Rodrik débuta dans la vie sous de bons auspices. En effet il était l'ainé d'une des plus grandes familles des îles de fer, et survécut à son enfance (une chose pas si évidente chez les fer-nés).
Ensuite suivit une jeunesse comprenant la formation classique d'un fer-né à savoir l'art de la navigation, et du pillage.
Durant ces premières expéditions Rodrik bien que compétant au combat, se montra surtout des aptitudes à la direction des navires.
Toutefois certaines particularités sont à signaler. L'île Harloi étant la seule à posséder des poneys, Rodrik pratiqua l'équitation. Même à présent il est loin de valoir les chevaliers de Westeros, mais il demeure un cavalier convenable.
De plus la maison disposait d'un gros patrimoine, qu'il fallait savoir gérer. C'est pourquoi en tant qu'héritier Rodrik se vit formé aux chiffres et à l'écriture. Rodrik y développa une certaine attirance pour la lecture.
Hélas son père l'en détourna vite, jugeant ce genre d'activité malsaine. Rodrik vécut mal cette interdiction. Pourquoi lui en bon fils qui suivait à la lettre le code des fer-nés, devait-il être privé d'un petit plaisir ?
Il commença alors à remettre en question les principes qui régissait sa vie jusque là. Cela se résumait à une timide rébellion, mais existante tout de même.
Rodrik continua à se procurer discrètement des livres. Lorsqu'il fut en âge "d'utiliser" les femmes-sel de la famille, il en profita pour apprendre à leurs contacts.
En effet comme il s'agissait d'étrangères, elles étaient en mesure de l'informer sur les autres cultures de Westeros. Car jusqu'ici ses rapports avec les autres nations se limitant aux saccages, Rodrik était peu informées sur elles.
Il apprit donc l'existence d'un mode de vie différente et surtout la politique avec ses jeux d'alliances.
Lorsque son père trouva la mort durant une opération de piraterie, Rodrik n'avait que vingt-sept ans. Il vécut cela comme une libération. Finit la clandestinité, il allait pouvoir vivre comme il l'entendait.
Ainsi commença l'édification sa bibliothèque, la seule des îles de fer.
Seulement Rodrik n'avait pas prévu certaines conséquences. Déjà la lecture était mal vue dans l'idéologie fer-né. De plus ne pouvant se procurer des livres par le biais de simples raids, Rodrik les acheta auprès de divers érudits de Westeros.
Acquérir des biens par le biais du système commercial, sonna le glas de la réputation de Rodrik.
De digne héritier d'une grande famille, il passa à celui de femmelette.
En très peu de temps des vassaux refusèrent de verser leurs dîmes, et des fer-nés audacieux allèrent jusqu'à effectuer des vols sur l'île d'Harloi.
Le discrédit sur la famille fut-elle que le promit de sa jeune sœur Alannys rompu.
Cela causa un gros choc chez Rodrik. Progressivement il s'était mis à suivre les principes fer-nés uniquement sous la pression paternelle. Désormais il en comprenait l'importance.
Rodrik s'arma alors de l'épée de son défunt père, et alla faire son devoir.
Toutefois fidèle au savoir qu'il avait acquit, il ne se contenta pas de frapper au hasard.
Il débarqua au siège de la maison Volmark. Il s'agissait du plus important de ses vassaux réfractaires.
Navigant habillement de nuit Rodrik bénéficia de l'effet de surprise, et eut facilement le dessus. Il décapita devant tous le patriarche de la maison Volmark, mais épargna les autres prisonniers s'ils s'engageaient à s'amender.
Le message passa, et la maison Harloi retrouva son prestige.
Sans renoncer à sa passion des livres, Rodrik décida d’œuvrer pour son clan. Il construisit Le Chant de la mer, un boutre. Pour cela il recourut aux meilleurs artisans des îles de fer.
Le navire fut vite rentabiliser par une astuce de Rodrik. En effet il effectua de longs voyage afin d'atteindre la cote est de Westeros et s'en prendre aux marchands de Essos.
Rodrik acquit ainsi la réputation d'un marin habile et rusé.
Ne négligeant pas l'aspect politique il parvint à marier sa sœur Alannys à Balon Greyjoy. Au départ Rodrik ne s'intéressait qu'à la puissance de ce clan, puis apprit à reconnaitre la valeur de son beau-frère.
Certains liens se tissèrent entre eux malgré leurs différences.
Rodrik engendra également de fils.
Le prestige et la pérennité de la maison Harloi tous deux garantis, Rodrik était comblé.
Puis vint la rébellion des Greyjoy.
Rodrik fut le seul seigneur à faire preuve de scepticisme face à ce projet. Il suggéra d'abord d'espionner afin de s'assurer de la faiblesse du royaume des sept couronnes.
Balon craignant que les éclaireurs se fassent repérer, et ainsi perdre l'effet de surprise, ne tint pas compte de ce conseil.
Toutefois Rodrik fit son devoir et prit par aux combats. Il compta parmi la flotte attaquant Port-Lannis.
Devant ce succès il commença à partager le rêve de Balon. Puis la réaction du trône arriva.
Comme beaucoup de ses compatriotes, cette défaite marqua profondément Rodrik. D'autant que ces deux fils y laissèrent la vie.
Malgré tout il jugea la souveraineté des Greyjoy nécessaire pour l'unité de la nation.
Dans un premier temps il répara les dégâts causé par cette guerre. Sombrant peu à peu dans la dépression, Rodrik décida de reprendre la mer. Il s'aventura vers le nord avec comme vague objectif de vérifier l'état des défenses de l'île aux ours. Elles étaient conséquentes hélas.
C'est alors qu'il songea de rentabiliser son voyage en explorant un peu le territoire des sauvageons.
Curieusement le contact se passa plutôt bien. Car Rodrik se montra conciliant en leurs offrants des armes forgées.
Rodrik tissa même certains liens avec eux. D'ailleurs il considère les sauvageons proches des fer-nés notamment par leurs soifs d'indépendance.
De retour aux îles de fer il songe à une alliance.
Toutefois il ne croit pas au retour du grand royaume des fer-nés. Pour lui cette époque est révolu. Il songe à un affaiblissement du royaume notamment par des incursions sauvageonnes, et à des jeux politiques, qui conjugués permettraient aux îles de fer d’acquérir plus d'autonomie.
Même s'il éprouve encore du respect en lord Balon, il le juge dépassé. Par contre Rodrik croit aux capacités de sa fille. Quant à Théon il pense que sa double culture pourrait éventuellement servir.

Rodrik est un homme repu et attaché à ces petites manies. N'allez surtout pas introduire de la nourriture dans sa bibliothèque.
Il tient à son petit confort. Confort limité à cause des principes fer-nés. A ce sujet il est plutôt modéré. Contrairement à ce que pourrait faire croire la présence de septons dans ses murs, il est resté fidèle à la religion du dieu noyé (les prêtres des sept ne sont là que pour leur érudition). Toutefois il juge certaines pratiques comme l'immersion trop extrêmes ainsi que le rejet du savoir des mestres la médecine notamment.
Rodrik sait être violent, mais uniquement par nécessité et sans excès. Il n'ira jamais jusqu'à torturer pour le simple plaisir ou à violer une femme.
Contrairement à ses concitoyens il ne méprisent pas les étrangers et leurs coutumes. Pour lui ce sont juste des personnes trop différentes pour qu'un véritable rapprochement soit possible. Mais ils peuvent apporter certaines choses.
Autant l'avouer pour le seigneur des Harloi l'antique voie appartient au passé.
Rodrik a tiré de la rébellion Greyjoy un air sombre et surtout une grande pondération. Il se renseigne toujours consciencieusement avant d'agir.
Sans être vraiment austère Rodrik n'est pas non plus un boute-en-train. On ne le voit jamais boire plus que de raison ou participer à des réjouissances.
Son goût des livres s'est à présent accentué. Il est un homme curieux et cultivé. Pourtant il n'égale pas un mestre. Son savoir demeure avant tout basé sur l'histoire et la géographie.
Du fait de sa passion si mal acceptée, il est un homme solitaire.
Rodrik est incapable de rester immobile. Il faut toujours qu'il observe, parle, ou tripote. C'est pourquoi il a toujours un livre sur lui afin d'être occupé.

Comme tous les fer-nés ayant survécu à l'enfance il est de constitution assez robuste. Sinon il est plutôt banal. Taille moyenne, cheveux longs bruns et légèrement grisonnants. Il porte également une moustache.
A noter que sa coiffure est assez bien entretenue.
Ses tenues sont plutôt raffinées d'un point de vue fer-nés. Il ne va pas jusqu'à se couvrir de bijoux par respect pour le prix du fer. Toutefois il porte des fourrures et des tuniques de bonnes qualités. En ce qui concerne les armes, il porte en permanence un couteau bien en évidence sur lui.
Si la situation l'exige Rodrik use d'une épée bâtarde et d'une simple cote de maille. Étant donné que les fer-nés combattent soit sur mer, soit durant des raids courts, il juge plus sage de ne pas s'alourdir.
Rodrik présente toujours un air flegmatique, qui relaxe ou agace ses interlocuteurs. Il en va de même pour sa gestuelle. Rodrik est lent mais précis et délicats dans ses mouvements.
Une autre curiosité est à signaler : l'aspect peu marqués de son visage et de sa peau en général.
En effet la plupart des fer-nés montrent diverses traces causées par l'humidité et la rudesse du climat.
Rodrik lui est épargné par son hygiène et l'usage de certains principes médicaux.
Malgré tout il porte certaines cicatrices issues de ces combats notamment une longue estafilade au torse, un creux à l'épaule à cause d'une flêche, et enfin une brûlure sur sa cuisse droite.