Catelyn Stark était aux bazar (nom qu'elle préférait donné à 'cet endroit' qu'elle n'appréciait pas réellement) de Petyr depuis plusieurs jours. Elle se reposait, reprenait des forces avant de repartir  d'ici. Elle devait avouer avoir hâte de mettre cette ville derrière elle car elle n'aimait pas se trouver ici tout en sachant que c'était en quelques sortes l'antre des Lannisters et que nombre de leurs espions se trouvaient dans les lieux. Néanmoins, il fallait avouer que sur ce point-là, elle pouvait faire confiance à Petyr... Il n'avait pas trahi sa présence. Cependant, elle ne se sentirait complètement libre que lorsqu'elle mettrait les voiles... Une autre partie d'elle pourtant – la plus grande – aurait tant voulu rester attachée ici, là où se trouvaient ses filles. Que n'aurait-elle pas donner pour ne serait-ce apercevoir la doux visage de Sansa, entendre la voix d'Arya... Leurs deux filles étaient si différentes l'une de l'autre même si elle les aimaient autant. Que n'aurait-elle pas donner pour les emmener avec elle, dès le lendemain et laisser toute cette histoire derrière elle,  laisser les Lannisters. Que n'aurait-elle pas donné pour qu'ils soient de nouveau tous réunis à Winterfell comme avant que Robert Barathéon ne décide de rendre visite à son vieil ami Ned.

Malheureusement, rien ne pouvait être effacé. Telle était sa pensée alors qu'elle était allongée sur le lit de la chambre prêtée par Petyr. (au départ, elle s'était efforcée de ne pas penser à tout ce qui s'était passé dans cette chambre, tout ce qu'elle avait vu passer... tout ces bâtards qui avaient même probablement été conçu ici-même, et à présent voilà qu'elle se trouvait sur ce même lit... Elle avait fait force de ne pas penser à cela en entrant dans cette pièce pour la première fois et en posant ses yeux sur le lit. Puis, elle avait pensé à Ned. Petyr lui avait dit pouvoir lui faire parvenir un message  dans les heures à venir. Elle l'avait cru et avait ainsi attendu son retour. Quelques heures plus tard,  des éclats de voix dans la rue lui étaient parvenus et elle avait reconnu celle de son époux. Il avaient eu cette discussion, ici, dans cette chambre même, dans ce lit et le souvenir des ces moments chassaient à eux seuls tout le reste. Elle aurait tant voulu le garder un peu plus longtemps ici, mais il se devait de retourner au château. Elle le savait aussi et elle l'avait laissé aller. Mais oh ce qu'elle aurait voulu que tout redevienne comme avant... Si seulement ils pouvaient tous rentrer à Winterfell. Peut-être même pourraient-ils avoir un autre enfant. Catelyn n'était pas trop vielle encore pour en avoir. Leurs enfants, c'était leur joie commune, vraiment. (évidemment, Catelyn ne comptait pas Jon... Elle ne l'avait jamais compté et Ned le savait.)

Cat' laissa un léger soupir s'échapper alors que ses pensées la ramenèrent à Bran, à son état de santé et à ce qui lui était arrivé. Une sourde colère l'immergea tout de suite et elle pria en silence, une nouvelle fois, les Sept, pour qu'ils aident à se rétablir Bran puis, elle se leva de son lit et alla ouvrir la porte de sa chambre. Littlefinger n'était pas présent dans l'établissement ; les seules personnes que Catelyn étaient susceptibles de croiser étaient soit des clients, soit des jeunes filles « en service » … Des jeunes et belles filles sans doute en provenance du sud de la contrée – car elles portaient toutes deux les traits de sa région -. « Quel gâchis » ne put-elle s'empêcher de penser. En  arriver à l’extrémité de se prostituer ? Catelyn se demanda alors quelles circonstances les avaient poussées à le faire. Elles étaient bien jolies. Elles auraient pu facilement trouver un jeune fiancé... Au lieu de cela, elles faisaient de leur corps un 'outil à plaisir' pour les soldats et riches personnages de la city. Oh combien Catelyn appréhendait ces établissement...

Alors qu'elle ouvrait la porte et qu'elle sortait, elle tomba sur quelqu'un qui arrivait pile en face d'elle dans le couloir et qui jura par les Sept.  Elle laissa s'afficher un instant une expression de surprise mais immédiatement, ses traits se figèrent de nouveau et son visage fut de glace. Tyrion Lannister. Que faisait-il là ? Envoyé par le roi ou... Plaisir personnel ? La première possibilité heurta son esprit la première...  Etait-il possible que Littlefinger avait vendu sa présence ici au château ? Mais Tyrion semblait tout aussi surpris qu'elle de la trouver ici dans cette situation embarrassante ! Ses paroles le prouvaient.

« Je suis en simple visite » rétorqua t-elle froidement en contenant à grand-peine son ressentiment envers le nom de Lannister. Sa blessure, irréparable, faîte par la dague lors de l'attaque sur son fils sembla la relancer douloureusement à la vue d'un Lannister. « Je repars bientôt... Et vous ? Laissez-moi deviner, vous êtes venu savourer les différents services de l'établissement ? » Un léger coup d'oeil vers la femme qui accompagnait Tyrion était suffisant pour convaincre quiconque.