Aryos était plongé à mi-hauteur dans les eaux chaudes du bassin en pierre. Il se tenait assis au bord, profitant de la chaleur et des vapeurs. Il y avait vraiment rien de mieux qu'un bon bain, pensa-t-il. Cette installation était un des nombreux vestiges technologiques de l'Ancienne Valyria. L'eau conduite depuis les monts par l'aqueduc de Braavos arrivait dans ce bassin pour ensuite être chauffé grâce à des feux nourris au bois situé sous la pierre du fond du bassin. Beaucoup de palais patriciens avait des tels bains chauffés. Certains seigneurs faisaient construire ces installations par désir de prestige en se faisant des bains somptueux et luxueux. D'autres, comme les Tarnos, accordaient à ces installations une très grande utilité sur le plan de l’hygiène. Il n'y avait donc ni or ni pierres précieuses dans cette salle. Seulement des murs lisses et un sol au carrelage blanc. C'était à l'image d' une grande partie du palais familial des Tarnos très fonctionnel.

Il jeta un regard vers une des fenêtres située en hauteur de la salle. Vue la luminosité qu'y arrivait, Aryos estima qu'on s'approchait gentiment de la fin de l'après-midi. Temps donc pour lui de se lever et se préparer, conclut-il. Il ne devait pas traîner car ce soir, il était invité chez les Imerias, une autre grande famille de Braavos. Comme il était coutume durant cette époque de l'année, le chef de la maison Imeria avait organisé une grande fête. Aryos se leva. L'eau ruisselait de son corps sur le sol en pierre. Il saisit alors un drap en laine posé sur une chaise à proximité du bassin pour se couvrir les hanches avec. Sur une petite table au fond de la salle, un domestique avait déposé les vêtements pour la soirée. Après les avoir saisis, Aryos commença à s'habiller. Il n'était pas vraiment un grand ami des festivités de ce genre. Ces fêtes avaient tendance à très vite devenir des réunions politiques informelles ou tout le monde parlait soit sur les élections à venir soit sur les problèmes auxquels fut confronté la ville. Mais il n'avait pas trop le choix, surtout que c'était l'occasion de rencontrer sa fiancé.

Les relations entre les Imeria et les Tarnos étaient particuliers. Les chefs des deux maisons s'étaient liés d'amitié et avait décidés que la meilleure façon de célébrer cette amitié c'était d'organiser un mariage entre leurs deux familles. On avait donc très discrètement présenter Alya, fille de la maison Imeria, avec Aryos. La première rencontre s'étant plutôt bien passé dans le sens qu'aucun des d'eux avait une haine viscérale pour l'autre, on décida de les fiancer. Si Aryos avait bien voulu protester contre ce mariage arrangé, il conclut finalement que le mieux fut de le prendre avec philosophie. Avec le temps, il s'avéra qu'Alya fut loin d'être sotte et sans charme. L'amour s'invita alors là ou au début c'était la politique qui avait primé. Tout ceci arriva au grand bonheur des deux pater familias.

Aryos passa dans ses appartements pour chercher une petite boite en bois posé sur une table. C'était un cadeau pour Alya, fait par lui-même. Il s'était fait un petit atelier dans une chambre annexe ou il passait le temps à fabriquer des petits objets mécaniques voir dessiner des plans. Nul à part lui avait accès à cette chambre et ceci ne devrait pas changer tant qu'Aryos pouvait l'éviter. Il aimait pouvoir cultiver ce petit coin de tranquillité. C'était aussi un bon moyen de pouvoir faire des cadeaux personnalisés sans avoir mille savants commentaires venant de chaque habitant de cette demeure. Il aurait certainement pu acheter une pièce orfèvrerie au marché pour Alya, mais les fleurs et sucreries qu'on trouvait dans les stands des marchands c'était pour les autres femmes qu'Alya, celles avec lesquelles il passait une nuit sans qu'elles attendent dse promesses d'amour éternel.

Quand le Soleil se coucha derrière les lagunes, la famille Tarnos prit le départ vers la demeure des Imeria en embarquant dans un petit navire conçue pour traverser les canaux de la ville. La ville était trop loin pour qu'on puisse y marcher à pied, surtout quand la nuit tombait et dans cette ville, il ne fallait pas tenter de voyager en carrosse ou à cheval. Ce n'était pas possible ou qu'au prix de devoir avancer à petit pas dans des ruelles étroites. Après une petite demie heure, tout le clan se trouva aux portes du palais Imeria, une fière bâtisse située au Nord de la cité. D'autres patriciens arrivaient depuis les quais et on pouvait déjà voir quelques uns à l'intérieur, entra de discuter entre eux. Parfait, ils étaient donc ni les premiers ni les derniers. La famille monta les marches en marbre blanc de l'édifice et franchis le seuil sacré de la demeure des Imerias.

C'était une importante journée que celle d'aujourd'hui. Le coeur au bord de lèvres, je regardais l’effervescence de Braavos, les yeux pleins de lumières qui se reflétaient. Douce était la pierre contre laquelle j'avais trouvé appuie et mon sourire ne voulait s’effacer de mes lèvres. J'étais heureuse, j'avais presque l'impression d'être entière. Comme si rien ne pouvait détruire le bonheur que j'avais trouvé. Je n'aurais jamais cru mes parents capable de m'offrir un tel présent. Je n'aurais jamais cru mon cœur capable de choisir avec tant de ferveur. Je n'étais qu'une gamine voilà peut et aujourd'hui, je me sentais prête à devenir femme. Je voulais que mes enfants héritent de tous de son visage, de ses manières, de sa force. Rien de moi. Je n'étais pas assez jolie pour produire les fruits de la fortune.

"N'ayez pas peur Alya. Il vous trouvera parfaite. Vous l'êtes."

Je piquai un fard, et mes lèvres se tendirent sur un sourire timide. Je laissai mes prunelles violettes se perdent dans le miroir que me tendait l'esclave qui s'occupait de ma toilette depuis que j'étais toute petite. Avec une attention grandissante, j'avais choisi une robe crème, couleur qui ornait la fleur que j'avais piqué dans mes cheveux, laissé lâché sur ma nuque en une cascade de boucle. Mon regard était mit en avant par du maquillage appliquer avec délicatesse. Mes yeux étaient bien la seule chose que j'aimais chez moi. Je me trouvais trop maigre, je manquais bien trop de poitrine et pis que tout, sur mes joues se voyaient encore de trop les rondeurs de l'enfance. J'aurais voulu être comme les splendides courtisanes que l'on croisait parfois dans ruelles de Braavos et qui faisaient naitre bien des regards envieux chez les hommes. Ce n'était que mon nom qui faisait ça. Non que j'aimais être regardé. Bien au contraire, je préférai être seule, telle un petite sourie dans la bibliothèque de mon père à lire et lire encore, à m'emplir la tête des voyages dans les autres cités libres. J'étais contente d'être à l'abri chez moi, à ne craindre rien. Ma vie que beaucoup aurait jugée morne me convenait à la perfection. J'avais perdu de la curiosité enfantine qui m'avait fait plongé dans les eaux de la mer. Mourir ? Non. Pas maintenant que je touchais du doigt le mariage parfait avec l'homme parfait.

Je descendis les escaliers de marbre qui montaient aux appartements de ma famille. La villa des Imeria était faite pour impressionner. Un étalage de richesse, de nourriture, dorures et autres aberrations. Si j'étais dépensière dans les vêtements, je ne comprenais qu'on veule chaque jour impressionner plus son voisin que la veille. Un esclave ? J'en ai deux. Un haras ? Je vends les miens à prix d'or. Je ne pouvais comprendre la cupidité des hommes. C'était semble-il facile pour quelqu'un de mon rang. Être née avec une petite cuillère en argent dans la bouche m'avait procuré autre chose que l'envie d'avoir toujours plus. Ma douceur n'était pas feinte. J'étais trop gentille semble-t-il. Je voulais aimer, je voulais chevaucher des dragons. Mais je n'en avais pas le pouvoir. Je n'étais qu'une petite fille. Mais, si on peut tuer les rêves, on n'arrête jamais le pouvoir de l'esprit.

A peine en bas, je le cherchais des yeux. Mon manque de respect pour les prestigieux invités de ma famille aurait dut me valoir des remontrances mais je n'en avais cure. Je n'étais pas parfaite en permanence. Je n'étais pas aussi bien que les Imeria l'auraient voulu. Mais ma candeur et mon innocence les faisaient rire et comme le disait ma mère, laissez la profiter de sa jeunesse. Bientôt, elle sera mère et devrait grandir. Il n'était surement pas encore là. Mais j'apperçu sa chevelure brune et avant que quiconque n'ait pu m'arrêter, je me précipitais dans sa direction. Ô que Rhollor m'en soit témoin. J'avais envie de me jeter dans ses bras et d'embrasser son visage. Mais je devais rester douce. Pas trop téméraire. Au diable les convenances. C'est une furie qui se jeta sur lui. La chance nous avait sourie, l'amour avait frappé là où nous ne nous y attendions pas le moins du monde.

"Aryos ! Quel bonheur de vous voir ici. Votre absence me fut longue."

Je lui souris, puis, me rendant contre de l'idiotie de mon attitude, je rougis, bafouillant des excuses inintelligibles. Idiote idiote idiote. Petite folle, ne réfléchiras-tu donc jamais ?

La résidence des Imeria était à l’anti-pôle de celle des Tarnos. Le luxe et le faste se succédaient en tout lieu avec une effervescence presque inquiétante. L'atrium était de proportions monumentales. On aurait pu baigner une vingtaine de personnes dans le bassin central sans parler qu'il devait avoir une bonne centaines de colonnes autour. Mais ceci fut que le début. Le hall d'accueil était encore plus impressionnant. Le carrelage noir-blanc en marbre du sol donnait l'illusion d'un vaste jeu d'échec pendant que des colonnes sculptés cernés les halls près des murs. Les artistes avaient conçues les colonnes avec des pieds simulant des racines d'arbres pendant que les têtes étaient faites en forme de tête de dragon. Très probablement un clin d’œil à l'héritage valyrien de la famille. Un grand escalier en marbre blanc montait vers les appartements privés de la famille au premier étage. Comme le reste de la demeure, c'était une œuvre d'art à lui seul.

Les Imerias était connus pour être une des familles les plus ostentatoires de Braavos. Certains souriaient sur cette volonté de montrer la richesse familiale en toute occasion. D'autres se montraient fascinés par l'étalage de luxe. Bien évidemment les Imerias n'étaient pas seuls à jouer ce jeu. Beaucoup d'autres familles se faisaient une course au plus beau palais, les fêtes les plus somptueuses et les domestiques les mieux habillés. Ceci faisait partie du jeu politique. Pour devenir un candidat sérieux au poste de Seigneur de la Mer, il fallait impressionner les électeurs et convaincre les familles neutres de les soutenir. C'était une propagande faites dans la pierre et les gestes. Les Tarnos ne s'était jamais lancée dans ce jeu et ils s'en portaient très bien. Ceci les mettait à l'abris des complots faits à l'aube des élections, intrigues qui pouvaient rapidement devenir sanguinaire. Ceci avait l'avantage de garantir des bonnes relations avec la plus part des familles. On servait le Seigneur de Mer en place loyalement sans porter de coups à la famille de son prédécesseur.

La première fois qu'Aryos avait franchis le seuil de ce palais, il avait été choqué par l'étalage de ce luxe. Ceci avait pour lui quelque chose de presque d'obscène. Mais avec le temps il s'était habitué et n'en était plus choqué. Chaque famille avait sa propre conception de la richesse. Certaines cultivaient la grandeur de la simplicité, d'autres de la beauté et l'étalage de luxe. Braavos était la ville des diversités culturelles et religieuses, et ceci se voyait chez ses grandes familles. Alors que les Tarnos et les Imerias avait rien en commun, les deux chefs de maison s'étaient pris d'amitié et avais décidé d'unir leurs familles par un mariage. Probablement que quatre siècles plus tôt, ceci aurait été inimaginable mais l'Ancienne Valyria était détruite déjà depuis des âges. Il en restait plus que des ruines fumeuses et quelques nostalgiques à Volantis qui rêvaient de reconstruire l'Empire. Comme quoi la bêtise est impérissable.

Alya descendit d'un pas gracieux et rapide, ignorant une grande partie de la foule composée de la crème de la crème de Braavos. Il avait déjà une bonne cinquantaine de personnes présentes qui discutaient soit entre eux ou avait leur hôte. Orymon et ses deux fils étaient entra de discuter avec les membres d'une famille proche des Tarnos, surtout active dans le tissage de tissus. Ces fêtes étaient des grands rendez-vous politiques et économiques. On profitait d'une ambiance décontractait pour parler de tout et de rien mais surtout de tout. Rapidement, Aryos sentit que des yeux s'étaient posés sur lui et il se retourna pour voir Alya arriver. Discrètement, il fit deux pas pour s'éloigner un peu du groupe de discussion. Quand la jeune Imeria se présenta devant lui, il l'embrassa sur la joue juste avant qu'elle puisse lui dire un premier mot. Habituellement quand ils étaient entre eux, il lui accordait un baiser sur la bouche mais il y avait trop de monde autour pour que ceci ne soit pas perçu comme provocant. Ceci faisait partie d'une des rares règles de décence que les gens de Braavos respectait car il avait vraiment très peu de choses qui pouvaient choquer quelqu'un étant né à Essos. Il avait une liberté de mœurs incomparablement plus grande que celle régnant à Westeros.

« Le bonheur est entièrement mien. Je suis heureux de vous voir si rapidement. Vous êtes comme toujours somptueuse dans vos gestes et vos habits. Je crains que la gente féminine dans cette salle sera frappée par un accès de jalousie fort bien amère. Dites-moi, quelles sont les nouvelles de votre part ? »

Je vis du coin de l'oeil mon père parler à droite et à gauche, ma mère a ses côtés, ses yeux violets brillant de fierté devant son époux. Ma famille avait de grand projet, et je ne pouvais le cacher. Je savais ce qu'ils attendaient de nous, mais surtout de quoi ils étaient capables. Sous les corps fins et les sourires tendres se cachaient l'âme des dragons qu'avaient surement chevauché mes ancêtres. Je reportais toujours tout à ses fabuleux animaux. Je n'avais que de fin de rêver de les voir voler à nouveau. J'aurais tellement aimer rejoindre les Targaryens lorsqu'ils avaient prit place sur le continent des Sept couronnes. Je n'étais pas née mais l'heure où les dragons volaient encore dans le ciel devait être d'une beauté insolente.

Pour l'instant, c'était le visage de mon fiancé que je trouvais d'une beauté insolente. Je me perdais dans ses yeux bruns, si différent des miens et de leur couleur améthyste. Malgré mon âge, je ne le voyais pas si grand que cela. Il l'était, je le voyais aux regards des autres. Mais ma taille était déjà haute. Je ne grandirai plus, ma mère me l'avait assuré. Et heureusement. J'aurais tellement aimé être plantureuse comme les femmes qui faisaient tourner les yeux. Il faut aimer ce que l'on est m'aurait dit l'esclave qui m'avait élevée. Oui, m'enfin je n'aurais pas dit non à plus de poitrine et une peau un peu plus parfaite.

« Le bonheur est entièrement mien. Je suis heureux de vous voir si rapidement. Vous êtes comme toujours somptueuse dans vos gestes et vos habits. Je crains que la gente féminine dans cette salle sera frappée par un accès de jalousie fort bien amère. Dites-moi, quelles sont les nouvelles de votre part ? »

Je rougis une fois de plus. Cette manie ne me passerait donc jamais ? Je baissai pieusement les yeux, un petit sourire gêné sur les lèvres. Les compliments me plaisaient, je ne pouvais dire l'inverse. Mais venant de lui, ils étaient le plus beau des cadeaux qu'on n'aurait jamais pu me faire. J'allais ouvrir la bouche pour lui répondre, évitant tout de même son regard, horrifiée par la manière dont je lui avais littéralement sauté dessus mais mon père s'approcha, deux coupes dans la main, un énorme sourire sur les lèvres.

"Alors mon grand ! Comment va ta famille ! Je ne les ai pas encore croisé, il faut dire qu'il y a tellement de monde. Déjà en train de discuter avec ma fille. Alya, combien de fois devrais-je te le dire. Relève le visage, profite des yeux de ta famille ! Je suis désolée que ma fille soit si timide Aryos. Mais croit moi, d'ici peut, une fois qu'elle aura connu ce jour si joyeux pour nous tous, ça lui passera. "

Il partie d'un énorme éclat de rire, avant de tendre la deuxième coupe à Aryos et de boire dans la sienne. Les rougeurs sur ses joues voulaient tout dire. Il était déjà bien joyeux. Je poussai un profond soupire, tortillant mes doigts, encore plus gênée que je l'étais quelques minutes plus tôt. Je n'osais même plus lui répondre, par peur de bafouiller et de paraitre encore plus ridicule que je ne l'étais déjà. J'étais aussi écarlate qu'une tomate et j'aurais voulu me cacher sous terre ou dans un trou de souris. Comment il pouvait parler de ça aussi ouvertement. Si les braavosiens n'étaient pas d'une pudeur légendaire, il y avait quand même des limites. Que mon père venait de franchir d'un énorme rire. Faites le taire par pitié. J'étais mortifiée.

Aryos remarqua comment la peau blanchâtre d'Alya prit un léger teint écarlate. Ceci devait être le compliment qu'il venait de lui faire. C'était presque mignon de la voir si affectée par cette flatterie et lui donnait un côté enfantin plus que séduisant. Il remarqua aussi qu'elle avait grandie depuis la dernière fois. C'était impressionnant de la voir se métamorphoser de semaine en semaine. Il espérait qu'elle ne soit pas trop consciente qu'elle était déjà une femme extrêmement séduisante. La beauté était un cadeau dangereux et à double tranché.

C'est alors que le père d'Alya s'approcha d'eux, deux coupes de vin dans les mains et le visage fortement rougi. Il n'y avait pas de doute possible, il était déjà bien enivré alors qu'on était en début de soirée. Néanmoins il était quelqu'un qui même ivre, était d'une bonne compagnie. Ceci cassait l'ambiance un peu solennelle de l’événement et donnait une touche de simplicité dans ce décor fastueux. Certains surnommait le père d'Alya pas sans raison Robert le Valyrien, en référence au roi de Westeros, connu pour sa passion de l'alcool.

« Je me portes bien surtout maintenant que j'ai le plaisir d'être en présence de votre fille. Il faut dire que les motifs de plainte sont rares. Nous vivons heureusement une époque tranquille à Braavos. Espérons que la prochaine élection n'arrivera pas de si tôt. Pour mon père et mon frère, je suppose qu'ils ne doivent pas être loin. Quand je les ait quittés, ils discutaient avec un conseiller de la Banque de Fer. Père n'est plus aussi rapide qu'il le fut jadis. Je pense qu'on peut consentir à un homme de son âge de prendre son temps. »

Il observa les yeux violettes d'Alya. Il ne voyait rien de mauvais à ce qu'elle ait un peu de timidité. Beaucoup de femmes l'avaient à cette âge et c'était pas la plus mauvaise chose qu'on pouvait avoir. L'homme qui voulait à tout prix une femme ardente et extravertie pouvait aussi bien aller dans un bordel.

« Je ne vois aucun mal à la timidité. Si c'est un crime, on le saurait depuis longtemps et cette ville aurait alors perdu bien de belles femmes. »

Il saisit la coupe de vin et prit une gorgée en buvant à peine quelques gouttes. La soirée était longue, autant éviter d'en boire trop des le début. Le père d'Alya était de toute façon trop ivre pour remarquer la petite supercherie. Aryos remarqua qu'Alya semblait légèrement gênée par l'interruption de son paternel. Peut être qu'il fallait tenter de se libérer du vieux Imeria ? C'est alors qu'il vit son père du coin de son regard. Voila qu'il tombait à pic. Il profita alors pour détourner l'attention du père d'Alya en espérant que ceci leur donnerait un petit répit pour aller se faufiler en docueur.

« Tiens, je vois mon père là-bas, je suis sûr qu'il a hâte de discuter avec vous. »

Des que le chef de la maison Imeria leur tourna le dos, Aryos s'approcha d'Alya et la saisit à la taille avec douceur en lui chuchotant à l'oreille, un sourire aux lèvres. Il tournait le dos au père d'Imeria et espérait que celui-ci ait trouvé une autre proie, même si ce fut son père et son frère. Ce n'était pas très fraternel mais

« Je pense que nous devrions essayer de trouver un coin plus tranquille et aussi à l'abri de votre père. Qu'en dites-vous ? Je crains que l'alcool en ait pris possession de son esprit. Ce serait dommage de devoir passer le restant de la nuit à l'écouter nous narrer ses milles aventures. Quoique, certaines pourraient être intéressants. »

< Je me portes bien surtout maintenant que j'ai le plaisir d'etre en présence de votre fille. Il faut dire que les motifs de plainte sont rares. Nous vivons heureusement une époque tranquille à Braavos. Espérons que la prochaine élection n'arrivera pas de si tot. Pour mon père et mon frère, je suppose qu'ils ne doivent pas etre loin. Quand je les ait quittés, ils discutaient avec un conseiller de la Banque de Fer. Père n'est plus aussi rapide qu'il le fut jadis. Je pense qu'on peut consentir à un homme de son age de prendre son temps. >

Je me perdais dans ses yeuxplongés dans les miens. Mon père l'écoutait, à moitié surement. Il aimait impressionner les autres et je savais que beaucoup de personnes à Braavos l'aimait. Il aurait aimé devenir le nouveau maitre des environs mais qu'il n'oublie pas qu'il était surtout et avant toute chose le deuxième fils. Alors si sa richesse était impressionnante, notre richesse, il ne pouvait espérer devenir ce que ses reves lui soufflaient.

< Je ne vois aucun mal à la timidité. Si c'est un crime, on le saurait depuis longtemps et cette ville aurait alors perdu bien de belles femmes. Tiens, je vois mon père là-bas, je suis sur qu'il a hate de discuter avec vous. >

Un sourire naquit sur mes lèvres. Apparu sur ses dernières un "Merci" que personne ne pouvait entendre puisqu'il était silencieux. Lorsque Aryos me prit par les hanches, je retiens mon souffle et ma respiration. J'étais au paradis, ses mains sur ma taille, nos visages si proches. Ce n'était pas la première fois que nous étions tout les deux. Je savais depuis quelques temps déjà que nous allions nous marier. Développer de l'amour ne prenait pas quelques minutes. Je ne pensais pas tomber amoureuse si vite. Rever au prince charmant n'avait jamais été dans mes priorités. Par contre, il l'était devenu...


< Je pense que nous devrions essayer de trouver un coin plus tranquille et aussi à l'abri de votre père. Qu'en dites-vous ? Je crains que l'alcool en ait pris possession de son esprit. Ce serait dommage de devoir passer le restant de la nuit à l'écouter nous narrer ses milles aventures. Quoique, certaines pourraient etre intéressants. >

Un petit rire m'échappa, un de ses rires cristallins qui n'appartenait qu'à moi. Je lui fis un grand sourire avant de lui répondre, chuchotant moi aussi :

"Après les avoir écouter des centaines de fois, je vous jure qu'elles deviennent pénibles, Mon sourire s'élargie et j'ajoutai Les jardins me semblent etre une bonne idée. La lumière de la lune et la tranquillité avec seulement bruit de l'eau.

Mon frère aurait fait semblant de vomir devant mon romantisme. Allez quoi, c'est mignon. La lumière de la nuit, le flux et le reflux de la mer et puis l'odeur parfaite des fleurs du jardin. Et puis Aryos surtout. Lui à mes cotés, je me sentais comme si rien ne pouvait m'arriver.

Le père d'Alya s'éloignait pour se perdre dans la foule, saluant des invités parmi lesquels se trouvait aussi Orymon Tarnos. Aryos le trouvait fortement sympathique, comme bien de gens, mais il n'avait en aucun cas le profil pour devenir Seigneur de la Mer selon lui. Certains lui attribuait des ambitions dans ce sens mais sa famille était d'origine valyrienne et on prétendait qu'il aurait même des esclaves dans sa demeure. A ceci s'ajoutait aussi que quelqu'un qui s'enivrait régulièrement ne faisait pas vraiment le candidat idéal pour un poste si capital pour la cité. Mais qui savait, peut être un autre membre de cette famille avait des chances de réussir dans la grande politique ?

Aryos remarqua le sourire sur les lèvres de la fiancé. Un remerciement pour l'avoir libéré d'un père un peu embarrassant ? Probable. Ce sourire faisait partie des choses qu'il aimait chez elles, pas sa façon de s'habiller qu'il trouvait trop extravagante ou le nom de sa famille, mais la simplicité de ses gestes et son naturel. Certes, ils avaient été fiancés pour des raisons supérieures aux sentiments humains, par désir d'alliance entre deux familles, mais au moins le Destin leur accorda la grâce de voir naître de l'amour entre eux. Peut être que dans une autre vie et dans d'autres circonstances, cet amour serait impossible. Peut être qu'un des deux fut brûlé par la passion pour l'autre sans que l'autre ne puisse répondre à ceci.

Il sourit quand Alya laissa échapper un petit rire cristallin. Aryos se tourna alors légèrement, jetant un regard vers l'arrière, dans l'espoir que personne les observait trop intensivement et ainsi savoir s'ils pouvaient s'échapper en douceur. De toute façon, si les gens les cherchaient sans les retrouver, ils n'auraient pas besoin d'être dotés de beaucoup d'intelligence pour savoir que les deux fiancés s'était libérés pendant un instant des convives. Il rapprocha à nouveau sa tête d'Alya.

« Je peux bien l'imaginer. Espérons que votre père saura se retenir durant notre mariage.  Les jardins, c'est une excellente idée. Je pense que nous ne risquons pas d'être dérangés là-bas. »

C'est ainsi que les deux allèrent ensemble dans le jardin, fuyant les domestiques et autres invités. Le jardin était un vaste ensemble d'arbres, fleurs, bassins et petits chemins au plein cœur de Braavos. Il fallait beaucoup de courage voir d'argent pour pouvoir entretenir un jardin dans une ville comme celle-ci. Les Imeria avait visiblement hésité devant aucune dépense. La Lune brillait dans un éclat argenté et pur au-dessus de la cité. On pouvait au loin entendre le son de l'eau s'écoulant et aussi des navires s’avançant gentiment à travers les canaux voisins.

Aryos sortit alors une petite coffret en bois foncé et lui tendit à Alya. A l'intérieur se trouvait une petite figurine d'un dragon en argent et acier. Sur le dos du dragon ailé se trouvait une petite vis qui quand on la tournait, faisait mouvoir pendant quelques minutes les ailes et la tête du reptile. C'était un système mécanique très simple mais pas dépourvu d'amusement.

« Voici pour vous, ma très chère. J'espère que ce petit présent vous plaira. »

^« Je peux bien l'imaginer. Espérons que votre père saura se retenir durant notre mariage. Les jardins, c'est une excellente idée. Je pense que nous ne risquons pas d'être dérangés là-bas. »

Je laissai de nouveau échapper un petit rire. Mon père serait se tenir sans quoi ma mère veillerait au grain. Elle refusait qu’il entache la réputation de ma famille. Et puis, le mariage de sa plus jeune fille serait le plus grand moment qu’il n’avait jamais vécu. Celui de ma sœur fut d’une magnificence sans nom. Je me rappelais comme si c’était hier. Et aujourd’hui, elle avait des enfants. Le temps passait trop vite.

S’il est comme ce soir, je sais que ma mère l’enverra se coucher. Et puis, pour le mariage de ma sœur il était sobre. Alors pour le mien qui suis sa dernière...

Je lui fis un grand sourire doux, l’un de ceux que je ne lui réservais qu’à lui. Je le suivis bien sagement. Les jardins de la villa était vraiment parfait. De l’eau coulait de la gorge de dragon, des fleurs et des arbres pleureurs qui laissaient leurs branches retomber et cachant la vision des couples enlacés. Mon père jetait des milliards pour entretenir les jardins. Je ne savais pas où il trouvait tout cet argent. Mais tant pis. J’étais bien heureuse qu’il le fasse. Si je n’étais pas venue d’une grande famille, je n’aurais jamais pu me permettre de le rencontrer et que nos parents nous fiance.

Je m’assis sur un banc en pierre, l’un de ceux que les saules pleureurs prenaient sous leur feuille. Aryos était à mes côtés, la vue sur la mer était grandiose et le doux bruit que faisaient les vagues contre le rivage me berçait. J’aimais la mer. Après tout, j’étais fille de marchand. Même si la peur me tordait le ventre dès que je m’approchais d’elle, je ne pouvais m’empêcher de la regarder, toujours de loin mais toujours avec admiration. J’en oubliais presque le monde qui m’entourait dans ses instants.

« Voici pour vous, ma très chère. J'espère que ce petit présent vous plaira. »

Je regardais mon fiancé et le présent qu’il m’avait fait et portais mes mains à mon visage. Mon dieu. Qu’il était beau ! Un petit dragon, mon animal aimé d’entre tous. Je déposai un baiser sur la joue d’Aryos, plus heureuse que je ne l’avais jamais été. C’était pour moi ! C’était à moi qu’il l’offrait, et à personne d’autre. Il ne pouvait imaginer combien il me faisait plaisir.

Mon dieu Aryos, il est magnifique. Comment avez-vous sut ? Je rêve d’un jour voir voler des dragons ou même tenir entre mes mains l’un de leur si beaux œufs… . Et il… Je venais de trouver le mécanisme sur son dos et mon visage s’illumina d’autant plus. [color=#ED4D26] Il est si beau !! Est-ce vous qui l’avez fait ? On vous dit habile de vos mains.[color]

Je lui fis un nouveau sourire, même si mon attention tout entière était focalisée sur le dragon. J’étais comme un enfant qui découvre son cadeau d’anniversaire, celui que ses parents ont jusqu’ici tenu secret. C’était un merveilleux présent. Il ne pouvait me faire plus plaisir. Les dragons me fascinaient et je savais cela pour longtemps.

Ah oui, la mère d'Alya était connue pour avoir un caractère bien trempée. C'était probablement nécessaire quand on était dans une famille si importante. Les pères s'arranger pour que les fils faibles marient des femmes fortes. Une façon discrète mais efficace de lutter contre la faiblesse humaine que même les meilleures familles ne pouvaient pas empêcher de faire émerger. Les familles patriciennes avait bien moins de contraintes pour leurs mariages. Un patricien pouvait marier la femme la plus simple, certes pas sans scandale, mais ce fut possible et si la femme fut digne, les gens oubliaient vite son origine. Dommage que les femmes ne pouvaient pas devenir Seigneur de la Mer, pensa Aryos, ceci donnerait certainement un tout nouveau souffle à la cité.

« Je doutes qu'il se laissera aller pour cet événement mais je suis heureux de savoir que nous pourrons compter sur votre mère en cas où. Je pense que l'extravagance d'un mariage n'est pas ce qui compte le plus. Il y a dans la simplicité une magnificence propre aux petites choses. Mais je pense que nous aurons largement le temps de voir nos familles se disputer sur chaque détail de notre union. Au moins nous n'aurons pas à nous faire de soucis pour ceci. »

Alya et Aryos s'asseyaient alors sur un des nombreux bancs en pierre du jardin. Ils étaient sous un saule pleureur qui faisaient tomber ses feuilles de manière mélancolique au-dessus du banc, comme pour pleurer un défunt parent. Ces arbres avaient une beauté presque majestueuse, un deuil verdoyant qui inspirait les poètes et lui conférait son nom. Il observa la mer qui se présentait comme une masse aquatique obscure reflétant les astres. Par ici et par là passait un petit navire, souvent avec deux ou trois personnes.

Quand Alya ouvrit la boîte, il constata tout le bonheur de sa fiancé et fut en saisi à son tour.

« Je crains de devoir vous décevoir un peu, ma chère. Votre passion pour les dragons est connue par bien de gens, ce qui n'est pas surprenant quand on connaît les origines de votre famille. Voir voler des dragons, hélas c'est bien quelque chose qu'on ne peut pas acheter avec de l'argent et à mon avis, les dragons sont désormais une espèce éteinte. Pour les œufs, voilà quelque chose de bien difficile à trouver en cette époque. »

Aryos observa le visage s'illuminer auprès sa fiancé quand on trouva comment déclencher le mécanisme. Il lâcha un léger sourire. C'était un mécanisme très simple, juste quelques engrenages et un peu de pression sur un fil en fer.

« Oui, j'avoue de m'intéresser à la mécanique. Comme il est difficile de trouver ce genre de figurine à Braavos, je me suis prit la liberté de la confectionner moi-même. Je ne suis pas un ami des cadeaux qu'on trouve sur le marché. »

Il se réjouit de la voir si heureuse du cadeau. Il avait certes eu un petit doute si elle trouverait plaisir à ce jouet mécanique mais il ne fut pas déçu. Au moins ainsi elle aurait toujours quelque chose pour se souvenir de lui s'il devrait être absent pendant semaines à fin d'accomplir ses devoirs de fils. Il sentit encore la chaleur de son baiser sur sa joue et c'est alors qu'il se permit une petite frivolité.

« J'espère que vous m'en voudrez pas ? »

Il posa alors sa main sur son cou fin et blanc et l'embrassa alors doucement sur sa bouche, un baiser léger et timide. Pourquoi l'avait-il fait ? Il ne le savait pas lui-même. Quelque chose au fond de lui l'avait poussé à l'embrasser, pas sur la joue mais sur la bouche. Peut être c'était le fait d'être seuls dans ce jardin, loin des regards indiscrets.

« Je doutes qu'il se laissera aller pour cet événement mais je suis heureux de savoir que nous pourrons compter sur votre mère en cas où. Je pense que l'extravagance d'un mariage n'est pas ce qui compte le plus. Il y a dans la simplicité une magnificence propre aux petites choses. Mais je pense que nous aurons largement le temps de voir nos familles se disputer sur chaque détail de notre union. Au moins nous n'aurons pas à nous faire de soucis pour ceci. »

Je hochais la tête à ses paroles. Pourtant, je sentais au fond de mon coeur un petit pincement. J'avais fait attention. J'avais cru que finalement l'Oracle c'était peut-être trompée. Mais aujourd'hui, j'étais heureuse. Lors de notre mariage, je savais que j'allais toucher le sommet du bonheur. Tous mes rêves qui se réalisaient, Aryos a mes côtés, jurant notre amour éternel. Mon presentiment ne me lâchait pas, comme une mouche trop collante. Je souriai pour Aryos, mais j'étais pensive. "Lorsque le bonheur te touchera, lorsque tu te penseras au plus haut, c'est là que ton monde basculera." Serai-je un jour plus heureuse qu'en ce moment, que le jour de mon mariage ? Peut-être quand je lui donnerai un fils, si mon corps le permettait.

Mes prunelles violettes si caractéristiques étaient focalisées sur le petit dragon que j'avais posé sur mes genoux, découvrant avec une joie candide chaque détail de l'animal en argent. Il allait trôner sur la table adjacente à mon lit. C'était certain. Comme ça, Aryos sera toujours à mes côtés.

« Je crains de devoir vous décevoir un peu, ma chère. Votre passion pour les dragons est connue par bien de gens, ce qui n'est pas surprenant quand on connaît les origines de votre famille. Voir voler des dragons, hélas c'est bien quelque chose qu'on ne peut pas acheter avec de l'argent et à mon avis, les dragons sont désormais une espèce éteinte. Pour les œufs, voilà quelque chose de bien difficile à trouver en cette époque. »

Je regardai le sol, un rien honteuse de mes paroles. Il avait eu vite fait de me rapeller la dure réalité. Mais rêver n'était pas interdit et puis, peut-être qu'un jour, je pourrais espérer voir l'héritier des Targaryen les faire revenir. Leur famille était étroitement liée avec les dragons, encore plus que la mienne. Si en notre temps, les Imeria avaient possédé un dragon, c'était aujourd'hui révolue. Depuis bien longtemps ses si fiers animaux avaient disparu. Entrant dans la légende, signant leur mort.

"Je sais qu'on ne peut s'acheter ce rêve mais rêver est la base de la nature humaine. Voilà le mien. Je crois que je ferais tout pour voir cela. Les oeufs de dragons ne sont paraît-il pas tous disparu. En cherchant dans d'antiques ruines et avec un rêve parfait, je suis sur qu'on peut espérer trouver ça.

J'adoucissais mes paroles d'un petit rire. J'étais bien rêveuse. La chance n'avait rien à voir avec les oeufs. Ils sont ou ne sont pas, on ne saurait les inventer et les sortir de nul part. Je souris pourtant à Aryos, de ma bêtise. Mes joues étaient toujours colorées d'une lueur rouge que je ne saurais supprimer. C'était toujours ainsi. Si c'était l'alcool qui faisait son chemin sur celles de mon père, ma timidité maladive me donnait ce teint. J'aurais aimé savoir faire disparaître ce trait de caractère qui me collait à la peau. Mais si mon père avait raison, l'age en viendrait à bout.

« Oui, j'avoue de m'intéresser à la mécanique. Comme il est difficile de trouver ce genre de figurine à Braavos, je me suis prit la liberté de la confectionner moi-même. Je ne suis pas un ami des cadeaux qu'on trouve sur le marché. »

Il était décidément trop parfait. Cela rendait le moment presque plus difficile. Je croyais dur comme faire aux prédictions de l'Oracle. Et si elles se réalisaient, je m'approchai dans mon bonheur de plus en plus de mon pire cauchemar. Je regardai le dragon, caressant les pointes de son dos du bout du doigt, pensive.

« J'espère que vous m'en voudrez pas ? »

Que que... Quoi ? Lorsque ses lèvres toucherent les miennes, la pudeur aurait dut me forcer à le repousser. Et pourtant, dans mon ventre, je sentais comme des papillons qui se seraient brusquement réveillés et qui, de leur ailes transparente, créaient une sensation nouvelle dans mon corps. Mes yeux grands ouverts par la surprise, se fermèrent doucement et je surpris ma main à se glisser elle aussi derrière la tête de mon fiancé, caressant la naissance des cheveux. C'était l'instinct qui parlait pour moi. Après tout, il deviendrait mon époux et lorsque se sera l'heure, je n'aurais lieu d'être pudique. On ne peut être pudique nue et lorsque l'on agit comme les doivent des époux. J'étais encore innocente de ce côté, même si on avait tenter de m'apprendre ce qui ferait le bonheur de mon époux.

J'étais presque haletante lorsque nos lèvres se séparèrent. Et encore plus rouge que je ne l'avais jamais été. Ce n'était plus seulement mes joues, s'était tout mon visage, allant même jusqu'à caresser la base de mon cou.

Aryos observa sa fiancé inspecter avec le petit dragon. Elle prenait visiblement un plaisir presque enfantin avec ce produit mécanique. Il pouvait qu'être satisfait de ceci et partager ce plaisir de la voir jouir de cette petite machine qu'elle observait sous toutes les coutures. Peut être que quand ils seront mariés, il pourrait faire construire un modèle plus grand, une forme de statue vivante de ces animaux. Mais il ne savait pas si ceci serait possible.

Il sentait qu'Alya était un peu déçu par sa réponse concernant son désir de voir des dragons voler. Certes, il avait été un peu dur mais il avait tenté de la protéger d'une certaine façon. Les rêves de dragons étaient dangereux et rare sont ceux qui n'ont pas payés la poursuite de ces rêveries de leur vie. Mais il se sentait obligé d'apporter quelques mots plus conciliants sans perdre de vue les dangers liés à une telle quête.

« Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas acheter quelque chose, que ceci signifie qu'on ne peut l'acquérir. Peut être que nous pourrons trouver des œufs, certaines choses demandent qu'une volonté humaine affirmée pour se réaliser. Mais il faudra bien réfléchir si nous désirons nous lancer dans cette quête. Qu'arriverait-il si des dragons reviennent ? Qui pourra les contrôler et quels seront les conséquences ? Il a suffit de trois dragons pour faire tomber six royaumes et un continent en entier. »

Il aimait le côté rêveur de sa fiancé même s'il ne partageait pas sa passion pour les dragons. A ses yeux c'étaient des bêtes dangereuses et le monde était bien mieux sans eux. Ils apportaient que guerre et désolation en servant aux ambitions des pires tyrans. Mais pouvait-il le dire ouvertement ? Non, il l'aimait et donc il ne désirait pas la blesser en lui disant des tels mots. Il se contenta de gentiment caresser sa joue et lui parler.

« Nous avons tout notre vie devant nous. Assez de temps pour nous mettre en quête d’œufs de dragons. Peut être que nous pourrons voyager vers la Baie de Serfs et savoir s'il en existe encore quelques exemplaires. Mais je pense qu'entre temps, nous devrions éviter de parler de dragons à Braavos. Cette cité n'aime pas ces bêtes. Elle a été fondée par ceux qui ont fuit ces animaux et leurs maîtres. »

Au fond de lui, il priait que le retour des dragons arrive jamais. Que les Targaryen fassent ce qu'ils veuillent mais que plus jamais, le monde soit frappé de ce fléau aux écailles crachant le feu. Mais cette fascination pour cette bête ne lui était pas entièrement incompréhensible. Il pouvait s'imaginer qu'on puisse admirer des créatures d'une telle force mais à ses yeux, leur nature fut purement et simplement maléfique.

Le baiser fut chaud, un sentiment somptueux envahit son corps et il crut pouvoir sentir chez Alya une chaleur ardente prendre possession d'elle. Quand il quitta ces lèvres, il pouvait voir que son visage était rougis. Il eut un sourire et ne put se contenir de lâcher un compliment.

« Ce rouge vous sied à merveille. Il est aussi beau que les rayons du Soleil matinal et encore bien plus prometteur. »

Mais c'est alors qu'il aperçu dans ses yeux une lueur d'obscurité, minime mais quand même existante. Une bougie de souci dans une mer de bonheur. En était-il la cause ? Il ne pouvait pas s'imaginer ceci ou aurait-il commis un impair sans le savoir ? Il avait quelque chose qui semblait la tracasser mais il ne sut pas quoi. Devait-il lui demander ? Comment le prendrait-elle une telle question de sa part ? Ne pouvant pas répondre à la deuxième question, il finit par se dire qu'il n'avait pas de choix. Il devait lui poser la question, au risque de paraître ridicule.

« Quelque chose vous tracasse ? Je ne sais pas si je me trompe mais j'ai une impression qu'il y a un sujet qui hante votre esprit ? Sachez que si j'ai agis trop brusquement, que ce ne fut nullement mon intention. »

« Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas acheter quelque chose, que ceci signifie qu'on ne peut l'acquérir. Peut être que nous pourrons trouver des œufs, certaines choses demandent qu'une volonté humaine affirmée pour se réaliser. Mais il faudra bien réfléchir si nous désirons nous lancer dans cette quête. Qu'arriverait-il si des dragons reviennent ? Qui pourra les contrôler et quels seront les conséquences ? Il a suffit de trois dragons pour faire tomber six royaumes et un continent en entier. »

J'écoutais sagement son discours, comme la petite fille bien élevée que j'étais. Mais si j'étais timide et douce, je restai têtue. Une vraie mule mon père aurait dit. Je n'avais certainement pas penser à contrôler les dragons c'était vrai, mais les Targaryen y parvenaient bien. Il faudrait juste trouver une corne avant de trouver les dragons, c'était bete comme idée mais j'étais sur que cela pouvait marcher. Après tout, alors qu'ils n'étaient même pas la plus puissante des familles de la haute Valerya, ils étaient devenu les maîtres de Westeros. Ses légendaires animaux me fascinaient et je ne voyais rien de négatif en leur puissance. Le feu ne me faisait pas peur. Oh, bien sûr, je n'étais pas un des derniers dragons, loin de là. Mais je venerai le dieu de lumière et de flamme. Pour moi, seul un dieu avait pu créer de tel créature. J'étais pieuse. Si Il avait créé les dragons, nous leur devions amour.

« Nous avons tout notre vie devant nous. Assez de temps pour nous mettre en quête d’œufs de dragons. Peut être que nous pourrons voyager vers la Baie de Serfs et savoir s'il en existe encore quelques exemplaires. Mais je pense qu'entre temps, nous devrions éviter de parler de dragons à Braavos. Cette cité n'aime pas ces bêtes. Elle a été fondée par ceux qui ont fuit ces animaux et leurs maîtres. »

Et ma famille a eu le bonheur de venir vivre en son sein. Si les Imeria descendaient de Valerya, ce n'était pas pour rien. Mais le mensonge hantait les secrets familiaux. Officiellement, nous avions fuit bien avant que n'arrive la catastrophe. En vérité, les Imeria avaient recherché un pouvoir que seul Braavos pouvait leur offrir. Lorsque le temps avait commencé à changer et que notre famille était devenu de mauvaise augure, mes ancêtres avaient fuit. Je détestais entre parler de mon histoire. Elle était secrète ici, fondée sur un mensonge. J'étais, j'espérais, différente. Je ne connaissais pas la manipulation et le mensonge qui les entourait.

"Je sais les dragons dangereux mais... Autrefois, nous parvenions à les contrôler et je sais cela encore possible. Mais cela ne restera qu'un rêve. Les dragons ont disparu depuis bien longtemps et leurs oeufs ne sont aujourd'hui que fossiles.

« Ce rouge vous sied à merveille. Il est aussi beau que les rayons du Soleil matinal et encore bien plus prometteur. »

Je rougis de plus belle. Aryos avait le chic pour me faire perdre mes moyens. Je m'étonnais encore d'arriver à tenir une discussion complète avec lui, rouge, c'était vrai, mais sans cet impossible bégaiement qui me prenait parfois. Il m'avait embrassé... J'avais envie de chanter, de courir et de danser tellement le bonheur m'emplissai, presque à en déborder.

« Quelque chose vous tracasse ? Je ne sais pas si je me trompe mais j'ai une impression qu'il y a un sujet qui hante votre esprit ? Sachez que si j'ai agis trop brusquement, que ce ne fut nullement mon intention. »

Décidément, je ne parviendrais jamais à cacher ce que je ressentais. On lisait sur mon visage comme sur un livre ouvert. J'étais incapable d'empêcher més interlocuteurs de parvenir à la vérité, et encore plus de mentir. Pourtant, je ne pouvais lui dire la vérité. Il allait me prendre pour une idiote de croire aux prédictions d'un oracle.

"Ce n'est pas vous. C'est... J'ai peur de l'avenir. De quitter ma famille, de devenir la votre. J'en ai envie, je ne peux le cacher mais j'ai l'impression que quelques choses empêchera mon bonheur d'être complet. Comment ferez vous si je me révèle une mauvaise épouse. Si je suis incapable de vous donner des enfants. J'aurais tellement honte. J'ai peur de ne pas etre assez... Assez bien."

Si mes paroles faisaient en effet partie de mes craintes, elles n'étaient pas la première. Je ne mentais pas vraiment, j'avais peur de ne pas etre celle qui lui fallait, c'était vrai. Mais c'était cette prophétie qui revenait en boucle dans ma tête qui m'inquietait le plus.

Aryos fut heureux d'entendre qu'elle semblait accepter la disparition des dragons mais il était probable qu'elle aurait toujours une fascination pour ces animaux. Soudainement, une idée lui apparut. Peut être qu'il devrait tenter de lui offrir un œuf en tant que cadeau de mariage. Certes, ce ne serait pas une tâche facile d'en trouver mais il croyait savoir qu'un marchand de Volantis en possédait trois. Le prix pour ces œufs serait certainement exorbitant mais finalement, ce pouvait être un cadeau de mariage inoubliable et représenter un investissement non-négligeable. Ce n'était pas comme si on n'avait pas dépensé des sommes astronomiques pour les mariages auparavant. Le principal défis serait surtout de convaincre son père d'accepter à se mettre à la quête d'un œuf. Ce n'était pas comme si la famille en avait un grand amour pour les vestiges des dragons.

« Le monde est vaste et plein de secrets. Nous verrons bien ce qui adviendra. Peut être un jour les dragons reviendront. Je sais que des marchands possèdent des œufs en leur possession même si ce sont, comme vous dites, hélas que des fossiles d'un temps passé. »

Il écoutait avec attention les craintes de sa fiancé. C'était donc ça. D'une part il était soulagé que ce ne fut pas pour le baisé qu'il lui fait. D'un autre côté, il ne voulait aucunement négliger les soucis qu'Alya lui dévoilait. Elles pouvaient sembler exagérées mais en fut-il une raison de ne pas en accorder tout le crédit qu'on pouvait ? Il ne voulait pas la voir être envahis par le doute et la crainte. Il la désirait sourire pleinement et sans un nuage ombrageant leurs conversations.

« Ne craignez pas l'avenir car il pourra qu'être meilleur que le passé. Les choses tendent à s'améliorer. Sachez que le mariage ne signifiera pas que vous ne reverrez pas votre famille. Vous serez libre de leur rendre visite chaque fois que vous le voudrez. Mais qu'est-ce qui vous fait penser que votre bonheur ne pourrait pas être complet ? Vous ferez sans aucun doute une magnifique épouse, rien peut contredire ceci. Et pour les enfants, je pense que nous aurons des nombreux enfants et même si un malheur devrait arriver, nous ne sommes pas des rois et des nobles. Nous pouvons vieillir en étant confiant que notre œuvre sera repris par nos frères et sœurs ainsi que leur descendance. Et si vous désirez un enfant par dessus tout sans pouvoir en donner naissance, rien nous empêchera d'en adopter un. Vous offrirez tout votre amour à un enfant qui le mérite et qui sera votre comme si vous l'auriez enfanter. »

Il caressa alors la joue d'Alya doucement.

« Soyez sans crainte. Tout ira bien. Ne laissez pas votre esprit être pris par des peurs de choses qui n'arriveront jamais. Mais dites-moi, depuis quand vous avez ces doutes ? Quelqu'un vous a dit quelque chose qui vous a tourmenté ? »

Aryos connaissait assez bien sa fiancé pour savoir qu'elle était une personne optimiste et joyeuse. Ce n'était pas dans sa nature de se faire des tels soucis, elle qui fut jeune, jolie et d'une famille dont les femmes avaient toujours eut des nombreux enfants. Mais peut être que c'était le stress lié à l'idée de se marier. Mais quelque chose en lui le disait que peut être c'était aussi une personne qui lui avait fait peur. Son frère peut être ? Oui, c'était quelqu'un qui manquait de tact. Peut être qu'il lui avait raconté des histoires de femmes rendues malheureuses par le mariage pour lui faire une blague. Si c'était le cas, alors il avait la ferme intention d'aller parler avec lui pour lui passer un sérieux savon. Ou peut être la mère d'Alya durant une discussion ? Dans ce cas, peut être qu'Alya avait mal compris ce que sa mère aurait pu vouloir lui donner comme conseils.

« Le monde est vaste et plein de secrets. Nous verrons bien ce qui adviendra. Peut être un jour les dragons reviendront. Je sais que des marchands possèdent des œufs en leur possession même si ce sont, comme vous dites, hélas que des fossiles d'un temps passé. »

J'acquiesçai. Il avait malheureusement raison et j'étais assez grande pour le savoir. Les dragons étaient des ombres du passé qui avaient pour toujours rejoint les légendes. C'était bien dommage. Ils avaient marqués tous les esprits, forme d'un pouvoir ultime et dangereux. Beaucoup si étaient brûlé les mains à vouloir les contrôler. Ils restaient des animaux imprévisibles. Là où on peut espérer anticiper les actions d'un humain, il n'en était rien des dragons. C'était un peu comme des chats qui peuvent ronronner à vos caresses avant de vous sauter à la gorge. Sauf que les monstres de feu et d'écailles étaient un peu plus gros que les chats.


« Ne craignez pas l'avenir car il pourra qu'être meilleur que le passé. Les choses tendent à s'améliorer. Sachez que le mariage ne signifiera pas que vous ne reverrez pas votre famille. Vous serez libre de leur rendre visite chaque fois que vous le voudrez. Mais qu'est-ce qui vous fait penser que votre bonheur ne pourrait pas être complet ? Vous ferez sans aucun doute une magnifique épouse, rien peut contredire ceci. Et pour les enfants, je pense que nous aurons des nombreux enfants et même si un malheur devrait arriver, nous ne sommes pas des rois et des nobles. Nous pouvons vieillir en étant confiant que notre œuvre sera repris par nos frères et sœurs ainsi que leur descendance. Et si vous désirez un enfant par dessus tout sans pouvoir en donner naissance, rien nous empêchera d'en adopter un. Vous offrirez tout votre amour à un enfant qui le mérite et qui sera votre comme si vous l'auriez enfanter. »

Oui, mais j'aurais l'air tellement ridicule si j'étais incapable de lui donner des enfants. La risée de tous, alors que ma soeur et ma mère avaient mit au monde une prospère descendance, il n'en serait rien de moi. J'avais tellement peur de ne pas le rendre fier, que ma timidité et ma peur de l'eau gardée secrète par ma famille ne lui face défaut. Imaginez sa réaction lorsqu'il se rendra contre que je suis incapable de mettre un pied sur un bateau sans pleurer toutes les larmes de mon corps et supplier qu'on me laisse partir, rejoindre ma terre si aimée. J'étais ridicule. Il était si gentil.

« Soyez sans crainte. Tout ira bien. Ne laissez pas votre esprit être pris par des peurs de choses qui n'arriveront jamais. Mais dites-moi, depuis quand vous avez ces doutes ? Quelqu'un vous a dit quelque chose qui vous a tourmenté ? »

"Je me suis mit seule ses idées dans la tête. Vous êtes si gentil, j'ai peur de ne pas etre assez bien pour vous. De faire quelque chose de travers qui puisse vous portez préjudice. Je suis bête je crois."

J'avais dit ma dernière phrase dans un rire franc. Même si j'avais peur de ce que j'avais dit, ce n'était rien face au reste. Qu'est ce qui pouvait détruire mon bonheur. Quel était mon pire cauchemar. Les fer nés peut être mais que viendraient-ils faire dans la destruction de mon bonheur. Peut-être que j'attendrai un enfant, l'ultime bonheur et que mon corps trop fragile et trop fin le refusera. Qu'il me laissera sans ce bébé parfait que je m'imaginais trop bien et incapable dans avoir un autre. L'adoption ? Je me sentirai tellement honteuse si j'en venais à adopter un enfant ne possédant pas la moindre goutte de nos sangs mélangés. Un enfant était la finalité d'un couple. Pourquoi je ne restais pas calme face au futur et m'inquietait pour des broutilles. J'étais une enfant ayant peur de l'avenir, c'était bien normal. Mais si j'avais tout ce que je pouvais rêver, cette prophétie m'empêchait d'en profiter pleinement...

Il ne savait pas comment prendre sa réponse. Peut être qu'elle s'était vraiment faite toute seule ces idées. Du stress tout simplement en vue des grandes festivités en approche dans le cadre du mariage. Plus qu'une femme pouvait se sentir anxieuse et se poser plein de questions. Aryos, lui, ne s'en posait que très peu. A vrai dire, il prenait le mariage surtout pour une obligation par rapport à sa famille. Certes, son amour pour Alya fut sincère mais le mariage en soit était pour lui d'avantage un acte politique qu'autre chose. Néanmoins pour elle, ce devait être un jour grandiose, remplie d'émotion et d'attente. C'était peut être pour ça qu'elle se faisait des soucis pour l'avenir alors qu'habituellement elle vivait du jour au jour et nageait dans une joie naturelle et omniprésente.

« Non, vous n'êtes pas bête mais peut être que vous vous faites trop de soucis. Vous verrez, tout ira bien et même si nous devrions rencontrer des difficultés, nous saurons les surmonter ensembles. »

Aryos l'écouta rire. Il espérait au moins l'avoir pu rassurer un peu et qu'avec le temps, elle oubliera ces idées obscures. Peut être qu'il était temps de retourner avec les autres à l'intérieur ? Il se disait que peut être qu'en parlant avec les invités et en participant à la fête, ça lui fera oublier ces doutes et soucis. Quoique...non, peut être il était mieux de rester encore un moment ici dans le jardin et discuter ensemble. Il réfléchit à un sujet de conversation qui ne puisse pas déborder sur un sujet pour lequel elle pourrait se soucier. C'est alors qu'il eut une inspiration. Pourquoi ne pas discuter sur le voyage après le mariage. Il était coutume dans les familles aisés de faire un petit voyage après l'union matrimoniale. Aryos était sûr que ça lui plairait de visiter une autre ville, sortir de Braavos et voir d'autres contrées. Peut être qu'un saut à Westeros ou à Pentos ? C'était qu'à quelques jours de voyage par bateau et donc ils pourraient faire cette visite en un à deux mois. Certainement que le fait de voir d'autres régions l'aiderait à faire oublier ces soucis qu'elle avait en tête.

« Pour changer de sujet, permettez-moi de vous demander si avez-vous déjà réfléchis si nous voulons faire un voyage après le mariage ? Je pense que ça pourrait qu'être une bonne chose d'aller visiter Port royal ou une des cités libres. Nous devons profiter du temps que nous aurons avant que les engagements familiaux soient trop forts. J'ai entendu dire que vous n'avez jamais quitté Braavos, est-ce qu'il existe une cité que vous voudriez visiter ? Pentos semble être une ville très prometteuse surtout qu'elle est proche de Braavos et a l'avantage d'avoir aboli l'esclavage. »

Aryos devait avouer qu'il n'était pas vraiment intéressé par aller visiter Port royal. Ce qu'on lui avait dit sur cette cité, n'était pas vraiment réjouissant. Grande, sale et arrogante, voilà les trois adjectifs qui résumaient Port royal. En revanche, Pentos avait beaucoup de charme. C'était la seule des cités libres à part Braavos d'avoir aboli l'esclavage, même si ce fut sous contrainte. En plus, il n'était pas impossible de faire le voyage par voie terrestre à travers le pays d'Andalos et de profiter des paysages sauvages de ces contrés. Comme il n'avait aucun conflit militaire actuellement dans la région, les routes étaient relativement sûres.

« Non, vous n'êtes pas bête mais peut être que vous vous faites trop de soucis. Vous verrez, tout ira bien et même si nous devrions rencontrer des difficultés, nous saurons les surmonter ensembles. »

Ses paroles me firent retrouver mon légendaire sourire. J'étais normalement quelqu'un de joyeux mais les paroles de l'oracle m'avait refroidi. Et puis, lorsque je me mettais quelque chose dans la tête. C'était tout bonnement horrible de savoir que vous courez un grand risque mais de ne pas arriver à savoir lequel. Elle avait été terrible en me laissant de l'ignorance. Pourtant, je devais arrêter de penser à cela et vivre le jour d'aujourd'hui comme la merveille qu'il m'offrait. Autant profiter d'Aryos avant que l'horreur ne s'abatte.

« Pour changer de sujet, permettez-moi de vous demander si avez-vous déjà réfléchis si nous voulons faire un voyage après le mariage ? Je pense que ça pourrait qu'être une bonne chose d'aller visiter Port royal ou une des cités libres. Nous devons profiter du temps que nous aurons avant que les engagements familiaux soient trop forts. J'ai entendu dire que vous n'avez jamais quitté Braavos, est-ce qu'il existe une cité que vous voudriez visiter ? Pentos semble être une ville très prometteuse surtout qu'elle est proche de Braavos et a l'avantage d'avoir aboli l'esclavage. »

Je mordillais ma lèvre inférieure. Il était peut-être temps de lui dire. Oui. Je ne pouvais lui cacher cela plus longtemps. Mes joues avaient enfin perdu de leur rougeur et j'en profitais pour planter mes prunelles violettes dans celles brunes de mon fiancé pour lui avouer ma plus grande faiblesse. Inspirant, prenant avec difficulté mon courage à deux mains, je lui murmurais, comme un secret trop honteux pour être dit :
"Je... Je dois vous avouez que je visitera la ville que vous voulez si seulement nous ne prenons pas le bateau. J'ai peur de Port Real. Mon père m'y a emmenée quand j'étais petite et cette ville est... Particulière. Mais.. Vous savez, quand j'étais petite, j'ai manqué me noyer et quelqu'un m'a sauvé in extremis. J'ai... J'ai depuis une peur atroce de tous ce qui touche à l'eau et les bateaux d'autant plus. Si je suis bonne cavalière, je ne peux quitter la terre ferme et remettre ma vie entre les mains d'une coque de bois."

La rougeur était revenue sur mes joues. Il n'épousai pas la bonne le pauvre. S'il avait sut. J'avais beau être fille de marchand, j'avais en horreur ce qui nous apportaient la fortune. Je préférai compter, créer des plans marchands que monter sur un bateau.

Aryos ne put pas s'empêcher de rire quand il entendit le secret d'Alya. Pour une Braavosi, c'était le comble suprême la peur de l'eau...encore d'avantage pour une fille de marchand. C'est alors qu'il vit son visage rougir et la honte le saisit. Il manquait de tact de rire de la peur de la fiancé surtout qu'elle avait dû faire un grand effort pour la surmonter. C'est alors qu'il posa sa main sur son épaule et lui fit un baiser sur le front.

« Je dois avouer que pour une fille de Braavos, vous avez une sacrée malchance d'avoir peur des eaux. Mais vous devez être courageuse pour avoir su garder si longtemps ce secret et surtout survivre à une noyage. Sachez donc que votre secret est désormais aussi le mien et il le restera sauf si vous décidez de le révéler à d'autres. Je suppose donc que Port royal est exclu ? De toute facon, si vous avez déjà visité cette ville, ça ne vaut pas la peine surtout si la réputation de cette cité se confirme. Donc dites-moi quelle cité libre vous désirez voir et nous ferons le chemin par terre. Je suppose que Lys est aussi exclue ? »

Il espérait avoir pu récupérer le coup d'avoir rit dans un premier instant. Mais il ne pensait pas avoir pu faire autrement autant il aurait voulu l'empêcher. Sa peur était tragique d'un côté car elle avait pour source l’épisode d'une noyade mais d'autre part, cette peur en elle-même était digne d'une blague de marine. La fille de marchande qui eut peur de l'eau. A Braavos ou l'eau était omniprésent, il fallait beaucoup de courage et de force mental pour arriver à vivre avec cette peur. Peut être que c'était la peur du voyage de noce qui l'avait stressé et fait imaginer mille malheurs ? Ce semblait assez logique maintenant qu'il savait ce secret.

Bien évidemment Aryos avait la ferme intention de ne pas révéler cette information à d'autres. De toute façon, tout le monde avait des secrets. Certains plus que d'autres mais en définitive, le monde était composé de secrets. Certains étaient doux comme le miel, enfantin et presque ridicule, d'autres obscures et amères. Lui-même en avait. Les siens étaient bien cachés dans la profondeur de son âme. Il avait ce désir ardent de lutter un jour contre l'esclavage, d'aider à ou faire lui-même tomber les cités esclavagistes une après l'autre. C'était un désir et un rêve fort mais qu'il ne pouvait pas partager avec les autres. Sa famille hausserait les épaules en disant que le projet était noble mais irréalisable et les autres rirait tout simplement. Mais il n'était pas question de lui en cet instant. Il retourna son attention vers sa fiancé.

« Avez-vous d'autres secrets qui sont nécessaires d'être révélés ? Sachez que je serais un gardien assidu mais ne vous voyez pas forcé de révéler ce que vous désirez garder pour vos. Par contre j'espère que votre père ne le sait pas, pas qu'il le révèle durant un état d'ivresse à ses convives. »

Son rire me fit sourire. C'est vrai que j'étais bien ridicule. Mais je lui confiais un énorme secret et il se moquait de moi C'était bien triste, enfin, surtout gênant. Je me sentais mal d'être aussi ridicule. Une braavosienne qui avait peur de l'eau, on aura tout vu. Pourtant, ma joie naturelle reprenait le dessus et je mêlais ma voix à la sienne dans nos rires. C'était cela que j'aimais chez Aryos. Il était tendre et capable de rire. J'aurais pleuré si mes parents m'avaient fait épouser un vieux triste. J'avais besoin de rire. Un peu comme de respirer.

« Je dois avouer que pour une fille de Braavos, vous avez une sacrée malchance d'avoir peur des eaux. Mais vous devez être courageuse pour avoir su garder si longtemps ce secret et surtout survivre à une noyade. Sachez donc que votre secret est désormais aussi le mien et il le restera sauf si vous décidez de le révéler à d'autres. Je suppose donc que Port royal est exclu ? De toute façon, si vous avez déjà visité cette ville, ça ne vaut pas la peine surtout si la réputation de cette cité se confirme. Donc dites-moi quelle cité libre vous désirez voir et nous ferons le chemin par terre. Je suppose que Lys est aussi exclue ? »

Je le regardais avec une attention non feinte. Lys. On disait cette ville magnifique mais je n'étais pas prête à supporter les longues journées en bateau pour la visiter. Je ne voulais pas forcement voyager, j'avais tout ce qu'il me fallait ici. Quand on est heureux chez soit, pourquoi vouloir voir le monde ? Oh bien sur, j'étais un rien jalouse de mon frère qui aujourd'hui visitait les cités libres. Mais j'étais une femme et je m'en accommodais très bien. Être douce et soumise était la seule chose que je désirais. Très peut pour moi vouloir vivre seule. L'autorité d'un homme nous permettait d'être encadrée. Une femme est incapable d'agir à bon escient seule.

Pentos doit être magnifique vous ne pensez pas ? Que je suis ridicule. Vous avez bien raison de rire, voyez, je le fais moi aussi. Lys aurait pu me dévoiler ses merveilles mais je doute être assez forte pour supporter le voyage en bateau, même avec vous à mes côtés.

« Avez-vous d'autres secrets qui sont nécessaires d'être révélés ? Sachez que je serais un gardien assidu mais ne vous voyez pas forcé de révéler ce que vous désirez garder pour vos. Par contre j'espère que votre père ne le sait pas, pas qu'il le révèle durant un état d'ivresse à ses convives. »

J'étouffai un petit rire. Mon père était bien au courant, c'était chez lui que l'on m'avait ramenée lorsque je m'étais noyée. Je ne savais pourquoi mes parents n'avaient jamais voulu m'apprendre son identité. Peut-être était-il un voyageur qui n'avait voulu lui même donner son nom.

Mon père le sait, mais il sait aussi la honte que cela représente d'avoir une fille qui craint l'eau comme on craindrait l'Etranger. oh, je sais bien qu'il le pense même s'il ne me l'a jamais dit. J'essaye d'être la meilleure possible à cheval pour qu'il ne voit pas comment je le déçois.

Malgré mes paroles, j'avais gardé mon sourire. Continuer à rire, seul ça comptait. Le reste n'était que broutille.

Spoiler:

Aryos observa le sourire de sa fiancé et réfléchis à sa réponse. Ils étaient donc partis pour aller à Pentos. Ce n'était pas un si mauvais choix finalement. Ils pourraient voyager en toute tranquillité par la voie terrestre, voir l'arrière-pays braavosi, et qui savait, visiter les villes secondaires de Braavos et Pentos ? Aryos n'avait jamais voyagé plus que le strict nécessaire par la voie terrestre. Ce n'était pas qu'il ait un dédain pour cette façon de voyager mais c'était souvent nettement plus lent que par bateau et aussi moins sûr. Il lui manquait certainement la fibre romantique pour pouvoir voyager dans le seul but de voir des paysages défiler lentement les uns après les autres. L'océan avait cette qualité d'offrir peu de distractions mais en revanche plein de temps pour réfléchir et penser aux prochaines actions à faire. En sera-t-il convaincu du contraire durant ce voyage vers Pentos ? Possible.

« Je suis convaincu que Pentos doit être magnifique, surtout durant l'été. Mais j'avoue d'y avoir été qu'une fois dans ma vie. On peut rarement voir tout d'une ville en une seule visite ou uniquement en prenant beaucoup de temps. Nous pourrons donc voyager vers Pentons par la voie terrestre, ce ne devrait pas poser de problème. Et nous pourrons prendre pour excuse à fin de justifier ce trajet notre désir de voir le pays d'Andalos. »

Son père avait donc connaissance de ce secret ? Il était fort surprenant que cet homme ait réussit durant toutes ces années à maintenir le voile du mystère sur ce secret. Ce n'était pas facile de faire ceci dans une ville comme Braavos surtout si on savait que presque toutes les familles s'espionnaient mutuellement en perspective des élections. Tout secret était une arme politique contre l'autre et on payait cher pour le savoir. Ce ne fut pas une surprise que Varys ait pu émerger et aller si loin en cherchant à découvrir les secrets. C'était une arme ultime dans la lutte politique à Essos.

« Je suis surpris d'apprendre qu'il le sait mais je dois donc louer sa discrétion même si elle semble évidente vu la gêne qu'il représente. Mais si vous voulez mon avis, les gens seront moins surpris qu'on croit de vous savoir incapable de franchir les eaux. Peut être qu'ils montreront plus de compassion que de mépris. Ceci n'est évidemment pas de votre faute. Cette noyade fut un malheureux événement dans votre vie contre lequel vous ne pouviez rien faire. Qu'il ait laissé des séquelles n'est pas une surprise mais peut être qu'il existera un moyen de vous guérir de cette peur. »

Le temps passait pendant qu'ils discutaient dans la fraicheur du jardin. La Lune avait avancé dans sa course au firmament. Aryos se demandait depuis combien de temps ils pouvaient bien être dans le jardin ? On perdait si vite le sens du temps en ces moments. Peut être qu'ils devraient revenir un moment à l'intérieur ? Déjà pour aller se mêler aux autres invités ce qui fut une politesse élémentaire.

« Peut être devrions nous retourner à la fête ? Je crains que nous allons rendre votre père et les autres invités nerveux si nous ne nous montrons pas. Ils pourraient croire que nous nous sommes perdus dans le palais. »

« Je suis convaincu que Pentos doit être magnifique, surtout durant l'été. Mais j'avoue d'y avoir été qu'une fois dans ma vie. On peut rarement voir tout d'une ville en une seule visite ou uniquement en prenant beaucoup de temps. Nous pourrons donc voyager vers Pentons par la voie terrestre, ce ne devrait pas poser de problème. Et nous pourrons prendre pour excuse à fin de justifier ce trajet notre désir de voir le pays d'Andalos. »

Je lui souris, acquiesçant. J'étais allée à Port Real et c'était le plus loin mais c'était bien le seul voyage hors de Braavos que je n'ai jamais effectuer. Je n'avais pas forcément envie de partir, cela signifiait laisser mes magnifiques montures sans moi pour un temps plus ou moins indéterminé. Mais Aryos semblait emballé par cette idée de voyage et elle n'était pas si mauvaise. Je serais en sa compagnie pendant un long moment, juste lui et moi pour découvrir tout ce qui ferait de nous des époux comblés. Et puis qui sait, j'aurais peut-être la chance de tomber enceinte pendant le voyage. J'avais tellement envie d'avoir des enfants, d'apporter le bonheur dans sa famille et la mienne, dans la notre. Des bambins qui gambadent joyeusement et qui, un jour, pourraient reprendre le flambeau lorsque lui et moi seront trop vieux pour les affaires. Oui, finalement, un voyage, c'était la meilleure optique. Tout les deux loin des dangers de Braavos, sortant les marchandises de l'esprit de mon époux. Je caressai inconsciemment l'aile du dragon d'argent toujours sur mes genoux, promettant une douceur sans nom à mon fiancé. J'étais tel un petit animal qu'on aime pour toujours. Je souris à mes pensées avant de lui répondre, des étoiles pleins les yeux :

"Vous ne sauriez savoir comme j'ai hâte d'être votre épouse et de voyager à vos côtés. "

Peut-être trouveront nous des oeufs de dragons. Mon dieu Alya, arrete de rêver à ses animaux gigantesques. Quoi qu'entre més mains. Je serais incapable de les pousser à des conquêtes. Je ne voulais pas de mort.

« Je suis surpris d'apprendre qu'il le sait mais je dois donc louer sa discrétion même si elle semble évidente vu la gêne qu'il représente. Mais si vous voulez mon avis, les gens seront moins surpris qu'on croit de vous savoir incapable de franchir les eaux. Peut être qu'ils montreront plus de compassion que de mépris. Ceci n'est évidemment pas de votre faute. Cette noyade fut un malheureux événement dans votre vie contre lequel vous ne pouviez rien faire. Qu'il ait laissé des séquelles n'est pas une surprise mais peut être qu'il existera un moyen de vous guérir de cette peur. »

Je hochais la tête, une petite moue triste sur les lèvres. Je sentais encore la morsure glaciale de l'eau, mes poumons qui se remplissaient petit à petit de tout autre chose que l'air et mes doigts qui griffaient la mer, espérant en vain trouver un moyen de me remonter à la surface. J'avais vu des petits poids rouges et noirs avant de sombrer. L'angoisse m'etraignait encore lorsque je repensais à ce tragique épisode. Je voyais quelques petits bateaux passer en contrebas et mon coeur se serait. C'était triste d'être incapable de monter sur leur bateau. Ce n'était que des chevaux de mer après tout. Mais quitter la terre ferme m'était impossible. Pourtant, je n'avais plus de raison de me morfondre. Cela importait peut à Aryos et c'était tout ce dont j'avais peur. Les enfants, la vie de famille, j'avais tout le temps pour y penser.

« Peut être devrions nous retourner à la fête ? Je crains que nous allons rendre votre père et les autres invités nerveux si nous ne nous montrons pas. Ils pourraient croire que nous nous sommes perdus dans le palais. »

"C'est vrai rentrons vite. Mes parents doivent être morts d'inquiétude. "

Je déposais un baise rieur sur ses lèvres et prenant sa main, je me levais. J'aurais pu rester des heures entières à regarder ses lèvres et à l'embrasser mais j'aurais tout le temps lorsque nous serions marier. Une vie entière pour l'aimer.

Spoiler:

Aryos l'observa comme elle caressait la figurine du dragon. Décidément, elle s'était attachée à ce dragon et ceci remplissait le cœur d'Aryos de joie. Ceci fut la preuve que c'était mieux que d'avoir acheté un bijou chez un artisan. De toute façon, il aurait encore mille occasions de lui offrir des tels objets, à condition qu'Alya en voulait ce qu'il ne doutait pas. Personnellement, il n'avait jamais compris cet amour pour les bijoux et vêtement flamboyant qu'elle avait. Ceci devait être le sang valyrien qui parlait d'elle, ce désir de l'ardent et du grandiose. Pouvait-on lui en vouloir ? Certainement pas. Elle avait été éduquée ainsi, comme lui qui le fut pour aimer les choses simples et fonctionnelles. Leurs éducations ne pourraient dans ce domaine ne pas être plus différentes mais est-ce que ce fut une barrière à l'amour ? Non, certainement pas. Les vrais sentiments dépassent les barrières posés par les hommes.

« Moi aussi. Vous verrez, le voyage vous plaira beaucoup et sera magnifique. Ca pourra que nous faire du bien de voir l'arrière-pays de Braavos. »

Il était vraiment optimiste en ce qui concernait le voyage. Surtout, ce serait, ceci il fut convaincu, l'occasion de faire changer à Alya d'idées et qui savait, peut être même lui donner l'envie de quitter Braavos et voyager plus régulièrement. Même sa peur de l'eau ne semblait pas insurmontable. Il devait certainement exister des manières de tuer cette peur de l'eau d'une façon ou d'une autre, si possible avec des méthodes douces. Peut être que voyager sur un navire de très grande taille aiderait ? Le fait de pouvoir rester dans sa cabine sans voir l'eau serait éventuellement une solution ou est-ce que c'était l'idée même de la mer qui l'effrayait ? Mais à tout problème existait une solution. Il suffisait de la trouver.

« Espérons que non. Je suis certain qu'au pire, ils doivent être entra de se demander ce que nous faisons. Je doute qu'on nous suspecte de commettre quelconque félonie en ce moment même. » dit-il en lâchant un rire. Selon lui, leurs parents devaient bien savoir qu'ils étaient aller se trouver un coin tranquille pour pouvoir être ensembles, loin du bruit et des autres invités. Certainement qu'ils le prenaient pour un bon signe.

Aryos profita du baisé de sa fiancé et se leva avec elle, se laissant emporter par elle et sa prise. Il avait quelque chose d'un jeu enfantin dans ces gestes. Ils se mirent ensuite en route, longeant les petits chemins sableux pour remonter les escaliers conduisant vers l'intérieur de la demeure. Là, la fête avait continué depuis leur départ. La salle était nettement plus remplie qu'à leur départ. Les derniers invités étaient donc arrivés. On pouvait voir une grande grappe humaine se former autour du Seigneur de la Mer actuel qui discutait avec le père d'Alya. C'était pour ce vieil homme surtout un acte politique auquel il était obligé d'assister car on lui disait fort peu ami de ce type de festivité. A vrai dire, il ne devait pas être le seul.