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[Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya]

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MessageSujet: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime23.01.16 12:10

299 – Lune 8 – Semaine 1 – Jour 2

Le soleil commençait à se cacher derrière les montagnes qui se tenaient à quinze lieues devant les exilés de Qohor. La température commençait à baisser et une nuit fraîche s'annonçait. Narya se sentait fatiguée de ce voyage sans fin. Ces plusieurs mois passés à fuir commençaient sérieusement à accabler la princesse de Qohor. Elle essayait de ne pas montrer sa faiblesse ; seul Radan l’avait remarqué car il connaissait trop bien la fille de Jaharta Valassar. Du haut de sa monture, Narya regarda tout autour les visages des soldats exilés qui marchaient à ses côtés. Eux paraissaient désespérément lassés de ces longs jours de marche. Les rations diminuaient. Vikar, qui jusqu'à quelques jours encore, ne faisait que marcher car il n'aimait pas monter à cheval, s'était résigné à poursuivre le chemin à cheval car il avait perdu beaucoup de force. Il était très silencieux et ne se plaignait jamais, pourtant Narya savait que Vikar, si grand et fort, souffrait de la faim. La jeune femme avait un sentiment de culpabilité à l'égard de tous ces hommes car elle les menait à leur perte.

Nous nous arrêtons pour aujourd’hui, lança-t-elle en arrêtant son cheval.

Tous se réjouirent de l’ordre donné et les soldats commencèrent à établir le campement et à se reposer.

Narya descendit de son cheval et se mit un peu en retrait, regardant les montagnes rocailleuses qui se dressaient au loin.

Radan, qui avait mit pied à terre également, rejoignit la princesse et lui demanda :


Tout va bien votre Altesse ?

Narya tourna légèrement la tête pour entrevoir du coin de l'oeil son ami, puis fixant le soleil couchant, elle répondit :

Si vous deviez fuir à corps perdu et entraîner plus de deux-cents personnes dans votre seul intérêt, auriez-vous de la peine pour eux ?

La mine sérieuse et inquiétée, elle se tourna vers le conseiller et s'expliqua :

Nous nous engageons dans un terrain où les villages sont peu nombreux. Ce qui vit sur ces terres arides, ces montagnes rouges, ne peut que nous être hostile. Beaucoup mourront lors de cette traversée. Vous le savez, Radan. Peut-être même mourrons-nous tous.

Alors je serais mort, tout comme ces hommes, en essayant de sauver celle qui représente les vraies valeurs, rétorqua l'homme.

Il prit la jeune femme par la main et lui dit sur un ton paternel :


Princesse Narya, si nous atteignons Meereen, je suis persuadé que vous obtiendrez protection car on saura reconnaître en vous la fille de Jaharta et l'ennemie de fanatiques qui n’ont bonne réputation nul part. Alors nous devons poursuivre le seul espoir qu’il nous reste. Et puis…


Un sourire s’afficha sur les lèvres de Radan.

... après trois mois passés dans la nature, il semblerait que vous vous soyez adaptée un peu à la vie en milieu sauvage. Rien ne saurait faire peur à notre princesse de Qohor, pas vrai ?

Un début de sourire revint aux lèvres de Narya quand, tout-à-coup, on entendit un cri venant du groupe des soldats :

Des Dohtrakis !


La jeune femme tout comme le conseiller se retournèrent en même temps et virent un des soldats pointant le doigt vers un, deux, des dizaines puis des centaines de cavaliers dothrakis qui fonçaient sur eux et qui surgissaient de derrière une petite colline qui se trouvait à moins d'un mille de l'endroit où se tenaient les Qohoriens.

Pétrifiée à la vue des innombrables cavaliers dohtrakis qui galopaient, lourdement armés, dans leur direction, Narya ne su donner aucun ordre. C'est Radan qui s’écria :

Armes à la main !

Un grand rocher se trouvait à côté de Narya et de Radan. Ce rocher dissimulait un trou dans la terre, suffisamment grand pour y abriter une personne. Le conseiller, apercevant cela, attrapa Narya par le bras et courut en direction de l'abri. Montrant du doigt le trou sous le rocher, Radan lança à la princesse :

Votre Altesse, cachez-vous-y et attendez la fin du combat !

Désemparée, Narya ne dit rien et obéit. Mais, s’apprêtant à se faufiler dans le trou, elle lança un regard vers les Dothrakis qui déferlaient, puis vers ses soldats qui s'apprêtaient à recevoir l'attaque, armes à la main.

Vite !
la dépécha Radan, ne souhaitant pas que les ennemis aperçoivent la présence de la jeune femme.

Mais Narya se releva et dit à son ami :

Non, je ne peux pas.

Énervé car ne comprenant pas, Radan voulut presser Narya mais celle-ci ne le laissa pas parler et lui dit d'un ton sec :

Radan, cachez-vous, et allez quérir de l’aide aussi vite que vous le pourrez.


Elle détourna son regard de l'homme et commença à rejoindre les Qohoriens qui s’équipaient et se préparaient à se défendre de l’assaut, mais Radan s’interposa et lui dit :

Non, vous risquez la mort auprès de ceux qui n’auront aucune pitié pour vous.


La jeune femme lança sèchement :

Ne vous opposez pas à mes ordres, Radan, obéissez. Je mérite la mort, pas ces hommes.

Elle contourna Radan et s'avança vers les soldats. Le conseiller lui attrapa le bras encore une fois mais non pas pour la retenir cette fois. Il déposa dans le creux de la main de la princesse un bracelet. La princesse regarda l’objet et son visage révéla une certaine inquiétude, car Narya comprit de quoi il s’agissait.

Puissiez-vous ne jamais avoir à l’utiliser, votre Altesse
, lui dit-il.

Narya attacha l’objet à son poignet avec peine car elle tremblait de tous ses membres.


Venez à moi au plus vite, s’il vous plait, finit-elle par confier à Radan en levant les yeux vers lui.

Radan acquiesça d'un signe de tête et vint se cacher dans le trou sous le rocher. Une fine larme s'écoula le long de la joue de la jeune femme, que celle-ci ne tarda pas à essayer. Cela devait être le dernier signe de sa crainte. Elle prit une grande bouffée d’air et cessa de trembler. Son regard se fit sérieux et fier. La princesse atteignit les soldats qui pointaient leurs armes en direction de leurs ennemis qui s'apprêtaient à charger.

D’un signe de main, la princesse ordonna à ses hommes de baisser les armes. Elle s’avança vers les Dothrakis qui arrivèrent à sa hauteur. Essayant de ne pas se laisser intimider par l'horreur que les grand cavaliers à cheval représentaient, elle déclara d'une voix haute :


Je suis Narya Valassar, fille du roi de Qohor. Épargnez ces hommes car s’il y a une personne que vous désirez, c’est moi.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime14.02.16 13:12

Ils avaient évités Meereen comme Yunkaï, remontant directement d’Astapor vers la mer Dothrak. Plutôt que de bifurquer vers les terres de agneaux, Maeri avait donné l’ordre que la horde fasse route vers l’Ouest, pour contourner les montagnes et replonger dans la mer Dothrak. Longtemps, elle avait hésité sur la marche à suivre : son cœur lui dictait de retourner à Vaes Dothrak, pour rencontrer le Dosh. Mais d’autres idées s’étaient progressivement insinuées en elle et la Khaleesi hésitait sur la marche à suivre. Pour l’heure, elle avait surtout donné l’ordre à ses guerriers de se préparer au combat, mais d’une manière inédite.
Au sein de la horde, 2 000 nouveaux guerriers l’avaient rejoint, d’un tout autre genre. Les Immaculés étaient des esclaves combattants dont toute la renommée venait d’une victoire remportée il y a des siècles contre des guerriers Dothrakis. Maeri comptait bien s’assurer que ses hommes savaient comment les affronter, alors c’était face à eux qu’ils s’entraînaient. Avec l’ordre express de ne pas faire de mort, il aurait été dommage de gâcher une marchandise de valeur.

Elle-même ne participait que peu à ces entraînement : elle préférait faire partie de l’avant garde du khalasar, chevauchant bien en avant de la horde, ou rejoignant parfois des groupes d’éclaireurs. Aujourd’hui, cependant, elle avait décidé de se contenter de la tête de la cohorte et c’était une chance. Car elle se trouvait bien avec le khalasar quand un petit groupe d’éclaireur revient au galop pour lui annoncer une étrange découverte. Ils étaient tombés sur une petite colonne de guerrier, rien qui puisse les inquiéter. Lhasso, qui commandait aux éclaireurs, avaient même commencés par ordonner le massacre immédiat. Mais un des futurs esclaves avaient prononcés quelque chose, dans une langue inconnue aux Dothrakis, mais dont certains mots avaient suffisamment marqués le Ko pour qu’il décide de ne pas se lancer dans le combat immédiatement.
Qohor.

Entendre ce nom attisa immédiatement l’intérêt de la chef de guerre. Un sourire apparut sur ses lèvres alors qu’elle demandait à ce qu’on lui amène la personne en question. Par chance, Lhasso avait déjà donné l’ordre de la faire escorter jusqu’à la horde Dothraki. Le Ko avait pris la bonne initiative, comme il en avait l’habitude.
Maeri donna ordre à la cohorte de ralentir, alors qu’elle emmenait ses sang-coureurs avec elle pour prendre les devants. Elle ordonna aussi à sa traductrice de venir avec elle, car il leur faudrait quelqu’un capable de décrypter exactement ce qu’on allait lui dire. C’était important. Il n’était pas beaucoup de sujet qui pouvait faire réagir la Dothraki aussi vite, mais Qohor en était un. Tout le monde dans son khalasar n’était pas au courant, mais son fidèle Lhasso l’était. Tout ce qui tournait autour de la vieille cité pouvait intéresser la Khaleesi, et elle était sur le point de découvrir beaucoup plus que ça.

Le petit convoi s’installa sur une petite colline à peine surélevée par rapport au reste de la plaine. On n’installa aucune tente ou trône, car une Khaleesi n’avait besoin que de son cheval. Le Sombre était un étalon massif à la robe noire, Maeri ne pouvait pas l’emmener au combat depuis quelques temps, suite à une blessure, mais il serait bientôt assez en forme pour goûter de nouveau à la guerre. En attendant, elle appréciait de simplement le monter, pour ce genre d’occasion. Ses guerriers restèrent aussi sur leurs montures, car un dothraki pouvait rester ainsi pendant des jours sans inconfort. Même Imeah, sa favorite, son esclave, sa traductrice, resta monté sur sa jeune jument, même si elle ne semblait pas aussi confortable que les guerriers.

Maeri n’eut pas à attendre très longtemps pour qu’on lui amène enfin la femme en question. Lhasso était revenu avec une petite escouade de guerrier, encadrant le Ko et sa prisonnière. Il l’avait laissé monté à cheval pour le trajet mais la poussa au sol dès que ce fut terminé. La Khaleesi profita du temps qu’elle se relève pour l’inspecter longuement.
Ce n’était qu’une femme, elle n’avait pas l’air plus imposante que ça. Fine, pas bien musclée. Maeri vit tout de même qu’elle n’était pas complètement dénué de force, au vu de la vitesse et la souplesse à laquelle elle se redressa. Il était étonnant qu’elle serve de porte-parole à un groupe, mais la Khaleesi faisait confiance à Lhasso sur la véracité de ce point.

— Vous faites face à la Khaleesi Maeri, fille de Khal Torro, veuve de Khal Jaqo, Dompteuse de dragons et tueuse de Khal, débuta Imeah en Haut Valyrien.

Maeri n’était pas encore capable de reconnaître les langues d’une Cité Libre d’une autre. Elle devinait toutefois que son esclave avait employée la forme la plus archaïque de cette langue, qui était enseignée dans toutes les Cités du continent.
Les clochettes de sa longue chevelure tintèrent doucement alors que son regard passait brutalement de l’esclave blonde à la nouvelle prisonnière.

— Tu as parlé de Qohor. Répète moi ce que tu as dit, et choisi bien tes mots.

— Vous avez mentionné la cité de Qohor. La Khaleesi souhaite entendre précisément ce que vous avez dit à ce sujet à ses guerriers.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime16.02.16 21:01

Bien qu'elle avait parlé fort et que les ennemis l'avaient certainement entendu, ceux-là ne donnèrent pas l'impression de changer d'attitude. Le coeur de la princesse se mit à battre fort lorsqu'elle vit l'ombre d'un grand cavalier se ruant sur elle à pleine vitesse. Pourtant, Narya resta sur sa position, entre ses hommes et les dohtrakis qui fonçaient sur elle. Lorsque cavalier ne fut plus qu'à quelques pas de Narya et alors qu'il ne donna aucun signe de vouloir s'arrêter, les yeux de la jeune femme se fermèrent instinctivement. Mais quelques secondes s'étaient écoulées et la collision aurait dû avoir lieu entre le grand cavalier et elle. Narya rouvrit les yeux et vit devant elle le dohtraki qui la regardait du haut de son cheval terrifiant. D'autres cavaliers le rejoignirent rapidement et ils encerclèrent tous la jeune femme. Elle comprit qu'il s'agissait sans doute d'une tentative d'intimidation, et bien qu'elle avait peur d'eux, elle essaya de ne laisser paraître aucune crainte sur son visage. Elle répéta les mots qu'elle venait de leur dire précédemment, bien qu'ils semblaient ne pas la comprendre, eux qui parlaient le dohtraki.

Bientôt, d'autres dothrakis vinrent briser le cercle de cavaliers qui s'était formé autour de la princesse, et l'on amena un cheval non scellé, que l'on présenta à Narya. Le grand dohtraki indiqua à Narya d'un signe brusque de la main de monter sur la monture. Narya n'avait pas l'habitude de monter un cheval non scellé et elle mit du temps à se dresser sur sa monture. A peine eut-elle placé ses jambes de part et d'autre du cheval que le grand cavalier se retourna et se mit à avancer en direction d'où il était venu, vers les montagnes. Le groupe de cavaliers qui s'était attroupé autour de Narya le suivirent, contraignant le cheval de la jeune femme à avancer.

Ils s'élancèrent au galop alors que tout autour, des cavaliers dothrakis se précipitaient vers l'armée de Qohor. Narya jeta un dernier regard en arrière, vers son armée. Elle pouvait distinguer Vikar, dont la silhouette s'élevait au dessus de toute autre. Narya regarda aussi le rocher, sous lequel se cachait Radan, espérant qu'il ne fût pas repéré.

Au bout d'une dizaine de minutes de galop, Narya fut conduite sur une colline, où attendaient déjà d'autres personnes. La luminosité du soir ne permit pas à la princesse de distinguer de qui il s'agissait.

Lorsqu'ils furent arrivés sur cette colline, le grand dohtraki indiqua à Narya de descendre. Narya s'allongea sur son cheval et lui passa son bras autour du cou et voulu descendre ainsi mais le dothrakis la tira brutalement, la faisant tomber à plat ventre par terre. La jeune femme émit un léger gémissement qui fut rapidement étouffé par son souffle coupé, car sa poitrine avait pris un choc. Ne voulant pas se montrer intimidée, Narya se mit d'abord sur ses genoux, se hâtant de reprendre sa respiration, puis elle se releva rapidement. Elle ne constata que quelques égratignures sur ses mains et oublia toute douleur provoquée par sa chute. Elle releva la tête vers les personnes présentes. Parmi elle, il y avait une femme grande et belle, mais au regard terrible. Elle était vêtue d'habits de cavalerie dothrakis. Elle avait des clochettes qui pendaient à ses longs cheveux bruns qui descendaient sauvagement sur ses épaules. Une autre femme se tenait là. Avec ses cheveux blonds et son regard bien plus délicats, elle n'avait pas des traits dothrakis. C'est cette dernière qui commença par présenter la femme à ses côtés :

Vous faites face à la Khaleesi Maeri, fille de Khal Torro, veuve de Khal Jaqo, Dompteuse de dragons et tueuse de Khal.

Narya regarda de haut en bas la Khaleesi Maeri de haut en bas, qu'elle connaissait de nom et de réputation, une réputation qui aurait pu faire tressaillir de peur plus d'un. Les clochettes pendues au bout de la chevelure de la femme terrible cliquetèrent alors que celle-ci tourna subitement sa tête vers Narya. Sous le regard azur de la Khaleesi, la jeune princesse sentit son estomac se serrer mais elle ne baissa pas son regard pour autant. La dohtraki parla dans son langage de brute et incompréhensible, seul le mot "Qohor" fut comprit de Narya. C'est la jeune femme blonde qui enchaîna ensuite :

Vous avez mentionné la cité de Qohor. La Khaleesi souhaite entendre précisément ce que vous avez dit à ce sujet à ses guerriers.

Après avoir jeté un oeil vers toutes les personnes présentes autour d'elle, Narya se tourna non pas vers la blonde, qui semblait être la traductrice, mais directement vers la Khaleesi. Elle fit un pas vers elle et, la fixant d'un regard sérieux, elle dit :

Ce que j'ai dit à vos hommes, je le répète à vous, Khaleesi Maeri. Je suis Narya Valassar, fille du roi Abu Akim de Qohor. Je suis la seule qui peut présenter un intérêt à vos yeux. Les hommes qui m'accompagnent ne sont là que pour me servir, alors je vous demande d'avoir la grâce de les épargner.

Seule, debout au milieu de ces cavaliers armés, devant la terrible Khaleesi et sa traductrice, Narya voulut se jeter à terre et pleurer de chagrin contre le destin qui la méprisait tant. Pourtant, ni son corps, ni ses yeux - constamment rivés sur la dohtraki - ne tremblèrent.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime19.02.16 18:09

Qui que soit réellement cette femme, elle avait au moins le mérite de ne pas fondre en larme immédiatement alors qu’elle était prisonnière du peuple le plus redouté du continent. Avant même qu’elle n’ouvre la bouche, Maeri pouvait déceler chez elle une certaine noblesse : une habitude de ne pas courber l’échine. Si elle avait été une ancienne esclave ou même simplement une femme du peuple, il en aurait été autrement. Celle-là avait plus l’habitude de donner les ordres, pas de les recevoir. Ce n’était donc pas juste une émissaire du groupe, elle avait été envoyé parce qu’elle avait un pouvoir de décision.
L’intuition de la Khaleesi ne tarda pas à être confirmée, alors qu’Imeah s’efforçait de son mieux de traduire les mots de Narya. Ce n’était pas particulièrement compliqué, mais le Valyrien de Qohor étant un peu différent de ceux connus par la jeune blonde, elle prit soin de réfléchir avant de retranscrire les propos à la Dothraki.

Si la Khaleesi ne marqua pas sa surprise, elle réagit tout de même à la mention du mot princesse. Son regard bleu sombre se mit à briller, alors que ses lèvres se retroussaient lentement en un sourire mauvais. Ce devait être une mauvaise blague, ou les dieux lui envoyaient le plus beau des cadeaux. Une Princesse de Qohor ? Perdue ici, à la merci de tous les khalasar, et c’était elle — personne d’autres — qui l’avaient croisé. Un rapide coup d’œil à ses sang-coureurs et Ko suffit pour lui confirmer ce qu’elle savait déjà : elle devait être bénie des dieux.
Maeri finit par éclater de rire. Sans se soucier de la réaction de la prisonnière, ni de celle de ses généraux. C’était simplement trop parfait, trop simple. Elle était dans le vrai depuis le début.

La Dothraki reprenait à peine son souffle quand elle fit avancer son cheval vers Narya. Dans le même temps, elle avait porté la main à son arme et détacha lentement l’arakh de sa ceinture. L’acier valyrien miroitait d’un éclat noir face au soleil. Maeri arrêta son étalon juste à côté de la Qohorienne. Elle leva son arme jusqu’à ce que l’extrémité de la lame courbe vienne effleurer la gorge de Narya. La Khaleesi fit tout de même attention, car l’acier de valyria était ce qu’elle connaissait de plus tranchant et elle ne voulait pas égorger la jeune femme. Au lieu de cela, elle releva la main pour que le plat de la lame force Narya à relever les yeux vers elle.

— J’espère pour toi que tu ne me ment pas. Si ce n’est pas le cas, tu n’imagines pas la chance que tu as eu.

Alors que Maeri se fendait d’un sourire immense, trop satisfaite d’elle-même pour le contenir, sa traductrice continuait de s’exprimer en valyrien pour que Narya comprenne.

— La Khaleesi veut s’assurer que vous ne mentez pas. Elle dit que si vous dites la vérité, vous avez eu une grande chance de croiser la route du khalasar.

Maeri connaissait l’existence de la monarchie de Qohor, à défaut d’en comprendre exactement les rouages. Les Dothrakis n’avaient jamais été du genre à s’intéresser au fonctionnement des cités qu’ils faisaient payer ou qu’ils affrontaient. Ce qu’elle savait de Qohor, c’était qu’une cohorte de Dothraki y avait été arrêtée il y a de cela des siècles, que depuis les gardes de la ville se pavanaient avec une mèche de cheveux pour célébrer cette victoire. Ça et le fait qu’ils vénéraient une immense chèvre noire. C’était assez pour qu’elle veuille les faire payer d’une part, et apporter la statue de cette chèvre à Vaes Dothrak d’autre part, pour qu’elle rejoigne là-bas les autres statues de dieux brisés.
Ce qu’elle savait en revanche, c’est que les liens entre les cités de la Baie des Serf et Qohor n’étaient pas plus importants qu’avec n’importe quelle autre ville. Alors pourquoi la princesse se baladaient-elle ici ? S’agissait-il d’une visite diplomatique ? Il y avait un moyen très simple de le savoir.

— Que font ces hommes avec toi ? Donne-moi une bonne raison de les épargner. Tu as eu la sagesse de te rendre pour t’éviter la mort, car tu es maintenant à moi. Mais tu les as privés d’une mort au combat, honorable, pourquoi ?

— La Khaleesi Maeri souhaite savoir quels rôles ont les hommes qui vous accompagnent. Elle reconnaît que vous avez sauver votre vie en vous offrant à elle, mais que vous avez ainsi privé ces guerriers d’une mort honorable et elle souhaite savoir pourquoi, ainsi qu’une raison de les épargner.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime24.02.16 8:25

L'interprète traduisit les paroles de Narya. Quant à cette dernière, elle gardait les yeux constamment rivés sur son interlocutrice, la Khaleesi Maeri. Alors que la terrible femme semblait écouter très attentivement ce que l'interprète disait, sembla se dresser sur ses lèvres un léger sourire, un sourire qui se confirma en devenant de plus en plus grand pour finir en un rire maléfique. Narya ne comprit pas ce qui avait pu être si drôle pour provoquer une telle émotion. Elle ne se laissa pas décontenancer pour autant et resta sérieuse, regardant la Khaleesi.

Soudain, le regard froid de Maeri tomba à nouveau sur Narya. La dothraki s’était arrêtée de rire et son sourire s'effaça progressivement. Elle fit avancer son cheval en direction de la princesse de Qohor. Narya vit la main droite de Maeri se poser sur l’arakh que la guerrière tenait à sa ceinture. La princesse fit quelques pas en arrière et avança ses bras devant elle pour se protéger de tout coup. Toutefois, Maeri la rattrapa et, s'arrêtant devant Narya, elle tira l’arme de sa ceinture et la porta au cou de la princesse. Sentant le froid mortel de la lame finement affûtée toucher sa gorge, Narya se figea. Elle sentit la lame remonter lentement, la contraignant à lever sa tête en direction de la Khaleesi. Maeri lança quelque chose dans sa langue à l'adresse de sa prisonnière puis se mit à sourire à nouveau. Narya, quant à elle, se sentait de plus en plus mal à l'aise. Elle se sentait écrasée par les regards meurtriers des cavaliers dothrakis qui n’étaient là que pour obéir à leur supérieure, ils étaient ses yeux. Même les chevaux avaient un air menaçants, avec leurs épouvantables grands yeux noirs, leurs renâclements et leurs coups de sabots qui faisaient voler les cailloux et la poussière du sol. Et puis il y avait elle, la Khaleesi Maeri, qui semblait prendre un malin plaisir à jouer sans pitié avec sa détenue. A sentir le métal sur sa peau et à voir la dangereuse guerrière qui tenait l'arme, Narya se rendit compte qu'elle craignait la mort bien plus qu'elle ne l'avait pensé. La jeune interprète dit :


La Khaleesi veut s’assurer que vous ne mentez pas. Elle dit que si vous dites la vérité, vous avez eu une grande chance de croiser la route du khalasar.

Ensuite, la Khaleesi continua à s'adresser à Narya sur un ton qui paraissait plus inquisitoire. L'interprète traduisit :

La Khaleesi Maeri souhaite savoir quels rôles ont les hommes qui vous accompagnent. Elle reconnaît que vous avez sauvé votre vie en vous offrant à elle, mais que vous avez ainsi privé ces guerriers d’une mort honorable et elle souhaite savoir pourquoi, ainsi qu’une raison de les épargner.

L'arme sous le cou de Narya rappelait qu'elle avait affaire à des barbares qui ne connaissaient que la cruauté et aucun répit à l'égard de leurs ennemis. Si elle voulait préserver sa vie et celle de ses hommes, elle se devait de trouver une raison pour que les dohtrakis ne touchent pas à elle ni aux soldats. La princesse avait compris que la captivité de sa personne représentait un grand intérêt pour Maeri, mais pas celle des deux-cents autres soldats. D'ailleurs, elle comprit aussi qu'elle se devait de prétendre être la princesse de Qohor, sans faire mention de sa fuite, qui ne pouvait représenter qu'une baisse de valeur aux yeux de son ennemie.

Les regards des cavaliers et de la Khaleesi l’intimidant, la lame de l’arakh toujours frottant sa gorge et devant répondre rapidement et sans hésitation, Narya dit silencieusement :


Ce que j'ai dit, je ne peux, en ce circonstances, le prouver par d'autres moyens que par ma parole ou celle de mes soldats. Je ne sais que dire à propos de ma chance, elle tourna les yeux vers la lame qui le menaçait, mais il semble que la vôtre soit plus grande que la mienne dans cette histoire, Khaleesi. J'ignore ce que vous comptez obtenir de moi ou de mon peuple, mais l'assassinat de deux-cent militaires ne pourra qu'entraver vos desseins et amenuir votre chance.

Narya marqua un temps de pause. Tout en continuant de fixer Maeri, elle remonta sa tête et elle fit un pas en arrière avec audace pour se libérer de la menace de l’arme. Elle continua :

La mort au combat est certes chose honorable, mais l'est-elle dans un combat manifestement déséquilibré ?

Je me déplaçais vers le sud pour une visite diplomatique et ces hommes n'ont rien fait d'autre que me suivre.


Narya s'arrêta car elle sentit sa tête tourner légèrement. Elle pouvait sentir l’air chaud remonter de la poussière et des cailloux du sol ardent et venir lui souffler les mèches sur son front transpirant. Elle n’avait pas bu depuis longtemps et sa gorge était asséchée. Narya s'affaiblissait, seule et démunie face à cet entourage malveillant. Elle ajouta seulement :

Je possède beaucoup d’informations qui retiendraient votre attention quant à l'intérêt que présentent mes hommes mais je suppose que vous préférez entendre cela dans un cadre plus restreint.

C’était là une manière de faire une pause de cette ambiance infernale dans laquelle elle se trouvait au milieu de tous ces dothrakis tournés vers elle, et une façon pour Narya de trouver les bons arguments pour sortir elle et ses hommes de leur situation détestable.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime27.02.16 16:33

La fameuse princesse faisait de son mieux pour cacher son trouble et continuer de fixer Maeri froidement, mais cette dernière ne s’était pas rapprochée pour rien. Elle pouvait voir sur le visage de Narya une fatigue, combinaison de la chaleur du désert avec la crainte de se retrouver au milieu de plusieurs dothrakis. La Khaleesi avait l’habitude de ce genre de réaction, mais au moins cette femme essayait de conserver sa dignité. C’était respectable, à défaut d’être réussi.
D’autant plus que certains de ses arguments faisaient sens. Même si la Khaleesi ne comprenait pas la différence entre mourir au combat avec des chances de survie ou non, ce n’était pas une raison pour ne pas se battre dans sa culture, il y avait quelque chose qu’elle avait parfaitement compris. En fait, Narya n’aurait pas eu besoin de lui dire mais elle semblait vouloir insister là-dessus. La princesse de Qohor avait des informations qui pourraient l’intéresser. Maeri doutait que cette femme sache ce qu’elle avait en tête pour sa ville, donc il devait s’agir d’autres choses mais dans tous les cas cela l’intéressait.

Elle avait laissé la jeune femme s’éloigner de sa lame sans broncher. Son regard bleu sombre la détailla un moment, puis elle finit par ranger son arme à la ceinture. Ce n’était pas terminé, mais elle comptait lui offrir sa chance.

— Morocco, Qoy Qoyi. Emmène là à ma tente et surveille la.

Sans un regard pour Narya, la Khaleesi fit faire demi-tour à son cheval et approcha de son autre sang-coureurs.

— Lhasso, prends autant de guerriers que nécessaire et va surveiller les agissements des siens. N’engage pas, mais s’ils tentent quoi que ce soit, tu sauras quoi faire.

Il n’y avait pas de raison de les laisser en vie pour l’instant, mais cela permettrait au moins de rendre la qohorienne plus coopérative. Et qui sait, peut-être trouverait-elle de quoi convaincre Maeri par la suite. Les cavaliers commencèrent à se disperser, la très courte réunion déjà terminée. Un colosse s’approcha de Narya, monté sur un étalon immense couleur de sable. Le torse nu luisant au soleil, il ne portait un fouet monstrueux à la ceinture. Pour autant, il tendit la main délicatement à la Princesse et l’aida de son mieux à prendre place sur la bête, puis il fit route vers le camp Dothraki.

Quand ils arrivèrent, la horde s’était déjà arrêté et le camp était en train d’être monté. Des esclaves s’affairaient tout autour d’eux, pendant que Morocco guidait paisiblement le cheval vers ce qui deviendrait le centre. Une tente y était déjà installé, c’est devant celle-ci qu’il descendit, puis tendit les bras à la princesse pour l’aider à descendre. Il ne lui adressa pas une seule fois la parole, sans doute conscient qu’elle ne le comprendrait pas de toute façon.
Le colosse la fit avancer dans la tête, sans brutalité excessive et se planta devant l’entrée. Il la surveillait étroitement, mais il n’y avait pas vraiment d’arme à disposition. Le sol était couvert de peaux et des bougies brûlaient déjà pour aider la luminosité. Les meubles installés un peu partout étaient issus de plusieurs cultures différentes, formant un patchwork absurde de tous les peuples qui avaient un jour affrontés les dothrakis. À part ça, l’endroit n’était sans doute pas désagréable.

Maeri ne la fit pas attendre bien longtemps et bientôt Narya put entendre les sabots qui approchaient. La Khaleesi fut la première à entrer, suivit de la jeune esclave blonde qui avait déjà traduit tout à l’heure. La dothraki avisa sa prisonnière et se fendit d’un sourire mauvais. Rapidement, elle attrapa une petite table dont le plateau semblait incrusté d’obsidienne, elle y amena une chaise de bois simple.

— Assieds toi.

Imeah traduisit, pendant que la Khaleesi continuait de fouiller sa tente. Elle apporta deux autres chaises et fit signe à son esclave de venir s’y installer. Enfin, elle posa devant elles plusieurs gobelets — d’or, d’argent et de cuivre — et deux bouteilles. L’une ne sentait rien. L’autre puait l’alcool, un alcool bien particulier puisqu’il s’agissait de kéfir, du lait de jument fermenté dont raffolait les dothrakis. Maeri remplit deux verres de ce breuvages et en poussa un vers Narya.

— Bois. Tu en as besoin.

— La Khaleesi vous ordonne de boire, elle dit que vous en avez manifestement besoin.

Attrapant l’autre bouteille, elle remplit un verre — de l’eau cette fois — et le tendit à Imeah. Enfin, elle s’installa sur sa chaise, face à la princesse de Qohor. Enfoncé dans son siège, elle se fendit d’un sourire et vida d’une traite son propre verre de kéfir. Elle était chez elle, et le faisait clairement sentir. Sans avoir besoin d’être monté à cheval, son regard toisait la jeune femme.

— Maintenant, dis-moi. Quelles informations pourrais-tu posséder qui m’intéressent ?

L’esclave blonde, les mains serrées autour de son gobelet d’eau, se dépêcha de traduire.

— La Khaleesi souhaite savoir quelles informations jugiez-vous assez importante pour n’être évoquée qu’en privé.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime29.02.16 21:01

La Khaleesi finit par lancer des ordres à ses hommes sur un ton sec puis elle se retourna et partit. Les autres dohtrakis présents autour de Narya, notamment l'interprète, se dispersèrent dans tous les sens, laissant rapidement la princesse presque seule. Mais elle n'eut pas le temps de se demander ce qu'elle devait faire car un homme gigantesque, monté sur un destrier tout aussi imposant, s'approcha d'elle. Il n'était pas très beau et avait un regard sévère. Il avait le torse nu, un torse horriblement musclé telle l'écorce écailleuse d'un vieil arbre. Les yeux de Narya s'ouvrirent plus grands avec épouvante lorsque la princesse aperçut le grand fouet qu'il portait à sa ceinture. Elle fit quelques pas légers en arrière, de crainte qu'il ne la traite comme l'autre dothraki voire pis encore. Toutefois, Narya s'aperçut que l'homme lui tendait la main vers elle sans aucune agressivité. Elle leva les yeux vers lui. Certes, le guerrier paraissait sévère, mais il ne dégageait pas pour autant de méchanceté. De toute façon, Narya n'avait pas le choix que de lui obéir. Elle attrapa avec une certaine prudence la main du cavalier qui était au moins aussi grande que les deux mains de la princesse réunies. L'homme l'aida à monter sur le haut destrier, en veillant à doser la force de sa poigne. Le dothraki tout comme son cheval étaient tellement grands que le colosse laissa Narya monter devant lui, telle une enfant. La jeune femme vit les deux gros bras saisir les reines devant elle. Elle n'osa pas se retourner vers l'homme assis derrière mais s'imagina qu'il devait la surplomber largement. Elle s'avança un peu, ne voulant pas sentir le torse de l'énorme dothraki.

Le cheval démarra sa course. Ils descendirent la colline et continuèrent vers les montagnes. La nuit commençait à tomber et les étoiles à paraître dans le ciel. Pourtant, au loin, on pouvait voir de grandes falaises rouges éclairées et c'est en cette direction qu'ils se dirigeaient.

Le cheval était très rapide et brusque. Les secousses éveillèrent une douleur au genoux de la princesse, sans doute avait elle été provoquée par sa chute par terre. C'est d'ailleurs cette douleur et les tremblements qui gardèrent éveillée Narya, qui se sentait épuisée par son accablement. Elle regrettait au plus haut point ce qui lui arrivait et ce qui allait lui arriver. Elle ne voulait que s'endormir pour pouvoir se réveiller de ce cauchemar.

Leur chemin les amena à un haut rocher et le cheval ralentit sa course. Lorsqu'ils eurent contourné le rocher, Narya pu découvrir avec stupeur l'immense camp dothraki qui était en train d'être monté. A l'entrée du campement, la jeune femme reconnut plusieurs des dothrakis présents lors de son entrevue avec la Khaleesi. Ils descendaient de leurs chevaux en donnant des ordres aux innombrables guerriers dothrakis qui installaient les tentes et allumaient les feux qui éclairaient les hautes falaises qui se dressaient au dessus d'eux. Narya fut conduite au centre du campement. Lorsqu'ils remarquaient la jeune femme montée sur le grand destrier et accompagnée par le colosse qui se trouvait derrière elle, les dohtrakis oubliaient leurs occupations et lancaient des regards indiscrets en sa direction, partageant leur curiosité avec leurs compagnons. Narya, quant à elle, avait baissé la tête, mais elle sentait tous ces regards curieux se tourner vers elle. Une tente plus grande que les autres était installée au milieu. Sa toile était bellement brodée avec des motifs que la Qohorienne ne connaissait pas. C'est devant cette tente que le cheval s'arrêta. Le cavalier dothraki descendit d'abord et tendit ses bras en direction de Narya. Quelque part, ce colosse faisait penser à Vikar. Narya eut une pensée pour son ami géant. Elle se demanda comment il allait. Elle le savait extrêmement doux pour ceux qu'il chérissait, mais très brutal et indomptable à l'égard de ses ennemis. Comment s'était-il comporté avec les Dothrakis ? Il devait être très faible car il n'avait pas beaucoup mangé ni bu ces derniers temps...

Narya accepta l'aide du guerrier et elle fut déposée par terre. Faisant face à la grande tente, la jeune femme sentit la main de l'homme se poser dans son dos pour la faire avancer. Elle poussa la toile de l'entrée et pénétra à l'intérieur. Lorsque Narya retourna sa tête, elle remarqua que le grand Dothraki était resté à l'extérieur pour garder l'entrée.

Le voile de la tente fut refermé et la princesse se retrouva seule dans la pièce. Elle s'avança prudemment vers le centre de la pièce, observant tout ce qui se trouvait autour d'elle. Personne n'était présent mais des bougies posées sur de nombreux meubles, étrangement différents les uns des autres, avaient déjà été allumées. Le sol était recouvert de grandes peaux. La pièce était définitivement l'endroit qui présentait le plus de confort depuis ces dernières semaines et la jeune princesse n'avait qu'une envie, celle de s'allonger par terre sur les peaux et dormir. Mais avant même de se laisser bercer par cette tranquillité, Narya balaya du regard toute la pièce en quête d'une arme ou tout autre chose contondante. Attira son regard un objet posé au sol, un anneau doré, ornementé de plusieurs pierres précieuses.

La princesse voulut se baisser pour examiner l'objet de plus près mais elle entendit le voile d'entrée être repoussé brusquement, ce qui la fit se retourner subitement. C'était Maeri qui fit irruption. La Khaleesi, d'un pas strict, rejoignit la jeune femme. Son interprète était là aussi, la suivant d'un pas plus discret. La Khaleesi faisait face à la princesse et cette dernière pu voir son visage de plus près. La seule lumière des bougies accentuait les traits sévères du visage de la Dothraki. Les épaisses lèvres de Maeri se courbèrent légèrement à l'adresse de la princesse, sourire qui semblait être propre à cette femme terrible, un sourire qui révélait la fierté et la malice qu'elle avait en elle. La Dothraki était un peu plus grande que Narya, et plus musclée aussi. Face au sourire de la Khaleesi, Narya détourna son regard morose. Puis, la Dohtraki se retourna et s'affaira à apporter une petite table et une chaise en bois et lança quelque chose en direction de Narya. L'interprète indiqua à la Qohorienne de s'asseoir. La jeune femme s'assit mais garda le dos droit éloigné du dossier de la chaise. Maeri apporta deux autres chaises et invita la blonde à s'asseoir. Narya baissa ses yeux en direction de la table, incrustée d'une pierre noire qui devait sans doute être de l'obsidienne.

La Khaleesi posa trois gobelets sur la table - un d'or, l'autre d'argent et le dernier de cuivre - ainsi que deux bouteilles différentes. Narya fronça son nez alors qu'elle sentit une odeur nauséabonde qui se dégageait d'une des deux bouteilles. La Khaleesi versa un liquide blanc, n'inspirant nullement confiance, dans le verre en or et celui en argent. C'était définitivement de ce liquide que venait l'odeur putride. Il devait s'agir de quelque chose de hautement alcoolisé et fermenté. Au grand dam de Narya, c'était le verre en argent qui lui fut proposé par Maeri. Celle-ci lui adressa quelque chose dans sa langue, qui fut traduit par :


La Khaleesi vous ordonne de boire, elle dit que vous en avez manifestement besoin.

Pendant ce temps, Maeri remplit le dernier verre d'eau et le tendit à son interprète, se gardant le verre en or remplit de l'étrange boisson. Narya ne put s'empêcher de lancer un regard enviant envers la blonde, baissant ensuite ses yeux ternes vers son verre qui contenait le jus blanc dont les émanations venaient lui piquer les narines. Elle avait très soif mais n'avait aucunement envie de boire de cela. La princesse attendit que la Khaleesi, qui s'étaient installée en prenant ses aises sur son siège, boive la première. En fait, après que celle-ci eut adressé à nouveau un de ses fiers sourires à Narya, elle but d'une traite le breuvage. Narya s'en étonna mais se tint muette car c'était à son tour maintenant. Elle baissa son regard à nouveau vers son verre qu'elle leva un peu. Elle coupa sa respiration, ferma ses yeux et porta le verre à ses lèvres. Puis, doucement, elle l'inclina. Sur ses gencives, ses dents puis dans toute sa bouche se répandit le liquide. Elle sentit déjà son goût infecte, tantôt acide, tantôt amer mais aussi sucré. La haute teneur en alcool vint brûler sa langue. Pourtant, Narya remonta son verre et sa tête afin de vider le verre d'un coup. Lorsqu'elle avala la boisson, elle sentit sa gorge brûler extrêmement et le goût, encore plus ignoble qu'elle avait pu imaginer, lorsqu'elle reprit sa respiration. Toutefois, hormis ses yeux fermés, elle ne laissa rien paraître sur son visage, car c'est ce que voulait certainement la terrible Khaleesi. Lorsque sa gorge l'eut cessé de brûler et que la boisson lui brûlait l'estomac, la princesse se contenta de reposer le verre vide sur la table tout en ouvrant ses yeux et de défier Maeri d'un regard morne.

Maeri s'adressa à nouveau à Narya et l'interprète dit :


La Khaleesi souhaite savoir quelles informations jugiez-vous assez importantes pour n’être évoquées qu’en privé.

La tête légère, Narya baissa son regard en direction du sol. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il fallait dire pour préserver la vie de ses hommes. Elle commença par dire :

Si vous exécutez mes hommes...

Ses yeux se posèrent sur l'anneau doré posé par terre, celui qu'elle avait vu en entrant dans la tente. Une idée lui vint subitement à l'esprit et raviva en elle un peu d'espoir. Le visage révélant plus de confiance, elle remonta légèrement la tête en direction de Maeri et reprit :

... vous tuerez des personnes de grande valeur : l'homme que je dois épouser fait partie de ce groupe.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime01.03.16 18:28

Par chance pour elles deux, Maeri n’eut pas bien longtemps à attendre pour avoir une réponse. Suffisamment cependant pour qu’elle prenne le temps d’observer de nouveau la soi-disant princesse, de haut en bas. Elle n’était pas désagréable au regard, par ailleurs. Avec sa peau mate et ses yeux en amandes, elle pourrait presque passer pour une des leurs. Bien sûr, elle n’était pas habillé de la même façon, mais c’était bien la seule façon de faire une différence avec une femme dothrak. Cette Narya était même plus entraîné que la femme moyenne, Maeri pouvait le voir même si ses muscles n’étaient pas marqués.
Non que cela lui serait très utile dans un camp dothraki : les lhazaréens leur ressemblaient aussi et ils n’en étaient pas moins traités comme les agneaux qu’ils étaient.

— Elle vous informe que ses guerriers sont des hommes de grandes valeurs. L’un d’eux est celui qu’elle doit épouser.

La Khaleesi s’attendait à un peu n’importe quoi. Elle n’autorisait que rarement des ennemis à négocier leur massacre, mais il arrivait souvent qu’on la supplie. Ce coup-là, en revanche, elle ne l’avait pas vu venir. Un mariage ? En quoi était-ce son problème ? Narya venait vraiment de lancer ça comme argument pour protéger ses hommes ? Sous le choc, la Dothraki ne put rien faire d’autre que rire, à gorge déployée et pendant plusieurs secondes.
Elle ne reprit son calme qu’en hoquetant et se pencha pour remplir à nouveau son verre de kéfir. Elle remplit aussi celui de la qohorienne puisqu’elle avait déjà tout avalé. Avec un grand sourire, tentant de ne pas rire à nouveau, la Khaleesi reprit.

— Tous les hommes que j’ai tué sont des hommes de grandes valeurs, selon leurs dires. Les tiens n’ont pas eu l’air d’impressionner mes guerriers alors pourquoi devrais-je te croire ? Et plus important encore…

Maeri se repencha brutalement au-dessus de la table et reposa son verre avec un claquement sec.

— Pourquoi devrais-je me soucier de qui tu va épouser ? Tu es ici maintenant. Tu n’épouseras plus personne et encore moins un de ceux-là. Si tu tiens à te trouver un homme, je peux te confier à un de mes guerriers mais ça ne sera pas pour t’épouser.

La Khaleesi ricana de nouveau. C’était bien la première fois qu’on tentait de lui parler de mariage pour échapper à une bataille, qu’avait-elle à fiche des mariages entre qohoriens ? Quoique, si elle se présentait en tant que princesse, cela signifiait que le futur roi de Qohor se trouvait parmi ses gens. Maeri ne connaissait pas assez bien le fonctionnement de leur monarchie pour le savoir, mais c’était toujours une information à glaner. Peut-être que l’un d’eux allait survivre finalement.

— Enfin, pour être honnête avec toi, il est plus probable que je te garde pour moi. Qui était donc l’heureux élu avant que je n’arrive ?
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime03.03.16 20:20

Narya sentait que la Khaleesi l'observait d'un regard attentif. Ce regard indiscret lui parut vite pesant et gênant. Pendant que l'interprète traduisait, Narya baissa la tête, craignant que son mensonge ne soit trahi par quelques traits de son visage. Mais la réaction de la Khaleesi fut toute autre que le genre de réactions auxquelles Narya avait pu s'attendre. Maeri avait éclaté de rire. Elle rit pendant plusieurs secondes. Une bouffée de chaleur remonta dans le corps de la princesse : la Khaleesi avait-elle comprit que sa prisonnière mentait ? Maeri leva un peu ses mains et Narya releva immédiatement sa tête, s'attendant à tout geste violent de la part de la Dohtraki. Toutefois, la Khaleesi, un grand sourire jouasse encore sur ses lèvres, ne fit que remplir à nouveau son verre de la même boisson alcoolisée. De même, elle remplit le verre la jeune Qohorienne. Narya jeta un bref regard sur son verre posé sur la table. Elle ne comptait pas reprendre de la boisson immonde. En revanche, elle se serait bien volontiers jetée sur l'eau. Elle tourna plutôt son attention vers Maeri. Celle-ci, le sourire moqueur toujours aux lèvres, lui dit quelque chose qui fut traduit de suite par la blonde. Lorsque cette dernière mentionna le fait que la Khaleesi avait déjà tué d'autres hommes de grande valeur, comparant ceux-là aux soldats de Narya, la jeune femme sentit son estomac se serrer et le stress la prendre toute entière. Elle se sentait à cours d'arguments face à une sauvage qui ne connaissait que le malin plaisir de tuer.

Soudain, la Dothraki plaqua brusquement son verre sur la table et se pencha, s'approchant de la princesse qui, elle, se recula discrètement vers le dossier de sa chaise. La Khaleesi se mit à parler à nouveau. Bien qu'elle ne comprenait pas ce que son ennemie lui disait, Narya ressentait la dérision et l'insolence dans la façon de s'adresser.

En fait, alors que l'interprète traduisait progressivement ce que la Dothraki disait, Narya comprit que l'argument qu'elle avait donné ne représentait aucun intérêt pour Maeri car celle-ci était trop incultivée pour comprendre les rouages du système de Qohor ou bien trop brute pour vouloir chercher à tirer un autre profit que le plaisir de voir mis à mort deux-cents de ses ennemis.

La Khaleesi annonça que Narya n'allait épouser personne à présent. Elle ajouta même, de façon ingrate, ricanant encore une fois, qu'elle pouvait trouver pour Narya un de ses guerriers mais que ce n'était pas pour l'épouser... La Qohorienne, elle, eut une toute autre réaction. Elle s'indigna mais, surtout, s'inquiéta encore plus pour le sort que la Dothraki comptait lui réserver. Elle avait peur, une peur qui la plongea dans des pensées lugubres qui lui firent oublier que Maeri parlait encore.

Pourtant, Narya fut interpellée par les mots "il est probable qu'elle vous garde pour elle". La princesse ne comprenait pas entièrement ce que cela pouvait signifier, mais l'image que ces paroles véhiculaient était très réductrice. L'interprète demanda enfin qui était l'homme que Narya devait épouser, une question que la Qohorienne allait ignorer. La jeune femme regarda déconcertée tour à tour la Khaleesi et son interprète et rétorqua en mettant dans son ton toute la vivacité pour convaincre :


La cité de Qohor prospère. Vous pouvez réclamer une haute rançon en échange du futur prince, d'une princesse et même d'autres conseillers, qui font aussi partie de ce groupe. Le roi n'hésitera pas à vous combler de richesses...

Elle compta continuer à essayer de convaincre en vain la Khaleesi mais l'inquiétude et le désespoir saisirent la pauvre princesse. Son front se plia et ses yeux se courbèrent, elle avait l'air anxieuse. Prenant une légère inspiration et fixant son ennemie, elle finit par lui demander ce qui comptait vraiment pour elle à présent :

... Que comptez-vous faire de moi ?

Rien qu'à attendre la réponse sinistre, Narya tremblait de tout son corps bien qu'elle essaya de ne pas le montrer. Elle faisait tourner nerveusement autour de son poignet le bracelet que lui avait confié plus tôt Radan.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime04.03.16 22:44

Ce n’était pas forcément l’intention originelle de la Khaleesi que d’effrayer la princesse avec sa dernière phrase, mais elle était plutôt contente du résultat. À mesure que le temps passait, le masque de sa prisonnière commençait à se fissurer pour laisser entrevoir ce qu’elle pensait véritablement et il n’y avait rien de glorieux à voir. Sous ses airs nobles, la jeune femme était aussi effrayée que les autres à l’idée de se faire d’un coup attraper par une cohorte de Dothraki. En témoignait sa dernière question : elle ne se souciait plus de ses hommes mais bien uniquement de ce qu’elle allait subir.
Il aurait été trop stupide — et pas du tout le genre de Maeri — de ne pas profiter de l’occasion. Cette Narya avait tout de même tenu un bon moment avant de montrer les premiers signes de faiblesses. Et jusque là, elle avait surtout tenté de défendre ses hommes. Que ce soit par soucis pour eux ou parce qu’elle escomptait qu’ils viennent la sauver par la suite, c’était digne d’un certain respect. Mais, plus important encore, c’était un attachement qu’on pouvait manipuler.

La Dothraki commença donc par se fendre d’un beau sourire et attrapa un autre verre de cuivre, vide celui-ci. Attrapant la carafe d’eau, elle le remplit, puis se leva pour contourner la table et approcher de la prisonnière. Elle lui mit le verre dans les mains, sans commentaire. Narya n’avait peut-être pas soif, mais puisqu’elle n’avait pas touché au deuxième kéfir, peut-être qu’elle préférerait l’eau. Il n’y avait pas de honte à ça, les étrangers préféraient souvent ça au breuvage des dothrakis.

— Je ne vais pas tuer tes hommes. Pas tout de suite en tout cas, mais ils vont venir avec nous. Quant à toi.

Sans attendre sa réaction, la Khaleesi vint attraper la mâchoire de la jeune femme entre ses doigts. Elle l’obligea à relever le nez pour la regarder pendant qu’elle lui parlait. Bien sûr, la manœuvre aurait sans doute eu plus de succès si Narya n’était pas obligée d’attendre la traduction d’Imeah avant de comprendre ce que voulait dire la dothraki.
Du pouce, elle caressa la joue de la qohorienne, testant la douceur de sa peau et la résistante de la future esclave. Maeri n’appuyait pas sa force, tant que l’autre ne résistait pas. Si elle tentait de bouger, en revanche…

— Tu seras mienne. Aucun de mes guerriers ne te touchera. Tu va me parler de ta ville, de son pays, et de tout ce qui l’entoure. Je veux tout savoir. Si tu refuses, ou si j’apprends que tu me ment, je tuerai un de tes hommes.

Relâchant brusquement sa poigne, la Khaleesi s’éloigna de quelques pas. Elle était assez fière de sa trouvaille. L’attachement absurde de Narya à ses hommes était un bon moyen de pression, cela lui évitait d’avoir à menacer sa vie et ça lui donnait un objectif clair en tête : les sauver. Maeri pourrait ainsi tester les limites de sa loyauté aux hommes dont elle vantait les mérites. Et puis, si elle n’avait pas menti tout à l’heure, ce pourrait aussi être un moyen de découvrir qui était l’heureux futur marié.

— Tu leur donneras l’ordre de m’obéir en tout point, n’est-ce pas ? S’il y a le moindre problème, c’est à toi que je le ferais payer. Sans te tuer, rassure-toi, mais ça devrait les motiver.

Toujours éloignée de quelques pas, elle se retourna pour lui sourire.

— Sommes-nous d’accord ?
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime09.03.16 20:54

La princesse releva les yeux vers son ennemie qui ne daigna pas répondre tout de suite à la question qui lui avait été posée. Maeri sourit fièrement, saisissant un verre et le remplissant d'eau. Elle se releva puis s'approcha de Narya. Cette dernière resta assise. Sans tourner la tête pour ne pas se montrer trop méfiante (alors qu'elle l'était), elle regarda du coin de l’œil la terrifiante Dothraki afin de prévoir tout geste hostile de sa part. La Khaleesi vint jusqu'à sa prisonnière et lui posa le verre d'eau entre les mains en lui disant quelque chose. Mais à peine la princesse eut-elle baissé les yeux en direction de son verre dont elle venait de se saisir et que l'interprète s'était mise à traduire ce qui venait d'être dit, que Narya eut un léger hoquet de surprise alors qu'elle se fit attraper la mâchoire par une poigne, celle de la Dothraki. Les doigts longs et assez fins de la Khaleesi ne serraient pas fort le visage de Narya et ne lui faisaient pas mal. La position n'en était pas moins désagréable et la jeune femme sentait bien que Maeri pouvait lui faire mal si elle essayait de se débattre. La Dothraki contraignit la jeune femme à relever la tête pour la regarder bien droit dans les yeux. L'interprète indiqua d'abord que les hommes de Narya n'allaient pas être tués, du moins tout de suite, mais qu'ils allaient devoir les accompagner. Quant au sujet du sort de Narya, l'interprète ne termina pas d'expliquer ce que la Khaleesi comptait faire.

Pendant que la blonde avait traduit, Narya avait mis sa crainte de côté pour laisser place à une certaine incompréhension de la situation, ce qui se vit sur son visage, notamment sur ses sourcils froncés et son front rembruni. En effet, elle avait sentit clairement le pouce de Maeri venir lui caresser la joue avec délicatesse. La jeune femme ne savait pas ce que pouvait signifier ce geste. A Qohor, personne n'aurait osé effleurer son visage ou une autre partie de son corps, sous peine de se faire couper la main. La traiter ainsi, autrement dit sans aucun sérieux ni respect, était quelque chose de très irritant pour la princesse. Pour l'instant elle était surtout mal à l'aise. Elle crispa ses doigts autour de son verre d'eau.

Ce que Maeri dit ensuite, et qui fut traduit, ne pouvait être compris par Narya non plus. La Khaleesi semblait vouloir assurer une certaine protection de sa prisonnière tout en ayant présenté la Qohorienne comme sa possession. Voulait-elle faire de la princesse une esclave ? Était-ce possible pour une femme de pouvoir de violer toutes les coutumes bien établies en Essos en souhaitant mettre à genoux et retirer toute la noblesse d'une personne de très haut statut ?

La Khaleesi relâcha la mâchoire de Narya soudainement mais celle-ci ne cessa de la regarder, d'un regard méfiant à l'égard de ce qui venait de lui être dit.

Oh, Narya avait peur du sort qui lui était réservé par les Dothrakis. Mais elle l'était justement car elle avait des principes devant lesquels elle ne fléchirait pas, quel qu'en était le prix à payer... Les dessins de Maeri à l'égard de Narya n'étaient pas clairs mais il semblait qu'elle souhaitait dégrader la Qohorienne, rien que cette caresse irrespectueuse avait été un geste trop loin allant.

La Khaleesi s'éloigna un peu et annonça que Narya devait coopérer en répondant correctement à ses questions, au risque d'en faire payer les conséquences à ses soldats en les tuant. En était-il aussi de même pour ses hommes, qui devaient se soumettre aux Dothrakis s'ils ne souhaitaient pas voir leur princesse se faire infliger d'autres supplices.


Êtes vous d'accord ? finit par demander l'interprète.

Narya regarda Maeri encore quelques secondes puis elle lui dit simplement :

Je suis d'accord.

Tout de suite après, elle regarda son verre. Elle le monta à ses lèvres et but toute eau instantanément à s'en faire mal à la gorge, ce qui la soulagea grandement.

La réponse de Narya, aussi brève fut-elle, n'en parut pas pour autant évasive. Elle montrait toutefois la détermination à ne pas vouloir se soumettre et, par là, l'estime que la princesse avait pour elle et pour son statut. Jamais elle n'allait accepter de servir avec dévotion la Khaleesi comme le faisait son interprète ou les autres cavaliers Dothrakis. Elle était princesse de Qohor et une femme de principes.

Mais il n'était pas encore temps pour montrer sa détermination tant que ses principes n'étaient pas trop bafoués. Il valait mieux de préserver son intégrité et celle de ses hommes, le temps que Radan vienne les chercher avec de l'aide.

Narya monta les yeux vers la Dothraki en quête d'une quelconque réaction. L'entrevue était-elle terminée ? Si oui, Narya allait-elle pouvoir rejoindre ses hommes et leur expliquer la situation ? Sans doute ne fallait-il pas s'attendre à quelque chose de bien courtois de la part de son ennemie.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime15.03.16 20:25

— Elle est d’accord, Khaleesi.

Maeri claque bruyamment dans les mains, un immense sourire s’affichant sur son visage, à l’intention directe de la princesse. Sans un mot, elle revint à sa place et se servit encore un verre de kéfir. Non pas qu’elle s’attendait à une autre réponse : elle n’offrait pas un véritable choix à Narya. Celle-ci avait accepté après un minimum d’hésitation, même si elle tentait encore de se montrer digne. C’était quelque chose que Maeri pouvait respecter, surtout chez une princesse.
Pendant qu’elle terminait son verre, la dothraki avala le lait fermenté et reposa son verre sur la table.

— Parfait. Nous faisons route vers Qohor, où tu pourras retrouver les tiens. Ainsi que tes hommes en liberté.

Un mensonge. La horde se dirigeait bien vers la Cité Libre, mais ce n’était pas du tout dans l’intention d’y obtenir une rançon pour la fille du Roi. C’était une idée cependant, une façon d’approcher la ville sans éveiller trop de soupçon. Déjà, des dizaines d’idées s’entrechoquaient dans l’esprit de la Khaleesi. Cette Narya était un don des cieux et elle comptait bien l’utiliser à son avantage. Qohor allait payer l’affront qu’elle avait fait au peuple dothraki il y a des siècles de cela.
Il n’allait pas être facile de cacher ça à la princesse pendant très longtemps. Les questions qu’elle envisageait de lui poser étaient toutes assez évidentes, mais il était inutile de commencer à discuter de cela. Pour l’heure, elle devait surtout lui prouver que si elle était prisonnière, elle n’était pas pour autant en danger.

Croisant le regard de Narya, la Khaleesi comprit qu’elles étaient arrivés aux termes de leur entrevue. La qohorienne attendait de connaître la suite des évènements. Maeri la rejoint et lui tendit la main pour qu’elle se lève. Un geste qui pourrait passer pour poli dans d’autres cultures, mais qui restait sans équivoque puisque la dothraki continuait de parler à sa traductrice.

— Imeah, tu nous accompagne. Dis-lui de surveiller ce qu’elle dit, car tu traduiras tout pour moi. Elle va expliquer notre arrangement à ses hommes.

La jeune esclave s’exécuta sans discuter, puis suivit les deux femmes à l’extérieur. Là-bas, il ne fallut que quelques minutes à Maeri pour réunir à nouveau un petit groupe de Dothraki pour l’escorter. Son immense sang-coureur était resté près de la tente et amena les chevaux.
Cette fois-ci, plutôt que de laisser Narya monter avec lui, Maeri lui offrit un sourire moqueur.

— Pour une princesse, il faut la meilleure des montures.

Elle lui désignait le Sombre, large étalon noir qu’elle se réservait à monter, et offrit même de l’aider à s’installer. Ce n’est qu’après qu’elle grimpa à son tour pour s’asseoir derrière elle. Son arakh pendait toujours à ceinture, à la portée de Narya même si elle aurait sans doute bien du mal à le manier correctement dans cette position. Ses guerriers ne jetèrent qu’un bref coup d’œil à la situation, pas plus étonnés que ça. Seul Morocco posta sa monture au plus près de la Khaleesi, prêt à intervenir au moindre problème, il gardait même la main constamment sur son fouet, ne dirigeant son cheval que d’une main.

C’est ainsi qu’ils se dirigèrent vers l’endroit où ils avaient laissés la petite armée de Narya, pour qu’elle puisse y redéfinir les règles.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime20.03.16 11:28

La Khaleesi finit par annoncer que tous allaient se diriger à présent vers Qohor. La princesse en déduisit qu'elle avait réussi à convaincre la Dothraki de les rendre, elle et ses hommes, en échange d'une rançon à la cité-Etat. Cela n'était pas un véritable réconfort pour autant ; Narya ne montra pas de réaction particulière sur son visage. En effet, cette nouvelle signifiait que le groupe des Qohoriens allait faire demi-tour sur un chemin qui leur avait demandé tant d'efforts, mais aussi qu'ils allaient être conduits vers une mort très probable. Deux options semblaient s'envisager : soit les Dothrakis allaient conduire Narya et ses hommes à Qohor en escomptant une rançon, soit ils allaient se rendre compte du mensonge de la princesse avant leur arrivée à la cité. Dans le premier cas, il allait être fort probable que Qohor refuse de payer pour les soldats, traîtres à leurs yeux, et que ceux là soient immédiatement exécutés par les Dothrakis. Seule Narya aurait probablement fait l'objet de la transaction, un prix que son illuminé de père était probablement prêt à payer cher, tout cela pour faire terminer la vie de sa fille dans les pires souffrances des rites sacrificiels de la Chèvre noire. A cette mort, la princesse préférait encore celle des barbares Dothrakis. Dans le second cas, la mort attendait aussi sans doute les soldats de la jeune Qohorienne. Quant à la princesse, l'attendait la mort ou, pire encore, d'autres supplices laissés à l'imagination de la colère de Maeri qui se serait sentie bernée. Voilà pourquoi le projet actuel de la Khaleesi n'était pas très réjouissant pour Narya. Néanmoins, il était porteur d'un espoir de folie. Cela pouvait donner environ trois semaines pour trouver un plan de crise, une période pendant laquelle la vie et l'intégrité de la princesse et de ses hommes allait être préservée, un temps permettant à Radan de quérir de l'aide, un temps pour qu'un miracle se produise... Cela donnait un peu de confiance à Narya, elle se sentait plus immunisée contre tout acte violent de la part des Dothrakis.

La Khaleesi se leva et lui tendit la main pour se lever. Ne voulant pas être assistée, encore moins par l'arrogante Maeri, Narya ne saisit pas sa main et décida de se relever seule.

La Dothraki avertit la Qohorienne qu'elle devait faire attention à ce qu'elle disait car toutes ses paroles allaient être traduites. Elle dit aussi qu'il fallait maintenant que Narya explique à ses hommes l'arrangement conclut entre les deux dirigeantes.

La jeune femme suivit Maeri à l'extérieur de la tente. Là-bas, les Dothrakis prépaient rapidement des chevaux à nouveau. Le campement commençait à prendre forme et l'on allumait de grands feux. Narya aurait aimé s'asseoir près d'un de ces feux et même se laisser effondrer par terre puis somnoler mais il semblait que la nuit qui l'attendait allait être encore longue et lourde en responsabilités.

L'immense guerrier était là lui aussi, à côté d'elle en train de préparer sa monture. La princesse s'attendait à monter avec lui de nouveau. Toutefois, Maeri lui confia quelque chose dans sa langue, prenant à nouveau son sourire moqueur sur le visage. Narya ne comprit pas ce que son ennemie lui avait dit mais elle la défia du regard, la mine grave, montrant qu'elle n'appréciait pas ces airs de provocation que se permettait de prendre la Khaleesi.

A vrai dire, à présent que la panique et la terrible première impression des Dothrakis avaient passés, la princesse éprouvait davantage un sentiment de lassitude et notamment à l'égard de cette femme qui la prenait de haut sans arrêt et qui excédait en confiance.

Maeri lui présenta un grand et très beau étalon noir. La jeune Qohorienne comprit qu'il lui était réservé. La Khaleesi lui proposa même son aide pour monter, une aide dont Narya se dispensa, malgré la taille du cheval. A peine avait elle pris ses aises sur la monture que la jeune femme sentit quelqu'un monter derrière elle. Retournant sa tête, Narya constata qu'il s'agissait hélas de la Khaleesi. Celle-ci monta derrière elle. La princesse s'avança autant que possible à l'avant de la monture pour avoir le moins de contact avec Maeri. Elle se sentait comme une enfant accompagnée d'un adulte, une impression qui était assez vexante.

Alors qu'il firent route vers l'endroit où se trouvaient les soldats de Qohor, Narya remarqua l'arakh qui pendait à la ceinture de Maeri. Si elle se penchait légèrement, en tendant son bras, la princesse pouvait l'attraper. Mais il allait lui être difficile de venir trancher avec rapidité la cavalière assise derrière elle. Par ailleurs, Narya remarqua que le grand guerrier Dothraki chevauchait juste à côté et qu'il avait le fouet à la main, prêt à prévenir tout geste non souhaité de la jeune captive. La princesse se résigna à agir.

Arrivée là-bas, elle les vit, les soldats qohoriens. Ils étaient tous désarmés et surveillés par une horde de Dothrakis mais ne semblaient pas avoir été maltraités. Tant les Dothrakis que les Qohoriens étaient silencieux. Dans l'ombre de la nuit, il lui fallut être toute proche du groupe pour qu'il puissent la reconnaître. Tous tournèrent la tête à ce moment-là. Dans tout ce groupe, Narya distingua Vikar, qui semblait très rassuré de voir la princesse saine et sauve. Elle aussi, fut soulagée de le voir. Il était maintenant le seul sur qui elle pouvait compter...

Au moment où le cheval s'arrêta, Narya passa ses jambes d'un côté de l'animal et bondit par terre sans attendre aucune directive, voulant mettre fin à cette scène ridicule où elle était assise devant Maeri. Narya s'approcha d'un pas pressé vers ses hommes et leur dit sans plus attendre :


Pendant les prochaines semaines, vous devrez faire preuve de coopération avec les Dothrakis. Ils ne vous feront aucun mal si vous ne vous opposez pas à eux. Tout geste malvenu de la part de l'un d'entre vous se finira par une sanction supportée par nous tous.

Narya baissa légèrement la tête, ferma les yeux et finit par dire d'une voix plus basse, que seuls ceux en première rangée pouvaient entendre :

Faites passer le message à tous.

Aussitôt, elle se retourna vers la Khaleesi, sans la regarder : elle avait fait ce que Maeri lui avait demandé.

En fait, Narya avait été très brève dans son message pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'elle n'avait ni envie d'obéir assidûment aux ordres de la Khaleesi ni de prolonger cette situation gênante où elle devait annoncer la soumission totale d'elle et de ses hommes. Il y avait aussi une autre raison à cela, qui n'était pas des moindres. Narya avait fait exprès de ne pas mentionner le projet du retour à Qohor car la réaction de ses hommes aurait put trahir son mensonge, sur lequel reposait désormais la vie des soldats et de la princesse. D'ailleurs, Narya espérait rejoindre ses hommes pour la nuit afin de leur confier ce secret qu'il fallait garder à tout prix.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime13.04.16 21:11

La Khaleesi n’avait pas écouté ce que racontait sa nouvelle esclave, et elle ne s’était pas attardé sur elle pendant ce temps. Non seulement parce qu’elle ne comprenait pas un traître mot de la langue valyrienne, mais aussi parce qu’elle s’intéressait plutôt aux réactions de ces hommes que Narya prétendait siens. Jusque là, tout dans l’attitude de la jeune femme avait confirmé son statut mais rien ne parlait plus vrai que les hommes qu’elle était sensé commandé. Ce n’était qu’ainsi qu’on pouvait juger de l’autorité de quelqu’un. Un titre ne voulait rien dire tant qu’on avait pas gagné le droit de l’entendre prononcer avec respect. Nulle n’en était plus conscient que Maeri, qui avait porté le titre de Khaleesi pendant des années avant de devenir ce qu’elle était aujourd’hui.
Par chance pour Narya, ses hommes ne firent pas mine une seule seconde de la considérer autrement que comme leur chef. Il y eu quelques regards de droite à gauche, mais sans doute plus consterné par leur « capture » qu’autre chose. Elle n’avait donc pas menti.

Une fois ce détail confirmé, il fallait s’assurer d’autre chose et un mouvement de tête vers Imeah suffit. L’esclave s’anima et hocha doctement de la tête : Narya avait traduit ce que Maeri lui avait ordonné de dire. C’était au mieux pour elles deux, même si surtout pour la dothraki.
Comme la qohorienne se tournait vers elle, la Khaleesi lui sourit mais elle ne regardait pas. Brièvement, elle donna des ordres pour que les hommes soient escortés jusqu’à la horde. Ils y seraient surveillés de près mais seraient sûrement assez intelligents pour ne pas lancer un combat au milieu de plusieurs dizaines de milliers de guerriers dothraks. À moins qu’elle ne leur ait ordonné le suicide, ce dont Maeri doutait. Pendant que ses guerriers s’activait, elle avança son cheval jusqu’à Narya et la contempla de haut un moment.

— Parfait. Je sais récompenser ceux qui me servent. Sais-tu monter ?

La question était rhétorique : Maeri l’avait bien observée depuis leur rencontre. Elle se tenait bien à cheval et était montée sans hésitation sur son étalon. Sa façon de se mouvoir, les muscles discernables sur ses bras — qu’elle devinait identique dans ses jambes. Narya ‘était une cavalière, évidemment pas aussi douée qu’un dothraki, mais plus que correcte.
Pendant qu’elle répondait, la dothraki ordonna d’un geste à son esclave favorite d’amener également son cheval vers elles. Imeah était l’une des rares personnes qu’on autorisait à monter ainsi, sans cavaliers dothrakis. Sa monture n’avait rien de commun avec les étalons préférés par les guerriers, c’était une jument âgée mais encore robuste, à la robe grise.

— Prête lui ta jument. Tu monte avec moi.


La blonde ne discuta pas et eu même un bref sourire alors qu’elle descendait délicatement de cheval. Elle l’amena par les rênes jusqu’à Narya.

— La Khaleesi vous propose de monter ce cheval jusqu’au camp. Avez-vous besoin d’aide ?

C’était une question traduite depuis la bouche de Maeri, mais qui ne nécessitait pas non plus de réponse. La dothraki savait très bien que sa captive refuserait probablement qu’on l’aide. Avant qu’elle ne monte, cependant, Maeri bondit au sol, mais ce n’était que pour aider Imeah à grimper sur l’étalon. La Khaleesi bondit à sa suite, puis se retourna vers Narya.

— Ce soir, tu mangeras et boiras avec mes guerriers et moi. Vous aurez de l’eau et de la viande séchée. En attendant, je suis curieuse de te voir monter, mais ne t’éloigne pas trop.

Imeah traduisait toujours les moindres mots de Maeri, tant qu’ils étaient dirigés vers la jeune femme. Elle faisait son possible pour lisser le ton de la dothraki mais ce n’était pas toujours facile. Là, cependant, c’était plutôt simple puisqu’elle proposait quelque chose de relativement aimable, même si forcément intéressé.
Les Dothrakis étaient toujours en train d’organiser les hommes de Narya en colonne quand Maeri fit signe à son petit groupe qu’il était temps de se remettre en route vers le campement. Elle positionna son cheval assez proche de celui de Narya, mais rien de trop près. Ses mains tenaient fermement les rênes, mais elle avait resserrés les bras autour de son esclave blonde, qui se laissait docilement aller contre sa maîtresse.

Impossible pour elle de ne pas afficher un grand sourire, la journée avait décidément été trop bonne.
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MessageSujet: Re: [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] [Essos] De l’exil à la captivité [Maeri - Narya] Icon_minitime15.04.16 19:18

Après avoir affirmé d'un bref "oui" exaspéré savoir monter à cheval, Narya refusa évidemment toute aide pour monter sur le cheval qui lui avait été proposé, une jument à la robe grise bien moins vigoureuse que la monture de Maeri. Quant à cette dernière, elle invita son interprète à monter avec elle. En fait, Narya avait remarqué que la blonde obéissait toujours immédiatement aux ordres de la Khaleesi, elle semblait être soit son esclave, soit une servante très fidèle et proche.

Avant de partir, Maeri indiqua à Narya que ce soir, elle allait partager le repas en sa compagnie et celle de ses guerriers. Elle fit également part de sa curiosité de voir les compétences d'équitation de Narya, précisant pour autant que la Qohorienne devait faire attention à ne pas trop s'éloigner. La princesse se demanda ce que cela pouvait bien faire à Maeri de savoir comment elle montait à cheval... Il semblait que la Khaleesi souhaitait jouer avec Narya comme le chat le fait avec la souris qu'il a attrapé. Cependant, Narya n'était pas d'humeur ni du genre à entrer dans un tel jeu. Lasse du comportement de la Khaleesi, la princesse leva les yeux au le ciel puis elle fit faire une rotation à son cheval de façon à se trouver dos à son ennemie et face à l'endroit de leur destination.

Lorsqu'ils furent tous partis en direction du campement, Narya pouvait voir du coin de l’œil les deux femmes galoper à côté d'elle. Elle aperçu d'ailleurs, avec une certaine incompréhension, la proximité physique entre les deux femmes, l'interprète se trouvant quasiment blottie dans les bras de la Khaleesi...

Lorsqu'ils eurent rejoint leur destination sans encombres, Narya remarqua que le campement avait changé : de longues tables avaient été installées dehors ainsi que des bancs. Des centaines de lampes étaient posées sur les tables et éclairaient les assiettes, couverts et plats. Narya avait été conviée à cette sorte de banquet.

Au cours de cette soirée, Narya était restée très discrète. Bien qu'elle se savait observée par tous les regards indiscrets des guerriers présents, la princesse, elle, n'avait pas regardé un seul visage des robustes hommes qui la dépassaient tous d'au moins huit pouces, en hauteur tout comme en largeur d'ailleurs. Elle était restée la tête baissée vers le sol poussiéreux et le dos courbé et n'avait décroché aucun mot. Elle s'était contentée de prendre de temps à autres un morceau de viande et de se désaltérer avec de l'eau. Elle avait aussi lutté pour rester éveillée.


C'est dans ce malheur qui la touchait que Narya avait pu négocier d'allonger un peu sa vie et celle de ses hommes sans que rien n'arrive de mal, cela en échange de leur coopération, à tous. Cependant, cette coopération n'allait pas être suivie avec grande ferveur de la part de Narya, et elle souhaitait bien montrer à la Khaleesi que même captive, elle était une princesse forte à qui l'on devait le respect.
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