Les chroniques d'un Lady en devenir [PV Sansa]

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Port-Réal était d'un ennui mortel pour une rebelle comme Arya. La noblesse était partout alentour d'elle, les Lords et chevaliers se déplâient partout dans l'enceinte royale et il n'y avait aucun autre enfant autre que la progéniture de Cersei et Robert Baratheon. Il ne fallait pas compter sur leurs enfants pour faire ce à quoi Arya était habituée avec Bran; des guerres de tours les plus géniaux les uns que les autres et des batailles de nourriture. Non, ces enfants-là étaient bien élevé et faisaient ce qu'on leur disait. Arya les trouvaient très moche. Et elle n'aimait pas les blonds.

Bran lui manquait énormément, et le fait qu'il n'aurait plus l'utilisation de ses jambes attristait énormément Arya. Qu'allait-elle faire la prochaine fois qu'elle serait de retour à Winterfell? Les longues joursnées à courir alentour de la ville natale n'étaient pour elle que des souvenirs. À vrai dire, sa vie à Winterfell n'était plus que de souvenirs maintenant. vivre à Port-Réal la rendait dingue, car toute sa famille lui manquait énormément.

Il lui restait toujours Sansa. Sa soeur était par contre tout ce qu'elle évitait lorsqu'elle était à Winterfell. Les leçons de bienséance et de broderie étaient du temps perdu selon elle. Maintenant à Port-Réal, Arya s'était dit qu'il était peut-être temps d'apprendre un peu comment devenir une jolie jeune fille, même si la vie qui venait avec l'ennuyait profondément. Entre ses leçons de danse avec Syrio, et ses chasses aux chats, Arya avait beaucoup de temps à perdre.

C'était donc pour cette raison qu'Arya irait voir Sansa aujourd'hui. Pour tenter de devenir comme sa soeur. Après avoir traîné au lit en observant le coucher du soleil, Arya décida de se lever et pour une fois, faire très attention ç ce qu'elle porterait. La jeune Stark opta pour une robe. C'était très rare de la voir porter une rob,e mais cette fois, elle voulait bien faire. Il fallait commencer simplement au début, disait Syrio. C'était bien ce qu'elle avait l'intention de faire.

Lorsqu'Arya sortit de sa chambre, elle était allé directement à la salle à manger oç était Sansa, en train de parler à Septa Mordane, ou coudre, elle ne pouvait le savoir car elle était beaucoup trop loin. Peu importe ce qu'elle faisait, Arya s'assied à côté d'elle et dit tout bonnement:

― Sansa, je veux que tu m'apprennes à devenir une Lady.

Arya savait qu'elle allait faire faire une crise de coeur à sa soeur après avoir prononcé de tels mot, mais elle était pourtant sincère. Ici se termine la réputation de petite peste qu'était autrefois la jeune fille. Bonjour Lady Arya Stark. Ah, quelle dramaturge!

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Port-Réal… C’était la vie dont Sansa avait toujours rêvé. Il fallait dire que c’était très différent de Winterfell. Il fallait déjà s’habituer au climat, en effet à Port-Réal, il faisait chaud et parfois très chaud, mais ce n’était pas la plus grande adaptation. La capitale des Sept Couronnes était, surtout, gigantesque comparé à Winterfell. Sansa ne pouvait se balader où elle voulait et encore moins toute seule. Joffrey Baratheon exigeait à chaque fois que la demoiselle Stark soit accompagnée par deux ou trois de ses gardes du corps personnels. C’était pour son bien disait-il. Enfin, si ça venait de Joffrey, elle ne pouvait qu’accepter.

En tout cas, Winterfell ne lui manquait pas, hormis peut-être le reste de sa famille, mais Port-Réal était sa nouvelle vie et elle comptait bien rester ici le plus longtemps qu’elle pouvait. La vie au château, la vie entourée de personnes nobles, de chevaliers était toujours ce qu’elle avait voulu, au plus profond de lui. De plus, ici, elle était proche de la reine et de Joffrey lui-même. En tant que fille de la Main du Roi, Sansa avait quelques privilèges et elle se sentait très bien ici. Winterfell était bien loin désormais.

En ce début de soirée, Sansa était dans la salle à manger, discutant tranquillement avec Septa Mordane. La discussion tournait principalement autour des bonnes manières, de la noblesse et de la vie à Port-Réal. La fille ainée d’Eddard était très curieuse concernant les coutumes et les bonnes manières à la capitale. Elle voulait être parfaite, être exemplaire devant son Prince Joffrey. Mais c’est alors que la discussion fut interrompue par une visite impromptue. En effet, Arya venait de pointer le bout de son nez… En robe ? Était-ce le soleil qui la faisait perdre la tête ? Ce n’était pas Arya, ça. Mais ce n’était rien face à la demande qu’elle venait de prononcer à Sansa, elle voulait devenir une Lady.

Sansa était surprise, elle regardait Arya, n’en revenant pas vraiment. Elle s’était même retenue à rire parce que ce saut d’humeur d’Arya avait un penchant comique tout de même. Elle voulait renier tout pour devenir une Lady ? Qu’est-ce qui lui prenait ? L’air de Port-Réal lui montait vraiment à la tête !

- Tu as trop profité du soleil Arya, tu perds la tête. Tu as tout d’une sauvageonne, pas d’une Lady !

Oui, Arya pouvait être qualifiée d’une sauvageonne, car elle n’avait aucune éducation de femme de la Cour. Elle n’avait jamais écouté les leçons de Septa Mordane et encore moins les conseils de Sansa, elle se baladait le plus souvent avec Bran ou ses autres frères. Arya était une femme qui préférait faire des bêtises plutôt que bien se tenir.

- C’est toute ton éducation qu’il faut revoir ! Et je ne pense pas que tu seras capable d’écouter qui que ce soit.

Oh oui, il y en avait des choses à revoir et Sansa n'était pas certaine qu'Arya en soit capable...

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Comme Arya l'avait prévu, Sansa ne l'avait pas pris au sérieux. C'était à prendre en considération, mais Arya ne reculait devant rien lorsqu'elle avait une idée en tête, et celle-ci était du pur génie.

- Tu as trop profité du soleil Arya, tu perds la tête. Tu as tout d’une sauvageonne, pas d’une Lady !

Arya tenta de ne pas paraître flattée par ce compliment. Elle resta de marbre, remuant dans sa tête son plan. Lors de ses chasses aux matous, Arya avait sérieusement pensé à la question de devenir une Lady. C'était un style de vie des plus ennuyeux, mais Arya avait trouvé un moyen infaillible de faire absolument ce qu'elle voulait tout en correspondait à l'étiquette attribués aux filles de grand Lord. De plus, elle ne voulait pas faire honte à son père. C'était pour cette raison qu'Arya deviendrait, en quelque sorte, un fausse Lady. Elle aurait l'étiquette parfaite, avec les bonnes manières, mais ne se débarasserait pas de son caractère sauvage pour autant. Elle le camouflerait et s'en servirait en douce, pour mieux faire des mauvais tour des plus subtils... Si Bran était là, il lui dirait qu'Arya avait eu une idée de génie.

- C’est toute ton éducation qu’il faut revoir ! Et je ne pense pas que tu seras capable d’écouter qui que ce soit.

Il était vrai qu'Arya avait l'habitude de tomber dans la lune lorsque les leçons ou conversation d'adulte étaient des plus ennuyeuses. Mais pas aujourd'hui! Si Arya montrait à Sansa qu'en effet, elle ne pouvait porter attention à Sansa pour plus de cinq minutes, sa soeur gagnerait. Il n'était pas question que Sansa ait raison!

― Je te jure, j'ai fait des progrès! J'ai même supplié Père de me trouver un maître à danser! Tu ne peux pas dire que ce n'est pas de l'amélioration!

Les petits secrets entre son père et elle pouvait maintenant servir contre Sansa. Eh oui. C'était mesquin de mentir de la sorte, mais cette excuse était beaucoup trop parfaite pour ne pas la mentionner. Voyant que Sansa ne semblait pas encore pleinement convaincue, Arya employa les grands moyens.

Elle se mit à genoux, comme si elle se trouvait devant le roi et ramena ses mains ensemble pour entrecroiser ses doigts comme si elle priait les Anciens et les Nouveaux dieux.

― Je t'en prie, Sansa... je te jure que j'en suis capable.

Arya mentait encore un peu, mais ne pouvait se résigner à abandonner maintenant. Elle ne cesserait son manège que lorsque Sansa aceptera.

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Une Lady ? Mais qu’est-ce qui lui prenait ? La petite peste voulait devenir une jeune femme responsable et qui en affectionnait pour son image ? Sansa n’y croyait pas vraiment. Après tout, Arya en avait tellement fait voir à Sansa qu’elle commençait à douter de sa confiance même si la cadette avait des bonnes intentions… Enfin, non, elle n’en avait pas ! Elle mentait, elle prévoyait quelque chose, c’était certain. Bran ne l’aurait jamais permis et Arya avait du respect pour Bran. Maintenant… C’était peut-être l’air de Port-Réal qui lui faisait changer d’avis et Arya voulait se comporter comme une dame de la Cour, une bonne Stark, faisant honneur à Père.

Arya voulait montrer qu’elle avait vraiment envie de devenir une bonne Lady, elle disait même qu’elle avait fait des progrès car Père lui avait trouvé un maitre à danser. Elle certifiait l’avoir suppliée pour cela. Encore quelque chose qui faisait douter la jeune demoiselle. Et elle se mettait même à genou comme si Sansa devait être vénérer comme une reine et se mit en position comme si elle priait les Anciens et Nouveaux Dieux. L’ainée des filles d’Eddard se montrait légèrement vexée de ce qu’elle venait de faire. Bah oui ! Elle utilisait des signes symboliques, distinctifs alors qu’elle ne comprenait même pas la moitié de leurs significations !

- Relève-toi ! Tu ne sais même pas ce que signifies ces gestes !

Enfin, elle le savait peut-être, de manière superficielle, mais pas au fond. Elle n’écoutait jamais ce qu’on lui enseignait de toute façon et elle voulait croire que maintenant, elle allait écouter? Devenir ce qu’on attendait d’elle ?

- Tu ne m’as jamais écoutée ! Je dois à chaque fois forcer ma voix pour que tu veuilles bien prêter attention à ce que je te dis !

Arya n’avait, visiblement, aucune qualité requise pour devenir une Lady… Elle ressemblait beaucoup plus à ses frères. Elle avait les mêmes centres d’intérêts que les garçons et c’était bien dommage car c’était ça qui l’avait pervertie. Elle était, malheureusement, presque irrécupérable. Elle avait l’âme d’une guerrière, d’une sauvageonne et non d’une dame qui devait bien se comporter.

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Sansa avait une tête de mule. Comment Arya allait-elle convaincre sa soeur de lui laisser réformer son éducation! Arya n'était pas irrécupérable. Elle refusait de croire qu'elle était une cause désespérée. Tout le monde peut changer dans la vie, se disait-elle. Arya aimait bien être une chasseresse, une petite sauvageonne et faire les quatre cents coups, mais elle savait, qu'un jour ou l'autre, elle allait devoir devenir une Lady. C'était très difficile pour la jeune Stark de l'admettre, mais cette journée se rapprochais.

Port-Réal n'était certainement pas l'endroit ou elle pouvait magouiller; Bran n'était pas là, les gardes de son père patrouillait leur quartiers et la Famille Royale résidait à deux pas de chez eux. Arya avait depuis quelque temps accepté le fait qu'elle était prise au piège dans cette situation. Il y a bien longtemps qu'Arya aurait voulu s'enfuir vers Winterfell à la vitesse de la lumière et retrouver ses frères. Lord Stark ne l'aurait certes jamais permis.

Arya se trouvait donc dans une fâcheuse situation. Pourquoi Sansa refusait-elle obstinément? Si Arya voulait prouver à Sansa qu'elle était réellement prête à faire le pas, elle devrait employer les grands moyens.

― Sansa! Donne moi une chance, s'il-te-plaît! suplia Arya. Je vais te prouver que je suis capable de t'écouter et que je ne suis pas une cause désespérée, ajoute-t-elle, d'une voix déterminée. Bientôt je serai comme toi et je serai obligé de devenir une Lady. Il faudra bien un jour que je me marie et que je sois une maîtresse de maison.

Ces mots avaient un goût aigre dans la bouche de la jeune fille. S'il y avait bien un avenir auquel elle n'aspirait pas, c'était bien celui-là; ça la dégoûtait. Si Arya pouvait être une parfaite fausse Lady et combiner sa nature sauvage à la délicate dame qu'elle apprendrais à apprivoiser, elle pourrait enfin vivre selon ce qui lui semblait être honnête à elle-même.

― Si tu trouves que je n'écoutes pas assez ou que je perds mon sérieux... quoi que ce soit... tu pourras arrêter immédiatement et je ne te le demanderai plus. Promis, dit-elle avec une honnêteté qui lui était étrangère.

Arya espérait que ce petit compromis fonctionnerait. S'il y avait bien un seul moyen de maîtriser son avenir, c'était en commençant par apprendre à être une Lady pour ensuite mélanger les coutumes, la bienséances et les compétences de bases à sa vraie nature de louve. Tout ce qu'Arya voulait, c'était de rendre son père fier d'elle.

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