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Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back [PV avec Daenerys Targaryen]

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MessageSujet: Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back [PV avec Daenerys Targaryen] Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back  [PV avec Daenerys Targaryen]   Icon_minitime14.11.13 14:23

Viserys s'était caché derrière un pilier de marbre afin d'observer sa soeur se dévêtir puis rentrer, nue, dans son bain bouillant. Dany aurait dû être furieuse si elle l'avait su. A moins qu'elle n'eût-elle rien dit tant son frère usait en cas de panique de cette incontournable certitude qu'il pouvait à tout moment faire sortir le dernier dragon enfoui au plus profond de lui. Un frère n'agit pas ainsi mais Viserys voulait admirer à sa convenance le corps de Daenerys qui lui appartenait en quelque sorte puisqu'il déciderait à qui il l'offrirait. Un genre de marchandise précieuse qu'il devait évaluer afin d'en obtenir ce qu'il désirait tant. Une armée. Un trône. Un titre de Roi.  Il fallait qu'il la voie nue, sans la splendeur de sa race targaryenne, le corps parfait, la chevelure adéquatement argentée et le regard lilas qui attesterait sans conteste de la pureté de ses origines. La fille du Roi fou et la sœur cadette du Roi mendiant. Mais Viserys Targaryen se moquait bien de tous ces attributs pourvu qu'ils l'aidassent à monter sur le trône et à tuer l'usurpateur qui avait tué Rhaegar. Son frère aîné lui manquait et Viserys se sentait parfois si seul et désemparé qu'il aurait souhaité le rejoindre. Ils cultivaient, enfants, la même mélancolique désespérance se muant en une colère d'enfant, incontrôlable et insensée. Mais Viserys n'était plus un enfant à présent. Il devait décider de l'avenir des Targaryens, prendre soin de sa soeur Dany et en attendre une obéissance admirative quasi incestueuse. Mais le jeune homme ne voyait rien venir que de très conventionnel. Un amour qui, sans pouvoir le mettre en doute, ne lui convenait pas, ne le satisfaisait pas parce qu'il n'apaisait pas ses colères et son besoin d'absolu. L'amour de Dany était trop intériorisé et sans doute pas assez charnel. Elle ne le prenait pas dans ses bras pour le consoler, n'appuyait pas sa main contre sa joue quand il était triste et dans ces moments-là, Viserys devenait comme fou et frappait sa soeur de n'avoir pas même cette tendresse-là pour lui.    

Mais le prince n'avait pas envie pour l'heure de la frapper, la regardant se lover dans l'eau brûlante de son bain. Son corps se mouvait avec tant de grâce qu'il en fut ému jusqu'aux larmes et laissa échapper un cri d'amour. Soudain, il ne sut que faire. Sortir de sa cachette et avancer majestueusement devant elle, à l'image d'un prince, d'un seigneur, du dernier dragon . Rester terré derrière le pylône de marbre et espérer que Daenerys ne fasse pas attention à lui. Elle ne pouvait pas ne pas avoir remarqué sa silhouette longiligne émergeant de sa tanière, une partie éméchée de sa chevelure argentée si reconnaissable, unique et essentielle adn des Targaryens, reconnu la respiration haletante de son frère. Mais que lui importait à lui ses sentiments ? S'il le voulait, il pouvait le faire. Pourtant, Viserys ne voulait pas détruire la perfection de cet instant. Elle était si belle dans l'intimité de son bain, détendue et heureuse, sans doute. Elle lui communiquait un peu de cette sérénité qui lui manquait trop. Elle lui.....

- Seigneur, puis-je vous apporter quelque chose ?

Un serviteur trop zélé l'avait découvert, reconnu et voulut prévenir ses désirs. Il n'alla qu'au devant de graves ennuis. Furieux d'avoir été découvert par plus misérable que lui, il attrapa l'intrus par les cheveux , le jeta à terre et le saoula de coups de pieds. La folie habitait son visage, la peur de passer au yeux de Dany pour un pleutre, un faible d'esprit et pire que tout pour un dégénéré incapable de vivre sa tendresse filiale lui fit perdre toute commune mesure.  

- T'ai-je demandé quelque chose, chien ?  T'ai-je permis d'interrompre quoi que ce soit entre ma soeur et moi ? Crois-tu que j'avais besoin qu'on me vienne en aide, moi le dernier dragon, moi le futur Roi des Sept Couronnes ? Crois-tu mériter de vivre après cet affront ? Le crois-tu , gueux de mon palais ? Meurs, meurs, chien galeux et remercie-moi d'en être l'auteur, moi, un Targaryen.

Viserys, le regard lilas déformé par la haine, sortit sa dague incrustée de pierreries rouges en sa garde, puis avisant la beauté d'un tel bijou, se dit qu'il serait inconvenant de le souiller avec le sang d'un homme du peuple, si indigne de cet objet rare et précieux que lui avait offert son hôte, Illyrio Mopatis. Il ne fit plus attention à l'homme inconscient gisant sur le sol marbré près du pylône où Viserys était tapi l'instant d'avant. Le serviteur qui ne servirait plus à grand chose désormais s'accrochait à la vie, laissant s'écouler près de son corps marqué de coups un petit ruisseau rouge. Viserys se mit à genoux et resta à contempler avec intérêt la vie de ce liquide rouge sang qui vivait de lui-même, allant où bon lui semblait. Comme il l'enviait, comme il aurait aimé faire de même, toujours en mouvement et plein de cette force qui lui manquait trop. Le prince appela à l'aide et donna l'ordre de dégager le pauvre homme et de l'emmener au loin. Mais surtout que l'on ne touche pas à ce rouge gluant et marquant d'une tâche indélébile le joli sol marbré. Il n'avait pas fini de le contempler. Revenant à sa soeur, il la regarda, souriant et  heureux comme un enfant .

- N'est-il pas beau Dany, cet instrument de mort ? Il est à moi et je peux en user à ma guise. Donner la vie ou au dernier moment, dans un geste d'infinie bonté, décider de n'en rien faire.

Viserys s'approcha de sa soeur, la dague à la main. Puis, il la jeta brusquement au sol, comme un enfant capricieux lassé de son jouet. Il caressa la joue de sa soeur et alla chercher une grande serviette afin de l'en couvrir.

- Sors du bain, Dany. Je ne veux plus que tu y restes. Tout ce qui vient de se passer est ta faute. C'est toujours ta faute. Comme la fois où Mère est morte, comme l'autre fois où Rhaegaer a été tué. Si tu l'avais épousé, il serait encore avec moi à me protéger. Mais non, tu n'en as fait qu'à ta tête. Tu ne fais jamais que des bêtises, Dany. Tu es née trop tard, Dany, trop tard et pour rien. A quoi me sers-tu ? Tu peux me le dire ?

Viserys jeta un regard furibond à Daenerys, et lui tendit de ses mains nerveuses la douce serviette.

- Ne me fais pas attendre, Dany. Tu sais que je déteste cela. Tu ne voudrais pas que le Dragon se réveille ? N'est-ce pas, Dany ?
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MessageSujet: Re: Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back [PV avec Daenerys Targaryen] Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back  [PV avec Daenerys Targaryen]   Icon_minitime16.11.13 12:46


Le sang n'empêche pas de différer de rang


▽ ft Viserys Targaryen
La petite princesse Targaryen avait ordonné à ses serviteurs de lui faire couler un bain brulant. C’était bien la seule chose que la douce jeune fille pouvait ordonner. Elle se distinguait de ces gens que par son sang qui était royal, mais sinon rien ne les différenciait. Daenerys obéissait encore et toujours depuis bientôt presque quatorze ans. Quatorze longues années à vivre dans l’ombre de Viserys, à vivre effacée, à vivre dans la peur, dans la terreur, dans la culpabilité. Elle n’était qu’une enfant à qui on avait arraché l’enfance et pourtant qui se raccrochait à un espoir qu’un jour, elle retrouverait son enfance perdue.

Malgré ses doux sourires, la fille du dragon n’était pas heureuse, du moins pas comme une jeune fille de son âge devrait l’être. Mais elle avait ses petits moments de bonheur où la solitude, la chaleur et la douceur étaient ses amis. Dans ces moments-là, un léger sourire sincère et innocent flottait sur ses lèvres. Et elle ne supportait pas qu’on l’en arrache, qu’on la prive de cela. Elle ne pouvait concevoir de se voir priver de cela, la souffrance serait trop grande. Dany n’était qu’un jouet pour son frère mais lors de ces moments, elle ne l’était pas, elle était libre. Elle se sentait princesse. Tout ce qu’espérait la jeune fille c’était que Viserys ignore ce qu’elle ressentait dans ses moments-là. Elle voulait garder cela secret, c’était Son secret.

Une servante vint lui annoncer que son bain était prêt. La blondinette hotta sa robe et s’avança doucement de l’eau brûlante pour un être lambda. Elle se glissa dans son bain, et la douce chaleur se répandit en elle. Un long frisson de bonheur lui remonta l’échine. Daenerys était en paix avec son environnement. Elle se sentait si bien, l'eau brûlante enveloppait son corps de jeune femme. Elle ferma les yeux et se laissa aller à la rêverie de la porte rouge de Braavos. Elle rêva d’un monde sans douleur, sans peine, avec sa famille, Rhaegar, sa mère, son père, ses neveux, sa belle-sœur, et Viserys sans sa folie. Mais tout cela n’était qu’une utopie que la douce princesse ne pourrait avoir. Mais les rêves faisaient partie de son espoir de monde meilleur.

Une voix qu’elle ne connaissait que trop bien la tira de sa rêverie. Elle ne voulait pas croire qu’il venait lui arracher son moment. Dany tourna la tête vers la voix de son frère. La jeune fille le vit attraper un pauvre serviteur et le battre au sang. Elle ferma les yeux pour ne pas voir cette violence qui la terrorisait. Elle ne rouvrit les yeux que lorsqu’il demanda à ce qu’on enlève le corps du pauvre homme qui ne voulait que satisfaire le prince héritier du trône de fer. La princesse Targaryen posa son regard améthyste sur Viserys, la peur au ventre.
- N'est-il pas beau Dany, cet instrument de mort ? Il est à moi et je peux en user à ma guise. Donner la vie ou au dernier moment, dans un geste d'infinie bonté, décider de n'en rien faire.

Elle déglutit mais garda le silence. Regardant le jouet de son frère qu’Illyrio lui avait offert. Leur hôte était bien fou de donner une arme au Roi mendiant, personne ne savait de quoi était capable le dernier héritier mal des Targaryen. Lorsqu’il jeta la dague brusquement, elle ne put s’empêcher un petit sursaut mais elle ne recula pas quand il s’approcha et lui caressa doucement la joue avant d’aller chercher une serviette.

Son frère faisait encore un caprice, et lui reprochait tout ce qu’il se passa. La mort de Rhaegar, la mort de leur mère. Elle baissa la tête ne sachant quoi répondre à son aîné. Elle n’osait pleurer car il lui dirait surement que cela n’est pas digne d’un Targaryen. Daenerys ne savait pas où se mettre. Alors qu’elle aurait dû se sentir bien dans ce bain, son frère l’en arrachait et la réprimandait. La petite princesse souffrait en silence. Elle n’osait pas parler, la peur de vexé son frère ou encore de dire quelque chose qu’il le ferait se mettre en colère.

Viserys la rappela à l’ordre la menaçant encore une fois de réveiller le dragon. Elle trappa tremblante la serviette et s’enroula dedans en sortant de son bain pour couvrir sa nudité. Et mieux valait pour elle qu’elle ignore que son frère la convoiter au-delà du raisonnable, comme le voulait la tradition Targaryenne.
« Non je ne veux pas…Je suis désolée Viserys. »

Elle sera le bout de tissu dans ses mains comme pour se protéger. Ses longs cheveux blonds dégoulinait dans son dos.


(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back [PV avec Daenerys Targaryen] Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back  [PV avec Daenerys Targaryen]   Icon_minitime22.11.13 18:36

Il avait suffi d'un zèle un peu trop appuyé, d'une vie qui ne valait rien aux yeux d'un prince voulant devenir Roi, il avait suffi d'une colère qui avait monté, gonflé, explosant en un millier de flammèches de méchanceté. L'homme ne proposerait plus rien, ne se hasarderait plus à essayer des actions invraisemblables, ne penserait plus par lui-même. Viserys était content. Il avait guéri son serviteur de ses défaillances, était descendu de son piédestal pour venir jusqu'à lui et, dans sa grande bonté, lui avait enseigné la règle du savoir-faire et de l'adéquation de sa tâche. Il lui avait apppris à rester à sa place pour devenir encore plus efficace plutôt que de se fourvoyer dans un chemin sinueux et inutile. L'homme se souviendrait de la leçon et le remercierait plus tard, quand il serait remis de sa légère indisposition. Le prince avait souri. Viserys Targaryen avait toujours eu bon coeur et malgré  le terrible dragon qui sommeillait en lui, usait d'une grande générosité envers son personnel. Convaincu de sa perfection et de sa gentillesse, le jeune homme voulut poursuivre ses bonnes actions en s'approchant de sa soeur et en lui proposant une serviette. En fait de proposition, il fallait y voir un ordre. Il n'était pas bon que le corps de sa soeur se ramollisse dans l'eau chaude, ruinant les chances du princes de l'offrir dès l'instant où il le déciderait, quand son intérêt personnel le nécessiterairt, quand enfin, ses caprices le rendraient tout excité à cette perspective. Comme il serait bon de la donner à qui bon lui semblerait, rêvant de la posséder et le vivant à travers le choix du fiancé. Et qui sait, peut-être pourrait-il lui voler sa virginité et offrir le reste à un homme trop stupide pour s'en rendre compte ou trop intéressé pour oser s'en plaindre.

Viserys sourit de la soumission de Daenerys, sortant du bain par devoir filial alors qu'elle venait juste d'y entrer. Comme il était amusant de la voir changer de plan, comme il était plaisant de casser ses envies pour mieux la dominer. Le prince eu envie de rire comme un enfant satisfait de son forfait, reconnaissant la peur de sa soeur dès qu'il avait menacé de faire sortir le dragon. L'animal était très bien là où il était, qu'il ne s'avise surtout pas de sortir par un temps pareil. L'eau brûlante du bain avait réchauffé la pièce et Viserys se sentit heureux. Le monde s'était délesté de tous ces importuns qui troublaient sa relation avec Dany et il se permit un geste tendre comme lorsqu'ils étaient enfants et qu'il avait fait une bêtise, lui demandant d'endosser la responsabilité de sa faute. Non qu'il dût rendre des comptes comme tous les enfants de son âge à ses parents, ils étaient morts. La guerre avaitr du bon parfois, se disait Viserys qui détestait les contraintes et les reproches. Cependant, les rares amis qui les avaient accueillis dans les terres libres tentèrent  de lui inculquer quelques rudiments de bonne éducation. En vain. Viserys était insupportable et Dany si adorable. Il le savait et s'en servait. Il lui toucha la joue tendrement, presque amoureusement.  

- Non je ne veux pas. Je suis désolée, Viserys.

- Bien sûr que tu es désolée, petite soeur. Tu ne voudrais pas que je sois responsable ? Je suis trop parfait pour cela, Dany . Je suis le dernier Dragon et un jour, je deviendrai Roi des Sept Couronnes comme Père et son père avant lui. Un jour, mes fils le seront également. Une race de purs targaryens. Un esprit de roi, un corps de ....

L'esprit de Viserys vogua au loin, là où les liens fraternels n'ont pas plus de limite que l'espace et le temps réunis, là où arracher une serviette servant de dernier rempart à la convoitise d'un frère n'est pas un geste condamnable ni irréparable. Juste une envie. Un caprice aisément compréhensible et pardonnable pour un prince targaryen. Il vit la main de Daenerys s'accrocher à l'armure en coton qui la préservait, elle et sa virginité, elle et ses petits secrets. Mais le jeune homme les connaissaient déjà, les avaient entraperçus puis vus, observés de longs instants en cachette, admirés et reproduits dans son esprit en fermant les yeux. Il avait rêvé de les toucher pour en faire ses nouveaux jouets. Il avait rêvé d'y poser les mains, les y laissant, les contournant, les pressant afin d'y laisser son odeur, son empreinte de chasseur. Viserys ferma les yeux et frissonna. Un pur moment de joussance. Mais pas ce soir. Non, ce soir, il devait lui parler de ses projets, de son avenir, de leur terre et du moyen d'y revenir.

- Habille-toi, tu as l'air d'une traînée comme cela. Tu es capable de  laisser tomber la serviette pour me faire envie. Tu sais que je déteste quand tu me provoques. Passe derrière le paravent et conduis-toi en princesse pour une fois. Et ne t'avise pas de mettre une robe qui laisse transparaître ta poitrine. Tu n'es pas un objet de luxure pour nos serviteurs ni un spectacle pour leurs yeux de vagabonds.    

Viserys sentit la colère lui monter au visage, obscurcissant son teint pâle et son jugement. Il voulait sa soeur belle et désirable mais seulement pour son regard, uniquement pour l'admirer et en espérer des moments de félicité là, où et quand il l'aurait décidé. Le prince se refusait à croire que les sentiments qu'il pouvait ressentir étaient simplement humains et que d'autres que lui les éprouvaient aussi. Le prince , avec son gros dragon, ses illusions qu'elles soient faites de miel ou de fiel, son sens aigu de la perfection se croyait unique et d'une supériorité confinant à la perfection, enfermé dans son monde de paranoïa et de faux-semblants.

- J'ai besoin de toi pour rentrer chez moi. Et toi, petite soeur, tu ne rentreras jamais à la maison sans moi. Ne l'oublie jamais. Un "peut-être " te vaudrait une sévère correction et un "non" t'exposerait à une solution plus pénible encore pour nous deux. Ce n'est pas ce que tu veux, n'est-ce pas ?

Les pouvoirs d'un Roi ne sont pas faits que de batailles et de guerres, de morts jonchant les champs de bataille et de sang chaud et visqueux courant comme de petits ruisseaux le long des corps éventrés. Il y avait les femmes et leurs corps réconfortants, le plaisir qu'elles dispensaient et la domination que les hommes pouvaient en tirer. Viserys le savait. Viserys comptait bien s'en servir. Après s'être servi lui-même.
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MessageSujet: Re: Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back [PV avec Daenerys Targaryen] Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back  [PV avec Daenerys Targaryen]   Icon_minitime01.12.13 19:59


Le sang n'empêche pas de différer de rang


▽ ft Viserys Targaryen
La lignée pure des Targaryen. Sortie de la bouche de son frère, la jeune princesse avait tout de quoi être effrayée. Elle savait que sa famille se mariait entre frère et sœur depuis des générations. Il y avait eu des exceptions bien évidemment mais les exceptions avaient bien souvent du sang valyrien dans les veines. Et si son frère voulait perpétrer cette tradition, cela signifiait que le pire était devant elle. Daenerys devrait s’offrir à son frère pour que sa lignée reste aussi pure comme son ainé le souhaitait. Parfois la fillette se demandait combien de temps il lui restait avant que Viserys ne lui arrache son enfance, avant qu’il la fasse sienne. Plus pour très longtemps malheureusement. Son corps était formé, elle avait fleuri. Plus rien ne retenait le Roi Mendiant.

La fille d’Aerys ne connaissait point son futur qui pouvait changer du jour au lendemain. Tout était incertain. Elle n’avait jamais son mot à dire. La soumission et l’obéissance. C’est tout ce qu’on attendait de la petite princesse, là était sa place depuis quatorze ans. Et pour le moment la jolie Targaryenne l’avait tenu de son mieux mais cela n’était surement pas suffisant pour Viserys. Mais la famille était une priorité. Il était sa seule famille, alors penser à autre chose qu’à protéger sa famille et donc d’obéir à son frère, ne lui venait pas à l’esprit. Dany n’avait pas d’existence en réalité, juste un objet de convoitise pour tous et en particulier pour son frère. Mais jamais il n’avait pensé à ce que elle, sa sœur, désirait. La jeune fille ne voulait que retourner à Braavos car dans ses souvenirs c’était là sa maison. Pas à Peyredragon, pas à Port Réal, pas à Pentos chez le magistrat Illyrio Mopatis mais dans l’ancienne demeure de Ser Darry. Ce chevalier avait été comme un père pour la blondinette et c’était qu’elle voulait retourner.

La voix cinglante de son frère la fit sursauter et la sortit brutalement de ses douces pensées. Daenerys n’aurait jamais la paix avec son frère. Pourquoi Viserys la dénigrait et la rabaissait tout le temps. N’avait-il pas plus d’affection pour la dernière personne de sa famille ? La fille du dragon voulait croire que son frère l’aimait plus que tout au monde avec un amour de frère mais jamais il ne lui avait montré. Elle avait envie de pleurer mais un dragon ne pleure pas alors la princesse ravala ses larmes et obéit. Elle se glissa derrière le paravent où elle enfila la robe la plus épaisse qu’elle possédait. Epaisse était un bien grand mot.

Les présents de son hôte étaient tous quasiment transparent. La robe que la jeune fille avait enfilée épousait ses formes à la perfection et sa couleur émeraude faisait ressortir ses cheveux blond argenté. La belle se doutait que son frère allait surement lui faire une réflexion sur sa robe mais elle n’avait pas autre chose. Avant de sortir, elle prit un peigne en nacre et le noua dans ses cheveux pour laisser son visage dégagé des mèches qui viendrait la chatouiller.

Dany sortit de sa cachette et se montra à son frère, la gorge noué mais ne prit pas la parole. Elle n’avait pas le courage de lui demander si sa tenue lui allait. Il lui ferait surement la réflexion lui-même.

Viserys évoqua la maison. Visiblement son frère avait de nombreux projets. Et bien sur, ils devaient rentrer tous les deux à la maison. La douce princesse leva les yeux vers ceux de son frère.
« Je veux juste rentrer à la maison Viserys. »

Comment lui dire que sa maison n’était pas la même que la sienne. La jeune fille ne le pouvait, son frère ne comprendrait surement pas. Elle ferma les yeux pour empêcher une larme de couler. Daenerys se reprit cependant et posa une question qui la taraudait.
« Je ne rentrerais pas à la maison sans toi…mais toi rentreras tu à la maison sans moi ? Tu ne vas pas m’abandonner ici ? »


(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back [PV avec Daenerys Targaryen] Le sang n'empêche pas de différer de rang - Flash Back  [PV avec Daenerys Targaryen]   Icon_minitime10.12.13 0:02

Le pouvoir est un poison. Amer, désespérant et subversif quand vous n'avez pas mérité d'y succomber. Car alors, les Dieux vous élisent et vous jugent digne de rejoindre les Champs Elyséens. Viserys fit appel à sa mémoire et chuchota les vers d'Homère qui qui dansèrent devant ses yeux émeraude une joyeuse sarabande de mots et de sonorités :

" Les Immortels t'emmèneront chez le blond Rhadamante,
 Aux champs Elyséens, qui sont tout au bout de la terre.
 C'est là que la plus douce vie est offerte aux humains;
 Jamais neige ni grands froids ni averses  non plus ;
  On ne sent partout que zéphyrs dont les brises sifflantes
  Montent de l'Océan pour donner la fraîcheur aux hommes
".

Viserys enviait la mort glorieuse de son frère aîné Rhaegar, le très mortel prince héritier Targaryen. Il aurait voulu le suivre dans sa destinée humaine mais dans le même temps contradictoire, se jurait de réussir là où son frère avait échoué. Il était le dernier dragon et en lui, sommeillait la bête surhumaine, terrible et impitoyable qui le rendrait invincible . Un jour viendrait où il toucherait de sa main fine et blanche les rugosités du trône de fer. Un jour viendrait où Robert Baratheon et son ami Eddard Stark regretteraient jusqu'au  souvenir de leur naissance. Les Targaryens n'auraient pas plus bel étendard, plus beau prince et plus redoutable Roi des Sept Couronnes. Le prince se savait encore investi d'une jeunesse à tenter de grandes et belles folies, les pires des excès et cette idée l'exaltait. Il était beau de visage, magnifique de corps, intelligent d'esprit, courtois, aimable et saisi d'une finesse , d'une logique imparable, d'un esprit sain et d'un coeur qui vibrait à tout instant.  Pour terminer cet auto-portrait qu'il voulait sans concession, le jeune homme conclut qu'il était fait de cette simplicité exemplaire qui sied aux héros qui façonnent  l'Histoire. Mais seul, il n'y parviendrait pas. Seul, il s'enlisait dans les affres du désespoir et n'ayant rien ni personne sur qui s'appuyer ni se comparer, le jeune homme se croyait le maître du monde, parfait croisement de la représentation idyllique tant  masculine que royale, auquel ne manquait que l'occasion d'y pourvoir de la plus éclatante des manières.

Viserys avait réfléchi et fini par conclure qu'il lui fallait un royaume pour vivre heureux, une armée pour le conquérir et une femme pour la payer. Un doux tribut, une offrande de qualité à un seigneur de la guerre, un simple troc en somme où chacun y trouverait son compte et son plaisir. N'ayant personne d'autre à proposer que sa soeur, rien de plus précieux à mettre dans la balance qu'une targaryenne afin que l'armée, la sienne, la gigantesque et future arme de guerre qu'il jetterait contre ses ennemis soit à la hauteur de ses espérances, Viserys prenait soin de son bien, veillait à ne pas l'altérer ni le dégrader, le mettant à l'abri des regards de convoitise, le cachant comme une relique et finalement, peinant à devoir s'en voir dépossédé. Viserys en profitait, savourait ces instants d'intimité volés, devenant plus qu'un frère, un espion, un garde, un mentor excessif, souffrant de ne pas encore oser franchir cette barrière du privé qui existe habituellement entre un homme et une femme. Alors, il se mettait à la détester, à lui reprocher sa beauté et sa candeur, comme si elles ne servaient qu'à le faire souffrir. Il soupçonnait Dany de n'avoir été placée dans cette famille-là, la sienne, la meilleure et la plus pure de toutes, par des dieux revanchards que pour le désespérer, l'anéantir de douleur et de larmes, de regrets amers et de désirs bafoués. Elle avait d'abord tué sa mère, émergeant de son ventre avec tant de fureur et de méchanceté que la pauvre femme  n'y avait pas survécu. Daenerys était un constant objet de pensées pour Viserys, alléchantes et traumatisantes, honteuses et joyeuses. Il l'aimait et la haïssait tout à la fois, la désirait pour mieux la repousser. Elle le rendait fou et le faisait probablement dans l'intention de lui nuire. A d'autres moments, l'ingénuité de la jeune femme le touchait en plein coeur et il s'en voulait d'avoir eu ces pensées impures, de la juger aussi vilement. Bien sûr qu'elle l'aimait, évidemment qu'elle donnerait sa vie pour lui s'il le lui demandait, s'il l'exigeait. Il le ferait sans doute un jour non par égoïsme mais pour tester son amour.

Viserys Targaryen ordonnait et Dany obéissait. Il n'aurait pu endurer une autre réponse, un autre comportement mais se torturait à se demander si elle agissait ainsi par peur ou par amour. Le jeune homme lui avait demandé de se rhabiller en sortant de son bain, de ne pas laisser son corps se mouvoir avec tant de liberté dans cette serviette de bain blanche et cotonneuse. Pourquoi ne pas avoir laissé choir ce doux drap de bain pour se lover contre son frère et lui avouer combien elle avait besoin de lui, combien elle l'aimait et quelle reconnaissance elle lui devait ? Viserys Targaryen aurait senti tout contre lui son corps encore humide et frileux, tremblant d'émotion et il aurait pleuré dans ses bras, touché, ému, éperdu d'un amour fraternel. Mais elle n'avait rien fait de tout cela, s'en était allée comme un bon petit soldat derrière le paravent, froide sihouette et inhumaine personnalité. Le prince en ressentit une telle peine qu'il laissa couler ses larmes sans discontinuer, séparé de Daenerys par un paravent de convenances. Il s'approcha, voulut briser d'un coup sec de violence non retenue cette porte de pacotille, ce refuge de décence et la forcer à l'aimer puisqu'elle semblait en être incapable de son entière volonté. Là encore, il n'en fit rien. Il ne savait  plus que faire, où diriger ses pas et son esprit en ébullition, recula et sécha ses larmes d'un revers de main. La colère montait, furieuse, vindicative, avide de mots acerbes et humiliants. Viserys Targaryen n'eut rien à faire, rien à décider. Sa soeur sortit de sa cachette à la façon d'une apparition divine, incroyablement belle dans une  robe assortie à ses yeux vert émeraude. Ce n'était pourtant qu'une simple toile de tissu, sans luxe ni fioriture, rien qui aurait dû offusquer Viserys, rien qui aurait pu le mettre en rage mais elle le fit cependant. Sa jolie robe suggérait tant de courbes affriolantes, promettait tant de trésors et de délices que le pauvre jeune homme en eut le souffle coupé, le coeur remué, l'âme survoltée et révoltée par tant de candeur qui appelait le vice. Celui des hommes, le sien.

- Tu  as l'intention de me faire honte à chaque jour de mon existence ? Continue, tu es sur la bonne voie ! Après toutes les bontés que j'ai pour toi, après tous les ennuis que j'ai, les souffrances que j'endure, tu oses te pavaner telle une prostituée !

Viserys soupira. Il martela la tête de sa soeur tout en affirmant :

- Je suis fatigué d'essayer de te faire rentrer un peu de jugeotte et de décence dans ta caboche ! Voilà que tu as tout d'une traînée. La robe, le peigne.... Je suppose que tu ne portes rien d'autre sur toi.

Il voulut vérifier mais n'osa pas aller si loin. Quelque chose le retenait mais il ne parvenait pas à identifier son malaise. Le Roi mendiant préféra changer de sujet et évoqua leur départ. Il était  temps de rentrer chez eux . Viserys ne pourrait le faire sans elle. Il en était conscient et cette dépendance le faisait enrager. Alors, il lui faisait sentir sa domination de mâle et de frère pour masquer cette faiblesse-là. Sans elle, il n'irait nulle part.

-  Je ne rentrerais pas à la maison sans toi…mais toi rentreras tu à la maison sans moi ? Tu ne vas pas m’abandonner ici ?


Les yeux de Viserys flamboyèrent de colère et de tristesse mêlée.

- Tu sais ce que tu viens de faire ? Tu le sais ? Tu viens de me briser le coeur ! Crois-tu que je ne ressente jamais pour toi autre chose que de la colère ? Crois-tu que je ne t'aime pas d'un amour sincère et que je pourrais te laisser toute seule, sans prendre soin de toi , sans m'inquiéter pour toi ?  Je n'ai plus que toi, Dany. J'ai tant souffert de ne plus... de ne pas....

Il tourna son regard humide afin de le cacher à sa soeur, par pudeur ou par fierté.

 - Je croyais que tu l'avais compris, je croyais que tu m'aimais aussi. Mais j'ai dû me tromper. Pardonne-moi de l'avoir cru.
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Le sang n'empêche pas de différer de rang


▽ ft Viserys Targaryen
Comme elle s’y attendait, Viserys fit une remarque cinglante sur sa tenue. Son frère devenait prévisible. Daenerys savait que sa tenue ne conviendrait pas à son aîné mais elle n’avait rien d’autres qui pourrait lui convenir d’avantage. La jeune fille garda la tête basse, laissant son frère la réprimander encore une fois. Cela ne devenait pas une habitude mais presque. La princesse ne voyait que son frère en colère, mécontent et capricieux. Dany se demandait parfois quel genre de Roi ferait son frère si un jour il pouvait espérer reprendre le Trône de Fer ? Son esprit voyait que son père fou, un deuxième Aerys le Fol comme le compte les récits qu’elle avait pu lire. Cela la désolait, elle voulait voir sur le trône un Roi comme Rhaegar, un Roi resplendissant et juste. Mais Viserys n’était ni l’un ni l’autre à son grand désespoir.

Lors que la jeune princesse posa sa question, elle le regretta la seconde qui suivit. Quelle idée avait-elle eu de poser une telle question ? Cela allait énerver son frère à coup sûr. La jeune fille aurait préférer qu’aucun son ne franchissent la barrière de ses lèvres. Mais sa jeunesse et son innocence l’avait pourtant fait. Daenerys avait posé la question qu’elle n’aurait pas dû poser. Viserys était blessé et sa sœur se sentait honteuse d’avoir fait cela. Comment se rattraper maintenant ? Dans l’esprit de la Targaryen, une seule chose lui venait à l’esprit, se rattraper. Il fallait qu’elle cherche, qu’elle trouve une idée, quelque chose.

Mais Viserys était à la fois prévisible et si imprévisible que la tâche devenait compliqué même pour la jeune Daenerys qui était la personne qui connaissait le mieux le Roi Mendiant des deux côtés du détroit. La jeune princesse devait donc se montrer astucieuse sur ce coup.

Elle s’approcha doucement de son frère et posa délicatement sa petite main sur le bras de Viserys. Ses yeux améthystes rivé sur le visage blessé de son frère.
« Je suis désolée Viserys…je ne voulais pas te faire du mal. Je t’aime moi aussi bien sûr. Je voulais juste dire que j’ai peur d’être séparé de toi pour rentrer à la maison. »

Daenerys regarda son aîné avec des yeux plein de douleur et de supplice. Allait-il lui pardonner ? Elle avait essayé de lui dire ce qu’il avait envie d’entendre quoi que la princesse ne sache pas exactement ce que son frère souhaitait entendre. Il était tout le temps en train de changer d’avis. Comment pouvait-elle être prévoyante à ce sujet ? Parfois Dany savait comment il allait réagir mais là, elle devait l’avouer, la jeune fille ignorait comment Viserys allait réagir.
« Je t’aime, tu es la seule famille que j’ai. Je ne veux pas que tu en doutes malgré ma maladresse. Je ne pensais pas mal. »

La Targaryen ne savait pas si c’est excuse allait fonctionner. Après tout Viserys pouvait très bien lui reprocher de trop s’excuser et qu’une princesse ne doit pas s’excuser. Mais Daenerys ne savait plus quoi faire avec son frère. Elle ne savait plus comment réagir. Il la terrifiait, elle le haïssait autant qu’elle l’aimait. La peur, la haine et l’amour mélangé n’étaient pas forcément la meilleure chose qui soit. Mais c’était ce que ressentait la princesse en exil. Sa vie se résumait quasiment avec ses trois mots. La douce enfant qu’elle était rêvait parfois que ce soit Rhaegar en face d’elle et non Viserys. Mais ce n’était qu’un doux rêve d’enfant qui jamais ne se réalisera car Rhaegar était mort, tué par l’Usurpateur.

Pour détendre l’atmosphère, la jeune fille posa une question qui pouvait aussi bien la faire rêver que la faire déchanter.
« Viserys, à quoi ressemble notre maison ? »

Daenerys souhaitait juste que son frère lui décrive le Donjon Rouge ou encore Peyredragon. L’un ou l’autre lui irait parfaitement. Maintenant il fallait voir comment réagirait la prince Targaryen face à cette question. Et là c’était une autre affaire.


(c) AMIANTE

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