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[Winterfell] L'arrivée du roi à Winterfell [RP test/ Solo]

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Invité
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MessageSujet: [Winterfell] L'arrivée du roi à Winterfell [RP test/ Solo] [Winterfell] L'arrivée du roi à Winterfell [RP test/ Solo] Icon_minitime25.04.13 13:16

C'était une mâtinée ensoleillée. Le Nord frémissait sous le froid mordant qui régnait toute l'année durant, mais ce matin là, un ciel bleu glacier, pur et cristallin couronnait Winterfell. C'est en tout cas ce que se dit Lord Stark devant le billot. Aujourd'hui on avait condamné un déserteur venu du Mur. Un certain Gared. Retrouvé dans la journée précédente, il avait été traqué sur des lieues et des lieues avant qu'on ne l'attrape. On l'avait alors enchaîne au mur d'enceinte de Winterfell, et interrogé toute la nuit durant. Il n'avait cessé de parler d'éclat de glace et de froid mordant, mais une seule chose ressortait cohérente, et pourtant improbable : les Autres les pourchassaient, lui et ses compagnons.
Des dits compagnons, nulles traces, au nord ou au sud du Mur. Un certain Will, récemment devenu patrouilleur, et Ser Waymar Royce, dernier né d'une famille trop grande pour garder tous ses fils.

Le prisonnier avait été nourri, lavé, et, après avoir demandé grâce, acheminé sur une petite colline, à moins d'un mile du château. Le serment de la Garde de Nuit était clair : [...]les ténèbres s'amassent et voici que ma garde commence. Elle ne prendra fin que le jour de ma mort[...]. Déserter est passible de mort. Cet homme le savait, et il s'est tout de même enfui. Comment ne pas croire un homme sous serment, qui a décidé de fuir, même si cela le condamnait ? Mais les Autres ont disparu voilà huit mille années, et n'ont peut-être jamais existé, chimères des Andals et des Enfants de la forêt.

Eddard avait décidé que Bran devait assister à cette sentence. Cat s'y était farouchement opposée - Il est trop jeune Ned, il n'est pas encore prêt. - Robb et Jon avait le même âge. - Mais il n'est pas Robb, et encore moins Jon ! Il n'avait pas manqué de remarquer qu'elle avait dénigrée Jon. Comment réussir à lui faire accepter ce fils, qu'elle croyait son bâtard, et qu'il ne pouvait avouer être un Stark ? Il se rappelait encore cette journée, à la Tour de la Joie, tenant Lyanna dans ses bras - Promets moi Ned...
Et il avait promis, il n'avait pu que promettre.
Jon aussi était là, ainsi que Robb. Le premier, car il avait pour ambition d'entrer dans la Garde, et se sentait attristé et concerné. Le second car il était de son devoir de suivre son père, en tant que futur suzerain de Winterfell et du Nord. Sur leurs destriers noirs, ils encadraient tout deux Bran, juché sur son poney.
Le jeune garçon imitait tant bien que mal l'expression grave de ses ainés, supportant pour la première fois le dernier regard d'un condamné.

Ned se retourna vers son écuyer, Théon Greyjoy, qui lui tendait le pommeau de son immense épée en acier valyrien, dont la lame, plus large qu'un paume humaine, reflétait la lumière du jour. Empoignant fermement la garde, le souverain du Nord porta le fil de l'arme devant ses yeux. Jory Cassel, le chef de sa garde, mit le patrouilleur à genoux, et lui posa délicatement le cou sur le billot.

"Au nom de Robert Barathéon, premier du nom, roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, suzerain des Sept Couronnes et Protecteur du royaume, moi, seigneur de Winterfell et gouverneur du Nord, je te condamne à mort."


Glace glissait dans l'air, et, sans un seul choc, en un éclair, trancha net.

Spoiler:



________________
Le retour à la forteresse faisait passer par le Bois-aux-Loups. Les chevaux crapahutaient tranquillement, avançant en une petite colonne le long de la route, s'engageant sur un petit pont de pierre qui enjambait un ruisseau. Jon et Robb, dans l'insouciance de leur jeunesse avaient fait une course et avaient appelé à grand cris toute la troupe qui s'était empressé de les rejoindre au trot.
Tout deux s'exclamaient de ce que Robb tenait dans ses bras. Ce dernier, enfoncé dans la neige jusqu’aux genoux semblait aussi effrayé que rieur. Rejoint par Jory et Théon, il tendit les bras, et les deux cavaliers dégainèrent leurs épées. "Laissez ça, Robb !" s'exclamait le capitaine. "N'aie crainte Jory, elle est morte".

Se demandant ce que ses deux ainés avaient encore trouvés, Ned démonta et imposa à Bran de faire de même. Le petit sauta de son poney et couru auprès de ses frères. Eddard le suivi calmement, et ne pu s'empêcher un léger hoquet de surprise. Ce qu'il vit dépassait l'imagination. Une bête énorme, au poil gelé et à demi ensevelie se tenait là, vaincue par la mort."Mais que diable est-ce là ?" avait dit Théon. "Une louve". Robb regardait son père dans les yeux, aussi inquiet que lui. Jon intervint alors : "- Un loup-Garou.
- Mais cela fait deux cent ans qu'on en avait pas vu au sud du Mur..."
Théon avait perdu son sourire.
"- Et bien voilà qui est fait."

C'est alors que tous se rendirent compte de ce que portait Robb. Une petite boule de poil grise fourrageait à l'aveuglette dans son manteau de fourrure, Bran s'approcha et la caressa prudemment, n'osant trop. Son frère l'encouragea et leur père ne pu s'empêcher de sourire. "De quoi est morte la mère ?" demanda-t-il à Jon. "Un objet dans la gorge" dit-il, fier de l'avoir trouvé avant même que son père ne le demande. Lord Stark se pencha et fouilla dans la neige, tâtant le cou de l'animal plus grand que le poney de Bran. Il en sorti des bois, profondément enfoncés dans la chair tendre. Un cerf avait dû encorner le chasseur et y laisser sa parure. Entre temps, Jon en avait exhibé cinq autres louveteaux, et on commençait à murmurer dans le cortège. "Après tant d'années...", "ça ne peut qu'être un signe...". Aussitôt que leur suzerain se redressait, plus un mot. "Que me chantez vous donc là ? Une bête morte, rien d'autre. Ce qui m'étonne, c'est quelle ait pu survivre suffisamment longtemps pour mettre bas."
"Nés de la mort, le pire des présages...Il faut les abattre au plus vite."
S’apprêtant à saisir le petit que Bran tenait, le bras de Théon fut arrêté par celui de Robb. "Rengaine Greyjoy, nous voulons garder ces chiots" Sa voix était la même que celle de son père, celle du lord qu'il serait un jour. Une intonation que Ned ne put qu'admirer.*Il est presque prêt.* pensa lord Stark. Hullen, le grand écuyer, intervint alors : "Vous ne pouvez faire cela, mon garçon. Tuez les, ne serait-ce que par miséricorde" Le regard suppliant, Bran tenta de croiser celui de son père, mais Eddard fronça les sourcils. "Hullen dit vrai mon fils, mieux vaut une mort prompte qu'un agonie longue et froide
- Nous les nourrirons nous-même, intervint Robb. Un linge imbibé de lait leurs permettra de têter.

- Lord Stark, cette fois Jon parlait, et tout le monde s'étonna qu'il ne l'appela point Père, mais son regard solennel était centré sur celui de l’intéressé, ils sont cinq, deux femelles et trois mâles.
- Et donc ?
- Comme vos enfants légitimes."

Ned s'attendrit. Que son fils illégitime se soit volontairement mis à l'écart par égard pour ses frères et sœurs l'attristait, mais aussi le rendait fier de ce fils qui n'était pas le sien. "Et n'en veux-tu pas un Jon ?
- Le loup-garou est l’emblème des Stark, et je ne suis pas un Stark, Père.

Eddard scruta chacun de ses fils, pour voir s'ils en étaient capable. Les trois soutinrent son regard, et des trois, Brandon semblait le plus heureux. D'aucun aurait dit que c'était pure folie d'élever de tels monstres, mais le loup-garou ornait la bannière des Stark depuis des siècles et des siècles, et aucun autre argument n'aurait mieux convaincu le suzerain que celui-ci.

"- Si vous voulez ces chiots, à vous de vous occuper d'eux. Il vous faudra aussi les dresser, les dresser vous même. Mon maitre-piqueux refusera de s'approcher de pareils monstres. Et, si vous les négligez, les brutalisez ou les dressez mal, alors, que les dieux vous aident... Des chiens viendraient quémander vos faveurs, eux non. Et vous ne les enverrez pas coucher d'un coup de pied. Ils vous arrachent une épaule d'homme aussi facilement qu'un chien happe un rat. Etes-vous surs de les vouloir encore ?

- Oui, Père"
, dit Bran. Et Robb renchérit

"- Dans ce cas, Jory, Desmond, prenez les trois autres et allons-y. Nous devrions déjà être rentrés."


La petite troupe se mit en branle, et tous discutaient de ce qui venait de se produire. Des loup-garou au sud du Mur ! *L'hiver vient.* La devise des Stark de Winterfell semblait plus vraie que jamais, aussi terrible que cela s'annonçait. Dans le royaume des Sept Couronnes, cela faisait plus de neuf années que l'on avait pas vu d'hiver. Et le précédent avant duré trois années complètes. Et, comme le disait le dicton populaire, "Chaque hiver dure trois plus longtemps que l'été qui le précède". Les Marcheurs Blancs, des loup-garous... l'hiver venait effectivement, et il serait terrible.

Soudain, au milieu du pont, Jon s'arrêta. Ned, inquiet, tendit l'oreille pour savoir ce que redoutait le jeune homme.
"Vous n'entendez pas ?" Tous se turent, et le lord crut entendre ce que son fils le plus âgé avait perçu. Un léger jappement, étouffé, se faisait ouïr. Démontant lentement, le bâtard retourna près du cadavre de la louve, et retourna la neige alentour. Lorsqu'il revint, tous purent admirer le sixième louveteau, sa fourrure aussi blanche que ses yeux étaient rouge.

"Un albinos, railla Théon Greyjoy, ce sera le premier à mourir". Jon le foudroya du regard et remit pied à l'étrier. Tout le petit monde reprit la route de Winterfell. "Fantôme, tu t'appelleras Fantôme".
Lord Eddard était fier de ses fils.

Spoiler:



_________________
Spoiler:

Tout était silencieux. Seul le bruissement des feuilles emplissait l'air du bois sacré. Eddard était posé près du barral, au bord de l'eau, les reflets du soleil nordique donnant à l'arbre cœur une teinte rouge sang, au travers de ses feuilles, de la même couleur. Glace était en travers de ses genoux, et il passait et repassait lentement le cuir sur la lame. L'acier valyrien jamais ne s'émousse, mais le fil doit rester parfaitement net. Et puis cela l’apaisait, lui laissait le temps de se calmer ou de se ressourcer auprès de ses dieux. Cat n'avait jamais aimée ce bois sacré, il le voyait bien. Celui-ci était sombre, sauvage, froid et indomptable. Celui de Vivesaigues était plus ouvert, ensoleillé par l'astre solaire tel qu'il était dans la partie méridional des Sept Couronnes.

Le cuir frottait lentement contre la lame, seul un léger frottement, comme de l'eau qui coule sur de la pierre, se faisait entendre. Mais ce bois sacré était le sien. Celui qui l'avait vu naitre, lui et ses frères et leur sœur, et leurs père avant eux, et ainsi il fut, depuis l'aube des temps. Cet arbre était comme un vieil ami oublié, un souvenir que l'on se ressasse pour ne pas le perdre. Ned sentait que les choses changeaient. Quelque chose se tramait, et cela ses dieux vouloir le lui dire. Mais il ne les entendait qu'au travers du bruissement des feuilles sous la caresse du vent, de l'eau qui coule, indifférente du règne des rois, et de la neige qui tombait silencieusement, nappant tout d'une épaisse couche ivoire. En cela il voyait et entendait ses dieux, mais il ne savait interpréter tel ou tel signe. Et comment l'aurait-il pu ?

Les feuilles desséchées craquaient sous les pas de Cat, et rien d'autre ne résonnait aux oreilles de Ned. Il leva les yeux du cuir, croisant le regard de sa femme. Si belle, toujours aussi malgré le temps passé depuis leur première rencontre, et leur mariage, alors sans amour. Mais il avait appris. Appris à aimé cette femme du sud, cette Tully vivant au nord du Neck. Elle avait du se marier à ce froid homme du Nord qu'il était déjà à l'époque, elle l'avait regrettée, puis ils avaient fini par s'aimer d'un amour solide qui se construit au fil du temps.
"- Ned"
Ce simple mot sonnait comme un glas.
"- Où sont les enfants ?
- Aux cuisines, ils cherchent les futurs noms de leurs chiots.

- Qu'y a-t-il, Catelyn ?"

Il la vit hésiter, ce qui ne lui ressemblait pas. Mais plutôt que d'essayer d'atténuer une nouvelle qui n'en serait que plus douloureuse, elle lui donna la vérité, telle qu'elle était. "- Jon Arryn est mort, je suis navrée mon amour."

Cette nouvelle lui fit l'effet d'une douche froide. Jon Arryn, son mentor, son second père. Robuste comme un roc, que lui était-il arrivé ? Mais il ne pouvait exprimer tout cela. Il était le suzerain de Winterfell, et devait agir en tant que tel. "Va rejoindre ta sœur au Val, et emmène les enfants, de la compagnie la réconfortera.
Cela ne sera pas possible Ned. Elle lui tendit un rouleau qu'elle tenait dans ses mains. Le roi est en route."


______________________
Deux semaines s'étaient écoulées depuis l'arrivée du corbeau depuis La capitale. Catelyn avait dirigée les préparatifs, car la lettre annonçait pas moins de trois cent personnes. Ned n'avait jamais connu Robert raisonnable. Le roi ne semblait pas fait pour son trône. Comme l'avait laissé entendre Lady Ashara Arryn, petite nièce de Jon, de passage à Winterfell, le trône ne fait pas le roi. Ned avait toujours été d'accord avec cela, mais rien n'était à craindre du temps que Lord Arryn, gouverneur du Val, était Main du roi Robert. Mais Jon était mort. De quoi ? Mystère. Mais surement rien de très naturel. Une fièvre ? Une simple fièvre, aussi fulgurante soit-elle, n'aurait jamais pu tuer Jon Arryn.

Ned songeait à tout cela sur les remparts. Il voyait au loin sur la Route Royale, le cortège démesuré s'avancer. Il distinguait le carrosse royal, entouré de huit cavaliers. Au milieu d'eux il voyait un homme couronné, et il fut bien en peine de reconnaitre Robert Barathéon. Une horrible barbe touffue et sale lui mangeait la partie basse du visage, soulignant un nez rougeaud et des joues boursouflées. La silhouette svelte et musclée du fier guerrier au marteau qu'il était avait disparue, recouverte par une immense bedaine à peine couverte par son pourpoint au couleur du cerf couronné Barathéon.
Lord Stark descendit de son perchoir, afin de rejoindre sa famille et tout ses sujets dans la cour du château. Il se mit au coté de sa femme, et lui prit la main. "- Comment est-il ? La Lannister est avec lui ? - Je ne l'ai pas vu, il lui en coutait de décrire son vieil ami dans sa décrépitude, mais il semble que tout Port-Réal l'accompagne."

La herse fut remontée, et soudain la marée de casque et de chevaux s'engouffra dans Winterfell. Plus personne ne bougeait, et Ned en profita pour s'assurer que toute sa famille était bien présente. "Où est Arya ? Sansa, où est ta soeur ? - Je n'en sais rien Père ! - Septa, allez la trouver. Soudain, la petite sauvage surgit des écuries en courant, un casque posé sur ses cheveux tout aussi rebelles qu'elle. Saisissant dans ses bras sa plus jeune fille, Lord Stark lui enleva son heaume et le tendit à Ser Rodrik Cassel, le maitre d'arme debout derrière lui. "- File te mettre à coté de Bran" Et après un bref baiser sur la joue la reposa au sol.

A présent le cortège était arrêté, et l'immense silhouette de Robert Barathéon dessellait. Un écuyer déposa un escabeau au pied du cheval, et ce dernier sembla soulagé de ne plus avoir à transporter son maitre. La porte du carrosse royal s'ouvrit, et une femme au cheveux blonds comme les blés en franchit le pas, er descendit les quelques marches d'un pas hautain. Cerseï Lannister était bien du voyage, et la reine semblait tout aussi enjouée que la dernière fois qu'elle avait vu Ned Stark, le jour où elle s'était mariée avec Robert. Autant dire que la lionne n'appréciait guerre que l'on accuse son père, Lord Tywin, et son frère, Ser Jaime, de traitrise et de félonie.
En parlant des Lannister, le frère jumeau de la reine, Jaime, ainsi que les six autres membre de La Blanche Épée mirent pied à terre et encadrèrent le roi et sa femme, ainsi que les trois enfants qui descendait à leur tour du carrosse.

Sans plus de cérémonie, Robert laissa sa famille et son escorte, et se dirigea vers la famille Stark. Immédiatement, tout Winterfell se mit à genoux, et, quelque part, un héraut proclama : "- Sa Majesté le roi, Robert Barathéon, premier du nom, roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, suzerain des Sept Couronnes et Protecteur du royaume !"
A quelques centimètres du visage de Ned, la main gantée du roi s'agita. Levant lentement les yeux, Eddard croisa le regard de Robert, qui leva les siens au ciel. Lord Stark se redressa lentement, et enjoint sa famille d'en faire de même. Puis inclinant de nouveau la tête "- Bienvenue à Winterfell votre Majesté. - Sers moi encore une fois du "j'me mets à genoux" et du "Votre Majesté" et je te botte le cul, vieil branche ! Ned regarda son roi dans les yeux, ébahi. Ça fait du bien de te revoir Ned !"

Le Roi était arrivé à Winterfell.
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