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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !

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La bénédiction du Sel.

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Euron
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MessageSujet: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime02.05.13 18:06

An 298 - Lune 10 - Semaine 4 - Jour 3


"Fais que ton serviteur renaisse de la mer comme tu en as renaquis. Accorde lui la bénédiction du sel, la bénédiction de la pierre, la bénédiction de l'acier..."

Les vagues frappaient violemment sur les parois rocheuses des abords de Pyke. Le ciel était gris, aucun nuage ne laissant transparaître le moindre éclairci, ce qui donnait à la petite crique une allure inquiétante en ce milieu de journée. Rien d'inhabituel néanmoins, les Iles de Fer étant une région difficile à vivre, dont les belles journées n'égalaient par leur présence que la joie de vivre du petit peuple fer-né. Pas que les fer-nés soient des gens foncièrement tristes, mais il est vrai que les aléas d'une vie très rude finissent pas marquer même les plus braves des hommes. Aujourd'hui cependant, était ce que l'on peut appeler un grand jour. La grande majorité des fer-nés de la cour du Lord suzerain Quellon Greyjoy était réunie, assemblée devant un prêtre noyé, dont l'eau arrivait jusqu'aux genoux. Tout les gens présents semblaient particulièrement respectueux de la cérémonie, pas un seul des invités n'ayant osé dire mot depuis la première parole du prêtre. Si bien que l'on entendait plus que les vagues, venant à rythme régulier briser ce silence solennelle.

Le prêtre noyé pratiquant la cérémonie tenait un bambin dans ses bras. Celui-ci semblait calme, écoutant le son des vagues le bercer lentement, et se crispant lorsque le noyé parlait. Lorsque le prêtre l'éloigna de son torse pour le porter à bout de bras, le bébé se mit à pleurer, crier. Quellon fronça les yeux l'espace d'un instant, sans savoir s'il supportait mal la vue de la détresse d'un de ses fils, ou s'il avait honte que son enfant agisse en pleutre en ce moment sacré dans la vie de tout fer-né. A peine Balon eut le temps d'approcher instinctivement quelques pas en direction de son frère, que celui-ci fut submergé entièrement dans l'eau, étouffant ses cris. Les secondes parurent une éternité pour Balon, qui ne cessa de regarder avec insistance son père, n'osant pas tenter un regard en direction du prêtre. Peut-être attendait-il une réaction du Suzerain des Iles de Fer, une de ces réactions puissantes que Balon, malgré son jeune âge, avait eu maintes occasions d'admirer, voir de craindre. Cependant, plus aucune émotion ne semblait transparaître de l'homme de fer, bien qu'il gardait le regard insistant qu'il arborait plus tôt. Puis le noyé ressortit l'enfant... Celui-ci ne bougeait plus, semblait sans vie. C'était le dénouement, la clé de la cérémonie. L'étape de la vie de chaque fer-né qui tranchait entre les forts, et les faibles. Celle qui décidait si on méritait de vivre, ou de mourir. Si le Dieu noyé ne le jugeait pas apte à servir sa volonté, alors il ne serait pas pleuré. Sur les Iles de Fer, seul les forts ont leur place.


"Ce qui est mort ne saurait mourir mais se lève à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux."

Le noyé disait cette phrase sans s'arrêter au jeune enfant qui désormais lutter entre la vie et la mort. Parfois en lui chuchotant, comme un secret, parfois en le criant comme s'il voulait que le Dieu noyé lui même l'entende. Le prêtre appuyait frénétiquement et régulièrement sur le torse du jeune sans vie, qui ne semblait pas réagir. De longues secondes passèrent, durant lesquelles une sorte d'embarras commença à s'installer dans le lieu un peu plus éloigné ou étaient rassemblés les témoins. Les courtisans, toujours silencieux, s’échangeaient des regards gênés, n'osant pas regarder du côté de la famille du défunt. Lorsque la première larme tomba de l’œil de la seconde femme de Quellon, car aucune mère ne peut s’empêcher de pleurer de la mort de son enfant, le Lord Suzerain se retourna brusquement, brisant enfin la position qu'il n'avait pas quitté une seule seconde depuis l'immersion du petit. Alors que le reste des courtisans s’apprêtaient à suivre, un léger sursaut s'échappa du petits corps de l'enfant, que le prêtre n'avait pas lâché un instant. Puis un autre. Puis un autre. Alors que de l'eau commençait à jaillir de sa bouche, le prêtre noyé, dans un dernier élan d'obstination, frappa une dernière fois...

***

... Euron ouvrit les yeux. Devant lui se trouvait une vieille carte chiffonnée de Westeros et des cités libres, posée sur une table de bois aux cotés d'un verre à moitié vide et d'une bouteille qui l'était tout autant. Il n'avait pas particulièrement pour habitude de boire, bien qu'il ne se refusait pas quelques verres de temps en temps quand l'occasion s'y prêtait, comme pour séduire une dame ou fêter un pillage réussi. La plupart du temps, il préférait garder l'esprit lucide, l'alcool étant bien trop dangereux pour quiconque aime garder des secrets, voir comploter de temps à autres... Cette fois cependant, ce n'était pas du même ressort. S'il avait bu autant sans s'en rendre compte jusqu'à tomber dans ce sommeil agité, c'est qu'il avait l'esprit bien plus préoccupé qu'à son habitude. Le rêve qu'il venait de faire ne tendait qu'à le confirmer. C'était la deuxième fois dans sa vie qu'il revivait cette cérémonie pendant la nuit, la première fois étant la nuit-même de son bannissement des Iles de Fer par son frère Balon. Etrange que de tels rêves viennent bouleverser le sommeil d'un homme aussi pieux qu'Euron. Pas qu'il ne respecte pas l'Antique voie, mais il est conscient que certaines traditions fer-nés sont dépassés, et que la grandeur des Iles de Fer ne pourra être restaurer en s’entêtant à suivre à la lettre les rites ancestraux. C'est d'ailleurs son manque de piété constant qui poussa son frère Aeron, grand noyé qui dit-on n’a jamais perdu quelqu'un lors des noyades rituels, à le considérer comme un impie.

Euron se leva subitement, tournant son regard vers le lit de la cabine. Il était occupé par une femme de type oriental, une femme-sel que son équipage avait capturé lors d'un précédent raid. Étant l'une des plus belles prises, elle se fit réserver par Euron comme femme-sel personnel. On pourrait penser à une triste destinée, mais les femmes-sel constituant l'équipage était pour la plupart bien traités. Les plus jolies étaient souvent réservés aux grands guerriers, et alors personne n'ose la toucher, ce qui serait mal vu par le Dieu-noyé. Celles au physique plus ingrat, avaient moins de chance, et servaient souvent à assouvir les besoins naturelles du reste de l'équipage. Cependant, toutes les femmes-sel étaient bien nourris, et certaines disent même préférer cette existence à la triste vie qu'ils avaient en Orient. Euron se surprit à sourire en pensant que c'était d'ailleurs à cause d'une femme-sel qu'il avait était banni de sa terre natale. Oui, les femmes avaient toujours étaient un problème pour cette homme, lui attirant souvent des problèmes par ses frasques dont son entourage n'était pas très friand. Celle-ci lui coûta très chère, on peut le dire. Est-ce qu'il regrettait ? Non. Ce qu'un fer-né veut, il le prend.

Il quitta la pièce pour traverser un court et étroit couloir, fait de bois rouge sombre, sans la moindre décoration qui aurait pu donner à cette pièce un aspect moins perturbant. Tout en s'appuyant de temps en temps aux murs tremblants, il sortit par l'unique porte où menait le couloir pour arriver sur le pont du navire. Il faisait encore nuit, bien que le soleil ne tarderait pas à se lever. La grande partie de l'équipage était encore endormis, seuls quelques hommes à des postes essentiels luttaient bravement contre le sommeil. Il peut être ennuyant de surveiller des jours et des nuits entières au poste de vigie a désespérément attendre de voir au loin un petit morceau de terre, avec pour seule compagnie les inlassables murmures des vagues. Ou encore de tenir la barre tout aussi longtemps, presque sans jamais changer de cap, sur l'infini de l'océan. Mais ces hommes étaient des fer-nés, ils avaient ça dans le sang. Personne ne rivalise avec un fer-né sur l'eau... Les Lannister ne s'en souviennent que trop bien. Alors qu'il se trouvait maintenant tout à l'avant du bateau, silencieux comme la vierge de la proue qui fendait l'eau en deux, il sentit l'un de ses hommes s'approcher. Celui-ci avait déjà vu bon nombre d'hivers, ses longs cheveux et sa barbe blanche le confirmaient. Le visage recouvert de cicatrices de toutes part, entièrement vêtu de son armure, le vieil homme semblait harassé par la fatigue.


"Et bien, Dagon. Ta bouteille a elle aussi échoué dans son travail ?"

"Certaines nuits sont plus difficiles que d'autres... L'équipage est anxieux, Euron, les hommes commencent à se demander si c'est une bonne idée de faire voile vers les Iles de Fer. Tu as été banni, ils te tueront. Et si ce n'est pas le cas, le Dieu noyé ne te le pardonnera pas."

Euron esquissa un léger sourire. Il était souvent amusé de ce genre de réflexion de la part de ses hommes. Il oubliait que la grande majorité des fer-nés ponctuait leur vie selon les désirs du Dieu-Noyé, d'ailleurs bien silencieux depuis qu'il s'est sacrifier pour son peuple il y à bien longtemps.

"J'ai été banni, pas vous. Je serai le plus cruel des capitaines si j’empêchais mes hommes de rentrer chez eux, n'est-ce pas ? Quant-au Dieu-Noyé, je suis son plus fervent disciple, et s'il estime que ma place n'est pas aux Iles de Fer, qu'il m'envoie festoyer dans les profondeurs à ses côtés sur le champ !"

Dagon souriait à pleine dent, montrant sa dentition irréprochable contrastant totalement avec son visage défiguré. Il n'eut pas le temps de répondre qu'il fut interrompu :

"Terre en vue!"

La vigie ne cria qu'une fois, à plein poumon, si fort que l'on pourrait croire que même les gardes au sommet des tours de Pyke l'entendirent. Car c'était désormais la seule chose que l'on apercevait de si loin, un minuscule pique au milieu de cette étendue bleu. Le soleil se leva au même moment. Euron mit sa main sur l'épaule de Daegon, et lui dit, l'air confiant:

"Il n'est plus temps de faire marche arrière mon ami, on nous à privé de notre foyer depuis trop longtemps déjà. Retournons chez nous..."

Il partit vers sa cabine, puis ferma la porte.


Dernière édition par Euron Greyjoy le 26.05.13 21:47, édité 1 fois
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Glenhild Bonfrère




Personnage
Age du personnage: 22 ans
Surnom: La Sirène Sanglante
Métier/Titre(s): Capitaine sans navire et sans equipage

Glenhild Bonfrère
« ↯ Fière née ↯ »
« D'écume, de Sang & d'Acier »

Copyright : Echo des Plaines & tumblr
Citation : « La liberté a parfois les mains rouges de sang. »
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 380
à Westeros depuis : 09/05/2013
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MessageSujet: Re: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime21.05.13 4:25

La Sirène de Fer croisait comme à son habitude sur des mers dans lesquelles les guerriers, les marins et les mousses qui foulaient son pont pouvaient s’adonner à  leur passe temps favori : le piratage. C’était ainsi, et grâce à ça, qu’autant de bons combattants avaient rejoint ce navire dirigé par une femme, et ce malgré les quelques libertés qu’elle prenait parfois avec l’Antique Voie. Parce que grâce aux pillages de bateaux ou de terres côtières, ils pouvaient s’enrichir tout en payant le Fer-Prix en plus de s’enrichir par le commerce et les escortes que négociait leur capitaine. Enfin, les meilleurs d’entre eux. Car piratages comme razzias pouvaient mal tourner, et alors, ils mourraient. Mais tous mourraient en fiers Fer-Nés, car la capitaine n’acceptait dans ses rangs que les braves, et ceux qui ne l’étaient pas ne faisaient pas long feu, qu’ils se fassent embrocher par l’ennemi ou par elle. Et si certains n’étaient là que dans l’espoir de baiser la blonde jeune femme, ils avaient plutôt intérêt à savoir manier épée, hache ou masse.

Glenhild, sur son boutre, accompagné de sa sœur, d’un de ses frères et de ses hommes, y passait le plus clair de son temps dans cette mer d’été où les cieux plus cléments que ceux des Îles de Fer, n’en étaient pas moins traitres pour autant. En cette chaude journée où rien ne pointait à l’horizon que le bleu de la mer et du ciel, elle portait des braies noires et une chemise de lin qui devait avoir été blanche il y a longtemps. Salée et salie par de longues journées en mer, elle était grisâtre, mais elle n’avait rien perdu de sa finesse et de sa transparence. C’était une belle étoffe, trop belle pour une Fer-Né, volée à la fille d’un marchand avant qu’elle ne soit donnée en pâture à ses hommes. Pas assez jolie pour devenir une femme-sel, personne ne la voulait pour plus d’un orgasme, et ainsi, après, ou pour certains avant, elle fut tuée et jetée par-dessus bord. Mais ce souvenir et cette chemise n’étaient que l’une des nombreuses choses dont la grande blonde pouvait s’enorgueillir. Mais il ne s’agissait que d’une chemise, aussi belle soit-elle, elle n’était rien face à tout ce que l’équipage avait pur prendre sur ce même navire et sur les autres.

Elle trônait à l‘avant, cheveux au vent et tétons pointant vers le large, avec la même beauté et la même stature altière que la Sirène en proue qui y pointait sa lance de Fer. Les deux pieds ancrés dans le bois du pont, sans se tenir malgré le roulis, comme à son habitude, elle crut apercevoir un reflet au loin. Levant à ses yeux une lentille de Myr, un autre butin de guerre bien plus utile encore que la chemise, et plus cher, elle regarda et esquissa un sourire carnassier. Elle abaissa la lentille, se retourna et marcha entre les bancs de nage vers ce qui lui servait de cabine, à savoir une tente de toile placée à l’arrière du bateau tout en donnant ses ordres d’un ton sans appel :

« Libérez la drisse ! Trente degrés tribord ! Cap au Nord ! Souquez ferme ! Que tout le monde se prépare au combat ! »

Elle avait cette démarche chaloupée accompagnant les mouvements du bateau qui commençait à virer de bord et à prendre de la vitesse, faisant claquer les flots sur sa coque.  Elle se déplaçait sur le pont avec autant d’aisance et de grâce qu’une panthère et ce malgré un pas des plus rapide et décidé. Les marins fournissaient leur effort dans un râle sourd, les rames plongeant et remontant avec des gerbes d’eau, comme elle aimait ce son, cette ambiance qui s’électrisait, les guerriers qui couraient se préparer dans la cale. Une fois dans sa tente, elle enfila par-dessus sa chemise, son armure de cuir cloutée. Plus légère que la plupart des armures de ses hommes, mais qui lui permettait de ne rien perdre en agilité et en vitesse, ces deux meilleurs atouts même si elle ne manquait pas de force et de technique à l’épée ou à la hache. Sa sœur avait la permission de partager avec elle cette humble demeure quand Glenhild ne l’utilisait pas à d’autres fins plus intimes, elle se changea elle aussi. Les deux blondes sortirent sur le pont, prêtes à en découdre, épée à la ceinture, tout comme la plupart des hommes qui étaient fins prêts. Ils frappaient leurs armures ou leurs boucliers avec leurs armes, en rythme avec les rameurs qui avançaient désormais à une vitesse incroyable soulevant de nombreux embruns et rattrapant peu à peu le bateau aperçut au loin. Néanmoins, cela prit encore beaucoup de temps pour le rattraper entièrement, il était rapide, de longues minutes que la jeune femme savoura, le gout du sang dans la bouche, la ferveur de l’abordage dans son cœur, le son des siens résonnant sur le boutre.

Mais bientôt Glenhild siffla un son strident et tous les bruits se turent en quelques secondes, excepté ceux des rames qui ressemblaient étrangement à ceux des vagues, il était temps de faire profil bas. Tous purent bientôt reconnaître le pavillon qui flottait en haut de son mat principal, il était connu pour résister aux pirates, vitesse, excellent équipage, combattivité, une sacrée réputation. Mais Glenhild aussi avait une sacrée réputation, et il ne serait pas dit qu’elle reculait devant l’adversaire, elle ne tremblait pas et son sourire carnassier s’élargit. Elle l’avait vu à quai quelques mois auparavant dans une des cité libres et elle n’avait pas peur du défi, bien au contraire, il était des plus alléchant. Pour le moment, du fait de leur faible hauteur et d’avoir abaissé les voiles ils étaient encore presque invisible pour l’ennemi, mais il ne tarderait pas à apparaitre et il faudrait prendre le bateau en chasse. Cela ne manqua pas, le bateau vira de bord, monta des voiles supplémentaires, mit ses rameurs en branle.

« Guerriers à genoux ! Hissez la voile ! Bordez à fond !»

Elle mit un genou sur le sol et attendit, le bateau gagna en vitesse, mais aussi en gît et fut brusquement remué lorsque les voiles prirent le vent dans les voiles sur tendues.

« Relâchez ! Rameurs ! Préparez vous à réduire l’angle, dix degrés bâbord… Envoyez ! »

Les voiles furent légèrement détendues pour prendre le vent de manière plus souple et lorsque le bateau fut stabilisé, les rameurs de gauche levèrent leurs rames comme un seul homme et ceux de droite mirent un grand coup de rame. Lorsque les dix degrés demandés furent atteintes, les rameurs de droite levèrent les rames et se joignirent à ceux de gauche pour se remettre à ramer pour avancer. La prise au vent supplémentaire accéléra encore le boutre et il gagnait du terrain malgré une très faible voilure par rapport à son rival. Le fait est que le boutre était bien plus léger et maniable et peu ralentis par les flots au dessus desquels il semblait désormais voler. Cela associé à une manœuvre aussi téméraire qu’efficace et bien réalisée, la grosse galéasse marchande n’avait aucune chance de leur échapper.

« Mousses préparez les grappins ! »

Glenhild se releva et tira son épée au clair en se mettant face à ces hommes avant de dire d’une vois forte :

« Nous allons voir s’ils peuvent résister à toutes les attaques ! Sommes-nous des Fer-Nés ? Sommes-nous bien les meilleurs sur les mers ? Les meilleurs pirates que le monde ait portés ? Allons leur faire gouter le tranchant de nos lames ! Ils regretteront de ne pas avoir été pris par d’autres ! »

Mais à ce moment là, un éclair perça le ciel, en regardant d’où cela venait, elle vit qu’au sud, des nuages sombres s’étaient formés en un rien de temps. Le grondement du tonnerre ne tarda pas à suivre et en l’écoutant, la jeune femme sut que cette tempête n’était pas à prendre à la légère. Elle passait le plus clair de son temps en haute mer et elle n’en était pas à sa première, elle en avait essuyé des tas, et faillit y laisser sa peau et son navire bon nombre de fois. Le Dieu des Tornades avait fomentée celle-là pour elle, elle en était certaine pour l’empêcher d’aborder ce bateau qui était presque à portée de main et pour la mettre de mauvais poil. Mais elle devait se rendre à l’évidence, il lui fallait renoncer au butin si chèrement protégé pour éviter de se faire prendre dans le Typhon qui s’approchait dangereusement à une vitesse folle. Elle soupira et rangea son arme, ses hommes aussi avaient vus, et bien qu’aucun d’entre eux ne craigne la noyade ou la mort, ils n’étaient pas prêts à mourir tout de suite. Regardant par où elle pouvait sortir de là, elle s’aperçut qu’au Nord, une autre tempête soudaine semblait s’approcher elle aussi.

« Grain Noir ! Rameurs, à bâbord toute ! Mousses, sortez les écopes et fermez la cale ! Choquez tout doux ! »

***

Plusieurs semaines plus tard, c’est une Glenhild épuisée sur une Sirène de Fer à la voile déchirée, à la tente de poupe envolée, à la coque abimée et aux nombreuses rames brisées qui accosta tant bien que mal à Pyk. Elle avait bien cru un instant qu’ils finiraient tous noyés, mais finalement, ils avaient vu la terre, salvatrice terre et avaient pu prendre repos à Salrivage et faire les premières réparations avant de reprendre la mer vers les Îles de Fer. C’est à Pyk qu’elle trouverait les meilleurs caréneurs, et lorsque le boutre fut enfin à quai, les marins furent heureux de retrouver le plancher des vaches après une telle frayeur. Il lui faudrait tôt ou tard se rendre à Grand Wyk pour prendre que quoi payer les réparations car en plus d’avoir perdu quelques hommes, morts noyés, elle avait dû sacrifier son butin pour pouvoir espérer survivre. Mais elle ne voulait pas trop inquiéter son père. Elle envoya son second, sa sœur et son frère querir de bons artisans et resta quelques temps à constater les dégâts et put ainsi voir arriver Le Silence. Elle retourna à la contemplation du désastre…

« Le Silence ? Mais... »

Elle fronça les sourcils en se redressant puis regarda vers les terres. Personne ne semblait en descendre pour le moment pour tuer Euron. Elle attendit donc, étonnée de le voir ici, curieuse de savoir ce qui pouvait bien l’amener à revenir maintenant. Un peu triste de se dire qu’elle n’aurait même pas le temps de passer une dernière nuit avec lui avant qu’il ne soit exécuté, et en même temps excitée par ce qui allait avoir lieu. Le Grand Retour…
Ces deux dernières années, elle l’avait plus souvent croisé sur l’immensité des océans et la multitude des ports des cotés libres qu’à Pyk. Elle portait une autre chemise délavée par les embruns, des braies tout aussi salées, et avait quitté son armure détrempée par la pluie dès qu’elle avait put. Et comme comme il faisait nettement plus froid par ici que dans le sud, elle avait sur les épaules sa cape en fourrure grise et fauve, elle aussi abîmée par les embruns. Ses longs cheveux en bataille descendaient, libres sur ses épaules, excepté quelques mèches agitées par le vent autour de son visage d’ange dont seul le regard reflétaient toute la rigueur des Îles de Fer. Et elle attendit debout sur le pont de son navire prêt à couler comme s’il avait été en parfait état, altière et sauvage, se rappelant des nuits passées avec l’homme qui dirigeait ce bateau.


Dernière édition par Glenhild Bonfrère le 19.06.13 0:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime21.05.13 10:57

Encore une journée froide et humide, le vent souffla sur la joue de Meridion et ses cheveux volaient au rythme du souffle, la fraicheur du vent venait de réveiller le bâtard qui dormait.
Les yeux à peine ouverts, il regarda autour de lui et compris qu'il avait du trop boire pour s'être endormi dehors, de l'autre côté d'une taverne, à l'écurie avec des chevaux.
L'horrible mal de tête affirmait qu'en effet il avait trop bu, il avait la sensation qu'un barre de fer appuyait sur son front humide qui transpirait de souffrance et de malaise de cette veille de bringue.
Meridion ne se souvenait pas de la façon dont il avait atterri ici, dans cette "merde", effectivement dormir dans une écurie avec des chevaux n'est pas une chose très glorifiante, mais plutôt sale.
Il avait très peu de souvenir de cette nuit, il se souvenait qu'ils avaient fêtés avec Yara et l'équipage, qu'il avait bu et joué à la danse du doigt, il regarda d'ailleurs très rapidement ses mains pour voir qu'il avait encore bien 9 doigts.
Mais après ? Aucun souvenir, le noir le plus total, en une seconde il est passé d'une fête au lendemain.
Le jeune bâtard se redressa en gémissant et en se tenant le front humide, il avait l'impression que le crâne se refermait sur lui même en se redressant, quelle horrible chose qu'un lendemain de fête.

Il renifla l'air et ses vêtements, il avait encore, sur son pourpoint de cuir gris sombre, l'odeur d'une femme avec qui il avait du surement passer un agréable moment, mais il ne se souvenait même pas comment elle était !
Une fois Meridion debout, sa tête tournait avec l'impression que le décor lui tournait dans le sens opposé, il gonfla les joues pour lâcher un rot, suivit d'une grosse nausée et d'une grande envie de vomir.
Les premiers pas étaient dures, il titubait en diagonal, comme un enfant qui apprend à marcher et qui peine à tenir debout.
Il vint rapidement s'appuyer contre la barrière en piteuse état, de l'écurie où il avait passé la nuit, pour marquer une pause et reprendre ses esprits.
Appuyé contre la barrière, ses yeux fixaient le sol et Meridion souffla longuement et lentement tout en redressant la tête il passa sa main dans les cheveux pour paraitre moins bouffon et surtout pour qu'il ait une meilleur vision.

Sortant enfin de l'écurie dans sa terrible quête qu'est "survivre au lendemain de fête", Meridion marchait en direction de l'auge, pour s'éclabousser l'eau sur son visage transpirant et bouillant.
L'eau était certes froide et pas propre, mais c'était tellement bon de se rafraichir la tronche qu'il n'en avait cure de ce détail.
Certains fer-nés qui passaient par là regardaient Meridion en souriant, ils devaient surement s' avoir comment il avait atterri ici, dans cet écurie.
Les coudes appuyés contre le bord de l'auge, les genoux dans l'herbe mouillée et la boue, Meridion resta un moment sans bouger, le regard fixé sur l'eau sale, son cerveau ne pensait plus à rien, il était telle une statue à attendre le temps.

Au bout de quelque minutes, il se redressa en se disant qu'après tout, c'est un fer-né et non l'idiot qu'il était il y a quelques minutes, il devait être un homme rude et ne pas être une vieille loque.
Il espérait cependant que Yara ne le voit pas comme ça, que dirait elle, elle la rude et fière capitaine, il regardait à droite et à gauche pour voir si elle n'était pas déjà debout à parler à l'équipage, mais il ne la voyait pas, elle était surement rentrée au château.
Meridion se disait qu'il fallait mieux rentrer au château et qu'il était conscient que Balon allait encore râler et l'insulter de sale bâtard.
Le château était loin et le chemin pour s'y rendre était long et pénible pour s'y rendre à pieds, surtout dans on état...
Meridion marcha donc en direction du château de Pyke, où devait sans doute s'y trouver Yara en compagnie de son "brave" père Balon Greyjoy, le soit disant roi qui a offert son dernier fils vivant à l'ami de l'Usurpateur et assassin de ses deux autres fils.
Au port, la vie allait, des marins venaient et partaient, silencieux, en direction de leurs bâtiments respectifs.
Au loin se trouvait des voiles noires dont la coque du bateau était rouge et où au bout, sur la proue se trouvait une vierge aux cheveux tout aussi noirs que les voiles.
Ce bateau là, Meridion l'avait déjà vu il y a deux ans auparavant, il le voit encore s'éloigner de l'horizon, sous l'oeil attentif de Balon.
Meridion renifla une glaire, tout en regardant le bateau, oui c'était bien celui de son père Le Silence.
Enfin, enfin Euron rentrait à la maison après son exil pour avoir couché avec la femme-sel de son frère.
Meridion sourit au coin des lèvres en regardant Le Silencieux.

" J'y crois pas, il a osé revenir. "

Meridion tourna la tête en direction du château, puis à nouveau en direction du bateau de son père, dont il choisit d'allait à sa rencontre.

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Euron
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MessageSujet: Re: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime26.05.13 3:01

Le vent frappait violemment sur les voiles noirs du Silence, lui donnant cette vitesse qui l'avait si souvent servis durant ses raids dans les cités libres. Un bateau rapide est la clé pour pouvoir aborder les navires, ainsi que pour distancer les flottes armées trop imposantes, et la vitesse du Silence sur l'eau n'était plus à démontrer. Néanmoins, cette fois, ce n'était pas vers un navire qu'il se dirigeait, ni mêmes vers une côte à piller, mais vers son foyer. C'était d'ailleurs ironiquement le dernier endroit où on l'attendait. L'on distinguait maintenant parfaitement le chateau de Pyk, niché à même les falaises, dont les différentes parties étaient reliés par des ponts de bois qui chaviraient sous la puissance du vent. Euron ne tarderait pas à débarquer.

Il ne savait pas à quoi s'attendre une fois le pied posé à terre. Peut-être aurait-il droit à un accueil magistral pour le retour de la terreur des mers. Peut être ses chères frères viendraient l’accueillir, le cœur plein de pardon et de joie de se retrouver. Peut être encore un détachement de fer-né l'attendrait, et qu'il serait exécuté sommairement pour ne pas avoir respecté les paroles de Balon. C'est cette dernière option qui semblait la plus probable. Si cela se produisait, l’œil de choucas était du genre à se sortir de ce genre de situation. Et il savait que Balon ne le tuerai pas sans craindre le courroux du Dieu Noyé, le fratricide étant l'un des pires crimes que l'on peut commettre.

A vrai dire, il avait un plan. Euron Greyjoy est un nom célèbre sur les Iles de Fer. De nombreux de ses partisans n'ont pas appréciés que Balon accepte de donner son dernier fils vivant en otage aux Stark, ni n'approuvèrent le bannissement du seul Greyjoy qui avait apporté un peu de gloire aux fer-nés lors de l'attaque de Port-Lannis. Euron avait des alliés, il n'en doutait pas. Les nouvelles de son exil qu'il apporterait finirait de convaincre les autres du bien fondé de son retour, et accélérait la suite des évènements. Les fer-nés ne resteront pas immobiles alors que le destin de Westeros se joue. Et il leur fallait quelqu'un pour les mener...

Euron était assis à l'avant du bateau, une jambe tombant dans le vide juste au dessus de la vierge aux cheveux noirs, l'autre fléchis. Son seul œil, d'un bleu aussi profond que la mer sur laquelle il naviguait, ne quittait pas les Iles du regard un instant. L'oeil de choucas était plus déterminé que jamais, et il ne semblait en rien revenir de deux longues années d'exil tant son désir brulait. Il portait sa traditionnel armure qui le protégeait intégralement, celle qu'il portait lors des pillages ou en temps de guerre. Un emblème qui n'était pas celui des Greyjoy y était gravé en noir. Un oeil surmonté d'une couronne porté par deux corbeaux. Cette emblème pouvait en dire long sur les ambitions de Euron, bien que ce soit surtout une manière de se démarquer de ses frères. Il était un Greyjoy, mais il ne leur ressemblait en rien. Balon, un modèle de fer-né, dont l’entêtement à mené à l'écrasement de la rébellion, et qui à donné son dernier fils vivant en otage aux étrangers des contrées vertes. Victarion, un pion, aveuglé par l'antique voie et qui n'est capable de rien d'autres qu'obéir aux ordres. Et Aeron... Aeron n'est pas un problème. Le plus jeune frère de Euron avait toujours été terrorisé par son frère, et ce n'est pas aujourd'hui qu'il sortirait les crocs. Il serait sûrement un frein, mais son respect de l'antique voie servirait les intérêts de Euron. Oui, les choses pourraient se dérouler comme prévu. De plus, un soutien non négligeable l'attendait aux Iles de Fer, en la personne de Meridion Pyke, son fils. Il est un bâtard, certes, mais Euron ne se préoccupait pas de ces détails, et l'avait toujours considéré comme son fils. Il l'avait vu grandir, aux cotés de Balon, et de ses neveux, et tout portait à croire qu'il deviendrait comme son père. Il l'était déjà certainement en réalité. Cela faisait deux années qu'ils ne l'avaient plus vu. Comment Balon avait-il traité le fils bâtard d'un exilé ? Etait-il devenu un homme, en tuant son premier ennemi ? Etait-il en vie ? Il chercherait la réponse dès qu'il poserait pied à terre. Non seulement car il l'avait toujours considéré comme son digne héritier, peu importe qu'il ne soit pas légitime, mais aussi car son soutien était indispensable. Il espérait bien que de son coté, Meridion aussi avait préparé le retour de son père, et il n'en doutait pas.

Le silence arrivait maintenant à portée d'accostage, et Euron se trouvait debout à l'avant du bateau. Une foule d'autre navire fer-né était déjà accostés, et l'oeil de choucas cru reconnaitre celui de Glenhild Bonfrère parmi ceux la, en triste état. La femme de Cormartel était une jeune capitaine fer-né talentueuse, qu'Euron avait eut la chance de côtoyer lors d'un duel à l'épée, qu'il avait finit par remporté après plusieurs minutes acharnées. Alors que l'ancre avait déjà touché le fond, le bateau accostait lentement, et lorsque la boutre du navire arriva à portée de l'embarcadère, Euron en sauta, déterminé.


" Jusqu'ici, on dirais que le Dieu-Noyé à eu autre chose à faire que de me punir. Qu'en est-il de Balon ? "


Aucun garde n'était descendu accueillir Euron et son équipage. Aucune réaction de la part de Pyk. Tant mieux, cela faciliterait les choses. Il faudrait peu de temps pour qu'on annonce la nouvelle du retour de Euron, et bientôt toutes les Iles de Fer seront au courant de ce qui se trame. L'oeil de choucas regarda autour de lui. Balon lui laissait du temps pour manœuvrer avant de réagir, Euron en profiterait. Il devait avant tout trouver son fils. Même s'il ne doutait pas que celui ci viendrait à sa rencontre dès qu'il apprendrait la nouvelle. Il n'eut pas le temps de réfléchir longtemps qu'il réapercu le navire de Glenhild, un peu plus loin. Le sourire au coin des lèvres, il se mit à marcher dans cette direction, sans attendre le reste de l'équipage. Ils étaient chez eux, ils étaient libres. Il savait néanmoins qu'il trouverait toujours sur le Silence quelques irréductibles, fidèles à Euron jusqu'à la mort, qui n'arrivent plus à dormir autrement que sur un bateau, bercé par le bruit des vagues.

Après quelques secondes de marche, il arriva devant le bateau de la jeune fer-née, qui semblait avoir subit une cuisante défaite ou les caprices du Dieu des Tornades. Il aperçut vite la belle blonde, au milieu du navire. Il se remémora encore une fois en quelques secondes les nuits passées à ses côtés.. Et s'amusa à se dire que c'est cette même femme qui avait pris la virginité de son fils. Les talents guerriers de Glenhild n'étaient plus à prouver, et Euron parierait sur elle contre la plupart des hommes des Iles de Fer. Elle avait su prouver être une meneuse, et l'oeil de choucas contait sur son soutien dans ses plans. Euron avait avancé d'un pas sur et discret en direction de Glenhild, si bien qu'il n'était pas sur qu'elle l'avait remarquée.


" Les pécheurs des cités libres sont de terribles guerriers... Il est regrettable que vous n'ayez pas eu un capitaine tel que moi pour diriger cette expédition, n'est-ce pas?

Il était adossé au poteau qui soutenait le mât, un sourire railleur sur les lèvres, son oeil enjôleur ne quittant pas la jeune femme du regard.
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Glenhild Bonfrère




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MessageSujet: Re: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime29.05.13 17:04

Le quai était plein de pécheurs, de guerriers, de marins, un joyeux bordel, mais aux mines bien morne. Les temps étaient durs, plus que jamais, et même les hommes de La Sirène de Fer ne semblaient pas de bonne humeur après la tempête qui avait manqué de les tuer. Le retour du Silence engendra un grand brouhaha de murmures et d’exclamations saluant le retour de l’œil de Choucas ou au contraire le condamnant. Glenhild ne pouvait qu’accueillir celui qui avait brûlé la flotte des Lannister avec bonheur, mais elle n’en restait pas moins perplexe. Il avait vaincu l’ennemi alors que le reste des Fer-Nés allaient se faire démonter par les flottes de Westeros et elle gardait de bons souvenirs de lui, et en ces temps difficile, il pouvait incarner un espoir nouveau. Néanmoins, il pourrait ne pas passer le quai et se faire tuer à peine le pied posé à terre. Pourquoi revenait-il, et pourquoi maintenant ? La blonde savait qu’Euron n’avait jamais été fou, bien qu’un peu téméraire parfois, il devait avoir un plan, et elle accueillit cette idée avec un léger sourire en coin.

Alors que l’imposant navire accostait, elle se leva, seule au milieu des débris de son bateau. Son sourire avait disparut. Elle attendait de voir, bien consciente qu’elle ne pouvait pas forcer ces hommes à se soulever contre Balon en cas d’attaque de ce dernier et que même s’ils décidaient de la suivre, ils étaient trop peu nombreux encore présent dans les environs pour l’empêcher de faire ce qu’il voulait. Or, même si elle l’aimait bien et avait beaucoup de respect pour lui, elle n’était pas véritablement décidée à mourir pour lui. Cela dit un petite bataille après l’échec qu’elle venait de connaître, ce serait amusant et ça lui remonterait le moral. Elle vit Euron sauter sur le quai, il avait changé mais était parfaitement reconnaissable, il s’approcha de la Sirène de Fer et elle attendit, qu’il soit en bas pour faire mine de l’avoir remarqué. Elle était dos à lui, elle l’avait entendu monter sur son bateau et avait eut du mal à avaler qu’il ne demande même pas l’autorisation, mais ils se connaissaient depuis peut-être un peu trop longtemps. Elle le laissa faire, faisant mine de continuer à inspecter le navire, et lorsqu’il parla, elle se retourna et lui répondit calmement :

« Le Dieu des Tornades était bien trop occupé à m’empêcher de prendre un navire que nous avons croisé dans le détroit pour te punir toi ou ton frère. »

Elle avança vers Euron, son épée à la ceinture, ses cheveux et sa cape agités par le vent, son habituel sourire carnassier aux lèvres, démarche chaloupée et féline. Elle se colla à lui et glissa doucement une de ses mains sur sa virilité, tout en entrouvrant la bouche. Elle serra alors sa prise et fronça les sourcils avant de murmurer à son oreille :

« Mais Greyjoy ou non, si tu oses encore une fois remettre en doute mes talents de capitaine, je t’arrache la queue. »

Elle s’écarta légèrement et sourit de nouveau, les parties intimes de son ami toujours entre les doigts qui serraient juste assez pour le mettre de mauvaise humeur, mais pas assez pour lui faire véritablement mal. Cela dit, elle ne plaisantait pas vraiment, quiconque l’insultait, et qui plus est sur son propre pont, aussi défoncé soit-il, risquait fort d’en subir les conséquences. Si elle ne l’avait pas directement combattu, c’est qu’elle pensait qu’il faisait ça pour l’énerver et qu’il ne pensait pas ce qu’il disait, et aussi parce qu’elle l’appréciait.


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Euron
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MessageSujet: Re: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime30.05.13 21:33

HRP : Meridion, je te prend un un petit post pour pouvoir répondre à Glenhild le temps que tu arrives Wink

La jeune fer-née venait de se retourner devant Euron, tout sourire de taquiner cette jeune femme qu'il connaissait aujourd'hui très bien. L'oeil de choucas avait toujours eu cette tendance à se moquer des gens, à répondre sur un ton railleur, il n'hésitait jamais à dire ce qu'il pensait, et savait que cela perturbaient de nombreuses personnes. Cependant, envers Glenhild, comme envers les gens qu'il appréciait, c'était différent. Et elle le savait. La capitaine de la sirène des mers semblait aujourd'hui encore plus aguerrie qu'elle ne l'était avant l'exil de Euron. C'était la première fois qu'ils se retrouvaient dans leur foyer, et le bilan n'était pas si mauvais. Glenhild s'était forgée une solide réputation chez les fer-nés, en tant que guerrière chevronnée et capitaine respectée. Elle était aujourd'hui une alliée sur laquelle il fallait compter. Euron était probablement aujourd'hui le capitaine le plus respecté de l'archipel, et il lui fallait à ses côtés les plus grands éléments des Iles s'il voulait avoir une chance de réaliser ses plans.

Sûre d'elle, le sourire aux lèvres, elle s'approcha bien vite du Greyjoy, pour répondre à sa taquinerie comme elle savait le faire. Elle avait toujours eu du cran, et il était sur son navire. Rien d'étonnant à ce qu'il se retrouve avec sa virilité entre ses mains. Après tout, ce n'était pas la première fois... Euron souriait à pleine dent en se laissant faire, son oeil bleu insistant sur le visage de la blonde. Il prit le menton de Glenhild de sa main droite, pas assez fort pour qu'elle le prenne comme une agression, comme pour mieux l'analyser, chercher ce qui avait changée en elle. A vrai dire, elle était toujours la même, bien qu'un peu plus marquée par les batailles, mais elle avait pris cette confiance en soie hors du commun, de celle qu'il faut aux grands meneurs d'hommes pour que ceux la vous suivent jusque dans la mort.


" Toujours aussi intrépide... C'est donc toi qui à occupée ce bon Dieu des Tornades pendant tout ce temps. Je commençais à me demander ce que j'avais fais pour mériter ce profond désintérêt. Tu as toute ma reconnaissance, ma lady..."

Il répondait toujours sur un ton railleur, le sourire illuminant son visage. Il était en réalité heureux de la revoir, et cela se voyait. Peu de personne avait ce privilège. Il écarta la main de Glenhild de ses parties, tout en quittant le mât auquel il était adossé jusque la. Il s'avança jusqu'à se mettre aux côté de la jeune femme, le regard tourné vers l'océan. Comme s'il ne l'avait pas déjà assez vu depuis tout ce temps, c'était toujours vers lui qu'allait la pensée de tout bon fer-né. Il reprit, d'un ton plus sérieux.

" Tu te doutes que je ne suis pas revenu sur les Iles de Fer pour attendre la mort qu'on m'a promise. Ces deux années n'ont pas été si longues que ça, tu sais. J'ai vogué de mer en mer, pillé toutes les côtes que le Silence pouvait atteindre, et fais couler tellement de sang sur mon pont que l'on n'en reconnaissait plus la couleur. J'ai côtoyé des étrangers qui m'apprirent des choses que je n'aurai pu imaginer, vu des choses dont je n'aurai même pas pu rêver... Nous ne pouvons pas rester cloitrer sur les Iles alors que tout çà est devant nous, que le destin de notre époque s'écrit... Je veux rendre aux Iles de Fer leur grandeur d'antan. Nous le pouvons, et nous le ferons. Sois à mes côtés, Glenhild. Et plus jamais un fer-né n'aura à ployer le genou devant un étranger. "

Le bruit des vagues avait bercé chacune de ses paroles, la mer fougueuse frappant inlassablement sur les côtes de Pyk. Il savait que Glenhild avait la même vision des choses, et que c'est ce qu'elle voulait. Seulement, Euron la savait réaliste, bien que téméraire. Mais elle était le genre de femme à croire en une cause à laquelle elle tenait. Et aucune autre cause ne tenait autant à coeur la plupart des fer-nés que celle ci. S'il avait Glenhild à ses côtés, tout serait réalisable, et de nombreux autres fer-nés se joindraient à lui grâce à l'influence de la jeune capitaine. Il fallait maintenant trouver son fils, Meridion, et il pourrait mettre ses plans à exécution, et aller trouver Balon. Tout s'enchainerait rapidement, Euron n'avait pas le choix. Il avait scellé son destin à la seconde où il avait posé son pied sur les Iles de Fer.
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MessageSujet: Re: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime01.06.13 1:48

Glenhild ne broncha pas lorsqu’il prit son menton dans sa main, elle se laissa faire, plongeant son regard gris dans l’unique œil du Capitaine du Silence avec un léger sourire dessiné à nouveau sur ses lèvres. Elle l’embrassa et lui mordit la lèvre inferieur avant de répliquer.

« Ne m’appelle pas comme ça, c’est peut-être bon pour prendre les naïves et faibles femmes des contrées vertes, mais pas pour moi. »

Après cela, elle le laissa enlever sa main de ses parties et ils se tournèrent tout deux face à l’océan.

« Tu imagines que je suis restée bien sagement dans nos eaux ? Je ne suis certes pas allée aussi loin que toi, en tout cas à ce qu’on dit, mais j’ai pillé moi aussi, évitant les côtes de Westeros et les ennuis, j’ai voyagé, commercé avec les cités libres tout en piratant leurs bateaux sans laisser de témoins. Et je me garde bien d’aller dans des endroits où je dois ployer le genou devant quiconque, je me contente de hocher la tête et ils croient que je leur obéis. »

Elle sourit, tournant la tête vers Euron, puis prit un air plus grave, réfléchissant à ce qu’elle voulait par-dessus tout. Il avait visé dans le mille, il le savait, il la connaissait trop bien. Mais néanmoins, si elle respectait l’antique voie et voulait la voir de nouveau pleinement réalisable, si elle croyait en la grandeur des Iles de Fer. Elle se souvenait aussi de la rébellion de Balon et de ce qu’elle avait engendrée et n’était pas prête à se jeter dans une bataille perdue d’avance. Prête à mourir, toujours, mais jamais pour rien, et encore moins à sacrifier ses hommes pour une gloire qu’ils ne toucheraient jamais du doigt.

« Le pouvons-nous ? Ton frère a essayé et vois ce que ça nous a couté. Je me satisfais de la vie  que j’ai même si j’aimerais plus. Certaines nuits je rêve que je reprends le Conflans, que nous faisons de nouveau régner la terreur sur les côtes ouest de Westeros comme jadis. Que nous pouvons à nouveau nous dresser, fiers sur les ponts de nos boutres et dire : nous ne semons pas. Mais ce ne sont que des rêves, fort sympathiques, je l’admets, mais des rêves malgré tout. »

Mais elle connaissait Euron presque aussi bien qu’il la connaissait, et elle n’imaginait pas celui-ci lui proposer une telle chose s’il n’y avait pas de stratégie derrière. Elle savait qu’il était courageux, mais pas idiot, et il l’avait prouvé à maintes reprises, sauf encore en ce jour. Elle demanda donc :

« Sont-ce les bruits d’Essos qui t’ont convaincus que c’était possible ? J’ai entendu des choses aussi, un Roi mendiant et une Princesse aux cheveux d’argent. J’imagine mal qu’ils nous aident à recouvrer notre grandeur, ils n’ont rien dit-on, aucun soutient, aucune armée, pas plus d’argent. Et pire encore, je ne pense pas qu’ils voudront négocier une partie de ce qu’ils pensent leur revenir de droit contre nos bateaux et notre force de frappe. »

Elle regarda derrière pour vérifier qu’aucun danger n’arrivait. La mer faisait osciller le bateau, le vent humide soufflait, une journée normale en somme, rien qui indique qu’un changement majeur devait prendre forme. Évidemment les paroles de l’œil de choucas lui allaient droit au cœur et lui donnait envie de réparer son navire au plus vite pour retourner sillonner les mers. Mais c’était insuffisant pour vaincre Robert, insuffisant pour battre un Royaume aussi important que les sept couronnes. Glenhild avait des idées, tout un tas d’idée, mais aucune n’impliquant une bataille rangée, ni le soutient à des Targaryen déshérités. Et pourtant, elle aurait donné beaucoup pour croire à nouveau en cette cause pour laquelle elle serait morte à dix ans si son père ne l’avait pas enfermée dans les geôles de Cormartel. Une bien sage décision avait-elle finit par conclure, avec le temps, et la raison faisant son œuvre dans son esprit de sauvage guerrière.

« Et Balon ? Tu sais qu’il risque de te tuer pour avoir accosté ici. J’espère pour toi qu’il c’est réveillé du bon pied et à baiser une femme-sel pour se mettre en jambe. Et même s’il renonce à ta sentence, penses tu qu’il t’écoutera ? A moins que… Quel est le plan Euron… Je te ne donnerais ni parole ni soutien avant de savoir. »

Elle entendit alors du bruit sur le pont et se retourna vivement, la main sur son épée, prête à dégainer, bien qu’elle ne soit toujours pas totalement décidée à mourir pour lui.


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MessageSujet: Re: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime15.06.13 14:15

Meridion s'approchait rapidement de l'emplacement du Silence, il avait la même allure que dans ses souvenirs.
Arrivé sur le pont du bateau, il n'y avait que des hommes de son père, sur leurs visages on pouvait rapidement voir qu'ils étaient de vrais fer-nés et avaient participés à plusieurs activités tant aimées des fer-nés.
Sans l'ombre d'un doute, ces hommes suivront Euron où qu'il aille, même si c'est contre ce vieux Balon Greyjoy.
Euron allait donc tenter de prendre la place de Balon ? Si il est encore le père que Meridion avait connu en tout cas ça serait le cas, du moins il espérait que cet homme n'avait pas changé et qu'il n'allait pas faire des courbettes devant le Seigneur des îles de Fer.
Meridion fronça les sourcils en examinant les hommes du Silence, non accompagnés d'Euron, il tourna des talons sans leur adresser la parole et sans même les saluer.

" Il ne peut être qu'à un endroit " se disait il à lui même, en voyant le reste du bateau de la blondasse qu'est Glenhild.
Un sacré bout de femme celle la, violente au combat, charmante et faites de bonnes formes et qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, Glendhild est une femme qui sait dominer ce qui n'est pas sans déplaire. Parfois.

En prenant la direction du bateau de Glenhild, ou plus tôt de la Sirène Sanglante, Meiridion y voyait une silhouette au loin qui ne pouvait être que celle d'Euron, ce qui confirma qu'il comptait bien prendre les Iles de Fers et qu'il comptait sur l'aide de celle qui avait pris un doigt à Meridion.
L'autre silhouette était celle de Glenhild, ils devaient surement discuter de tout et de rien, mais surtout du retour de l'oeil de choucas et pourquoi pas de ce qu'ils auraient pu faire ensemble.
Bref, le bâtard d'Euron allait savoir si oui ou non son père était encore l'homme qu'il était autrefois, si il pouvait donc encore le considérer comme son père. En tout cas Meridion est prêt à soutenir son paternel et à prendre les armes car Balon ne restera pas indifférent au retour de son frère.
A peine Meiridion avait il posé le pied sur le "bateau" de Glenhild, qu'elle entendit le bruit du bois craquelait sous le pied, qu'elle se tenait prête à dégainer l'épée.
Merdion sourit et mis les mains en l'air en recula d'un mètre.

" Je t'ai déjà vu pointer autre chose que ça...Qui était moins dangereux. "

Il la regarda de haut en bas, en la reluquant bien au passage, puis regarda plus en détail le reste du bateau, devenant plus sérieux.

" Je suis navré de ce qu'il t'est arrivé, crois moi. C'est un sale coup que t'as fait le dieu des tornades. "


Il s'avança vers Glenhild et Euron, fixant Euron, il voyait qu'ils se ressemblaient sur plusieurs traits.

" Je suis contant de vous savoir de retour, père. Une chance pour vous que Balon ne vous a pas encore vu rentrer, ni que Yara l'en a informé. Si ça se trouve le vieux grincheux dort encore ou passe du temps avec une femme-Sel, mais une fois qu'il aura regardé par un fenêtre et qu'il verra la Vierge au bout du Silence...Il comprendra très vite qu'il doit agir, et il agira, soyez en sûr."


Il restait droit, malgré que sa tête tournait encore et que le bateau qui était berçait par les vagues n'arrangeait sa situation.
Meridion était prêt à prendre part à un éventuel combat, une dague attachée à sa ceinture, il lui manquait cependant son arc et ses flèches, il espérait qu'Euron sache qu'il pouvait compter sur Meridion et ce même maintenant.
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MessageSujet: Re: La bénédiction du Sel. La bénédiction du Sel. Icon_minitime20.07.13 5:52

Glenhild sourit à l’évocation de leurs nuits torrides, car Euron n’était pas le seul homme qu’elle ait connu, pas plus que Meridion, mais elle pouvait être fière de leur avoir laissé quelques preuves de son passage et de bons souvenirs.

« Et tu ne reculais pas ni ne levait les mains, si je me souviens bien… pourtant si tu avais peur de te couper, tu n’aurais pas joué avec moi. Es-tu devenu frileux ? » Elle lui adressa un sourire en coin, plein de défi et de malice, puis se tourna vers Euron. « Vois comme ton fils est devenu grand et fort… et heureusement pour lui, plus beau que son père et moins… bleu. » Elle se mit à rire à gorge déployée.

« C’est la mer ça garçon ! Elle n’embrasse avec autant d’ardeur que ceux qu’elle aime ! » La grande blonde se remit à rire de plus belle. Elle était vivante, elle avait bien crut mourir, et qu’elle meurt noyée ou qu’elle vive sur les flots, elle était heureuse d’être ce qu’elle était, une fière Fer-Née que peu osaient défier et qui arpentaient les océans. Une vie dure, mais une vie de rêve pour elle. Elle n’attendait rien de moins, et elle espérait mourir au combat si possible en mer à tout prix. L’âge auquel elle quitterait la terre pour les profondeurs salées et les festins du Dieu Noyé importaient peu, quand à la manière, elle avait déjà acquis la réputation de l’avoir. La Sirène Sanglante n’était pas ainsi nommée pour rien ! [...]

« Elle est toujours vierge ta vierge Euron ? Avec toi en mer si longtemps, j’aurais pensé qu’elle perdrait son pucelage… Enfin trêve de plaisanterie, ton fils à raison, donc à moins de se cacher comme des gosses, tu vas devoir le rencontrer, et assez vite si tu veux mon avis. En attenant, il me semble que tu dois m’expliquer quelque chose… Et comme vous avez tous décidé de prendre le pont de mon boutre pour l’antichambre d’un bordel, je propose que le silence nous serve de base. Après tout, c’est là que tu seras le plus en sureté en attendant. J’aurais bien proposé mon boutre, mais si on doit appareiller, sans hommes, sans voiles et sans rames ça va être compliqué. Une petite mise au point néanmoins… »

Elle grogna, elle n’appréciait pas vraiment qu’on monte sur son bateau sans y être invité, même un vieil ami et un jeune amant, ou peut-être était-ce l’inverse. Quoi qu’il en soit, elle ne laissait personne monter sur son navire généralement à part ses hommes, alors ces deux là avaient de la chance d’être encore en vie et en possession de leurs bijoux de famille. Ainsi quand elle eut finit de grogner en s’approchant doucement de Meridion, le dévisageant d’un air sauvage et cruel.

« Est-qu’Asha laisse monter n’importe qui sur son boutre ? Et ce sans autorisation préalable ? C’est valable pour toi aussi, Euron ! » Elle grogna de nouveau en se retournant vers le Greyjoy. « Z’avez de la chance que je sois de bonne humeur et qu’on ait d’autres choses à foutre que de s’entretuer ! Allons y. »

Elle se retourna promptement vers le quai, le vent et le mouvement faisant voleter sa cape de fourrure grise et, après quelques pas sauta à terre sans difficulté retenant juste sa lourde et longueur épée pour qu’elle ne heurte pas le sol. Elle se dirigea alors vers le Silence de sa démarche féline et sûre sans attendre le père et le fils, car quoi qu’ils aient à se raconter, cela importait peu si on devait préparer une guerre. Avant d’y monter elle siffla, stridente et désigna d’un mouvement de tête un gamin qui passait par là, un de ses mousses qui avait fait l’erreur de repasser sur le port.

« Gamin, va me chercher les autres, qu’ils retournent au bateau sur le champ ! Sauf mon second, qu’il revienne un caréneur ou ne revienne pas du tout ! Et pas un mot sur le Silence ! »

Pas besoin de le menacer car non seulement il était sous ses ordres et elle était reine en son navire, mais surtout il savait parfaitement de quoi elle était capable s’il ne faisait pas ce qu’elle demandait. Aussi, après avoir fait frénétiquement oui de la tête il se mit à courir vers la ville pour avertir l’équipage, pendant ce temps, Glenhild avait emprunté la passerelle et foulait le pont du Silence. Navire bien étrange d’après elle, mais fait pour la haute mer et il y avait fort à parier qu’il tenait mieux les tempêtes que le sien.

« Oh les gars ! Z’avez jamais vu une femme de votre vie ou quoi ?! » Rugit-t-elle en riant devant l’air ébahit des hommes d’Euron. « Franchement Euron, faudrait que tu les laisse voir les putes un peu les pauvres, parce que là ils bavent, ça fait pas sérieux. Ils vont saloper le pont et ils seront pas apte à combattre s’ils bandent comme des taureaux, juste parce que je suis là. » Elle avait dit ça assez fort pour être entendue de tous, et elle se mit à rire.


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