qu’elle était venue avant tout, mais c’était un point de départ. Qui plus est, qu’il soit prêt à mentionner cela ne pouvait la mettre que dans de meilleures dispositions.

— Pour être tout à fait honnête, c’est une offre telle que je ne pouvais l’imaginer en venant ici, mylord. Cela me semble très complet et parfaitement adapté à ma situation. A ceci près que pour les maîtres-piqueurs, j’envisageais de former des jeunes gens issus de la population locale. Il y a de nombreux orphelins, soit très jeunes, soit à peine sorti de l’enfance. Leur éducation n’est certes pas la meilleure mais ils n’ont pas besoin de connaître la carte de Westeros pour éduquer des chiens. Cela vous éviterait sans doute des frais et il serait toujours possible d’envoyer des gens mieux formés pour encadrer toute l’activité.

L’idée lui était venue tôt lorsqu’elle avait lu la lettre de son mestre détaillant l’état de la propriété et de ses gens. Ils étaient des centaines en quête d’un refuge, elle pouvait bien en mettre certains au travail. La jeune femme ne doutait pas qu’ils soient reconnaissants d’avoir ainsi trouver à faire et de se rendre utile pour leur Lord — ou leur Lady dans ce cas — et pour leur communauté. Cela serait encore mieux à long terme. La proposition de Lord Ambrose était tout aussi intéressante, mais elle risquait de lui coûter cher et si cela lui coûtait cher à lui, Eleanor pouvait être sûre que cela se répercuterait sur sa part. C’était d’ailleurs la prochaine chose qu’ils devaient discuter et — comme à son habitude — elle l’aborda sans délais.

— J’ai aussi conscience que cela impliquerait une grande implication de votre part. Aussi, je me dois de poser la question : de quelle part auriez-vous besoin pour vous permettre d’investir autant ?

C’était la partie délicate et celle sur laquelle elle avait le moins de possibilité de négociation. Raison pour laquelle Eleanor avait discuté des maîtres piqueurs avant de mettre cela sur le tapis. Elle avançait patte blanche en attendant de voir comme cela serait reçu.
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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime22.11.15 22:34

Il y avait chez la jeune femme une dignité et une opiniâtreté qui manquaient beaucoup aux dames de la noblesse, de son âge bien sûr mais aussi parfois plus âgées. Combien d’entre elles n’avaient pas la tête dans les nuages comme cela avait été le cas de la défunte Leyïa Tarly ? Celle-ci ferait sûrement une excellente épouse et, bien qu’elle soit de trop petite noblesse et quelque peu trop âgée pour son fils, son cousin Edmund aurait pu trouver là un bon parti et surtout une femme capable de lui faire garder la tête froide.

Arthur conserva son regard fixé sur le sien avant de lui répondre.


- Croyez bien que cette aide n’est pas conditionnelle à notre négociation. Quoi qu’il advienne, je m’engage à vous fournir cette aide, probablement sous la forme de trois ou quatre chariots de vivres, lorsque vous choisirez de repartir pour votre fief.

Lord Ambrose était beaucoup de choses mais il n’entendait pas faire de chantage sur la vie de pauvres hères à qui il pouvait porter une assistance même limitée à moindres frais. Il s’agirait de produits surtout périssables qui ne pourraient de toutes façons pas être conservés bien longtemps pour l’hiver. Pour une fois, ils n’iraient pas seulement aux pauvres des environs mais aux réfugiés de Port-Lannis, il ne voyait aucun mal à ça.

Le seigneur d’Ambroisie prêta la plus grande attention au raisonnement de la jeune femme, dont il devait reconnaître qu’il était impeccable, quoique peut-être perfectible dans ses détails. Passant une main dans sa barbe soigneusement taillée, geste qu’il esquissait parfois quand il réfléchissait, Arthur fixa de nouveau Eleanor avant de poursuivre.


- Votre alternative a le mérite de procurer un métier à des enfants qui n’ont en effet plus de parents pour s’occuper d’eux. Je n’y vois donc pas d’inconvénient. Ce que je peux vous proposer, pour rebondir sur votre dernière idée, je pourrais vous envoyer quelques-uns de mes gens, notamment des jeunes garçons d’écurie qui sont également issus du peuple. Ceux-ci pourront apporter à vos futurs maîtres piqueurs les rudiments de manières et d’éducation dont ils auront besoin pour s’accoutumer à la vie dans un château, quelle que soit leur destination future. Qu’en pensez-vous ?

Cela ferait effectivement moins de frais pour Arthur, il devait le reconnaître tout en lui garantissant d’avoir une certaine influence sur l’éducation de ces futurs maîtres piqueurs et peut-être également sur leurs services futurs. Après tout, ils n’auraient pas besoin d’apprendre des choses bien compliquées, simplement à lire et à écrire, ainsi qu’à savoir parler plus correctement.

La jeune Clegane était décidément très perspicace et surtout déterminée à aller droit au but. Il appréciait d’autant plus sa franchise qu’elle semblait spontanée et guidée par l’unique but de parvenir à l’objectif limpide qu’elle s’était fixée. Ambrose choisit de rendre hommage à son honnêteté en parlant également sans détour.


- Je ne vous cache pas que la logistique sera effectivement coûteuse, que le transport se fasse par terre ou par mer, en sachant que je n’exclus ni l’une ni l’autre des deux options si nous voulons couvrir tout Westeros et peut-être les cités libres. En sachant que cet investissement ne sera pas immédiatement rentable pour moi, je dirais que cela aurait valu… environ la moitié du prix tel qu’il était fixé par votre père.

Arthur fit une courte pause, buvant une gorgée de sa coupe avant de poursuivre, un sourire aux lèvres.

- Cependant, les chiens de chasse et de belle race sont devenus d’autant plus rares depuis la disparition de votre père et je pense que si vous le souhaitiez, vous pourriez en augmenter les prix d’une moitié supplémentaire… ce qui signifierait, à valeur égale pour moi, une part d’un tiers du prix total et donc deux tiers qui vous reviendraient directement. Cela m’apparaît comme l’option la plus rentable pour vous, compte-tenu de vos objectifs, tout en n’étant pas dommageable pour moi sur le long terme. Cela vous semblerait-il convenable ?

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Eleanor Clegane
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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime28.11.15 0:29

La jeune femme dissimula son grand soulagement derrière un masque de politesse parfaite, et sous un petit sourire qui servirait de premier merci. Ce n’était sans doute pas grand chose pour Lord Ambrose que d’envoyer quelques vivres en direction de l’Ouest, sa maison n’était pas en besoin et il pouvait se permettre ce genre de dépense, mais pour d’autres cela signifierait beaucoup. Et puis, c’était la seule chose qu’elle avait obtenue pour l’instant et depuis son arrivée dans le Bief. La moindre victoire était une victoire, elle se devait de les apprécier. Elle se devait aussi de le faire sentir à son interlocuteur, elle n’était pas ingrate, et elle n’oublierait pas.

— Alors quoiqu’il advienne, des milliers de bouches vous en remercieront. Je m’assurerai que l’on sache qui nous as offert cette aide, Lord Ambrose. Et bien sûr, je vous en remercie aussi, profondément.

Elle ne mentait pas. Eleanor avait maintenant la tête de la maisonnée Clegane et dans un Ouest ravagé, toutes les maisons de l’Ouest se devaient de connaître leurs alliés et leurs ennemis. Tous les noms de ceux qui l’avaient rebutés à la porte étaient gravés dans sa mémoire, mais elle n’oublierait pas non plus ceux qui étaient venus à son aide. Il était important que les gens de l’Ouest sachent qui leur avait donné cette nourriture, même si ces noms ne signifieraient pas forcément beaucoup au peuple.

Quoique, songea la jeune femme. Si des gens de la maison Ambrose venait sur place pour aider à former la nouvelle génération, le nom de cette famille commencerait vite à être connu, au moins dans cette petite région. Ce n’était pas grand chose, mais c’était un moyen comme un autre d’agrandir sa réputation. Elle se doutait que le Lord en face d’elle n’avait pas non plus songé à cette éventualité. Cette négociation revenait simplement à offrir un peu plus d’opportunités à une famille déjà influente, le jeu était de ne pas trop y perdre au passage. Pour l’instant, Eleanor ne se sentait pas trop flouée.

— Cela me semble la solution idéale. Et cela vous évite d’avoir à trop débourser pour simplement former des gens qui seront envoyés ailleurs quoiqu’il arrive. En outre, cela me permet de réintroduire la possibilité de travailler dans l’élevage à la population locale. Mon frère était beaucoup de chose mais il n’était pas un marchand et je crains que ça n’ait fait beaucoup oublier aux alentours.

Une fois cette partie réglée, il convenait de parler de ce qui risquait de fâcher, ou du moins c’est à cela que s’attendait Eleanor. L’argent était bien sûr au cœur de l’affaire depuis le début mais ils avaient soigneusement évité de l’évoquer pour l’instant. En abordant le sujet frontalement, elle avait espéré prendre l’homme assez à court pour qu’il ne tente pas de l’embrouiller sous des tonnes de mots. Il lui fit honneur d’attaquer la chose franchement, au moins, mais c’était avec autant de brutalité qu’elle l’avait imaginé. La moitié ? Même s’il l’aidait à relancer le business, cela représentait quand même une belle part du gâteau.
La jeune Clegane commençait déjà à chercher les mots pour réfuter quand il lui proposa une autre alternative. Augmenter les prix pour éviter d’y perdre n’était pas très glorieux, mais cela faisait près de quinze dans que de tels chiens ne s’étaient pas vendus. Il avait raison : ils pouvaient en profitaient pour pratiquer de meilleurs prix que ceux de son père. Elle le laissa terminer et attrapa sa propre coupe de vin, sans y boire, elle la faisait tourner entre ses doigts. L’examen de la coupe la menait à la même conclusion que ce que Lord Ambrose proposait.

Ce n’était pas comme si elle avait le choix de toute façon. Sa place dans la négociation n’avait jamais été dominante et ils en étaient tous les deux conscients.

— C’est un compromis raisonnable. Personne ne pourrait s’attendre à ce que ces chiens se vendent au même prix qu’il y a quinze ans après ce que l’Ouest vient de subir. Cependant, pour l’heure, je pense ne vendre qu’au sein de Westeros en privilégiant les voies terrestres. J’ignore à quel point Port-Lannis est remis de la dernière attaque, mais toujours est-il que les Fer-nés ne sont toujours pas maîtrisés.

Elle empêcha une réplique cinglante de fuser au sujet des choix d’ennemis du Roi. Elle n’était pas venu pour faire étal de la rancune de l’Ouest et elle n’était pas sûre que ça l’aide dans sa négociation.

— Tant que les mers ne sont pas sûres, je préférerais ne pas prendre le risque de perdre notre marchandise sur le chemin.
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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime10.01.16 13:20

Arthur acquiesça à ses paroles de gratitude, qui ne semblaient pas feintes. Le Sire d’Ambroisie avait une assez bonne idée de ce que ce petit geste d’entraide pouvait représenter pour une population qui se trouvait dans une situation aussi difficile que celle de l’Ouest, les silhouettes faméliques d’Accalmie n’étant jamais loin de son esprit.

- Leur gratitude sera la bienvenue mais il ne faudra pas oublier de leur signifier le rôle capital que vous aurez joué dans leur salut. Cela commencera à construire et solidifier leur confiance en vous, ce dont vous aurez besoin pour instituer les changements que vous prévoyez.

Bien qu’il ait été sincèrement reconnaissant envers la jeune Clegane, Arthur ne souhaitait pas qu’elle perde de vue son objectif et même si cela pouvait paraître cynique d’un point de vue extérieur, la reconnaissance du peuple pouvait être utilisée pour leur propre bien, et faciliter des réformes qui auraient autrement fait peur ou rendu méfiant les roturiers de l’Ouest.

Il se permit cependant d’esquisser un léger sourire en devinant ce qui était peut-être un autre sens des paroles de la jeune femme.


- Nous parlons des Sept Couronnes mais il est bien rare de voir les différentes régions s’entraider. Je pense que si nous bâtissons des relations commerciales bien sûr mais également de solidarité les uns avec les autres, nous pourrons peut-être donner plus de cohésion à Westeros… et éviter ainsi certaines guerres. Bien sûr, ce n’est pas une pensée que je formule aussi limpidement en temps normal, sous peine de me voir rire au nez.

Le seigneur du Bief pouvait presque voir les rouages tourner dans l’esprit de la jeune femme. Assurément, elle avait plus à offrir en matière d’intelligence que la défunte « Montagne ». Le fait qu’elle ait avant tout la prospérité de son peuple à cœur n’enlevait rien à sa réflexion, après tout chacun avait ses propres motivations. Au moins était-elle lucide et transparente quant à ses objectifs, ce qui n’était pas le cas de nombre de « commerçants » avec lesquels Arthur avait pu avoir le déplaisir de travailler par le passé.

- Un déclin qui est d’autant plus regrettable que vos gens auront besoin de travailler pour subvenir à leurs besoins et que je suppose qu’il n’y a pas assez de terres cultivables aux alentours pour tous les faire travailler dans les champs.

Visiblement, sa proposition et la façon dont il l’avait amenée avaient fait mouche. Arthur ne souhaitait pas profiter de la situation difficile dans laquelle se trouvait le peuple de l’Ouest, et par extension la famille Clegane, mais il ne pouvait pas non plus s’engager dans une relation commerciale qui ne résulterait qu’en des pertes de son côté. Après tout, le commerce n’avait jamais eu pour ambition première d’être charitable. Il espérait cependant s’être montré aussi juste et équitable que possible envers la jeune femme, de sorte à tisser un partenariat durable avec elle.

Il prit à son tour sa coupe en main et en but une gorgée en écoutant la jeune femme parler. Ils étaient visiblement tombés d’accord en ce qui concernait le prix et la répartition des bénéfices, qui était tout de même à l’avantage des Clegane, et ce à raison.

Le sire d’Ambroisie hocha lentement la tête de haut en bas lorsqu’elle évoqua le moyen de transport des chiens de chasse.


- Votre prudence est tout à votre honneur et je la partage. Dans un premier temps, nous ne recourrons donc qu’aux voies terrestres, avec la possibilité ultérieure de passer par la mer une fois que les Fer-Nés auront été… muselés.

Il était difficile de ne pas considérer le peuple Fer-Né, ou tout du moins les seigneurs qui le régissaient, comme des bêtes assoiffées de sang dont il fallait calmer la rage avant qu’elle n’engloutisse les Sept Couronnes dans un enfer de terreur et de sang.

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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime22.01.16 11:41

Assez étonnamment, le sire d’Ambroisie semblait beaucoup se soucier d’où allait la reconnaissance des gens de l’Ouest. Eleanor ne pouvait imaginer qu’un Lord de cette importance soit si peu intéresser par une réputation améliorée dans une région des Sept Couronnes. Pourtant, il semblait tenir à ce que le mérite revienne avant tout à elle. Bien sûr, cela n’était peut-être que de la modestie feinte, ou un conseil qu’il tentait de lui donner. Elle n’en avait pas vraiment besoin : il lui avait paru depuis longtemps évident qu’elle devrait commencer par rétablir une relation de confiance entre ses gens et elle. Son frère était capable de beaucoup de chose mais sa plus grande qualité avait toujours été la peur qu’il inspirait à ses ennemis. Malheureusement, elle avait semble-t-il atteint aussi ses gens et ses amis. La jeune femme ne pouvait pas espérer continuer sur sa lancée, elle n’en avait pas la capacité de toute façon. La méthode devait changer drastiquement.

Non content de lui parler de la relation qu’elle allait devoir entretenir avec ses gens, le Lord évoqua quelque chose de bien plus important, qui fit visiblement tiquer la jeune femme. Les liens de solidarité entre les différentes régions se devaient en effet d’être renforcés chaque jours, mais était-il vraiment en train de parler de ça à une Ouestienne ? Alors même que c’était les armées des autres régions qui avaient convergé vers Castral Roc pour assassiner leur lord suzerain ? Eleanor se doutait bien qu’Arthur Ambrose ne pensait pas à cela quand il avait parlé, mais la blessure restait encore profonde dans son cœur et sans doute dans celui de nombreux ouestiens. Elle était venu chercher de l’aide et c’était bien le moins qu’ils puissent faire, mais ce n’était pas ça qui allait lui faire oublier tout ce qui était arrivé.
La famille Ambrose n’était bien sûr pas forcément responsable. La Clegane était même prête à parier qu’ils n’avaient rien à voir avec toute cette histoire. Il semblait presque sincère en évoquant vouloir éviter des guerres. C’est pourquoi elle lui répondit très calmement.

— Westeros n’a jamais eu autant besoin de cohésion, Lord Ambrose. J’espère en effet que nous pourrons commencer à lui en donner un petit peu mais je ne forme qu’un petit rouage dans cette histoire.


Un rouage qui n’oublierait cependant pas ce qui avait été fait aux Terres de l’Ouest. Pour l’heure, il fallait panser ses blessures et baisser le regard, mais viendrait un jour où les responsables devront payer pour ce qu’ils ont fait. Eleanor comptait bien être encore en vie ce jour-là, et tant pis pour la cohésion des Sept Couronnes.
L’heure n’était pas à faire démonstration de tout ça cependant. Elle se dépêcha donc de répondre pour ne pas que son interlocuteur perçoive son trouble.

— Je crains que non, même si nous tentons d’exploiter de nouvelles parcelles. Sans compter que nous risquons d’accueillir d’autant plus de gens à présent. Il faudra leur trouver quelque chose d’autres à faire et j’ignore encore quoi.

Ils semblaient être tombés progressivement d’accord sur à peu près tout. Les prix, la part de la famille Ambrose et même les transports. Satisfaite de sa négociation, la jeune femme amena enfin la coupe à ses lèvres et s’autorisa deux gorgées de vin, avant de la reposer devant elle.

— J’ose espérer que le problème fer-né ne prendra pas trop de temps à être réglé.

Ce n’était pas bon pour les affaires, mais c’était surtout une question d’honneur. Les pirates étaient la raison pour laquelle l’Ouest s’était retrouvé si exposé brutalement. Sans eux, jamais Lord Tywin n’aurait été trahi ainsi, et jamais son frère ne serait mort dans la disgrâce. Ils étaient tout aussi responsables que les autres régions, si ce n’est plus. Seul Robert Barathéon était encore plus coupable.
Distraitement, la jeune femme se pencha pour surveiller sa coupe de vin.

— En avons nous terminé avec le commerce des chiens de chasse, Lord Ambrose ?
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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime31.01.16 23:52

Arthur partageait le sentiment d’Eleanor au regard de la cohésion au sein des Sept Couronnes même s’il avait l’impression que la Dame de l’Ouest ne lui disait pas tout. Il était vrai que Westeros n’était pas unifié actuellement, en dépit des apparences que le Roi Robert cherchait à donner depuis la fin dramatique de Lord Tywin Lannister.

- Ce sont parfois les petits rouages qui sont à l’origine des changements les plus retentissants. Qui aurait cru qu’un petit seigneur du détroit finirait par conquérir Westeros ? Ou encore qu’un homme comme Robert Baratheon pourrait détrôner une dynastie comme les Targaryen ?

Le Sire d’Ambroisie écouta attentivement ce que lui confia la jeune femme concernant les terres arables de son domaine mais il ne manqua pas aussi de remarquer quelque peu son trouble lorsqu’elle avait évoqué son statut de rouage. L’homme porta sa coupe à ses lèvres et dégusta une gorgée du liquide pourpre avant de lui répondre.

- Si je puis me permettre un conseil, je pense que vous pourriez développer l’artisanat. Vous aurez besoin de forgerons pour les armes et les outils des champs mais aussi de menuisiers par exemple.

Il se contenta d’acquiescer quand la jeune Clegane parla des Fer-Nés. Il espérait qu’ils seraient mis hors d’état de nuire tôt ou tard et plutôt tôt que tard. Ils avaient fait du tort également au Bief, certes moins qu’aux Terres de l’Ouest mais la Treille avait beaucoup souffert de leurs attaques également. Arthur en avait déjà parlé à Mace mais il n'avait pas l'assurance que sa région parviendrait à se défendre efficacement contre les assauts de ces pirates sanguinaires et amoraux qui considéraient toutes les mers du globe comme leur terrain de jeu...

Arthur esquissa un sourire lorsque Eleanor lui demanda s’ils en avaient terminé concernant leur affaire commerciale.


- Je le pense, Dame Eleanor. Nous sommes tombés d’accord sur les modalités. Me ferez-vous cependant le plaisir d’être mon invitée pour déjeuner ? J’aimerais vous présenter quelques personnes qui pourraient être sensibles à vos difficultés, notamment Lady Alerie.

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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime14.02.16 13:13

Le Sire d’Ambroisie disait sans doute cela pour la faire se sentir un peu mieux, pour la mettre dans de bonnes conditions, sauf que les négociations étaient terminés. Eleanor n’était pas dupe cependant, les rouages étaient ce qu’ils étaient et ils le resteraient. On pouvait prononcer de grands mots sur Aegon Targaryen, ou Robert Baratheon, mais aucun des deux n’avaient été un rouage, et ce dès leur naissance. Aegon était l’héritier de la seule famille de Valyria à avoir encore des dragons, Robert Baratheon était le fils aîné d’un des Seigneurs Suzerains les plus importants du Royaume. S’ils n’étaient pas promis au trône, ils étaient tous deux promis à de grandes choses dès leur naissance.
Ce n’était pas son cas. Ni celui de milliers de gens dans le Royaume. En terme de noblesse, Eleanor avait bien conscience d’être tout en bas de la chaîne alimentaire. C’est bien pour cela qu’elle avait d’abord été dame de compagnie. Sa famille était connue certes, mais c’était surtout grâce aux exploits de son frère sur le champ de bataille. À présent qu’il avait été tué, les Clegane disparaîtrait bientôt des radars, dans l’ombre des Lannister. Ce n’était pas forcément une mauvaise chose, mais la jeune femme tenait à en être consciente.

Elle se contenta donc d’acquiescer poliment aux dires de son hôte. La jeune femme comprenait son intention et elle ne tenait pas à le contredire pour le simple plaisir de débattre.

— C’est bien ce que nous saurons forcé de faire. J’espère simplement que nous aurons les ressources nécessaires à ses artisans, et que nous pourrons vendre le surplus. Je ne tiens pas à submerger le manoir avec des objets d’artisanat, si beaux soient-ils.

Il pourrait être intéressant de créer une série d’objet pour accompagner les chiens, cages et autres, qui pourraient suivre les chenils. Au cas où les clients désiraient avoir tout le matériel nécessaire en un achat. Ce serait une façon d’appuyer un peu plus la spécialité des Clegane. C’était le genre de détail sur lequel elle ne pourrait statuer qu’une fois de retour au domaine de sa famille. En attendant, elle ne pouvait que faire quelques hypothèses, sans trop savoir ce qui l’attendait là-bas.
Chaque fois qu’elle y pensait, elle formulait une prière silencieuse pour que la zone n’ait pas trop souffert.

Ses pensées pour son pays furent cependant interrompues après qu’elle ait demandé à Lord Arthur si leur entrevue était sur le point de se terminer. Elle avait posé la question car elle était consciente qu’un seigneur de cette envergure n’avait sans doute pas des heures à perdre avec quelqu’un comme elle. La négoce s’était bien déroulée, il ne valait mieux pas pousser sa chance et conclure la conversation au plus vite. Il avait sans doute d’autres choses à faire.
Pour sûr, elle ne s’attendait pas exactement à une invitation à déjeûner. C’était une obligation classique entre Lord de même rang, mais Eleanor n’était que la gérante d’une petite maison de chevalier, Arthur Ambrose n’avait aucune obligation vis à vis d’elle. Il devait s’agir de la plus incroyable des politesses.

Au-delà de ça, c’est surtout la mention d’un nom qui frappa de plein fouet la jeune femme. Lady Alerie. Elle ne connaissait qu’une personne de ce prénom ici : Lady Alerie Tyrell, femme de Mace Tyrell et Lady Suzeraine du Bief. Il n’y avait rien d’étonnant à ce que la tête d’une famille comme les Ambrose dîne en pareil compagnie. Ce qui l’était plus, c’était d’inviter une Clegane à la même table, d’autant plus si c’était dans l’objectif d’y présenter les soucis des Terres de l’Ouest.
C’était une opportunité gigantesque que lui offrait là le Lord d’Ambroisie, et elle commençait à se demander ce qu’il cherchait exactement. Sa réputation ne pouvait pas avoir une si grande importance à ses yeux, si ? Quoiqu’il en soit, elle ne pouvait pas se permettre de refuser une opportunité pareille.

— C’est là un grand honneur que vous me faites, Lord Ambrose. Ce serait mon plaisir que d’accepter.

Eleanor baissa respectueusement la tête. Intérieurement, elle se louait d’avoir choisi la plus belle de ses robes pour cette journée, elle risquait d’en avoir besoin autant que du meilleur écu.
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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime01.05.16 17:10

La dame de l’Ouest hocha poliment la tête à ses propos mais il n’aurait pas su dire si elle partageait réellement son opinion ou non. On disait souvent que la courtoisie était l’armure d’une dame et c’était assurément une défense que Dame Eleanor maniait avec expertise.

Arthur acquiesça cependant lorsqu’elle évoqua qu’il faudrait éviter de submerger le manoir Clegane avec des objets d’artisanat. Le seigneur du Bief avait son opinion en la matière et décida de la partager à la jeune femme.


- Je ne peux pas m’avancer en termes de ressources, ne connaissant pas assez vos terres pour vous dire ce dont vous disposez en abondance et ce qui vous manque. Ce que je peux vous recommander, en revanche, c’est de commencer par faire un inventaire de l’intégralité des ressources à votre disposition, que ce soit en bois, en minerais, en cultures et toute autre chose qui vous viendrait à l’esprit et en parallèle, de recenser les objets et matériaux que vous importez d’autres régions, afin de déterminer ce dont vos gens ont besoin, et ce que vous exportez déjà, afin d’exploiter peut-être davantage ce filon. Quelqu’un qui a conscience de ses forces et de ses faiblesses sera d’autant plus à même de les dépasser, c’est vrai en combat mais ça l’est aussi en matière de commerce.

Le Sire d’Ambroisie ponctua ces paroles en portant sa coupe à ses lèvres, dont il savoura plusieurs gorgées qui étanchèrent sa soif.

Il constata non sans un certain amusement intérieur que la jeune Clegane fut surprise par son invitation à déjeuner. Lord Ambrose pouvait déjà voir les rouages de cet esprit vif tourner tandis qu’elle devait s’interroger sur les motivations du seigneur du Bief. Arthur aimait à garder ses interlocuteurs toujours légèrement incertains le concernant, même ceux qu’il appréciait. C’était une façon pour lui de brouiller un peu les cartes quant à ses motivations, et ainsi à le rendre moins prévisible. Si son intérêt dans cette histoire n’était pas évident, alors quel était-il ?

Peut-être se demandait-elle s’il faisait ça uniquement pour son image de marque ? Ou bien pour quelque sombre dessein de nature romantique, pour ne pas employer un terme plus vulgaire ?

En réalité, Lord Ambrose n’était pas plus préoccupé que cela par son image, même si cela ne pouvait certainement pas lui faire de mal, et aussi jolie que soit la jeune Eleanor, Arthur ne comptait pas être infidèle à son épouse. Ses motivations tendaient plus vers la curiosité à l’égard de cette jeune femme de l’Ouest chez qui il percevait un certain potentiel qu’il espérait voir fleurir. Et puis, s’il était tout à fait honnête, se faire bien voir par ses voisins des Terres de l’Ouest ne pouvait être dommageable ni pour son commerce, ni pour ses relations avec les maisons nobles de l’Ouest. Il espérait que la reconstruction de ces terres résulterait en des partenariats mutuellement profitables, à l’égard de celui qu’il venait de conclure avec Dame Clegane.

Arthur lui adressa un sourire sincère face à ces remerciements.


- Et bien, c’est décidé. Souhaitez-vous un moment pour vous rafraichir ou bien préférez-vous que nous passions à table directement ? Je sais que ma belle-sœur apprécie de ne pas dîner trop tard mais nous avons un peu de temps devant nous, si besoin.

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MessageSujet: Re: [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] [Hautjardin] Pour le bien de tous [Arthur Ambrose] Icon_minitime14.05.16 15:27

Eleanor avait déjà commandé à ce qu’on fasse un inventaire des forces et des ressources qu’il restait à sa maison. Les premiers rapports de son mestre étaient venus avec les hommes qui l’avaient rejoints à Hautjardin. Les Terres Clegane n’avaient pas souffert de la guerre ou des Fer-nés, seuls les guerriers de son frère avaient pour beaucoup péris pendant la bataille du bouclier brisé. Et uniquement ceux parmi les plus fidèles à Gregor, une bande redoutés et dangereuses. Eleanor aurait aimé pouvoir compter sur elle pour la défense de son terrain, mais elle devrait faire avec ce qui restait.
Le conseil de Lord Ambrose ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd, quand même. Une fois de retour sur ses terres, elle prendrait soin d’organiser un inventaire plus complet et plus précis encore. Gregor était beaucoup de chose, mais il n’était pas un bon intendant. Il lui faudrait sans doute réparer les manques accumulés depuis tout ce temps. Cela prendrait un peu de temps, mais cela serait un atout considérable dans la relance de leur petite industrie.

C’était autant de réflexe qu’elle n’avait pas acquis, pas encore. À se demander si elle ne ferait pas mieux de rester à Hautjardin encore quelques temps pour apprendre auprès de Lord Ambrose, ou de n’importe quel Lord qui avait appris un peu plus qu’elle sur ses sujets. La jeune femme avait été élevée pour être belle et polie, et si elle avait reçu la base nécessaire à l’entretien d’une maisonnée, les affaires économiques n’étaient pas encore sa spécialité.
Mais elle allait devoir forcer le destin là-dessus.

Par chance pour elle, et pour de nombreuses autres femmes partout dans le royaume, l’économie semblait se reposer en grande partie sur la courtoisie dont les nobles faisaient preuves entre eux. Si Lord Ambrose comptait lui faire rencontrer des gens qui pouvaient l’aider, elle allait devoir se montrer aussi gracieuse que possible avec eux. Ça, Eleanor Clegane savait le faire. Malgré sa taille imposante, elle restait une Lady des plus galantes — Jeyne et Jennelin s’étaient suffisamment moquées d’elle pour ça.

— Ne faisons pas attendre Lady Allerie. Je serais gré de vous suivre, Lord Ambrose.

Eleanor apporta une dernière fois le verre de vin à ses lèvres mais elle ne prit qu’une bouchée supplémentaire, sans le terminer. Elle pourrait toujours continuer de boire pendant le fameux déjeuner. La prudence lui commandait de ne pas trop s’embrumer l’esprit avant ce moment qui restait d’être décisive.

Restant assise en attendant que son hôte se lève, la jeune femme ajusta les bandes de jaunes dorées sur sa robe noire. Il lui faudrait paraître au mieux de ses possibilités devant une noblesse de si haute carrure. Une fois un peu rassurée sur son apparence, elle se raidit sur sa chaise et attendit poliment Lord Ambrose.
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