Arya en avait marre. Les premières semaines à Port-Réal avait été enrichissantes. En effet, Arya en avait profité pour explorer la capitale de fond en combel. Apràs un mois, elle connaissait tout les recoins du château et des quartiers ou elle habitait avec Sansa et Lord Stark. Cela faisait maintenant deux mois qu'elle était à la capitale. Peut-être même plus, mais comment pouvait-elle savoir alors que toutes les journées se ressemblent toutes?

La jeune Stark en avait marre de côtoyer Joffrey dans les corridor. Il y avait maintes fois ou Arya aurait voulu faire certaines choses qui aurait couté cher à l'honneur de son père bien-aimé. Si ce n'était pas du fait qu'elle aimait sa famille plus que tout, Joffrey retiendrait à jamais qui est Arya Stark. En plus d'avoir tué la louve de Sansa, il était un menteur et un manipulateur. Elle ne pouvait pas croire qu'il jouait avec Sansa comme si elle était un pion dans la paume de sa main! Arya ne pouvait pas croire que sa soeur aimait un tel monstre.

La solitude s'était emparé d'elle dès les premiers jours ou elle ― et ce qui restait de sa famille― s'était installé à Port-Réal. Le fait de ne plus voir Bran, Robb et même Rickon lui déplaisait énormément. Winterfelle semblait très loin derrière. Ses murs gris et le froid n'était qu'un vague souvenir. Mais cette grisaille et ce froid lui rappelait ce qu'était sa maison.

― À la maison..., murmura Arya.

Une idée germa aussitôt dans son esprit. Mais oui! Une lettre! Elle pourrait bien envoyer une lettre à Bran pour savoir comment il allait! Cela faisait beaucoup trop de temps qu'elle savait qu'il était rétabli et pourtant, elle n'avait jamais réellement eu de nouvelle de son frère adoré. Arya courrut jusqu'au bureau de Lord Stark et fut soulagé de constaté que celui-ci était vide. Elle s'installa au bureau de son père. Elle trouva du parchemin, une plume et de l'encre puis se mit à écrire.

Cher Bran, Je t'écris parce que je me sens seule, ici à Port-Réal. Ta présence, celle de Mère, Robb et Rickon me manque. J'ai appris par Père que tu t'étais réveillé il y a quelques semaines. Il m'a aussi dit que tu ne pourrais plus marcher. Je suis réellement navrée. Le fait de savoir que nous ne pourront plus faire trembler les mur de Winterfell ensemble me rend triste. Mais ça ne veut pas dire que je t'aime moins. Port-Réal est ennuyeux. Je ne peux pas sortir des limites du château... mais il y a rien à faire au château. Avant de partir, Jon m'a offert une épée que j'ai nommé Aiguille. Père m'a attitré un maître à danser (nom que Père et moi donnons à mon professeur particulier en escrime). J'ai réussis à la manier. C'est vraiment génial! Mais ce qui l'est moins, c'est que Joffrey est souvent dans les parages. Je vais toujours avoir une dent contre lui. Ah, je ne t'ai pas dit! Sur la Route du Roi, il est arrivé quelque chose. Je pratiquait l'escrime avec le fils du boucher et Joffrey s'en est prit à lui. Mon pauvre ami saignait! J'était tellement fâchée que j'ai frappée Joffrey. J'ai frappé le Prince! Non pas avec un épée, gros bêta, avec un bâton. Mais j'ai pris son épée et je l'ai menacé. Il a pleuré comme une fillete. Mouahahahah! Après j'ai lancé Dent de Lion (son épée) dans la rivière. Ah oui, j'ai oublié de dire que Nymeria l'avait mordu aussi. Oui! Je l'ai fait fuir dans les bois car je ne voulait pas qu'elle meurt. Mais je me suis quand même fait réprimander. Les Lannister m'ont attrapée et m'ont amené devant le roi. Joffrey a condamné à mort la pauvre Lady. C'est pour ça que je déteste Joffrey. Bon il ne me reste pas tant de papier que ça. C'est dommage car j'ai encore beaucoup de choses à te raconter. J'espère que tu vas mieux. J'espère aussi avoir de tes nouvelle bientôt. Je t'aime fort, et dit à Robb, Rickon et Mère que je les aimes tous très fort aussi. Arya.

La jeune Stark scella la lettre et mit le sceau de son père. Elle fit envoyer la lettre par le garde personnel de Lord Stark, car elle ne faisait confiance à personne d'autre. Arya retourna dans ses quartiers. Elle était contente d'avoir envoyé cette lettre. Mais elle était impatiente d'entendre des nouvelles de son frère.

Spoiler:

Malgré le beau temps, Bran n’était pas de bonne humeur aujourd’hui. D’ailleurs, y’avait-il un jour où il était de bonne humeur depuis son accident ? Hmm, non pas vraiment. C’était comme si toute vie et joie avait quitté son corps, ainsi que son cœur. Allongé dans son lit, il attendait simplement que le temps passe. Depuis le départ de sa famille pour Port Réal, Bran trouvait ses journées bien ennuyantes. Surtout qu’il n’était pas capable de marcher. Avec un pincement au cœur, il pensait à la forteresse qu’il avait escaladée maintes et maintes fois. Il connaissait chaque recoin, chaque impasse, chaque secret. Et maintenant, il ne pourrait plus jamais l’explorer.

Et pourtant, tout le monde essayait de le tirer de son ennuie. Mais ce n’était pas facile d’expliquer à Rickon qu’il ne pouvait plus jouer. Ou de dire à Hodor qu’il en avait marre de l’entendre dire « Hodor » à tout bout de champ. Bran voulait de la compagnie autant qu’il la rejetait. Un peu perdu, il ne savait pas vraiment quoi faire de sa vie. Si seulement Père était là. Si seulement Arya était là. Il ressentit un nouveau pincement au cœur en pensant à sa sœur. Qu’allait-elle penser en sachant que son coéquipier de jeu ne pourrait plus jamais partir à l’aventure avec elle ? Bran avait pensé qu’il retrouverait l’usage de ses jambes, et qu’une fois guéri, il rejoindrait sa sœur à Port Réal. Mais il comprit rapidement que ce n’était qu’un rêve, loin de la triste réalité. Plus jamais il ne marchera. Et puis ça se trouve que plus jamais il ne verrait Arya. Le petit Stark soupira. Allons Bran ne soit pas aussi défaitiste ! Après tout, Arya et lui étaient plus malins que n’importe qui.

Puis sans prévenir, Mestre Luwin entra dans la chambre. Bran fronça les sourcils, il n’était pourtant pas l’heure d’une leçon. Mais non, il venait simplement lui donner une lettre avant de quitter la chambre en souriant, laissant l’enfant dans son intimité. Tient ? Quelqu’un lui avait écrit. C’était Arya. Elle aussi s’ennuyait à Port Réal. Génial, ils sont dans le même état mental. On fait bien la paire tous les deux. Pensa le jeune Stark. Arya essayait de le rassurer sur le fait que son infirmité ne changeait rien pour elle. Bran se mordit les lèvres, les larmes aux yeux. Effectivement, ils ne pourraient plus faire des farces …. Sans l’usage de ses jambes, l’enfant avait l’impression de perdre son identité. Il fut en revanche très choqué d’apprendre l’exécution Lady, ainsi que la lâcheté et méchanceté de Joffrey.

« … Hodor. Hodor, il me faut du papier. »

Redressé dans mon lit, je pris le temps de répondre à Arya.

Ma très chère Arya, Ce sont des tristes nouvelles que tu m’apportes. Je suis vraiment navré pour Lady. Tu diras à Sansa qu’elle a tout mon soutient et mon affection. Ne te laisse pas faire par Joffrey, Arya. Il a honte de constater que tu es plus forte que lui. S’il n’a aucune estime envers toi, c’est qu’il est jaloux. Alors ne l’écoute pas. Et puis comme dirait notre cousine Alyss, les mauvaises herbes sont tenaces ! Montre lui que tu ne lui laisseras jamais le dernier mot ! Sois fière d’être une Stark ! D’ailleurs en parlant d’Alyss, tu sais qu’elle quitte Winterfell ? Je crois qu’elle part à la recherche de sa mère. Je suis un peu triste, tout le monde parte. Je ne veux pas que notre famille soit séparée, mais je sais que Père ne peut pas revenir. C’est son devoir et je dois le respecter. Mais je t’avouerais que je redoute également de le voir. Si toi tu dis que mon infirmité ne t’empêchera pas de m’aimer (et je t’en remercie), j’ai peur qu’il n’en soit pas de même pour Père. Je ne veux pas lui faire honte. Mais je comprends qu’avoir un fils comme moi est décevant, alors je ne lui en voudrais pas s’il ne veut plus entendre parler de moi. Mais il me manque, tout comme Sansa et toi vous me manquez. Effectivement je ne peux plus marcher, et mes journées sont certainement aussi ennuyantes que les tiennes. Quoi que remarque, la dernière fois, je me suis fais attaquer par un ours ! Je dirais presque que j’en suis heureux, pendant quelques minutes ma vie a été un peu palpitante. Mais Robb a eu peur que je me fasse tuer, du coup il ne veut plus que je remonte à cheval. Tu sais, Robb m’a parlé très sèchement, ça n’était jamais arrivé avant. Je crois qu’il est stressé par ses nouvelles responsabilités. Lui aussi veut que Père revienne. Rickon ne comprends pas pourquoi tu n’es plus là, ni pourquoi je ne veux plus jouer avec lui. Ce n’est pas facile tous les jours à la maison. Où est donc passée notre famille unie ? J’ai l’impression que les Stark se brisent en morceaux. Tu me manques vraiment ! Tu sais, j’ai essayé d’aller jusqu’à Port Réal en rampant !! Mais je n’ai même pas eu le temps de quitter Winterfell que Robb m’avait déjà rattrapé ! J’espère qu’un jour tu retrouveras Nymeria et que vous pourrez toutes les deux profiter de la vie. Papa a eu raison de te prendre un maitre à danser, tu seras aussi forte que lui ! Fait attention à ce que personne ne trouve ton épée ! N’hésite pas à m’écrire dès que tu le peux, c’est certainement la seule chose qui me fait sourire ces temps-ci. PS : Si tu as mal de partout en ce moment, c’est normal, j’ai fais une poupée vaudou à ton effigie pour continuer notre guerre de loin ! Je t’aime fort également et merci de ton soutien. Embrasse Père et Sansa pour moi. Bran

Pliant son morceau de parchemin, Bran demanda à Hodor de le passer à mestre Luwin pour qu’il puisse envoyer la lettre à Arya. Soupirant, il se laissa de nouveau tomber sur son oreiller, mais avec un sourire aux lèvres. Merci Arya

Cela faisait déjà quelques jours qu'Arya n'avait pas écrit à Bran. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas voulue lui écrire, mais après les évènements su Banquet Royale, Arya était toujours un peu marquée. Port-Réal était, en effet, tout ce qu'elle n'avait jamais conu et côtoyé à Winterfell. Elle avait alors compris que savoir bien manier Aiguille était très important, et elle s'y mettait chaque jours pour devenir meilleure. Et comme Jon l'avait si bien dit avant son départ: On ne dit rien à Sansa!

Lord Stark étant très occupé et Sansa aussi, Arya se retrouvait souvent seule dans l'enceinte du château à gambader de salles en salles en se remémorant l'histoire au temps des Targaryens. On disait qu'il y avait des des crânes de dragons dans la salle du trône. Mais bien psur ils n'y était plus. Arya aurait été curieuse de voir d'elle même la taille du squelette de ces bêtes mythiques. Elle s'imaginait déjà monter un dragon et parcourir tout les territoire de Westeros et regarder le paysage luxuriant défiler sous ses yeux. Whoa... Elle le voyait déjà!

Mais ses rêveries chevaleresque furent interrompu par Jory, le garde de son père qui lui demanda gentiment de retourner à ses quartier car le soleil croisait la ligne d'horizon et que Lord Stark se joignerait à eux pour le repas. Jory raccompagna Arya, qui pensait toujours à son histoire de dragon.

Après le souper Arya se décida d'écrire cette fameuse lettre à Bran à propos du Banquet Royal. Il allait certainement aimer ça.

Cher Bran, Ouff! Cela fait déjà quelques jours que tu n'as pas eu de mes nouvelles mais je dois te dire que je n'ai pas chômé! Il y a eu le Banquet Royal en honneur de Père il y a deux jours et puis, tu ne devinera jamais ce qui est arrivé. Même nos histoires de chevalier ne ressemblent pas à ce qui s'est passé dans la Grande Salle. Tout a bien commencé, j'avais demandé la permission à la Reine de disposer en compagnie de Myrcella, le Roi était d'accord alors nous nous sommes retirés un peu plus loin dans la salle ou il n'y avait personne et nous discutions très tranquillement. Oh! Et Ades était là en plus! Mais cette fois il ne m'a pas traité de Lady, hahaha. Enfaites, il n'aurait même pas eu le temps de me traiter de Lady... Pourquoi? Parce qu'il y avait des gens armés qui se sont introduit dans le château et qui ont massacré des gardes dans le Donjon Rouge. Ensuite, ils se sont faufilé dans la salle du banquet avec leurs épée et tout le monde se battait! Et nous n'avions même pas encore commencé à manger! Ah, Bran, c'était vraiment le chaos. Le pire, c'est que je me suis retrouvée en otage d'hun homme qui avait un couteau sous ma gorge! J'avais réellement peur qu'il veuille me tuer, Bran! Mais Ades et Barristan Selmy étaient là pour nous sauver, moi et Myrcella. Je ne te dit pas comment c'était terrifiant! Par contre, Myrcella a été blessée. Un couteau lui a fait une entaille au visage et je ne sais toujours pas si cela va faire une cicatrice pour toujours ou si Mestre Pycelle peut faire quelque chose. L'essentiel, c'est que nous soyons tous vivant. Sansa a subit la même chose que moi, mais elle va très bien aussi. On l'a échappé belle! Je ne te dis pas comment je souhaiterais rentrer à Winterfell. Je n'ai jamais aimé Port-Réal. Il y a trop de gens bizarre qui nous en veulent, aux plus riches. Les murs de Winterfell eux, sont plus sécuritaire, et tu es là ainsi que Robb, mère et Rickon. On est des Stark, on vit dans le Nord. Embrasse Robb, Rickon et mère pour moi. Mais ne dit pas à mère ce qui s'est passé au banquet. Elle s'inquièterait trop à notre sujet. Je t'aime très fort, Bran. Tiens bon, bientôt je chevaucherai avec Aiguille à ta rescousse! Arya.

Arya termina d'cérire sa lettre puis demanda à Jory de la cacheter et de l'envoyer à Winterfell. Elle espérait que cette petite mésaventure allait plaire à Bran, même si au début, elle n'avait guère plut Arya.