Je tends la corde de mon arc, amène la hampe de la flèche contre ma joue. La bas, non loin, une forme grise se détache sur le flanc de la montagne. J'ai faim. Il faut que je mange. Je suis partie pour chasser, mais je n'ai toujours rien attrapé. Des corbeaux sont passés par la il y a peu. Ils ont fait fuir tout le gibier. Je les ai vu, tout en noir emmitouflés. Ils étaient sur leur chevaux, lesquels se dandinaient du popotin sur la glace. Je n'ai jamais rien vu d'aussi ridicule.

Mes yeux de givre perdent l'ombre. En soupirant, je relâche la corde de mon arc et jette un œil vers le sud. On y voit le Mur briller. Je prie en silence pour qu'un jour il s’écroule et que mon peuple puisse le traverser. Lentement je reprends ma marche et m'enfonce encore plus loin dans les bois.

Il est des villages non loin d'ici. Les Tout de noir vetus ont du les visiter, remarquer qu'ils sont vides. Ils doivent se poser des questions. Et pis on s'en fiche de leurs questions … Ainsi voguent mes pensées tandis que je pose un pieds devant l'autre, scrutant les bois, toujours a la recherche de mon diner. Et puis je le vois. La bas, un lièvre. Aussitôt je l'abat, chanceuse cette fois. Je m'approche de lui, et d'un geste sur de ma dague je commence a le découper. J'en laisse une partie aux Blancs. C'est pour qu'ils ne s'en prennent pas a moi durant la nuit a venir.

En parlant de nuit.
Je lève les yeux, et constate qu'il ne reste que deux doigts de soleil. Il est plus que temps de chercher un abris. Mais dans la foret … c'est difficile.
Pourtant je ne dois pas baisser les bras.
Me redressant après avoir accroché mon butin a ma ceinture, je continue ma route.

Je suis a la recherche de toute personne qui souhaite jouer tout simplement, et qui se trouve au Nord (logique)