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[Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri]

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MessageSujet: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime28.08.14 11:26

[Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] 37396994rp
La mer était calme et les nuages étaient loin d'être menaçant au-dessus du Deathsong. Harras tenait la barre alors que les esclaves capturés dans des petits villages côtiers à l'Est de Volantis aidaient à la vitesse du navire en ramant sous les coups de fouet de Kross. Lors d'une halte à Volantis pour se ravitailler, un homme lui indiqua qu'une horde de Dothrakis souhaitaient acquérir quelques esclaves. Traiter avec ces primates copulant avec leurs chevaux ne l'enchantait pas plus que ça mais bon, selon Ribbs, il parviendrait à en tirer un prix plus intéressant que lors d'une vente au marché de Lys. N'ayant pas grand chose à perdre en dehors du temps, le Fer-né accepta cette rencontre vu que le lieu de rendez-vous était sur son chemin. Ribbs étant l'intermédiaire, il lui dicta ses conditions, histoire de ne pas débarquer au milieu de vingt milles barbares prêts à le bouffer tout cru. Chaque côté se devait de respecter un nombre d'accompagnants de dix personnes, pas une de plus. Les armes étaient évidemment autorisées afin de garantir la sécurité de chacun et l'obéissance de certains esclaves trop rebelles.

N'ayant pas particulièrement de bons souvenirs de ses rencontres avec les Dothrakis, il décida d'envoyer Olivia pour la première rencontre. Accompagnée de neuf de ses meilleurs hommes, elle ne risquait pas grand chose, surtout que niveau combat, elle était sans doute la meilleure après Harras et Kross. Désireux de garder certains spécimens dont les Dothrakis ne sauraient apprécier la juste valeur, comme deux vierges et un guérisseur, il laissa la jeune femme embarquer les vingt-cinq autres esclaves. Il y avait un peu tout en passant par des jeunes adolescentes, des jeunes femmes et même des mères de famille. Il y avait également trois hommes à la stature imposante qui ne manqueraient pas de divertir ces primates lors de combats ou plutôt de mise à mort rituelle. Sans grande espérance, se demandant encore lui-même pourquoi il les avait épargné, il poussa Olivia à prendre avec elle les deux vieillards, se disant que dans le pire des cas, ils mourraient sur le chemin.

Obéissante et sérieuse, la jeune dornienne vérifia une dernière fois que tout était prêt avant de partir pour le lieu de rendez-vous. Armée d'un cimeterre, de deux dagues dissimulées dans ses bottes et de lames de jet parsemant son ceinturon, Olivia ne croyait absolument pas cette rencontre, contrairement à Harras qui n'imaginait pas tout cela finir bien. Ses cheveux noirs détachées et flottant au vent, elle se mit finalement en route, deux hommes se trouvant à côté d'elle, alors que les autres entouraient les esclaves. Marchant calmement dans le sable, la tension des hommes était palpable vu que les Dothrakis n'étaient pas réputés amicaux. Seule la brune ne semblait pas s'inquiéter, scrutant l'horizon comme un félin cherchant sa proie. C'est finalement à cinq kilomètres dans les terres que la jeune femme s'arrêta, ordonnant à ses hommes de se cacher temporairement, le temps qu'elle jette un oeil sur le lieu de rendez-vous. Cachée dans les hautes herbes, elle observa la tonnelle montée au lieu de rendez-vous. A première vue, les conditions avaient été respectées et Ribbs était présent afin de garantir le bon déroulement de la vente, tout en prélevant son pourcentage potentiel.

Après vingt bonnes minutes à observer les lieux et s'assurer que les alentours étaient sûrs, Olivia se décida à aller à la rencontre des Dothrakis et de Ribbs, ordonnant quand même à un homme de rester en retrait afin de couvrir leur fuite au besoin. C'est donc la main sur le pommeau de son cimeterre qu'elle approcha de la tente, lançant plusieurs regards menaçant aux primates présents, se demandant avec qui elle devait traiter. Afin de ne pas chercher, ces baiseurs de chevaux ne parlant pas sa langue, elle demanda à Ribbs qui l'accueillit avec un grand sourire.

« Ribbs ! Qui est la personne responsable dans leur groupe ? Je n'ai pas envie de perdre mon temps. »

« Du calme Olivia, je vais te la présenter. »

Alors que l'homme rond et grisonnant entrait dans la tente pour parler à la personne à l'intérieur, la jeune dornienne fit aligner les esclaves afin qu'au premier coup d'oeil, l'acheteur puisse se faire une bonne idée de la marchandise en vente. Lorsque l'intermédiaire ressortit, elle eut la surprise de constater qu'une femme semblait être la responsable du groupe Dothraki. Ce n'était pas une chose habituelle, surtout dans cette culture primitive qui voyait plus les femmes comme des objets qu'autre chose. Après, même si cela restait plus subtile, c'était à peu de choses prêts le même traitement qu'à Westeros ou dans les Cités libres. Il ne restait plus qu'à voir ce qui intéresserait les Dothrakis et ensuite, le moment le plus délicat, le prix pour ces marchandises.


Dernière édition par Harras Harloi le 28.08.14 15:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime28.08.14 14:30

298 – Lune 13 – Semaine 4 – Jour 4
A quelques kilomètres au nord du rivage de la mer d'été.
Si Volantis avait été un peu plus généreuse, ils n'auraient pas besoin de se trouver là. La Cité Libre s'était montré particulièrement réticente à offrir des esclaves quand la horde Dothraki s'était approchée. Ils avaient bien envoyés quelques émissaires avec des lots de cadeaux pour la Khaleesi, mais ce n'était que quelques poignées d'esclaves. La grande cité ne craignait pas d'offenser Maeri, elle pouvait le comprendre. Comme sa horde n'était pas aussi imposante que celle de Khal Oro ou Khal Drogo, les Cités Libres lui offrait moins. Même si elle décidait de se venger sur elle, Volantis avait largement de quoi se défendre. Maeri avait donc sagement contourné la ville en acceptant les cadeaux, tout en se promettant de razzier tout ce qui passerait à sa portée et qui dépendait de la juridiction de Volantis. Peut-être que la Cité Libre se montrerai plus généreuse à l'avenir si elle se montrait assez convaincante.

Aussi ne faisait-il pas bon de vivre dans les villages et petites villes du sud d'Essos pendant que la horde Dothraki poussait vers l'ouest. Ils avaient accumulés quelques richesses et violés pas mal de jeune fille mais ils manquaient toujours d'esclave. Un homme de Volantis leur avait proposé une solution : faire appel à des pirates. Ce n'était pas la première fois que Maeri en était réduite à cela et elle commençait à bien connaître la procédure. C'était différent du "commerce" auquel elle s'adonnait avec les grandes cités, il s'agissait ici de troc simple. Cela ne plaisait pas beaucoup à la jeune femme mais puisqu'il fallait en passer par là. Ils avaient convenus d'un rendez-vous à l'intérieur des terres et les Dothrakis avaient installés une vaste tente occupée par la Khaleesi, sa traductrice et deux de ses Ko. A l'extérieur, dix guerriers Dothrakis attendaient et surveillaient les alentours. Un dernier surveillaient les chevaux. A une centaine de mètre se tenaient d'autres guerriers, montés sur leurs chevaux, l'arc à la main. Ce n'était pas très poli ni très diplomate de se présenter déjà l'arme à la main, mais ni la politesse ni la diplomatie n'étaient des qualités Dothraks.

Ils n'eurent qu'à attendre une heure pour que Ribbs revienne et rentre dans la tente pour s'incliner devant Maeri. La Khaleesi était entouré de ses deux Ko, Soyyo et Roko, et elle aiguisait paisiblement son arakh. Vêtue d'une armure de cuir qui laissait ses bras musclés libres, elle ne se distinguait de ses hommes que par sa ceinture décorée d'or et d'argent, et notamment par la large pièce ronde en son centre, figurant deux têtes de chevaux.

- Khaleesi. Ils sont arrivés, je vais vous les présenter et traduirai ce qu'ils...

- Tu n'en feras rien.


Maeri se releva lentement, les clochettes de sa chevelure tintant derrière elle.

- Imeah sera ma traductrice. Tu pourras parler si ces Nés-de-Fer doute de sa traduction, mais pas avant.

Maeri fit un geste de la main et sa jeune esclave trottina pour la rejoindre, adressant un regard timide à l'intermédiaire. La Lysienne parlait couramment les différentes formes de valyrien des Cités Libres, et elle avait eu le temps d'apprendre le Dothraki correctement depuis sa capture, mais elle avait aussi l'avantage de connaître la "Langue Commune" comme l'appelait les habitants de Westeros.

- Désigne-moi simplement leur responsable.

Elle remit son arme à la ceinture et se dirigea vers la sortie, flanquée de ses deux Ko et de la petite Lysienne. Ribbs les suivit sans faire de commentaire, il avait l'habitude du caractère de Dothraki et ne se vexait pas particulièrement du traitement qu'elle lui infligeait.

- Dame Olivia, commença-t-il en sortant de la tente. Voici...

Un regard de la Khaleesi le fit taire et c'est la jeune blonde qui s'avança timidement vers la brune, flanqué d'un protecteur Dothraki. Elle s'exprimait d'une voix douce mais usant d'une Langue Commune sans le moindre accent.

- Salutations. Vous vous adresserez à la Khaleesi Maeri, fille de Khal Torro et veuve de Khal Joqo. Dirigeante de ce khalasar. Je traduirai vos paroles et les siennes, nous pouvons donc échanger en Langue Commune si cela vous agréé. Si vous doutez de moi, vous pourrez demander confirmation à Ribbs, qui connaît aussi les deux langues.

Pendant que son esclave faisait les présentations, Maeri inspectait la marchandise qu'on lui proposait. Il n'y avait pas là de quoi régler le manque de son khalasar mais cela conviendrait pour un début, une fois les rebuts jetés. Une fois le tour fait, elle revint à la jeune femme qu'on lui avait envoyé. Ribbs l'avait prévenu qu'elle ne traiterait pas directement avec le capitaine et elle n'en avait cure, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui envoi une femme. Était-ce une tentative de l'amadouer? Elle l'inspecta de haut en bas et jugea qu'il s'agissait là d'une vraie guerrière et pas d'un pantin envoyé pour lui faire plaisir. Cela ne l'empêcha pas de sourire.

- Celle-ci est pas mal. Dommage qu'elle ne soit pas à vendre. Dis-lui Imeah.

La Lysienne écarquilla les yeux et son regard bleu clair passa de sa Khaleesi à la pirate. Si la remarque sembla faire rire les Dothraki, elle n'eut pas le même effet sur celle qui devait la traduire. Imeah hésita un peu sur les mots à employer, mais elle reprit contenance rapidement.

- Notre Khaleesi salue votre beauté et votre forme, madame.

Sans s'y attarder, Maeri revient aux esclaves et commença à les inspecter un à un.

- Elle aurait dû épargner aux vieillards le chemin, mais les jeunes seront utiles.

- Notre Khaleesi n'est pas intéressé par ces hommes, ils sont trop âgés pour servir dans le khalasar. Les adolescents sont plus intéressants.


Elle s'arrêta ensuite devant les femmes, inspectant les plus vieilles, qui avaient déjà été mères.

- Celle-ci est trop abîmé. Celle-ci fera une bonne servante pour ta femme, Soyyo, qu'en dis-tu ?

Pendant que la blonde traduisait, le Ko abonda dans le sens de la Khaleesi en Dothraki. Enfin, Maeri s'arrêta sur les jeunes femmes et notamment sur la plus belle du lot, dont elle saisit la joue sans délicatesse pour la faire se tourner.

- Celle-ci n'est pas trop mal non plus. Je pourrais la prendre pour moi.

- La Khaleesi apprécie l'état de cette esclave.

Sans lâcher l'esclave, la Khaleesi tourna enfin son regard sombre vers l'intermédiaire des pirates. Elle n'avait pas finit son inspection mais désirait connaître un peu ses réactions avant de poursuivre.
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime28.08.14 16:43

Olivia restait sur ses gardes car elle ne savait absolument pas qui allait sortir de cette tente. Bien que préparée à toute éventualité, elle fut légèrement surprise de voir une femme à la tête de ce khalasar. Ribbs semblait s’effacer devant cette femme et c’était une preuve évidente qu’il fallait la prendre au sérieux. Calmement, la dornienne détailla son interlocutrice, jetant un regard vers la blondinette qui traduisait la conversation. S’il y avait bien une chose qu’on lui avait apprise lors de son éducation à la dure chez les Harloi, c’était que les traducteurs, les septons ou autres personnes utilisant plus leur langue que leur épée n’était pas digne d’intérêt. Elle agit donc comme si la blonde n’existait pas, son attention se fixant sur la khaleesi et les guerriers l’accompagnant. Chaque Fer-né présent était prêt à bondir en cas d’attaque ou de piège mais la rencontre sembla se dérouler calmement, sans énervement. Ecoutant d’une oreille la présentation de la traductrice, la brune continua à fixer celle qui était de loin la plus dangereuse à ses yeux. Celle-ci inspectait les esclaves proposés et revint ensuite devant elle, la détaillant à son tour comme la dornienne l’avait fait précédemment.

La traductrice ne manqua pas de traduire ses paroles, même si le petit sourire de Ribbs et l’air gêné de la blonde ne manquèrent pas d’indiquer à Olivia que ce n’était pas tout à fait ce qu’elle avait dû dire. Malgré cette impression que l’on s’était peut-être foutu de sa gueule, la jeune femme ne broncha pas, se contentant de soutenir le regard de cette femme sans sourciller, ayant l’habitude de tenir tête à des hommes redoutables ne cherchant qu’à la baiser ou la tuer. L’interlude terminé, la khaleesi retourna inspecter les esclaves plus précisément, évoquant chacun d’eux comme l’aurait fait une connaisseuse. Evidemment, habituée à ce genre de vente, Olivia ne se laissa pas démonter et répondit à chaque remarque afin d’en obtenir le meilleur prix possible lors de la négociation finale.

« Les vieillards sont des cadeaux, il n’y aura rien à payer pour eux et vos hommes pourront facilement satisfaire leur plus bas instinct en les tuant. Concernant les femmes, il est dit que les hommes Dothrakis sont bien fournis et une femme d’expérience pourra encaisser ce genre de choses sans être déchirée ou blessée. Il faut peut-être donc envisagé un usage plus intense et permissif que pour une jouvencelle au con étroit. Les femmes pouvant encaisser les ardeurs d’hommes comme ceux-ci valent leur prix, malgré l’âge qu’elles peuvent avoir. »

A aucun moment, Olivia ne se tourna vers la blonde pour communiquer, la voyant comme un objet servant à prononcer ses paroles dans une autre langue. Elle continuait de faire face à la khaleesi et visiblement, cette dernière fut attirée par la beauté du groupe. Il est clair que celle)là allait se vendre une petite fortune et vu l’intérêt évident qu’elle lui portait, la dornienne n’allait pas laisser passer l’occasion de gonfler le prix.

« Celle-là est particulière, nous l’avons capturé dans un temple légèrement en dehors du village. Elle devait être offerte en sacrifice au Dieu R’hllor. Fort heureusement, celui-ci a apprécié le sacrifice d’une centaine de villageois à la place. On peut facilement considérer qu’elle vaut cent esclaves à elle toute seule. Sinon, lors de la traversée, j’ai pu tester ses talents et je peux vous dire qu’elle a une langue agile. C’est une marchandise comme on en voit peu et qui pourrait vous rendre de nombreux services. »

Fort heureusement pour eux, les esclaves ne parlaient pas la langue commune et il était donc difficile pour ceux-ci de comprendre les atrocités prononcées par la femme aux cheveux noirs. Elle ne les voyait pas comme des êtres humains et tout ce qui lui importait désormais, c’était de vendre le lot au complet pour une bonne somme. Connaissant toutes les ruses pour forcer une vente, Olivia s’approcha de l’esclave qui suscitait énormément d’intérêt de la part de la khaleesi et lui ôta le morceau de tissu beige qui recouvrait son corps, dévoilant les courbes et sa peau de velours aux yeux de sa potentielle maîtresse. La peur pouvait se lire dans les yeux de l’esclave ainsi humiliée et pourtant cela ne semblait pas perturber la jeune vendeuse qui continua à détailler les avantages de sa marchandises pour gonfler la vente.

« Elle est très docile également et avec un bon Maître, elle ne pourra que gagner en valeur. En plus, vu son corps, il n’est pas nécessaire de l’habiller grandement, à moins de vouloir éviter que vos hommes ne la baisent. »

Olivia avança un peu vers l’adolescente juste à côté donc l’acné dissimulait encore la beauté naissance et fit de même que pour l’autre esclave. Une fois nue, la dornienne la força à tourner sur elle-même, exposant ses courbes en devenir comme pour montrer le potentiel qu’elle possédait. D’une main, elle cacha le front garni de quelques petits boutons et s’adressa à la khalessi.

« Celle-ci aussi est très intéressante. Regardez son visage lorsque ses boutons de gamine auront disparu. Si vos hommes la gardent en vie jusque là, elle pourrait également être une servante très convoitée. »
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime28.08.14 17:41

Maeri s'était arrêtée pour écouter les arguments de la vendeuse. Elle avait déjà participé assez à ce genre de vente, assez pour comprendre que les vendeurs ne cédaient jamais sur la moindre de ses remarques. Elle avait d'abord trouvé énervant qu'on contredise tout ce qu'elle disait et il avait fallut qu'Imeah lui explique qu'il s'agissait là des méthodes de négociation classique. Elle s'était donc forcée à se montrer plus calme. La dénommée Olivia tenta de lui expliquer la raison de la venue des vieillards, mais à voir la façon dont la Khaleesi relâcha brutalement l'esclave qu'elle tenait, elle n'appréciait pas trop l'excuse sortie.

- Cette idiote croit-elle que nous tuons par plaisir ? Il n'y a aucun honneur à tuer un vieillard. Ses hommes sont-ils des Agnelets pour garder ainsi en vie des prisonniers qui ne rapportent rien ?

La question était d'abord adressée à Ribbs mais celui-ci prit grand soin de ne pas donner de réponse et de feindre l'ignorance à ce sujet. Imeah traduit ensuite du mieux qu'elle put tout en ajoutant aux paroles de sa maîtresse la diplomatie qu'il lui manquait.

- La Khaleesi regrette que vous imaginiez que ses hommes tueraient de vénérables vieillards par plaisir. Elle demande pourquoi ont-ils été gardés en vie jusqu'ici ?

Maeri s'était rapidement reculé pour examiner de nouveau les vieux mais le deuxième examen lui disait la même chose : ils étaient inutiles en tout point. Ses charrettes traînaient déjà les rares guerriers Dothrakis à avoir vécu jusqu'à un âge vénérable, et les quelques esclaves à avoir survécu de même. Elle n'allait pas y ajouter d'autres épaves dont les pirates voulaient se débarrasser. Puisqu'ils étaient des cadeaux...

- Roko, occupe toi d'eux.

Le Ko s'avança. C'était encore un jeune homme mais son torse large et son front plat et dégarni lui ajoutait facilement 15 ans. Il était cependant très doué avec son arakh comme il le démontra en le faisant tournoyer pour trancher proprement la gorge des deux prisonniers. C'est ce qu'il y avait de mieux à faire, il n'y avait pas de place pour la faiblesse dans un khalasar.

Un peu calmée, Maeri revint aux femmes.

- Je me fiche de leur con. Je parle de ses jambes, si elle ne peut pas maintenir une allure soutenue, elle devra passer la journée dans les charrettes. Que sait-elle faire qui puisse nous être utile ? A part encaisser ? Sait-elle cuisiner ? Travailler le cuir peut-être ?

Les femmes qui n'étaient bonnes qu'à être prises étaient abattues sur place une fois la besogne accomplie, pour qu'une esclave survive elle devait avoir une utilité dans le khalasar.

- Ma Khaleesi demande quelle qualité cette femme pourrait avoir qui justifie son achat, son con seul ne justifie pas qu'elle soit acheté.

Sourire aux lèvres, Maeri était déjà revenue à la gamine qu'elle avait repérée et comme Imeah lui faisait la traduction, elle opinait de la tête. Les servants de ce Dieu Rouge n'avait décidément aucune idée de ce qu'il fallait faire d'une pareille beauté. Heureusement, elle avait été récupérée, mais elle ne valait certainement pas cent esclaves. Suivant l'invitation, Maeri tendit la main pour soupeser le sein de la jeune femme, appréciant du pouce la courbe de sa poitrine. Elle eut un air satisfait et la tira à elle pour la décaler des autres.

- Celle-ci sera à moi. Nous discuterons de son prix après.

Les autres Dothraki soufflèrent mais ce n'était pas une surprise pour eux. Maeri se réservait toujours les meilleurs morceaux.

- Ma Khaleesi souhaite que le prix de cette esclave soit discuté à part des autres.

Maeri s'attardait un peu sur son choix et son sourire ne présageait rien de bon.

- Imeah, demande lui si elle sait tresser, faire la cuisine ? Demande à l'esclave. Et demande-lui aussi si elle a bien goûter cette femme ? ajouta-t-elle en désignant Olivia. Et si cela lui a plu.

La jeune Lysienne approcha pour retranscrire de son mieux les questions en différentes versions de Valyrien, jusqu'à ce que l'esclave la comprenne. Elle tâchait de ne surtout pas regarder la pirate pendant ce temps. Maeri semblait plus s'amuser à provoquer Olivia, à voir les sourires que s'échangeaient les Dothrakis, qu'être véritablement curieuse à son sujet.

Lui jetant ses frusques dans les mains, Maeri regarda ensuite l'adolescente. Malgré ses boutons, elle était bien assez âgée pour être montée mais peut-être trop jeune pour survivre longtemps au traitement de ses guerriers.

- Elle fera un beau cadeau pour un de mes Ko. On la garde.

Elle arriva enfin aux trois derniers esclaves, des hommes forts, eux, à la carrure imposante. Maeri fronça les sourcils et se tourna directement vers Olivia. Cette fois, elle semblait partagée entre indignation et incompréhension.

- Ils ont l'air forts, pourquoi sont-ils encore en vie ? Mon khalasar n'a pas besoin de lâches.

S'ils avaient survécus alors qu'ils pouvaient combattre, la lâcheté était la seule explication pour Maeri. Et elle n'avait pas besoin de ça avec elle. En fait son khalasar n'avait pas besoin de force brute, ce genre d'esclave posait toujours problème. Ils étaient les plus prompts à tenter de se rebeller et n'apportait rien aux Dothraki. En effet, il y avait suffisamment de guerriers et de chevaux pour que toutes les tâches requérant de la force soient exécutées rapidement. Elle songea un instant à en emmener un pour elle, celui sur lequel elle s'attarda pour tâter les muscles, mais tôt ou tard il se rebellerait et elle devrait le tuer. Elle s'en détacha donc rapidement.

- Ils ne sont pas utiles, elle peut les ramener.

- Ma Khaleesi demande pourquoi ses hommes sont en vie alors qu'ils peuvent encore se battre. Elle ne les prendra pas car nous n'avons pas besoin d'esclaves de ce type. Vous pouvez les ramenez avec vous.

La tournée faite, elle se posa devant Olivia, il était temps de parler argent.

- Nous avons de l'or, de l'argent et du bronze, ainsi qu'un peu de cuivre et des ouvrages de bois. Demande-lui ce qui l'intéresse le plus.

Imeah acquiesça et traduit donc de son mieux.

- Ma Khaleesi ne peut pas vous offrir de monnaies, mais nous avons des objets d'or, d'argent et de bronze, et quelques objets de cuivre ou de bois ouvragées. Ceux en métal peuvent aisément être fondus en ce que vous voulez. Avez-vous une préférence ou jugerez vous sur pièce ?
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime29.08.14 7:48

Il était clair que la vente n'allait pas être simple et même si Olivia n'avait jamais traité en direct avec des Dothrakis, les différences de culture commencèrent à se faire sentir, notamment pour les deux vieillards qu'elle proposait à l'abattoir. Visiblement, ce cadeau que chacun considérait comme empoisonné ne manqua pas d'énerver la khaleesi et sa traductrice ne manqua pas de lui en faire part. Dans son esprit, les monteurs de chevaux n'étaient que des êtres primitifs uniquement guidés par leurs instincts et donc tuer aurait pu être un amusement comme dans beaucoup de contrées qu'elle avait déjà visité par le passé. Dans les Cités Libres, des combats à mort entre esclaves étaient même organisés pour divertir le public et à Westeros, c'était des chevaliers qui prenaient par à des tournois. Quoiqu'il en soit, alors que l'un des hommes s'approcha d'eux suite à un ordre de sa khaleesi, Olivia tenta d'expliquer brièvement la raison de leur présence ici.

« Ces deux vieillards nous ont été utiles pour garantir l'obéissance complète des autres. En gardant des personnes lentes auxquelles les autres esclaves sont attachés, leur possibilité de fuite est considérablement réduite. »

Evidemment, ses mots n'arrêtèrent pas la lame du guerrier dothraki qui trancha la gorge des deux vieux dans l'indifférence générale. Seuls les autres marchandises semblèrent s'agiter un peu après un spectacle aussi violent, en particulier les trois hommes en pleine force de l'âge. Dans leurs yeux, on pouvait toute la haine qu'ils éprouvaient envers les Fer-nés et les Dothrakis pour ce qu'ils avaient fait. Quoiqu'il en soit, une fois tout cela passé, la discussion se recentra sur les femmes et leurs qualités. Apparemment, les avantages sexuels dont elles pouvaient disposer n'intéressaient pas outre mesure la khaleesi et elle chercha donc à savoir leurs autres domaines de compétence. Même si cette demande était rare à Essos, la dornienne ne manqua pas de répondre calmement.

« Celle-là sait faire beaucoup de choses. En dehors de satisfaire vos hommes, elle sait également coudre, cuisiner, laver le linge et elle a quelques notions de soigneuse. Il serait idiot de ne pas la considérer juste à cause de son âge car elle peut être très utile. »

La brunette observait avec attention les mouvements de la femme en face d'elle et celle-ci se retrouva à nouveau près du sacrifice à R'hllor, clairement intéressée par cette belle créature. Le fait de négocier le prix à part des autres ne plaisait pas énormément à Olivia mais bon, si son intérêt était aussi important, elle parviendrait peut-être à lui soutirer ce qu'elle aurait eu pour le lot complet. La suite de la conversation ne fut pas comprise par la dornienne mais vu les regards qu'on lui lançait, il était clair que ces baiseurs de chevaux se moquaient d'elle. Ses doigts caressèrent un peu plus nerveusement la poignée de sa cimeterre, comme si d'un coup, elle pourrait devenir folle et trancher les têtes de tout ennemi à ses côtés. Quoiqu'il en soit, elle se devait de garder son calme et surtout, ne pas provoquer une situation plus compliquée que l'actuelle. Les mots qu'elles échangèrent avec l'esclave qui avait eu le privilège d'amuser Olivia ne semblaient pas innocents et vu le rouge aux joues de la jeune fille, il était clair que les mots prononcés la gênaient. De son côté, la brune n'avait aucun soucis avec ce genre de chose, du moment qu'on ne la prenne pas pour ce qu'elle n'était pas.

Quoiqu'il en soit, la suite fut plus agréable du moins temporairement car les arguments de vente pour l'adolescente firent leur effet et la khaleesi semblait désormais intéressée par cette marchandise. Une esclave de plus et avec du potentiel allait très certainement augmenter le prix des autres mais bon, lorsqu'ils arrivèrent aux trois hommes bien bâtis qui montraient déjà des signes de révolte après la mort des deux vieillards, les choses se compliquèrent à nouveau. L'attitude et l'intonation des mots de la cliente furent assez clairs pour qu'Olivia se doute qu'elle n'appréciait pas ces trois là et la traduction ne fit que confirmer tout cela. Ne cherchant même pas à discuter, la dornienne sortit sa cimeterre et d'un coup aussi rapide que brutal, décapita l'un des hommes enchaînés, faisant se calmer immédiatement les deux autres qui retrouvèrent une attitude moins provocante.

« Il est toujours utile d'avoir des hommes à épuiser à la tâche, pour peu qu'on sache les contrôler comme il faut. Les deux vieillards étaient la garantie de les voir obéissants et dociles. Il faut maintenant leur montrer qui est le Maître jusqu'à ce qu'à la prochaine vente. Nous devons satisfaire toute sorte de clients et certains préfèrent les hommes musclés comme ceux-ci, voilà tout. »

Rangeant calmement sa cimeterre dans son fourreau en prononçant ses mots, elle posa un regard froid sur la khaleesi, cherchant clairement à lui faire comprendre qu'elle n'avait absolument pas peur d'elle. Quoiqu'il en soit, les deux femmes se retrouvèrent l'une en face de l'autre, se défiant du regard alors que la traductrice éclairait la dornienne sur les paroles de sa Maîtresse, celle-ci évoquant finalement l'aspect le plus intéressant de la négociation. Il était clair que ses bibelots en bois et en cuivre ne les intéressaient pas le moins du monde par contre, l'or et l'argent étaient des choses qui pouvaient facilement leur remplir les poches. Toutefois, un bruit d'animal semblant venir des hautes herbes où ils étaient précédemment se fit discrètement entendre et bien qu'Olivia ne sourcilla pas le moins du monde, elle savait désormais qu'Harras et ses hommes étaient dissimulés non-loin d'ici en cas de problème. Il faut dire que la négociation avait pris plus de temps que prévu et que le Capitaine avait l'habitude des coups fourrés avec les Dothrakis. Il était donc évident qu'il n'allait pas laisser son outil le plus précieux se perdre sans rien faire pour le protéger.

« L'or et l'argent me conviennent. Le reste n'a aucune valeur pour nous. Afin de bien d'accord, vous prenez toutes les femmes et les deux hommes reviennent avec nous. La brune de R'hllor est un lot séparé mais qui devra également être payé immédiatement. Le prix sera le suivant, une bourse entière d'or pour le lot de femmes. Pour l'autre, deux bourses d'or et une d'argent. Je veux voir les bourses être remplie devant mes yeux. Avons-nous un accord ? »
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime29.08.14 15:08

Maeri n'avait que faire de maintenir l'ordre parmi ses esclaves. Au milieu d'une horde, ceux qui étaient suffisamment stupides pour tenter de se rebeller ne servaient pas à grand chose de toute façon. Et comme elle ne comptait pas ramener les hommes, les vieillards ne lui servaient à rien. Pas de place pour la faiblesse dans son khalasar. Elle ne jeta pas un regard aux esclaves pendant que Roko s'en occupait. Tant pis pour les pirates si ceux-ci auraient du mal à maintenir en place les hommes une fois les vieux morts, ce n'était plus du ressort de la Dothraki. Apparemment, la pirate choisit de régler ce problème immédiatement en tuant l'un des trois hommes, tout en expliquant pourquoi ils les avaient conservés en vie.

Maeri acquiesça de la tête. Elle connaissait bien les clients intéressés par les hommes forts : les cités esclavagistes de la Baie de Serfs. Peut-être ces deux hommes pourraient-ils être revendues très cher à Meereen. Mais ce n'était pas sur sa route et elle ne tolérerait pas de s'encombrer d'esclave de cette trempe sans avoir un client proche. Elle préférait laisser cela aux navires pirates qui pourraient rallier la baie bien plus vite qu'elle et ses cavaliers.

- Qu'elle essaye donc de les vendre à Meereen, ou peut-être Volantis. Les hommes de ces cités sont faibles et auront bien besoin de muscles.

Elle ricana en pensant aux gras marchands qui, selon elle, constituaient la principale population des Cités Libres. Les Ghiscaris étaient encore pire, retranchés derrière leurs hauts murs, il ne prenait pas la peine de protéger les villages environnants, ils encourageaient même les Dothrakis à se servir.

- Ma Khaleesi vous recommande de les vendre à Meereen ou Volantis, où les hommes manquent de force brute.

Imeah avait hésité à traduire l'insulte faite aux deux villes mais après tout, leur interlocutrice ne venait pas de là, et elle serait sûrement à même de comprendre ce que pensait Maeri.

Ils discutèrent ensuite du prix et Imeah retranscrit la demande d'Olivia à la Khaleesi. Maeri ne fit pas semblant de ne pas être surprise, elle s'attendait à l'inverse. On parlait tout de même d'un lot de presque vingt esclaves, en retirant les vieillards et les hommes, il restait encore les femmes et les adolescents. La servante de R'hllor ne valait pas tout cela mais le groupe d'esclave valait bien plus que ce qu'elle demandait. Une petite vingtaine, dont une poignée allait mourir dans les prochaines semaines, en jugea Maeri, cela valait bien ce qu'elle demandait. Elle opina de la tête vers Olivia et appela un de ses guerriers.

Celui-ci retransmit le signal à un cavalier éloigné du campement, qui fit un autre signe, et enfin trois cavaliers apparurent dans le lointain. Les Dothrakis déjà présent se rapprochèrent pour l’accueillir, certains la main déjà posés sur leur arakh. On arrivait au moment le plus tendu de toute négociation, l'échange de l'or. Certains n'attendaient que l'occasion pour que cela se transforme en boucherie. Le premier cavalier transportait un sac informe, dans lequel on avait entassé tout un tas de chose. Maeri vint lui prendre des mains sans un mot et fouilla elle-même dedans. Le butin de plusieurs sacs accumulés depuis qu'ils avaient quittés Meereen, de l'or et de l'argent surtout. Tant de choses qui n'étaient pas utiles à son peuple.

Les Dothraki se servaient parfois de l'or et de l'argent pour décorer leurs armes ou leurs vêtements, mais la plupart du temps, il s'agissait simplement de babioles brillantes auxquelles ils n'accordaient que peu d'importances. Les esclaves étaient en revanche beaucoup plus prisés. Aussi, Maeri comme beaucoup de Khal ne réfléchissait pas beaucoup quand ils avaient besoin de payer des esclaves, soit elle menaçait une cité pour en obtenir – mais Myr était trop loin et les deux autre cités libres du secteur étaient inaccessibles – soit elle payait. Le prix n'avait qu'une importance relative.

Lentement, elle sortit du sac des coupes d'argent, ainsi que de petits gobelets gravés, dont les symboles rappelaient les lointaines contrées de Naath et de Lazhar ; elle les déposa sur un sac vide devant Olivia. Puis des assiettes et plat en or aux motifs ouvragés où l'on pouvait reconnaître l'étoile à sept branches des Andals. Enfin des chandeliers à plusieurs branches qui provenaient des rivages de la Rhoyne.

- Et pour elle, acheva-t-elle en désignant l'ancien sacrifice.

Elle fouilla plus longuement dans le sac et en sortit enfin ce qu'elle voulait. C'était une harpie d'or, qui tenait dans la main mais dont le poids ne laissait aucun doute quant à la composition. Ses yeux étaient des petits grenats sculptés et sa tête étaient creuses et légèrement grattées. Elle devait servir de manche à quelque chose – un fouet ou une lame – et les Dothrakis l'avaient récupérés. Cette fois, Maeri la mit directement dans la main d'Olivia, tout en s'exprimant dans sa langue. Son esclave blonde s'empressa de traduire.

- La Khaleesi est prête à donner ce lot en échange de tous les esclaves sauf les deux hommes, tous les objets sont d'or ou d'argent pur.
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime04.09.14 11:16

La vente semblait sur le point d'aboutir, mais il restait encore le moment délicat du prix et surtout de l'échange final. Nombreux étaient ceux qui profitaient de ce moment pour passer à l'action et prendre le beurre et l'argent du beurre avant de partir très calmement. Les contres d'Essos n'étaient pas vraiment réputées pour leur sécurité et par conséquent, ce type de vente en pleine nature était toujours un risque conséquent dont chaque parti avait conscience. Du côté d'Harras et d'Olivia, la confiance que l'on pouvait accorder au Dothrakis était encore un élément de plus pour se méfier et par conséquent, tout avait été mis en place pour agir le moment venu. Bien sûr, la jeune négociatrice ne savait absolument pas qu'elle serait la décision finale de son capitaine et savoir s'il comptait agir honorablement ou malhonnêtement était une question restée en suspens. Le Fer-né avait déjà attaqué des acheteurs lors d'échanges de ce style et il n'y avait donc pas de raison de penser qu'il n'en serait pas capable aujourd'hui, surtout vu son antipathie pour envers les baiseurs de chevaux.

La discussion sur les deux hommes ne préoccupa pas énormément Olivia étant donné qu'ils avaient encore d'autres esclaves à vendre sur leur navire et que par conséquent, ces deux-là retourneraient bien gentiment à leur place jusqu'à la prochaine cité. Un petit sourire s'afficha sur le visage de la dornienne à l'évocation du manque de force des hommes de Volantis car il était vrai qu'à plusieurs reprises, ceux-ci avaient essayé de la coincer dans une ruelle de la ville pour s'amuser et qu'au final, elle était toujours la seule à en être ressorti vivante.

« Je ferai par de ce conseil à mon capitaine. »

Comme attendu vu le prix, il n'y eu pas vraiment de remarque faite et c'était de bonne augure car avec un prix trop haut, la moindre discussion pouvait facilement provoquer la mise en oeuvre d'une négociation plus brutale et surtout, unilatérale. La brune attendit donc patiemment que son interlocutrice fasse venir ses hommes avec l'or et l'argent, observant au loin les cavaliers approcher. C'était le moment délicat et tout le monde en avait conscience. Un silence de mort s'était installé et un battement de cil mal dosé aurait pu faire exploser la situation. La dornienne observa la khaleesi exposer et sortir ses objets précieux du sac, les plaçant devant elle afin qu'elle puisse en attester de la qualité et de la valeur. Elle vérifia donc chaque objet un à un, avant de le remettre à l'un de ses hommes pour qu'il le place dans le sac. Il était clair que la dothraki ne semblait pas vouloir les arnaquer sur la marchandise promise et à ce niveau, elle ne pouvait que s'en rassurer car après tout, les détrousseurs auraient eux vite fait de refourguer de la camelote pour prétexte une annulation de la vente et prendre les armes.

La jeune femme termina par le payement de la belle sacrifiée, mettant cette fois directement les objets entre les mains de la dornienne afin de lui en montrer la valeur immédiatement. Il était maintenant certain que les Dothrakis ne semblaient pas vouloir les voler et l'espace d'un instant, la vigilance de la jeune femme se baissa. C'était peut-être stupide et inconscient vu ce que cela déclencha par la suite mais sur le moment, elle eut confiance en la khaleesi devant elle. Si tout ce qu'elle voulait, c'était acheter ces esclaves, elle les lui céderait bien volontiers. Leur accord conclu, elle rappela les termes de ceux-ci afin d'en avoir la garantie et ils furent confirmer par Olivia sans la moindre objection. Bien dissimulé, Harras suivait la scène au loin, attendant de voir ce qui allait arriver car contrairement aux deux femmes avec lesquelles il se serait volontiers fait plaisir dans d'autres circonstances, il avait vu Ribbs s'éloigner discrètement du campement de fortune pour aller se cacher. Ce petit sournois essayait de récolter tout le butin pour lui mais ce que le Fer-né ignorait encore, c'était qui étaient ses complices car pour venir à bout des dothrakis et des fer-nés, ils allaient devoir être consistants. En plus, pour peu que la chef de leur groupe soit aussi maligne qu'Olivia, elle avait certainement dû placer une ou deux sentinelles aux alentours pour avertir en cas d'attaque.

Il allait être le temps de se séparer et de clôturer la vente. Par conséquent, la dornienne ordonna d'attacher les esclaves achetées ensemble, retirant les deux mâles du groupe. Elle donna la corde de ses nouvelles marchandises à la khalessi, avant de préparer son retour au navire.

« Ce fut un plaisir de traiter avec vous. N'hésitez pas à contacter Ribbs au besoin s'il vous faut autre chose. D'ailleurs, il est où celui-là ? »

En quelques secondes, le déclic se fit et immédiatement, elle sortit son cimeterre en scrutant l'horizon. Quelque chose allait arriver et elle le sentait désormais, elle ne savait pas encore quoi mais grâce à la présence de son capitaine non-loin, elle restait parfaitement confiante concernant la suite des choses. Il n'était pas le genre d'homme qui laisserait de l'or lui échapper et par conséquent, quiconque aurait la folle idée de le voler subirait la mort la plus douloureuse et atroce qui soit.
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Dernière édition par Harras Harloi le 04.09.14 11:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime04.09.14 11:16

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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime10.09.14 16:12

La vente semblait sur le point de se conclure le plus simplement du monde, au bonheur de la Khaleesi et de ses hommes. Les Dothraki n'appréciaient pas de négocier, ils étaient fait pour combattre, voler, tuer et piller mais en aucun cas pour discuter. S'ils devaient parler à des marchands, ou a des pirates comme ici, ils faisaient généralement le plus vite possible et sans dissimuler leur manque d'intérêt à la chose. Les rares efforts qu'ils faisaient, c'était au sein des Cités Libres lorsque les princes marchands prenaient la peine d'inviter les seigneurs du cheval dans leur demeure, et alors même ils n'étaient pas réputés particulièrement bavards.

Alors que Maeri venait de récupérer la corde qui maintenait les esclaves entre eux, la pirate fit soudainement une remarque qui eut l'air d'inquiéter Imeah. Avant même que la Lysienne puisse traduire, Olivia avait la main sur le manche de son cimeterre et les Dothraki réagirent aussitôt en prenant leurs armes à leur tour. Il fallut qu'Imeah crie sa traduction pour qu'ils comprennent que ce n'était pas à eux qu'on en voulait, et Maeri tourna son regarda dans la direction prise par son interlocutrice. Son regard perçut une silhouette lointaine qui s'effondrait : un des sentinelles des Fer-nés. Au loin, un nuage de poussière avançait vers eux.

- Mon cheval, hurla Maeri.

Elle attrapa son esclave et lui mit la corde dans la main.

- Dans la tente, Balero, avec eux.

Un des dix guerriers Dothraki se précipita à l'intérieur de la tente avec les esclaves pour s'assurer qu'ils ne tenteraient pas de s'enfuir. Un autre avait amené les chevaux à la Khaleesi et à ses guerriers, Maeri sauta sur la selle de son Sombre d'un bond. Elle n'avait toujours pas dégainé son arakh, et pour cause dès qu'elle fut en selle, elle décrocha l'arc qui pendait sur le flanc de l'animal. Elle banda lentement, dirigeant son cheval uniquement aux jambes. Ses hommes l'accompagnaient, beaucoup plus à l'aise à cheval pour combattre qu'à terre pour discuter. Les Dothraki se mirent en arc de cercle autour du camp de fortune et attendirent de voir leurs ennemis à portée. Eux-aussi avaient des arcs, mais personne n'égalait les Dothraki quand ils s'agissait de l'archerie montée.

De l'autre côté du camp, un plus petit nuage de poussière se dirigeait vers eux : les sentinelles Dothraki que Maeri avait positionné de ce côté convergeaient vers la future bataille pour aider leur Khaleesi. Tandis que l'un d'eux prenait la direction opposé, pour aller prévenir le khalasar. [1]

Dès que les deux camps furent à portée l'un de l'autre, les flèches partirent en sifflant des deux côtés. [2] et [3]

- Restez près du camp, Roko à ma droite, Soyyo à gauche.

Elle était dans son élément, le combat et elle était la première à mener ses hommes vers l'avant. Les pirates n'étaient pas montés et par conséquent feraient mieux de rester en arrière de la cavalerie redoutable qu'étaient les DothrakiL Toutefois, Maeri fit l'honneur à son interlocutrice de lui jeter un regard pour voir ce qu'elle avait en tête avant de se précipiter à abattoir. Ils n'étaient pas assez nombreux pour se jeter bêtement contre leurs ennemis comme le faisait normalement un khalasar, Maeri comptait bien sur la présence des Fer-nés pour compenser leur nombre, en alliant cavalerie et infanterie, mais elle ne pourrait le faire que si elle était sûre d'Olivia. Et pour une telle question, il n'y avait pas besoin de parler.

La cavalerie esclavagiste approchait et les Dothraki changèrent d'armes pour prendre leurs arakh. Roko faisait déjà tournoyer le sien et trépignait plus que son étalon. Ils n'attendaient plus que le sang.



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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime10.09.14 16:12

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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime18.09.14 19:24

La situation se compliqua énormément lorsqu'Olivia comprit qu'ils étaient la cible d'un troisième groupe, sans doute désireux de mettre la main sur la marchandise et l'or. Sortant son cimeterre sans réfléchir au fait que les dothrakis n'avaient pas encore vu l'agresseur, elle se montra méfiante car rien ne pouvait garantir qu'ils n'étaient pas derrière cette attaque. De prime abord hostiles, ils changèrent radicalement lorsque la Khaalesi désigna l'intrus comme ennemis à leurs yeux. Immédiatement, tout le monde se mit en position pour recevoir comme il se devait le groupe s'approchant dans un nuage de poussières. L'un des hommes sécurisa le butin, laissant soin aux dothrakis de s'occuper de leurs nouveaux biens car la vente ayant eu lieu, une mort malheureuse ne permettrait pas de récupérer l'argent. Ils se devaient donc de les protéger, mais cela n'engageait pas les Fer-nés. Le doute était donc palpable dans les deux camps et la question qui restait en suspens était de savoir si l'un et l'autre allait collaborer pour faire face à ce nouvel ennemi.

Fuir avec l'or aurait été facile mais bon, il n'y avait aucune garantie que les dothrakis ne se retournent pas contre eux en voyant cela. Après quelques secondes d'hésitation, la Khaleesi profitant de ce temps pour organiser ses troupes, Olivia donna l'ordre de se préparer au combat. Se préparant à ce qui allait arriver, les Fer-nés s'écartèrent les uns des autres afin de minimiser les possibles victimes dues aux flèches ennemies. Malgré cette prévoyance, deux de ses hommes furent touchés. Ne se préoccupant pas d'eux pour le moment, elle focalisa son attention sur l'ennemi qui approchait. Ils devaient bien y avoir encore une trentaine de soldats se dirigeant vers eux et si les dothrakis allaient certainement cibler les quelques cavaliers, les Fer-nés pourraient sans grand mal s'occuper des hommes à pied. La dornienne regarda Maeri à son tour et sans dire un mot, elle sembla comprendre la sauvage qui voulait passer à l'offensive. Les tactiques des dothrakis étaient souvent très rudimentaires mais dans le cas présent, ne pouvant utiliser le relief à leur avantage, ils n'allaient pas avoir d'autre choix que de foncer dans le tas.

« Ne faites pas durer les combats, on se met en deux lignes. La deuxième ligne frappera tout de suite après l'échange de la première ligne ! A l'attaque ! Prenez leurs vies et offrez les au Dieu Noyé ! »

L'épée en main et le bouclier dans l'autre pour certains, le combat s'annonçait rude et sanglant. Exposant toute leur barbarie et leur soif de sang, les Fer-nés se lancèrent à l'assaut de l'ennemi. Même à seulement huit, ils ne craignaient rien et Olivia était bien sûr en première ligne pour démontrer ses talents de guerrière qui lui avait valu le respect des hommes et de son capitaine. La première ligne donna le premier coup sans s'attarder sur l'ennemi afin de passer au suivant. Déstabilisés par cette technique et pensant pouvoir dès lors les attaquer par derrière, les soldats eurent la mauvaise surprise de se faire transpercer par la deuxième ligne qui suivait. En quelques secondes, quatre ennemis venaient de mordre la poussière mais évidemment, cette approche ne marcha qu'une fois et déjà les rangs s'étaient resserrés, ne permettant plus aux Fer-nés de progresser davantage. Une lutte sans merci débuta, les lames se fracassant contre les boucliers et l'acier s'entrechoquant dans un bruit terrible. Malheureusement pour eux, les renforts ennemis étaient déjà en vue, provoquant un doute dans l'esprit d'Olivia qui en finissait avec son opposant.

A la tête de la troupe progressant vers eux, elle put distinguer un homme en armure d'or. Il était clair que c'était lui le chef et que si elle parvenait à l'éliminer, les choses seraient bien plus simples. Le seul problème était que les soldats s'étaient mis sur la défensive et que par conséquent, il y avait très peu d'ouverture pour les terrasser rapidement. Les Fer-nés se retrouvaient coincés et la charge des renforts ennemis risquait fort bien de les anéantir complètement. A l'instant précis où les chances de victoire semblaient diminuer de seconde en seconde, deux Fer-nés se retrouvant au sol transpercés par une lance ennemie, Harras chargea le flanc de le colonne avec une trentaine d'hommes. Le choc et le bruit sembla presque irréel, le Fer-né déployant toute sa force pour briser la garde ennemie. Aidé par son épée en acier valyrian, il créa une brèche dans laquelle le reste de ses hommes s'engouffrèrent. Si au début, le groupe d'Olivia allait être encerclé, c'était maintenant une disposition bien plus chaotique permettant aux guerriers sanguinaires d'avoir l'avantage.

Du côté des dothrakis le combat semblait également être rude et déjà un groupe venu en renfort tentait de les faire chuter de cheval en utilisant leurs lances. La plaine était devenu un véritable champ de bataille et pourtant, un sourire satisfait pouvait se lire sur les visages Fer-nés, le combat et le sang étant leurs éléments autant que la mer. Le chef ennemi réorganisa soigneusement ses troupes, insistant sur les trois personnes semblant mener les autres. C'est ainsi que plusieurs soldats ciblèrent Harras, Maeri et Olivia, afin de réduire la puissance d'attaque de leur cible.


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Dernière édition par Harras Harloi le 18.09.14 19:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime18.09.14 19:24

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#1 'Dé 100' : 74

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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime20.09.14 11:02

Sitôt qu'elle avait vu les Fer-nés se préparer au combat à leurs tours, sitôt la Khaleesi avait donné l'ordre à ses hommes de s'éloigner, laissant le choc frontal aux pirates. Il n'était pas question de fuir – jamais les Dothraki ne fuyaient – mais de se préparer pour l'offensive telle que son peuple la concevait. Les seigneurs du cheval n'était pas une armée, il ne se préparait pas en rang bien disciplinée, ils étaient des cavaliers. Et à ce titre, ils fonceraient sur les lignes ennemies pour en harceler les flancs. A présent que la formation Fer-né était en place, il était risqué pour les esclavagistes de rebrousser chemin et Maeri comptait là-dessus. Trois de ses hommes étaient à terre et un cheval hennissait sa douleur en s'éloignant mais ce n'était que de faibles pertes. Elle divisa ses renforts en deux et partie vers la droite avec une moitié de ses soldats.

- Visez les cavaliers ! Hurla-t-elle dans son idiome rocailleux.

Déjà son arakh sifflait en tournoyant dans les airs. Celle lame si particulière n'avait jamais été aussi efficace que maniés depuis un cheval au galop et ses adversaires allaient en faire la triste expérience. Les chevaux comme les Dothraki piaffaient d'impatience : ils adoraient l'idée d'affronter d'autres cavaliers car c'était l'occasion de démontrer leur supériorité. Derrière Maeri, quatre de ses hommes avaient toujours l'arc à la main et faisaient pleuvoir les flèches sur l'ennemi, ils étaient ses meilleurs archers montés et ne passeraient à l'arakh que lorsque la mêlée serait déjà sur eux.

Le premier choc retentit à la seconde où les cavaliers convergeaient sur les flancs esclavagistes. Le Sombre se fraya un chemin dans les rangs des fantassins sans faire preuve de la moindre goutte de peur. Une flèche siffla à l'oreille de la Khaleesi mais elle se ficha dans la gorge d'un soldat qui tentait de frapper son cheval. Enfin, elle atteignit sa cible : un grand cavalier qui se tournait déjà vers elle. L'arakh décrivit un cercle dans les airs avant de revenir se ficher dans le défaut de l'armure, à l'épaule, y faisant jaillir une gerbe de sang. L'homme hurla et fit cingler son arme mais Maeri n'eut qu'à se pencher et faire dévier sa monture, elle était plus légère, plus rapide, mais surtout elle était une dothraki. Le second coup fit tomber le blessé dans la mêlée et son cheval s'enfuit au galop.

En moins de temps qu'il n'en faut pour dire "bordel", la belle organisation des esclavagistes s'étaient rompus et le combat avait tourné à la mêlée générale. Affronter à la fois les rangs Fer-nés et les cavaliers Dothraki perturbaient grandement la belle organisation des attaquants. Si bien qu'aucun ne réussit à toucher le moindre Dothraki une fois leur rang enfoncé. Maeri entendit bien quelques chevaux détaler, blessés, et vit même un étalon tomber au sol en convulsant, le ventre ouvert sur toute sa longueur, mais son cavalier était debout à ses côtés et son arakh cinglait encore l'air quand elle se détourna. Une nouvelle colonne de poussière approchait, des renforts. Pourquoi avaient-ils tardé autant, Maeri se le demandait, ils avaient laissés leur avant-garde se faire déchiqueter avant de se décider à intervenir.

Son étalon se cabra soudain et frappa des deux sabots un malheureux soldat qui tentait de la frapper. Lorsqu'il retomba sur lui, elle entendit très bien le craquement de sa cage thoracique.

- Ils nous envoient plus de viande !

Et en effet, il y avait plus de viande. Deux fois plus que la première vague apparemment. Cela aurait dû inquiéter un peu la Khaleesi, mais elle était encore plongée dans le combat et le sang. Ils pourraient bien lui envoyer dix fois plus d'homme qu'elle se lancerait de la même façon sur eux. Toutefois, elle ne lança pas d'offensive, attendant simplement qu'ils se lancent à leur tour dans la mêlée, confiants dans leurs nombres ils n'avaient pas jugés utile de tenter une approche plus subtile. A l'avant de la colonne, elle repéra un homme en armure dorée, sans doute le commandant vu comment ses hommes le protégeaient. La colonne provoqua un nouveau choc des lames et des hommes quand elle percuta la mêlée et l'enfonça. Même les fiers cavaliers Dothraki durent reculer pour ne pas se trouver embrochés par une lance chanceuse. Maeri tenta de rassembler ses hommes pour les lancer sur l'avant de la colonne et briser son avancée quand une nouvelle clameur intervint.

Une trentaine d'homme, habillés comme les pirates, chargèrent brutalement le flanc des renforts. Maeri distingua un autre commandant qui menait sa troupe à travers l'infanterie ennemie. Apparemment, les Fer-nés avaient pris leurs précautions avant de venir, Maeri se demanda un instant si ces trente hommes auraient tentés de l'attaquer si les esclavagistes n'étaient pas intervenus mais ce n'était pas le moment d'y songer. Un jeune fou tenta de l'attaquer de la lance mais elle dévia le bois d'un simple coup d'arakh et sa lame d'acier revint lui trancher la gorge avant qu'il ne dégaine sa lame courte de corps à corps.

- Khaleesi ! Beugla un de ses hommes.

Elle tourna la tête et le vit, montée sur un grand étalon bais, le commandant en armure dorée fondait vers elle, escorté de trois de ses hommes. Déjà un fouet claquait devant elle et frappa un des soldats à la tempe, il s'effondra et son cheval continuait seul. Soyyo se porta à ses côtés pour accueillir la charge ennemie. Les chevaux piaffaient et manquèrent ruer jusqu'à ce que ses croisent les quatre cavaliers. Cette fois-ci, elle fit cingler son arakh vers le sol et le hennissement de douleur arraché au cheval lui confirma qu'elle avait atteint sa cible. Elle n'aimait pas blesser ainsi le noble animal mais son cuir était moins solide que l'armure d'or. Le Sombre cabra sous elle alors qu'ils avaient dépassés l'ennemi et alors elle vit que son poitrail était entaillé et sanglant. Elle sauta à bas de son étalon et l'envoya loin d'une claque sur l'arrière-train. Blessé et souffrant, il ne lui serait d'aucune utilité pour la suite du combat.

A quelques mètres, l'armure dorée se redressait après avoir chuté avec son cheval. Apparemment pas blessé, il eut toutefois le réflexe lent quand Maeri se jeta sur lui et ne dut sa survie qu'à la résistance de son armure, car il réussit à faire glisser l'arakh de son épée jusqu'à son épaulière sur laquelle l'acier claqua. Il para le coup suivant de l'épée et profita de son avantage pour viser le ventre peu protégé de la Dothraki. Maeri sauta en arrière souplement et sentit à peine l'acier effleurer sa chair. Elle plongea la tête sur le côté pour éviter le coup suivant, et ce fut le début de la danse. Légère et rapide, la Khaleesi tournait autour de son adversaire en esquivant soigneusement chaque coup. Elle-même n'en portait aucun sinon pour obliger son ennemi à parer. Elle connaissait l'avantage de ses armures et savait qu'elle ne tirerait rien à frapper dessus jusqu'à l'ouvrir, elle devait viser les faiblesses, et pour cela il fallait que son adversaire s'épuise. D'où la danse mortelle qu'elle pratiquait.

Ses clochettes sonnaient chaque fois que son corps se tordait pour esquiver la lame et elle eut même le privilège de voir le pommeau d'or. Elle dansa longtemps, du moins lui sembla-t-il, car elle ne pouvait se permettre le moindre faux pas sous peine d'être coupée en deux immédiatement. Elle attendit qu'il s'énerve ou s'épuise, et c'est le premier choix qu'il fit. Hurlant quelque chose dans une langue qu'elle ne connaissait pas, il leva son épée à deux mains pour frapper violemment vers elle, mais cette fois elle avança au lieu de reculer. Tenant son arakh à deux mains, elle encaissa le coup de la lame puis la dévia sur le côté. Et pendant qu'il tombait vers la droite, elle fit cingler son arme pour lui trancher le poignet.

Il hurla de douleur et releva son épée d'un coup de sa main gauche. La lame était devenue maladroite, mais elle était toujours mortelle et Maeri eu la plus grande peine du monde à l'esquiver. Toutefois son adversaire avait déjà perdu et lorsqu'il tenta de frapper une fois de plus, elle le repoussa sans peine et, frappant au crâne, lui repoussa la gorge pour l'ouvrir au prochain coup. Alors qu'il tombait, elle entendit un cri dans son dos et se retourna pour voir fondre vers elle un autre gamin en armure. Elle levait déjà son arme quand le fouet claqua et que ses jambes se dérobèrent sous lui, il chuta et roula vers elle et Maeri n'eut qu'un mouvement de poignet à faire pour lui trancher la gorge. Elle arracha le casque d'or à son propriétaire et le lança à Soyyo. Le Dothraki se mit à cavaler en hurlant, le fouet dans une main et le casque dans l'autre.

Elle sentit d'ici la peur parcourir les rangs, la mort d'un commandant n'était jamais une bonne nouvelle. Mais lorsqu'elle tourna la tête, elle comprit qu'il y avait autre chose qui motivait cette soudaine passion pour la fuite. Au loin une colonne de poussière avançait, et celle-ci était bien plus imposante que la dernière, mais elle ne venait pas de la même direction. Le khalasar était prévenu et le khalasar approchait. Et quiconque serait encore ses ennemis quand ses guerriers seraient là n'auraient plus qu'à prier les dieux auxquels il croyait.

Lancé de dé :
Spoiler:

Résultat :
Spoiler:


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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime20.09.14 11:02

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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime24.09.14 19:28

Le combat était féroce et les renforts de chaque côté semblaient bien décidés à apporter la victoire aux leurs. L'alliance entre les Fer-nés et les Dothrakis semblait fonctionner plutôt bien car les pertes étaient très réduites. Grâce à une soif de sang et une barbarie inimaginable, les soldats ennemis se mirent à montrer des signes d'hésitation, comme si au fond d'eux, ils connaissaient déjà l'issue de la bataille. Les bruits de lames s'entrechoquant et les cris de douleurs se faisaient entendre sur des kilomètres, comme si chaque coup pouvait désormais apporter la victoire. Il faut dire qu'il n'était pas question ici d'honneur ou de stratégie, mais bien d'une lutte pour survivre et voir le jour se lever demain. Harras continuait à pourfendre ses ennemis, luttant comme un fou qui n'avait peur de rien. Malgré plusieurs entailles au niveau des bras et des côtes, le capitaine Fer-né ne reculait pas d'un pas et poursuivait son avancée pour rejoindre la jeune dornienne dont l'adresse au combat était impressionnante également. Ses hommes avaient même fini par la laisser affronter leurs assaillants de face, couvrant ses flancs et son dos afin qu'elle puisse se concentrer pleinement et dévoiler sa dextérité avec sa cimeterre.

Durant un moment de répit, Harras en profita pour analyser la situation du côté de leurs alliés de fortune et cela sembla être assez positif malgré la grande différence de combattants dans chaque camp. Le commandant ennemi sembla vouloir se charger de la khaalesi en personne, peut-être car il avait un compte à régler ou simplement imaginant que sa chute permettrait de dissoudre cette alliance et forcer ainsi les dothrakis à fuir. C'était effectivement un risque car étant à cheval, ils n'auraient aucun mal à s'en aller en laissant les fer-nés se faire massacrer. Il fallait donc espérer que cette femme sache se battre pour que cette situation soit évitée. Quoiqu'il en soit, il devait se reconcentrer sur les ennemis venant le tuer et à l'aide de ses hommes, il parvient à minimiser les pertes. Evidemment, face à autant de lames cherchant à le transpercer telle une brochette, ce n'était pas simple de progresser et rejoindre sa subalterne. C'est donc dans cette position défensive que les Fer-nés combattaient, exposant leur rage et leur esprit sanguinaire par période afin de surprendre leurs adversaires.

Après une longue lutte, Harras et Olivia finirent par se retrouver côte à côte. Si la fierté de voir son jouet se débrouiller aussi bien pouvait se lire sur le visage du Fer-né, le soulagement de voir son Maître venir l'aider pouvait se comprendre sur celui de la brune. A deux, ils continuèrent à affronter les vagues ennemis, soutenus par une trentaine de Fer-nés bien décidés à offrir autant de sacrifice possible au Dieu Noyé. C'est finalement un cri venant de la droite qui figea un instant les combats, le commandant adversaire venant de se faire trancher la main par son opposante. Le doute commença à s'insinuer dans le coeur des soldats, surtout que peu de temps après cela, c'est sa gorge qui fut tranchée sous les regards horrifiés de ses hommes. Profitant du moment, Harras lança l'attaque sur l'infanterie ennemie, pulvérisant la première ligne désorganisée pour finalement buter contre la seconde qui comprenait à présent que leur survie dépendait uniquement d'eux. La peur, le stress et le doute furent rapidement leurs effets et les coups se firent plus brouillon et imprécis.

Un autre cri attira l'attention des combattants et le nuage de poussières au loin tétanisa clairement les soldats adverses. Malheureusement pour Harras, l'un d'entre eux profita de l'occasion pour tenter sa chance. Distrait juste un instant, il était désormais impossible pour le Fer-né d'éviter la lame qui allait le transpercer.

Lancé de dé:

Alors que tout semblait perdu, Jorg s'interposa entre son capitaine et l'assaillant, la lame transperçant son coeur. Le capitaine Fer-né en profita pour trancher la gorge de cette vermine, retenant le corps de son subalterne avant qu'il ne heurte le sol. Les Fer-nés redoublèrent de rage après cet événement et comme transcendés, ils massacrèrent les derniers courageux n'ayant pas fui à l'approche du khalasar dothraki. Ne manquant pas d'offrir un festin aux vautours, Harras ordonna aux archers de décocher une volée de flèches afin d'alourdir les pertes ennemies. Ce n'était pas très chevaleresque de frapper des adversaires en fuite mais bon, ce n'est pas comme si son titre de chevalier représentait quelque chose d'important à ses yeux. A présent, il fallait voir comment cela allait se passer entre les dothrakis et les fer-nés car on ne pouvait pas vraiment dire que ces deux peuples étaient liés par une amitié indéfectible, loin de là. Il n'était jamais bon de se retrouver face à un khalasar et encore moins dans une situation de faiblesse comme celle-ci.

La seule chose qu'il pouvait encore espérer était que la khaleesi prenne en considération le fait qu'ils auraient pu partir et les laisser se débrouiller, l'argent permettant une fuite plus simple que des esclaves. Alors que les guerriers fer-nés terminaient les ennemis blessés, un des éclaireurs d'Harras lui amena un cadeau de choix qui devrait certainement contenter les dothrakis. En effet, ne voulant pas perdre la chance de mettre la main sur sa part du butin suite à l'intervention des soldats, Ribbs ne s'était pas caché assez loin. C'est donc avec une flèche dans la cuisse qu'il fut amené devant le capitaine fer-né. Il l'attrapa par les cheveux et l'obligea à le suivre vers la khaleesi afin qu'elle puisse décider de son sort. Bien sûr, il suffisait maintenant de bien présenter les choses pour que les choses se passent pas trop mal. Le Fer-né chargé de surveiller le butin de la vente retourna chez les siens, ne voulant pas se retrouver seul face aux baiseurs de chevaux surexcités.

C'est donc très calmement, le visage recouvert de sang et le corps entaillé de toute part que Harras se présenta devant Maeri. Il jeta Ribbs devant elle et se mit à parler afin que la situation ne dégénère pas.

« Salutations Khaleesi. Je suis Harras Harloi, le chef des hommes venus commercer avec vous. Cet homme vous a trahi et je pense qu'il est juste que vous disposiez de sa vie comme il vous plaira. »


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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime24.09.14 19:28

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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime24.09.14 22:20

La Khaleesi fit tournoyer son arakh pour faucher les jambes d'un fuyard et planta ensuite le bout de la lame courbe dans la nuque du soldat, mettant fin définitivement à ses tentatives de se relever. Le temps que la jeune femme relève son arme pour contrer un éventuel coup, et le chaos des combats semblait s'être entièrement dissipé. En quelques secondes, on n'entendait plus de grands cris de guerres, plus de fracas de lames, seuls les sabots des chevaux Dothraki frappait encore le sol et l'on ne pouvait pas entendre les pas des fuyards qui se faisaient de plus en plus rare. Deux guerriers Dothraki vinrent rejoindre leur Khaleesi. Maeri regardait partout autour d'elle, surprise de voir le combat s'évaporer aussi vite. Dans l'adrénaline qui la baignait, elle avait eu l'impression de se trouver au milieu d'une cohue monstrueuse de combattants, mais à présent que le silence retombait, elle prenait conscience qu'il n'y avait que peu de cadavres autour d'elle.

Une cavalcade monstrueuse les rejoint bientôt, alors qu'une partie des troupes du khalasar rejoignait le champ de bataille. Il y avait là des centaines de cavaliers mais la plupart s'arrêtèrent aux alentours de la tente où était caché les esclaves. Quelques dizaines poursuivirent jusqu'à Maeri et elle reconnut aussitôt l'homme qui les menait. Elle lui offrit un sourire alors qu'elle rengainait son arakh. C'est à ce moment que la douleur se rappela à elle, alors que son épaule se remit à saigner.

- Khaleesi, commença-t-il.
- Tout va bien, Qoy Qoyi.

Ko Soyyo vint la rejoindre, toujours monté.

- Rako est mort, Khaleesi.

Maeri poussa un soupir. Rako était un grand soldat, peut-être l'un des meilleurs du khalasar. Une honte qu'il ait périt dans une telle escarmouche. Qui que soit le responsable de tout ça, la Dothraki allait le lui faire payer très cher.

- Nous récupérons son corps et offrirons à lui et tous les autres un magnifique bûcher funéraire.
- Bien, Khaleesi.


Alors qu'il s'apprêtait à repartir, elle l'arrêta.

- Confie moi ton cheval. Je dois rejoindre la tente. Mon Sombre ne doit pas être loin, si tu le retrouve, je te le confie.

Soyyo n'eut qu'une infime hésitation, ce qui constituait une fierté pour Maeri. Dans un khalasar, le cheval était le bien le plus précieux qu'un Dothraki puisse avoir, seul le Khal était habilité à en réclamer un à ses guerriers. Le guerrier démonta et sa Khaleesi prit sa place. Elle lança aussitôt son cheval au galop en direction de la tente laissée précédemment.

- Qoy qoyi. Surveille de près ces hommes, dit-elle en désignant les Fer-nés. Ils nous ont aidés mais ne sont pas des nôtres.

Sans attendre sa réaction, elle accéléra et sauta à bas de son cheval en atteignant la tente, y entrant en trombe. Elle n'avait laissé qu'un seul guerrier avec une tripotée d'esclave, mais ce n'était pas vraiment pour lui qu'elle s'inquiétait. Heureusement, quand la Khaleesi rentra dans la tente, elle trouva les esclaves tous alignés dans le calme, son guerrier simplement assis sur une petite chaise de bois pour surveiller et sa traductrice aux beaux cheveux d'or à quelques mètres. Sans laisser le temps à aucun de réagir, elle fondit sur Imeah et lui passa ses mains tâchées dans le sang sur la nuque et dans les cheveux pour la contraindre à un baiser profond et long.

Maeri ne la relâcha qu'au bout d'un long moment et murmura contre ses lèvres.

- Ils sont morts.

Elle se redressa sans attendre et se tourna vers son guerrier pour aboyer un ordre.

- Emmène les au khalasar, sous bonne garde.

La Khaleesi ressortit, toujours sans prendre garde à sa blessure à l'épaule. Elle savait bien sûr qu'il faudrait qu'on s'en occupe dès que possible ; un Khal qui ne prenait pas soin de ses blessures était souvent un Khal mort, mais ce n'était pas le moment d'y prêter attention. Comme elle s'y attendait, à l'extérieur les pirates s'étaient rassemblés et lui amenait un cadeau. Ses guerriers les entouraient et tout le monde était encore tendu par la bataille qui venait d'avoir lieu. Maeri – comme ses Ko – n'avait pas oublié que les renforts Fer-nés étaient très proche du lieu d'échange. S'ils étaient prévus comme une sécurité ou comme un coup fourré, elle l'ignorait mais elle partirait du principe que c'était la seconde option. Aussi, quand Harras s'adressa à elle, la Khaleesi avait la main sur son arakh.

Le visage du commandant lui disait quelque chose mais elle n'arrivait pas à mettre un nom dessus aussi préféra-t-elle regarder ce qu'on lui offrait. Le traître. Un sourire mauvais s'épanouit sur ses lèvres tandis qu'elle faisait signe à deux guerriers de le saisir pour l'emmener. Ils l'attacheraient à un cheval et les Dothraki testeraient ensuite le temps qu'il prendrait à s'épuiser.

- Imeah, traduis-moi ce qu'il a dit. Et traduis-lui ce que je dis.

Elle n'avait pas réellement besoin de traduction pour comprendre le geste mais il avait l'air d'avoir dit autre chose. Lorsqu'elle Imeah eut terminé de traduire, elle reprit la parole et c'est là que l'illumination se fit.

- Je te connais, Harras Harloi. Je suis la Khaleesi Maeri et j'étais femme de Khal Joqo que tu as affronté il y a des années.

Maeri consentit aux autres pirates un regard, qui s'attarda sur la dornienne avec laquelle elle avait conclu le marché tout à l'heure.

- Tes guerriers et toi, vous avez prouvés votre valeur, aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime27.09.14 18:21

Dans le campement de fortune qui avait été dressé à la va-vite afin d'accueillir la négociation et les esclaves nouvellement achetés, Imeah se rongeait les sangs. Sans un regard pour les nouveaux venus qui, soit terrifiés, soit désemparés par la situation, s'étaient regroupés dans un coin de la tente, elle tournait en rond, telle une lionne en cage sous le petit auvent de peau tannée qui leur faisait office d'abri.
Au-dehors, le cliquetis métallique et sanglant des lames qui s'entrechoquaient et les cris de rage et d'agonie résonnaient sans fin, partiellement recouvert par le hennissement des chevaux paniqués.
Elle-même l'était. L'angoisse qui montait en elle semblait redoubler d'ardeur à chaque minute qui passait, sans qu'elle ne puisse esquisser le moindre geste pour tenter de l'apaiser ; lorsqu'elle avait voulu se glisser à l'extérieur de la tente pour essayer d'évaluer la situation, Balero lui avait barré le chemin de son arakh, la repoussant doucement mais fermement en arrière. Les ordres de la Khaleesi étaient clairs, ils ne devaient pas bouger et il avait pour ordre de les surveiller. Tous. Particulièrement elle. Le Dothraki n'était pas idiot, et savait que s'il serait sévèrement puni si l'un ou plusieurs des esclaves nouvellement achetés prenait la fuite, la fureur de Maeri ne serait rien comparé à ce qui pourrait se produire si la Lysienne était blessée.
Forcée de rester à l'écart, cette dernière s'était donc remise à faire les cent pas sans même chercher à dissimuler ne serait-ce qu'un instant la nervosité qui l'étreignait. Balero comme elle savait ce qui se passerait si Maeri venait à être grièvement blessée, ou pire, à succomber sur le champ de bataille.
Elle refusait d'envisager cette éventualité.

Tout à coup, un bruit de sabot se fit entendre, suivi d'un hennissement plaintif : saisie d'un mauvais pressentiment, Imeah se rua au-dehors de la tente, prenant leur sentinelle de surprise et sans le moindre égard pour ce dernier.
Un frémissement d'horreur la traversa lorsqu'elle réalisa que l'étalon au poitrail ensanglanté qui piaffait nerveusement devant leur abri n'était autre que le Sombre de Maeri. Les yeux écarquillés, pétrifiée par la panique et l'angoisse, elle secoua la tête, se refusant à imaginer la Khaleesi désarçonnée, blessé, ou pire.
Une flèche perdue siffla subitement à ses oreilles, venant se planter à quelques mètres du destrier qui se cabra devant Balero, sorti à son tour de la tente, tenant ce dernier à distance avant de s'éloigner au galop loin du champ de bataille sans lui laisser le temps de le maîtriser. La Lysienne ne se faisait cependant pas de soucis pour le cheval, qui saurait retrouver son chemin une fois le combat terminé et sa frayeur envolée. Ce n'était pas pour lui qu'elle s'inquiétait.

Tremblante, elle se laissa docilement reconduire sous la tente par le Dothraki qui la poussa sans ménagements à l'intérieur en pestant, lui jetant un regard sans équivoques avant de se rasseoir sur sa chaise de fortune, son arme dégainée toujours à la main. Les esclaves, eux, n'avaient pas bougé, et Imeah alla se planter non loin d'eux, dans un coin de la tente, toujours sans un mot à leur intention. Elle aurait voulu pouvoir dire quelque chose, les rassurer, ou du moins leur expliquer ce qui allait advenir d'eux, eux qui ne parlaient très certainement nul mot de Dothraki et qui n'avaient été que spectateurs passifs de la situation, contraints de subir le brusque enchaînement d'événements qui la laissaient là, pantelante, paralysée par la peur. Elle aurait voulu, car après tout, c'était également son devoir.
Elle ne le pouvait pas. Aucun mot ne parvenait à franchir la barrière de ses lèvres, crispées en une moue douloureuse. À dire vrai, elle s'en moquait totalement. Une seule chose n'avait d'importance en cet instant précis, et ce fut avec une résignation régie par l'impuissance qu'elle se força à attendre, immobile, s'efforçant de ne pas regarder Balero dont elle sentait le regard pesant posé sur elle.
Elle reviendrait. Elle revenait toujours.


____________


Elle ne sut exactement combien de temps s'était écoulé depuis que Maeri les avaient envoyés se réfugier à l'écart du chaos : cinq minutes, dix, une heure ? Plus encore ? Qu'importait, après tout ; les secondes défilaient avec une lenteur insupportable, et il lui sembla qu'une éternité s'était écoulée lorsque, brusquement, le fracas des sabots d'une centaine de chevaux martelant le sol dans un bruit semblable au grondement du tonnerre résonna brusquement, soulageant son angoisse d'une infime partie. C'en était fini. Peu importe combien étaient les traîtres, ils ne tiendraient pas longtemps face à la cavalerie Dothraki qui était arrivée en renfort ; les yeux clos, Imeah se mit à prier silencieusement, faisant tourner nerveusement le bracelet de métal ciselé qui ornait son poignet fin.
Au-dehors, le fracas de armes s'amenuisa peu à peu pour finir par disparaître totalement, remplacé par des cris de victoire.
C'était fini.

Face à elle, Balero s'agitait légèrement, conscient que le combat touchait à sa fin, pressé de rejoindre le Khalasar qui attendait au-dehors, probablement frustré de ne pas avoir pu participer à la bataille : néanmoins il demeura immobile sur sa chaise de bois, fidèle aux ordres de sa Khaleesi.
Et lorsque le tintement familier des clochettes ornant la chevelure de cette dernière retentit subitement aux oreilles de la Lysienne, encore emplies des cris barbares qui avaient résonné durant toute l’escarmouche, cette dernière sembla sortir brutalement de sa torpeur, se redressant, fébrile.
Elle n'eut ni le temps de réaliser, et encore moins de réagir : Maeri déboula brusquement sous la teinte, et la seconde d'après, ses lèvres chaudes s'écrasaient contre celles d'Imeah, qui s'abandonna docilement à l'étreinte passionnée de la Dothraki. Tremblante, elle sentit chacun des muscles de son corps crispé par l'attente et l'inquiétude se détendre peu à peu, le cœur battant la chamade dans sa poitrine serrée contre celle de sa Khaleesi, se laissant réconforter par la chaleur de ses bras. Lorsque les lèvres de cette dernière abandonnèrent les siennes pour y déposer un murmure, ce fut un tendre sourire teinté de joie qu'elle lui offrit en retour, dérobé aux yeux de tous.

Et soudain, elle réalisa, passé l'euphorie et le soulagement du moment, cette sensation poisseuse, dans sa nuque, et les tâches sanglantes qui maculaient les mains de Maeri, ainsi que l'impressionnante plaie qu'elle arborait à l'épaule.

« Khaleesi ! » S'écria-t-elle d'une voix mêlée d'horreur et d'inquiétude.

Mais déjà elle repartait, fondant au-dehors de la tente pour rejoindre le reste de ses guerriers ; chancelante et pantelante, Imeah ferma les yeux l'espace d'un instant, cherchant à reprendre ses esprits. Puis, sans un regard pour la dizaine d'esclaves que Balero se chargeait déjà d'entraîner dehors pour leur faire rejoindre le Khalasar, elle se rua à son tour au-dehors de la tente dans les pas de la Dothraki, alpaguant au passage l'un des cavaliers :

« La Khaleesi est blessée. Elle demande à ce qu'on aille chercher les eunuques et une femme stérile pendant qu'elle achève de parler avec les hommes de l'Ouest. »

Peu habitué à recevoir les ordres d'une esclave, le Dothraki la considéra un instant du haut de son cheval d'un regard neutre, demeurant cependant immobile ; mue par une force et une audace poussée par la brusque retombée d'adrénaline qui l'avait étreinte pendant toute la durée du combat, Imeah fit un geste de la main en direction du reste du Khalasar, s'écriant d'une voix pressante :

« Va ! »

Sans un mot, le cavalier s'élança finalement, chevauchant à bride abattue en direction du reste de la horde qui arrivait lentement. Poussant un soupir de soulagement, la Lysienne se hâta de rejoindre la Khaleesi, qui, l'arakh à la main, se tenait droite face aux Fer-Nés et à un homme blessé, jeté en travers de ses pieds. Venant se planter derrière elle, la tête baissée, elle suivi silencieusement la conversation, attendant que Maeri lui enjoigne l'ordre de prendre la parole.
Et lorsqu'elle releva ses yeux bleus pour considérer l'homme auquel la Dothraki s'adressait et qui venait de prendre la parole, Imeah sentit brusquement son sang se glacer dans ses veines.
Non.

Cela ne se pouvait. C'était impossible. Pas lui, pas ici, pas après toutes ces années ; les yeux écarquillés par la terreur, la Lysienne dévisagea scrupuleusement le Fer-Né et chaque trait de son visage éclaboussé de sang, avant de baisser à nouveau précipitamment la tête, autant par politesse et pudeur que par horreur et effroi. Dans son esprit, le visage du pirate s'imprimait clairement devant ses paupières closes, se superposant à celui qui avait hanté ses cauchemars des nuits durant.
Une brusque nausée envahit son estomac, qu'elle tâcha de réprimer aussi bien que possible. Non, non, non. Pas lui.
Pas lui.

« Le Fer-Né vous salue Khaleesi. Il dit se prénommer Harras Harloi, il est le chef des hommes ayant commercé et combattu avec vous. »

Sa voix tremblait légèrement, et, essayant courageusement de masquer le trouble et la panique qui grandissaient en elle, la jeune femme inspira en désignant le blessé jeté à terre d'un mouvement de tête :

« Il offre la vie du traître à la Khaleesi et dit que vous pouvez décider de son sort comme il vous plaira le mieux. »

Elle savait déjà quel châtiment attendait l'imprudent malheureux : les Dothrakis n'étaient pas connus pour le compassion et encore moins leur indulgence. Sa mort serait lente et douloureuse. Marquant un temps d'arrêt, la Lysienne se focalisa sur les paroles de Maeri et dissimula non sans mal l'étonnement qui la saisit aux mots de cette dernière. Confrontée à l'absurdité d'une situation qui lui aurait probablement arraché un rire nerveux si elle n'était pas aussi terrifiée.
Tournant à nouveau la tête vers le pirate, elle lui jeta un regard craintif avant de reprendre un semblant de contenance et de s'exprimer d'une voix qu'elle s'efforça de garder claire et assurée :

« Salutations à vous, Harras Harloi. »

Harras Harloi. Presque dix ans plus tard, elle mettait enfin un nom sur le visage de son bourreau, celui qui lui avait tout pris. Sa liberté, son innocence, ses espoirs. Serrant légèrement les poings, elle baissa les yeux, incapable de se confronter davantage au regard inquisiteur du Fer-Né. La reconnaissait-il lui aussi ? Se souvenait-il seulement d'elle ? Non, assurément. Qu'était-elle, sinon une malheureuse, un objet de plus entre ses mains puissantes, une de ces pauvres enfants comme il y en avait eu tant d'autres. Sans importance aucune. Et quand bien même se souvenait-il de son nom, ne serait-ce même que de son visage, comment pourrait-il faire le lien entre l'adolescente terrifiée qu'il avait brisée de ses propres mains neuf années auparavant et la femme qu'elle était devenue, au visage pâle et émaciée, le regard autrefois plein de rêves désormais éteint ? Les questions se bousculaient dans son esprit, et ce fut d'une voix douce qu'elle poursuivit, les yeux rivés quelque part dans le sable, évitant délibérément le regard du pirate comme celui de la Dothraki :

« La Khaleesi Maeri, fille de Khal Torro et veuve de Khal Joqo, se souvient de vous. Vous avez combattu face à son mari il y a des années de cela. Il n'existe pas de mots en Dothraki pour dire « merci », néanmoins la Khaleesi tient à ce que vous sachiez qu'elle est heureuse de s'être battue à vos côtés et à celui de vos valeureux guerriers aujourd'hui. »

Reprenant son souffle suite aux paroles légèrement étoffées de Maeri -les Dothrakis, à l'inverse des westerosi, n'étaient ni connus pour leur diplomatie, ni pour leur abondance de paroles-, Imeah inspira doucement, la tête toujours baissée, le visage partiellement voilé par ses cheveux blonds qui lui tombaient devant la figure. S'obstinant à ne regarder ni l'un ni l'autre, elle serra instinctivement la main sur son poignet, enserrant le bracelet de cuivre qui ceinturait son poignet, les mains jointes et croisées devant son ventre.
Elle aussi se souvenait.
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime06.10.14 20:05

Les choses se calmaient doucement et bien que la tension était encore palpable entre les Fer-nés et les Dothrakis, la remise de Ribbs sembla un peu détendre l'atmosphère. Le Capitaine de la « Chanson de la Mort » observa la Khaleesi de haut en bas, avant de jeter un regard à ses hommes qui semblaient vouloir lui trancher la tête au lieu de discuter. Face à cette horde et vu leur infériorité numérique, il valait bien mieux jouer la carte de la diplomatie, chose dans laquelle Harras était parvenu à s'améliorer durant les dernières années. Si voilà encore dix ans, il aurait tranché la gorge du premier à le regarder de travers, il savait aujourd'hui que de ce n'était pas une chose qui lui permettrait de vivre vieux et surtout de profiter du lendemain. Une jolie blonde apparut alors, ce qui ne manqua pas d'attirer le regard du Fer-né qui lui fit un clin d'oeil alors qu'elle traduisait ses paroles à la Khaleesi. Bien qu'elle lui disait vaguement quelque chose, il ne la reconnut pas le moins du monde, comme si leur expérience commune ne l'avait pas marqué outre mesure. Il faut dire que depuis la période où il avait fait d'elle un jouet, la jeune femme avait bien changé et lui avait connu bien d'autres amusements.

Harras écouta avec attention les mots de la blonde, gardant son regard sur l'interlocutrice principale qu'était Maeri. Il aurait été impoli de regarder son esclave dans ce genre de situation et il le savait très bien. La posée sur le pommeau de son épée, le Fer-né se détendit un peu en entendant que la jeune femme dirigeant ce Khalaasar n'était autre que la veuve du Khal Joqo. Il avait déjà eu l'occasion de le combattre par le passé et il fallait admettre que c'était un homme obstiné et borné par moment, même si son adresse au combat pouvait être louée. Les remerciements pour cette coalition de fortune semblaient être de rigueur aux yeux de la Khaleesi et il est vrai que sans l'aide des Fer-nés, les Dothrakis n'auraient pas su tenir jusqu'à l'arrivée de leur renfort mais bon, ce n'était pas cela qui allait réconcilier les deux peuplades, surtout que si pour un dothraki, la mer était une abération, il n'en était pas loin pour les Fer-nés envers les chevaux. Quoiqu'il en soit, une relation neutre, voire presque amicale semblait possible entre Harras et Maeri, ce qui pourrait un jour ou l'autre l'arranger.

« Le plaisir fut partagé, Khaleesi. Il semblerait que je me sois méfié de la mauvaise personne aujourd'hui. N'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d'autres esclaves car je compte rester encore quelques lunes à Essos avant de rentrer chez moi. Khal Torro et Khal Joqo seraient fiers de vous vu le combat d'aujourd'hui. Vous avez été impressionnante, Khaleesi Maeri. »

Le Fer-né lança un regard en direction d'Olivia qui lui fit un signe de la tête afin de lui faire comprendre que tout était prêt pour leur départ. Les blessés Fer-nés avaient été installés sur des civières de fortune réalisées avec des branches et des morceaux de vêtements. Les quelques morts étaient également emmenés afin qu'il puisse être honorés dignement selon l'Antique Voie. Il n'y avait donc plus rien à faire ici et la présence d'autant de baiseurs de chevaux était assez insupportable pour Harras qui malgré les récents événements, n'avait toujours pas confiance en cette femme. Il ne comptait donc pas s'attarder outre mesure dans le coin et rapidement rejoindre son navire afin de prendre le large. Très calmement, les Fer-nés commencèrent à reculer, Harras, Olivia et trois autres hommes restant un peu en retrait, prononçant les derniers mots avant de partir.

« J'ai été honoré de combattre à vos côtés Khaleesi et je suis sûr qu'il en va de même pour mes hommes. Je vais retourner à la mer car il n'y a que là qu'un Fer-né se sent libre. Je vous laisse donc vous occuper de Ribbs. Au plaisir de refaire affaire avec vous. »

S'inclinant poliment, Harras fit un petit clin d'oeil discret à Imeah, avant de se redresser et de se reculer. Les trois hommes et Olivia restèrent quelques secondes, le temps que le dos de leur commandant ne soit pas exposé à la moindre menace venant des dothrakis, avant de le suivre. Il n'y avait normalement pas de raisons de s'inquiéter mais face à des sauvages, il valait mieux rester sur ses gardes. C'est donc avec une grande prudence, certaines sentinelles attendant en haut des dunes pour observer les mouvements de leurs « alliés », qu'ils quittèrent la zone.
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MessageSujet: Re: [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] [Essos] Une vente n'est pas toujours bonne à faire ! [Harras vs Maeri] Icon_minitime07.10.14 19:32

Maeri regardait fixement le fer-né en essayant de se souvenir de cette fameuse rencontre avec Khal Joqo. Elle ne se trouvait pas avec les guerriers ce jour-là aussi ne pouvait-elle pas se souvenir de lui, elle ne l'avait jamais vu. Mais on lui avait décrit la façon dont il battait et la façon dont le combat contre Joqo s'était déroulé. A l'époque, elle avait regretté que son mari n'ait pas été tué dans l'affrontement et elle avait eu tort. Si Joqo avait été tué par quelqu'un d'autre qu'elle, il y avait fort à parier qu'elle ne serait jamais parvenu là où elle en était aujourd'hui. En un sens, elle devrait aussi remercier cet Harras d'avoir été incapable de tuer son mari des années plus tôt. Un sourire se forma sur ses lèvres à cette pensée mais elle prit bien garde de ne pas lui communiquer.

C'est alors qu'elle remarqua que quelque chose d’indistinct la dérangeait dans cette situation. Elle avait beau balader son regard sur les maigres rangs des pirates – et revenir plusieurs fois sur leur chef – elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce qui se passait. Imeah traduisait ses paroles dans une langue qu'elle ne comprenait pas mais l'intonation était étrange. La Khaleesi finit par tourner à demi la tête vers son esclave, voilà ce qui la dérangeait. La voix de la Lysienne souffrait d'un tremblement qui n'était pas présent lorsqu'ils avaient commencés la négociation. Quelque chose troublait Imeah. Elle savait les Lysiens beaucoup plus fragiles que son peuple mais les combats étaient terminés depuis un moment et jusqu'alors la jeune blonde ne s'était jamais comporté ainsi, même si peu de temps après une mêlée. Maeri ne pouvait décemment pas se préoccuper de son esclave plus que de son interlocuteur – même si l'envie ne lui manquait pas – et elle détourna vite le regard pour regarder Harras pendant qu'il répondait. La traduction d'Imeah fut rapide également, mais toujours troublée.

Un nouveau rictus étira les lèvres de la Khaleesi quand il mentionna son mari ; pour sûr qu'il était fier d'elle, s'il pouvait la voir depuis l'étoile où il avait élu domicile. Elle ne releva pas la formulation, la politesse voulait qu'on congratule chacun les talents guerriers de l'autre après un combat et elle s'y pliait volontiers, il pouvait bien faire de même. Lui comme elle n'avaient pas l'intention de s'attarder ici – et encore moins en compagnie l'un de l'autre. Les Fer-nés étaient peut-être braves mais ils puaient l'eau venimeuse alors même qu'ils en étaient éloignés de plusieurs kilomètres, c'est bien la seule raison qui l'empêcha de les convier au camp pour dîner avec eux. Son khalasar allait probablement tuer plusieurs chèvres pour fêter la victoire et il était hors de question de les partager avec ce genre d'individu.

- Nous penserons à vous si les esclaves viennent à manquer, Fer-né. Faites bonne route.

Elle le regarda s'incliner et attendit que les Fer-nés soient suffisamment éloigner pour recommencer à hurler des ordres pour qu'on débarrasse le petit camp temporaire qu'ils avaient installés là pour la vente. Les guerriers commencèrent donc à s'agiter pendant qu'une silhouette perçait la foule pour se diriger vers la Khaleesi. Elle s'apprêtait à l'arrêter quand elle reconnu l'un des eunuque suivit de près par une vieille femme stérile. Maeri fronça les sourcils : ils devaient avoir été amenés du khalasar pendant qu'elle discutait avec le Fer-né mais elle ne se souvenait pas en avoir demandé. A présent qu'ils étaient là cependant, elle ne pouvait rien leur refuser. Elle se laissa amener jusqu'à une chaise où elle s'installa pendant que ses hommes s'agitaient autour d'elle pour réunir les cadavres, les chevaux enfuis ou sans cavaliers, et bien sûr les esclaves.

Maeri serrait les dents et grognait pendant que l'eunuque tirait sur la peau – qui s'était replié dans la plaie quand elle s'était ouverte – pour la recoudre correctement et son regard tomba sur Imeah qui la suivait toujours. Elle sourit en devinant soudainement la raison de la venue des deux médecins. Elles attendirent ainsi et la zone se vida peu à peu, le khalasar s'était installé plus loin et l'on ramenait tout dans le nouveau camp. Ne restèrent bientôt plus que quelques guerriers entourant la Khaleesi. Dès que le cataplasme fut stabilisé sous un pansement, elle ordonna à la femme et à l'eunuque de rejoindre la carriole venue emmener les esclaves. Elle commanda qu'on lui laisse le cheval de feu Rako, un magnifique étalon rouge qui n'avait pas souffert des combats et semblaient à peine effarouché.

- Imeah.

Une fois la Lysienne à ses côtés, elle l'attrapa par les hanches et – presque sans effort – la souleva pour l'installer sur le cheval. L'effort porté sur son épaule la fit tout de même grimacer et elle gronda à nouveau car elle n'y avait pas réfléchi. La Khaleesi ne pouvait pas se permettre de se montrer faible et elle camoufla rapidement sa douleur sous un masque calme. D'un bond, elle enfourcha à son tour l'animal en s'installant derrière Imeah et passa ses bras autour d'elle pour attraper les rênes.

- Escortez la carriole jusqu'au camp, ordonna-t-elle à ses guerriers.

Sans même attendre leur réponse, elle envoya sa nouvelle monture et l'étalon galopa presque aussitôt. En quelques secondes, elles avaient distancés les guerriers Dothraki et Maeri se sentait déjà mieux. Un cheval sous elle et son esclave contre elle, il n'en fallait pas plus pour rendre heureuse une Khaleesi Dothraki. Ou peut-être une dernière chose.

- Que t'est-il arrivé tout à l'heure ?

Elle était loin d'avoir oublié le trouble qui avait agité son esclave pendant l'entrevue avec Harras et Maeri n'était pas du genre à laisser passer une telle chose. Imeah était à elle et elle voulait tout savoir ou tout comprendre de ce qui lui arrivait. Ses bras se serrèrent un peu autour de la Lysienne et elle avait rendu son ton aussi peu brusque que possible, pour lui assurer qu'elle n'allait pas l'engueuler pour ce qui était arrivé.
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