Frederik ouvrit légèrement les yeux, les premières lueurs du jours pointait par la fenêtre, il observa un instant sa chambre, il grogna légèrement lorsque le soleil vint à arriver sur son visage, il poussa les draps et passa une main dans ses cheveux. Il n'avait plus envie de rester au lit mais, comment s'occuper aussi tôt le matin ? Il n'avait pas envie de rester inactif, il se leva de son lit et tira les rideaux pour observer la rue.

Il avait envie de chasser ce matin, ça l'occuperait le temps de réfléchir à quelque idées, il se tourna vers son armoire, évitant soigneusement de marcher sur sa robe de chambre. Il passa une main sur le bois et  l'ouvrit en tirant sur la boucle en fer. Il regarda une à une ses gardes robes jusqu'à trouver ses vêtement en cuire souple et très bien entretenu, parfait pour la chasse, Il se tourna vers son miroir et bailla doucement.

Il tira sa robe de nuit, se retrouvant nue dans sa chambre, il commença à enfiler une tunique, et le reste de la tenue vint après. Il prit les bottes en cuir et s'approcha de son lit. Il tira la bottes droite et l'enfila doucement en baillant encore. Il saisit ensuite la gauche et fît de même. Il se leva et se mit droit comme un I avec une simple claque pour se réveiller.

Il saisit son épée et l'attacha à son côté, avec sa bourse en cuire. Il enfila doucement ses gants et se tourna vers la porte. Il l'ouvrit dans un légers grincement. Il donna un coup de pied dans les deux gardes qui dormaient prêt de sa porte. Ces derniers levèrent leurs casques et se levèrent d'un coup pour saluer leur seigneur. Il leurs murmura de réveiller son capitaine et quinzaine de gens parce qu'il partait à la chasse ce matin.

Il prît le chemins du hall et trouva la femme qui tenait l'auberge endormie sur son coude avec une couverture sur le dos et une plume à la main. Elle se réveilla en sursaut. Sa feuille à cause de l'encre avait collé à sa joue. Elle dit soudain pour s'excuser.

__Oh, bonjour messire. Qu'est-ce que je peux faire pour vous de si bon matin ?

Il répondit dans un murmure pendant qu'elle tira doucement sur la feuille pour l'enlever et se rendre présentable, s'évertuant particulièrement à effacer la tache sur sa joue.

__ Je veux bien un morceaux de pain avec du lard pour déjeuner... Et un morceau de fromage si vous en trouvez un.

Il s'assit à une table du salon lorsque plusieurs de ses gens descendirent pour aller seller les chevaux en silence malgré le bruit de leurs pas sur le plancher. L'aubergiste revint avec ce qu'il avait demandé et lui posa sur la table un petit plateau. Il s'en approcha et commença à déjeuner. Il attendait que son capitaine des gardes vienne lui annoncer que tout était prêt.


Lorsque son capitaine arriva, il avait finit. Il lui fît un signe de tête et se leva. Il sortit dans légers froid du matin dans la capital. Il s'approcha de la troupes d'une quinzaine d'hommes et monta sur son cheval, un de ses hommes lui attacha son arbalète à sa selle. Il le remercia et il donna une impulsion pour faire avancer son cheval, la troupe s'avança donc dans les rues désertes de Port Real.

Ils arrivèrent à l'entrer  de la ville et lorsqu'ils passèrent la porte saluer par les sentinelles, ils se déployèrent en demi-arc de cercle, deux hommes à pied tenait les chiens, ils étaient au nombre de quatre, des chiens de chasse. Ils s’avancèrent prêt de la forêt et les chiens prirent la tête lorsqu'ils trouvèrent une proie, il aboyèrent.

Frederik fît signe à ses hommes de lâcher les chiens et de les suivre. Ils commencèrent à chevaucher à travers la forêt à la recherche du gibier. Le vent fouettait le visage de Frederik et la crinière de son cheval fouettait ses bras, il observait pour apercevoir en premier la bête, lorsqu'une forme se découpa au loin. Une grosse forme, c'était un sanglier. Ils chargèrent en poussant des cris de carnage. La bête fuyait déjà elle les avait senti depuis longtemps et les chevaux peinaient à la rattraper. Elle s'élançait droit à travers la forêt.

Ce matin-là, elle s'éveilla dans une auberge.
Les yeux grands ouverts dans la timide lumière de l'aube, Rachel Mallery n'arrivait plus à se rendormir, tant elle se sentait surexcitée. D'abord immobile à rêvasser et à contempler la délicieuse nouveauté que constituait la petite chambre qui lui avait été dévolue, elle ne put bientôt s'empêcher de secouer sa septa, qui, une fois n'était pas coutume, dormait à  poings fermés dans un lit que l'on avait accolé au sien. Elle ne pouvait pas rester en place - en ce jour où tout changeait enfin de place dans sa vie, la jeune fille se sentait remplie d'une nouvelle énergie qui lui donnait l'impression qu'elle était capable de déplacer des montagnes. Tout était si nouveau ! Et ce fut avec peine que la demoiselle accepta de s'asseoir à une petite table, afin de manger le contenu du plateau que sa camériste mal réveillée et toute aussi bouleversée qu'elle-même venait de monter de la cuisine de l'établissement.

Il était vrai que la nouvelle de son départ avait déstabilisé un peu tout leur univers. Annoncé quelques jours plus tôt à peine, les bagages avaient été rassemblés à la hâte, le voyage organisé si rapidement que Rachel en avait eu la tête tournée. Il avait notamment été décidé que si le convoi - une quinzaine d'hommes d'armes, dont cinq chevaliers - se déplacerait par la Route Royale pour plus de confort, la plupart des bagages suivraient par voie de mer, la position de Rocrese permettant une certaine latitude sur le choix de la route à prendre pour Port-Réal.
Ainsi, camériste, servante, et maitresse avaient-elles toutes embarquées dans une carriole décorée aux armes de la Maison Mallery, avant de commencer le premier (petit) périple qu'elles n'aient jamais entrepris, septa exceptée.

Obsédée par l'idée de faire bonne impression sur la Reine Cersei qu'elle devait voir l'après-midi même au Donjon Rouge, Rachel avait manqué de piquer une crise de nerf sur un accroc qu'elle avait cru apercevoir sur le côté gauche de sa robe préférée. Ainsi, après avoir houspillé tout son entourage pendant quelques minutes, la fille unique du seigneur Lothar Mallery avait enfin accepté de remettre sa robe de voyage de percale verte, dont les manches, de mousseline légère mais opaque, ne lui donnait pas trop chaud. La tête dûment couverte d'une coiffe de perles et de velours, elle put enfin sortir, accompagnée de sa septa, pendant que ses domestiques rangeaient le reste de ses affaires. S'installant dans la carriole, empreinte d'une fébrile impatience, elle se pencha avec un sourire ravi à sa fenêtre tandis que le capitaine de son escorte s'approchait à cheval lui annoncer qu'ils étaient tous fin prêt à partir.
Enfin ! Essayant de se calmer sous le regard empreint de réprimande de sa gardienne, Rachel se sentait remplie à la fois d'appréhension et de bonheur complet ; et elle finit par s'assoupir, elle ne sut trop comment, sous le roulis régulier de son véhicule sur les dalles de la Route Royale.


Elle se réveilla en sursaut, secouée par un cahot particulièrement. Le cocher jura, des chevaux hennirent avec force ; la voiture s'arrêta brusquement en grinçant, tandis que les hommes s'apostrophaient avec une voix forte. Mal réveillée, la jeune fille aux cheveux sombres ne comprenait pas ce qui se passait. Un grondement sourd de sabots, tout proches, faisaient un bruit de tonnerre, et elle devina que les chevaux avaient dû s'effrayer. Repoussant vivement le voile de coton brodé, elle eut juste le temps d'apercevoir un énorme sanglier qui s'enfuyait à travers bois, poursuivit de loin par des chiens de chasse qui se débandèrent, un peu effrayés par l'odeur inconnu.

Une chasse ! Une chasse perturbait son voyage... Pâle de colère, elle tourna vivement la tête vers sa septa, avant de repasser son visage juvénile à l'extérieur.

- "Ser Calvin !"

Sa voix féminine fit se tourner quelques hommes d'armes, qui la saluèrent de la tête, avant de s'écarter pour laisser passer le commandant de l'escorte, qui se pencha vers la fenêtre de la carriole de sa maitresse depuis son destrier.

- "Lady ? Nous sommes arrêtés... les montures de la carriole se sont effrayés du sanglier qui vient de passer. Nous sommes au milieu d'une chasse, mais j'ai peur que nous ne puissions pas bouger. Une des roues de votre voiture s'est prise dans une fissure... Néanmoins, je préfère que les chasseurs traversent avant que de vous faire descendre. Question de sécurité, my Lady. Ne vous inquiétez pas, cela ne nous retardera pas beaucoup..."

Lui offrant un sourire plein de compassion, il hocha doucement la tête devant la mine déçue de son interlocutrice. C'était encore une enfant...

- "Songez que le roi et la reine nous attendent ! Je..."

Rachel soupira, en baissant légèrement les yeux.

- "Bon, eh bien... Peut-être que les chasseurs pourront nous aider à repartir plus vite. Voyez déjà qui sont les chasseurs et, ensuite, s'ils peuvent nous prêter main-forte."
- "Bien, Lady."

Pour une fois que cette enfant sous sa surveillance faisait preuve de bon sens, il allait bien pouvoir suivre ses instructions... et ce fut d'un mouvement élégant de son cheval, né de l'habitude, qu'il se plaça légèrement en retrait de la route, fixant les nouveaux venus d'un regard froid. Ces derniers - une grosse escorte d'homme portant bannière des Celtigar - s'immobilisèrent enfin devant lui. Il se détendit un peu sur sa selle.

- "Messer, bien le bonjour de la part de ma maitresse, lady Rachel Mallery. Puis-je savoir en quel honneur vous venez d'effrayer ses chevaux ?"

Frederik suivait la bête des yeux, elle se dirigeait clairement vers la route royale, il hurla à pleins poumons qu'il y aurait trente dragon  d'or à celui qui tuerait le sanglier en premier. Il accèlèra la vitesse de sa monture d'un coups de chaque côté du cheval, évitant les arbres, les buissons et les branches qui lui faisait obstacle.

Ils étaient dans la fougue de l'action et ne réfléchissait pas aux conséquences d'une chute ou d'un faux mouvement avec ses rennes qui pourrait l'emboutir dans un arbre. Il se tourna un instant vers Braegan son capitaine qui le rattrapait, le capitaine était un homme attaché au tradition comme à sa barbe de quelque centimètres. Il était plus vieux que son seigneur et avait servit son oncle jusqu'à ce que la maladie s'empare de lui.

Frederik se tourna vers la forêt qui lui faisaient face, le jours perçait à travers les arbres, ce devait être une clairière ou la route royale enfin peut importe, il aurait l'avantage avec son arbalète. Il commença à la détacher doucement, pour la saisir lorsqu'il serait dans la clairière. Ils avançaient toujours lorsque des hennissements de chevaux apeuré se faisait entendre droit devant eux. Ils se regardèrent tous et accélèrent encore.

Lorsqu'ils débouchèrent dans la clairière, leur porte étendard battait ses couleurs,  ils ralentirent au fur et à mesure qu'ils approchèrent d'un convois, il s’arrêtèrent finalement à quelque encablure pour approcher au pas. Il s’avancèrent pour se présenter et s'excuser lorsqu'un homme leurs adressa la parole sur son cheval.

«Messer, bien le bonjour de la part de ma maitresse, lady Rachel Mallery. Puis-je savoir en quel honneur vous venez d'effrayer ses chevaux ? »


Ils reprirent leurs souffles doucement lorsque Frederik se tourna vers ses gens en parlant d'une voix audible pour tous.

__ Braegan, je compte sur vous pour me le ramener ! Duncan, Dontos et Hendry ! Vous partez avec lui ! Ramener moi PetitLord et Grand-Gris, au plus vite.

Il saisit son arbalète et la jetta d'un mouvement rapide à ses hommes, Braegan l’attrapa au vol.  Le petit groupe reparti au galop dans des «Yaaaah ! Plus vite ! » . Frederik se tourna vers l'homme qui l'avait saluer et parla de nouveau.

__ Bien le bonjour à vous aussi. Excusez nos chiens, nous ne savions pas que des gens voyageait si tôt le matin par la route. Si nous pouvons faire quoi que ce soit pour vous aider à reprendre la route pour nous faire pardonner. Nous le ferons.

Le mot Mallery avait fait naître un certains intérêt dans son esprit, l'héritière de la maison et qui plus est célibataire, il récupérerait là un gigantesque domaine, peut-être qu'il serait judicieux de lui faire la cour, sondant la clairière avec ses yeux il réfléchissait attendant que l'homme sur son cheval se présente et leurs dise quoi faire.  Il aperçu le problème, une roue du carrosse et se tourna vers le cavalier.

__ Peut-être...Pourrions nous remettre votre roue comme il faut ?

Bien droit sur son destrier, le commandant de l'escorte attendit patiemment que son interlocuteur eut fini de donner ses instructions à ses hommes, avant d'afficher un sourire poli mais réservé à ce qui semblait être celui qui dirigeait la chasse. Après tout, il s'agissait peut-être de Lord Celtigar lui-même, ce qui était plus que probable au vu de sa mise et de la manière dont il s'adressait aux chevaliers alentours ; et il ne devait pas - il ne pouvait pas - s'aliéner un des membres importants de la maisonnée qu'il venait de rencontrer. D'abord parce qu'il était trop avisé pour risquer un conflit politique en vexant un homme puissant, et que cela retomberait sur la jeune fille qu'il devait avant tout protéger.. et ensuite, parce qu'il tenait à sa tête et à son honneur. Mourir sur la place publique n'était pas vraiment ce qu'il y avait de plus honorable !
Et tandis qu'il s'apprêtait à reprendre la parole, son interlocuteur le prit de vitesse. Il ne semblait pas avoir pris ombrage que sa chasse fut interrompue, et le chevalier, une nouvelle fois, se détendit légèrement sur sa selle. Mieux encore, il leur proposait de l'aide, ce que Ser Calvin ne pouvait décemment repousser. L'entraide était bien trop rare pour être refusée... surtout lorsque l'offre semblait ne pouvoir contenir aucun danger pour l'enfant qu'il convoyait avec lui jusqu'à Port-Réal.

- "Nous acceptons votre proposition avec plaisir..."

Bien que la diplomatie n'était pas son fort, ser Calvin estima qu'il serait probablement impoli de reporter les présentations.

- "Je me présente. Je suis ser Calvin, Commandant de l'escorte de Lady Rachel Mallery...  Je vais lui expliquer rapidement votre proposition, et vous pourrez vous-même vous présenter à elle."

Le chevalier hocha la tête de manière martiale, agitant quelques cheveux de couleur carotte sous son casque, avant de repartir en quelques foulées de sa monture blanche vers le carrosse, dont la portière s'ouvrit bientôt sur une jeune fille brune habillée d'une robe vert pâle, aux manches longues malgré la saison clémente.
Bien que cette dernière s'efforçait de sourire, elle était un peu effrayée en réalité. C'était son premier voyage ; et voilà qu'elle était déjà victime d'un accident. On était bien loin de l'entrée brillante dans Port-Réal qu'elle avait imaginé la nuit-même ! Et c'était sans compter la rencontre avec un inconnu, dont elle ne savait rien, sinon qu'il appartenait à la maison Celtigar, et que la jeune fille savait que les deux maisonnée entretenait des rapports assez lointains mais courtois. Prudemment, Rachel monta sur un cheval qu'un soldat avait abandonné pour elle, en amazone, avant de lever enfin les yeux sur l'étranger.

Un hochement de tête de loin, et la fille unique de Lothar Mallery, dûment escortée par ser Calvin, trotta pour se position en face de son interlocuteur. Ses yeux brillants témoignaient d'une grande timidité, tout comme ses mains pâles qui trituraient les rênes de sa nouvelle monture.
Mais ce fut cependant d'une voix ferme, bien qu'assez basse, que la jeune fille s'adressa à l'inconnu.

- "Bien le bonjour, messer. Je suis Rachel Mallery. Hum, il semble que le sanglier que vous pourchassiez ait effrayé les chevaux de ma voiture... et une des roues s'est malheureusement cassée dans une ornière du chemin. Ser Calvin m'a dit que vous vous proposiez de la réparer ? Ce serait bien aimable à vous, en effet."

La demoiselle réprima un soupir. Comme à l'ordinaire, elle ne pouvait pas ouvrir la bouche sans qu'une logorrhée en sorte. Si seulement Père avait pu être là pour parler à sa place... Tout aurait été beaucoup plus simple, et elle se serait sentie beaucoup mieux.