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[Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn)

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MessageSujet: [Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn) [Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn) Icon_minitime13.06.14 17:14

Année 298 - Lune 13 - Semaine 1 - Jour 6

Far from the Wall closer to the war
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Etre la main du roi représentait dans les textes deux tâches bien distinctes. La première, la Main est le général des armées en cas de guerre, ainsi que faire régner la justice. La seconde est combler l’absence d’un roi, agir en son nom quand le roi est indisponible, la Main peut même s’assoir sur le trône dans ces cas-là. On dicton dit « Ce que le roi rêve, la main le construit », tout cela glorifiant le rôle de la main à travers l’histoire. Cependant être la Main de Robert était différent, l’homme aussi bon soit-il, ne prenait guère avec sérieux les tâches administratives qui lui incombaient, c’était à Ned que relevait ces lourdes tâches. Cela a toujours été ainsi, Ned a toujours couvert pour Robert lorsqu’ils étaient jeunes, le jeune garçon du Nord se souvient encore combien de fois il devait piètrement mentir pour sauver son ami Barathéon qui avait fait le mur pour rejoindre les tavernes ou il ne savait quelle donzelles dans les rues de la cité du Val.

Aujourd’hui était le jour du peuple, le jour ou des centaines de personnes s’alignent devant le château afin de demander les faveurs du roi, mais le roi étant trop occupé s’était la main qui siégeait sur le trône de fer. Ned était donc encore une fois en train d’écouter les demandes diverses des personnes de tout rangs, de toute provenance, certains ayant voyagé pendant plusieurs semaines afin de demander l’aide du roi.

Cependant le cœur de Ned n’était pas à écouter les doléances du peuple, lui qui le faisait sans trop de mal d’habitude. Le royaume était fébrile, la couronne tachée une nouvelle fois de sang, la jeune Targaryen venait d’arriver à Port Real, et à peine le pied posé au sol elle fut condamnée à mort. Juge et Bourreau pour un acte commis par ses parents, pire un acte commis par son frère, car Robert n’avait que faire de la mort de Rickard ou Brandon, non ce qui l’importait était la disparition de Lyanna, la sœur de Ned. En tant que Main, Ned supportait officiellement la décision de son ami et roi, il le devait, il était impensable que la Main aille contre le Roi, cela pourrait ainsi diminuer l’autorité de la couronne et scinder le peuple en deux. Eddard Stark était un homme d’honneur et de devoir et jamais il ne faillira l’un des deux, surtout quand il sait que cela n’aidera qu’une seule et unique famille, les Lannister.

Mal dans sa peau, mal dans son être, mal d’être associé à un tel acte, Ned ne pouvait trouver le temps ni l’esprit de répondre à des réclamations. Il siégeait donc inconfortablement sur ce trône, seul un roi fou pouvait siéger confortablement dans un trône si mal fait. Il pouvait sentir le tranchant de certaines lames effleurer ses cuisses, le mal être que lui procurait ce siège n’aidait donc pas. Il tourna la tête vers les conseillers, en la personne de Varys et Baelish, leur demandant de poursuivre en son absence. Il délégua donc à son tour avant de se lever pour partir dans un couloir menant directement à l’étage supérieur ou se trouvaient les balcons ayant vues sur les jardins du palais. Eddard avait cette démarche droite et fière qui le caractérisait tant, il posait ses mains sur la pierre des balcons, prenant de longues bouffées d’air chaud, Port Real l’insupportait, tout ici était plus compliquée, plus dur, et surtout plus dangereux que dans le Nord.

Cependant Ned ne s’était pas rendu ici par hasard, il avait un rendez-vous important dans les jardins, un certain seigneur de Dorne devait l’y attendre. La Main jeta un regard aux gardes qui l’accompagnaient, et d’une voix froide il leur adressa « Disposez ! Je souhaite être seul » … Un garde étonné supputa « Mais… », Ned lui adressa alors un de ces regards glacials dont il en a le secret, ses yeux noirs s’immiscèrent directement dans la peau des jeunes gardes, qui firent presque un pas en arrière. Sa mâchoire serrée, Ned n’osait même pas répéter son ordre, les gardes firent volte-face et partirent dans le donjon. Content que son petit tour ait fonctionné si bien, Ned esquissa un sourire en coin timide et discret afin que personne ne s’aperçoive qu’il soit capable de sourire, cela pourrait entacher sa réputation après tout. Il prit une nouvelle bouffée d’air et marcha vers les jardins.

Les jardins étaient toujours si bien décorés, si agréables, on pouvait y sentir différents parfums alors qu’on passait d’une allée à l’autre. De nombreux bancs siégeaient ici et là afin de pouvoir contempler le décor. Il y avait également des tables ou l’on pouvait s’y poser, ainsi l’on y pouvait travailler ou écrire des parchemins dans un décor plus propice au labeur administratif. Ned appréciait naïvement ses jardins pour le silence qui y régnait mais surtout pour l’absence de murs, ici il se savait à l’abri des regards, il savait qu’il risquait pas de se faire entendre.

Il cherchait du regard un certain Oberyn Martell, Prince de Dorne, jeune frère du Seigneur. La réputation de la vipère rouge n’était plus à faire, il était un coureur de jupon, un fier lancier, un excellent combattant selon les dires. Il l’avait déjà rencontré une fois très brièvement lors d’une joute organisée alors qu’ils étaient encore de jeunes adultes. Dans ses souvenirs s’était un homme plein de charisme et de confiance ce qui rappelait à Ned son grand frère Brandon. Brandon était un séducteur, un beau parleur au tempérament échauffé, ce qui lui couta finalement sa vie. Depuis ce tournoi ils ne sont jamais revus, mais la réputation du Prince de Dorne vint tout de même à ses oreilles.

Ils ont tous deux bien des points communs, tous les deux ont pour mépris les Lannister, ils ont tous deux perdu une sœur pendant la guerre, et à ce qu’on y dit Oberyn aurait un certain sens de la justice. Le prince de Dorne voulait donc le rencontrer, Ned n’avait aucune raison de refuser, hormis que des rumeurs circulent sur des plans pour faire tomber Robert, et en ces temps cela ne serait pas très compliqué de commencer une guerre.

Ned aperçut ce qui semblait être le prince à une table, en train d’écrire un parchemin, la Main s’approcha, et d’une voix sèche il dit « Prince Oberyn…Je suis Eddard Stark »… Dit-il tendant la main vers le prince. Ses discussions allaient nécessairement être intéressantes, voyant ce qu’il a à dire.


Dernière édition par Eddard Stark le 17.06.14 17:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn) [Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn) Icon_minitime14.06.14 22:18

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Une légère brise soufflait par petite saccade dans les jardins du Donjon Rouge. L'air y semblait un peu plus pur que dans les autres endroits du château, probablement l'odeur des fleurs qui prenait le dessus sur l'odeur morbide de cette ville. Oberyn appréciait ce moment, l'un des rare où il ne pensait à rien d'autre que ce qu'il faisait. Il était en train d'écrire une lettre à son amante de cœur, Ellaria Sand, lui disant comme elle lui manquait, et comme le soleil ne paraissait plus rayonner autant sans elle à ses côtés. La vipère écrivait lentement sur le parchemin, plume en main, avec une grâce et une élégance qui lui était propre.

Il allait terminer la lettre et y apposer son sceau, lorsqu'il leva la tête, pour voir un homme arriver vers lui. D'une grande taille, le corps endurci et le visage austère, Eddard Stark n'avait pas changé. Le Gouverneur du Nord et désormais Main du Roi était l'ami le plus proche du Roi Robert Baratheon, et était réputé pour son sens de l'honneur et du devoir, ainsi que sa loyauté sans faille. C'était lui qui s'occupait de tout ce qui concernait le royaume, le Roi étant bien connu pour son oisiveté et son désinteret complet des affaires de la couronne. Tout juste était-il bon à se lever pour boire du vin et chercher une femme. Bien qu'en de rares occasions, il se levait même jusqu'à un échafaud, dans sa brillante armure, pour assassiner et déshonorer une jeune fille. Ce roi était une honte, rien de plus, et Oberyn n'avait plus de respect pour lui. Cela était bien différent pour l'homme qui allait en ce moment même à sa rencontre.

Le Nord, et Dorne. Les Stark et les Martell. Si loin, mais néanmoins liés. Les sœurs de Eddard et d'Oberyn avaient toutes deux péris durant la guerre de Baratheon, toutes deux pour le même homme, le dernier dragon. Ils connaissaient la même douleur, bien que les circonstances de la mort de Lyanna restait inconnu pour le Prince. Il avait entendu dire qu'Eddard regrettait ce qui était arrivé à Elia, sans l’avoir jamais entendu de sa bouche. Il restait l'ami et fidèle de Robert Baratheon, roi aussi fou que le précédent. Sa loyauté allait-elle jusqu’à oublier son honneur ? Avait-il la même notion que lui de la justice ? Une justice qui faisait payer même les plus hauts seigneurs de l’Ouest. Tywin avait déshonoré les Martell, Robert n’avait cessé de leur cracher dessus. Était-ce là quelque chose que la Main du roi acceptait, elle aussi ? Le Prince le saurait bien assez tôt. Ce n’était pas la raison de l’entrevue que les deux hommes auraient aujourd’hui. Oberyn avait invité Eddard pour parler d’affaires plus bien importantes, connaissant l’intérêt que le vieux loup auraient pour elles. Il se leva lorsque Eddard arriva à son niveau, et empoigna la main qu’il tendit vers lui, un sourire arborant son visage.


- Lord Eddard. Vous avez su trouver le temps de venir discuter avec un vieux guerrier dornien, et ce malgré la charge conséquente de travail que vous confie le roi. Vous m’en voyez honoré, votre sens du devoir est irréprochable.

Ce qui était un fait bien connu. Ce n’était pas de la flatterie que de le dire, il tenait plus à faire comprendre que le roi était un bon à rien, et que sans le travail de la Main et du conseil, le royaume tomberait en ruine.

- J’étais en train de rédiger une lettre à destination de Dorne. Je ne l’ai pas totalement terminé, il se pourrait que j’y ai quelques lignes à ajouter, mais cela peut attendre. Je vous en prie, asseyez-vous. J’ai apporté un peu de bon vin dornien pour l’occasion. Rien à voir avec l’eau au raisin que l’on trouve ici.

Il fit un geste de la main en direction du siège de la Main, et s’assit en face de lui, jambes croisées, la petite table où se trouvait deux verres et la bouteille les séparant. Il prit cette dernière, et remplit deux verres, approchant le premier d’Eddard puis prenant l’autre. Il le porta à ses lèvres pour en boire une gorgée, puis le gardant dans sa main, regardait la Main dans les yeux, un sourire aux lèvres.

- Nous nous sommes déjà rencontrés, vous vous souvenez ? C’était il y à combien d’années... Je n’en ai pas la moindre idée. Nous étions jeunes, à l’époque. Bien loin de toutes ces préoccupations dont on se passeraient volontiers tout deux, n’est-ce pas ?

Il sourit de plus belle, tout en prenant une olive dans un petit bol, sur la table. Il la porta à sa bouche et la croqua, en retira le noyau, puis reprit.

- Et aujourd’hui, nous nous retrouvons ici, à Port-Réal. Je n’y étais plus venu depuis bien longtemps maintenant. Le mariage de ma sœur, Elia, avec le beau Rhaegar Targaryen, Prince des Sept couronnes.. Ce même Prince qui déshonora ma sœur pour partir avec la votre.

Obera s’arreta quelques instants, les yeux vers le contenu de son verre, le remuant doucement de sa main, l’air pensif.

- Nous avons tout deux perdu une sœur pour les amourettes de Rhaegar. Du moins, cela semblait justificer pour quelques grands seigneurs l’assassinat barbare dont ont été victime Elia et ses enfants, mes neveux.

Il porta le verre à sa bouche, en avala une bonne gorgée, puis le posa devant lui. Il se remit à sourire plus chaleureusement, chassant ses pensées de sa tête.

- Mais je n’ai pas demandé à vous retrouver pour que nous parlions de choses fâcheuses. Ces pensées nous accompagnent bien assez souvent comme ça. Vous savez, votre réputation d’homme juste et honorable vous précède, même jusqu’à nos chaudes et lointaines contrées. C’est pourquoi j’ai pensé que vous seriez sans doute la personne la plus réceptive à mes paroles.

Il souriait toujours, reprit une olive pour la manger de la même manière que la précédente, le regard toujours sur le Suzerain du Nord.

- Que pensez-vous des Lannister.. ?
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn) [Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn) Icon_minitime18.06.14 0:09

Ned n’était pas un homme prompt au jugement, il aimait analyser et se faire un avis poussé sur une personne avant de lui apposer un quelconque qualificatif. Par le passé, il était un homme froid et bien plus direct qu’il ne l’est aujourd’hui, envoyant balader bon nombres d’hommes et de femmes, seigneurs ou non, qui lui adressaient la parole. Il suffisait d’un geste, d’un mot, d’une anecdote pour que l’homme du Nord ait un avis fermé sur la personne. Cependant, à bon nombre de reprises, il s’est avéré qu’il avait tort, en commençant par Robert, devenu son meilleur ami, il voyait au départ un jeune effronté n’ayant aucun respect pour rien ni personne. Peu à peu il apprit à connaitre le personnage, un homme au grand cœur, comblant un vide, sa relation avec ses frères n’étant pas idéale, il s’en créa un nouveau, Eddard qui veilla sur lui. C’est ainsi qu’une grande amitié commença, et c’est pour cette raison que la Main ne juge plus si promptement les gens qui l’entoure. Alors pour Prince Oberyn, à bien des égards, il serait le genre d’homme dont le Suzerain du Nord n’aurait que peu d’empathie. Chevalier prétentieux, n’ayant guère crainte de créer ouvertement une guerre à ses ennemis, se moquant des protocoles. Cependant derrière cette image bien entretenue par le prince, les rumeurs parlent de lui comme un homme animé par un sens de la justice et de vengeance à l’égard des Lannisters, un leader charismatique et apprécié dans Dorne, traitant chaque hommes et femmes avec respect à partir du moment qu’ils le méritent. Ce sont ces qualités qui font de lui une personne compliquée qui mérite tout l’intérêt que Ned peut lui apporter.

Ce sont pour ces raisons que cette entrevue avait lieu, ici dans les jardins, là où personne ne pourrait les espionner. Oberyn n’aurait pas fait appel à Ned s’il n’avait pas quelque chose d’important à lui dire, mais que voulait-il faire ? Qu’est ce que la vipère Rouge pouvait bien vouloir à la Main ? Intrigué, Ned s’y rendit seul, sachant pertinemment que même les gardes pourraient raconter des choses malencontreuses aux mauvaises personnes. Il vit donc le prince, apparemment occupé à écrire, qui une fois la tête levée vit la main tendue de Ned et tout de suite il prit la parole, un sourire en coin. Il était un charmeur, cela allait sans dire, mais la Main était immunisée aux flatteries. Ned lui adressa donc un sourire en retour, ce qui était déjà beaucoup pour lui. « Merci. Il est rare de voir le Prince de Dorne venir ici à Port Real, j’ai entendu que votre arrivée était compliquée, j’en suis désolé, mais j’espère que le reste de votre séjour se passera mieux ».

Réponse tout ce qu’il y a de plus protocolaire, néanmoins le sujet vaguement abordé par Ned était l’arrivée de la jeune Targaryen, apportée par Oberyn. Ned était occupé avec une autre affaire toute aussi compliquée, et l’écho qu’il en avait entendu n’était guère réjouissant. Il voulait donc par la suite aborder ce sujet avec son compère, tant de questions à lui poser. Cependant, il le laissa parler tout d’abord, afin de savoir quelle était la raison de cet entretien. Ned prit une gorgée du vin proposé par la vipère, devait-il le boire malgré la réputation de ce dernier ? L’idée traversa brièvement l’esprit de la Main, mais à aucun moment il n’oserait déclarer une guerre si abrupte et s’attirer les foudres de Robert et des six autres couronnes sur Dorne. Sans donc hésiter, il avala donc une gorgée du breuvage proposé, il était fort et sucré à la fois, quelque chose d’agréable et doux au palais. Comme d’habitude, rien à voir avec le vin fort en alcool du Nord afin de se préserver de l’hiver, bien que peu gouteux, son vin lui manquait terriblement. « C’est un bon vin, peut être aurions-nous l’occasion de partager une bouteille du Nord prochainement ? Si vous n’y avez jamais gouté, c’est une expérience unique. »

Les deux hommes se faisaient face, tous deux relativement opposés dans leur façon d’être, Oberyn semblait à l’aise, les jambes croisées, face à un Ned droit, les bras sur les accoudoirs de sa chaise, une main serrant fermement son verre de vin. L’un esquissant un sourire en coin, l’autre le visage presque morne comme à son habitude, alors que l’ambiance dégagée était cordiale. Enfin Oberyn lui rappela quelques souvenirs lointain, lorsqu’ils étaient jeunes et insouciants, bien avant la guerre, lors d’une joute organisée par le Roi à l’époque. Ned s’en souvenait, alors il esquissa un nouveau sourire nostalgique à l’idée de se revoir jeune et fort avec sa famille au grand complet. Cependant le souvenir fut interrompu par une autre pensée bien moins glorieuse, Oberyn parla de la sœur de Ned et de Rhaegar. Il utilisa le mot, « partir » comme si cela était voulu, mais l’histoire parle d’enlèvement, du moins c’est ainsi que l’histoire fut contée par Robert. Certes, il planait un doute, mais quel que soit la vérité, cela se termina par la mort de sa sœur. « Lyanna était jeune et naïve, j’ignore si vous lui en tenez encore rigueur, mais je pense pas qu’elle y soit pour quelque chose. Cela reste un souvenir difficile, nous avons perdu tous les deux des proches dans cette guerre, ainsi que tout Westeros pour les milliers d’hommes morts au combat. »

Deux actes marquèrent à jamais Ned, la mort de son père et de son frère, les faits tels qu’on lui a conté, étaient horribles. Son père brulant vif alors que son fils ainé était pendu non loin de lui. Et l’autre est bien la mort d’Elia Martell et de ses enfants par la Montagne, héro de Tywin Lannister. Ned se souvenait encore des corps meurtris des jeunes Martell, la peau écarlate par le sang qui avai coulé sur leur corps. Leurs visages crispaient comme bloqué sur la vision d’horreur dont ils ont été témoins, mais le pire, le sourire satisfait du chef Lannister, persuadé du bienfait de ses actes, offrant ces corps comme de vulgaires offrandes. Ned avait alors souhaité faire condamner les Lannister pour un tel acte, ou au moins Jaime pour régicide, mais non Robert refusa, il épousa même la fille Lannister, ce que Ned ne comprenait pas.

Enfin Oberyn par son sens aigue de la répartie changea rapidement de sujet, faisant table rase du passé apparemment, il était enfin prêt à aborder son sujet principal. Les Lannisters, ainsi était la raison de cette entrevue.Alors oui Ned comprenait la haine que pouvait ressentir Oberyn à l’égard du Lion et de son soldat fétiche, mais peut-il seulement comprendre la situation délicate dans laquelle se trouvait à présent Ned, Main du Roi, obligé de prodiguer la pensée de Robert même si elle va à l’encontre de la sienne. « Que voulez vous que je vous dise ? Ils sont les alliés de la couronne, mais si cela peut vous faire plaisir, sachez que j’ai fait demander la tête de la Montagne, il est aujourd’hui considéré comme un fugitif, et une fois capturé il sera jugé pour divers crimes commis récemment. » Oui il ne sera pas jugé pour ce qu’il s’est passé il y a dix ans, bien que Ned aurait aimé, ainsi que Dorne, mais pour des actes atroces commis il y a peu.

Ned posa la main sur son insigne de la Main et l’ôta tout en la gardant dans le creux de sa main. C’était un acte fort, cela signifiait qu’il n’était plus la Main du Roi mais bien le Suzerain du Nord. « Pourquoi vous ne me dites pas directement pourquoi vous êtes ici ? »
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MessageSujet: Re: [Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn) [Port-Réal] Far From The Wall Closer to the War (PV Oberyn) Icon_minitime28.06.14 19:22

Le suzerain du Nord était, au goût d'Oberyn, moins froid et plus cordial que ce qu'on lui avait raconté. Il avait sans aucun doute cette rudesse et cette réserve froide que les gens du Nord étaient réputés avoir, le visage morne et austère. Néanmoins, il agissait envers le Prince de Dorne sans aucun mauvais ressenti, peu semblait importer les différences entre lui et le Prince, entre les gens du Nord et de Dorne, pourtant tellement flagrantes. Dans tout les cas, cela satisfaisait Oberyn, qui le manifestait par son éternel sourire. Même sourire qu'il avait maintenue lorsque Eddard avait évoqué le sujet l'arrivée compliquée des dorniens à Port-Réal, et le triste épisode de l'execution de la Targaryen. Ils avaient sans doute des choses à se dire en ce qui concernait ce qui s'était passé, Ned n'ayant pas été présent lors des évènements. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela s'était très mal passé. A peine Daenerys fut emmené devant le Roi Robert, que celui-ci la fit battre avec une grande brutalité par son destrier, désarticulant et brisant les os de la jeune enfant. Les manteaux rouges ayant montré la même incompétence en n'intervenant pas à temps pour prendre le contrôle de la jeune femme et ainsi éviter la honteuse fureur du roi, qu'en l'emmenant sur l’échafaud, où ils la laissèrent tomber plusieurs fois face contre sol avant que le bourreau ne parvint à la décapiter. S'en suivit toute la colère de la foule, et l'émeute ne tarda pas à éclater, alors que Robert s'en allait, sans même adresser la parole aux dorniens, les insultant volontiers. Des mercenaires avaient enfin finis par attaquer la délégation dornienne mené par le Prince, qui dut lui même se défendre en tuant l'un d'entre eux, alors que les hommes, femmes et enfants du peuples mourraient sous les coups aveugles des gardes de la ville. Alors oui, pour toutes ces raisons, c'était sans conteste un sujet à aborder avec la Main du Roi. C'était cependant un sujet pour plus tard, Oberyn ayant vite surenchéri sur les cordialités par la raison de sa venue. Et on peut dire que les réponses du vieux loup plurent à Oberyn. Il aborda tout d'abord Lyanna, il était possible qu'Oberyn l'ait blessé en omettant l’enlèvement que l'on racontait au nord, pour privilégier le fait qu'elle soit partie avec lui, comme on le disait dans le sud. Ned sembla la défendre, ce qui n'était pas nécessaire pour la vipère rouge.

- Je ne tiens pas rigueur à votre sœur de ce qui s'est passé avec Rhaegar, je ne lui en ai jamais voulu. Si l'histoire que l'on m'a raconté est vraie, je ne peux l'en blâmer, la passion mène beaucoup de nos actions, et pour moi, elle est surement l'une des plus belles forces de ce monde. Personne n'agit fidèlement à lui même, sans passion. Si elle à mené votre sœur dans les bras d'un dragon plutôt qu'un cerf, alors nous devons la respecter pour ça. Ce qui en découle est un autre problème, ceux qui restent doivent apprendre à vivre avec, et agir en fonction. L'amour est animé de passion, la vengeance l'est tout autant.

Il avait volontairement terminé en évoquant la vengeance, étant donné que le suzerain du Nord connaissait déjà les intentions d'Oberyn sur ce point. Qui ne les connaissaient pas ? Il n'y avait pas d'homme, dans les deux continents, qui détestaient autant les Lannister qu'Oberyn Martell. C'est donc sans surprise vers cette direction que le Prince orienta la discussion, et Eddard lui répondit bien vite ce qu'il pensait qu'Oberyn voulait entendre. Grégor Clegane, la Montagne, qui avait violé sa sœur et l'avait brutalement assassiné elle et ses enfants. La Main lui disait qu'il avait fait réclamer la tête du monstre pour ses crimes commis récemment, autrement dit, pas pour le meurtre de sa sœur et de ses neveux. Il n'eut pas le temps de répondre que Eddard le surprit par un geste tout ce qu'il y a de plus symbolique, enlever son insigne de main du roi, en empressant Oberyn de dévoiler ses véritables intentions. Il avait bien compris qu'il ne venait pas pour rien, mais le Prince de Dorne était réputé aimer les histoires et discuter, bien qu'il ne perdait jamais de vue un instant ses objectifs. La réputation était vrai, et Oberyn aimait voir les réactions de son interlocuteur, voir où pouvait mener ses différentes phrases et ce qu'elles engendraient. Mais après tout, il parlait à Eddard Stark, suzerain du Nord et non la main du roi, en cet instant. Et s'il voulait son soutien, il était temps d'être plus clair.

- J'apprécie que vous ayez demandé la tête de la Montagne pour qu'il soit puni de ses crimes. Des crimes qu'il n'aurait pas commis si il avait été jugé comme il aurait du l'être il y a dix-sept ans. Il reste coupable, et doit être jugé. Sans ça, il n'y a pas de justice. Je veux que chaque homme et femme de Port-Réal entende sa confession avant de le voir mourir. Si je dois être la main qui tient la lame, je n'hésiterai pas.

Oberyn lui avait parlé franchement, sans arrière pensée. C'était ce qu'il pensait, et le désir qui l'animait depuis le jour où on lui avait appris la mort d'Elia. Il lui parlait d'homme d'honneur à homme d'honneur, du moins, le Prince de Dorne se savait l'être, peu importait sa réputation. Il avait juré venger sa sœur, il aurait cette vengeance, pour lui et les siens. La vipère rouge avait perdu son sourire, emballé par ce qu'il avait entrepris de dire, la suite ne tarda pas.

- Vous voulez savoir, honnêtement, pourquoi je suis ici ? Pour la justice. Pour la vengeance. Pour les Lannister. Je veux qu'ils payent ce qu'ils ont fait aux miens, et tout les crimes qu'ils ont commis. Il n'y à pas qu'aux Martell, que les lions ont fait du mal. Ils sont une plaie pour ce royaume, et ont plantés les graines qui le détruiront...

Il regardait Eddard Stark dans les yeux, le regard noir et brillant.

- Des graines du nom de Joffrey, Tommen et Myrcella Baratheon.

Il soutint le regard, conscient de ce qu'il révélait aujourd'hui, dans l'intimité, à Eddard Stark. C'était une révélation qui mettrait sans aucun doute les Lannister dans la pire situation qu'ils eurent à affronter. Les Martell avaient la preuve, grâce à leur invité à Lancehélion, que les enfants de Cersei étaient des bâtards. Que les Lannister avaient dupé le roi depuis le début, essayant même d'assassiner son fils premier-né, légitime.

- Nous avons la preuve que les enfants de la reine Cersei sont le fruit de l'inceste avec son frère, le régicide.

La vipère rouge s’arrêta un instant, le temps de voir les réactions de Eddard devant ce qu'il lui disait en cet instant. En effet, les rumeurs d'inceste entre Cersei et Jaime Lannister étaient connus, bien que jamais prouvé. En tout cas, personne n'avait pensé que les enfants royaux étaient ceux du régicide. Il ne faisait aucun doute que Eddard devrait avertir le Roi, et en tant que son ami de confiance, il l'écouterait. Les Lannister n'échapperaient plus à la justice du Roi. Il avait besoin de son soutien, et Eddard lui en serait sans aucun doute reconnaissant. Ils avaient besoin des Martell, et Oberyn terminait de le prouver.
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