Né de Rolan Harloi, frère cadet de Torgon Harloi, Suzerain des îles d'Harloi, et d'une femme-sel nommée Orpha Serret, noble de la Maison Serret, vassale de la Maison Lannister, Harras est le seul héritier. Son père n'ayant jamais pris femme-roc, il fut éduqué comme son successeur et se montra digne de cet honneur à de nombreuses reprises. Habitant à Grisjardin, il montra très vite son talent dans le maniement de l'épée. Très proche de Rodrik Greyjoy, il commença dès son plus jeune âge à s'entraîner à ses côtés avec Victarion Greyjoy comme professeur. Dès l'âge de 10 ans, il partit en mer avec son père afin d'effectuer son premier raid sur les côtes des îles d'Eté. Lors de celui-ci, il ôta la vie à un homme cherchant à protéger sa fille et sa femme. Ce goût du sang et des batailles lui vinrent tout naturellement. Perdant sa virginité en violant la femme dont il venait de tuer l'époux, ce premier raid le transforma en véritable et impitoyable Fer-né.

Ecoutant les enseignements de son père, il se rapprocha de son cousin Rodrik Harloi, héritier de la Maison Harloi. Ce dernier, un érudit, dont les livres étaient toute sa vie, ne manqua pas de lui apprendre énormément de choses sur le monde en dehors des Iles de Fer. Proche de la famille Greyjoy par Rodrik et Victarion, il partagea de nombreuses aventures et parcourut les mers à leurs côtés. A l'âge de 16 ans, son père lui donna Crépuscule, une épée en acier valyrian que son grand-père avait pris en tuant son propriétaire. La fierté de porter une telle épée le poussa à tous les excès et il voyagea énormément les années qui suivirent, voulant prouver à son père qu'il en était digne. Il lança des raids sur les Cités libres d'Essos, sur les côtes ouestiennes et nordiennes, ainsi que sur les îles d'Eté. Semant le chaos et la mort sur son passage, il ne manqua pas de revendre les esclaves capturés afin d'enrichir sa famille.

Les années passèrent et Harras était désormais un jeune homme intrépide et sauvage de vingt ans. Son père ne pouvait être plus fier de lui qu'il ne l'était actuellement et sentant la maladie l'emporter petit à petit, il décida de suivre son fils lors d'un raid sur la côte dornienne. Afin de ne pas avoir de problème, le jeune homme avait toujours fait ce qu'il fallait pour ne laisser aucun survivant capable de raconter qui avait pillé le village. Cette fois n'était pas coutume et lorsque le massacre commença, son père arrêta l'un de ses hommes alors qu'il allait égorger une fillette de dix ans. Son regard ne reflétait aucune peur et aucune haine, juste une volonté de croire qu'elle ne mourait pas aujourd'hui. Devant cela, Rolan en discuta avec son fils et ils décidèrent de la prendre avec eux. Prénommée Olivia, cette fillette fut élevée comme n'importe quelle femme Fer-né et cela fut très rude pour elle. Malgré tout, elle s'attacha à ses ravisseurs et lorsque Rolan mourut deux ans plus tard, ses premières larmes lui vinrent. De son côté, Harras honora son père du mieux qu'il put et reprit la direction de Grisjardin.

Régulièrement en mer, il continua son commerce d'esclaves et de marchandises pillées lors de ses raids avec Lys et Volantis, ne trouvant nullement le temps pour penser à la succession et les diverses préoccupations familiales qu'il devrait avoir à son age. Il faut dire que Harras aimait goûter à tous les fruits croisant sa route et il n'allait certainement pas s'encombrer d'une femme tout de suite. Les années passèrent encore et une nouvelle lui parvint qui fit bouillir son sang. Balon Greyjoy venait de défier le nouveau Roi du Trône de Fer et les armées Fer-nées partaient désormais en guerre. Grisé par les victoires en Terre de l'Ouest, il accompagna Rodrik Greyjoy à Salvemer pour conquérir cette place forte le long de la côte. Avant d'arriver à destination, ils s'arrêtèrent pour piller un petit village côtier et s'offrir une ou deux femmes afin de gonfler le moral des troupes. Durant le pillage, Harras affronta Ser Joris, un chevalier errant s'étant arrêté par hasard dans ce village. Lui infligeant une cuisante déculottée, le Fer-né fut arrêté par son commandant au moment de la mise à mort de son adversaire. D'abord irrité d'une telle chose, Rodrik lui proposa une chose amusante à faire et qui le rendrait unique sur les Iles de Fer. En effet, le septon du village et le chevalier vaincu furent contraint par le commandant fer-né d'adoubler Harras. Cette action fit de lui un chevalier, chose assez exceptionnelle pour un fer-né ne partageant absolument pas la foi des Sept.

Evidemment, l'événement fit beaucoup rire les hommes et durant tout le reste du voyage qui les mena à Salvemer, il eut droit à de nombreuses remarques sur le sujet. Bien sûr, le climat détendu changea radicalement lorsque l'attaque sur la forteresse côtière fut lancée. Digne de son nouveau titre et de sa réputation, Harras massacrait impitoyablement ses opposants. Malheureusement, dans le feu de la bataille, il s'éloigna de Rodrik qui était au prise avec Lord Jason Mallister. Se rendant compte de la difficulté du combat que semblait mener son ami, il tenta de revenir vers lui, mais il arriva trop tard, la lame du Lord de Salvemer transperçant déjà le corps du commandant fer-né. Fou de rage, il se lança à corps perdu dans la bataille mais bien vite, les hommes furent repoussés et Harras dût rapidement ordonner le retrait des troupes sous peine d'être exterminé jusqu'aux derniers.

Rapportant le corps de Rodrik à son père, il subit la colère de ce dernier sans broncher, se jugeant lui-même responsable de cela et jurant de venger sa mort. Malheureusement, les armées du Trône de Fer vint rapidement mettre fin à sa soif de vengeance, contraignant son suzerain à admettre sa défaite et à arrêter la guerre. Ruminant sa rage et sa colère, Harras massacra plusieurs esclaves de Grisjardin, avant de décider de repartir en mer afin d'évacuer cette colère qui ne semblait pas vouloir s'estomper. Ne voulant pas risquer d'aller contre Balon Greyjoy vu que Theon était entre les mains d'Eddard Stark, il concentra ses pillages vers les côtes des cités de Meereen, Tolos, Astapor et Yunkai. Lors de ces raids, les massacres étaient horribles et à chaque fois qu'il tuait un homme, il s'imaginait trancher la gorge de Jason Mallister et d'Eddard Stark.

C'est accompagné de Kros et d'Olivia qu'il continua ses voyages, revenant régulièrement sur l'île d'Harloi pour voir son cousin qui avait de son côté perdu ses deux fils lors de la guerre. Depuis ce jour funeste, neuf années se sont écoulées et désormais, la soif de vengeance et de sang d'Harras n'a jamais été plus forte.

En l’an 297, Harras s’associa avec la Maison Bonfrère pour attaquer la ville de Gorios sur les Terres de la Cité Libre de Lorath. Accompagné de la Sirène Sanglante, Glenhild Bonfrère, il pilla la ville totalement en ne laissant que des cadavres sur leur chemin. Ce raid commun le rapprocha de la Maison Bonfrère au point que l’espace d’un instant, il évoqua même pour rigoler un possible mariage. Bien sûr, sa réputation ne jouait pas en sa faveur mais bon, il restait tout de même le Seigneur de Grisjardin. Gorold Bonfrère n’écarta donc pas cette idée, même s’il ne poussa pas plus loin vu le rire de son interlocuteur juste après l’évocation de cette idée.

Un an plus tard, le Chevalier Fer-né apprit une terrible nouvelle. Son cousin Rodrik Harloi avait disparu. Présumé mort sans laisser de trace après son départ pour aller au-delà du Mur, Harras hérita de ses titres et des ses terres. Il devint donc le Seigneur de l’Ile d’Harloi et le chef de la Maison Harloi. Ce n’était pas spécialement un titre qu’il recherchait mais bon, cela empêchait au moins son libidineux cousin de le récupérer et de souiller leur nom. C’est d’ailleurs juste avant de revenir pour les Iles de Fer qu’il décida de piller la demeure de la famille Imeria. Cette noble maison de Braavos ne manquait pas de richesses et par conséquent, il s’agissait de l’opportunité rêvé pour s’enrichir une dernière fois avant le voyage du retour. Lors de cette attaque, Harras emporta sans nul doute le bien le plus précieux du chef de la Maison Imeria, l’une de ses filles, Alya Imeria. Après l’avoir maltraité, violé et humilié, la Fer-né comptait la vendre à un marchand d’esclaves mais bon, une missive venant des Iles de Fer lui permit de lui trouver une valeur bien plus intéressante.

En effet, les Iles de Fer n’allaient pas tarder à être attaquées suite à la prise de Port-Lannis. La Couronne commençait à préparer sa flotte et si elle parvenait jusqu’aux Iles de Fer, la situation serait impossible comme il y a neuf ans. C’est donc dans cette optique qu’Harras fonça à la rencontre des pirates des Degrés de Pierre afin de négocier une alliance avec eux. En guise de cadeau, il leur offrit la jeune Alya Imeria et ensemble, ils attaquèrent par surprise la flotte de la Couronne, coulant jusqu’au dernier navire. Cette victoire écrasante marqua un tournant décisif dans les combats qui s’annonçaient entre les Iles de Fer et la Couronne.

Tel un héros, il revint triomphant sur sa terre natale et apprit la nouvelle concernant Glenhild Bonfrère. Avec ses hommes, elle avait été capturée après l’attaque de Beaumarché, lors de sa tentative de traverser les terres pour rejoindre la mer. S’associant à Gorold Bonfrère à nouveau, il parvint à convaincre Balon Greyjoy de lancer une offensive sur la demeure des Mallister. Pour Harras, c’était l’occasion de faire d’une pierre, deux coups. Libérer la Sirène Sanglante et en plus, venger la mort de Rodrik Greyjoy en tuant le plus de Mallister possible. Cette bataille fut finement préparée afin d’infiltrer la demeure des Mallister et si tout se passa correctement, la finalité fut des plus malheureuses. Pour échapper à ses bourreaux, Glenhild se jeta à l’eau du haut de la tour, mais se noya avant qu’Harras puisse la sauver. Lui-même manqua de succomber, mais fut repêcher à temps. Cette bataille laissa de lourdes traces et après sa convalescence, le Suzerain de l’Ile d’Harloi ne manqua pas de se préparer pour les batailles à venir. Il déploya toute son énergie à renforcer sa Maison et son armée. Ordonnant des pillages réguliers afin d’alimenter ses hommes en armes, femmes et argent, il comptait bien mettre les Terres des 6 Royaumes à feu et à sang.

Fier, intrépide et brutal, Harras est un fer-né jusqu'au bout des ongles. Il ne désire que le sang et le combat, entre d'autres plaisirs plus charnels. Très insouciant dans la façon de voir le monde qui l'entoure, il ne semble avoir que pour seule morale, son allégeance aux Iles de Fer. Pillés, tués, torturés et violés, représentent pour lui un amusement de chaque instant. Arrogant et moqueur, il a le don d'énerver ses adversaires et ses interlocuteurs par ses piques et ses blagues à la limite de la décence.

Malgré cette apparence bourrue et sauvage, il est assez perspicace pour ne pas tomber dans des pièges grossiers. Le jeu des successions ne lui est pas étranger et d'ailleurs, lors de la mort de son cousin Rodrik, il a dû lutter contre son cousin pour obtenir le titre de Suzerain de la Maison Harloi. Ensuite, il a commencé à se méfier et à mieux s'entourer. Il n'est cependant pas assez attaché à ce titre que pour se priver de raids et de pillages lorsque l'envie lui prend.

Mesurant plus d'1m90 et à la carrure imposante, Harras impose immédiatement un respect naturel. Affichant sa musculature et ses cicatrices comme des preuves de ses batailles sanglantes, il porte une armure légère en cuir de couleur noir et des bracelets imposant en argent. Gardant la barbe, il arbore une longue chevelure couleur charbon qui lui arrive jusqu'aux épaules et qui font ressortir ses yeux foncés qui semblent narguer ses ennemis.

Cet homme au physique bien découpé est donc très agile et souple lors de ses combats, tout en possédant une force considérable rendant chacun de ses coups d'épée extrêmement puissants et dangereux. Derrière cette façade rude et dure, il lui arrive également d'arborer un sourire magnifique qui a fait fondre plus d'une femme. Il se dit d'ailleurs que plus d'une femme des Iles de Fer voudraient contempler cette expression si rare. En même temps, Harras est un homme qui prend soin de son allure et bien qu'il ait pris tous les vêtements et les bijoux qu'il porte sur ses victimes, il n'en reste pas moins qu'il a su les choisir avec goût.