Une partie de cache cache
Quête

Année 298, Lune 12, Semaine 1, jour 6

Alessander Desdaings. Héritier de sa famille originaire du Conflans. Cependant, il se trouve bien loin de sa terre natale. La capitale, Port Réal. Un lieu où ses talents de musicien peuvent être appréciés. Certains se souviennent que le prince Rhaegar était un grand musicien avec sa harpe aux cordes d’argent. Les nobles musiciens sont souvent appréciés dans la capitale.

Cependant il ne faut pas jouer n’importe où et surtout ne pas jouer n’importe quoi. Avec les Lannister au pouvoir, certaines chansons ne sont pas forcément bien vues. Et l’héritier en surement bien conscience.

Ce soir-là, notre héritier se trouvait dans une auberge avec ses hommes. Une joyeuse ambiance régnait et des chants de comptoir emplissaient l’air. L’alcool coulait joyeusement à flot. Mais il y a toujours un danger dans la capitale. Ils sont tapis dans l’ombre. Ce soir-là, c’était un voleur. Intéressé par la bague d’Alessander. C’était bien joli et il pourrait en tirer un bon prix. Expert et discret il s’empara de la bague par une jolie collision faisant croire à un homme ayant trop bu. Mais l’homme disparut et la bague avec. Cela ne prit pas beaucoup de temps pour que le jeune chanteur s’en aperçoive…

© Belzébuth

Je n’étais pas à Port Réal pour longtemps, mais je devais avouer que ses plaisirs étaient pécher tellement ils coulaient de chaque lieu, la luxure et la chaleur offrant les plus tendres des étreintes dans les bordels où les filles étaient plus belles les unes que les autres. Je n’étais qu’un homme après tout. Je ne me serais pas jurer meilleurs que les autres lorsque l’on me parlait de luxure. Les cuisses ouvertes d’une putain étaient une détente des plus agréables et j’en oublia pendant quelques nuits les brasiers ardents de la colère de ma mère.

Cette nuit était placée sous le signe de la boisson. Mes hommes m’entourant, je laissais mon rire se mêler à celui des autres, mon esprit se perdre dans les dédales du vin qui coulait à flot. Je ne prêtais pas attention aux gens qui m’entouraient, riant grassement à quelques blagues salaces. Un homme me rentra dedans et je n'accordais qu'une minuscule attention à son regard vert émeraude. Il n'était qu'un ivrogne de plus. La nuit était déjà bien entamée lorsque je portais une nouvelle fois ma coupe à mes lèvres et qu’un minuscule détail marqua mon esprit, me faisant stopper net mon geste. Il manquait ma bague. Il me manquait ma bague ! Je me relevais brusquement, croyant que cette dernière avait glissé de mon doigt mais il n’en était rien. Je ne la voyais pas sur le sol, je ne la trouvais pas dans la terre battue. Mon regard se fit d’acier. Quelqu’un allait passer un mauvais quart d’heure et s’il s’agissait d’une blague de mes hommes, elle était de très mauvais goût.

Où est-elle !? vociférai-je, Si c’est une blague, je vous jure que je vais vous faire passer l’envie de rire. Où ! Est-!-Elle !

Je pouvais montrer ma colère alors que personne ne s’y attendait mais là, je ne riais pas. Et ils avaient tous très bien comprit de quoi je parlais. Ma bague était mon bien le plus précieux avec mon épée, et elle signait mon statut d’héritier. Le cygne gravé dans son métal précieux était enfant de ma famille et d’aucune autre.

Une partie de cache cache
Quête

Année 298, Lune 13, Semaine 1, jour 6

Les hommes d’Alessander cessèrent de rigoler voyant la colère de l’héritier. Ils le regardèrent sans comprendre. L’un d’eux osa demander :
« Qu’est-ce que vous avez perdue mylord ? »

Personne ne comprenait pour leur seigneur était énervé de la sorte. Après tout, ils passaient tous une bonne soirée. Pourquoi ce changement d’humeur si soudain. Même l’auberge s’était soudainement tut fasse à la colère de l’héritier Desdaings.

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Pendant ce temps, le voleur courait en direction du port de la capitale de Westeros. Il voulait prendre un bateau en direction d’Essos le plus rapidement possible pour éviter de se faire pincer par le noble à qui il avait dérobé la bague.

© Belzébuth

« Qu’est-ce que vous avez perdue mylord ? »

Ma bague bande d’incapable ! Je vous jure que je réveillerai les Autres si vous ne la retrouvez pas immédiatement !

La rage brillant dans mes yeux, je récupérai mon épée, fit glisser l’acier dans le fourreau et balaya du regard les hommes et femmes présents. La bague n’était plus ici depuis longtemps, je pouvais le sentir de chaque partie de mon cœur. Je n’étais pas un voleur, je ne savais comment ses derniers réfléchissaient. Mais Lucas était un ancien de ce cercle très restreint. Si je ne connaissais personne à la capitale, lui avait grandit dans le bas fond et il était là à mes côtés ce soir. Je m’approchais de l’aubergiste, me souvenant de l’homme qui m’avait rentré dedans. Il ne pouvait s’agir que de lui. Personne d’autre n’aurait pu me voler la bague. Je fis teinter l’argent contenu dans ma bourse, lui promettant une belle récompense s’il répondait correctement à mes questions. Les Desdaings étaient connu pour leur terre fertile et leur richesse, tous savaient que j’étais loin d’être un futur seigneur ruiné. Plongeant mon regard dans le sien, les prunelles aussi dures que des saphirs, je lui demandais, d’une voix rude et dangereuse :

Il y avait un homme ici. Celui qui m'est rentré dedans. Des prunelles vertes émeraude, des cheveux sales. Tu as intérêt à me répondre aubergiste où je te jure que tu ne verras pas le soleil se lever. Et si tu le fais bien, il se peut que tu obtiennes quelques contreparties.

Avec un peu de chance, il saurait qui correspond à ma description mais c’était demander beaucoup aux nouveaux dieux. Mes hommes s’étaient levés, ébahi par l’alcool. Je ne pouvais pas attendre grand-chose d’eux avant une bonne heure et il serait trop tard d’ici là. Par les Sept Alessander réfléchi ! Si l’aubergiste ne pouvait me donner aucune réponse, Lucas ferait l’affaire. Lui savait réfléchir comme un voleur et avec une épée sous la gorge, tout le monde parlait.

« ‘l’est sortie m’ssir. Doit être dans l’rues de Port Réal ou s’diriger vers l’port. »

Je le lâchais et lui fis glisser une pièce. Très bien. Le port alors. Je m'approchais de mes hommes, déterminé. Je laissai là Dueran qui cuvait paisiblement. J'allais rapidement rentrer chez moi. On me volait ma bague. C'était la fin de tout. Déjà que je détestais ce nid de vipère alors là, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. J'en avais vu des lieux, j'en avais visité des villes. Sous une couverture où une autre. Mais de là à me faire voler, ça, ce n'était jamais arriver. Et ne se reproduirait plus. J'allais faire passer le goût de la cleptomanie moi à celui là. Et sa main gauche ou droite avec. On ne m'avait jamais vu énervé. Mes hommes ne connaissaient pas la cruauté dont j'étais capable

Lucas, tu passes devant ! Vu que tu sais réfléchir comme un voleur, tu aurais fait quoi dans ce cas ?

J'aimais donner des ordres. Mes hommes m'écoutaient car en plus d'être leur "maitre", j'étais aussi et surtout leur ami. Lucas, un blond aux yeux aussi noirs que la nuit, ancien voleur et excellant bretteur, je l'avais rencontré dans le Bief, pendant que monsieur pillait un pauvre hère. Je l'avais revu le soir même, une putain sur ses genoux, dépensant l'argent qu'il avait volé. Il m'avait reconnu mais bon vivant, je l'avais laissé. Depuis, nous étions complice dans chaque moment. Il n'avait pas le droit de me faire défaut. Il savait réfléchir comme un voleur. Moi non.

« Le port. Il va quitter Westeros, votre bague est trop reconnaissante ici mais elle est inconnu à Essos. Il va chercher à prendre un bateau en direction d’une cité libre. Un bateau qui partirai cette nuit ou demain matin au plus tard. »

Je plissai mes prunelles si particulières à ma famille. La nuit tombait avec un longue soupire et je savais très bien que les voleurs ne manquaient pas dans les endroits comme Port Réal. Le retrouver dans le port, c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Pourtant j’avais bon espoir. J’avais Lucas de mon côté et ce dernier était doué pour arriver à débusquer les aiguilles. J’étais moi-même bon chasseur. Les humains étaient comme les animaux. Une fois apeurés, ils ne font guère attention aux traces qu’ils laissent derrière eux. Je me rappelai plus ou moins du visage de l’homme qui m’avait percuté. Enfin, plus moins que l’autre sens mais cela devrait suffire. Je ne me pardonnerai jamais d’avoir perdu cette bague et je le suivrais jusqu’au bout du monde pour la retrouver. Elle était l’unique présent de mon père. La seule preuve de son attachement à ma personne.

Je sortis de l’auberge, les hommes sur mes talons, Lucas à ma droite, comme toujours. Le port n’était pas si loin que cela et un éclat de tissu attira mon regard. Je reconnu le mauvais matériel utilisé et la crasse qui tranchait sur la couleur oscillant entre le brun et le gris. Un bateau était juste devant, sur lequel s’affairaient encore quelques marins.

"Lucas, tu vas le chercher. Trouve là, il n’a pas du allez bien loin. Les autres, vous venez avec moi. Je pense que notre voleur s’est payée une petite visite sur ce bâtiment."

Si Lucas ne le trouvait pas et que le bateau était bien celui que je pensais, je l’attendrai ici. J’avançais jusqu’aux marins, le regard froid, une expression glaciale sur mon visage. Très bien, vous allez parler mes chers. Autrement, je jure que je vous écorche aussi bien que le ferait un Bolton.

"Bonsoir messieurs. J’aurais quelques questions à vous poser à propos d’un homme avec lequel j’ai eu quelques… problèmes. Bien des choses portent à penser qu’il aurait cherché à embarquer sur votre bâtiment. Je vous serais éternellement reconnaissant si vous répondez bien. Il dit vendre une bague et cherche à embarquer pour Essos. J’aimerais le… revoir avant qu’il ne disparaisse de Westeros."

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'Dé 6' : 5

"Ouais, y'a quelqu'un qui est venu en demandant d'embarquer. Il m'a dit qu'il me paierait quand il aurait vendu une bague qui vaut pas mal d'or. Il est parti se cacher dans le port car j'embarque pas avant demain matin ! J'suis un marchant et j'pars pas sans ma marchandise ! Mais après j'sais pas où il s'terre !"

Que les sept soient avec lui et bénissent cet homme. Alessander lui glissa les pièces qu'il avait fait teinter, ivre de joie. Le voleur était ici, non loin, et le jeune héritier sentait son odeur lui chatouiller les narines, faire monter en lui cette envie de meurtre qu'il avait depuis que son père avait fait sienne sa femme devant lui. Le sourire qui apparu sur les lèvres du charmeur était de très mauvais augure. Il allait se retourner pour faire signe à ses hommes de le suivre quand il entendit un cri qu'il ne connaissait que trop bien. La voix de Lucas.

Tous se retournèrent, apercevant le voleur. Alessander en tête, ils se jetèrent à la poursuite de l'homme aux yeux verts. Du sang plein le visage, le nez cassé, Lucas n'était pourtant pas en reste. Plus proche que le futur seigneur et les autres hommes, il rattrapra le voleur et le cloua au sol d'un poigne d'acier. La rage dans les prunelles du cygne noir en aurait fait fuir plus d'un. S'accroupissant, le brun cracha au visage du voleur, fit sortir son bras droit de l'emprise de Lucas avant de susurrer d'une voix glacée :

Donne moi cette bague que je ne vois tinter à ton doigt. Dit moi où elle se trouve si tu ne veux comprendre la signification réelle du mot douleur. Simple et rapide ou lent et douloureux. Tel est ton choix voleur

Alessander avait craché le mot comme on crache une insulte. Les yeux dans les yeux, si proche que leurs lèvres auraient pu se toucher. Le cygne noir ne le lâchait pas de ses prunelles dérangeantes de chat. Un seul mot et ton destin est réglé qu'il semblait lui dire. C'était bel et bien le cas.

Deux des hommes du seigneur partir de leur côté, cherchant la bague pendant que le brun utilisait la force pour faire parler le voleur. Peut-être eux trouveraient-ils.