299 – Lune 1 – Semaine 4 – Jour 1

La route depuis Port-Réal avait été longue mais l’escorte secrète d’Ashara Arryn n’avait rencontré aucun danger. La troupe se trouvait à présent dans le Val et avait pu retirer ses vêtements de paysans qui leur avaient permis de traverser les Terres de la Couronne et une partie du Conflans sans être remarqué. Ils avaient emprunté des routes tortueuses et peu fréquentées. Il ne faisait pas vraiment froid dans le Val mais la pluie tombait en abondance, en marchant le long des versants l’œil devait rester alerte afin de surveiller d’éventuelles coulées de boues. Cette pluie pouvait présager une transition entre cet été qui fut le plus long de mémoire d’Homme et l’hiver. Un hiver dont Creighton se méfie. Très instruit, il connaît très bien l’Histoire et croit qu’un jour la Longue Nuit reviendra. La troupe était au complet et personne n’avait été perdu lors du voyage. Ser Creighton ouvrait la marche aux côtés de Ser Barristan Tallett qui n’avait pas manqué de divertir toute la petite bande pendant tout ce périple. Lady Ashara se trouvait quelques mètres derrière Creighton et Barristan à côté du cochet de la roulotte paysanne qu’ils avaient utilisés pour que Lady Ashara n’ait pas à marcher alors qu’elle était enceinte. Ser Rougefort avait été calme pendant tout le trajet comme à son habitude. Dormant très peu, il avait assuré plus de la moitié des gardes nocturnes à lui seul. Tout en restant attentif à la moindre menace, il avait passé le plus clair de ses gardes à regarder Ashara dormir. Des nuits apaisantes pour lui… Ces nuits permettaient aussi à Creighton d’avancer dans l’écriture de son livre sur le Val, un livre parlant de l’histoire et de la géographie du Val, un livre où il omettait volontairement de parler de certains passages dont pourrait profiter des ennemis bien informés. Descendant des Premiers Hommes, porter le nom de Rougefort et être chevalier du Val était une grande fierté pour Creighton. Le Chevalier Rougefort sortit de ses pensées et releva les yeux afin de contempler les montagnes du Val. C’est là qu’il la vit… Sa maison… La Forteresse de Rougefort, accroché au flanc de la montagne et la fumée de la petite cité en aval. Les images tourbillonnaient dans sa tête et son souffle s’arrêta pendant plusieurs secondes. Esquissant un léger sourire au coin des lèvres, il s’écarta de devant Ashara et montra de la main la Forteresse en inclinant la tête bien basse en signe de respect. Puis de son pas agile, il pivota pour se remettre en chemin. Creighton en marchant vérifia que sa tenue était bien propre et qu’il était bien présentable pour revoir sa famille. Il s’adressa de sa voie assurée à Ser Tallett :

« Barristan, nettoies bien tes vêtements ! Je ne saurais présenter un frère d’arme qui plus est mon meilleur ami à mon père alors que celui-là est sale comme un cochon. Je te présenterai mes frères et ma sœur aussi. En revanche, je te déconseille de poser tes sales pâtes sur ma sœur. De toute façon, elle te les aura coupés avant que tu puisses t’en servir. Enfin bref, essais de bien te tenir, mon père est un homme assez à cheval sur les manières. »

« Je comprends d’où sa vient maintenant ! » Répondit-il en éclatant de rire.

Lançant un grand sourire à son ami, Creighton eut ce petit rire discret qui lui est particulier. Barristan, un vieil ami maintenant, le meilleur de tous. Ils ne se quittaient presque jamais et chacun était là pour rattraper les mauvais côtés caractériels de l’autre. Lady Arryn, Creighton et le reste de la troupe se rapprochait de plus en plus de Rougefort et nombres de reîtres reconnaissait le second fils de Horton Rougefort et la belle Lady Ashara. Ser Creighton les saluait chaleureusement appelant par le nom ceux dont il se rappelait. En pénétrant dans la petite cité bordant le château, l’escorte se resserra autour du chariot mais Creighton resta en tête car il savait que sa présence rassurerait les habitants qui pourraient ne pas comprendre pourquoi des chevaliers arrivaient à Rougefort. Arrivant devant le pont qui enjambait le fossé et menait à la porte de a forteresse, Ser Creighton fit signe à la troupe de s’arrêter et expliqua qu’il allait prévenir les gardes. Il monta dans le chariot et attrapa un étendard du Val caché sous des sacs de pommes de terre. Portant l’étendard à la main gauche il s’avança sur le pont jusqu’à ce qu’un garde sur les murs l’interpelle :

« Bonjour Ser, pourriez-vous décliner votre identité ? »

« Bonjour William ! Pourrais-tu ouvrir la porte au fils de ton seigneur ? Je suis Ser Creighton Rougefort et avec moi se trouve Lady Ashara Arryn-Corbray, suzeraine du Val. Nous avons eu un long voyage et souhaiterions que mon père nous offre son hospitalité pour la nuit. » Enonça haut et fort le Rougefort.

Le garde se figea sur place et blêmit. Puis il cria quelque chose et un bruit sourd se fit entendre. La porte métallique de la forteresse s’ébranla dans un fracas de métal et l’escorte pu pénétrer dans la cour principale. Ser Creighton se dirigea rapidement vers le chariot et tendit son bras à la Dame du Val afin de l’aider à mettre pied à terre. Sa grande taille faisait que même si elle était assise sur le chariot son visage était à la même hauteur que celui d’Ashara. Il avait cependant les yeux regardant vers le reste de la forteresse car il n’aimait pas beaucoup croiser le regard de Lady Arryn, cela le mettait mal à l’aise. Il crépitait intérieurement d’impatience de revoir sa sœur. Cela faisait un peu moins d’une année qu’il ne l’avait pas vu. Mais ses pensées restaient avant tout centrées sur la sécurité de sa souveraine, se rappelant qu’un an auparavant des assassins avaient essayé de s’en prendre à elle non loin d’ici. Sa main droite restait par conséquent sur le pommeau de son épée pendant qu’il attendait qu’Ashara saisisse son bras gauche pour descendre.

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Encore une journée sans but, une journée ennuyeuse .. une journée "étiquette" comme le disait souvent sa mère. Nymeria avait encore eu raison de porter cette angoisse la veille. Franchement qui aurait bien pu trouver quelque utilité à la borderie ? Un travail long, idiot, demandant une concentration propre à celle des imbéciles pour peu de ne pas savoir tenir une aiguille et la passer un trou.. La pauvre se tenait droite, même si la gouvernante Cisà, semblait elle d'une toute autre humeur. C'était ma foie assez quotidien de les voir ainsi, Nymeria défendant son point de vue et Cisà le sien. C'était une bataille rude et répétitive, une bataille que la gamine se demandait bien comment les dames pouvaient se laisser gagner par la stupidité de ce passe temps. C'était pourtant l'usage, ce qu'il fallait faire, mais l'utilité de l'oeuvre était si médiocre que Nymeria ne pouvait définitivement pas si résoudre .. Debout et droite, la Rougefort s'occupa à dessiner quelques grimace en entendant les remontrances de son chaperon *qu'elle connaissait sur le bout des doigt* Cisà étant excédée de colère.

Vraiment Lady Rougefort ! Vous êtes bien la pire élève de que j'ai pu avoir de toutes ma modeste vie de service au côté de votre famille ! Si madame votre mère savais tout cela.. Oh grand dieu non.. je n'ose m'en faire l'idée.. Vous êtes décidément bien inconvenante ! Cisà reprit l'oeuvre frappant légèrement Nymeria derrière le dos pour qu'elle se redresse.

Du calme Cisa ! Répliqua la jeune fille, Je dit juste que cette merd... hm activité est.. vraiment stupide..

Cisà plissa ses yeux, elle connaissait déjà cette tournure du discourt pour l'avoir écouté elle aussi, à plusieurs reprises.. Le problème, ma douce enfant.., est que l'on ne vous demande pas d'aimer cela .. On vous demande de le faire c'est tout, juste de le faire.. Vous n'êtes pas sotte, je sais que savez au moins broder quelques chose pour vous l'avoir vu faire pendant vos jeunes années, Mais..., Insista t-elle, Vous devez le faire pour le renom et le rang de votre famille.. qui plus est demeure être .. VOTRE RANG !

Nymeria fut rapidement emplois à la colère.. Attendant sagement que Cisa regarde ailleurs, la gamine fit mine et recula de quelques pas pour se diriger timidement vers la sortie qui lui ouvrait les bras vers la liberté. Cisà continua son petit discourt aveugler par ses paroles tandis que la porte claqua dans un un bruit étonnant. Nymeria prit soin de bloquer l'entrée. Elle s'était alors mise à marcher le regard sombre et peu regardante de sa destination.
Elle savait très vite qu'elle aurait quelques ennuis en chemin.. ( pour peu qu'elle croise un de ses frères ou son père.) Néanmoins, une étrange et bien heureuse surprise l'attendait au bout de sa course !

Creighton est de retour ! Creigh est là ! S'exclama aussitôt une de ses bonnes,

La jeune buse afficha un regard éblouie et fonça près de la porte d'entrer manquant de bousculer d'autres servants. C'était ironique, car Nymeria cherchait plutôt un prétexte de départ.. en voilà un tout indiquer et non des moindres pour enfin quitter sa prison. Revoir Lady Arryn et Creigh lui réchaufferait le coeur, au moins dans sa plus belle vision de la liberté qu'elle voyait en la suzeraine depuis l'affaire "Lysa"...

(c)

Ashara voyageait à l’abri de la pluie sur la charrette empruntée à Yohn Royce dont elle avait pris soin d’enlever tout signe distinctif pouvant la relier à la Maison de sa mère ou même au Val. Elle détestait les voitures, mais son état aurait rendu un voyage à cheval fort périlleux et son déguisement était plus crédible ainsi, c’est pourquoi elle avait fait ce choix, enfin, qu’elle avait fini par l’accepter sur les bons conseils de Lyonel et de Creighton, entre autres. Elle n’était qu’une marchande revenant de la capitale et ses hommes des reîtres et des mercenaires engagés pour l’occasion. Que vendait-elle ? Des robes, des armes et toutes sortes choses qu’elle avait pu réunir dans ses effets ou ceux de ses suivantes et de sa famille. Disons qu’elle avait bien vendu à la capitale, car cela faisait un peu pingre dans le chariot, mais bon, rien de susceptible de faire tomber leur couverture.

Mais bien qu’elle puisse rester au sec et que la pluie soit une bénédiction pour ses gens qui cultivaient la terre à la force de leur bras, elle la maudissait de tremper ses hommes et de les faire marcher l’échine courbée, même si cela ne faisait qu’ajouter un peu plus de vérité dans le pauvre tableau qu’ils dépeignaient. Tous marrons, elle avec sa robe de laine grossière, les autres avec la boue, ils n’avaient pas fière allure, mais les sourires réapparurent sur les visages lorsque leurs Montagnes furent enfin en vue. De plus, heureusement, Barristan, même trempé et plein de boue ne perdait jamais sa bonne humeur et son sens de l’humour qui, pour le rôle, c’était fait encore plus grivois que d’habitude, ne manquant pas de lui valoir quelques regards désapprobateurs de la part de la brune. Mais un reître rustre et bon marché est un reître rustre et bon marché qui ne châtie pas son langage, aussi ne faisait il aucun effort et profitait-il de la situation juste assez pour les faire rire et même jusqu’à la faire sourire.

N’allez pas croire qu’elle riait de ses plaisanteries, mais elle était heureuse de les voir s’amuser un peu, heureuse aussi de voir que tous revenaient en vie de Port-Real, ce qu’elle n’aurait pas cru possible à leur départ. Heureuse enfin de voir que l’adversité ne leur avait rien fait perdre de leur unité, son cœur battait à la fierté de les voir, même ainsi : La Garde Ailée. Les hormones aidant, elle pleurait assez souvent, de joie pour ça, pour les paysages, pour les montagnes, de chagrin pour les pauvres hères croisés à qui elle ne pouvait pas faire l’aumône sans risquer de se trahir prenant soin de cacher ses larmes dans son châle pour ne pas les alarmer. Mais ainsi, à part quelques sautes d’humeur, sa grossesse se déroulait à merveille, surtout depuis que les nausées avaient disparues.

Ashara sourit à Creighton qui venait de lui designer la forteresse ancestrale de sa noble Maison, elle sentit les larmes lui monter au nez. Pour lui et le bonheur qu’il devait ressentir et aussi parce que cela lui fit penser que d’ici quelques semaines, elle monterait aux Eyrié en tant que suzeraine du Val et qu’elle y serait chez elle pour la première fois de sa vie et que son enfant allait y grandir et qu’elle devrait veilleur sur le Val. Bref trop d’émotions. Elle plissa le nez et remonta détourna la tête tentant tant bien que mal de se calmer avant qu’ils n’arrivent. Pour l’occasion, elle avait enfilé une des tenues qui faisaient jusqu’ici office de marchandise. Une robe de velours bleu ciel avec des broderies et des perles aux poignets au décolleté et sur le bas de la jupe. Par-dessus, elle portait une houppelande de brocard bleu et argent ourlée de fourrure blanche herminée aux larges et longues manches avec une ceinture brodée dans les mêmes tons qui comptait parmi ses préférées. Une étole immaculée couvrait ses épaules et un pendentif en argent représentant les armes de sa maison pendait à son cou comme seul bijou. L’échange entre ses deux meilleurs amis la fit rire pour de bon et chassa ses larmes une bonne fois pour toutes.

C’est souriante et altière que la jeune femme pris le bras de Creighton pour descendre du chariot et fouler la boue de la cour principale de la forteresse Rougefort humant avec délectation l’air pur du Val.

__ Merci Creighton. » Dit-elle familièrement à son vieil ami avant d’attendre ses hôtes, les mains jointes devant elle.

Pendant ce temps, les domestiques du château s’occupaient des chevaux et de la charrette. Aux côtés de la Suzeraine du Val se tenaient ses meilleurs hommes et ceux en qui elle avait toute confiance : Creighton et Barristan bien sûr, mais aussi, Ronan Froideseaux, Raymar Templeton, Jasper Ruthermont et Moira qui avait aidé Ashara à se coiffer et à s’habiller tout ce temps en se faisant passer pour sa mère.

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Le bras de Creighton avait été saisi par Dame Arryn qui était descendu du chariot et attendais à présent que Lord Horton Rougefort vienne à sa rencontre. La cour était à présent agitée, les serviteurs courraient de partout prévenir tout le monde de leur arrivé, c'était un ballet de gens pittoresque comme en trouve dans tous les châteaux. Les chevaux avait été confié au maître des écuries, Edgar et Horton un jeune serviteur du château accourait avec une cruche de vin pour rassasier les voyageurs. Creighton refusa aimablement en ébouriffant un peu Horton, pour son plus grand malheur celui-ci tomba ensuite devant Ser Barristan qui attrapa la cruche et la bu en entier avant de la rendre et d'en demander encore. Barristan n'avait pas bu de vin du voyage et le plus gros buveur de la Garde Ailée pensait peut-être qu'il pouvait tomber malade si il ne rattrapait pas son retard. Enfin bon, Ser Tallett était comme il était et tout le monde l'aimait comme ça. Deux gardes portant l'emblème de la Maison Rougefort ouvrirent une double porte. Un petit homme à barbe et aux yeux bien enfoncés dans leurs orbites, un crâne chauve et lisse, Lord Horton Rougefort était arrivé. Creighton vit que derrière lui se trouvait Jasper Rougefort l'aîné des frères de Creighton et l'héritier de la Maison Rougefort, il avait mainte 45 ans n'étais toujours pas marié et n'avait pas d'héritiers. Ce qui plaçait Ser Creighton en tant que deuxième héritier, un héritage que Creighton espérait ne jamais toucher. Il n'était pas intéressé par le pouvoir, seul son utilité pour la sécurité d'Ashara l'importait. Alors que Jasper et Creighton s'adressait un signe réciproque de la tête, Lord Horton s'approcha de Lady Arryn et ploya le genoux à terre. En se relevant il dit :

« Lady Arryn, nous avons appris comment ce sont passées vos péripéties à Port-Réal et la mort de Lysa Arryn, enfin... Nous devrions plutôt l'appeler Lysa Tully, elle ne mérite pas de porter votre nom et celui de notre défunt Lord Jon. Sachez que la Maison Rougefort comme toujours restera fidèle à la Maison Arryn et que nous vous offrons l'hospitalité avec un grand honneur. Regardant Creighton, sourit. Je vois que mon fils Creighton est toujours à vos côtés, grâce à votre famille il est devenu un homme dont je suis fière et je vous en serez à jamais redevable en mémoire de votre père. »

Attendant la réponse de Lady Ashara, en tremblant comme un vieillard il remit le genoux à terre sans se plaindre. Pendant ce temps Jasper s'avança vers Creighton et ils échangèrent une vigoureuse poignée de main en se regardant tout les deux de haut en bas. Jasper était un homme barbu et à la calvitie très prononcé comme sont père seul sa grande taille comparable à celle de Creighton différait. L'Héritier de la Maison Rougefort avait une santé fragile contrairement à son père qui à plus de 66 ans ne se tenait pas trop mal. Creighton craignait cependant pour la vie de son père à cause de l'Hiver et du froid qui arrivaient. Jasper regarda d'un œil inquiet Ser Barristan Tallett, le jeune Tallett le salua respectueusement. Creighton chercha sa sœur des yeux et interrogea du regard son frère qui comprit immédiatement et demanda à une servante de courir prévenir Nymeria. Pendant que son père s'entretenait avec Lady Ashara, Creighton demanda à Barristan de rester auprès d'elle. Jasper l'interrogea avec une voix tremblante :

«  Quelles nouvelles du reste des Sept Royaumes ? On nous a dit que les bannerets vont être convoqués pour partir dans l'Ouest est-ce vrai mon frère ? Nous sommes près à faire la guerre pour le Val. »

« Hélas mon frère, je crains que cette rumeur soit belle et bien fondée, les Lannister ont trahi la Couronne et les Fer-Nés ont pris Castral-Roc et incendié Port-Lanis. C'est un conflit bien compliqué que celui qui va commencer mais nous ne devrions pas avoir de mal à écraser le Lion et chasser la Seiche. Nous sommes de loin plus nombreux et nos chefs sont plus expérimentés, nous vaincrons crois-moi. Rappels-toi mon frère, nous sommes solide comme le roc . » Dit Creighton pour rassurer son aîné.

Donnant une tape amicale sur l'épaule de son frère, Creighton se retourna et se rendit aux côtés de Lady Ashara. Ser Rougefort regardait avec respect son père et son frère. Il regarda les murs de l'impressionnante forteresse des murs qui étaient là depuis des millénaires. Les Rougefort descendaient des Premiers Hommes, une des seules familles du Sud à avoir encore ce privilège.