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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !
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[Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ]

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MessageSujet: [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] Icon_minitime26.10.13 23:48

298 – Lune 1 – Semaine 3 – Jour 2

Dans les vastes couloirs de Corcolinne, les serviteurs couraient en tout sens, comme une nuée de fourmis pressées par leur reine. Je savais parfaitement qu'aujourd'hui, la cause de tout ce remu ménage, c'était moi. Aimant à être au centre de l'attention, je m'étais placée dans la cour et me délectai de voir l'effervescence que mon simple départ pouvait causer. J'aurais dut être triste de partir, de laisser Mère, Père, mes frères et soeurs. Mais à vrai dire, excepté Mère, aucun n'allait me manquer. Peut-être Talla. Une fois à Port-Réal, je ne pourrai plus torturer ma soeur, et ce jeu allait me manquer. Je ne pouvais dire que je ne l'avais jamais aimée, ce serait mentir. J'éprouvais pour elle une certaine forme d'affection, après tout, elle était ma soeur. Mais. Elle avait ce petit quelque chose qui me déplaisait. Je ne parvenais à mettre de mot dessus... À si, son faciès. Je retiens un rire et rugis sur une domestique qui manqua me rentrer dedans et tâcher la robe toute simple que je portais avec tant d'élégance aujourd'hui. Mère me répétait sans fin que j'étais belle et qu'elle ne savait comment remercier la Mère pour lui avoir offert une fille si belle. Même Père m'offrait ses compliments, et lorsqu'il le faisait, Mère se rosait. J'étais la prunelle de leur yeux, je le savais parfaitement. C'était moi qui était promise à un grand destin. Personne d'autre que moi.

Je me lassai pourtant vite, et me souviens que je partais bientôt. Je me devais de faire mes adieux à la personne qui avait de tout temps le plus compté pour moi. Loin de moi toute idée de retrouver mon secret le mieux gardé. Oublié, les doux mots d'amour susuré à l'oreille, les douces mains et les rêves de fuites comme dans les belles histoires. Lui qui lorsque j'étais devenue femme rêvait de devenir mon premier. Lui qui m'avait volé mon premier baiser. Lui qui me chantait des chansons d'amour en me jurant que même la lune jalousait ma beauté et que le moindre de mes rires était comme une étoile filante. Non, ce n'était pas Elis que je voulais voir, mais une autre fleur. Cette même fleur qui m'avait vue chasser sur son dos, qui m'avait porté petite. Une belle jument bai brûlé aux crins décolorés, Iris. Ma confidente dans les larmes, ma seule rempart contre le monde extérieur quand j'étais petite. J'avais une enfance en or, mais parfois, je pleurai pour autre chose qu'un caprice. C'était vers elle que j'étais venue quand Sam m'avait laissée. Vers elle que j'avais avoué mon amour pour le bâtard musicien. Vers elle que j'avais confié la douleur de devenir une femme et la peur de mon futur époux. Et aujourd'hui, à elle seule que je faisais mes adieux. Dickon veillerai sur elle, il m'aimait bien mon petit frère. J'en eu un sourire. Dire que quand il était né je ne voyais en lui qu'une larve repoussante. Et aujourd'hui, il était mon préfèré. Sam était lâche, Talla idiote et la dernière.... Moche comme un pou. Oui, je ne laissais rien derriere moi. Je ne voulais que la cour. Et pourtant, un bruit dans le foin me fit me retourner vivement. Des fleurs apparurent devant moi, suivit du doux visage d'Elis. Il était venu lui, alors que je l'avais oublié.

"J'ai appris que vous partiez myladie. Vous allez épouser un Lord à ce qu'en dise les femmes de chambre.
"Elis... Je... Je n'ai aucune excuses vis à vis de toi. Tu... Tu me manqueras tu sais ? Mais je dois partir. Et toi aussi, avant que quelqu'un ne te voit près de moi. Elis, va t'en où tu seras pendu.
"Je m'en fiche madame. Par pitié, accordez moi un dernier souvenir. N'importe quoi de vous que je pourrais chérir en votre absence.

Je rougis nettement, puis, plisant mon nez, lui donnant un air mutin que Mère n'aimait pas mais que je savais apprécier des hommes, je réfléchis à ce que je pourrais lui offrir. Une faveur était réservée au tournois à mes yeux. Mais, alors même que je réfléchissais, il me tendit une dague finement ouvragé. "C'est le seul souvenir de mon père vous savez. Mais gardez là, elle vous protégera quand je ne pourrai le faire là bas, à Port-Réal.". Il venait de me donner une idée sans même le savoir. Je la pris, la serait contre mon coeur, rossi et trancha net une mèche de ma chevelure blonde. "Vous m'avez toujours dit que pour vous, mes cheveux étaient d'or alors je vous offre ces dragons. Puise-t-ils, portés contre votre coeur, vous faire vous souvenir de moi quand je serai loin, et rugir de l'amour que je vous porte. Pour la première fois de ma vie j'étais honnête. Elis était bien trop important pour moi. Je ne pouvais me permettre de flancher maintenant. Il déposa un doux baiser sur mes lèvres, un baiser à l'aigre saveur de l'adieu et disparu, ne me laissant que les fleurs et sa dague. Un "Je vous aime" comme au revoir. Je fermais les yeux un instant, et lorsque je les rouvris, empli de larmes, devant moi se trouvait ma soeur...
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Talla




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Age du personnage: 21 ans
Surnom: La pucelle
Métier/Titre(s): Septa

Talla
« La Face Cachée de Corcolline »

Copyright : Walda & Luna
Citation : « Il faut savoir s'instruire dans la gaieté. Le savoir triste est un savoir mort. L'intelligence est joie. »
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 210
à Westeros depuis : 23/10/2013
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MessageSujet: Re: [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] Icon_minitime28.10.13 3:23



Le Château était en ébullition, tout le monde s’agitait à la faveur du départ de la belle Leyïa Tarly, la blonde de Corcolline, seconde fille de Lord Randyll, et pourtant celle en qui il fondait tous ses espoirs. Tous courraient en tout sens, tous, sauf père et mère, mais qui même sans courir semblaient eux aussi gagnés par la frénésie des lieux, à la fois excités par l’avenir qui s’offrait à elle et angoissés de l’envoyer si loin. Mais, au dernier étage de la tour carrée qui faisait l’angle nord-ouest de la forteresse et se prolongeait par de hauts et larges bâtiments aux larges fenêtres sculptés. Depuis sa chambre, Talla, l’aînée, âgée de vingt ans et pourtant toujours célibataire, regardait cette effervescence d’un air absent, encore une fois, sa cadette attirerait tous les regards et elle, elle resterait ici à se morfondre, écrasée par les remontrances de père.

La jeune femme se détourna de la fenêtre qui contrairement à celles des étages inferieurs était petite, ce qui rendait la pièce, pourtant vaste et joliment décorée sombre et oppressante. Elle posa ces yeux rougis par la fatigue sur l’ouvrage qu’elle venait de terminer et sourit, triste de voir sa petite sœur partir si loin, mais certaine que dans cette robe sur laquelle elle avait passé tant de temps, elle serait sublime. Evidemment Leyïa était une peste, elle était méchante et hautaine, mais pouvait-on lui en vouloir ? Elle était si jolie, Randyll et Melessa avaient été tellement laxistes. Ca n’était pas de sa faute et Talla prierait désormais pour que son comportement ne lui attire pas d’ennuis à la capitale. Elle prierait aussi pour que son époux soit gentil et doux et qu’elle soit heureuse avec lui. Car au fond, si la blondinette l’avait souvent blessée, si elle avait contribuée à lui faire perdre confiance en elle, toutes les animosités étaient déjà pardonnées. Elle partait aujourd’hui pour une toute nouvelle vie et hélas, la distance et le temps allaient sans doute les empêcher de se revoir, or, c’était sa sœur, sa toute petite sœur, et elle partait seule. Pauvre enfant que Talla n’avait pas su protéger ni aider, elle avait tout raté, elle espérait qu’elle ferait mieux avec Visenya. Mais si la dernière était moins jolie, elle était pourtant une belle peste elle aussi, prenant probablement exemple sur la plus remarquable de ses sœurs.
Talla gardait un espoir secret au fond de son cœur. Elle espérait que cette distance pourrait les rapprocher, que peut-être Leyïa se mettrait à l’écouter, ou plutôt à la lire, pas qu’elle ait la science infuse, mais elle estimait néanmoins que l’humilité et la culture étaient importantes pour une Dame. Or, si la blonde n’était pas idiote, elle n’était pas non plus follement assidue et d’humilité totalement dépourvue. Fol espoir et vaines prières…

La grande brune regarda une dernière fois la robe étalée sur le lit. Elle avait longuement réfléchit aux couleurs et hésité entre le vert ou le rouge, couleurs Tarly et le bleu, couleur des Tully. Mais comme il s’agissait de la dernière robe de jouvencelle qu’elle pouvait lui faire, elle avait opté pour le rouge qui lui allait d’ailleurs à ravir. La robe était faite damasquin rouge aux fins motifs floraux rehaussés de fil d’argent et de dentelle noire avec de larges manches évasées. Ajustée sur la poitrine depuis laquelle elle remontait en V  sur le bord des épaules redescendait ensuite légèrement dans le dos suivant le même angle. Elle était ajustée jusqu’à la taille où une longue ceinture brodée noire et argent pouvait être nouée de manière à ce que le mou aille presque jusqu’au sol à l’avant. Puis elle s’évasait jusqu’au sol et derrière il y avait une courte traine. Jamais Talla n’aurait osé porter ça, un tel décolleté et des manches qui découvrait ses avants bras si elle les levait. Elle aurait aimé pouvoir porter ça, mais pourquoi se montrer quand on est laide, et puis même, elle était bien trop pudique, même avec ces sœurs et sa mère. Mais elle avait espoir qu’elle plairait à Leyïa qui n’était pas portée sur les pudibonderies, et au fond, elle lui irait magnifiquement, mettant ses formes en valeurs sans trop en faire.

Talla plia soigneusement la robe et descendit enfin l’escalier qui n’en finissait pas, trois étages rendez vous compte. Une fois en bas elle demanda gentiment, comme à son habitude, où elle pourrait trouver sa sœur, les serviteurs lui répondirent avec le respect qui lui était dû et des sourires en prime, qu’elle avait été vue il y a peu se dirigeant vers l’écurie. Sortant et traversant la grande cour, elle s’y rendit donc d’un pas aussi décidé que possible pour une timide qui allait affronter sa peste de sœur. C’est alors qu’elle vit le jeune musicien nommé Elis sortir par la petite porte réservée aux palefreniers qui se trouvait sur le côté et regarder partout pour voir si on l’avait aperçut. En croisant le regard intrigué de Talla, il détourna les yeux et s’enfuit en courant, mais la brune n’avait pas pour habitude de courir derrière les gens, ni de courir tout court et certainement pas par curiosité. Elle entra donc par la grande porte et vit que Leyïa était bien là. Mais à mieux observer sa mine étrange et ses yeux clos, il semblait évident qu’il s’était passé quelque chose là-dedans, or il n’y avait personne, personne d’autre que le bâtard sorti un instant avant.

L’aîné ouvrit de grands yeux surpris, serrant son présent contre elle et arrêtant une seconde de respirer avant de reprendre ses esprits en voyant sa petite sœur quand elle eut rouvert les yeux pleins de larmes. Elle s’approcha et la prit dans ses bras, la serrant fort contre elle, la robe n’avait plus vraiment d’importance. Elle lui murmura au creux de l’oreille

« Quoi que tu laisses ici, ma sœur, c’est pour de meilleurs horizons que tu pars. »

Échanger un Flowers contre un Tully ? Le choix était vite fait, mais si Talla n’avait jamais connu l’amour et ne le connaîtrait probablement jamais, elle pouvait comprendre ce que c’était. Après tout n’avait elle pas aimé Leyïa dès le premier regard et n’avait elle pas été attristée de s’en voir rejetée ? N’avait-elle pas aimé ses parents aussi ? Et Sam ? Toujours la même histoire. Et après son frère, c’était sa sœur qui quittait Corcolline pour, certainement, ne plus jamais y remettre les pieds, et elle qui restait alors qu’elle aurait tellement voulut partir. Car après le départ de Samwell, rien ne la retenait ici, vraiment rien…


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MessageSujet: Re: [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] Icon_minitime28.10.13 12:11

Ma soeur se tenait devant moi, ses grands yeux surprit me trouver ici. Je n'avais qu'une envie pour la première fois, fuir loin d'elle. J'avais le coeur bien trop lourd pour arriver à supporter la moindre chose de sa part. Les yeux trop pleins de larmes. Je n'avais qu'une envie, courir, rejoindre Elis, rejoindre Mère et me perdre dans ses jupes. Redevenir l'enfant que je ne serais plus jamais une fois mariée. Dans très peut de temps, mon époux troquerait mon manteau vert et rouge pour le bleu et la truie argentée sautant dans le néant. Je ne voulais pas me marier. Oui, c'était un grand honneur de me marier, j'étais une femme faites, mais je n'étais qu'une enfant. J'étais à la fois tellement fière, et tellement honteuse. Quitter Corcolinne, quitter ma Mère, quitter Elis. Normalement, rien ne me retenait ici.

Trop perdue dans mes pensées, je ne repoussais pas ma soeur lorsque ses bras s’encerclèrent autour de moi. Je sentis son parfum, qui je pensais était bien plus désagréable que cela. Je respirais difficilement et puis, les larmes se bloquaient dans ma gorge, roulant sur mon visage, rebondissant sur mes joues en des grappes de cristal. Je m'abandonnais devant ma soeur. Iris poussa un hennissement strident, m’appelant auprès d'elle. Son encolure en col de cygne, ses longs crins blonds qui foutaient l'air au moindre mouvement de sa tête. Et la petite étoile blanche sur son front. Elle roulait des yeux fous, désirant une dernière ballade.

« Quoi que tu laisses ici, ma sœur, c’est pour de meilleurs horizons que tu pars. »

Je repoussais violemment celle que je me devais d'appeler soeur. Tu ne sais rien Talla. Personne ne t'as jamais aimé comme Elis m'a aimé ! J'essuyais rapidement mes larmes et, pointant le menton, de toute la dignité dont j'étais capable, je lui jetai un regard glaciale, mes prunelles se faisant de glace. Cette jeune femme n'était rien pour moi. Rien d'autre qu'une pierre sur mon chemin. Je l'écartais d'un seul regard à ses prétendants. Je refuse que tu es une vie meilleure que moi tu comprends Talla !

"Tu ne sais rien Talla ! Toi, personne n'est assez fou pour t'aimer ! Tu ne peux même pas imaginer se que je perds en partant pour Port-Réal. Mais j'y gagne, c'est vrai, je ne te verrais plus au moins ! Qu'est ce que tu es venue faire ici hein ? Tu espérais des adieux. Les Autres emportent ton amour Talla."

Je ne l'avais jamais appelé soeur, aussi loin que remonte mes souvenirs. Mon mal être me rendait encore plus acerbe que d'habitude. Je perdais mes mots, mes paroles étaient dures mais j'avais déjà fais nettement pire face à elle. J'étais la méchante de l'histoire, et je me complaisais dans ce rôle. La beauté, l'Unique. Personne ne parlait d'elle lorsque les filles Tarly étaient évoquées. C'était moi qui était au centre des discutions, moi et personne d'autre. Malgré les sept années qui nous séparaient, elle ne connaissait rien. Bien sur, je ne pouvais le nié, Talla avait toujours été l'élève modèle dés qu'il fallait apprendre. Mais je savais bien mieux mener une discussion. J'étais capable de charmer, j'étais capable de mettre des hommes à mes pieds alors que j'avais a peine douze printemps.

Iris renâcla une fois de plus et je m'approchais d'elle, ignorant parfaitement ma soeur pour ma belle jument. Je caressais sa tête fine de noble cheval. De tous, c'était elle qui allait le plus me manquer. J'allais me retrouver seule à Port-Réal. Seule, avec mon époux qui je ne connaissais pas. Peut-être serait-il aussi laid que les pauvres ères qui travaillaient dans les champs. Je restais une enfant, qui rêvais à son beau prince aux boucles blondes. Je me tournais alors vers ma soeur, et pour la première fois de ma vie, lui adressa la parole sans une touche d'ironie malsaine ou de haine.

"Père t'a parlé de lui ? Sais-tu la moindre chose sur celui qui sera mon époux ? Est-il âgé ?"

Loin de mes intonations habituelles, je semblais presque fragile. Je n'ordonnais pas, je suppliais. Mais peut-être Père l'avait éclairé sur la question. Peut-être savait-elle des choses que j'ignorais. J'avais peur d'avoir été promise à un vieille homme, voûté sous une coupole de poils blancs. Par la Jouvencelle Talla. C'est bien la dernière fois que je t'implore de la sorte. La dernière fois que tu as le pouvoir sur ma personne...
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MessageSujet: Re: [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] Icon_minitime30.10.13 5:16



Leyïa avait raison, la brune ne connaissait rien de l’amour, elle n’avait jamais aimé, personne ne l’avais jamais aimé, et elle ne connaîtrait jamais ça, car effectivement, personne n’était assez fou pour aimer Talla, la face cachée de Corcolline. C’était triste de se l’entendre dire encore une fois, comme si on remuait le couteau dans la plaie, mais c’était vrai. Même si la jeune femme ne comprenait toujours pas, après toutes ses années pourquoi sa propre sœur la haïssait tant et lui faisait autant de mal, elle au moins savait de quoi elle parlait quand elle prononçait le mot amour. Cela dit, père serait furieux s’il apprenait qu’elle aimait un bâtard musicien et il fallait espérer qu’elle n’ait rien fait avec lui de répréhensible et dommageable pour son futur mariage.

Talla baissa la tête, recula d’un pas et écrasa une larme sur sa joue. Elle n’avait pas le droit de pleurer, pas de raison d’être triste, pas plus en tout cas que sa sœur. Alors elle devait être forte pour elle, malgré sa gorge qui se serrait étranglée par les mots acerbe de la blonde, mais aussi, et surtout, parce qu’elle s’en voulait de n’avoir pas pu lui redonner le sourire.

« Je suis désolée Leyïa, je suis désolée que tu doives partir. C’est moi qui aurais dû me marier et toi tu aurais pu vivre encore quelques années avec père et mère et rester une enfant encore quelques temps avant d’être obligée de te plier à ton devoir de femme. Je suis désolée pour cela. » Elle soupira. « Je… je ne peux pas imaginer, mais je pensais que tu étais heureuse d’épouser un Tully, je pensais que c’était ce que tu avais toujours voulut, épouser un homme riche et bien né. »

Leyïa se retourna et caressa sa jument, preuve s’il en fallait encore une qu’elle ne voulait pas de sa sœur ici. Pourtant elle était si contente de lui offrir cette robe… mais à quoi s’attendait-elle donc ? N’avait-elle toujours rien compris ? A quoi bon essayer de gagner son amourn ? Tout comme celui de ses parents, elle l’avait perdu au fur et à mesure, parce qu’elle n’était pas assez jolie, pas assez charmante et encore moins charmeuse. Parce qu’une conversation avec elle tenait plus du débat de Mestre que de l’agréable échange entre deux personnes normales. Oui, la blonde savait mettre les hommes, et pas seulement d’ailleurs, à ses pieds, et plus elle avait appris à faire cela moins la brune y parvenait, s’enfonçant dans un mutisme intellectuel. Pourtant observatrice, elle voyait bien comment faire, mais elle ne pouvait pas, minauder, faire semblant, mentir et se montrer, elle ne pouvait pas. Observer ne suffisait pas pour comprendre ce jeu qu’était la séduction, et ce jeu justement, elle ne l’avait jamais compris, la seule chose sur laquelle elle ait séché, car cela ne pouvait s’apprendre dans les livres. Cela se ressentait, s’ajustait, se vivait, et vivre était justement l’un des points faibles de Talla.
Enfin, il était probablement temps de partir, même sans un à dieu, peu importait finalement puisqu’elle ne pouvait lui être d’aucun secours.

« Je voulais juste te donner ceci. » Elle posa la robe sur une malle non loin de là et prit la direction de la sortie, mais une Leyïa bien moins  sûre d’elle lui adressa d’autres mots.

Talla se retourna, jamais elle n’avait vu sa sœur dans cet état, elle qui pensait qu’elle était forte et bien trop manipulatrice pour craindre quoi que se soit comprenait maintenant d’autant mieux sa réaction. En réalité, elle avait peur de ce qui l’attendait, elle était terrifiée ! Comment la rassurer, car non, père n’avait rien dit. Qu’aurait-il bien pu révéler à celle qu’il méprisait tant ? Sauf qu’elle n’était pas idiote et en fait elle savait parfaitement de qui il s’agissait ou en tout cas s’en doutait…

Ce jeune homme était présent à Cendregué quelques années auparavant, Leyïa aussi était là, mais encore si jeune, bien que son visage et ses cheveux d’or attirent déjà tous les regards. Talla se souvenait de ce Tournoi. Randyll l’avait poussée, pu plutôt forcée à aller lui parler. Elle s’était exécutée, mais comme elle ne savait pas faire dans le léger, elle avait eut un mal fou à entamer la discussion et s’était ensuite perdu dans l’énumération des maisons Vassales du Conflans. Inintéressant au possible pour un Tully qui les connaissait toutes par cœur. Comme il était gentil et poli, il l’avait invitée à danser pour couper court au malaise, mais bien qu’elle ait, comme toute jeune fille de bonne famille appris à danser. Elle n’était pas véritablement douée pour cela et à vrai dire, cela impliquait une proximité bien trop importante avec son cavalier. Ainsi après lui avoir marché sur les pieds plusieurs fois, elle s’était excusée et l’avait laissé à d’autres filles bien plus douées. Mais il s’en fichait, car il avait déjà repéré la petite blonde, trop jeune encore pour qu’il demande sa main. La suite, Talla en la connaissait pas, mais sachant comment cela se passait, les négociations avaient dû commencer dès alors et se prolonger un certain temps jusqu’à ce que tout le monde se mette d’accord sur la dote.

« Il a à peu près mon âge je crois. Il est avenant et loin d’être laid. Il a les cheveux auburn des Tully et les yeux d’un bleu envoûtant. De taille moyenne, il est plutôt fin et soigné. Il danse bien et est attentionné. C’est tout ce que je sais. Mais tu l’as déjà vu, sauf que j’imagine que tu ne t’en souviens pas… C’était au Tournoi de Cendregué il y a deux ans. Je ne suis pas certaine que se soit lui, mais je sais que père voulait que je me marie avec lui et que je ne lui aie pas plut, mais que toi tu lui avais plut. »

L’histoire de sa vie en somme… Le chagrin la reprit, elle baissa de nouveau la tête et sera les dents pour ne pas pleurer, elle ne voulait pas faire ce plaisir à Leyïa. Et puis à quoi bon, c’était ainsi, elle n’éblouissant personne elle, pas comme sa sœur, il fallait bien qu’elle se fasse une raison. A vrai dire il y avait bien longtemps qu’elle ne comptait plus sur son physique pour trouver un époux. Trop grande et pas assez jolie, sauf peut-être ses cheveux, très longs et très doux, mais qui restaient bien ternes à côté du soleil de Corcolline qu’était sa cadette.


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MessageSujet: Re: [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] Icon_minitime07.11.13 17:33

« Je suis désolée Leyïa, je suis désolée que tu doives partir. C’est moi qui aurais dû me marier et toi tu aurais pu vivre encore quelques années avec père et mère et rester une enfant encore quelques temps avant d’être obligée de te plier à ton devoir de femme. Je suis désolée pour cela. Je… je ne peux pas imaginer, mais je pensais que tu étais heureuse d’épouser un Tully, je pensais que c’était ce que tu avais toujours voulut, épouser un homme riche et bien né. »

Je ne l’écoutais pas. Tout ce qu’elle avait à me dire, tout ce qu’elle me voulait, je n’en avais que faire. Elle n’était qu’une tâche, présente, mais inutile. D’ailleurs, elle, malgré ses longues années, personne n’avait voulu d’elle. Je n’avais que douze ans, et, à peine fleurir, on m’avait choisit. Moi, le soleil de Corcolline ! Pas l’ombre.

« Je voulais juste te donner ceci. »

Je détournais quand même le regard d’Iris. Un présent, qu’importe l’ « amour » que je portais à ma sœur ne changeait rien au fait que jamais je ne dirais non à un présent. Après tout, je devais arrêter les souvenirs. Elis ne pourrait jamais m’offrir le quart de ce qu’un Tully avait à m’offrir. Les bijoux, les toilettes plus belles les unes que les autres. Un musicien ne serait jamais en mesure de me donner tout ce qu’il possédait. Mais j’avais peur. Bien trop peur de ce que je pourrais perdre. Et de qui il était. Je ne l’avais jamais vue, et voilà qu’on me demandait de l’aimer… Qu’on me demandait de quitter le confort et l’amour de mère. Oui, je voulais devenir autre chose. Offrir la puissance des alliances à ma famille. Mais… Et s’il était vieux et laid ? S’il ne pouvait se servir des ses membres. S’il sentait mauvais ? Qu’est ce que je pouvais faire dans ce cas ? Me plier à Père bien sur mais mes entrailles se tordaient en tout sens.

« Il a à peu près mon âge je crois. Il est avenant et loin d’être laid. Il a les cheveux auburn des Tully et les yeux d’un bleu envoûtant. De taille moyenne, il est plutôt fin et soigné. Il danse bien et est attentionné. C’est tout ce que je sais. Mais tu l’as déjà vu, sauf que j’imagine que tu ne t’en souviens pas… C’était au Tournoi de Cendregué il y a deux ans. Je ne suis pas certaine que se soit lui, mais je sais que père voulait que je me marie avec lui et que je ne lui aie pas plut, mais que toi tu lui avais plut. »

Je ne l’avais pas quittée des yeux durant tout le temps qu’elle prit pour m’expliquer qui il était. Mais je ne pouvais le croire. C’était bien trop parfait. Je n’étais pas idiote, et même si je rêvais au prince charmant des contes, aux mariages d’amour, je savais que lorsque c’était trop beau pour être vrai, il y avait toujours quelque chose de caché et de dangereux derrière… Pourtant, je tentais de me souvenir. Je me rappelais bien de ce tournois, où j’aurais du rester cachée derrière Père pour ne pas faire de l’ombre à ma sœur, mais où je n’avais pus empercher de sourire à tout les possibles partis de la brune. Personne ne m’avait marqué. Cherchant à me souvenir d’un homme qui correspondait à sa description, je m’aheurtais à un mur. Je n’avais aucune idée de qui il pouvait être, et les truites ne me marquaient souvent pas. Il était de la branche cadette. Mais portait le nom et les emblèmes. Voilà pourquoi Père avait dit oui. Un mariage d’amour pour ce chevalier dont je ne savais rien. Pourtant, je vivais sur un petit nuage si cette description était réaliste. Vingt ans n’était pas si vieux et puis il étais beau. Ma sœur avait raison. Je séchais mes larmes et eu un rire méprissant face à la brune qui me faisait face. J’avais tellement peur…


-Je ne veux pas rester ici ! Je veux partir ! Découvrir Port Réal. C’est pour ça, et juste pour ça que je ne veux pas me marier avec un Tully. Mais de toute manière, tu ne comprends rien, tu devrais devenir Sœur du Silence, au moins les livres que tu regardes à longueur de journée te servirons à quelque chose !

Je ne savais pas pourquoi j’étais si méchante avec elle. Je savais être douce, Elis en était témoin. Mais elle. Je ne pouvais supporter cet amour dont elle me couvait en permanence, ses larmes auxquelles elle n’avait pas le droit. C’était moi qui aurait du pleurer ! Moi, qui du haut de mes douze printemps allaient me marier, allait découvrir l’amour ! Avec quelqu’un qui ne voudrait pas de moi, où alors juste de ma beauté. Pour parader à mon bras et faire briller Port Réal du soleil de mes cheveux. Rien d’autre que l’honneur. Je voulais quelqu’un que j’aimais. Quelqu’un que j’avais su séduire.
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Leyïa avait accepté le cadeau, Talla savait qu’elle le prendrait, s’il lui plaisait en tout cas. Elle aimait les cadeaux, elle aimait qu’on l’aime aussi, et qu’on fasse attention à elle. La brune n’était pas dupe, mais elle ne la considérait pas comme responsable de ce comportement égoïste. Randyll avait toujours encouragé cela, et mère aussi. Ils l’avaient mise en valeur, ils lui avaient dit d’être fière, de minauder. Et elle avait tout fait comme ils avaient dit et même au delà de leurs espérance et bien mieux que son aînée, évidemment. Et cela fonctionnait à merveille sur les hommes. Alors, Talla se demandait si elle n’avait pas eut, depuis toujours, trot de refuser d’entrer dans ce jeu, mais désormais elle ne pouvait plus lutter contre ce qu’elle était, elle ne pouvait plus changer et devenir comme sa sœur. Pourtant, elle aurait bien aimé qu’on l’aime elle aussi. Elle aurait surtout aimé que ses parents cessent de lui rappeler qu’elle n’était pas jolie et ne plaisait à personne et de dire, devant sa cadette, qu’elle en trouverait jamais d’époux. Pour elle, c’était pour cette raison, le mépris de leurs géniteurs envers leur aînée, que la blondinette la détestait. Et dans ces conditions, comment lui en tenir rigueur.

Elle n’était qu’une enfant, et même si elle allait se marier, elle restait une enfant au fond. Quelle tristesse qu’elle doive devenir femme si tôt. Rien que pour lui offrir quelques années de plus d’innocence, Talla se serait mise à sa place, que le Tully soit celui qu’elle pensait ou un vieux décrépit qui puait. De toute façon, elle n’aurait certainement jamais mieux. Mais voila, elle était timide et encore une fois, sa réserve lui avait joué des tours au Tournoi de Cendregué, de sorte que le jeune homme avait voulut sa sœur, pourtant encore une gamine. Une gamine qui souriait, vivante, charmante. Tout l’inverse de Talla, déjà âgée, renfermée, et qui ne savait pas tenir une conversation légère, ni danser. Les Dieux étaient cruels. Les dieux lui avaient choisi les aptitudes les moins faciles à mettre en avant en toute humilité. L’intelligence et la culture, et justement, l’humilité.

Mais humilité et discrétion ne signifiaient pas absence de sentiments. Ses sentiments elle essayait de les taire, de ne pas pleurer et de ne pas s’énerver devant sa cadette qui était si effrayée par une vie dont elle ne savait rien. Oui, Talla comprenait ce qu’elle devait ressentir, peut-être pas tout, mais elle aussi à sa place, aurait eut peur, très certainement. Mais Talla savait aussi qu’il fallait faire son devoir de femme, et que Leyïa, même morte de peur le ferait, et bien, mieux qu’elle ne l’aurait fait certainement. Mais la brune avait des sentiments, elle était triste que pour leur dernières entrevue, sa cadette lui parle ainsi, qu’elle le regarda ainsi, pas mieux qu’une domestique dont elle n’avait que faire. Elle était blessée qu’elle refuse, encore une fois, son amour et son soutien. Mais lorsque la blonde aborda le sujet des sœurs du silence, elle ne put retenir ses larmes plus longtemps. Elle avait des sentiments, elle n’avait peut-être jamais aimé amis elle savait qu’elle pouvait aimer, elle savait aussi qu’elle voulait des enfants. Elle savait qu’elle ne voulait pas vivre dans le silence, qu’elle voulait garder le choix de parler ou non. Évidement elle ne parlait pas beaucoup, mais tout de même. Et puis les livres, quel intérêt d’avoir tant lu si c’était pour garder pour elle tout ce qu’elle savait ? Elle baissa la tête en pleurant à chaudes larmes.

« Je ne veux pas entrer dans les ordres, je ne veux pas me taire à jamais, je ne veux pas regarder et laver les morts. Je crois au sept, mais je ne veux pas leur donner ma vie, je veux garder ma vie pour moi, je veux pouvoir lire tous les livres qui existent, même ceux qui ne traitent pas des Dieux. Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis Leyïa, u ne sais pas ce que tu dis, si non tu ne dirais pas ça. Et surtout, au fond tu ne me connais pas, tu n’as aucune idée de qui je suis pour dire ça. Si tu avais un peu plus écouté ce que j’ai tenté de t’enseigner tu saurais que si je lis c’est pour savoir et si je sais c’est pour transmettre. Le savoir est un pouvoir, mais surtout, le savoir est un bienfait qui, s’il se développe, permettra aux générations futures de vivre mieux, tous, même les paysans. Le savoir rend les gens égaux, les beaux et les laids, les riches et les pauvres, s’il est partagé par tous, donné à tous. »

Talla avait cessé de pleurer, elle sécha les larmes qui avaient coulées sur ses joues et se redressa en soupirant. Elle reprit sur un ton calme, mais plus ferme qu’auparavant.

« Tu auras le temps de découvrir Port-Real avant qu’il n’arrive. Tu pourras lui demander d’y rester un peu pour vos noces. En plus, il pourra te payer des voyages à la capitale quand tu voudras, et il pourra même venir avec toi puisqu’il n’est pas Lord et a donc moins de responsabilités. Tu sais au fond, s’il est gentil et qu’il t’aime, tu pourrais bien avoir plus de liberté mariée qu’avec père. Toi tu sais séduire et tu sais aimer, alors fais en sorte que ce savoir qui t’a été donné te soit utile, à toi, à notre maison, et aux autres. Moi j’aimerais bien pouvoir transmettre mon savoir à mes enfants, en faire don à ma famille et au monde. »

Finalement, peut-être que devenir Septa ne serait pas si terrible, mais il y avait fort à parier que Randyll l’envoie plutôt chez les sœurs. Peut-être. Elle espérait que non. Mais tout bien réfléchit, en tant que Septa elle pourrait enseigner, pas à ses enfants à elle, mais elle aimerait les enfants qu’elle aurait à sa charge comme les siens, oui certainement. Ah finalement, la vie n’était pas si horrible.

« Peut-être que le hasard n’existe pas, peut-être que tu vas à Port Real pour servir un autre dessein que celui annoncé par ce mariage et que moi je reste ici pour la même raison. La seule chose dont je sois certaine, c’est que si père savait pour ton troubadour, il serait mort, et tu le sais très bien. Alors je prie pour qu’il n’en sache rien, car j’imagine que tu le préfères loin et vivant que près et mort… n’est-ce pas ? »


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MessageSujet: Re: [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] Icon_minitime18.11.13 12:48

« Je ne veux pas entrer dans les ordres, je ne veux pas me taire à jamais, je ne veux pas regarder et laver les morts. Je crois au sept, mais je ne veux pas leur donner ma vie, je veux garder ma vie pour moi, je veux pouvoir lire tous les livres qui existent, même ceux qui ne traitent pas des Dieux. Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis Leyïa, u ne sais pas ce que tu dis, si non tu ne dirais pas ça. Et surtout, au fond tu ne me connais pas, tu n’as aucune idée de qui je suis pour dire ça. Si tu avais un peu plus écouté ce que j’ai tenté de t’enseigner tu saurais que si je lis c’est pour savoir et si je sais c’est pour transmettre. Le savoir est un pouvoir, mais surtout, le savoir est un bienfait qui, s’il se développe, permettra aux générations futures de vivre mieux, tous, même les paysans. Le savoir rend les gens égaux, les beaux et les laids, les riches et les pauvres, s’il est partagé par tous, donné à tous. »

Rendre égaux les hommes ? Et pourquoi donc. Si les Lords existaient, c’était parce que les Sept en avait décidé de la sorte. Vouloir changer les choses était une aberration. Je savais ne pas avoir la culture de ma sœur, me plaire plus à tenir une discutions qu’à l’assiduité. Rire et chanter plutôt que broder. J’étais la femme parfaite que l’on montrait à la cour. Celle qui brillait au bras d’un Lord, qui éblouissait les autres familles de sa beauté, celle qui pouvait porter toutes les toilettes et celle qui savait plaire. Je voulais aller à Port-Réal, ne plus rester ici, à étouffer entre ses quatre murs. Je voulais être belle, je voulais qu’on m’aime. Mais pas juste ce Tully de malheur. Je valais tellement plus. Et voilà qu’on me mariait à un homme qui n’était même pas un hérité. Il avait le nom, mais rien d’autre que le nom d’un poisson. Père m’avait vendue, comme un vulgaire objet. Je ne pouvais lui en porter préjudice, après tout, les filles étaient faites pour cela. Mais moi. J’avais un grand destin devant moi. Et Talla qui pleurait sur son destin. Père le disait si bien. C’était uniquement de sa faute si elle ne savait séduire. Autrement, pourquoi moi j’en étais capable et non elle ? Il était si facile de charmer. J’aurais pu obtenir le meilleur des partis s’il m’avait envoyé à la capitale. Les hommes me faisaient peur, mais nus, durant la nuit de noce. Autrement, ils ne m’effrayaient pas. J’aurais brillé de mille feux à Port-Réal. Mais non, puisque cet idiot m’avait choisi, je ne pouvais offrir ce qu’il y avait de meilleur à ma famille…

« Tu auras le temps de découvrir Port-Real avant qu’il n’arrive. Tu pourras lui demander d’y rester un peu pour vos noces. En plus, il pourra te payer des voyages à la capitale quand tu voudras, et il pourra même venir avec toi puisqu’il n’est pas Lord et a donc moins de responsabilités. Tu sais au fond, s’il est gentil et qu’il t’aime, tu pourrais bien avoir plus de liberté mariée qu’avec père. Toi tu sais séduire et tu sais aimer, alors fais en sorte que ce savoir qui t’a été donné te soit utile, à toi, à notre maison, et aux autres. Moi j’aimerais bien pouvoir transmettre mon savoir à mes enfants, en faire don à ma famille et au monde. »

Je pourrais, il est vrai. Mais c’était un caprice d’enfant. Et puis j’avais peur de lui. J’avais peur de l’inconnu. Comme n’importe quel enfant. Je me disais femme mais je savais très bien ne pas être capable pour l’instant de le rendre heureux. De me rendre heureuse plutôt. Si ce que disait Talla était vrai, il était bien de sa personne, et pas encore sénile. Peut-être que je pouvais l’aimer… Mais j’étais trop gâtée, et je voulais avoir le choix de mon époux avant. Je voulais tomber éperdument amoureuse d’un prince charmant, comme dans les livres d’amour. Et que l’élu de mon cœur me choisisse. Je voulais redevenir d’une candeur sans nom. Je voulais aimer, et aimé celui que je voulais, non celui que l’on m’imposait. J’aurais peut-être du naitre homme. J’aurais pu choisir. La brune devant moi m’enviait. Je le lisais dans ses yeux, je savais très bien qu’il n’était pas dans l’ordre des choses que je sois mariée avant elle. Elle avait sept ans de plus que moi, et aucun prétendant en vue.

« Je ferais tout pour notre maison Talla. Ne croit pas être la seule à te soucier d’elle. Mais la plus amène de jeter le déshonneur sur nos rangs n’est autre que toi. Et Samwell.

Ma voix n’avait même pas les intonations de peste habituelle. Certes, mes paroles étaient jetées dans le but de blesser. Mais d’une voix tellement morne qu’elle prouvait presque ma peur de l’échec. Et de ce que cet échec entrainerait pour ma famille. Et si finalement je ne lui plaisais pas et qu’il rompait le mariage. Que j’étais renvoyée chez moi. Père serait capable de me roser. Sans toucher au visage bien sur. Mais je savais qu’il avait déjà levé la main sur Sam. Pourquoi, si ses plans ne se déroulaient pas bien par ma faute il s’en empêcherait ? Oui, j’avais peur. De l’inconnu dans lequel j’avançais, de perdre les attaches que j’avais. De ne plus avoir mes sœurs, mes frères et surtout ma mère.

« Peut-être que le hasard n’existe pas, peut-être que tu vas à Port Real pour servir un autre dessein que celui annoncé par ce mariage et que moi je reste ici pour la même raison. La seule chose dont je sois certaine, c’est que si père savait pour ton troubadour, il serait mort, et tu le sais très bien. Alors je prie pour qu’il n’en sache rien, car j’imagine que tu le préfères loin et vivant que près et mort… n’est-ce pas ? »

Comment pouvait-elle ? Mon troubadour. Elis…

« Tu… Elis n’a rien à voir dans cette histoire. Il est partit, il ne reviendra plus ! J’aurais aimé lui offrir ce qu’aura cet homme que je ne connais pas, j’aurais aimé qu’il ne soit pas rien d’autre qu’un troubadour. Mais tait toi ! Tu n’en sais rien toi ! Il ne t’a jamais même regardé ! Et personne ne t’a jamais regardé de toute manière. Tu es laide Talla, tu n’y peux rien, mais au moins si tu compensais par un peu de grâce. Et la qualité qu’on pourrait te trouver, ta gentillesse, se retourne contre toi. Alors arrête de poser ce genre de question. Et tu vas faire quoi hein ? Le dénoncer ? Porter à jamais sa mort sur ta conscience tu ne… tu….

Ma voix s’étrangla dans ma gorge. Je n’aurais pas pensé pleurer si jamais ma sœur venait me faire ses adieux. Je savais qu’elle se sentirait obligée de venir me serer une dernière fois dans ses bras. Tout comme Sam et les autres. Mais, si les adieux avec Mère allaient être déchirant, que je savais verser des larmes des que Père aurait le dos tourné, jamais je n’aurais crut devant ma sœur. Un Tarly ne pleure pas. Et même si j’étais une, il en était de même pour moi. Nous étions trop orgueilleux pour nous laisser aller aux larmes. Et voilà que je rompais mon serment de ne jamais flancher… Pour rien d’autre que ma sœur… Idiote que j’étais, faible enfant dans un monde impitoyable. Que je rendais impitoyable.
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Talla




Personnage
Age du personnage: 21 ans
Surnom: La pucelle
Métier/Titre(s): Septa

Talla
« La Face Cachée de Corcolline »

Copyright : Walda & Luna
Citation : « Il faut savoir s'instruire dans la gaieté. Le savoir triste est un savoir mort. L'intelligence est joie. »
Pseudo : Jul'
Corbeaux : 210
à Westeros depuis : 23/10/2013
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MessageSujet: Re: [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] [Corcolinne] Les secrets ne le restent que jusqu'aux adieux [Talla || Flashback -1 ] Icon_minitime22.11.13 5:30



Uniquement sa faute oui, mais était-ce une raison pour l’obliger à subir les pires humiliations, à l’envoyer chez les Sœurs du Silence ? Certes une femme était faite pour être mariée et faire des enfants, et pour cela, Talla se serait contentée de peu, juste un époux gentil et pas trop inculte si possible. Qu’il soit beau ou moche, vieux ou jeune riche ou pauvre, cela lui importait peu. Mais son père voulait qu’il soit riche et puissant, au minium que son nom soit prestigieux, alors il refusait ceux qui ne collaient pas à ses critères et sa fille aînée se morfondait, toujours pas mariée, ni même promise à vingt ans. Il ne fallait pas ternir la réputation de la Maison Tarly avec une mésalliance !

Au fond il avait raison, ce serait une très mauvaise chose pour la petite dernière qui n’avait pas encore de prétendant, Talla le comprenait aisément. Mais voila, les riches, les beaux, les puissants, ils ne voulaient pas d’elle, alors à quoi bon continuer ? Peut-être que Leyïa avait raison finalement, peut-être qu’elle ferait mieux de rentrer dans les ordres. Si elle avait eut la vocation, elle l’aurait fait sans hésiter et les choses auraient été tellement plus simples, mais elle ne voulait pas, elle avait trop peur, elle ne savait que trop bien ce que cela signifiait. Etait-ce un caprice ? Oui, un peu, et elle s’en voulait pour cela. Mais comment faire une croix sur tout ce qu’elle aimait, tout ce qui la passionnait et lui donnait le gout de vivre depuis sa plus tendre enfance ? Même pour plaire à père elle ne le pouvait pas, pas encore, pas maintenant, même pour honorer sa Maison elle n’arrivait pas à s’y résoudre. Elle était partagée, souvent, mais sa soif de connaissance et de liberté, son amour de la justice et de l’égalité avait, jusqu’ici, toujours eut le dessus. Parfois elle essayait d’avoir le courage de faire ce choix, mais elle repoussait sans cesse l’échéance. Un vain espoir de, peut-être, un jour, satisfaire son père, la maintenait loin de cette terrible décision qu’il lui faudrait pourtant prendre un jour ou l’autre.

En attendant, elle profitait du répit que l’agitation de Corcolline lui donnait avec le départ de sa sœur, depuis plusieurs semaines, on ne parlait plus que de cela et ainsi, personne ne parlait d’elle et de son incapacité à charmer les bons partis.
Oh parfois elle pensait à s’enfuir, mais ça aussi ce serait terrible pour Randyll, la pire des trahisons. Pourtant, s’il la reniait tout en la laissant libre de faire ses propres choix, elle serait heureuse, même sans le sou, elle travaillerait, elle serait servante ou nourrice, qu’importe, tant qu’elle gagnait sa vie honnêtement. L’argent n’avait jamais été sa première préoccupation, probablement parce qu’elle n’avait jamais manqué de rien, à part peut-être d’un peu d’amour et de reconnaissance. Elle se disait qu’elle pourrait vivre comme une roturière, que peu importait les châteaux et les fêtes, elle n’était de toute façon pas faite pour cela. Si elle était née homme, elle aurait pu être Mestre, cela lui aurait davantage plut que Septa. Mais elle était une femme, et les femmes ne naissaient pas pour apprendre. Elle y était préparée, et elle l’acceptait, mais elle ne pouvait pas être seulement cela, une sorte de poule pondeuse bonne à être montrée comme un trophée richement paré. Elle pouvait être une mère, elle le savait, au fond de ses tripes elle en était certaine, elle pouvait être une épouse, discrète, aimante, complice, de bon conseil, mais son existence ne pouvait pas se réduire à obéir et enfanter.

Il lui arrivait de rêver que les Sept l’avaient fait naître noble et femme pour une bonne raison, et cette raison, c’était son destin, celui de faire un monde plus beau pour ses enfants et les enfants de ses enfants, plus juste aussi. Comment faire cela si elle était réduite au silence et à l’enseignement de la religion et des bonnes manières ? Mais cela n’était qu’un rêve, un si doux rêve, si beau. Et lorsqu’elle le faisait, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle voulait continuer à le faire, et qu’il disparaîtrait aussitôt qu’elle serait contrainte d’entrer dans les ordres. Alors non, pas tout de suite, pas encore, pas aujourd’hui, pas avant que Randyll la foute dehors à coups de pied au cul. Alors seulement elle pourrait s’y résoudre.

« Je te remercie pour cette mise au point Leyïa, j’avais oubliée combien tu peux être injuste. Car tu le sais très bien, père ne me laissera pas déshonorer la Maison et il fera comme il a fait pour Samwell, sauf que la Garde de Nuit est interdite aux femmes, et que donc, je n’aurais même pas le plaisir de l’y retrouver. Avoir une femme non mariée dans une maison, n’est pas en soi un problème, c’est vous qui en faites tout un plat. L’existence de Malora Hightower n’a pas empêché Alerie d’épouser le Suzerain du Bief après tout. Mais les conventions sociales oui, c’est plus importante que tout aux yeux des Tarly et moi je n’y ai pas ma place. »

Talla, était gentille, certes, mais sa patience avait des limites, tout comme son cœur et plus encore sa capacité à encaisser les piques de sa sœur. Elle avait donc répondu froidement, mais toujours d’une voix absolument calme, elle ne savait ni crier ni véritablement s’énerver, au mieux, s’offusquer. Mais là, s’en était trop, elle pardonnait à sa sœur, mais elle voulait lui faire prendre conscience que s’acharner sur elle ne l’aiderait en rien et que ce jeu arrivait à sa fin. Après tout, elle allait partir !

« Je suis peut-être laide et sans grâce ma sœur, mais regardes toi, tes yeux rougis par les larmes et tes joues rougies par la colère. Crois tu que cela serve ta beauté de m’insulter ? Il n’est qu’un troubadour, c’est ainsi, et, crois le ou non, j’aurais aimé que tu puisses être heureuse avec lui, mais tu sis parfaitement que cela ne serait pas le cas. Il t’aurait aimée, bien sûr, de tout son cœur, à la folie, et tu l’aurais aimé, mais tu te serais lassée de ses chansons une fois le ventre vide et les robes en loques. Tu veux beaucoup de choses, mais au fond, sais-tu ce que tu désire vraiment ? »

Talla avait un air grave et tendu, un regard qui en disait long sur le fait qu’elle était blessée, mais blessée depuis si longtemps que d’être, encore une fois traitée de mocheté ne lui faisait plus grand chose au fond. Elle le savait, elle l’avait accepté, cela faisait désormais partie intégrante de son être. S’il ne s’était agit que de cela, elle s’en serait moqué, mais cette laideur avait des conséquences désastreuses sur sa vie. Pas tant les remontrances de ses parents, desquelles elle était tout autant coutumière que des méchancetés de ses cadets. Mais bien ce mariage qui ne venait pas et risquait de la condamner à se taire à jamais. Se taire oui… à ce propos…

« Bien sûr que non ! Je voulais juste savoir si tu avais fauté avec lui. J’ai entendu dire que certaines femmes prennent du sang d’animal ou même le leur pour tacher les draps et s’éviter tout déshonneur au matin de leurs noces. D’autres encore… Hum… Heu… utilisent… heu… d’autres… voies… Bref. Tu n’as rien fait, donc la question ne se pose pas. Et si tu penses que je serais capable de condamner ce jeune homme à mort et de te jeter en pâture à père, c’est que tu me connais encore moins que je ne le pensais. »

Dénoncer sa sœur et son amour, perdu, quelle idée ! Elle ne l’aurait fait pour rien au monde. Même si elle lui en voulait d’être aussi méchante, elle ne lui en voulait pas au point d’en faire la nouvelle cible des mots acerbes de mère et des baffes puissantes de père. Et puis le jeune homme n’y était pour rien d’être tombé sous le charme de la belle blondinette. Talla pouvait essuyer toutes les moqueries de sa peste de sœur sans changer d’avis à ce propos, mais sa loyauté envers sa famille l’obligeait à s’assurer que Leyïa était armée pour affronter sa nuit de noces. La pudeur n'avait plus rien à faire lorsqu'il s'agissait de sauver l'honneur de sa sœur. Pour ce qui est de satisfaire un homme, elle ne pouvait pas la conseiller, elle n’y connaissait rien, mais au moins, que ses conversations avec certains dames servent à quelque chose, de toute façon, ces stratagèmes ne lui serviraient pas à elle alors…

Voila qui était fait…
Fallait-il qu’elle supporte la présence de Leyïa plus longtemps ?
Elle tourna les talons pour sortir de l’écurie, pour de bon cette fois.

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« Je te remercie pour cette mise au point Leyïa, j’avais oubliée combien tu peux être injuste. Car tu le sais très bien, père ne me laissera pas déshonorer la Maison et il fera comme il a fait pour Samwell, sauf que la Garde de Nuit est interdite aux femmes, et que donc, je n’aurais même pas le plaisir de l’y retrouver. Avoir une femme non mariée dans une maison, n’est pas en soi un problème, c’est vous qui en faites tout un plat. L’existence de Malora Hightower n’a pas empêché Alerie d’épouser le Suzerain du Bief après tout. Mais les conventions sociales oui, c’est plus importante que tout aux yeux des Tarly et moi je n’y ai pas ma place. »


Je détaillai ma sœur, séchant mes larmes du coin de la main, renflouant mes sanglots. Relevant le menton, je ne lui répondis pas. Après tout, je n’avais rien à lui dire. Le plaisir de retrouver notre frère. Samwell ne m’avait pas adressé la parole depuis bien longtemps. Je lui avais couru après, j’avais écorché mes genoux en tombant mais il ne m’avait pas adressé un regard. Il m’aimait tant que j’étais trop petite pour comprendre ce que Père voulait de moi. Je le haïssais plus qu’aucun membre de ma famille. Il était le seul à m’avoir refusé son amour. Il était la seule personne qui ne m’ait jamais repoussée, et ça, je ne pouvais le concevoir. Tous m’aimaient. Alors pourquoi lui n’agissait pas comme le plus grand nombre. Il était mon frère, il aurait dut m’aimer ! Quoi que je puise lui faire un jour ! Alors que Talla. Il l’aimait plus que quiconque, et surtout bien plus que moi. Je détestai qu’on me la préfère, et j’étais prête à tout. Pour la première fois, je fuyais plutôt que d’affronter la haine de mon frère. Et je devais être l’épouse parfaite pour cet inconnu. Pour l’honneur de ma maison.

« Je suis peut-être laide et sans grâce ma sœur, mais regardes toi, tes yeux rougis par les larmes et tes joues rougies par la colère. Crois tu que cela serve ta beauté de m’insulter ? Il n’est qu’un troubadour, c’est ainsi, et, crois le ou non, j’aurais aimé que tu puisses être heureuse avec lui, mais tu sis parfaitement que cela ne serait pas le cas. Il t’aurait aimée, bien sûr, de tout son cœur, à la folie, et tu l’aurais aimé, mais tu te serais lassée de ses chansons une fois le ventre vide et les robes en loques. Tu veux beaucoup de choses, mais au fond, sais-tu ce que tu désire vraiment ? »


La rage emplie mes prunelles. Comment pouvait-elle ! Elle ne savait rien des rêves d’enfants ! Elle n’avait surement jamais aimé personne elle. Personne n’avait été assez fou pour l’aimer, alors pourquoi si serait-elle attardé hein ? Ce que je voulais ! C’était le monde que je voulais. L’amour de tous, qu’ils me respectent, qu’ils m’aiment. Je ne serais pas leur reine, après tout, qu’importe ma beauté, mais je ne connaissais pas le roi ou son hérité. Mais je serais dans les arcanes supérieurs du pouvoir. Quitte à épouser un Tully, c’était l’hérité que je voulais, pas un simple cousin que portait seulement le nom.

« Bien sûr que non ! Je voulais juste savoir si tu avais fauté avec lui. J’ai entendu dire que certaines femmes prennent du sang d’animal ou même le leur pour tacher les draps et s’éviter tout déshonneur au matin de leurs noces. D’autres encore… Hum… Heu… utilisent… heu… d’autres… voies… Bref. Tu n’as rien fait, donc la question ne se pose pas. Et si tu penses que je serais capable de condamner ce jeune homme à mort et de te jeter en pâture à père, c’est que tu me connais encore moins que je ne le pensais. »


Et qu’est ce que tu en sais hein ! Non, il ne m’a jamais touché ! Je ne suis pas folle, je l’aime, je l’aime de tout mon cœur mais jamais je ne déshonorerai ma famille en me présentant à ma nuit de noce souillée !

La voyant qui commençait à partir, je fini d’essuyer mes larmes, retrouvant mon visage si magnifique, quoi qu’encore rougie par la tristesse qui était la mienne pour lui crier :

« C’est ça ! Déguerpie Talla ! Je ne veux plus jamais te voir tu m’entends ! Jamais ! »

Dire adieu à tout le monde n’était pas fait pour moi. Je n’étais pas faite pour les effusions de larmes. Seule Iris avait droit à mon adieu. Ma jument qui me manquerait. Père refusait qu’elle vienne avec moi. Elle était pourtant la seule qui aurait pu m’accompagner à Pört-Réal, la seule a qui je ne m’étais jamais confiée. Je n’avais pas de véritable amie ici. Personne pour comprendre à quel point je soufrai de partir. Personne pour comprendre que je voulais partir avec Elis. Personne pour entendre mes rêves de petites filles que je savais stupide. Je n’avais que 13 ans, et même si la Jouvencelle m’avait faite femme, je n’étais pas prête. J’avais peur de l’intimité d’une nuit de noce. J’avais peur de ce qui faisait les hommes. Je n’y connaissais rien, et même les livres ne pouvaient m’éclairer… J’allais devoir apprendre seule à satisfaire mon époux. A satisfaire un homme que je ne connaissais même pas et dont je n’avais aucuns souvenirs… Père et lui avait choisi pour moi. Je n’avais pas mon mot à dire. J’étais une femme. Et c’était les hommes qui choisissaient. Jamais nous. Dixcton avait bien de la chance. C’était un bel enfant, il deviendrait seigneur de Corcoline, chevalier et pourrait prendre pour épouse celle qu’il voulait et non celle qu’on lui ordonnait.
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