Une nouvelle approche
Quête

Année 298, lune 13, semaine 1, jour 2
Port Réal

La journée était belle et ensoleillé à Port Réal. D’un côté la jeune et belle Leyïa Tarly essayait d’approcher la famille royale et de l’autre la douce septa Maya, quittait le donjon rouge en direction du septuaire de Baelor.

Quel heureux hasard pour la jeune fille de Corcoline qui se dirigeait elle aussi vers le septuaire. Le Temps est à la prière mais peut-être y’a-t-il une opportunité ? Mais encore faut-il que Leyïa sache que la douce Septa est la perceptrice des enfants royaux.

Le grande Septon s’approche de Maya et lui dit d’aller voir la jeune enfant qui semble perdue et qui se tient près de la Jouvencelle.

L'absence de but et normal. Faite connaissance et je reviendrais mettre un peu d'action quand vous aurez répondu toutes deux.

Il faisait chaud aujourd'hui dans les immenses jardins de Port Réal et c'est l'esprit tourmenté que j'avais pris la direction du septuaire. J'avais besoin de prier, de me référer aux Sept pour mettre de la clarté dans mon esprit. J'étais persuadée que Père me rappellerait à lui d'ici peut de temps et pour cette unique raison, les Sept pouvaient me venir en aide. Je ne voulais pas partir d'ici, qu'importe à qui il allait me marier, aucun ne pouvaient avoir mon cœur comme l'avait Joffrey. Talla avait raison. J'étais incapable de savoir ce que je voulais réellement.

Vêtue d'une robe aux couleurs vertes de ma famille, j'avais ramené ma longue chevelure blonde sur ma nuque en une tresse lourde. Je n'étais pas dans ma meilleure journée et je savais mes yeux rougies par les larmes. J'étais triste, je ne voulais pas rentrer mais je sentais que les choses étaient en train de changer. Seul la présence de Myrielle m'était bénéfique. Et elle allait partir... Je ne voulais voir personne. Pourtant, je n'étais jamais venu ici. Et j'étais perdue. Avisant une septa, je m'approchai d'elle et lui demanda, souriante malgré mon visage fatigué :

Je... Excusez moi, je cherche...

Je ne le savais pas moi-même. Pourtant, inspirant, retenant mon envie d'éclater en sanglot dans ma prière, je lui demanda :

Je cherche les Sept et leur pardon. Auriez vous l'obligeance de m'aider ?

« Bien sur douce enfant. Les Sept sont à votre écoute. Parler leur, demandez-leur de l’aide. Ils vous aideront et vous éclaireront. Si vous ne savez comment faire, demandez-moi, je tenterai de vous aider du mieux que je peux. »

J’accordai un simple sourire à la jeune septa, regardant quelques secondes son visage. Je n'étais pas aussi éblouissante que dans mes beaux jours. J'étais fatiguée, et les tourments qui étaient miens me hantaient en permanence, ne me laissant de repos même dans mes nuits.

Je tournais mon visage vers celui si beau de la Jouvencelle. J'aurais aimé être comme elle, une statue de pierre sans aucune préoccupation. Mon cœur m'avait été volé et je ne pourrai jamais le récupérer. Je n'avais plus envie de jouer. Je sentais ma respiration être lourde. C'était bon pour ma sœur de paraitre faible en public. Mais je n'étais pas en public. J'étais sous le regard des dieux et on ne se joue pas d'eux. Ils étaient la puissance de cette terre. Je n'avais aucun mensonge à leur accorder. J'étais presque pieuse parfois.

Je suis navrée de vous importuner de la sorte mais j'aurais bien besoin de votre aide. Je crois aux Sept mais... Je ne sais comment savoir s'ils entendront mes prières.

Un sourire simple accompagna mes paroles. J'avais l'air à bout de nerf et je le savais. C'était le cas. Je ne voulais pas quitter Port Réal. Mais père n'allait pas me laisser le choix. Je sentais que non loin, elle mettait tout en place pour me marier. Je ne voulais que Joffrey. C'était trop demander !?

« Ils entendront toujours vos prières. Mais parfois leur silence fasse à nos prières nous trouble mais c’est qu’ils attendent le bon moment pour vous répondre. N’ayez pas peur de leur demander. Ils vous répondront toujours, mais pas forcément de la manière dont vous l’espérez. »

Les Sept étaient toujours restés silencieux à mes prières et je ne voulais pas pourquoi cela allait changer maintenant. Je comprenais pourquoi parfois, les hommes les abandonnaient. Ils étaient trop silencieux. J’avais été élevée dans leur culte, qu’ils m’en soient témoin. Je les priais encore. Je n’étais qu’un enfant par certain moment et aujourd’hui, ils étaient mon unique espoir. Je voulais le prince, et seulement le prince.

« Dites-moi ce qui tourmente une si jolie jeune fille. Je vous aiderez à interprétez la parole de Sept. Dites et écoutons leur réponse. Livrez votre cœur sans crainte. »
Mon cœur a choisi une mauvaise voix. J’ai eu le malheur de tomber amoureuse d’un homme que je n’aurais jamais. Ce sont nos pères qui décident de nos vies et j’ai peur. Tellement peur qu’il me marie à un homme que je ne pourrais jamais aimer. Je ne veux pas finir comme ma sœur, j’en ai si peur.

Mes mains tremblantes appuyaient mes paroles, mon cœur battait plus vite et mes yeux s’étaient remplis petit à petit de larmes. Je ne devais pas craquer. Mais j’étais sous la protection des dieux. Rien de ce que je disais ici ne pouvait sortir de leur sanctuaire.

[Désolée pour le changement de narration mais je n’arrive plus à écrire à la première personne]
Le soleil de Corcolline tremblait de tous ses membres. Mais face à la gentillesse de la septa et au massage attentif qu’elle lui prodigua, Leyïa commença à calmer l’angoisse qui lui tenaillait le ventre. Comment une jeune fille aussi respectable qu’elle pouvait se laisser aller si facilement ? Mais la blondinette se reprit. Elle était sous le regard des sept et elle préférait rester intègre pour une fois. Car elle croyait fermement aux dieux et elle ne préférait pas s’essayer à leur mentir. Qui sait de quoi ils seraient capables. S’ils restaient de marbre face à ses prières, elle était persuadée qu’ils n’agiraient pas de la sorte si elle leur manquait de respect.

« Je suis certaine que votre père vous aime de tout son cœur, et qu’il ne voudra pas vous faire de mal en vous mariant à un homme qui ne vous désirerait pas »


Ô qu’elle aurait aimé que les paroles de la septa soient vraies. Elles l’étaient par certain point, car si Lord Tarly pouvait se montrer violent, avec sa fétiche, il ne l’était que rarement et ne souhaitait que son bonheur. Mais pouvait-il se tromper et voir son bonheur là où il n’existerait pas ? Un homme plein de pouvoir et de puissance qui ne serait finalement rien de plus qu’un énième riche seigneur avide de chair fraiche mais sachant bien parler ? Non, cela, Leyïa ne pouvait si résoudre. Elle préférait se donner la mort plutôt que de devoir partager la couche d’un monstre. A ses yeux, seul Joffrey aurait été parfait. Mais il fallait qu’elle s’y résoudre. Jamais elle ne pourrait épouser le prince.

« Pour le moment la réalité blesse vos rêves et vos croyances. Vous êtes tourmentées, perdues par cela. Mais rassurez-vous, cela cessera un jour. Vous quittez doucement le monde de l’enfance et tous les rêves qui l’accompagnent pour rentrer dans un monde plus cruel où le rêve n’est pas permis. Votre corps change plus vite que votre esprit. Bientôt vous prendrez conscience que vous avez plus de pouvoir entre vos mains que vous ne pouvez l’imaginer. A ce moment-là, vous utiliserez vos armes pour chasser votre désarroi et votre peur. Pour le moment, vivez les jours présents, profitez de cette vie encore innocente qui se présente à vous. Oubliez vos tourments, continuez de rêver. Un jour tout cela s’arrêtera sans que vous vous en apercevez… »

Je ne suis plus une enfant ! Je ne veux plus être une enfant ! Du pouvoir ! Je n’aurais jamais le moindre pouvoir et par si beauté et méchansté vous entendez arme, je prefere ne rien avoir. Être belle est une malédiction ! Je ne peux pas prévoir quel odieux personnage pourrait avoir le contrôle de ma personne à la place de mon père et je… je… La blonde s’arrêta, les yeux pleins de larmes avant de terminer, d’une voix bien plus faible que celle empli de colère qu’elle avait utilisée un peu plus tôt. Je ne veux pas.

Je veux. Pourquoi l’avoir habituée à voir ses rêves réalisés pour mieux les briser une fois en âge de se marier. Leyïa haïssait ses parents pour cela. Talla, elle, au moins, n’avait pas tous ses désirs stupides qui gangrenaient son âme. Elle savait ce qu’elle voulait quand la blonde était un papillon qui voletait de fleur en fleur. La jeune Tarly ne savait plus où elle en était et toutes ses questions sans réponse la rendait nerveuse puis mauvaise. Pauvre enfant qu’elle était, incapable de faire naitre la moindre pitié par ses agissements puérils.