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[Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar]

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Maeri
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MessageSujet: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime10.05.16 23:07

299, Ferrandi de la troisième semaine de Velenas
Au cœur de la Mer Dothrak

Depuis la Baie des Serfs jusqu’au gigantisme de la Mer Dothrak, ses guerriers autant que ses chevaux n’avaient eu de cesse de piaffer. C’est qu’ils avaient tous passés un temps considérable éloigné de cet immensité qui était le lieu de prédilection de leur peuple. Certains s’interrogeaient encore sur un possible retour vers Vaes Dothrak, mais Maeri avait obstinément mis le cap à l’est. Les quelques milliers de Dothrakis qui la suivaient depuis la mort de son mari savaient bien qu’elle ne retournerait pas à la cité Mère. Elle ne l’avait jamais fait et ne le ferait sans doute jamais, car une veuve de Khal se devait de rejoindre le dosh khaleen.
Maeri doutait bien sûr que quiconque puisse l’y forcer, mais elle ne voulait pas faire couler le sang au cœur de la cité sacrée. Pas pour l’instant en tout cas. Secrètement, elle entretenait des ambitions sur Vaes Dothrak, mais cela devait d’abord passer par son objectif, bien plus à l’ouest du continent.

Si elle avait longuement hésité sur la route à prendre, leur rencontre avec un groupe de Qohorien avait définitivement scellé son idée. Sa prisonnière la plus prestigieuse était même une princesse de cette Cité Libre. Narya Valassar, même si Mari l’appelait surtout esclave. Elle l’avait clamé pour elle dès que son titre avait été révélé, c’était une prise de trop haute noblesse pour être laissée en pâture à ses guerriers. Surtout avec tout ce qu’elle pouvait potentiellement lui apprendre.
La Khaleesi s’était résolu à l’interroger patiemment, car la route vers la cité serait longue de toute façon. Cependant, Maeri avait comme souvent surestimé sa propre patience. Cela ne faisait pas trois semaines qu’elle avait capturé les habitants de Qohor et déjà l’obstination de la princesse lui donnait envie de sévir. C’était à croire qu’elle devait tous les éduquer, ces derniers temps. Entre les dragons et la Qohorienne, elle s’interrogeait sérieusement sur ceux qui étaient les pires. Contrairement aux dragons, malheureusement, Narya était utile immédiatement et pas seulement pour son nom. Maeri se lassait déjà de l’interroger sur la disposition de sa ville et de ne se voir répondre que des phrases vagues et courtes. Elle commençait même à soupçonner Imeah d’allonger un peu les paroles de son esclave pour lui éviter une punition. La Lysienne était trop gentille.

Elle ne l’interrogeait pas tous les soirs, mais ce jour-là, alors que la Khaleesi s’était éloignée de la horde avec un petit groupe de chasseur, elle décida de le faire cette nuit. Et cette fois-ci, elle obtiendrait ce qu’elle voulait. Ils avaient laissés le khalasar en pleine installation du campement, partant à la recherche de sport plutôt que de gibier. Maeri n’avait pris que quelques flèches mais elle ne les utilisa même pas toutes. Le soir n’avait guère été propice, ce qui n’avait rien fait pour améliorer son humeur. Lhasso avait en revanche réussit à abattre un de ses gros cochons sauvages qui peuplaient les plaines, plutôt agressif. Ce n’était pas une proie très digne mais celui-ci avait bien résisté, c’était un début.

Quand ils rentrèrent, une partie du camp était déjà assoupi : les esclaves, les vieillards et les nourrissons. Les guerriers les plus sensibles à la boisson étaient déjà en train de soigner leur mal de tête en pressant leur front contre le sol, tandis que leur compatriote plus expérimenté riaient à leurs dépends en sirotant leurs verres. La Khaleesi aurait pu se joindre aux réjouissances mais elle ne but qu’un verre avant de rejoindre sa tente.
Imeah l’attendait là, peut-être à demi assoupi, mais elle se releva sitôt la dothraki rentrée. Sa présence apaisait déjà Maeri. Elle commençait à se demander si avoir la Lysienne avec elle chaque fois qu’elle interrogeait Narya était une bonne idée, elle la rendait trop gentille. Malheureusement, elle ne parlait pas valyrien et avait donc besoin de sa traductrice à ses côtés.

— Fait préparer un bain ma douce, et fait chercher la Valassar. J’ai encore à lui parler.

Comme tous les membres de son peuple, la Khaleesi n’avait qu’une notion très vague de la pudeur. Elle avait finis par comprendre que cela gênait les agneaux, mais ne voyait rien de choquant dans un corps nu, quel qu’il soit. De fait, commencer l’interrogatoire dans le bain n’était qu’un état de fait. Ce n’était même plus une démonstration de force ou un test d’intelligence — Narya avait montré depuis bien longtemps qu’elle n’était pas assez bête pour attaquer la Khaleesi sans avoir été provoquée. Il s’agissait juste de gagner du temps.

C’est donc confortablement installée dans son bain que Narya trouva Maeri quand elle rejoint enfin la tente. La dothraki tourna rapidement le visage vers elle pour l’inspecter du regard. Si elle avait été réveillée pour être amenée ici, la princesse n’en montrait rien mais elle avait finit par s’habituer à cette dignité forcée en permanence. Elle faisait moins la fière qu’il y a deux semaines tout de même, habillés de frusques dothrakis — certes de bonne facture mais loin de vêtements royaux.

— J’ai à te parler, débuta-t-elle brusquement. Nous n’avions pas encore fini d’évoquer les murailles de ta ville.

Maeri se redressa dans la baignoire d’airain, attrapant un savon, mélange de graisse animale et d’herbe de la Mer Dothrak. Elle s’astiquait soigneusement les bras et le haut du torse pendant que son esclave traduisait.

— La Khaleesi souhaitait continuer la discussion que vous aviez commencé il y a quelques jours, au sujet des murailles de la grande cité de Qohor.

La jeune blonde se tenait un peu en retrait, de l’autre côté de la baignoire. Elle parlait toujours avec cette politesse et cette douceur absurde au milieu des dothrakis, et ne paraissait pas plus dérangée que cela par la situation.
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime16.05.16 20:21

De la poussière, de la chaleur et le lourd soleil qui tapait sur le cheval noir qui lui avait été confié, c'est tout ce que Narya retenait de cette traversée du désert interminable vers le nord ouest, vers sa cité d'origine. Les journées se répétaient sans cesse si bien que la princesse de Qohor avait fini de les compter. Combien de jours avaient passé ? Bien plus d'une vingtaine sans doute, pourtant une heure semblait passer comme quatre. Les journées commençaient tôt chez les Dohtrakis, et se finissaient tôt également. Les soirs, Narya les passait la plupart du temps seule, sous sa petite tente gardée, allongée sur d'épais tapis par terre qui formaient un lit primitif. Après avoir mangé la nourriture qui lui était servie, certes en des quantités relativement généreuses, mais pas au goût de la Qohorienne, Narya avait pris pour habitude de s'endormir rapidement. En fait, elle n'avait rien d'autre à faire, mis à part de penser à ses hommes qu'elle ne voyait plus, ou à Radan, dont l'espoir de le revoir un jour s'effaçait peu à peu.

La Khaleesi, Maeri, était venue quelques fois, en compagnie de son interprète blonde (Narya apprit qu'elle s'appelait Imeah), parfois d'autres esclaves. Narya avait été interrogée sur Qohor : sa situation, son système de défense, etc. Elle n'avait pas beaucoup parlé et plus le temps passait, moins elle en disait. En fait, elle s'était habituée à Maeri et surtout à ses interprètes qui étaient trop gentils, ou bien trop effrayés de leur maîtresse. A tous ces interprètes Narya préférait Imeah qui semblait embellir et allonger les phrases de Narya. D'ailleurs, elle semblait aussi être la préférée de la Khaleesi car elles étaient souvent très proches. Si la jeune qohorienne n'avait pas envie de parler, c'était pour ne pas rendre service à la Dohtraki et puis pour ne pas accélérer leur progression vers la cité de Qohor. Face à cela, il fallait admettre que la Khaleesi faisait preuve d'une patience et d'une tolérance assez surprenante dont Narya avait profité.

Ce soir, Narya se trouvait dans sa tente. Elle avait déjà mangé une sorte de brioche tellement épicée qu'elle en avait laissé la moitié. Après s'être aspergé le visage d'un peu d'eau de la gamelle qui lui avait été donnée, elle enleva les cordes torsadées de son haut de cuir dothraki qui lui irritaient les épaules et la nuque. En fait, non seulement Narya se sentait quasiment dénudée dans les courts habits de cuir et de tissu dohtrakis qui lui avaient été donnés (elle, qui était habituée aux robes légères mais longues de Qohor), mais en plus elle les trouvait fortement inconfortables. C'est pourquoi, dès qu'elle était seule et à l'abri des regards, elle les enlevait. Oh, comme elle aurait voulu ressentir sur sa peau ses robes de soie flottant au gré de ses mouvements... Alors qu'elle s'apprêtait à retirer son haut, Imeah entra soudainement. Narya retint de ses mains son vêtement et leva le tête vers la blonde. Celle-ci lui indiqua de la suivre car la Khaleesi souhaitait lui parler. Narya ne se releva qu'après avoir attaché à nouveau les cordes de son hideux vêtement dothraki et suivit l'interprète.

Dehors, Narya ne se souciait plus des dothrakis, qui s'étaient habitués à elle et qui ne la regardaient plus avec la même curiosité qu'aux premiers jours. Elle aussi s'était habituée à eux et leur présence en grand nombre ne l'effrayait plus.

La tente de Maeri ne se trouvait pas loin. L'interprète invita la prisonnière à entrer la première puis elle entra à son tour, refermant la tente derrière elle. Narya s'arrêta avec surprise lorsqu'elle tomba nez à nez avec Maeri, allongée dans son bain, le corps complètement nu. La princesse se hâta de faire disparaître la surprise de ses yeux et même le malaise de son visage, tout en évitant de regarder à nouveau la baignoire. A vrai dire, il était peu probable que la Khaleesi avait pour intention de déstabiliser Narya en se mettant nue dans son bain. La princesse avait pu remarquer, au cours de sa captivité, que les Dothrakis ne suivaient aucune règle de savoir vivre et, bien souvent, une chose qui était inconvenante chez les Qohoriens, était naturelle chez les Dothrakis. Cela dit, Narya aurait voulu se trouver à l'heure actuelle à la place de la Khaleesi. La sueur lui collait la peau, ses ongles étaient noirs de poussière et ses cheveux non entretenus étaient tout emmêlés.

Narya s'avança d'un pas lent vers le fond de la tente tandis que la Khaleesi lui parlait. Par dessus les bruits de l'eau que provoquait la Khaleesi en se lavant dans son bain, l'interprète indiqua que Maeri souhaitait continuer la discussion commencée il y a quelques jours, au sujet des murailles de la grande cité de Qohor.

Tout en continuant à marcher lentement vers le fond de la tente, Narya ne tourna que brièvement sa tête, sans pour autant voir Maeri, et dit d'une voix basse, à peine audible :


Je me demande ce qui est le moins efficace : interroger une princesse sur les murailles de sa cité alors qu'elle n'y connaît absolument rien ou bien le fait de mener son interrogation tout en se lavant dans son bain...

Puis Narya revint sur ses pas, jusqu'à faire face à la sortie. Puis elle ajouta, d'une voix plus forte mais dégageant tout autant le sentiment de lassitude :


Je vais vous rendre service et vous laisser à votre bain, Khaleesi, car ce que j'ai pu dire, c'est tout ce que je sais.

Elle fit un pas en direction de la sortie, attendant son autorisation de sortir, qui était quand même peu probable.
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Maeri
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime16.05.16 21:39

Malgré toute sa dignité et l’insistance avec laquelle la qohorienne restait stoïque quelle que soit la situation, Maeri ne pouvait que remarquer la surprise qu’elle avait eu en entrant dans la tente, ainsi que les efforts qu’elle faisait pour éviter de regarder directement la baignoire. Pendant que la princesse marchait calmement dans sa tente, la Khaleesi tournait lentement la tête pour la suivre du regard. Au ton de la jeune femme, elle devinait déjà qu’elle n’allait pas aimer la traduction d’Imeah, même si cette dernière allait tenter d’y mettre les formes. Elle vit d’ailleurs l’interprète écarquiller les yeux alors que Narya faisait marche arrière vers la sortie et s’apprêtait même à faire un pas vers elle.

— Stop.


Maeri n’avait pas attendu que son esclave traduise quoi que soit pour arrêter la princesse dans son élan. Le ton de Narya lui avait suffit. Pour autant, elle ne semblait pas en colère. Peut-être était-ce le fait qu’elle se trouve dans son bain et détendue, mais elle n’avait montré qu’un côté autoritaire, sans qu’il ne soit menaçant. La dothraki était entièrement tournée vers son esclave blonde et elle lui fit signe d’amener une petite chaise de bois — à la taille raffinée clairement issue d’une Cité Libre — près de son bain.

— Assieds-toi.

La Khaleesi pointait du doigt l’objet tout en tournant enfin le regard vers Narya, ce qui aurait dû suffire à lui faire comprendre ce qui était attendu d’elle, mais Imeah prit tout de même le temps de traduire les paroles de sa maîtresse.

— La Khaleesi vous commande de vous asseoir.

Pendant que Narya obéissait, Imeah se tournait de nouveau vers Maeri pour enfin traduire ce que la qohorienne avait dit. Puisqu’elle avait eu le temps d’y réfléchir, elle put embellir de son mieux les paroles de Narya, sans pour autant en dissimuler le sens. Pas complètement, en tout cas.

— La Princesse regrette de ne pas pouvoir t’en dire plus sur les murailles de Qohor, elle ne les connaît pas assez bien. Elle s’interrogeait aussi sur l’inconfort qu’elle provoquait chez toi en acceptant de répondre pendant ton bain et désirait te laisser à ta toilette.

Malgré tous les efforts que faisait la jeune blonde pour adoucir les angles, elle ne pouvait pas complètement caché le ton de Narya à sa Khaleesi et cela se ressentait. Le visage dur de la dothraki se fendit d’un sourire amusé. Elle n’était pas vexée que sa favorite tente de se montrer conciliante, elle avait appris à la connaître : Imeah tenait toujours le bien-être des autres en haute estime. Malheureusement, elle ne pourrait pas sauver la princesse étrangère ce soir.
Une fois celle-ci assise, la Khaleesi tourna le regard vers elle et la détailla de haut en bas. Elle avait beau se donner des airs blasés, la princesse n’était clairement plus en aussi bon état qu’à son arrivée. Tout dans son apparence suggérait la fatigue, la salissure. Une étape importante pour les soi-disant nobles que l’on capturait, avait appris Maeri.

— Tu n’as pas été très coopérative depuis ton arrivée. Vais-je devoir trouver un de tes hommes pour répondre à mes questions à ta place ? Que devrais-je faire de toi ensuite ?

Elle ne doutait pas que la Princesse était à moitié sérieuse en annonçant qu’elle n’avait rien de plus à dire. Ce n’était malheureusement pas étonnant de la part de ses moutons couronnés, ils ne connaissaient rien à leurs forces et faiblesses, ni à ce qui intéressait Maeri. C’était un problème, car elle ne pouvait pas garder plusieurs bouches à nourrir inutiles, déjà qu’elle avait les Targaryen.

— La Khaleesi regrette votre manque de coopération. Elle demande si certains de vos hommes seraient plus aptes à répondre et s’interroge sur votre utilité après coup.

Pendant qu’Imeah traduisait, la Khaleesi réfléchissait en fronçant progressivement les sourcils. Dans l’attitude de Narya, il y avait quelque chose qui ne collait pas, au-delà de son impertinence qu’elle ne tarderait pas à corriger. Maeri finit par reposer l’éponge près du bain et se redresser dans la baignoire, pour faire face à son autre esclave. Ses yeux s’étrécirent de suspicion.

— Tu ne sembles pas très pressé d’être de retour chez toi. Je commence à douter que tu vaille vraiment une rançon. Je pourrais te garder, je me demande quel goût tu as, mais tu trouverais peut-être ça dommage. Réponds à mes questions et tu ne courras aucun risque.
— La Khaleesi s’étonne de votre manque d’enthousiasme à retrouver votre Cité. Elle s’interroger sur la rançon qui serait proposé pour vous. Cependant, s’il ne devait pas y avoir de rançon, elle pourrait vous garder car vous lui êtes agréable à l’œil. Si vous répondez à ces questions, vous n’aurez rien à craindre de sa part.
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime17.05.16 21:03

Maeri lança une brève parole à l'attention de Narya, semblable à un ordre. La princesse comprit qu'il lui fallait rester dans la tente. Le visage penché vers les tapis colorés posés au sol, Narya se tourna passivement vers Maeri, ne regardant que les pieds de la baignoire. Sur son visage maussade, aucun sentiment, aucune crainte ne se dégageaient d'elle.

Narya vit Imeah se déplacer et déposer une petite chaise de bois près de la baignoire. Maeri lança à nouveau quelque chose dans sa langue. Voyant le doigt de la Dothraki pointer la chaise, Narya comprit l'ordre et s'installa avant même qu'Imeah eut le temps de terminer de parler. La princesse sentit le regard observateur de la Khaleesi se poser sur elle. Un regard que la Dothraki avait déjà eu plusieurs fois et qui avait mis mal à l'aise la jeune femme. Désormais, Narya n'y réagissait guère. Maeri ajouta autre chose. Imeah indiqua que la Khaleesi regrettait le manque de coopération de Narya, qu'elle se demandait s'il valait mieux interroger un de ses hommes et quelle était l'utilité de Narya.

Alors que l'interprète parlait, Maeri vint se redresser et s'approcher de Narya. Il aurait fallut fermer totalement les yeux pour que la princesse ne voit pas le buste de la puissante Dothraki, ses longs cheveux noirs mouillés qui descendaient sur sa peau bien en dessous des seins. Cette dernière fit part de son étonnement de ne pas voir Narya plus enthousiaste à l'idée de retrouver sa cité. De plus, Maeri s'interrogeait quant à la rançon qui aurait pu être donnée par Qohor en échange de Narya. Imeah ajouta qu'en l'absence de rançon, la Khaleesi pouvait garder Narya car elle lui était "agréable à l'oeil". S'agissant de cette dernière remarque, la princesse de Qohor ne comprenait pas ce que cela pouvait signifier. En fait... si, il y avait bien une chose que la jeune femme imaginait... mais elle était impensable. On ne pouvait traiter de la sorte une princesse. Non... cette phrase devait résolument signifier autre chose. Imeah enjoignit la Qohorienne de répondre aux questions.

Narya ne réagit pas au début, elle resta là, le regard posé sur les pieds de la baignoire. Elle voyait les vapeurs qui se dégageaient du corps de la terrible femme et elle entendait chacune des goûtes d'eau qui coulaient de ses cheveux et finissaient leur chute dans le bain.


Enthousiasme...
finit-elle par dire tout bas.

Narya leva les yeux vers Imeah et lui dit sèchement :

Traduisez mot à mot ce que j'ai à dire, je veux que ce que je dis soit clair afin que je n'ai pas à le répéter.

Puis Narya daigna se tourner vers Maeri, tâchant de faire abstraction de sa nudité, fixant le regard assuré de la Dothraki. Haussant la voix, la jeune captive dit :

Enthousiaste je l'aurais été si j'avais l'assurance que vous livreriez moi et mes hommes à ma cité. Cependant, par vos questions interminables sur les défenses de ma cité, je devine vos projets : vous avez pour dessein non pas de me rendre en l'échange d'une rançon mais d'attaquer Qohor.

J'ignore ce que l'expression "agréable à l'oeil" signifie pour vous et si je dois prendre cela comme une menace, mais il semble que quoi que je fasse, quoi que je dise, vous ne changerez pas votre comportement à mon égard, alors je ne changerai pas le mien non plus.


Narya décroisa ses jambes, s'approcha de Maeri et la défia du regard. Les traits de son visage et ses yeux sombres firent part d'une certaine haine qui ne lui ressemblait guère :

Je coopérerais lorsque les Dothrakis cesseront de se comporter comme des serpents... perfides.

Elle sentit sa gorge se resserrer d'un coup et son cœur battre fort. Son regard s'éclaircit et son visage se détendit. La fatigue lui avait amené colère qui avait parlé pour elle. Narya voulut retirer immédiatement ces dangereuses paroles, mais il était trop tard.
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Maeri
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime17.05.16 21:54

Si la jeune esclave blonde avait marqué une hésitation à l’idée de traduire mot pour mot les paroles de la princesse de Qohor, elle avait tout de même fini par s’exécuter. Il était trop tard pour les faux-semblants, même avec tous les efforts du monde les mots de Narya ne pouvait pas être adoucis, pas avec l’air qu’elle arborait en regardant Maeri.
C’est donc avec un maximum de prudence que la jeune femme traduisit à sa maîtresse, sans que celle-ci ne se détourne de sa prisonnière un seul instant. Ses profonds yeux bleus fixaient ceux de la princesse sans faire montre de la moindre surprise à sa soudaine explosion. Ni colère apparente. Il fallut attendre les derniers mots de Narya, plus quelques longues secondes de silence, pour que Maeri daigne enfin se tourner vers sa traductrice. Elle lui parla avec une douceur étonnante de la part de la dothraki.

— Ma douce, fais de même avec moi et traduit chacun de mes mots, sans en altérer aucun.

La Khaleesi attendit d’avoir l’assentiment de son esclave, puis elle posa les mains fermement sur les bords de sa baignoire d’airain et s’en extrait en silence. L’eau dégoulina de son corps alors qu’elle sortait à gestes lents et assurés, ceux d’une personne sûre de sa position. Ses longs cheveux se répandirent sur son corps, libérés depuis un moment de leur tresse. Maeri se tint debout face à son esclave.
L’eau de son bain gouttait encore sur son corps de guerrière, ses muscles finement dessinés ne laissait voir aucune trace de ses anciennes batailles sinon une cicatrice qui courait sur son biceps gauche. Et partout, ses cheveux noirs. Ils n’étaient plus huilées ou tressés, ce qui les rendaient très différents de sa coiffure de Khal. Cette longue tresse munies de toutes les clochettes accumulées au cours de ses victoire. Présentement, ils dégoulinaient comme l’eau, sur tout le corps cuivré de la dothraki. Autour de ses seins lourds jusqu’à ses cuisses musclées. Comme la pudeur n’était pas une notion dothraki, la Khaleesi se tenait ainsi sans la moindre gêne et projetait un regard dur sur la prisonnière.

Puis, aussi vite qu’un serpent, son bras droit jaillit pour attraper la gorge de Narya et la soulever. Elle ne serrait pas assez de force pour lui couper la respiration - car le but n’était pas de la tuer - mais elle y appliquait assez de pression pour la contraindre à se lever et à lui faire face.

— Perfides ? Tu oses m’insulter sous mon toit ? J’ai laissé tes hommes vivre alors qu’ils n’ont pas daignés combattre. Je t’ai laissé vivre. Aucun de mes hommes ne t’a violé, aucun ne t’a frappé ou insulté. Je t’ai donné de quoi manger, de quoi te nourrir, de quoi boire et un coin où dormir. Je ne t’ai pas forcé dans mon lit ni ne t’ai coupé les mains ou les pieds. Et tu oses m’insulter ?

Les mots de la Khalessi étaient toujours mesurés comme lors des conversations précédents, mais elle les prononçait avec une hargne étonnante, concordant avec la force qu’elle mettait sans sa main. De la gauche, elle empêchait Narya de se défendre ou de la frapper, ce n’était pas difficile compte tenu de la fatigue physique de la princesse. Maeri n’en avait pas fini, elle rapprocha le visage de la qohorienne du sien et siffla contre elle.

— Oui, je vais attaquer ta précieuse ville. Je vais apprendre une leçon à tes prétentieux contemporains. J’abattrai tous les murs de ta cité, j’abattrai la Grande Chèvre Noire et je vais amener son cadavre brisé à Vaes Dothraki, en offrande à la Mère des Montagnes. Tu ne peux pas l’empêcher, mais tu es leur princesse, tu peux encore arranger ce qui arrivera à ton peuple.

Elle ne mentait pas vraiment. Elle n’avait pas encore décidé ce qu’il adviendrait du peuple de Qohor une fois qu’elle en aurait fini avec la ville. Cela dépendrait sans doute entièrement du déroulement de la bataille s’il devait y en avoir une - et il devait y en avoir une. Mais à présent qu’elle avait de la soi-disant royauté à disposition, les possibilités s’étaient élargies. Encore fallait-il qu’elle se montre coopérative.
Sa mise au point faite, la dothraki relâcha sa prise sur Narya et la laissa retomber assise sur la petite chaise. Mais elle n’avait pas fini de parler.

— Agréable à l’œil signifie qu’il ne me déplairait pas de te mettre dans mon lit, mais je ne t’ai pas prise et ne t’ai pas forcé. Cela n’est pas d’importance, pour l’instant. Une chose l’est : ta coopération.


Semblant se calmer peu à peu, la dothraki s’appuya sur la baignoire sans y rentrer de nouveau. L’eau continuait de goutter le long de son corps sans qu’elle ne semble frissonner le moins du monde. Elle croisa les bras sous sa poitrine et se fendit d’un sourire mauvais.

— Je ne vais te laisser qu’une occasion de me le dire, alors choisis bien tes mots et tes demandes. Que désirerais-tu pour coopérer ? Souviens-toi, j’ai gardé tes hommes en vie. Peut-être certains parmi eux seront moins récalcitrants et moins demandant. Je m’en voudrais de te faire du mal.


Elle attrapa de nouveau le visage de Narya, caressa sa joue de son pouce.

— Tu as de la fougue, de la force, tu ferais une bonne dothraki. Et jolie avec ça.
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime18.05.16 22:18

Maeri faisait preuve d'un calme dangereux, Narya sentait ce danger. La Dothraki attendit que son interprète termine de parler (rien que le ton d'Imeah laissait présager qu'elle traduisait cette fois-ci mot à mot les paroles de la prisonnière) et lui adressa quelque chose d'un air serein. Elle attrapa ensuite de ses mains le rebord de la baignoire et se releva, doucement. Narya ne bougea pas, elle baissa légèrement les yeux à nouveau vers le sol. Se dressait devant elle le corps robuste de la Dothraki, l'eau perlant sur sa peau. Les cheveux noirs de la guerrière venaient descendre jusqu'en haut de ses cuisses toutes bâties de muscles.

Bien que la princesse s'était attendue à un geste violent, elle fut tout de même surprise par la rapidité du geste de la main de la Khaleesi qui vint lui attraper le cou brutalement. Un seul bras lui suffisait pour faire se lever la princesse, toute frêle qu'elle était désormais. Narya eut, par réflexe, l'envie de se repousser de son ennemie mais, de son bras gauche, la Khaleesi l'empêchait de venir lui toucher le corps. Alors la Qohorienne essayait de se débattre sans succès tel un poisson sortit de l'eau.

Bien vite, Narya s'épuisa et l'air lui manqua. Elle fut contrainte de céder sous la poigne de la Dothraki. En un instant, la princesse eut le sentiment que le monde s'effaçait tout autour ; elle ne vit plus que le haut de la poitrine ruisselante de son ennemie, et elle ne sentait que sa main brûlante et moite qui lui tenait fermement le cou et elle n'entendait que le sifflement de sa propre respiration peinée ainsi que les paroles graves de Maeri, traduites par l'interprète. Chacun des mots menaçants de Maeri fut entendu par Narya et gravé dans son esprit. Les mains de Narya essayaient encore de repousser, sans aucune hargne, ne serait-ce que le bras de la Khaleesi mais elles ne faisaient que glisser sans cesse sur sa peau mouillée.

Tout-à-coup, la guerrière lâcha prise et Narya, dans un léger gémissement, retomba sur sa chaise. Elle se saisit le cou et resta là, la tête penchée au sol, reprenant sa respiration. Son visage, qui était tiraillé par l'étouffement, reprit sa teinte morose habituelle et Narya écouta ce que Maeri avait encore à dire, sans faire part d'aucune réaction particulière, tout comme s'il ne lui était rien arrivé.

Elle fut prise d'un léger hoquet de panique alors qu'elle sentit à nouveau la grande main de la guerrière lui saisir le visage. Mais, à présent, la Khaleesi ne la serrait pas du tout et ne la releva pas non plus. La princesse ne sentit que le pouce de son ennemie lui caresser légèrement la joue.

Cette fois-ci, Narya repoussa la main de la guerrière, après quoi elle se recula un peu et se releva, plaçant ses mains sur ses cuisses, prête à les lever pour parer quiconque voulait la toucher.

Elle resta ainsi debout quelques instants, revenant à ses esprits. Pendant ce temps, elle se remémora tout ce qui venait de lui être dit.

Maeri avait raison, elle avait été clémente, bien plus que ce qu'elle aurait pu l'être, à l'égard de son ennemie, Narya, et de tous les soldats qohoriens. Mais elle ne connaissait pas le cheminement d'infortune que la princesse avait traversé et qui expliquait en partie le comportement irrespectueux que la jeune prisonnière avait. D'autre part, Narya était simplement une femme de haut rang, habituée à être servie plutôt qu'à être asservie. Enfin, elle était femme vaillante à en perdre la raison.

Toutefois, Maeri avait donné une deuxième et peut-être dernière chance à Narya de coopérer et, sans le vouloir, elle avait invoqué un argument de poids. En effet, la Dothraki souhaitait détruire et profaner la Chèvre noire, le fléau de la princesse Valassar, celui qui fut à l'origine de son drame et de tout mal à Qohor. Par ailleurs, la Khaleesi fit allusion au peuple de Narya, précisant que la jeune femme était sa princesse et qu'elle pouvait avoir une influence sur le sort des habitants. Alors tout n'était pas perdu, semblait-il, et Narya pouvait saisir cette occasion pour tirer, un tant soit peu, son épingle du jeu.

Ce qui ne laissait pas Narya indifférente était l'explication de cette expression incomprise. Maeri lui avait dit directement que sa prisonnière lui plaisait, allant même jusqu'à préciser qu'il ne lui aurait pas déplu de l'avoir "dans son lit". Il faut savoir que Qohor était une cité très pudique et seul le principe des relations strictement entre un homme et une (ou plusieurs) femme(s) était acquis, une autre relation était tout bonnement impensable. L'éducation de Narya ne lui permit que d'appréhender avec choc voire crainte ce qui venait de lui être dit. Mais cela n'était heureusement pas de première importance et ce qui comptait était la coopération de Narya.

Il appartenait maintenant à la jeune femme de proposer un nouvel accord. Idéalement, Narya aurait souhaité demander à Maeri d'éliminer tous ses opposants, notamment les adeptes de la Chèvre noire, et de la remettre au trône, à la place de son fou de père. Mais il était peu probable que la Khaleesi rende un tel service à sa prisonnière et si Narya demandait cela, il lui aurait fallu avouer avoir menti dès le début.


Quand tout sera fini... commença-t-elle par dire en baissant ses yeux à nouveau vers le sol.

Elle reprit :

Quand tout sera fini, je veux retrouver ma liberté et celle des soldats qui m'accompagnent.

En rien sont comportement n'évoqua un quelconque regret pour l'attaque de Qohor et la destruction de la Chèvre noire. Elle prit une inspiration puis, après avoir hésité un instant, elle ajouta :

Je demande à ce que ni votre main ni celle de vos hommes ne viennent à toucher à ma perso...

Narya se fit interrompre par des cris qui venaient de l'extérieur, à proximité de la tente.

Un des captifs de Qohor, l'esprit troublé par sa détention, avait réussi à se glisser dans le campement Dothraki et avait cherché à rencontrer la Khaleesi mais il fut intercepté par des guerriers qui lui bloquaient le passage et essayaient de l'immobiliser. Espérant retrouver sa liberté, il criait :


Je veux voir votre chef, laissez-moi voir la Khaleesi ! Je veux dire la vérité ! Nous sommes exilés de Qohor, Narya Valassar a fuit Qohor, elle a fuit sa mise à mort !

Peu de personnes présentes pouvaient comprendre le prisonnier qui avait perdu la raison, mais Narya l'avait comprit. Et cette fois-ci, c'est le visage craintif qu'elle leva les yeux vers Maeri, se mordillant les lèvres. Car si cet homme venait à être compris et cru, il allait faire compromettre tout ce qui venait d'être acquis et la situation allait pouvoir devenir des plus détestables.
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Maeri
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime19.05.16 0:06

La princesse avait perdu une bonne part de sa rage et son air hautain, comme il en convenait après avoir été attaqué de la sorte. Maeri n’appréciait pas forcément d’avoir à utiliser la manière forte mais cela semblait simplement être la seule méthode qu’ils comprenaient. Non que cela ne la dérange, les Dothrakis respectaient toujours la force, c’était ainsi qu’ils avaient toujours fonctionné. Elle aurait put y aller plus fort encore, frapper Narya jusqu’à ce qu’elle supplie qu’on arrête, ou tout simplement jusqu’à ce qu’elle se taise à jamais. Mais la Dothraki n’appréciait pas d’avoir à faire ça. Tuer un adversaire sur le champ de bataille, il n’y avait rien de plus honorable. Tuer une prisonnière désarmée et affaiblie, ça n’avait rien d’intéressant.
Aussi, une fois qu’elle l’eut lâchée et qu’elle eut confirmation qu’il lui restait un peu d’esprit combatif — quand elle repoussa la main de Maeri et se recula — la Khaleesi lui laissa un peu de temps pour reprendre son souffle. Elle était même prête à lui laisser plus de temps pour digérer et accepter l’ultimatum qu’elle venait de lui poser.

Maeri commençait à réfléchir à retourner dans son bain quand le cours de ses pensées fut interrompu par la voix désormais faible de son interlocutrice. Elle se pencha un peu pour mieux écouter, mais ne fut pas surprise par ce qu’elle entendait. La liberté, c’était évidemment la première chose qu’elle aurait demandé à sa place, ou la mort, ou une arme. Elle ne s’était jamais vraiment retrouvée à cette place à vrai dire.
Ce ne serait pas si difficile à obtenir. Les dothrakis n’avaient pas pour habitude de libérer des esclaves, mais elle pourrait bien faire une exception pour ce cas. Si tout se déroulait comme elle l’espérait, elle aurait beaucoup plus d’esclave à la fin de cette histoire qu’au début. Si les informations de Narya étaient vraiment intéressantes, la horde pourrait bien faire un effort et les laisser partir. Et puis, il faudrait bien quelqu’un pour rapporter ce qu’elle allait faire à la ville. L’ancienne princesse de Qohor aurait été un bon choix pour ça. Son autre demande était aussi plutôt aisée, même si Maeri aurait sans doute du mal à ne pas l’attraper quand elle le voulait. Sans lui faire de mal, simplement pour lui rappeler qui elle était.

Malheureusement pour elles deux, elles furent interrompu par des cris venus au-dehors, dans une langue inconnue de Maeri. Elle vit toutefois la princesse réagir et comprit qu’elle savait ce qui se disait. Son air effrayé intrigua la dothraki qui se retourna donc vers son interprète. Imeah semblait aussi surprise que Narya, presque effrayée. Son regard passait sans cesse de la qohorienne à sa maîtresse, comme hésitante. Mais elle ne pouvait pas cacher ça. Elle pouvait tenter d’arrondir les angles, de rendre les propos de l’une et l’autre moins acides, mais cacher ça aurait été trahir. Et elle ne pouvait pas le faire.
Avec un regard d’excuse à Narya, elle traduisit ce qui venait de se dire à Maeri. Les yeux de celle-ci s’étrécirent. Elle haussa les sourcils, surprise d’apprendre qu’on lui mentait depuis un moment, mais c’est finalement un sourire qui apparut sur ses lèvres. Elle se mit même à rire, ce qui ne présageait rien de bon.

En quelques bonds, elle avait contourné la baignoire et attrapé le visage d’Imeah entre ses mains. Sa traductrice, et le fou au-dehors, venait de lui faire un beau cadeau. Sans attendre, elle attrapa les lèvres de la Lysienne entre les siennes pour un court baiser de récompense, puis se tourna vers Narya, sourire moqueur aux lèvres.

— M’aurais-tu menti depuis notre rencontre, "princesse" ?

Toujours nue comme au premier jour, elle alla se poster près de l’entrée de sa tente et cria quelques ordres pour qu’on ceinture le prisonnier mais qu’on le garde en vie et conscient, pas très loin d’ici. Elle aurait peut-être des questions pour lui plus tard. Maeri revint ensuite vers la baignoire, attrapa une autre chaise en chemin et l’installa face à celle de Narya. Puis elle s’assit elle-même face à la qohorienne et croisa les bras avec un sourire triomphant.

— Raconte-moi tout. Si je découvre arrivée à Qohor que la vérité est différente de ce que tu m’as raconté, je ferais de toi et de tes hommes tout ce que je désire.
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime23.05.16 20:19

Imeah s'adressa à sa maîtresse et Narya se tourna subitement vers elle, se demandant si elle allait traduire ce que le soldat qohorien avait crié. Lorsque la blonde eut terminé, la princesse regarda à nouveau la Khaleesi. Celle-ci leva ses sourcils, étonnée. La jeune femme comprit que l'interprète venait de traduire ce que le prisonnier avait dévoilé. Aussitôt, Narya se leva, avança sa main vers Maeri et lui dit prudemment, cette fois-ci en Dothraki :

Non, non...

Puis elle reprit dans sa langue, afin qu'Imeah traduise :

Non... attendez.

Maeri ne réagit guère sauf si ce n'était qu'elle afficha un grand sourire et embrassa son esclave, non sans provoquer une légère gêne chez la princesse.

Puis la Dothraki lança quelques paroles à Narya et tandis qu'Imeah traduisait, la guerrière prit une chaise et la plaça face à celle de sa prisonnière. Maeri demanda si Narya lui mentait depuis le début et elle lui ordonna de tout raconter, précisant que si une autre vérité devait éclater une fois arrivés à Qohor, Narya et ses hommes allaient dépendre des volontés de la Khaleesi.

Mais Narya, décontenancée, nia en remuant de la tête. Elle se leva et se précipita à l'entrée de la tente et regarda à l'extérieur le Qohorien qui se débattait tout en se faisant contrôler par les Dothrakis. Le visage de l'homme ne lui disait que vaguement quelque chose. Il paraissait usé, fatigué ; il avait le visage très pâle et tout trempé de sueur. Ce n'était pas avec pitié que la princesse le regardait mais avec un grand mépris, car il venait de tout gâcher alors que la situation devait s'arranger pour tous les captifs qohoriens. Restant près de l'entrée de la tente, s'attendant à présent à une réelle violence de la part de Maeri, Narya lui dit :


Vous écoutez la seule phrase d'un homme à l'esprit malade ? Regardez-le, il ne sait pas ce qu'il dit. Ce que j'ai dit est vrai et mes autres soldats le confirmeront.

Sa voix, son visage, son regard, avaient perdu leur monotonie et Narya donnait l'impression de tenir à démontrer par tous moyens qu'elle était fille du roi de Qohor et que son retour était attendu. Elle se tourna aussi vers Imeah et lui demanda, la regardant comme si elle l'avait trahi :

Vous, pourquoi lui traduisez-vous les dires d'un fou ?

Alors que la jeune femme tenait fermement la toile de l'entrée de la tente de la main, elle sentit le dos de ses phalanges toucher quelque chose en bois. Tâtant l'objet, elle devina qu'il s'agissait d'une torche éteinte qui avait été déposée contre la tente ou était simplement tombée dessus en se détachant du sol où elle aurait été plantée. Elle s'empara de la torche discrètement, tout en la gardant à l'extérieur de la tente. Si Maeri voulait l'agresser, Narya était prête à se défendre. Oui, elle la craignait, car jusqu'à présent, elle avait gardé dans sa condition de détenue un seul avantage, celui de la vérité. Si Maeri venait à tout savoir, alors il ne restait plus rien que la princesse pouvait faire pour tenter d'échapper à sa condition, parce qu'elle n'avait plus rien à négocier.

Et au fond d'elle, la princesse se disait
"Radan, Radan, dépêchez-vous, par pitié"...
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime23.05.16 21:42

Si la princesse de Qohor tentait de lui montrer que l’homme qui avait hurlé au dehors était fou, elle était bien partie pour lui démontrer le contraire. Jamais Maeri ne l’avait vu aussi effrayé, alors qu’elle partageait ses nuits et ses jours avec une troupe de dothraki depuis des semaines. C’était les pleurs d’un malade qui lui faisaient d’un seul coup perdre son sang-froid ? La Khaleesi n’était pas suffisamment stupide pour gober quelque chose comme ça, d’autant qu’elle appréciait de moins en moins le ton pris par la jeune femme, non seulement à son encontre mais aussi quand elle parlait à Imeah.
Que ce que raconte l’homme au dehors soit un mensonge, une réalité, ou un mélange des deux, elle avait devoir réapprendre à la qohorienne sa place. Ce n’était pas une perspective qu’elle appréciait particulièrement mais si elle y était forcée. Son regard sombre se leva vers la jeune femme, qui plutôt que venir lui faire face préférait rester près de l’entrée de la tente, pour la dévisager longuement.

Fatiguée d’attendre, la dothraki se redressa en soufflant et fit signe à son esclave de lui tendre de quoi essuyer son corps, ou le peu qui n’était pas encore sec. Sans plus prêter attention à sa prisonnière, la Khaleesi se contenta d’un bref et sec « Ne sors pas » avant de se diriger vers une pile de vêtement. Elle enfila le cuir brusque qui représentait la majeure partie des tenues dothraki. Et ce n’est donc qu’une fois plus proprement habillée qu’elle se retourna vers l’entrée de sa tente. Avant de la rejoindre, cependant, elle prit tout de même le temps de revenir vers Imeah et de lui murmurer quelques mots, pour que celle-ci sorte le long arakh de derrière un meuble qu’elle cachait depuis tout à l’heure. La lame brilla pendant un instant à la lueur des flammes, avant d’être attachée à la ceinture de Maeri.
Fin prête, elle avança vers l’entrée de sa tente, toujours en faisant mine de ne pas regarder Narya même si son attention était focalisée sur elle. La dothraki voulait connaître sa réaction à ce qui allait suivre. Au lieu de lui parler cependant, elle aboya quelques ordres dans sa langue, qu’Imeah ne traduit pas car elle ne s’adressait pas à la princesse.

Quelques instants plus tard, un guerrier immense s’avança vers la tente, accompagné de deux autres soldats. Morocco était presque torse nu, seule des bandes de cuir bouilli protégeant ses pectoraux. Son sang-coureur affichait la même expression de calme attente qu’il en avait l’habitude et elle lui désigna sa cible du doigt.

— Je vais interroger l’homme que vous avez attrapé, sang de mon sang. Surveille-la en attendant et veille à ce qu’elle ne quitte pas ma tente.

Le grand dothraki opina vivement de la tête et s’avança pour pousser Narya vers l’intérieur. C’est à ce moment que Maeri s’adressa brièvement à elle et c’est alors qu’Imeah traduisit, toujours mot pour mot et précisément.

— Je vais parler à cet homme. Peut-être sera-t-il mieux disposé à me répondre précisément.

La traductrice suivit sa maîtresse alors que celle-ci sortait pour rejoindre les hommes qui avaient retenu le prisonnier pendant tout ce temps. Ils l’avaient emmenés auprès d’une petite tente, à une dizaine de mètre de celle centrale. Deux dothrakis l’avaient retenu le temps de lui attacher les mains à un poteau, à genou au sol. Maeri sourit aux soldats qui l’avaient eu, puis s’accroupit face à l’homme pour mieux le regarder. Elle fit signe à sa favorite de traduire ses paroles.

— Que disais-tu au sujet de ta princesse ?
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MessageSujet: Re: [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] [Essos] Nous avons des choses à nous dire [Narya Valassar] Icon_minitime25.05.16 18:31

Après que la Khaleesi eut fini de se rhabiller, Imeah sortit de derrière un meuble un objet dont l'éclat éveilla méfiance chez Narya. C'était l'arakh de Maeri. Celle-ci l'attacha à sa ceinture. Les doigts de la jeune prisonnière se resserrèrent autour de la torche. Et lorsque Maeri s'avança vers l'entrée, Narya resta sur ses gardes. A aucun moment elle ne laissa présager qu'elle tenait quelque chose entre ses mains. Si l'envie venait à la Khaleesi ne serait-ce que de s'apprêter à saisir son arme, Narya était prête à lever la torche et frapper son ennemie.

Alors que l'attention de Narya était focalisée sur Maeri qui aboyait quelques mots dans son horrible langue à son interprète, elle se fit surprendre par la présence du géant guerrier dothraki, qui se trouvait juste derrière elle et la regardait, grimaçant, du haut de ses sept pieds. Aussitôt, la princesse reposa discrètement la torche contre la tente et se recula alors que deux autres guerriers vinrent rejoindre le colosse. Il semblait qu'aucun d'entre-eux n'avait vu la prisonnière se munir de la torche.

Narya se tourna vers Maeri qui lança un ordre à l'adresse du gros guerrier, pointant son doigt vers la princesse. Lui, s'avança et repoussa Narya vers l'intérieur de la tente. La prisonnière n'eut d'autre choix que deux faire deux pas en arrière. La Khaleesi lui dit seulement qu'elle allait interroger le soldat devenu fou qui, selon elle, allait être peut-être plus disposé à répondre.


Ecoutez-moi, s'il médit de moi, alors ce ne seront là que des mensonges... rétorqua Narya en essayant de s'avancer vers la Khaleesi mais se faisant bloquer par le grand guerrier qui l'arrêta brusquement en la retenant d'un coup sec sur l'épaule.

Mais Maeri n'avait même pas pris la peine de s'arrêter ni de demander de traduire ce que sa prisonnière venait de lui dire. Elle et son interprète s'étaient dirigées vers la tente où se trouvait le prisonnier.


*********************

Le prisonnier, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui avait été garde à la porte principale de la cité de Qohor pendant près de deux ans, se trouvait là, à genoux sur le sol. Ses vêtements n'étaient que des haillons, sales, déchirés à plusieurs endroits et puants. Il leva son visage sali par la crasse et la sueur vers Maeri qu'il reconnut seulement après l'avoir observé sous plusieurs angles, car sa vue était grandement affaiblie. D'un air de chien abattu, il tenta de s'avancer vers la Khaleesi mais il les chaînes qui le tenaient fermement l'en empêchèrent. Il baissa sa tête et dit d'un air apeuré :

Par pitié, libérez-moi, libérez-moi, par pitié...

Puis, se baissant encore plus, il se mit à pleurer et à marmonner en boucle :

Narya Valassar est exilée, nous sommes exilés, Narya Valassar est exilée, nous sommes exilés...

Soudain, de derrière l'épaule de la Khaleesi quelqu'un surgit et vint attraper le pauvre prisonnier par le col de son vêtement.

*********************

Narya ne s'en était pas arrêtée là pour autant et, alors que le guerrier ne s'attendait sans doute pas à autant d'énergie et d'audace de la part de la jeune femme, celle-ci chargea en direction de la sortie, bousculant légèrement le Dothraki. Il essaya bien de la retenir en lui attrapant le bras mais sa grande main glissa sur sa peau (qui avait été mouillée lorsque Narya avait essayé de se débattre de la Khaleesi dans son bain). La princesse s'était élancée si vite que les gardes n'eurent pas assez de temps pour réagir et elle se trouva déjà devant la tente où était interrogé le prisonnier (il était aisé de deviner de quelle tente il s'agissait grâce à la voix de Maeri qui s'en dégageait et qu'elle avait reconnu aussitôt). Elle entra et vit son soldat, à genoux par terre, devant la Khaleesi, en train de répéter sans cesse le fait que Narya était exilée et que les autres soldats l'étaient aussi. La princesse passa devant Maeri et attrapa l'homme par le col de sa chemise et fit monter sa tête vers elle :

Tu parjures ; tu trahis ta princesse ; tu trahis ton peuple.

L'attitude de Narya n'était pas celle que Maeri connaissait. A présent, c'était une véritable dirigeante, pleine d'autorité et le visage sévère, qui se tenait face à son sujet et, bien que lui était désolant à voir, elle n'en eut pas pitié. Mais l'homme, n'eut pas la force de fixer le regard de Narya. C'est à peine qu'il put lever les yeux vers elle. Il répondit d'une voix très faible tout en expirant :

Je l'ai trahi depuis que j'ai quitté Qohor...

Voyant l'homme s'effondrer, Narya s'abaissa immédiatement et retint sa tête dans ses bras. Vite, elle retourna le jeune homme pour lui porter secours. Mais elle ne découvrit qu'un visage inerte, des yeux à présent grands ouverts mais laissant un regard vide. Tenant ce pauvre soldat qui avait voué sa vie pour sa princesse et qui avait perdu la raison à la fin de sa vie, Narya fronça les sourcils et le regarda bouche bée, choquée. Le temps ralentit ; et tout bruit s'estompa ; et elle ne voyait devant elle que défiler des images, floues au début, puis devenant nettes. Elle voyait ce même regard, livide : celui de sa mère, la reine, empoisonnée... Narya relâcha le corps du jeune Qohorien, ses jambes se redressèrent et la conduire hors de la tente. L'air égarée, elle s'arrêta devant le corps robuste du guerrier Dothraki de Maeri qui l'attendait. Comme assommée par quelques drogues, elle se laissa attraper par le géant et bien que cette fois-ci il lui faisait mal en la serrant, elle ne réagit guère.

Jaharta Valassar avait échoué en se faisant tuer. Sa fille, Narya, avait échoué en fuyant Qohor. Elle avait échoué en se faisant prendre par des Dothrakis et, désormais, elle avait échoué car ses hommes allaient tous mourir, un par un. Elle avait échoué en demandant à ses hommes de l'accompagner. L'autel de la Chèvre noire était ce qui lui avait été réservé et son propre égoïsme avait emporté dans sa chute des vies qui auraient pu être sauvées.

Une faible larme perla le long de la joue de Narya.


Mère, je veux vous rejoindre... se dit-elle au fond de son être.

Mais la légère brise vint assécher de suite la joue de la prisonnière... Et au loin, derrière une montagne faiblement éclairée par la lune, la première étoile de la nuit apparut.
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