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[La Verfurque] La rivière et l'océan Part I (PV Isendre Rivers et ouvert aux Desdaings) [Beaumarché]

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LA RIVIERE ET l'OCEAN
~ Année 299 – Lune 1 – Semaine 2 – Jour 1 ~


[La Verfurque] La rivière et l'océan Part I (PV Isendre Rivers et ouvert aux Desdaings) [Beaumarché] 417106tumblrmmnio4SD6Y1rs2gnoo1500
Beaumarché était une petite ville au coeur des Conflans et loin d'être un centre d'intérêt à l'échelle de Westeros et Essos. Néanmoins cette ville avait plusieurs atouts indéniables. D'une part sa situation centrale entre le Nord et le Sud et d'autre part sa localisation auprès d'un des fleuves majeurs du continent. Il ne fallait pas oublier de mentionner que sa famille dirigeante, les Desdaings, était connue pour leur fiabilité. Beaumarché avait par conséquence tout d'un avant-poste commerical idéal, situé au coeur d'un énorme marché s'étirant du Mur vers l'Arbor. Fut-il donc surprenant que les Tarnos s'en intéressait? Pas pour le marchand qui connaissait son métier.

Trois navires braavosi transperçaient les flots de Westeros. C'était des vaisseaux de très grande taille, les plus grands que possédaient les Tarnos. Pas moins de trois mats par navire poussaient les vaisseaux en direction de Westeros, animé par le vent féroce de l'Est. Ils avaient fait un halte à Gulltown il y a quelques jours. Gulltown avait permis de renouveler les réserves d'eau, de nourriture et surtout de foin. Les navires avaient vite repris leur voyage en direction de Saltpans, le dernier port qui pouvait accueillir des navires d'une telle taille. Des navires plus petits auraient pu remonter le Fork mais ceci ne fut pas possible cette fois. La cargaisons fut trop lourde pour des bateaux plus petits. Mais ceci ne retarderait le voyage que de quelques jours au pire. Et il était très improbable qu'ils soient attaqués sur la route.

Aryos se tenait assis à son bureau dans la cabine du capitaine. Des bougies illuminaient la pièce pendant que la Lune et les étoiles ornaient le firmament visible par les hublots de la chambre. Il observa la carte de Westeros et faisait quelques calculs sur leur trajectoire pour savoir quand ils arriveront vers Saltplans. Selon ses estimations, ce fut plus qu'une question de quelques heures avant l'arrivée. A l'aube, ils devraient pouvoir débarquer. Ceci fut parfait, au moins l'heure matinale devrait éviter d'avoir trop de monde au port, espérait-il. Il n'avait pas envie d'avoir une foule handicapant le débarquement de la cargaison.

C'est alors que la porte de la cabine fut ouverte et qu'un des officiers entra. Son nom était Tarol Bedrok, un marin aux cheveux blanchis et la peau ébène. Un des meilleurs de Braavos, dit en passant. Aryos le connaissait bien vu qu'ils avaient déjà voyager plusieurs fois ensembles. C'était quelqu'un en qui on pouvait avoir confiance. Le jeune patricien se leva alors.

« Qu'il y a-t-il ? » demanda-t-il

« Je voulais juste te dire que nous avons aperçu les feux de Wickenden. Nous devrions arriver vers Saltpans vers le matin. »

« Parfait, ceci confirme donc mes calculs. Comme toujours, tu arrives au bon moment au bon lieu. Sinon, comment se porte Hano ? »

Le vieux marin sourit. Il savait qu'Aryos avait l'habitude de recalculer la route chaque soir. Il pensait donc bien de le faire savoir qu'on avait aperçu Wickenden.

« Il va plutôt bien. C'est un animal sauvage, je doutes que ça lui fasse plaisir de passer des jours dans le cœur d'un vaisseau. Je suis heureux qu'il n'ait pas tenté de briser ses chaînes. »

« De toute façon, ça ne durera pas beaucoup plus longtemps avant qu'on pourra le libérer avec les siens. »

« Puisse me permettre une question ? »

« Toujours. »

« Pourquoi vouloir amener ces bêtes à Westeros ? Les locaux risquent de paniquer à leur vue et je paris que la nouvelle arrivera vite aux oreilles des espions du roi. Je doute que le vieux Varys appréciera de soudainement découvrir que nous avons fait venir en secret ces animaux...surtout en considérant leur puissance de combat. »

Aryos enroula la carte pendant qu'il écouta l'officier. Une fois enroulé, il la rangea dans un des tiroirs du bureau. Il retourna alors son attention vers Tarol.

« Il y a trois raisons.

La première et la plus évidente c'est que j'ai l'intention d'en offrir ces bêtes aux seigneurs de Westeros avec qui nous désirons conclure des accords. Un cadeau d'une grande valeur qui offrira aux dits seigneurs, surtout aux Desdaings, un objet de prestige incomparable. Qui à Westeros peut se vanter d'avoir un de ces animaux ? Personne actuellement. A nous de changer ceci en créant l'envie.

La deuxième raison est une démonstration de force. Les gens ici ne savent pas que nous élevons ces animaux dans l'arrière-pays de Braavos. Quand on pense à ces bêtes, on pense à l'Extrême-Orient, au mieux la Nouvelle Ghis. En amenons ces bêtes sur Westeros, nous montrons notre capacité à transférer des objets rares et précieux, même vivants, d'un coin du monde à l'autre. Si nous pouvons amener ces animaux, les gens supposerons que nous pouvons faire de même avec toute chose qui existe sous le ciel. En somme, ces bêtes sont un objet de propagande d'une valeur inestimable. Ils représentent notre force commerciale et notre richesse.

Troisièmement, ces bêtes dissuaderont sur notre route vers Beaumarché tout brigand de nous attaquer. Et ceux qui tenteront le coup, se trouveront déchirés. Aussi, les gens seront impressionnés leur vue et le raconteront aux autres, créons des histoires autour des visiteurs voyageant sur des géants. Rien de mieux qu'avoir la population émerveillé pour susciter l'intérêt des puissants.

Je ne pense pas que les gens paniqueront. Ce sont des rudes ici. Ils auront peut être peur mais à nous de faire en sorte que ça en reste là. Pour Varys, ils entendra que quelques marchands exotiques se promènent dans les Conflans. Rien qui l'intéresse d'un point de vue politique à mon avis et même si, il veut faire quoi ? Convaincre le Roi que nous avons commis un génocide d'arbres et d'herbe ? L'eunuque de Volantis à d'autres monstres à gérer que trois animaux d'Essos. Les vrais prédateurs ont deux, pas quatre pattes. Ne t'inquiète pas, vieille branche, je sais ce que je fais. »


L'officier quitta alors, rassuré, la cabine. Quand l'aube commença à se lever, les navires arrivèrent dans le petit port de Saltpans. C'est alors qu'on débarqua les cargaisons pour les monter dans des chariots. Un des officies alla régler le paiement des frais portuaires au gardien du port pendant que les autres commençaient alors à faire débarquer les animaux. Avec l'aide de cordes et chaînes, on fit sortir les animaux des vaisseaux. C'est alors que pour la première fois, les pieds de géants se posèrent sur le sol des Conflans. Les défenses en ivoire scintillaient dans le Soleil pendant que les trompes aspiraient l'air frais. L'air fut une bénédiction pour ces animaux après un si long voyage isolé dans la coque du navire.

Trois éléphants, majestueux avec leur peau grise, se présentaient dans le port de Saltpans. Ils étaient petits comparés à leurs congénères de la Baie des Serfs mais énormes pour des hommes et femmes habitués à voir au mieux des ours. Aryos n'hésita pas à monter sur le premier éléphant, suivi par d'autres hommes de Braavos qui étaient venus avec lui dans cette mission commerciale. Les autres préféraient monter dans les chariots encombrés de biens exotiques tirés par des chevaux achetés au relais voisins. Quand le Soleil était bien visible, la caravane se mit en route vers le Nord en direction de Beaumarché.

La caravane suivit les routes secondaires en direction d'Inn pour de là traverser le Fork et monter vers Beaumarché. Plusieurs jours plus tard la caravane arriva aux portes de Beaumarché. Aryos profitait du voyage pour lire la réponse d'Isendre à sa lettre qu'il avait envoyé depuis Braavos. Il décida à fin de ne pas le rater quand ils entrèrent à Beaumarché d'entamer la rentrée dans la cité non sur le dos d'éléphant mais à pied. Ainsi des qu'il apercevrait Isendre, ils pourraient se saluer dignement.
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Année 299 – Lune 1 – Semaine 2 – Jour 1

Depuis que j’avais reçu la nouvelle de la visite d’Aryos à Westeros, je ne pouvais m’empêcher de me montrer impatient. Cela me faisait énormément plaisir de le savoir de passage dans la ville. Il allait être très occupé sans nul doute mais sa seule présence suffisait à briser la monotonie des jours au château de beaumarché. J’aurai voulu partir visiter le monde comme il le faisait. Libre comme l’air, prêt à visiter le monde extérieur dans l’optique de découvrir la faune et la flore autrement que par des illustrations sur des livres. J’en avais beaucoup trop lu, suffisament pour me donner envie de fuguer pour voir le monde. Mais je ne pouvais pas me résoudre à devenir déserteur, et pour sortir en mission, il me faut attendre encore quelques années d’après mon père. Il refuserait catégoriquement de me laisser partir seul, à la limite si mon frère le proposait à mon père, il aurait sans nulle doute accepter. Mais ce n’est pas le tempérament de mon frère, il est plutôt hautain et solitaire. Je ne peux pas le blâmer, c’est son caractère, c’est tout.


Tous les matins, je partais interroger le gérant du port pour le questionner si Aryos était arrivé ou non, à chaque refus, je me sentais abattu, comme si la monotonie du quotidien m’avait soudainement englober de nouveau. Je n’étais plus qu’un cadavre sans envie, voulant à tout prix voir mon ami. Je m’entrainais cependant avec beaucoup d’entrain, s’il voulait voir mes progrès au combat, je tiens à ne pas le décevoir. De même, j’avais préparé une foule de question à lui poser, lui qui était si cultivé. J’avais beau chercher dans la bibliothéque de mon père, il n’y avait pas toutes les infos que je désirais. En plus, questionner un livre n’est guère entrainant, il n’y a pas de précision humaines, tandis que là il y avait un réel échange et c’est ça que je recherchais par dessus tout. Le mestre du château m’avait clairement dit de ne pas perdre mon temps à des apprentissages inutiles et de me concentrer sur mon objectif de chevalier. En gros, il ne restait plus grand monde avec qui converser. Père faisait un effort pour essayer de converser avec moi, mais il était plutôt limité au niveau des connaissances autre que belliqueuses.


J’étais d’ailleurs dans son bureau en train de discuter avec lui quand un serviteur du château est venu l’avertir de sa visite. J’avais dès lors entamer le sprint de ma vie direction le port. Toujours autant zelé me direz vous ? Oui c’est fort probable. Je passais outre les obstacles jusqu’à arriver devant le port où une foule de curieux s’était regroupés pour admirer des mastodontes au cuir gris. C’était assez impressionant, c’était l’animal le plus gros qu’il m’avait été donné de voir. J’étais fasciné. Après avoir été un moment éblouie par la beauté d’un tel animal, je me mis à chercher du regard Aryos. Je ne le voyais pas en haut des mastodontes, c’était étrange, d’habitude les gens de son rang aiment se mettre en hauteur. Surtout que cet animal, ressemble à un éléphant. J’avais lu peu de chose sur ces animaux, je savais juste qu’ils avaient une peau particulièrement épaisse et qu’ils étaient sans doute plus lourd que toute la famille Desdaings et Tully réunis.


Je découvris finalement Aryos un peu plus loin, il avait bien changé. Peut être que moi aussi en fait, je ne savais pas réellement. J’étais encore essouflé quand je parvins à son niveau. Cela faisait pas très noble d’arriver de façon aussi rapide mais au diable les traditions, je voulais le voir c’est tout ! Je saluais donc Aryos avec tout le respect qui lui été dût, je me pris même à m’incliner légérement en signe de respect avant d’ajouter


“Bonjour Aryos, je suis vraiment heureux de te revoir après tout ce temps ! Je vois que tu as gardé le goût pour l’extravageance”Je désignais les éléphants “Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau et … gros à la fois”


J’avais tellement de chose à dire, à lui dire, que j’en oubliais même l’essentiel. Il venait d’arriver après plusieurs jours à bord d’une énorme embarcation et n’avait sans doute pas eu le temps de se reposer, je pris donc sur mon enthousiasme pour éviter de l’incommoder. Je fis mon sourire cristalin, doux et sincére à la fois. Pour une fois, je n’avais pas besoin de feindre quoi que ce soit.


“J’en oublie les bonnes manières, sois le Bienvenue à Beaumarché, au nom de la famille Desdaings et moi même, je suis ravie de te compter parmi nos invité, j’espère vraiment que tu resteras un moment à Beaumarché. J’espère que tu as fais bon voyage”



Je lui emboitais le pas direction le château, écoutant avec attention ce qu’il me disait.


Dernière édition par Isendre Rivers le 17.06.14 12:56, édité 1 fois
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C'est au coin d'une ruelle qu'Aryos aperçu un jeune homme arriver dans sa direction en courant. Il eut au début un peu de peine de reconnaître qui c'était. Il avait bien grandi et mûrit mais ça ne faisait pas de doute. C'était Isendre. Voir un jeune aristocrate accourir vers un fils de marchand, voilà quelque chose d'unique.

Aryos devait fait une drôle d'impression sur les locaux. Il portait un gilet soigneusement travaillé et orné de fil d'argent ainsi qu'un pantalon en cuir noir. Comme il ne n'avait pas mis aujourd'hui de chemise à manche longue - la journée fut assez chaude pour s'épargner le porte de ce vêtement - on pouvait voir à ses poignées deux épais bracelets en acier imitant les bracelets que portaient jadis les esclaves valyriens. C'était une tradition familiale chez les Tarnos de porter ces bracelets. Une sorte de rappel perpétuel de leur origine. Exceptionnellement, Aryos avait mit un turban braavosi traditionnel de couleur blanche. Il n'était pas un grand amateur de ce couvre-chef mais comme il était en visite diplomatique, il préférait solder au seigneur Desdaings le plus de respect que possible. En plus, ceci ajoutait une note exotique qui pourrait que satisfaire la curiosité d'une population locale qui ne devait pas voir beaucoup de visiteurs d'Essos.

Quand Isendre se trouvait à portée, Aryos le serra dans ses bras sans hésiter. Au diable avec les protocoles, pensa le braavosi. Une fois le salut fait, il ne perdit pas de temps pour répondre à son ami. Ca faisait tellement de temps qu'il ne pouvait pas attendre de pouvoir discuter avec lui.

« Le plaisir est de mon côté, ça fait bien des lustres que nous nous ne sommes plus revus ! Je vois que le temps a fait merveille sur toi. Te voilà donc devenu un homme. Je suppose que les filles de cette ville font la queue pour pouvoir te tenir companie ?» dit-il avec un sourire aux lèvres.

Aryos jeta un regard vers Hano, le plus grand des trois éléphants. L'animal agita sa trompe et arriva à caresser l'épaule d'Isendre affectueusement. La bête ne faisait aucun mouvement brusque, comme si elle sentait d'être entourée de gens qui n'avaient jamais vu un animal si grand.

« Je te présente Hano. Sois sans crainte, ces animaux sont aussi doux que grands. Et oui, je considères comme mon devoir d'apporter un peu d'exotisme dans cette belle petite bourgade. Il faut bien que les préjugés soient nourris ? »

Il observa comment l'éléphant continua de caresser son jeune ami. Décidément, l'animal s'était amouraché du jeune River. C'était une bonne chose. Aryos envisageait d'offrir la bête comme cadeau au seigneur Desdaings mais secrètement espérait que ce serait surtout Isendre qui en profiterait. Aryos le verrait bien chevaucher un éléphant, lui qui était fasciné par les animaux et plantes de tout genre.

« J'espère que vous serez des bons amis car Hano va probablement rester à Beaumarché après mon départ. Je pense l'offrir à ton père, à condition qu'il l'accepte évidemment mais je doutes qu'il refuses d'avoir un animal que même le Roi de Westeros ne peut s'offrir. Quoique on murmure que le roi Robert serait devenu tellement gros, que certains biologistes d'Essos pensent à le classer comme éléphant. »

C'est avec un plaisir certain qu'il écouta son ami reprendre son rôle de représentant de la maison Desdaing. C'était une chose qu'il appréciait chez Isendre. Il était naturel mais conscient de son rôle en même temps. Aryos fit un signe de main, l'assurant qu'il n'avait pas à s'excuser pour ce manquement protocolaire. Ils n'étaient pas à ça entre eux.

« Je te remercie pour l'accueil et surtout de pouvoir venir dans la cité des Desdaings. Oh, je pense rester un moment, le temps qu'il faudra. Je ne suis pas pressé, surtout pas quand ça traite de visiter un ami. Le voyage fut très bon, on n'a pas eu de tempête ce qui est la meilleure chose qui peut arriver. Mais en parlant de tempêtes, je suppose que ta belle-mère est toujours aussi infernale ? Ou est-ce qu'elle s'est un peu calmé vis-à-vis de toi ? »

Il suivit Isendre sur le chemin en direction du château. Derrière eux avança Hano, tenue en laisse par un domestique et une petite caravane d'ânes portant des caisses. Pendant la marche vers le château, il se permit de lancer la conversation avec son ami Isendre.

« Je t'ai amené plusieurs livres de Braavos. Parmi eux je t'ai procuré un traitant sur la faune et flore d'Essos et un autre sur l'histoire des cités libres. Hélas, pour la chimie, il est très difficile de trouver des ouvrages n'étant pas écrit en valyrien. Décidément, il faudra qu'un jour je convainc père de faire traduire ces livres dans une langue connue des mortels. J'espère qu'ils te plairont. Ca peut que te faire du bien de connaître Essos. Je suis certain qu'un jour tu finiras pas visiter ce continent. »
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« Le plaisir est de mon côté, ça fait bien des lustres que nous nous ne sommes plus revus ! Je vois que le temps a fait merveille sur toi. Te voilà donc devenu un homme. Je suppose que les filles de cette ville font la queue pour pouvoir te tenir companie ?»

"Ces charmantes demoiselles demeurent le seul mystère que je ne peux pas éclaircir avec des livres malheureusement ..."


Je ne pus m'empécher de sourire à cette remarque, un sourire presque géné. Cela aurait été sans doute vrai si je n'étais pas aussi timide vis à vis des demoiselles. J'avais bien essayé de draguer comme me l'avait appris Agon mais ce n'était pas chose facile, la seule chose d'à peu près audible que j'avais réussi à dire c'était "Bon...BOnjo...Bonjour". Me sentant bégayer, je devenais rouge et là c'était la cata ... impossible de retrouver mon calme et cela me valait les moqueries amicales d'Agon. Il avait une aisance toute particulière pour embobiner les demoiselles et se faire courir après par celles ci. Il a ce point commun avec mon frère Alessandre, tout deux sont des dragueurs très éloquents. Je les enviais un peu pour cela, mais je ne me faisais pas de soucis, avec le temps l'aisance vocale remplacera ma timidité. Je sentais quelques choses s'enrouler autour de mon cou. On aurait dit une sorte de gros serpent gris qui me fit un peu sursauté avant de me rendre compte qu'il s'agissait de la trompe de l'éléphant. C'était fascinant comme animal, je passais ma main sur sa peau. C'était assez étrange comme texture. Les animaux du coins sont surtout regroupés en 3 catégories : Les animaux à poil, à plumes ou à écailles. Celui-ci possèdait un peau quasiment sans poil, c'était assez étrange.

« Je te présente Hano. Sois sans crainte, ces animaux sont aussi doux que grands. Et oui, je considères comme mon devoir d'apporter un peu d'exotisme dans cette belle petite bourgade. Il faut bien que les préjugés soient nourris ?J'espère que vous serez des bons amis car Hano va probablement rester à Beaumarché après mon départ. Je pense l'offrir à ton père, à condition qu'il l'accepte évidemment mais je doutes qu'il refuses d'avoir un animal que même le Roi de Westeros ne peut s'offrir. Quoique on murmure que le roi Robert serait devenu tellement gros, que certains biologistes d'Essos pensent à le classer comme éléphant. »

Je riais de bon coeur à sa blague, le voir se moquer du roi ainsi me rappela notre conversation par corbeaux interposés. Il y avait eu des tensions apparement entre le roi Robert Barathéon et Essos vis à vis du scandale causée par l'éxecution présumée d'une jeune fille. Evidemment, si les faits étaient avérés, il était tout à fait normal que les investisseurs étrangers se méfient de Robert. Je n'ai jamais rencontré ce roi, par contre je connais l'avis critique et fiable d'Aryos, sans doute ce roi doit il être incompétent pour qu'il se moque de lui de cette façon. Je fus soulager de voir qu'il n'avait rien perdu de son libertinage de pensée et de dire. Cela me changeait beaucoup des hypocrites qui viennent se pavaner en allant voir père et qui le vénére de la façon la plus fausse qui soit juste pour obtenir un quelconque financement. Aryos n'était pas comme ça, peut être est ce dût au fait que c'était parce qu'il était bien plus riche que père ? Non, je pense aussi que le caractère joue beaucoup.

« Je te remercie pour l'accueil et surtout de pouvoir venir dans la cité des Desdaings. Oh, je pense rester un moment, le temps qu'il faudra. Je ne suis pas pressé, surtout pas quand ça traite de visiter un ami. Le voyage fut très bon, on n'a pas eu de tempête ce qui est la meilleure chose qui peut arriver. Mais en parlant de tempêtes, je suppose que ta belle-mère est toujours aussi infernale ? Ou est-ce qu'elle s'est un peu calmé vis-à-vis de toi ? »

"Si tu savais mon ami, si tu savais ... Ces temps ci je réussi à l'esquiver, je préfère ne pas la voir pour éviter de subir sa fureur qui n'a pour seul motif que ma batardise. Je comprends tout à fait qu'elle ait de la rancoeur envers mon père pour son acte, mais je pensais bien qu'en 15 ans cela allait s'estomper. Mais non, au contraire même. Si Alessandre succède à Père, je sais bien que mes jours ici seront compter, vue l'influence qu'exerce Cerrena sur lui... "


Et oui, je n'étais pas dupe. Je savais très bien qu'Alessandre était très proche avec sa mère, cette même personne qui m'en voulait plus qu'à quiconque. C'était pour cela que je voulais terminer ma formation de chevalier au plus vite, comme ça en cas de coup dur, je pourrais toujours vendre mes services à un Lord. Dans le pire des cas, il me reste l'habit noir mais je ne voulais pas songer à cette éventualité. L'habit noir m'avait toujours fait peur en vérité, des hommes abstinents entassés sur un mur dans des conditions climatiques abominables ... c'était tout simplement pas ce que j'espérais pour mon avenir.

« Je t'ai amené plusieurs livres de Braavos. Parmi eux je t'ai procuré un traitant sur la faune et flore d'Essos et un autre sur l'histoire des cités libres. Hélas, pour la chimie, il est très difficile de trouver des ouvrages n'étant pas écrit en valyrien. Décidément, il faudra qu'un jour je convainc père de faire traduire ces livres dans une langue connue des mortels. J'espère qu'ils te plairont. Ca peut que te faire du bien de connaître Essos. Je suis certain qu'un jour tu finiras pas visiter ce continent. »

"C'est vraiment gentil de ta part, j'espère vraiment qu'un jour je pourrais les voir autrement que via des livres, Essos semble être un continent avec une plus grande diversité biologique que Westeros. J'aurai voulu t'offrir un livre également mais ceux qui se trouvent dans la bibliothéque de Père sont des ouvrages basiques et je crains que cela ne t'apporte grand chose. Je suis sûr que ta bibliothéque doit contenir des ouvrages bien plus poussée sur les différentes matières que celle que j'aurai eut à te proposer. Par contre, j'ai également un petit cadeau pour toi, cela n'a pas réellement de valeur pécunière mais j'ai penser que ça pourrait t'être utile."


Je retirais de ma ceinture une sorte de gourde étrange et je la tendis à Aryos. Cela semblait ridiculement petit comparé à l'immense cadeau qu'allait faire Aryos à mon père mais je n'avais pas les moyens financiers de lui offrir autres choses, je n'ai pas accès à la richesse familiale. J'avais donc dût réaliser mon cadeau avec les moyens du bord et mes connaissances. Dans la gourde, il y avait un reméde fait à base de plante contre les maux de têtes, migraines et toutes joyeusetés qui peut empêcher un homme de travailler. J'avais fais fermenté de la cannelle , du romarin, de la lavande et de la menthe. Ce sont tous les 4 de puissants remédes contre le mal de tête. J'avais lu tout un ouvrage là dessus dans la bibliothéque de père et j'espérais que cette petite attention lui ferait plaisir. Je lui expliquais par la suite

"La gourde contient un remède contre les maux de tête, je me suis dit que ça te serait utile. Si tu dois aller plus au sud et affronter le soleil cuisant, je pense que mon remède entièrement naturelle te fera du bien. Au pire sinon, tu pourras toujours l'utiliser pour faire passer une gueule de bois ou une mauvaise nuit. Merci encore pour tes présents, je pense que ça me sera utile si je dois m'occuper de ce mastodonte, car bizarrement j'ai l'impression que ça sera une autre paire de manche que d'éduquer un cheval."
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Aryos remarqua la légère gêne qui prenait possession d'Isendre. Celle-ci le surpris qu'à moitie car les gens de Westeros étais connus pour être extrêmement puritains. Quelle surprise à ce que ce jeune en ais quelques difficultés avec les femmes ? De toute façon, c'était quelque chose qui existait partout. Qui n'avais pas de peine au début ? Il se rappelait de ses propres difficultés. La première fille de laquelle il s'était amourachée fut la fille d'un boulanger de Braavos. Quand il avait enfin eu le courage d'avouer sa flamme, elle l'avait poussé dans le canal en lui riant au nez. Il en avais été tellement attristé qu'il avais passée la soirée dans la taverne à boire avec pour résultat qu'il finit dans les bras d'une des serveuse. Celle-ci le guérit de son chagrin et le permis de passer sa première nuit dans les bras d'une douce créature. Isendre avait juste besoin d'être animé pour réussir son premier coup.

« Ne t'en fais pas pour les demoiselles. C'est quelque chose qui ne s'apprend pas mais qui vient de tout seul. Le mieux est d'aller à l'instinct. Si t'es trop timide, essaye de leur parler avec les fleurs. Une fille t'intéresse ? Envois-lui une rose rouge. Je t'assures que les fleurs sont les meilleurs messagers et aucune femme, aussi sotte soit-elle, ignore ce message. En somme, ne t'inquiète pas, tu n'es ni le premier ni le dernier qui peine à courtiser le beau genre. Dans quelques années tu riras de tes premières difficultés quand tu te retrouveras avec deux filles dans tes bras sous une couette. »

Isendre semblait visiblement fasciné par l'éléphant. Tant mieux pensa Aryos. Au moins il pouvait être sûr que l'animal serait bien traité par au moins une personne. Pas qu'il doutait de la bonne volonté du seigneur Desdaings mais les éléphants étaient des animaux sensibles et le seigneur certainement très occupé. Aryos avait bon espoir qu'à la mort du seigneur Desdaings, l'animal revienne à Isendre qui pourrait en tirer bon profit. Il savait que son jeune ami aimait les animaux, autant espérer qu'il jouisse du plaisir d'une bête unique dans ces terres.

Le jeune patricien prit plaisir à voir Isendre rire de bon cœur. A ce qu'il entendait, sa vie ici n'était pas facile ce qui l'attristait un peu. Maudite lady Cerenna, pensa Aryos. Pourquoi les femmes peuvent être si cruelles avec les victimes innocents des pêchés de leurs maris ? Il réfléchit à sa blague sur le souverain des Sept Royaumes. Peut être qu'il était allé un peu loin concernant le roi Robert mais il s'en savait en sécurité. Que le roi de Westeros avait mauvaise réputation, était un secret connu de tous. A Essos on ricanait de cet homme qui avait plus du guerrier que du monarque. Les rumeurs qui courraient dernièrement n'en aidaient pas à arranger les choses. L’exécution de la jeune Daenerys rappelait aux gens les crimes du roi Aerys II et pour les investisseurs de la Banque de Fer, c'était mauvais signe. Si une nouvelle guerre à Westeros était synonyme de nouveaux besoins financiers et donc d'intérêts pour la Banque, un changement brutal de roi pouvait aussi mettre en péril la dette engagé par Robert. Un peu de chaos était excellent pour les affaires mais trop, fermait le marché de Westeros et mettait en péril les contrats signés. Aryos était convaincu que Littlefinger devait être entra de maudire le roi Robert pour ses frasques en voyant les intérêts des emprunts grimper en flèche. Peut être que son père était entra de discuter avec les autres grandes maisons sur la façon de réagir face à l'action de Robert. Rien faire ou essayer de prendre des mesures de sécurité ?

C'est alors qu'Isendre mentionnait son avenir à Beaumarché et surtout ses problèmes avec sa belle-mère. Aryos en était légèrement inquiété quand il entendit les soucis du jeune. Décidément, les choses ne se présentaient pas bien. Mais il n'avait pas l'intention de laisser son jeune ami périr dans ces contrées. Isendre avait du potentiel, beaucoup de potentiel mais peut être que Beaumarché n'était pas le lieu pour qu'il puisse vraiment s'épanouir.

« Tu sais, certains femmes cultivent la rancune comme un potager. Aucun effort n'est assez grand pour elles, pour garder leur haine en vie et fort. Peut être qu'elle est frustrée de ne pas avoir donné à ton père un second fils ? Les Dieux seuls doivent connaître la vérité. Hélas, je crains que dans le cas de ta belle-mère tout espoir est vain. Écoute, ne te fais pas de soucis pour le jour où ton père mourra. Viens à Braavos, je t'assure, les grandes familles se battront à mort pour pouvoir marier leur fille au fils d'un seigneur de Westeros, aussi bâtard soit-il. Et je ne serais pas surpris si une de mes cousines prendrait intérêt à un joli garçon cultivé venu du lointain Westeros. Ici tu es peut être qu'un bâtard mais à Essos t'es le fils d'un aristocrate, une rareté dans les cités libres et on sait tous que ce qui est rare, a de la valeur. »

C'est alors qu'Isendre lui dévoila une petite gourde soigneusement œuvré et lui en fit offrande. Il en était interrogatif. Que pouvait-elle bien contenir ? Il savait son ami être doué pour l'alchimie. Un poison ? Il le voyait mal se lancer dans cette obscure voie, quoique il en avait certainement du talent. Aryos savait trop bien que les petites choses pouvaient être celles qui en avaient le plus de valeur. Un fiole pouvait contenir une denrée plus rare qu'une salle remplie d'or. Il ouvrit la gourde et sentit l'odeur qui en jaillissait. Le goût de cannelle remontait dans ses narines. Ça sentait bon et diffusait une atmosphère reposante. Quand Isendre lui dévoila la nature de la potion, il sourit et laissa même échapper un rire. Décidément ce jeune avait du talent et de l'imagination. Il fallait penser à faire une telle mixture. Ironie du sort, cette idée de remède contre le maux de tête avait du potentiel, beaucoup de potentiel. A Braavos on s'arracherait la mixture surtout durant les périodes de fête.

« Ton cadeau vaut plusieurs éléphants, mon ami. Je connais des gens qui donnerait une fortune pour pouvoir se débarrasser d'une gueule de bois. Tu devrais en faire de la vente, je suis sûr que tu aurais du succès dans les cités libres. Pour l'éléphant ne t'inquiète pas, ils ont au fond un esprit proche de celui des hommes. De l'affection, du foin et de l'attention sont les seules clés nécessaires. »


Dernière édition par Aryos Tarnos le 10.06.14 21:14, édité 1 fois
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« Ne t'en fais pas pour les demoiselles. C'est quelque chose qui ne s'apprend pas mais qui vient de tout seul. Le mieux est d'aller à l'instinct. Si t'es trop timide, essaye de leur parler avec les fleurs. Une fille t'intéresse ? Envois-lui une rose rouge. Je t'assures que les fleurs sont les meilleurs messagers et aucune femme, aussi sotte soit-elle, ignore ce message. En somme, ne t'inquiète pas, tu n'es ni le premier ni le dernier qui peine à courtiser le beau genre. Dans quelques années tu riras de tes premières difficultés quand tu te retrouveras avec deux filles dans tes bras sous une couette. »


Je souriais gentiment à la remarque du banquier. Il n’avait probablement pas tord au fond. Il faut un début à tout. Et je n’étais pas plus bête qu’un autre, je suis sur que j’y arriverais un jour. Mais pas maintenant, pour l’instant je suis trop timide pour cela. Je prenais en note le détail de la rose rouge. Elle avait une signification toute particulière, c’était l’amour passionné et sans équivoque. Cette fleur était issue des rosiers, on l’a nommé “Reine des fleurs” car c’est sans doute celle qui avait le plus de succès auprès de la gente féminine. Je pourrais déblatérer des heures sur cette fleur mais je pense qu’un cours de botanique serait mal venue dans notre conversation maintenant.

Pour le reste de la conversation concernant ma belle mère, je vis qu’il était particulièrement intéressé par mon récit, c’est rare, d’habitude les gens demandent cela par courtoisie. C’est en cela que j’appréciais ce marchand. Il avait une capacité d’écouter formidable. Il avait un esprit pragmatique extrèmement pointu. Je me faisais pas d’illusion à son sujet, s’il a aussi bien réussi dans la vie c’est grâce à son pragmatisme et sa capacité d’adaptation hors du commun. Lors de notre première rencontre, je l’avais comparé à un mathématicien. Il était capable de résoudre tous les problèmes par des solutions logiques et cohérentes. Mais en fait, il est bien plus que ça. Il est capable de controler les imprévus voir même de les éviter ce qui rend ces décisions calculées et toujours pensée à l’avance. J’en étais persuadé, cet homme ira loin, il est à peine plus agé que moi mais il a déjà la maturité d’hommes bien plus agés.



« Tu sais, certains femmes cultivent la rancune comme un potager. Aucun effort n'est assez grand pour elles, pour garder leur haine en vie et fort. Peut être qu'elle est frustrée de ne pas avoir donné à ton père un second fils ? Les Dieux seuls doivent connaître la vérité. Hélas, je crains que dans le cas de ta belle-mère tout espoir est vain. Écoute, ne te fais pas de soucis pour le jour où ton père mourra. Viens à Braavos, je t'assure, les grandes familles se battront à mort pour pouvoir marier leur fille au fils d'un seigneur de Westeros, aussi bâtard soit-il. Et je ne serais pas surpris si une de mes cousines prendrait intérêt à un joli garçon cultivé venu du lointain Westeros. Ici tu es peut être qu'un bâtard mais à Essos t'es le fils d'un aristocrate, une rareté dans les cités libres et on sait tous que ce qui est rare, a de la valeur. Ton cadeau vaut plusieurs éléphants, mon ami. Je connais des gens qui donnerait une fortune pour pouvoir se débarrasser d'une gueule de bois. Tu devrais en faire de la vente, je suis sûr que tu aurais du succès dans les cités libres. Pour l'éléphant ne t'inquiète pas, ils ont au fond un esprit proche de celui des hommes. De l'affection, du foin et de l'attention sont les seules clés nécessaires»




Vraiment ? A Essos je serai considéré comme quelqu'un d'important ? Cela me semble impossible tellement je suis rabaissé ici de par mon rang. C’est pour cela d’ailleurs que je voulais être chevalier,pour le prestige de l’habit. Cela me semblait trop idyllique ce qui se passait à Essos. Pour moi c’est l’El Dorado, Une faune et une flore différente de Westeros, des espaces à pertes de vues et une considération par mes semblables sans avoir à réaliser des prouesses. Seul un fou pourrait refuser une telle offre, mais moi je suis pas très saint d’esprit, je voulais mériter ce prestige que je désire tant.



“C’est une offre que je ne peux refuser, mais d’ici là, je serais passé chevalier. Je me demande si cela intéresserai les marchands du monde libre d’avoir un chevalier bâtard. C’est ce que j’ai toujours voulu faire, devenir une des fines lames d’Essos et Westeros réunit. J’admet que devenir herboriste pour soigner les gens serait une perspective d’avenir qui me plairait bien, mais je recherche tout de même quelque chose de plus grand. La chevalerie m’intéresse depuis tout jeune … Je sais que c’est ambigue … Je veux protéger des vies et comme tout chevalier je sais que je devrais en ôter. De plus, vue les récents évenements, je pense que beaucoup de riche commercant ou noble vont se doter des plus grands chevaliers pour se protéger. J’ai l’impression qu’une guerre se prépare … “



D’un côté, la guerre était bien pour les chevalier car cela leur permettait de s’illustrer dans des batailles épiques, mais d’un autre côté … il serait amener à tuer et à perdre des proches. C’est le tribut de la guerre dirons nous. Et puis, pour dire vrai, j’ai toujours rêvé de combattre au côté de mon père et de mon frère. C’est vraiment là mon souhait le plus cher. Comme ça je serais reconnu par ma famille, et j’ai toujours aimé les challenges, même si je reconnais que celui là n’est pas gagner d’avance.


“Cependant, je suis ravi que tu apprécies mon cadeau, l’herboristerie sera une option que j’envisagerai sérieusement … Mais je tiens à terminer ma formation tout de même.”
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Ainsi donc il voulait devenir chevalier ? Ce n'était pas un mauvais choix du tout. On avait toujours besoin de bras armés, autant en temps de paix que de guerre. Les routes commerciales étaient régulièrement pris d'assaut par des pirates et brigands et donc les marchands étaient forcés de se procurer des mercenaires pour sécuriser leur précieuse cargaison. Mais ceci était loin d'être la seule option. Aryos avait certains plans au Conflans dépassant Beaumarché. Peut être qu'il pourrait en cas de succès faire profiter Isendre de leur résultat. Mais ceci demandait à garder le secret le temps nécessaire. Il fallait avoir l'approbation de Lord Tully et elle n'était pas gagnée d'avance. Autant ne pas créer de faux espoirs. Mais en observant Isendre, il se dit qu'il ferait certainement un bon capitaine de forteresse si les Tarnos arrivait à en faire construire une aux Conflans. En plus, comme il était un natif de la région, ceci devrait rassurer les seigneurs voisins.

« Les marchands ont toujours besoin de chevaliers. Voila une chose qui manquera toujours. De toute façon, tes possibilités sont infinies. Tu pourrais créer une compagnie de mercenaire et servir une des cités libres, t'affilier à une maison marchande pour servir de garde de corps ou mettre autrement tes talents à disposition. Qui sait, peut être dans vingt ans tu seras le seigneur d'une large bout de terre.

Mais je penses que tu dois avant apprendre une chose sur Essos. Là-bas, il y a deux sortes d'hommes : ceux qui sont libres et ceux qui sont esclaves. Si t'es libre, alors tout est possible. Les gens s'enfichent qui t'a mis au monde. Tu crois que tous les grands marchands ont des arbres généalogiques de seigneur ? Les seigneurs d'Essos sont en majeure partie sortie de nulle part. Regarde ma famille, mon lointain ancêtre était un esclave échappée de l'Ancienne Valyria. Ou un autre cas, tu connais le prince Viserys Targaryen ? On le surnomme le roi mendiant à Essos. Les gens n'ont rien à faire qu'il soit l'héritier des Sept Couronnes. Il n'a pas un sous et aucune armée. A quoi bon tenir compte de lui ? A Westeros, c'est le nom de famille qui fait tout, à Essos c'est ce que tu as dans ton coffre et ta cervelle qui compte. Tout pour te dire que ta bâtardise ne signifie rien de l'autre côté du Détroit. A partir du moment ou tu te rends compte d'être un homme libre et que tu saisis l'occasion, il se pourrait que dans trente ans je me retrouve à m'incliner devant toi en t'appelant Votre Majesté.

Pour la situation à Westeros. Je doutes qu'une guerre se prépare. Je ne nies pas qu'un conflit peut éclater mais faudrait vraiment quelque chose de massif pour que ça fasse tomber le royaume dans le chaos. Le roi Robert n'est pas fait pour gouverner, l'a-t-il seulement fait de toute sa vie ?, mais ceci ne signifie pas que les gens vont risquer de tout mettre en balance dans un conflit militaire. Certes, à sa mort il pourrait avoir un ou deux remous mais la succession semble être assez claire. Le prince Joffrey deviendra roi et si ce gamin n'est pas trop bête, la succession devrait se passer sans problème.

Mais dis-moi, qu'est-ce qui te fais penser qu'une guerre arrive? »


Le jeune ferait certainement un bon alchimiste ou à défaut herboriste. Peut être qu'une carrière comme mestre pouvait être une solution ? Mais Aryos ne la mentionnait pas ouvertement cette idée. Si Isendre ne l'avait pas parlé de ce projet, c'est qu'il devait avoir ses raisons. Il n'avait donc pas envie d'approfondir cette question. De toute façon, plus Isendre avait d'intérêts, mieux il sera armé pour son avenir qui s’annonçait incertain. A ce qu'il comprenait, le jeune n'allait pas rester éternellement à Beaumarché. Il fallait donc qu'il garde un œil sur lui dans les années à venir et surtout si le seigneur Desdaings devrait trépasser. D'une part pour des raisons d'amitié mais aussi car Isendre était plein de ressources. Ce serait dommage de voir quelqu'un comme lui être condamné à un sombre destin.

« De toute façon, rien t'empêche de terminer ta formation et ensuite de t'intéresser à l'herboristerie. Il n'y a pas d’adoubement pour les herboristes. Ce qui compte c'est la connaissance et la capacité à créer les mixtures et potions que les gens ont besoin. J'avoue que l'idée d'un chevalier herboriste est assez séduisante. Ceci peut qu'être un atout. »
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Ce que j'aimais par dessus tout avec Aryos, c'était que je n'étais pas considéré comme un moins que rien. D'après ce qu'il disait, si je le suivais à Essos, il se pourrait que je puisse être considéré pour mes aptitudes et non pas pour ma naissance. En somme, c'est tout ce que je désirais. Je me remettait de la dispute avec Alessander il y a peu, il m'avait tellement rabaissé ce jour là, lui que j'estimais comme un héros de bataille que j'en avais perdu une partie de l'admiration que j'avais pour lui. Ses mots si cruels soient ils, m'avait trotté dans la tête pendant un long moment. Il ne me reste plus grand chose pour devenir chevalier ... Dès lors, je crois qu'il sera temps pour moi de quitter beaumarchais et de tenter ma chance à Essos.

Au fond, je crevais d'envie de demander à Aryos de m'engager en tant que chevalier dès lors que ma formation sera fini. Je ne pouvais qu'espèrer qu'il me le proposer car personnellement je n'aurai pas le cran de lui demander. C'est d'ailleurs ce qui m'interroge le plus chez moi. Je suis capable d'aller dans une taverne et insulter 10 des plus fortes personnes présentes pour me battre avec eux si je le devais. Et par contre, je suis incapable de demander cela à Aryos .. Je ne veux pas m'imposer, et puis de toute façon ça serait idiot de demander ça maintenant car ma formation n'est pas fini. Aryos avait fait une belle homélie, c'était mon tour maintenant. Je pris une légére Inspiration et je fini par ajouter d'un ton plein d'entrain.

"Pour dire vrai, je n'avais jamais pensé à la possibilité d'aller sur l'autre continent. Ici, il y a une large majoritée de personnes imbues de leur personne uniquement parce qu'ils sont nés dans la bonne famille. Malgré ma formation qui n'est pas abouti, je parie que je suis capable de battre une bonne majorité d'entre eux. Pourtant quoi qu'il arrive, je reste "le bâtard" au lieu du chevalier que je prétends pouvoir atteindre. Si comme tu dis, à Essos, la naissance ne compte pas, et seul le mérite compte, c'est là bas que j'irai une fois ma formation terminée. J'ai l'impression d'être un faucon en cage, dans cette position, le faucon est inutile. Tandis que si on le laisse s'envoler, le faucon devient un prédateur redoutable. Si j'ai la possibilité de gagner plus rapidement le prestige auquel j'aspire pour que Père soit fier de moi et pour clouer le bec à ma vipère de demie-mère ... Alors oui j'irai à Essos.

Quand tu disais que peut être un jour, tu m'appeleras "Votre majestée" , cela me fait bien rire, car à l'inverse je pense que ce sera moi qui te diras cela un jour. Je ne pourrais pas rester fixé à une chaise toute la journée de toute façon, j'ai besoin de voir du terrain. Cela fait 15 ans que je suis cloitré à Beaumarché et j'en peux déjà plus. Si encore le climat y était convivial je dirais pas, mais je ne t'apprends rien en te disant que le climat y est particulièrement tendu. C'est d'ailleurs pour cela que je projette de partir dans un futur proche ... Bien entendu, je ne souhaite pas en informer Père et encore moins Cerrena ... Pas avant d'avoir réellement choisit de quitter Beaumarché. Je sais que Père me manquera, mais il n'est jamais au château, donc je me suis habitué à son absence. Et Alyssa ? Que deviendra t'elle si je pars ? Esclave des ambitions de Cerenna ...

Et enfin, pour répondre à ta question, cela me semble évident. Le roi Barathéon donne une mauvaise image du régne des Barathéons, s'il vient à décéder dans un futur proche, c'est un gamin qui prendra sa place. Les Lords verront là une faiblesse de la part de la couronne, car ils sont tous avides de siéger sur ce trône. L'avidité méne au conflit, et le conflit méne à la guerre. Je me base sur un simple constat."


Je marquais une pause, j'avais déblatérer pendant un bon moment et je pense que je devrais lui laisser la parole après l'avoir monopolisé pendant un bon moment. Cela se fait, c'est de la courtoisie. Si je m'écoutais, je pourrais parler comme ça pendant des heures entières à propos de tout et de rien. Aryos se reconcentra sur le sujet initial, ce qui me fit sourire

« De toute façon, rien t'empêche de terminer ta formation et ensuite de t'intéresser à l'herboristerie. Il n'y a pas d’adoubement pour les herboristes. Ce qui compte c'est la connaissance et la capacité à créer les mixtures et potions que les gens ont besoin. J'avoue que l'idée d'un chevalier herboriste est assez séduisante. Ceci peut qu'être un atout. »

"Je n'en doute pas, cela serait pratique, mais peut être aurais-je peur de négliger l'art de la chevalerie au profit de l'herboristerie ? Ou peut être l'inverse ? Je me pose décidément beaucoups trop de questions ... En même temps, je ne connais pas bien Essos pour le moment, je ne connais pas encore le style de vie là bas. Mais heureusement, je vais pouvoir y remédier grâce à l'ouvrage que tu m'as donné sur l'histoire des cités libres"


Plus aucun doute, je ne voulais plus qu'une chose : Partir loin, visiter d'autres terres et quitter beaumarché. Aryos m'avait mis des étoiles pleins les yeux, il était le symbole de la réussite à Essos, il était particulièrement impressionnant malgré son aspect "décontracté". Il avait réussi et ça se sentait, s'il a réussit, pourquoi pas moi ? Si les chevalier sont aussi prisé qu'on le dit, je sens qu'Essos sera ma raison de m'accrocher, la raison qui me permettra de supporter les humeurs de Cerenna et d'Alessander. Désolé Père ... mais je dois trouver le monde qui est le mien, un monde ou on respecte les personnes qui le mérite. Pas d'un monde ou on respecte un homme parce qu'il est né fils de roi ou fils légitime.
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Aryos prit note des paroles d'Isendre. Il avait quelque chose de triste mais aussi de profondément humain dans sa frustration. Toujours cette histoire de bâtardise, c'était décidément un fléau dans ces contrées. Les gens de Westeros avait réussit la prouesse de détruire des vies de jeunes hommes et femmes innocents en les accusant d'être né de la mauvaise mère. C'était probablement la plus grande barbarie que connaissait ce continent.

« Si t'es capable d'affronter les jeunes nobles de ton âge, alors je pense que ta formation est plus que bonne et de toute façon, ne t'en fais pas trop pour elle. Il y a des choses qui s’apprennent que dans le feu du combat. L'art de la chevalerie c'est bien beau mais quand t'es dans un combat avec un truand, c'est pas les courbettes et le respect du code d'honneur qui te permet d'emporter mais ton agilité et ton expérience.

Un faucon dans une cage ? J'aime l'image et je la trouve très révélateur. Si tu te sens emprisonné ici, alors pourquoi tu pars pas ? A t'entendre, il y a au fond rien qui te retient ici. Ta formation de chevalier tu pourras la finir aussi autre part et peut être même mieux qu'ici. Pour ta sœur, je crains que tu ne puisses rien faire. Si elle est intelligente, elle saura se garder libre des manipulations. Si pas, alors c'est juste échanger l'influence de Cerennae contre la tienne et je ne pense pas devoir te dire que tu seras perdant dans cette bataille d'influence. »


Aryos rigola à la mention sur la majesté future. Il doutait très fortement que le scénario d'Isendre se réalise et il le prenait plus comme un retour de politesse qu'autre chose. Les Tarnos n'étaient pas faits pour les titres et le pouvoir monarchique. Comme chez ses ancêtres, c'était le cœur d'un esclave affranchi qui battait dans sa poitrine, pas celui d'un homme qui désire un pouvoir si destructeur aux âmes humaines. Non, le pouvoir des rois est désiré par tous et c'est ce qui le rend si malsain. On tue, on ment pour le pouvoir alors que la vérité est que ce pouvoir rend un homme esclave de son ambition et de celle des autres. Celui qui ne désire pas ce pouvoir suprême, reste libre et la liberté est un pouvoir supérieur à la gloire d'être roi.

Il était visible qu'Isendre n'était pas heureux ici. Devait-il le proposer de partir ? Pourquoi pas. Il ne serait pas un poids. Bien au contraire, sa connaissance dans l'art du combat pouvait qu'être utile mais serait-il capable de franchir ce pas ? Il semblait obsédé par vouloir finir son éducation de chevalier, un espoir de gagner l'estime de sa famille ? Il lâcha alors sa proposition, ignorant quelle accueil elle aurait.

« Si vraiment tu désires partir, alors saches que si tu veux, tu peux venir avec moi quand je quitterai Beaumarché. A condition bien évidemment que ton père t'accorde l'autorisation. Néanmoins je dois t'avertir que je ne retournerais pas directement à Essos. Je dois encore régler des choses à Port royal et au Dorne. Mais une fois ces affaires réglés, tu auras l'occasion de rejoindre Braavos. Je suis certain qu'on te trouvera un formateur digne de ce nom. Au pire, tu pourras travailler comme garde de corps pour ma famille, le temps de trouver ta voie. »

Aryos laissa un temps de répit, sans lui répondre concernant le roi Robert. A vrai dire, il avait tout dit ce qui était possible à son sujet ou au moins ce qu'on pouvait affirmer publiquement. Le monde de la finance avait une certaine nécessité de garder ses secrets et surtout d'être au courant des agissements des puissants. Port royal était actuellement en plein dans l’œil de la tempête et chaque famille impliquée dans la Banque de Fer tentait de savoir plus ce qui s'y passait. Certains choses étaient sans intérêt comme par exemple le sort du Vale. Qu'Ashara et son époux soient maître du Vale ou la femme de Jon changeait rien aux affaires. C'était une région économiquement pas assez intéressante pour mériter d'y investir du temps d'enquête. Non, on s'intéressait surtout à l'affaire de Daenerys bien plus grave pour la stabilité de la Couronne et donc la dette royale.

Le patricien revint alors sur les doutes d'Isendre concernant son avenir. Certes, la voie d'herboriste était intéressante mais elle n'excluait pas la vie d'un chevalier, surtout durant le jeune âge. Le jeune semblait trop vouloir opposer ces deux voies alors qu'au contraire, elles pouvaient très bien cohabiter. Bien évidemment il faudrait faire un choix mais ce choix n'était pas définitif. Il pourrait en tout moment lâcher l'épée ou la reprendre à condition de ne pas être trop vieux mais ceci n'était pas le cas pour le moment.

« Ce qui est important c'est que tu trouves ta voie. Tu peux être chevalier dans un premier temps et quand l'âge te rattrapera, te vouer à l'art des potions et mixtures voir même combiner les deux. Défendre et soigner sont deux choses qui ne sont jamais en court de demande. Ne t'en fais pas, deviens chevalier si tu veux mais uniquement si tu veux et pas pour impression quelqu'un d'autre. Le prestige est quelque chose de trompeur qui fait commettre aux gens bien d'erreurs. Fait-le pour toi et ton bonheur. Si tu es heureux avec ce que tu fais, alors tu trouveras les gens qui te respecteront pour ceci. »
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« Si t'es capable d'affronter les jeunes nobles de ton âge, alors je pense que ta formation est plus que bonne et de toute façon, ne t'en fais pas trop pour elle. Il y a des choses qui s’apprennent que dans le feu du combat. L'art de la chevalerie c'est bien beau mais quand t'es dans un combat avec un truand, c'est pas les courbettes et le respect du code d'honneur qui te permet d'emporter mais ton agilité et ton expérience. Un faucon dans une cage ? J'aime l'image et je la trouve très révélateur. Si tu te sens emprisonné ici, alors pourquoi tu pars pas ? A t'entendre, il y a au fond rien qui te retient ici. Ta formation de chevalier tu pourras la finir aussi autre part et peut être même mieux qu'ici. Pour ta sœur, je crains que tu ne puisses rien faire. Si elle est intelligente, elle saura se garder libre des manipulations. Si pas, alors c'est juste échanger l'influence de Cerenna contre la tienne et je ne pense pas devoir te dire que tu seras perdant dans cette bataille d'influence. »

"Merci pour ces compliments, je m'entraîne dur pour que ma lance et ma lame soit aussi affuté que mes mots. Pour ce qui est de ma demi-mère, je ne fais vraiment pas le poids au niveau manipulation, mais là je connais personne à Westeros capable d'être aussi malveillante qu'elle."


Je buvais ces paroles, c'était un orateur hors du commun. J'avais de la chance de le voir débarquer à Beaumarché, d'habitude peu de monde de réelle valeur venait par chez nous. Les Tully étaient ceux qui récoltaient les honneurs aux Conflans, les autres familles n'étaient guère estimés. Cela me faisait plaisir de voir un homme ouvert d'esprit et libertin dans sa pensée. Il est vrai que tout chevalier ici vous dira "Tu dois faire face à ton adversaire et le tuer avec élégeance". Mais de ce que j'ai lu, ceux qui agissaient comme ça ont eu une espérance de vie relativement courte. Je pense sincérement que tous les moyens sont bons pour protéger son Lord, même si elle implique d'appliquer considérer comme lâche par certains. Cela me rappele un livre que j'avais lu dans la bibliothéque de père, cela racontait l'histoire d'un chevalier en quête de fait d'arme qui était tombé sur une foule de brigands. Il avait été attaquer par derrière et vue le nombre de ces assaillants avait simulé la mort. Il s'est laissé dépouiller de son or et les brigands quittèrent rapidement les lieux comme à leurs habitudes. Il se mit à les suivre jusqu'à leur repère, et à la nuit tombé, il les tua un par un pendant leur sommeil. Il avait ensuite récupérer une charrette dans lequel il disposa tout les cadavres des brigands. Ils étaient nombreux, au moins une trentaine. Arrivée devant le château du souverain dont il voulait être adoubé, il dit qu'il était tombé sur eux en forêt et les avait battu à 30 contre 1. Ce fait d'arme lui valut son adoubement. Triché me direz vous ? Non, car un chevalier se doit d'atteindre l'objectif fixé par son employeur, quel qu'en soit le prix. Personne n'avait douté de ses capacités aux combats, et le chevalier coula des jours heureux par la suite.

Pourquoi cette histoire me direz vous ? Pour illustrer mon propos. Le prestige peut s'acquérir de façon malhonnête pour certains, mais ce prestige reste néanmoins intact. Il a tué lui même les 30 brigands, il n'a pas usurpé son fait d'armes. Après considérant la manière, il est possible de dire qu'il a agit en couard, mais le résultat est le même. Au contraire, on peut le félicité car en simulant la mort, il a accrue ses possibilités de réussir sa mission. En somme, n'est ce pas la seule chose que l'on demande aux chevaliers ? D'être perfomant ?

« Si vraiment tu désires partir, alors saches que si tu veux, tu peux venir avec moi quand je quitterai Beaumarché. A condition bien évidemment que ton père t'accorde l'autorisation. Néanmoins je dois t'avertir que je ne retournerais pas directement à Essos. Je dois encore régler des choses à Port royal et au Dorne. Mais une fois ces affaires réglés, tu auras l'occasion de rejoindre Braavos. Je suis certain qu'on te trouvera un formateur digne de ce nom. Au pire, tu pourras travailler comme garde de corps pour ma famille, le temps de trouver ta voie. »

Mon coeur s'arréta net, et je restais un moment émerveillé par une telle offre. Il était sérieux ? Il voulait bien de moi comme protecteur et comme accompagnateur dans ces voyages ? Même pas besoin de réfléchir, mon choix était vite fait. J'avais le choix entre la peur, l'oppression, l'absence d'aide et un avenir assez noir. Ou alors de voyager avec Aryos autour de Westeros et découvrir Essos, devenir garde de corps puis pourquoi pas chevalier ? J'étais sur un nuage, évidemment que je prendrais la deuxième solution, il faudrait être masochiste pour choisir la première. Il ne restait plus qu'à mon père d'accepter ma requête pour quitter Beaumarché. Je sais très bien comment il réagira, il sera attristé de ne plus me voir, c'est certains. Mais ce qu'il veut par dessus tout, c'est mon bonheur, et je suis persuadé qu'il ne dira pas non à cela. De plus, il a énormément d'estime pour Aryos, en tant que collaborateur mais également en tant qu'ami. Père sait que je suis pas bien ici à Beaumarché, que d'être enfermé dans le même château que mon frère qui me hait et que ma demi-mère qui pourrait me voir crever à ses pieds le sourire aux lèvres.

Je fixais Aryos dans les yeux et aucun son ne pût sortir de ma bouche dans un premier temps. J'étais trop heureux pour réussir à parler. Je tenta de récupéré mon calme et pour prouver que j'étais heureux de sa proposition. Je m'inclinais bien bas avant d'ajouter.

"Si mon père accepte, je jure de te protéger, toi et ta famille, que ma lance ne faiblira pas et de faire mon maximum pour te rendre la pareille car c'est un honneur d'accepter une proposition de cette ampleur. Merci énormément Aryos, tu es vraiment l'homme que j'estime le plus d'Essos, et peut être même de Westeros, à égaliter avec Père."

C'était confus comme répnse, mais l'essentiel était dit. Je me redressais par la suite, grand sourire. Je me retenais de ne pas sauter partout et d'aller le crier sur tous les toits, je devais rester quand même un tantinet aristocrate. De plus, cela pourrait me porter la guigne, il reste encore que mon père accepte ce tutorat. J'espérais qu'Agon, mon futur écuyer pourrait venir avec moi, c'était mon meilleur ami à Beaumarché. Je pense également qu'Aryos ne verra pas de problème à ce que je prenne Requiem, mon destrier, sur le bâteau. Tout deux n'avaient jamais voyager sur l'eau, et pour dire vrai moi non plus. J'étais heureux de partir avec Aryos à l'aventure. De plus, pour Requiem, il ne devrait pas manquer de place, vue l'envergure des précédents occupants des lieux. Il est vrai que Requiem était beaucoup moins massif et gros que les éléphants.

« Ce qui est important c'est que tu trouves ta voie. Tu peux être chevalier dans un premier temps et quand l'âge te rattrapera, te vouer à l'art des potions et mixtures voir même combiner les deux. Défendre et soigner sont deux choses qui ne sont jamais en court de demande. Ne t'en fais pas, deviens chevalier si tu veux mais uniquement si tu veux et pas pour impression quelqu'un d'autre. Le prestige est quelque chose de trompeur qui fait commettre aux gens bien d'erreurs. Fait-le pour toi et ton bonheur. Si tu es heureux avec ce que tu fais, alors tu trouveras les gens qui te respecteront pour ceci. »

"Je tâcherais de m'en souvenir, mais pour l'instant je suis heureux à l'idée de voyager à tes côtés dans Westeros, je suis sûr que cela sera déjà un meilleur cours que la géographie dispensé par le mestre. En plus, je serai en compagnie d'un très bon professeur."


Inutile de dire que je faisais allusion ici à Aryos. C'est même plus qu'un bon professeur, c'est LE meilleur professeur pour moi. J'ai beaucoup appris lors de sa première visite à Beaumarché, et désormais, j'apprendrai beaucoup de lui pour la suite des événements. Nous arrivâmes au niveau du château et je fis signe d'entrée tandis que le gérants des écuries s'arrachait les cheveux à l'idée de trouver une place pour les 3 mastodontes qui nous accompagnaient. Cela me fit réprimé un rire, le gérant des écuries avaient pour habitude de voir des chevaux arrivés, et maintenant il était un peu pris au dépourvu. Il se fit aider de plusieurs servants pour trouver un endroit approprié pour les éléphants. Les serviteurs du château vinrent invités la suite d'Aryos à entrer direction la salle à manger ou un festin les attends. Je me tournais vers mon hôte et mon sauveur à la fois.

"Préféres tu te joindres à ta suite pour profiter du festin ou bien désires tu voir Père d'abord ?"
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Aryos lâcha un léger rire. Il aimait la comparaison entre l'arme et l'esprit. C'était bien trouvé et démontrait de la part d'Isendre une certaine sagesse juvénile. Mieux valait s'investir dans ces deux arts que perdre de l'énergie à vouloir manipuler les autres. Par contre il exagérait visiblement sur sa belle-mère. Certes, lady Cerenna était loin d'être un ange mais parmi tous les vils personnages vivants des deux côtés du Détroit, elle était qu'un petit animal inoffensif. Certes, pas pour le fils illégitime de son mari, sur lequel elle avait une puissance néfaste mais une fois éloignée d'elle, son pouvoir s'écroulait. De toute façon, il pouvait de son côté rien faire contre cette femme et n'en avait non plus l'envie de se perdre dans un combat sans bénéfice. Il suffisait d'offrir à Isendre une vie loin d'elle et tout le monde sera heureux. C'est juste que certains ne sont pas nés pour vivre ensemble ce qui était visible à mille lieux chez Isendre et Cerenna. Mais il n'était pas sans empathie pour Isendre. Ce devait être dur au quotidien de devoir une affronter une femme de cette trempe. Mais il aurait pu naître en pire lieu, chez les fer-né ou Bolton.

« Il est toujours bien d'avoir une arme et un esprit bien affûtés. Beaucoup de gens se résignent à s'armer que dans un domaine et négligent l'autre. Pour la manipulation, mieux ne vaut pas s'y lancer. C'est un art qui se retourne très souvent contre ceux qui en font usage. Les manipulateurs finissent souvent par être les plus grands manipulés. Combien de gens ne se considèrent pas comme des manipulateurs accomplis alors qu'ils servent le dessein d'un autre ? Pour ta belle-mère, je dois te décevoir, il existe bien pire qu'elle mais la différence est que ceux qui sont pires, peuvent être tenus éloignés. Oublie-la au plus vite, cette femme n'a que sa rancune comme compagnie. Elle mourra vieille et avec l'âme pourrie pendant que toi, tu vivras ta vie. »

La réaction d'Isendre surprit un peu Aryos. C'est comme si le jeune n'avait attendu que ça. L'occasion rêvée de partir. Il s'était donc fait des interrogations pour rien à son sujet. Isendre voulait partir mais n'avait probablement pas osé le demander ouvertement. La ferveur d'Isendre était presque touchante. Ses yeux brillaient d'envie. Il avait donc bien fait de lui faire la proposition. Dans la poitrine de cet jeune homme battait un cœur d'aventurier sans aucun doute. Peut être même celui d'un futur grand capitaine ou commandant de troupe ? Seul l'avenir pouvait le dire. Ce qui comptait c'était maintenant de lui donner une chance de saisir son destin. Restait maintenant à convaincre le père...

« Tu n'es pas obligé de me faire un serment d’allégeance mais je te remercie pour tes compliments. Je dois reconnaître que ma proposition n'est pas complètement désintéressée. Tu as du talent avec les armes et un esprit vif, ce serait dommage de te laisser périr dans ce coin du monde alors que tu peux être un allié précieux pour ma famille. Néanmoins la chose n'est pas entièrement acquise. Il faut que ton père accepter de te laisser partir. Comme je crains qu'une demande de ma part, sera considéré comme une ingérence dans les affaires internes de ta famille, je propose que tu en fasses toi la demande à ton père. Certainement que ceci passera mieux. Parles-en en présence de ta belle-mère, quelque chose me dit qu'elle sera ta meilleure allié dans cette affaire. »

Isendre paraissait excité comme une puce à l'idée de quitter sa contrée natale. Il le comprenait, quelle idée de rester quinze ans dans une seule région. Il n'aurait jamais pu tenir aussi longtemps dans un même lieu. Il avait besoin de voyager et de bouger. Son frère, lui, pourrait rester toute sa vie à Braavos derrière quelques livres de comptables. Probablement que son jeune ami serait un peu refroidi par la réalité du voyage. C'était souvent long et des fois même ennuyeux de passer des jours sur un navire, quoique aussi l'occasion idéal pour régler les comptes et affaires pour lesquelles on manquait habituellement de zèle. Et la mer, au contraire de ce qu'on croyait, était un monde en soi avec ses monts et vallées ainsi qu'habitants. Il fallait savoir la sentir, comprendre comme l'eau agissait et tournait.

« Ceci me réjouit de te savoir heureux. Bien évidemment je t'avertis, voyager c'est différent que lire un livre. Faudra entre autre t'habituer à voyager sur navire. Les gens qui n'ont jamais mit un pied sur un bateau tendent à avoir un sacré mal de mer mais je t'assures, c'est quelque chose qui passe. Quoique je suis mal placé pour parler d'expérience. A Braavos, nous apprenons à marcher sur le plancher des navires.

Je t'assure que le meilleur cours de géographie est sa propre expérience. Bien évidemment que je te montrerais tous ce que je connais avec plaisir mais tu verras vite qu'on apprend le plus important en voyant et en sentant les choses par soi-même. »


Durant leur discussion, Isendre et Aryos avaient fait un bon bout de chemin depuis la ville. Le château des Desdaings, fière bâtisse trônant sur la ville, se présentait maintenant dans toute sa splendeur devant eux. Ceci faisait un bout de temps qu'il n'avait plus vu un tel château. Il restait un peu admiratif devant cette construction en pierre. Décidément, les gens d'ici savaient construire des forteresses. Essos était le continent des grandes villes alors que Westeros abritaient dans son enceinte mille bastion, chacun unique et différent de l'autre. Des dometiques arrivaent pour s'occuper des animaux. Si les ânes posaient peu de problèmes, les employés de la maison peinaient à gérer et trouver une place pour les trois éléphants. Décidément, Aryos n'avait pas pensé à ce petit détail. Il voulut proposer de laisser les trois bêtes devant l'édifice - qui volerait un tel animal ? - mais les domestiques avaient déjà trouver une place pour eux. Il vit le rire, à peine retenu d'Isendre. Il sourit à son tour. Il avait quoi donner matière pour une comédie en voyant les yeux écartés et surpris du gérant des écuries.

« Comme on dit chez moi, le travail avant le plaisir. Je pense que nous faisons mieux de voir ton père avant à fin que je puisse négocier l'accord avec lui. Ainsi nous pourrons profiter du festin en sachant notre devoir accompli. Ceci le laissera aussi plus de temps à réfléchir en cas qu'il demande un temps de réflexion. Tu pourras de ton côté profiter du festin pour le convaincre de te laisser aller avec moi. »
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« Tu n'es pas obligé de me faire un serment d’allégeance mais je te remercie pour tes compliments. Je dois reconnaître que ma proposition n'est pas complètement désintéressée. Tu as du talent avec les armes et un esprit vif, ce serait dommage de te laisser périr dans ce coin du monde alors que tu peux être un allié précieux pour ma famille. Néanmoins la chose n'est pas entièrement acquise. Il faut que ton père accepter de te laisser partir. Comme je crains qu'une demande de ma part, sera considéré comme une ingérence dans les affaires internes de ta famille, je propose que tu en fasses toi la demande à ton père. Certainement que ceci passera mieux. Parles-en en présence de ta belle-mère, quelque chose me dit qu'elle sera ta meilleure allié dans cette affaire. »

Beaucoup trop de compliments d'affilés, j'en rougissait presque. Aryos était un vrai diplomate et il savait comment se mettre des gens dans la poche. Mais il n'avait pas tord, l'approbation de père scellerait mon avenir. J'avais suffisament confiance en Aryos pour partir avec lui sans l'ombre d'une hésitation. Je savais aussi ce que cela impliquait que je devrais probablement le protéger des brigands. Il avait une belle suite derrière lui, des hommes d'armes qui s'assurait de sa garde personnelle. Beaucoup d'entre eux n'avaient pas l'air impresssionnant, mais j'avais appris à me méfier de certains gabarit chétif qui ont une agilité rare. Mais certains, j'en aurais mis ma main à couper, avaient un gabarit convenable mais ne savaient pas se battre. Oui, l'un d'entre eux semblait pas du tout à l'aise avec sa tenue, un autre avait mis sa lance dans le mauvais sens. Pointe vers le bas, c'était simplement stupide, on risquait juste de blesser son allié avec la pointe, tandis que pointe vers le haut, elle est prêtre à utilisation voir au lancée. Je ne relevais pas cela, mais au moins ça me rassurait, je pense avoir un meilleur niveau de maniement des armes que la plupart des hommes ici en toute modestie. Ce ne sont sans doute que des mercenaires qui ont appris à combattre sur le champs de bataille sans apprendre de technique. Ce que mon père appele des "bourrins", le genre de mec qu'on laisse attaquer en première ligne. Dans un de mes livres, on disait simplement "Un guerrier qui marche ira plus loin que deux mestres assis".

Ensuite, pour ce qui est de demande l'appuye de ma belle-mère, je suis certains qu'il n'avait pas tord. Lady Desdaings peut être une alliée à double tranchant. Elle serait heureuse que je m'en aille, je pense que ça serait une opportunité pour nous deux. Et pour ce qui est de l'appuie de taille, je pense qu'il ne dira pas non à Aryos qui est un partenaire économique fiable et un homme d'honneur. Cependant, Lady Desdaings pourrait tout aussi bien faire faux bond et exiger que je reste dans le seul but de faire de ma vie un enfer. Cette garce n'ira pas dans mon sens appart si je réussi à la convaincre. Il faudra que j'ai des arguments en béton armé. Bon , un problème après l'autre. Je confirmai donc à mon bienfaiteur

"Je lui en parlerai ne t'en fais pas, je suis sur qu'il serra d'accord. II veut mon bonheur avant tout. Quant à ma belle-mère, sa réaction serait trop aléatoire, je préfére lui demander en face à face sans intervention d'une vipère. "

« Ceci me réjouit de te savoir heureux. Bien évidemment je t'avertis, voyager c'est différent que lire un livre. Faudra entre autre t'habituer à voyager sur navire. Les gens qui n'ont jamais mit un pied sur un bateau tendent à avoir un sacré mal de mer mais je t'assures, c'est quelque chose qui passe. Quoique je suis mal placé pour parler d'expérience. A Braavos, nous apprenons à marcher sur le plancher des navires. Je t'assure que le meilleur cours de géographie est sa propre expérience. Bien évidemment que je te montrerais tous ce que je connais avec plaisir mais tu verras vite qu'on apprend le plus important en voyant et en sentant les choses par soi-même. »

"Je me doute, la théorie doit être illustré par la pratique et je suis content d'en avoir la possibilité. Pour le mal de mer je ne sais pas, je fabriquerais une ou deux potions qui enlévent le mal de mer. Je comprends tout à fait la subjectivité du savoir, j'ai hâte de te montrer ce que j'ai appris durant ma formation."

« Comme on dit chez moi, le travail avant le plaisir. Je pense que nous faisons mieux de voir ton père avant à fin que je puisse négocier l'accord avec lui. Ainsi nous pourrons profiter du festin en sachant notre devoir accompli. Ceci le laissera aussi plus de temps à réfléchir en cas qu'il demande un temps de réflexion. Tu pourras de ton côté profiter du festin pour le convaincre de te laisser aller avec moi. »


Il ne perdait pas de temps, à peine débarquer il était déjà concentrer sur les accords commerciaux qu'il est venu négocier avec Père. Ce banquier se tuerait sans doute à la tâche. Je ne soulignais pas l'importance d'un repas après avoir voyager plusieurs jours en mer. Je ne fis que l'escorter jusqu'à père. Je montais les escaliers , suivit par Aryos et je désignais une place de libre pour Aryos. C'était une chaise assez luxueuse destiné à mettre à l'aise notre convive. Je lui fis signe de patienter et j'allai prévenir père de sa venue. Je n'étais pas autorisé à rester pour ce genre de réunion, je passais à côté d'Aryos en disant

"Par mon rang, je ne peux assister aux négociations, mais je vous attendrais en bas. Bonne chance pour les négociations"

Puis je disparus l'attendre en bas, autour de la table de festin. Mais je ne touchais pas à la nourriture, j'étais plongé dans mes pensées et j'en oubliais toute la nourriture aux alentours. Je ne pensais plus qu'à partir et j'avais hâte que les négociations se fassent pour que je puisse présenter ma requête à père.
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Presque naïvement, Aryos avait pensé juste de vouloir intégrer la dame Cerenna dans le projet de convaincre le père d'Isendre, de le laisser partir. Il doutait vraiment que cette femme serait assez mesquine pour refuser ce projet surtout si elle haïssait vraiment son beau-fils. Mais il était vrai que des fois, certaines femmes pouvaient agir de manière irrationnelle quand ça concernait leur rancune. Il fallait donc agir avec plus de tact que prévu.

« De toute façon, tu ne partiras pas pour toujours. Tu seras libre de revenir en tout temps. Le but n'est pas de t'envoyer en exile. Qui sait, si tout marche bien, peut être que tu reviendras même en héros et faisant la fierté de ta famille. Ah oui, je n'avais pas pensé à ce détail. Il est vrai qu'avec cette femme, mieux ne vaut pas trop vouloir prévoir sa réaction. Si t'as besoin, je pourrais m'occuper pour l'éloigner l'instant nécessaire. Mais on verra ceci au banquet. »

« Si t'arrives à fabriquer des potions de mal de mer, note bien la recette. Je connais plus qu'un qui serait prêt à payer une fortune pour une telle mixture. » dit-il avec un petit sourire aux lèvres à la pensée de ces seigneurs aux visages verts vomissant par dessus le bord du navire. « Oui, on pourra tenter de se faire un petit combat à Port royal ou quand on sera à Lancehélion. Bien évidemment dans un esprit purement amical. »

Les deux montaient alors les escaliers du château pour arriver dans un grand hall. A l'intérieur duquel on pouvait voir de la tapisserie aux murs, quelques armures et armes ainsi que des chaises, visiblement de qualités près d'une cheminée sans feu. Il fallait dire que la saison était chaude mais sans aucun doute que la nuit tombante, on allumerait le feu. Ce hall avait tout d'une chambre d'accueil pour les invités, surtout si on constatait la valeur des chaises qui pouvaient être considérées comme luxueuses. Aryos se mit à côté de la chaise prévue pour lui. Il désirait attendre le seigneur avant de s'asseoir, par simple principe de politesse d'une part mais aussi car il n'aimait pas être assis seul surtout dans un lieu qui était nouveau pour lui. C'est alors qu'Isendre prit le départ, à la surprise d'Aryos qui pensait le voir tenir compagnie à son père durant les négociations. Son jeune ami lui donna alors l'explication à son comportement en annonçant que son rang de bâtard ne le permettait pas d'y participer à la discussion. Le patricien ne perdit pas de temps pour lui répondre.

« Si c'est la coutume, je ne vais pas la discuter. Nous nous verrons après. Soit assuré que je te ferais un rapport si détaillé, que tu penseras y avoir assisté en personne.»

On pouvait visiblement sentir le mépris d'Aryos pour le fait qu'on refuse Isendre d'assister à la négociation. Il fallait dire que la situation avait une pointe de ridicule. Lui, descendant d'un esclave enfuit, se voyait accueilli chaleureusement alors qu'Isendre, pour faute que son père eut succombé à sa mère, fut exclu comme le plus vulgaire des paysans.

Mais il ne pouvait rien faire. Qui était-il pour venir mettre en doute les traditions locales, aussi injustes puisse-t-elle paraître ? Il avait une mission et autant il avait de l'affection pour Isendre, autant devait-il servir la famille. La famille avant tout, ceci était le dogme de la foi des Tarnos. Et la famille avait besoin d'ouvrir le marché interne de Westeros. Depuis Beaumarché, les marchands auraient accès à toutes les productions des Conflans et du Nord. Plus besoin de passer par des intermédiaires. Ils auraient un avant-poste en plein cœur de cette vaste zone économique pour vendre et acheter directement sur place. Le profit n'était pas négligeable. Une peau de loup ou d'ours de Westeros se vendait pour une petite fortune dans la Baie des Serfs alors qu'au Nord, on pouvait en avoir des centaines pour une poignée de pièces d'or. A condition de ne pas devoir passer par dix intermédiaires, on pouvait en tirer un vaste bénéfice avec peu d'effort. Voila pourquoi les Tarnos voulaient avoir un pied dans le marché interne de Westeros. Ce continent était un Eldorado commercial si on arrivait à connecter son marché interne avec Essos.
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Aryos attendait quelques minutes près de sa chaise avant de voir arriver le seigneur Desdaings et, à sa surprise, dame Cerenna. Il avait pensé que la discussion allait être seulement entre le seigneur et lui, ce qui fut visiblement pas le cas. Que devait-il en penser? Au fond de lui, il n'avait pas d'avis tranché sur cette femme. Isendre pouvait bien lui raconter mille horreurs sur elle, il s'était fait pour règle de ne pas donner entièrement crédit à des telles rumeurs.

Toutle monde s'assis et on commença par échanger les politesses habituelles en suivant le protocole habituel de Westeros. C'est alors qu'il pu enfin, après une dizaine de minutes d'échanges éphémères, soumettre le projet d'accord commercial. Celui-ci, ainsi il expliquait au couple, permettrait aux marchands de la famille Tarnos de venir librement commercer à Beaumarché ainsi qu'établir leurs quartiers. Également, il leur fit part du désir des Tarnos d'avoir le droit de construire et gérer un pont en pierre à Beaumarché. L'actuel pont en bois servirait certainement encore quelques années, argumenta-t-il, mais pas éternellement. La construction d'un nouveau pont serait ainsi un atout pour le commerce régional et faciliterait la vie aux voyageurs. Ceci transformerait aussi Beaumarché en un passage de choix pour franchir le fleuve. On ne pouvait pas ignorer que cette offre était un cadeau de la part des Tarnos à destination de la ville. Bien évidemment fort profitable sur long terme pour ces derniers.

Criston Desdaings écouta avec attention mais à la surprise d'Aryos informa qu'il devait en référer aux Tully. Le jeune patricien en fut surpris. Depuis quand un seigneur devait demander l'autorisation de son suzerain pour un simple accord commercial ? Étrange comportement...Est-ce que le seigneur Desdaings désirait faire du zèle auprès les Tully ? Ceci lui semblait être la seule explication logique. Aryos ne savait pas ce qu'il devait dire. Devait-il accepter ce temps de réflexion que demandé seigneur Criston ?

Mais c'est alors que dame Cerenna intervint. Elle s'approcha de son époux et lui parla avec sa voix la plus douce au niveau sonore d'un chuchotement. Le braavosi ne comprit pas tout. Néanmoins il semblait visiblement qu'elle n'était pas d'accord avec son époux. Quelques instants passés et la nervosité prit possession d'Aryos. Criston Desdaings hocha soudainement la tête en signe d'approbation en direction de sa femme. Il retourna son regard vers le jeune Braavosi pour lui annoncer qu'il acceptait finalement l'accord commercial. Rapidement, le seigneur Desdaings se leva, salua son invité et quitta la pièce. Cerenna, elle, resta et après quelques secondes de silence, s'adressa à Aryos. Elle lui expliquait qu'elle avait convaincu son époux de signer cet accord. Bien évidemment, elle attendait en échange que la famille Tarnos soutienne la famille Desdaings en temps de péril. Sa voix accentua profondément le mot famille, comme pour sous-entendre qu'elle comprenait pas ceci surtout son fils et sa fille. Aryos lui répondit que sa famille serait bien évidemment disposé à soutenir les Desdaings en temps de troubles dans la mesure du possible. La dame se détourna de lui et quitta à son tour la salle. Quelle étrange femme, pensa-t-il. Décidément, on voyait bien que c'était elle qui dirigeait cette famille, même si ce fut dans l'ombre de son époux.

Soulagé, Aryos se leva à son tour et alla vers la sortie de la salle. Ce fut une réunion plutôt rapide mais forte en émotions. Il devait avouer de ne pas s'être attendu à ce que le seigneur Criston veuille demander l'autorisation de son suzerain. Peut être qu'il devait enquêter un peu pour savoir pourquoi le seigneur avait réagis ainsi. Voulait-il gagner du temps pour réfléchir ? Ou devait-il vraiment se référer à son suzerain pour des tels accords ? Il franchis la seuil de la salle pour revenir à l'endroit ou il avait quitté Isendre une heure auparavant.

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« Si c'est la coutume, je ne vais pas la discuter. Nous nous verrons après. Soit assuré que je te ferais un rapport si détaillé, que tu penseras y avoir assisté en personne.»


Je souriais. A dire vrai, je me serai pas senti à l'aise dans cet entrevue. Forcé de rester silencieux à écouter la conversation, car en cas contraire Lady Desdaings ne manquerait pas de me rabaisser plus bas que terre pour me rappeler ma place ... J'étais très bien en bas en compagnie de personnes moins nobles, mais valeureuses. Je n'avais pas entamé le festin et un marin d'Aryos vint s'assoir à côté de moi. J'étais bien content qu'il ne fasse pas cette distinction que je cherchais justement à fuir entre noble et moins noble. Je ne connaissais pas cet homme, mais il avait des aires du stéréotype du marin. Peut être accroc à la boisson ? Il en avait l'air du moins. Il se servit un grand verre de vin qu'il but cul sec. Il avait bien raison, quand on a l'oppulance autant en profiter non ? Il se tournait vers moi avant d'ajouter d'une voix étrange

"Alors parait qu't'es l'nouveau à bord, y a un mousse qu't'as entendu causer avec l'captaine. T'vas voguer sur la mer pour ta première fois ? "

"Les nouvelles vont vites, je ne sais pas encore, il faut encore que père m'autorise à partir ..."

" "Il faut encore que père m'autorise à partir", et bah les noblards d'ici ils jacquetent bizarrement. T'vas adoré, on s'les géle un peu des fois l'soir avec nos draps mouillés mais on s'fait plaisir sur les flots. Comme on dit par chez nous, c'pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme. Au fait c'est quoi ton nom à toi ? Moi c'est Duaner."

"Isendre, Isendre Rivers. Et bien j'ai hâte d'embarquer à bord dans ce cas. Si ça remues sec et qu'on s'fend la gueule"


On éclatait de rire. J'étais pas habitué à parler de la sorte et ça me faisait bien bizarre d'utiliser un tel vocabulaire. Si Cerenna m'avait entendu parler, je crois que je me serais fais éventrer sur place. Le marin était content de comprendre ce que je disais. Dans un essai d'auteur, j'avais lu quelques choses sur la diplomatie. Il n'y avait pas meilleur diplomate que celui qui connaissait le jargon local et savait l'appliquer. Il semblait bien m'apprécier ce marin, peut être est ce l'alcool ou bien seulement de la politesse. Je ne savais pas réellement à quoi m'attendre avec eux, ils venaient d'Essos et je ne connaissais pas leur mentalité. Je savais juste que c'était des hommes attachés à leur liberté, et visiblement celui là n'échappe pas à la règle. C'est pas plus mal, les gens qui se lachent sur leur vocabulaire ont tendance à être plus fiable parait il. Duaner se leva et il me désigna d'un geste de tête Aryos qui semblait déjà revenir de son entrevue avec père. Ce fût étrange tant de promptitude quand on connait la passion de père pour laisser les choses en attente afin d'éviter les action hâtives. Je suppose qu'Aryos est un fabuleux diplomate. Je vis Duaner saluait Aryos et s'éloignait vers une cruche remplit de vin. Je souriais et je fini par poser la question fatidique


"Alors ? L'entretien a t'il eu l'aboutissement espéré ? Vu la rapidité de l'échange je dirais que oui."


Je l'invitais à prendre place là ou Duaner s'était installé et je l'écoutais avec attention.
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A la sortie de la salle, il voyait en bas des escaliers une lumière. Il descendit alors les marches pour se retrouver dans ce qui était visiblement une salle de fête. Sur les bancs se pressaient l'équipage des navires et ceux qui avaient accompagné Aryos dans son voyage vers Beaumarché. Beaucoup de marins bien évidemment qui se ravitaillaient généreusement dans les cruches remplies de vin et mangeaient de la charcuterie set du pain mis à disposition.

Il s'assit près d'Isendre sur la place que Duaner avait libéré. Le vieux marin devait être entra de voir ou en était le reste de l'équipage. Au moins il avait tenu compagnie à Isendre le temps qu'il discute avec le seigneur Desdaings, pensa Aryos. C'était une qualité indéniable des marins, on pouvait toujours être sûr qu'avec eux, personne sera laissé de côté. Et il savait que c'était quelqu'un de fiable. Il s'assit sur le banc en bois qui grinça légèrement sous le poids qui s'ajoutait.

« Ca c'est relativement bien passé et oui, il a accepté ou devrais-je plutôt dire, ils ont acceptés ? »

Aryos prit une cruche en terre cuite, un verre en bois et se versa un peu de vin dedans pour ensuite en prendre une gorgée. Il avait besoin de se rafraichir. Comme on le disait à Braavos : parler donne soif, écouter donne faim. Le vin n'était pas mal du tout, nettement mieux que celui de Port royal. Ils devaient avoir quelques bonnes vignes dans la région. Probablement dans quelques vallées bien ensoleillés et secs.

« Ton père a hésité un moment donné de signer l'accord. Soi-disant qu'il voulait parler avec les Tully avant d'envisager cette coopération. Mais ta chère et bien-aimée belle-mère est intervenue à fin de le convaincre de le signer sur l'instant. Elle est indéniablement une femme intelligente. Elle a dû savoir que je pourrais aller voir un autre seigneur pour proposer l'accord, qui lui signerait sur le champs. Et toi, le vieux Duaner ne t'as pas assommé de vielles histoires ? Elles sont intéressantes mais il ne faut pas trop leur donner de crédit. Ce sont des histoires de marins. »

Il reprit une gorgée de vin. Il était vrai qu'il ne s'était pas attendu à ce que dame Cerenna se mêle dans les discussions. Si au début, il fut surpris par sa présence, vers la fin il en était heureux. Ce lui aurait beaucoup embêté de devoir attendre à ce que le vieux Criston se décide de contacter les Tully pour avoir leur approbation. Au moins dame Cerenna avait accéléré la discussion en comprenant très vite les enjeux. Un tel accord commercial pouvait que renforcer le fief des Desdaings et se référer au Tully fut tout simplement un signe de faiblesse.

« Donc maintenant reste une dernière chose à faire : avoir l'autorisation de ton père pour partir vers Dorne. Je pense que tu devrais aller le voir et lui en parler. S'il est d'accord, sache qu'on peut partir des l'aube. Bien évidemment rien ne presse, nous pouvons aussi attendre quelques jours. »

A être sincère, Aryos n'avait pas trop envie de rester pendant des semaines à Beaumarché. Certes, quelques jours de repos pouvait que faire du bien mais selon ce qu'il avait reçu comme information dans la matinée par un corbeau, la situation avait empiré à Port royal depuis l'execution de Daenerys. Des émeutes auraient éclatés après la condamnation. Hélas, les nouvelles arrivaient toujours avec quelques semaines de retard. Raison pourquoi il avait hâte d'aller sur place pour voir ce qui en était.
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" Ca c'est relativement bien passé et oui, il a accepté ou devrais-je plutôt dire, ils ont acceptés ? Ton père a hésité un moment donné de signer l'accord. Soi-disant qu'il voulait parler avec les Tully avant d'envisager cette coopération. Mais ta chère et bien-aimée belle-mère est intervenue à fin de le convaincre de le signer sur l'instant. Elle est indéniablement une femme intelligente. Elle a dû savoir que je pourrais aller voir un autre seigneur pour proposer l'accord, qui lui signerait sur le champs. Et toi, le vieux Duaner ne t'as pas assommé de vielles histoires ? Elles sont intéressantes mais il ne faut pas trop leur donner de crédit. Ce sont des histoires de marins."

Je soupirais, comme je le pensais, ma belle mère avait encore plus de pouvoir sur les décisions que ne l'avait mon père. Peut être devrais-je me méfier ? Ou peut être pas. De toute façon d'ici peu, si tout se passe bien , je quitterai Beaumarché, et je laisserais derrière moi cette vipère de Cerenna et son égoncentrique de frère. Sa décision est prise, et il quittera cette terre sous peu, sans regret. En fait si, pleins de regrets, mais ça serait mieux pour lui de ne pas rester à Beaumarché. Que regrettera t'il ? Le fait que Père se retrouve seul pour affronté sa femme ? Le fait qu'Alyssa va se faire marier et se débrouillera toute seule ? Le fait qu'Alessander me voit partir en pensant qu'il a l'avantage sur moi. Et à dire vrai, j'ai même un regret pour Lady Desdaings, j'aurai tellement aimé qu'elle me considére comme quelqu'un de bien ... quelqu'un de valeur. Peut être irai-je la voir avant mon départ, cela la rendra heureuse de savoir que je vais disparaitre de sa vue. Pour ce qui est du vieux marin, je ne pus m'empécher de répondre

"Il m'a l'air sympathique, je pense que les marins ne doivent jamais s'ennuyer ... "

« Donc maintenant reste une dernière chose à faire : avoir l'autorisation de ton père pour partir vers Dorne. Je pense que tu devrais aller le voir et lui en parler. S'il est d'accord, sache qu'on peut partir des l'aube. Bien évidemment rien ne presse, nous pouvons aussi attendre quelques jours. »

"Je le pene aussi. Tout comme toi, je vais faire passer les affaires avant l'appétit. De toute faaçon, je ne pourrais pas manger sans savoir la réponse. A mon tour de m'éclipser donc ..."

Je me levais et d'un pas décidé, je montais rejoindra mon père dans ses quartiers. J'entrai dans l'immense pièce qui servait de salle de réunion, celle là même ou Aryos avait négocier son traité. J'espérais avoir autant de bonne fortune que mon ami. J'avançais vers mon père, stoique. Mon père comprit alors u'il se passait quelques choses d'important. Il lacha la plume qu'il tenait entre les mains et se leva. Sans dire un mot, il s'assit en face de moi. Il fit signe à son garde du corps de disparaitre et de les laisser seuls. Le combattant s'inclina et disparu, il veillera à ce que nous soyons pas déranger. Père me fixait, et je fini par commencer mon discours. Ce fût étrange, les mots sortaient de ma bouche comme une musique qui émanait d'un instrument.

"Père, je viens vous soumettre ma requête. Vous n'êtes pas obligé d'apprécier l'idée, ni même de me soutenir dans mon projet ... en fait, je ne demande rien d'autre que votre permission pour accomplir ce qui est depuis longtemps dans mon coeur comme un rêve. Aryos m'a proposé de venir avec lui durant son voyage à travers Westeros et de l'accompagner par la suite à Braavos pour mettre mon savoir au service de sa famille. "

"Tu n'as que 15 ans ! Tu es trop jeune pour partir vers Essos ! Les gens là bas sont des mercenaires ... tu ne peux faire confiance à personne là bas ... "

"Parce qu'ici vous croyez sincérement que je peux avoir confiance en Cerenna ou Alessander ?"


Grand silence, je l'avais mis devant le fait accompli. Ou que j'aille sur Westeros ou Essos, je n'aurai pas d'ennemi aussi virulent que ma propre famille, et donc, le fait de partir serait même plus sécurisant pour ma propre personne. Père le savait, et il ne pouvait admettre la vérité. Il reste un moment silencieux, cela n'était sans doute que quelques secondes, mai pour moi cela semblait représenter des heures. Il fini par ajouter d'une voix quasi éteinte

"Et ta formation ... ?"

"L'un n'empêche pas l'autre, je continuerai à m'entrainer au maniement des armes et je trouverais bien un chevalier quelques part sur Essos qui pourra m'accepter comme son ecuyer ou bien m'adouber directement, si je me débrouille bien avec une arme ... Et puis, sur Essos, je ne serais pas discriminé par ma naissance ... du moins, ce sera atténué."

"Es tu bien sûr de vouloir partir ? Tu sais que tu ne pourras plus revenir ici s'il vient à m'arriver quelque chose après ton départ ? Que feras tu si cela ne fonctionne pas et que tu veuilles revenir ? "

"Et bien à vrai dire, je pense que vous me donnez un argument de plus ... si je pars maintenant je pourrais avoir une base stable si vous veniez à déceder... Alors que si je ne pars pas, je peux être chasser comme ça du jour au lendemin sous le règne d'Alessander ou servir de jouets à torturer pour Lady Des ... Desdaings."

J'avais eu du mal à finir ma phrase. Cette femme me faisait peur, j'avais beau être presque au bout de ma formation de chevalerie, il n'y a aucune personne que je ne redoutais plus que ma belle mère... Cette furie serait capable des pires bassesses pour avoir ma peau et je ne comprenais toujours pas ce qui suscitait autant de haine à mon égard. Je fini par ajouter pour conclure mon homélie

"Je ne peux m'épanouir ici, trop de questions sans réponses,trop de personnes qui veulent ma peau, trop d'espace clos que je connais par coeur, trop de répétition ... J'ai besoin d'air, j'ai besoin de nouveauté, j'ai besoin d'apprendre, et j'ai surtout besoin de reconnaissance ... Ici je ne suis que le batard des Desdaings, quoi que je fasse, je serais sans doute marié à une bourgeoise sans nom de famille noble et obligé d'être chevalier avec mon emblème retourné ... La bas, tout ce que l'on mérite est à soi. Permettez moi de partir avec Aryos, je vous en prie ... j'ai besoin de respirer et de vivre ..."

Grand silence, mon père ne me regardait plus dans les yeux. Il fixait un point invisible devant lui, les mains jointes et croisées, tentant de conserver son regard impassible. Je ne comprennais pas sa réaction, jusqu'au moment ou je vis une larme sur le bord de ces yeux. D'un revers de main, il l'essuya. Il avait un statut à tenir. Il me regardait, un regard stoique dans lequel il ajouta d'un ton franc

"Si l'aventure est ton chemin, alors ne la faisons pas attendre, tu as ma bénédiction pour ton voyage, deviens celui que tu as toujours voulu être fils, quoi que tu deviennes je serais fier de toi."

Il se leva et je le pris dans mes bras, une accolade franche masquant tout deux notre orgueil qui nous empéchait de nous dire combien on s'aimait l'un l'autre. Mais nous étions des Desdaings tous les deux, n'en déplaisent à Cerenna et Alessander. On communiquait sans parler, un regard, un silence ... Je n'aurai espéré meilleur départ. Je veux partir sans regret, et c'est pour cela que j'irai sans doute voir Cerenna avant mon départ. Pour Alyssa, je lui laisserai un message dans lequel je lui expliquerai mon départ. Pour ce qui est d'Alessander, il s'en fou probablement donc inutile de gaspiller du papier et de l'encre, Alyssa lui expliquera. Je relachais mon étreinte et je tournais les talons. Je marchais d'un pas pressé vers la sortie. Je repris mon souffle une fois de plus. C'était assez destabilisant , et je pris cinq minutes pour me remettre de mes émotions avant d'aller rejoindre Aryos. J'arrivais à son niveau sans rien dire et je m'asseois. Je me sers un verre de vin que je vide d'une traite avant d'annoncer à mon futur mentor.

"Il a accepté, je suis aux anges."
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« Je suis conscient que ce fut probablement une décision très difficile pour toi mais toutes les décisions difficiles sont le berceau des grandes destinées. J'admire ton courage et je suis heureux que ton père ais compris que tu es destiné à plus qu'être un simple Rivers.»

Aryos prit une cruche de vin et rempli de nouveau le verre d'Isendre au point de le faire légèrement débordé. Des gouttes d'alcool rouge foncé parsemaient la table en bois. Mais que sont quelques gouttes de vin face aux plaisirs de l'ivresse ?

« Bois car demain nous allons nous mettre en route pour Port royal. Peut être que tu veux faire un dernier tour en ville ? N'hésites pas de le faire. N'oublies non plus de prendre tous ce qui t'es cher car peut être que tu reviendras que dans des nombreuses années. Mais si tu veux un conseil, le mieux est souvent de voyager léger...surtout au début. »

Il se leva, tapotant l'épaule d'Isendre amicalement et en lui disant.

« Je vais te laisser, tu as besoin de ces quelques heures restantes. Rejoins-moi à l'aube sur les quais et nous partirons de là vers Port royal. Sache que le moment où tu mettras tes pieds sur le navire, tu commenceras une journée qui te conduira à voir des choses, merveilleuse et effrayantes, comme tu ne pourras jamais les voir en restant ici. Néanmoins sache que tu peux en tout moment refuser de partir jusqu'à ce moment. Si avant l'aube, tu désire changer d'avis, dis-le moi. Ceci diminuera en rien notre amitié. Tu peux choisir entre la certitude d'une vie paisible près du bleu du Fork ou saisir une destinée sous les voiles rouges de Braavos. Tu es un homme libre, réellement libre. »

Aryos s'éloigna de la table en laissant Isendre en paix. Il avait pour sa part besoin de faire quelques pas et prendre un peu l'air. Dehors, il y avait une Lune magnifique ce soir, rayonnante et brillante au firmament entouré de ces millions compagnons. Aryos observa le ciel nocturne depuis un bosquet voisin du château des Desdaings. Il se demandait s'il devait avertir Isendre sur ce qui risquait de bientôt arriver ? Qu'une tempête dévastatrice pourrait demain, dans quelques années ou une décennie frapper cette contrée ?

Le roi Robert vivait dans l'excès et son règne était entra de fortement se déstabiliser par ses dernières actions. Il était connu parmi les historiens qu'il n'y avait rien de plus difficile pour une dynastie récemment arrivé au pouvoir, ce qui fut le cas des Baratheon sur le trône de fer, que la mort de son premier représentant. La mort de Robert pourrait donc signifier comme tant de fois avant dans l'Histoire, de l'instabilité et des querelles voir même une guerre cvile. Une guerre qui aisément pourrait se concentrer sur les Conflans et balayer la noblesse locale, les Desdaings inclus. Mais peut être que rien arriverait, que la transition se fera dans la paix et la stabilité. Mais ce fut si rare dans l'Histoire qu'Aryos préférait prévoir le pire que le mieux.

Un léger vent se leva, presque une brise discrète, qui se fit sentir sur la peau d'Aryos. Westeros était un drôle de continent, si vert et si frais mais ô combien renfermé aux nouvelles idées et au commerce. Une belle jouvencelle enfermée dans une tour en pierre, voilà ce qu'était ce royaume. Après une dizaine de minutes de méditation supplémentaire, il quitta le bosquet et se mit en route vers les quais de Beaumarché. Demain, les navires repartiraient, nettement plus légers qu'à leur venue mais en emportant une nouvelle cargaison, inestimable dans sa valeur. Quel sera l'avenir d'Isendre, se demandait Aryos. Celui d'un chevalier à la tête d'une armée de mercenaires ? D'un grand alchimistes voir mestres voir peut être quelque chose de plus ? L'avenir était hélas un cours d'eau insaisissable, une rivière qui s'écoulait dans un océan d'une infinité de possibilités.

A l'aube, trois navires braavosi levèrent l'ancre pour laisser derrière la ville de Beaumarché. Les voiles rouges se gonflaient avec l'air matinal poussant les vaisseaux vers le Sud en direction de la capitale de Westeros. Les couleurs des Tarnos flottaient dans l'air au sommet des mats. Les deux croissants de lune jaunes accompagnés par une petite pleine-lune reposaient sur un fond bleu foncé. Peut être que ces couleurs deviendrait aussi un jour ceux d'Isendre ? Ou peut être il fut destiné à se créer ses propres armes et les doter d'une puissance symbolique probre.

En même temps, deux autres navires braavosi se mirent en route vers Port royal depuis Old Anchor. Ils apportaient dans leurs coques des cargaisons qui étaient aux yeux des puissants sans valeur. De la farine et des dizaines d'étranges tubes remplis de poudre noire. Mais le regard du lord n'est pas celui du simple paysan et artisan. Pour le peuple, la farine valait d'avantage que l'or. Le juste prix ! Voila ce que scandait la population devant les boulangeries. On voulait du pain à un prix abordable. Si ceci manquait, alors les petits gens mourraient de faim ou au mieux, devaient investir tout leur revenu dans l'alimentation ce qui signifiaient la mort économique des autres métiers. Comment vendre des chaussures et chemises quand les gens n'en ont plus d'argent car tout va dans le pain ? De la sécurité, un bon prix du pain et de l'amusement. Donner ceci au peuple, et il vous offrira sa confiance. Le marchand et le banquier sont dans ce sens les plus grands politiciens. Ils doivent connaître toute faiblesse des puissants avant que ceux-ci le savent eux-mêmes pour juger s'ils doivent leur prêter de l'argent ou pas. S'il faut augmenter l'intérêt ou le réduire. Aussi, le marchand et banquier doit avoir l'approbation des populations locales pour pouvoir commercer en paix et confiance car sa légitimité ne vient pas de ses pères ou d'un titre mais de la confiance qu'on met en lui. Les puissants rigolent du peuple mais c'est le peuple qui fait la force d'une nation. Liberté et peuple, peuple et liberté, voilà le credo des Tarnos, voilà ce que chaque homme doit comprendre s'il désire un jour acquérir l'amour de cette vaste masse de petits gens.

Cinq navires en tout étaient désormais en route vers Port royal. Pendant que le roi Robert se soûlait, que la dame Ashara tentaient d'acquérir le Val et préparer le chemin pour Durran, que Varys et Baelish luttaient dans l'ombre entre eux et contre le cours de l'histoire, Isendre et Aryos étaient en chemin vers la capitale. La grande histoire ne retiendra probablement pas leurs noms mais est-ce que c'était si grave ? Ils avaient des objectifs dans leurs vies et la liberté de réaliser leurs vies selon leurs désirs. Aryos observait depuis le bord du navire le paysage des Conflans défiler devant lui et réfléchis à Port royal. Ils étaient peut être bien moins à plaindre que tous ses puissants lords qui étaient entra de se livrer une guerre de laquelle il n'avait aucune échappatoire à part la mort.
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