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Uchronie du Trône de Fer de George R.R. Martin. Venez incarner un riche Lord, un noble chevalier, un seigneur ruiné ou un roturier dans le Royaume des Sept Couronnes !

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[Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous]

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MessageSujet: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime20.10.14 17:01

EDIT:

Année 298 | Lune 13 | Semaine 4 | jour 3
Début de soirée




Il porta la coupe de vin à ses lèvres et en bu une gorgée, savourant ce nectar de la Treille qu'il connaissait si bien. Qui aurait pu croire qu'une maison de ce royaume du Nord puisse être capable d'offrir un tel faste? Car c'était bel et bien une surprise, une agréable surprise, pour Humfrey, dont les yeux pâles parcouraient les longues tables qui étaient presque cachées sous l'opulence des plats déjà installés. Dans la richesse et l'épanouissement presque naturel du Bief, les coutumes et démonstrations du Conflans apparaissaient souvent bien austères aux regards des habitants de Vielleville et de ses alentours. Loin d'être austères, les installations de ce jour avaient été installées au pied de la face Ouest de la forteresse, et, entre les claquements des étendarts multicolores secoués par le vent, l'on pouvait entendre l'eau du fleuve qui s'écoulait paisiblement quelques pas seulement derrière les arbres. Jouant de leurs instruments, quelques musiciens et troubadours amusaient le public et faisait patienter la foule qui prenait place peu à peu, tandis que des pages se faisaient un devoir d'apporter des raffraichissements à tous ces nobles gens. Le soleil se couchait lentement, mais déjà, aux quatres coins de la tablée , flambaient de grandes torches. Quiconque aurait pointé le bout de son nez sans connaitre un minimum le maitre des lieux aurait dit que les Desdaings souhaitaient impressionner leurs voisins, au nord comme au sud. Mais le Hightower connaissait de par ses frères le caractère avenant et généreux de Lord Criston qui par ce geste voulait uniquement offrir un bon moment à ses amis sous couvert de fêter son anniversaire. Une facilité de dépense sans un regard vers l'or qui s'en allait qui aurait fait bondir plus d'un trésorier. Cette bonhommie était pourtant au goût d'Humfrey, et un demi sourire appréciateur se dessina sur son visage. Il n'en demeurait pas moins moqueur car bien placé pour savoir à quel point ces démonstrations étaient ridicules comparé à ce que pouvait accomplir la fortune de sa propre maison.

Après avoir rendu sa coupe à un petit page, il s'avança de quelques pas vers la table qui se trouvait perpendiculairement à celle des Maitres des lieux. Chemin faisant, il du s'arrêter à plusieurs reprises pour saluer quelques nobles gens qui lui demandaient tous des nouvelles de ses parents, de ses frères et de ses soeurs, et tous évitèrent soigneusement d'évoquer le nom qui leur brulait pourtant les lèvres. Qu'était devenu Lynce, cette gourgandine qui avait abandonné son mari pour les bras et l'argent d'un etranger? Voilà ce qu'Humfrey pouvait lire dans leurs mines hypocrites et faussement détachées. C'est avec un soulagement non dissimulé qu'il quitta ces gens pour rejoindre un groupe de personnes qui lui étaient autrement plus sympathiques. Le voyant arriver, les chevaliers se tournèrent vers lui, souriants et acceuillants.
Il les salua chaleureusement, gratifiant l'un d'eux d'une claque fraternelle sur l'épaule. Humfrey connaissait trois de ces gaillards depuis quelques années déjà et retrouva même parmi eux un vieil ami de Vieilleville qu'il n'avait pas vu depuis des mois. Les trois autres lui étaient parfaitement inconnus. Ils partagèrent un moment en quelques phrases leur joie commune d'être là, bien que quelques uns ne cachaient pas leur pessimisme quant aux animations que pouvait offrir leurs hôtes du nord. Quelques piques sur les derniers exploits et défaites de chacun, et il en riait malgré sa susceptibilité, puis un des chevaliers du Bief attaqua un nouveau sujet qui ne manqua pas d'attirer l'interet des autres hommes.

-Ma parole, c'est elle la fille de Criston? S'etonna le chevalier portant le blason aux trois ruches sur son pourpoint. Et pas une tête ne manqua de se tourner vers l'objet de la stupéfaction du ser.

-Elle a bien grandi, c'est presque une femme aujourd'hui... rajouta son ami de Vieilleville d'un ton gourmand.

-N'est-elle pas un peu trop jeune pour vous messers?s'amusa Humfrey en jaugeant de son port de tête orgueilleux les cinq autres qui ne lachaient pas des yeux la jeune fille. Avant de lui même reposer son regard sur elle. Elle était belle certes, mais la simple idée qu'elle apprenait à peine à marcher alors que lui connaissait sa première femme faisait mourir en lui jusqu'au moindre désir qu'il aurait pu avoir pour la Desdaings.

-Qu'est-ce que l'âge pour faire barrière à la beauté? renchérit un autre dont la fixité du regard sur la jeune fille versait dans l'indécence, voir la perversité.

-A la beauté, non en effet. Mais à tes envies scabreuses par contre...répliqua le Hightower d'un ton neutre mais d'où pointait une très claire menace laissée en suspension dans sa phrase. Il n'avait même pas eu à tourner la tête vers le chevalier pour appuyer son avertissement, auquel l'homme eut un instant envie de répondre avant d'en être dissuadé par le Des Essaims.

C'était plus fort que lui. Sans doute un réflexe de frère qui avait trop de soeurs à défendre et dont la présence d'une seule d'entre elles aurait suffit à illuminer cette soirée qui malgré le faste et les sourires, s'annonçait bien prévisible et donc bien morne. Mais elle n'était pas là. Elle était loin, dans un pays qui lui était totalement étranger, et une mer les séparaient. Et malgré cela il la cherchait des yeux dans la foule avec le fol espoir d'apercevoir son visage sculptural et ses cheveux sombres.

Les hommes qui l'entouraient recommençaient, timidement dans un premier temps, puis avec la permission silencieuse du Hightower, avec une assurance plus insolente, à parler de la fille du Lord sous le couvert de la musique et des nombreuses discussions. Le Lord, qui était trop loin pour entendre les vulgarités que s'échangeaient les hommes, ne semblait pas du tout s'inquiéter des regards lubriques que lançait l'ami du Hightower à sa petite fille. De la douceur de ses cheveux jusqu'au gout de sa peau tout y passait, en des termes bien moins polis. Mais le plus virulent était sans conteste le plus agé d'entre eux, un chevalier de l'Ouest qui devait avoir trente ans et qui ne tarissait pas de grossieretés qui provoquaient des rires discrets teintés d'exitation masculine chez les autres. Des grossièretés mille fois entendues mais qui amusaient toujours Humfrey, qui qu'en soit la victime. Jusqu'à ce qu'une tirade sur sa capacité incontestée à la transporter d'extase lorsqu'il lui prendrait sa virginité tout à l'heure derrière les buissons déclencha l'hilarité du groupe et quelques têtes intriguées se tournèrent pour regarder le groupe de chevaliers, tandis que le rire amusé et appréciateur d'Humfrey se détachait facilement du brouhaha des autres.


Dernière édition par Humfrey Hightower le 31.10.14 9:26, édité 1 fois
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Silithia Lannister




Personnage
Age du personnage: 18 ans
Surnom: Silith / la Colombe / la Lionne / la demoiselle aux trois bateaux
Métier/Titre(s): Lady suzeraine de l'Ouest / Seconde héritière de la maison Farman

Silithia Lannister
« Colombe tachée de noir »

Copyright : Insuline (Echo des Plaines) / Justayne
Citation : La Houle nous emporte !
Corbeaux : 725
à Westeros depuis : 15/07/2014
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime21.10.14 16:27

EDIT :

« le banquet de Beaumarché »
Silithia Farman ft. Humfrey Hightower & Alyssa Desdaings &
Alessander Desdaings & Patrek Mallister & Alysanne Bracken

–––––––––––––

An 298 • Treizième lune • Semaine 4 • Jour 3.

Un vent léger avait bercé Silithia tout le voyage durant. La brise, douce, avait semblé effleurer son visage avec plus de délicatesse que les doigts d'une mère flattant les joues gonflées de son enfant nouveau-né. Lorsqu'elle ne fermait pas les yeux pour apprécier la carriole tanguer sous ses pieds, elle contemplait l'horizon au travers d'une petite vitre avec une sorte de soif qu'elle seule se connaissait. L'aventure n'était pas réservée aux hommes ou, du moins, en rêver n'était pas interdit aux femmes. Ce petit voyage lui avait permis de se ressourcer un peu, mais surtout d'apprécier l'éloignement avec sa famille.
Cette fois-ci, c'était à son tour de représenter sa maison.

Un coup de vent frais vint s'engouffrer dans la grand-salle de la demeure des Desdaings lorsque la porte fut ouverte. La tête haute, les cheveux cascadant dans son dos, le dos droit, Silithia pénétra dans la salle, offrant un sourire des plus chaleureux à une jeune servante qui s'écarta de son passage pour la laisser passer. Elle semblait être dans ses plus beaux atours, sa robe d'un blanc immaculé contrastant totalement avec la plume noire qu'elle portait avec fierté dans sa chevelure blonde.

Ses yeux de glace observaient les moindres recoins de la pièce, tandis qu'elle avançait lentement vers les grandes tables où se dressaient des plats garnis et des coupes de vin. Les tables qui avaient été montées pour l'anniversaire de Criston Desdaings étaient encadrées de grandes torches qui permettaient à la salle de ne pas être plongée dans l'obscurité en cette soirée. Le maître des lieux semblait avoir dépensé sans compter pour son anniversaire, et la soirée promettait d'être intéressante pour la demoiselle de l'Ouest.

Elle accorda des sourires hypocrites à plusieurs nobles, leur adressant quelques paroles sans grand intérêt. Les sujets de discussion tournaient généralement autour des mariages à venir, des dernières rumeurs, de femmes nobles tombant éventuellement enceintes... La colombe s'en fichait bien, mais se devait de hocher la tête et de paraître intéressée par le moindre mot prononcé par son interlocuteur. Lorsqu'enfin elle fut débarrassée d'un groupe de petits aristocrates qui riaient de tout, elle s'éloigna d'eux.

Poussant un léger soupir, elle se retourna pour balayer la salle du regard. Ça et là, quelque visages lui étaient familiers, et des souvenirs plus ou moins flous lui revenaient en tête. Mais son regard s'accrocha à un visage, un nom, qu'elle n'avait pas oublié. Un sourire amusé fleurit sur ses lèvres. Patrek Mallister avait sans doute plus de raisons qu'elle d'être là, étant lui-même du Conflans, mais elle se fichait quelque peu de la raison de sa venue. Par sa simple présence, la soirée risquait d'être bien plus drôle. Elle marcha dans sa direction et arriva bientôt à sa hauteur.

-Patrek Mallister, quelle agréable surprise que de vous voir. J'espère ne pas vous déranger. Quel heureux hasard que nous nous croisions ici aujourd'hui après tant de temps, ne trouvez-vous donc pas ? Je suis Silithia Farman, se présenta-t-elle auprès du compagnon de l'héritier de Salvemer.

Un sourire plus que doucereux avait pris place sur ses lèvres et elle prit un plaisir certain à laisser glisser le prénom de son ancienne conquête sur sa langue. Oh, elle se souvenait bien de lui, et en gardait un bon souvenir. Lui aussi devait garder d'elle un bon souvenir. Et si il ne s'en souvenait pas, elle s'efforcerait de le lui rappeler.
Elle refusait de tomber dans l'oubli.


Dernière édition par Silithia Farman le 01.11.14 12:28, édité 6 fois
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Alysanne Bracken
« Invité »

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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime22.10.14 8:46

EDIT

Année 298 - Lune 13 - Semaine 4 - Jour 3

Le voyage débutait... mais ce n'était pas un voyage comme les autres. Effectivement, celui-ci allait déterminer l'avenir de la jeune Alysanne Bracken. Traitée comme une princesse depuis son plus jeune âge, il était aujourd'hui tant pour elle de quitter le domicile familiale et d'assurer la descendance de sa famille. Son père, Jonos Bracken, s'était mis à lui rechercher un époux convenable et voilà qu'une occasion plus que parfaite s'était présentée à eux ; le lord de la prestigieuse famille Desdaings cherchait lui aussi une épouse pour son fils aîné, Alessander. Il y avait de cela quelques jours, les Bracken avait reçu une lettre des Desdaings eux-mêmes les conviant à un grand banquet qui était organisé dans la ville de Beaumarché. Jonos Bracken n'avait pas hésité une seconde et avait immédiatement pensé que cette opportunité était plus qu'en or pour sa cadette Alysanne.

Confortablement installée dans son carrosse couleur bleu saphir, tiré par deux chevaux blancs, la jeune Alysanne regardait par la fenêtre, fixant inlassablement l'horizon. Elle avait beaucoup de mal à réaliser qu'elle allait se présenter comme prétendante auprès d'un jeune homme dont elle ne connaissait strictement rien, si ce n'était que son nom. Alessander... ce prénom l'obsédait et elle ne cessait de le répéter sans cesse dans sa tête. La jeune fille avait une boule au ventre, mais elle avait également hâte de découvrir à quoi ressemblerait celui qu'elle prendrait peut-être pour époux. En bonne lady, Alysanne se rendait à un bon nombre de banquets, la mine toujours souriante, faisant semblant d'apprécier les discussions politiques et que la plupart des femmes de la noblesse avaient entre elles. En réalité, les discours entre les nobles étaient toujours très monotones mais.. il en était ainsi et elle devait s'y plier, comme à bon nombre d'autres choses.
Les sabots des chevaux qui claquaient sur le sol pavé procuraient beaucoup de plaisir aux oreilles d'Alysanne. Ils étaient comme une berceuse, ils la détendaient... lui faisant oublier à quelle point elle devrait être parfaite en tant que prétendante. Avant leur départ, son père n'avait cessé de lui répéter « Souviens-toi, élégance et grâce, ma fille ! ». Cette phrase, Alysanne la connaissait par cœur depuis son enfance et aujourd'hui, elle allait enfin pouvoir la mettre en application pour la bonne cause.

Le voyage ne fut pas extrêmement long. Tant mieux, Alysanne commençait à s'impatienter, et plus cela durait, plus son cœur battait à la chamade, tapant si fort sa poitrine qu'il semblait manquer de la rompre. La pression montait.. Bientôt, beaucoup de bruit se fit entendre de l'extérieur. Alysanne prêta l'oreille attentivement. Le cortège était arrivé sur les lieux du banquet. Bientôt, la jeune fille fut convier à descendre par un valet, suivie de prêt par son paternel.
Jamais Alysanne ne l'avait vu aussi élégant. Pour cette occasion, il avait revêtu ses plus beaux habits ; un manteau de soie brodé aux couleurs de sa maison, un pantalon assorti et des bottes cirées. La jeune fille était fière de son père et se présenter en sa compagnie était pour elle la plus rassurante des choses.

La fête était déjà bien animée. Partout, des danseurs et des jongleurs exhibaient au public leurs petits spectacles improvisés, dans l'espoir de récolter quelques pièces. Alysanne et son père, accompagnés de quelques chevaliers chargés de leur protection, saluèrent un à un les nobles qui étaient présents ici. Aucun signe des Desdaings, pour le moment... Lord Bracken commençait à se faire un sang d'encre. Il avait tellement hâte de présenter sa fille à Lord Criston, et à sa femme, Cerenna, qui était réputée pour être l'une des plus belles de Westeros.
Alors qu'ils se dirigeaient lentement vers la grande salle où un bon nombre de convives étaient déjà présents, un homme qui semblait être chevalier, accompagné d'un autre homme on peu plus âgé que lui fixaient quelque chose, ou quelqu'un. En suivant leurs yeux pervers, la jeune Bracken put remarquer que ces derniers étaient fixés sur une jeune fille brune. Celle-ci devait avoir une quinzaine d'années, ou peut-être moins. Elle était si belle et gracieuse, ses yeux couleur océan flambaient comme deux perles de rocailles à la lumière du soleil qui glissait par les fenêtres. Après qu'elle et son père furent passés en hâte devant les deux hommes qui répugnaient Alysanne de part leur comportement, surtout le plus âgé, la jeune fille ne put s'empêcher de lui demander si il connaissait l'identité de la belle jeune fille brune.


« Père, qui est-ce ? » demanda Alysanne en la désignant discrètement du regard, alors qu'elle fixait de ses yeux bleus les alentours mais non l'endroit où étaient placés la jeune Bracken et son père.

« Ma fille.. je tiens à t'annoncer avec fierté qu'il s'agit d'Alyssa Desdaings, la petite sœur d'Alessander et la fille cadette de Cerenna et Criston. Elle sera peut-être bientôt ta belle sœur, si tu as l'honneur d'épouser son frère, bien sûr... Voudrais-tu bien aller la saluer avec moi ? »

« Et bien.. Allons-y puisque vous y tenez ! » Répliqua Alysanne avec un sourire amusé.


En réalité, cette situation n'amusait en rien la jeune fille, elle ne faisait que la stresser davantage. Et si elle ne plaisait pas à cette petite Lady ? Comment pourrait-elle plaire à son frère ? Les Desdaings étaient une famille puissante, peut-être encore plus que les Bracken eux-mêmes. Alysanne n'avait pas le droit à l'erreur, elle devait être parfaite. C'est alors qu'elle suivit son père à travers les tables déjà disposées pour aller saluer la jeune Alyssa. Une fois qu'ils furent à sa hauteur, Alysanne alla saluer la première Alyssa. La jolie brune tourna son regard vers la Bracken et son père, un léger sourire dessiné sur ses lèvres.


« Je suis ravie de vous rencontrer enfin Lady Alyssa. Mon nom est Alysanne Bracken, et voici mon père Jonos, que votre famille connait certainement déjà. Vous êtes d'une telle beauté, la couleur de vos yeux est remarquable, il me semblerait n'en avoir jamais vu de si beaux. J'ai entendu beaucoup de rumeurs sur la beauté de votre mère, vous semblez réellement avoir hérité d'elle. » Alysanne esquissa un petit sourire avant de reprendre. « Aujourd'hui promet d'être une belle journée, que mon père et moi sommes ravis de partager en votre compagnie et celle de votre famille. Les décorations et les préparations pour ce banquet sont si somptueuses, votre père a l'air d'être un professionnel en la matière ! »


Surprise par le nombre de mots peut-être trop important qu'elle venait de prononcer, Alysanne n'espérait de pas avoir été trop embarrassante ni ennuyante avec la jeune Desdaings. Si elle lui avait déplu au premier regard, ceci était vraiment très mauvais signe pour la suite des évènements...


Dernière édition par Alysanne Bracken le 02.11.14 11:30, édité 1 fois
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Patrek Mallister




Personnage
Age du personnage: 25
Surnom:
Métier/Titre(s): Héritier de Salvemer

Patrek Mallister
« L'aigle de Salvemer »

Copyright : Reign
Corbeaux : 175
à Westeros depuis : 05/10/2014
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime22.10.14 20:06

EDIT:

Ils arriveraient juste à temps. Quelle idée d'avoir traîné ainsi sur la route depuis Vivesaigues ! Enfin, il fallait bien reconnaître que les filles du tenancier avaient de solides arguments. Patrek jeta un bref regard à ses compagnons. Marq Piper et Tristan Ryger. Leur petite troupe était diminuée ce jour là. Manquait Perwyn resté à Port-Réal et Edmure, bien sûr. L'héritier de Salvemer pensa brièvement à son ami avant de se concentrer de nouveau sur le paysage environnant. Il leur fallait se hâter car si son père l'avait chargé de représenter la famille Mallister au banquet organisé à Beaumarché, le jeune homme savait qu'il ne souffrirait pas la moindre erreur de son fils. Patrek retint un soupir en songeant au sermon qu'il avait reçu lors du Tournoi de la Main. Son père commençait tout juste à oublier la piètre performance de son fils. Il lui faudrait faire bonne figure aujourd'hui. Cela commençait par faire en sorte d'arriver avant que le repas ne commence et ensuite, il lui faudrait moins boire qu'à l'accoutumée afin d'éviter quelques potentielles mésaventures.
De nouveau, il tourna ses yeux gris-bleu vers les deux autres, en songeant qu'avec eux à ses côtés, ce serait bien difficile.

***

Ils y étaient. L'héritier de Salvemer balaya les alentours du regard, notant le faste déployé pour l'anniversaire de Criston Desdaings. A ce que le fils de Jason pouvait voir, une bonne partie du Conflans et des alentours s'était déplacée pour y assister.

Patrek hocha la tête, résigné. Ça risquait bien d'être là le banquet le plus ennuyeux auquel il se rendait ! Et si pour le moment, il était plutôt décidé à obéir aux prérogatives de son paternel ; il se connaissait. Il savait que sa nature pouvait difficilement rester contrainte. Il aurait bientôt envie de rire et de profiter de chacune des joies que pouvaient apporter pareil événement Et par les Sept, il y en avait !

Il détailla la foule et les autres nobles du regard, saluant d'un signe de tête ou d'une accolade ceux qu'il connaissait déjà, devinant qui pouvaient être les autres et ce qu'ils venaient faire là quand soudain, au loin, il l'aperçut. Mais que faisait-elle ici, si loin de Belcastel ?

- Tu la connais ? lui demanda Marq d'un air intéressé tandis que Tristan s'éloignait de quelques pas afin de saluer un oncle un peu plus loin. Ou peut-être était-ce une tante, Patrek n'en était pas vraiment certain, tout accaparé qu'il était par cette surprenante vision.

- Vaguement, lui répondit-il tandis qu'un sourire goguenard sans équivoque se dessinait sur son visage. Son compagnon leva les yeux au ciel en soupirant. La Maison Mallister avait décidément bien du souci à se faire avec pareil héritier !

Il ne la quitta pas du regard, jusqu'à ce qu'elle marche dans leur direction.

- Patrek Mallister, quelle agréable surprise que de vous voir. J'espère ne pas vous déranger. Quel heureux hasard que nous nous croisions ici aujourd'hui après tant de temps, ne trouvez-vous donc pas ? Je suis Silithia Farman.

Le regard ardent du Mallister embrassa le visage de la jeune femme tandis qu'il lui répondait, sans se départir de son sourire :

- Vous ne nous dérangez pas, c'est un plaisir de vous rencontrer ici. Voici Marq Piper.

L'héritier de Château-Rosières adressa un salut poli à la fille de Sebaston Farman tandis que Patrek lui proposait son bras afin de faire quelques pas avec elle, en direction des tables du banquet, laissant son ami rejoindre Tristan et sa grosse tante à barbe.


Dernière édition par Patrek Mallister le 01.11.14 18:01, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime23.10.14 20:24


[EDIT]




L'effervescence avait envahi la demeure Desdaings depuis déjà plusieurs jours. Mais personne n'était plus impatient de voir le banquet commencer que la cadette de la famille de Beaumarché. Elle avait beau avoir quinze ans, c'était bien un enfant que les septas et les serviteuses avaient vainement tenté de calmer pendant toute la semaine. L'évènement était donné en l'honneur du Lord, et sa générosité n'avait pas de limite lorsqu'il s'agissait d'amuser ses amis. Aussi les préparatifs furent une véritable distraction pour Alyssa, qui alla plusieurs fois se perdre dans les cuisines où les serviteurs travaillaient d'arrache pied sur les fabuleux plats qui seraient servis. Les décorations florales de la grande salle avaient été laissées aux soins de jeunes femmes qui s'apliquaient à les assortir aux couleurs des Desdaings. Rien ne pouvait gâcher la bonne humeur de la brune, qui allait enfin voir le château s'animer un peu.

"Lady ..! Lady Alyssa, je vous en prie arrêtez de bouger.."
La voix timide et tremblante de la jeune servante n'atteignit pas les oreilles de la jeune fille, qui avait de plus en plus de mal à garder son calme. Oh certes, elle savait qu'elle ne devait pas faire de faux pas. Ce jour de fête était aussi, et surtout, l'occasion de prouver ses qualités de lady à d'autres nobles que ses propres parents. Les bruits de conversations et la musique qui montaient jusqu'à ses fenêtres ne lui donnaient que plus envie de quitter la pièce pour rejoindre la foule. Le timide et presque inaudible "J'ai terminé" de la petite servante fût le signal du départ. Se levant d'un bond de sa chaise, Alyssa sortit de la chambre, la plus vieille et la plus acariatre de ses septas sur les talons. Elle descendit les marches quatre à quatre, ne prétant pas attention aux rappels à l'ordre de l'ancètre qui avait bien du mal à la suivre.




"Alyssa! Lady Alyssa enfin! Ne courrez pas! C'est parfaitement inconvenant!"
Ce n'est qu'une fois arrivée dans la salle, là où tout se passait, que la brune retrouva l'attitude d'une parfaite lady. La septa qui la rejoignit toute essoufflée arrangea un pan de sa robe coincé dans la large ceinture de bronze qui soulignait sa taille, et sur laquelle un vol de cygne avait été gravé par un des meilleurs artisan de Beaumarché. Tout comme sa robe d'un riche tissus vert mordoré, elle lui avait été offerte par son père, qui souhaitait qu'en ce jour particulier sa fille soit de toutes les beautés présentes, celles vers qui les yeux se tourneraient. Si au début les salutations à la chaine des lords et des lady venus des Conflans et d'ailleurs l'amusèrent, cela devint vite un travail forcé. Car plus elle avançait vers la table où elle devait prendre place, plus le nombre de personnes à qui il fallait trouver quelque chose à dire pour faire un brin de conversation convenable et polie s'accroissait.


Elle venait juste d'apercevoir la tête blonde de son père par dessus l'épaule d'un vieillard, que deux autres prétendants à des salutations aussi mielleuses que fausses se présentèrent à elle. "Je suis ravie de vous rencontrer enfin Lady Alyssa. Mon nom est Alysanne Bracken, et voici mon père Jonos, que votre famille connait certainement déjà. Vous êtes d'une telle beauté, la couleur de vos yeux est remarquable, il me semblerait n'en avoir jamais vu de si beaux. J'ai entendu beaucoup de rumeurs sur la beauté de votre mère, vous semblez réellement avoir hérité d'elle. Aujourd'hui promet d'être une belle journée, que mon père et moi sommes ravis de partager en votre compagnie et celle de votre famille. Aujourd'hui promet d'être une belle journée, que mon père et moi sommes ravis de partager en votre compagnie et celle de votre famille. Les décorations et les préparations pour ce banquet sont si somptueuses, votre père a l'air d'être un professionnel en la matière !"

"La fonction de mon père dépasse de loin le simple fait de satisfaire la soif de loisirs des autres nobles, mais en effet, il est plutôt doué pour cela." Ces mots lui avaient échappés, sans doute atteignait-elle son seuil de tolérance à la politesse surdosée de chacun de ceux avec qui elle avait dut converser. " Je suis ravie de vous rencontrer lady Alysanne, ainsi que vous Lord Bracken, je suis très heureuse d'enfin pouvoir apposer des visages sur ce nom que j'ai tant entendu." Bien que cela ne se remarqua pas sur son visage, le simple fait de sourire lui demandait de plus en plus d'effort, et face aux yeux brillants de naïveté de la lady Bracken, la brune retenait l'envie de tourner les talons et de s'éloigner du petit attroupement qui s'était formé. La jeune fille aux yeux noirs n'était pas méchante, mais tout dans son attitude insupportait Alyssa. Elles étaient tout simplement aux antipodes l'une de l'autre.
La seule chose qu'elle esperait à présent était de voir le père et la fille rejoindre leur table, et ainsi écourter un conversation qui lui serait pénible. Son regard pâle se détachait parfois du visage de la brune pour chercher celui qui viendrait la sortir de cette situation à laquelle elle n'était guère habituée, Alessander. Il n'y avait aucun doute quand au fait que s'il venait à se montrer, elle se verrait aussitôt libérée de l'attention des invités. Le cygne noir et son absence prolongée avaient alimenté les conversations discrètes de nombreux nobles, de même que l'envie de ces derniers de le marier à leur fille. Le dinner de la veille avait été quelque peu houleux, mais elle avait bien retenu qu'autant elle que son ainé n'allaient pas tarder à se voir imposer un bon parti.


Dernière édition par Alyssa Desdaings le 15.11.14 22:10, édité 1 fois
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Alessander Desdaings
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime26.10.14 13:42

EDIT !


Alessander, bon prêtre et identique à lui même, regardait Larra revêtir ses plus beaux atours. La belle à la peau si brune ne lui accordait plus un regard alors que l'héritier était là, dans la plus pure des tenues, perdu dans ses pensées. Une main derrière sa nuque, il regardait le vent s’engouffrer dans les soieries de la putain. Cette dernière recoiffa sa chevelure, laissant le soleil de l’après midi dorer son corps et faire naitre sur sa peau des reflets appelant la luxure. Mais le pécher avait déjà été consumé et à de nombreuses reprises. Larra avait prit ses habitudes dans la chambre du brun. Elle était dans ce château chez elle, malgré son statut de catin. Un sourire fleurit sur ses lèvres alors qu'elle se tourna vers l'homme qui lui avait donné tant de plaisir pour un salaire des plus alléchants. Ses prunelles noires détaillèrent le torse du chevalier avant qu'elle lui souffle, moqueuse :

"Ainsi le fier cygne noir ne participera pas aux jeux ? Les rumeurs vont plus vites que les annonces officielles. "

Le dit animal leva sa main droite, qui le faisait encore souffrir. Il ne pouvait participer aux moindres passes d'armes et les jeux seraient nombreux en cette belle après midi. Le mestre lui avait dit. Et, alors qu'il avait fait tout son possible pour passer outre les indications, c'était les paroles de son père, jurant qu'un fils sans main droite pour se battre n'était pas digne d'être un héritier, qui l'avait calmer. Il serait spectateur, une fois de plus enfermé dans la cage doré qui lui avait choisie ses parents. La putain le gratifia d'un sourire, vient embrasser ses lèvres avant de quitter la chambre du cygne. Ce dernier se releva et totalement nu, s'approcha de la fenêtre. Il y avait déjà bien du monde et la beauté des jardins Desdaings n'étaient plus un secret pour l'ensemble du Conflans. La bonté de son père en avait fait un homme très aimé par le reste des sept couronnes et les nobles semblaient s'être donné rendez vous ici. Alessander en aurait rugit de haine. Sous couvert de cet anniversaire, il savait très bien que c'était quelque chose d'autre qui avait inspiré ses parents. Marier leur fils devenait une urgence. Lui ôter cette liberté qu'il aimait tant.

Faisant fit de l'effervescence qui avait envahit sa demeure, Alessander revêtit une tenue à la parfaite mode de Beaumarché, chemise de soie bleu, retenue par des lanières de cuirs, laissant voir la naissance de ses pectoraux. Il attacha à sa ceinture l'épée de sa famille, puis passa une main sur ses joues. Il paraissait bien moins enfant avec le début de barbe qu'il portait. Soigneusement taillée depuis qu'il était de retour à la maison. Le cygne entretenait ses plumes maintenant qu'il n'avait plus à courir pour éviter sa mère. C'était elle qui le faisait de lui. Alessander avait passé ses journées à lire, jouer dans les jardins pour le plaisir des oreilles de sa soeur. Il avait passé bien du temps en la compagnie de la belle, tentant de rattraper celui qu'il avait perdu en fuyant. Il l'avait arraché aux septas, l’emmenant chevaucher avec lui, lui permettant même dans l'ombre de tirer à l'arc. S'il était une ordure avec toute, le brun ne pouvait l'être avec la jeune fille. Il tenait bien trop à elle pour cela, quoi qu'elle puisse croire. Il voulait lui prouver son amour, cet amour fraternel qu'il éprouvait, aussi pur que les ailes d'une colombe. Alyssa n'était Cerenna. De la fenêtre, il vit la jolie jeune femme et un sourire se dessina sur ses lèvres avant qu'il ne se décide à rejoindre ses menteurs, ses acteurs de ce jeu auquel il prenait par avec plaisir. Si il avait détesté Port Réal pour ses vipères, maintenant qu'il était sur son territoire, il reprenait de plus belle le jeu.

Mais à peine l’héritier entré dans la pièce, des silences s'étaient fait bruyants. Quelques murmures avant que les discutions ne reprennent de plus belles. Alessander avait clairement sentit que les questions brulaient toutes les lèvres et pourtant, il gardait la tête haute, son regard bleu bien trop loin pour que ses menteurs qu'il exécrait en secret. Il inspira puis Alessander se perdit dans la foule, saluant ceux qui le méritait, accordant là un signe de tête, ici quelques paroles et compliments sur les robes des ladies présentes. Charmer, ne surtout pas séduire. Plaire, rentrer son charisme dans les coeurs. Ce jeu lui avait plut. Mais plus maintenant qu'il devait le faire pour que ses promesses -autrefois si mensongères- deviennent réelles. Alessander devait se marier. Il ne pouvait fuir une nouvelle fois, il ne pouvait détruire ses obligations. C'était son triste malheur et son cœur qui ne battait que pour celle qu'il n'aurait jamais et qui le regardait bien différemment d'autrefois. Dans sa fureur, il avait tout perdu. Il devait trouver sa soeur, quelqu'un de franc à qui se raccrocher pour éviter de disparaitre brusquement, loin, plein galop sur son alezan. Il avait eu l'occasion. Il n'aurait jamais du revenir mais il avait marché aux mensonges de sa mère. Comment aurait-il pu savoir que ses chaines se feraient encore plus lourdes une fois qu'il aurait pointé le bout de son nez.

Regardant autour de lui à la recherche de visage connu, Alessander se perdit un instant. Silithia.... Que faisait la trop belle blonde ici, sur ses terres. Il ne lui accorda pas un regard, détournant ses yeux comme si sa vision l'avait brulée. Et pourtant, il ne se souvenait que trop bien de ses baisers. Silithia... Cette femme qu'il aurait pu épouser, sans même lui mentir. Mais il était partie, une fois de plus. Il ne détailla même pas son corps, tentant de concentrer son esprit sur sa petite sœur. Le frère et la soeur, si semblables qu'il était impossible de nier leur filiation. Il s'approcha d'ailleurs d'elle, le cygne sur la garde de son épée ne lui ayant jamais semblé si lourd.

Tu es éblouissante Alyssa.

Il ne disait que la simple vérité. La jeune fille était d'une beauté renversante. Il ne l'avait pas vu grandir et c'était sa seule tristesse. Qu'il aurait aimé être là. Mais il avait dut fuir. Peut-être qu'un jour, il pourrait lui ouvrir son coeur et lui expliquer l'entière vérité. Sa mère. Cette simple femme avait sut détruire bien des choses, à commencer par son fils unique.



Dernière édition par Alessander Desdaings le 17.11.14 21:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime24.12.14 1:26

Peu à peu, les chevaliers qui l’entouraient jusque là se dispersèrent. Certains emportés par d’autres nobles vers d’autres discussions ayant principalement pour sujet famille, terres et ragots tandis que d’autres rejoignaient tout simplement la place que l’étiquette et les convenances leur avaient assigné. De tous ses compères seul le Des Essaims était demeuré à ses côtés, ce qui n’était pas pour déplaire à Humfrey. Dans cette intimité plus que relative mais permise par l’eloignement des autres chevaliers, ils echangerent quelques mots sur leurs projets d’avenir. Il apprit ainsi que son ami désirait poursuivre son chemin dans l’armée des Tyrell dans l’espoir d’atteindre un jour une place d’importance dans les troupes du Bief. Une perspective interessante mais qui n’égalait pas celle de devenir un jour -le plus vite serait le mieux- Garde royal dans l’ego du Hightower. Enfin, la patience et l’ambition étaient si différentes chez chaque individu qu’il était inutile de les juger, surtout en cette soirée de fête, soupira-t-il.

Jetant un coup d’oeil par dessus son épaule, dans l’espoir non feint de revoir la belle demoiselle qui avait alimenté les premières discussions de la soirée, Le taureau remarqua que les visages s’étaient détournés de cette attraction principale. Les yeux s’étaient fixés sur un homme qui traversait la grande salle, et les messes basses avaient pris de l’ampleur dans un etonnement commun on ne peut plus indiscret.

Il se tourna encore un peu pour voir le nouvel arrivant qu’il n’eut aucun mal à reconnaitre. Un regard echangé avec son ami, et sur leur deux visages s’afficha la meme expression souriante et perplexe. Celle avec lesquelles on accueille les invités qui arrivent avec un retard inexpliqué. D’un signe de tête, il invita le Des Essaims à le suivre alors qu’il s’avançait en direction de l’heritier Desdaings. Il dut passer parmi la foule de nobles qui les séparaient de leur but, mais qui s’ecartait souvent d’elle meme en voyant arriver la carrure du Hightower, rendue plus impressionnante encore par le pourpoint de velours noir qu’il portait. Arrivant face au Desdaing qui avait rejoint sa soeur, Humfrey le gratifia d’un sourire franc mais surmonté d’un regard sombre.

-Alessander Desdaings, commença-t-il.

Le Des Essaims salua lui aussi l’heritier plus amicalement -il le connaissait mieux de part quelques tournois qu’ils avaient courus ensemble- avant de se tourner vers la jeune Lady et de se pencher pour lui faire un baisemain. Humfrey s’epargna cette courtoisie. Son attention était toute au jeune homme qui lui faisait face et ses yeux de glace le jaugeaient comme s’il l’eut regardé depuis les hauteurs de Grand-tour. Tout en Alessander le répugnait. De son visage de fille à ses manières suaves jusqu’à la réputation de prince charmant qu’il trainait derrière lui, tout y passait. Aux yeux d’Humfrey, on ne pouvait trouver sur tout Westeros aucun homme qui fut plus eloigné de ce que devait etre un vrai chevalier que cette creature. A part Loras peut etre. Mais l’heure n’était pas encore à la dispute ou aux accrochages, après tout, le banquet ne faisait que commencer.

-Enfin vous voilà rassasié de combats, messer? Demanda-t-il, presque chaleureux malgré tout. On ne compte plus le nombre de tournois qui vous ont vu concourir ces dernieres années,mais la fatigue seule ne peut avoir réussit à vous convaincre de revenir dans les jardins de Beaumarché, n’est-ce pas?

Il laissa sa question en suspens, ne s’attendant pas vraiment à recevoir de reponse du cygne noir, son sourire franc se fit plus froid. Il savait bien que cette question qui brulait pourtant les levres de chaque invité present dans la salle n’était pas celle qu’il conviendrait de poser au cours de cette soirée. Mais il était fait ainsi. Il ne manquait pas d’intelligence ou de subtilité, mais son esprit était aussi abrupt que son surnom le laissait présager et, après tout, qui s’était jamais réellement attendu à voir un taureau prendre des pincettes pour aborder quelqu’un?

Personne, si ce n’est son brave ami qui par son silence avait du esperer qu’Humfrey saurait retenir sa curiosité au moins le temps de breves salutations, mais qui souhaita tout de meme rattraper l’arrogante question aux accents de défi du Hightower.

-La fatigue, certainement pas. Mais un avenir de futur seigneur à construire ainsi qu’une charmante soeur ont du y suffire. Sourit-il aimablement, en esperant manifestement détourner la conversation sur la jeune fille.

Les mains posées sur les hanches, Humfrey détourna son regard implacable d’Alessander pour le poser la soeur du jeune homme. Elle semblait mortifiée.
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Silithia Lannister




Personnage
Age du personnage: 18 ans
Surnom: Silith / la Colombe / la Lionne / la demoiselle aux trois bateaux
Métier/Titre(s): Lady suzeraine de l'Ouest / Seconde héritière de la maison Farman

Silithia Lannister
« Colombe tachée de noir »

Copyright : Insuline (Echo des Plaines) / Justayne
Citation : La Houle nous emporte !
Corbeaux : 725
à Westeros depuis : 15/07/2014
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime27.12.14 0:40

« le banquet de Beaumarché »
Silithia Farman ft. Humfrey Hightower & Alyssa Desdaings &
Alessander Desdaings & Patrek Mallister & Alysanne Bracken

–––––––––––––

An 298 • Treizième lune • Semaine 4 • Jour 3.

Lorsqu'il lui dit qu'elle ne le dérangeait pas, elle pensa que de toute manière, elle ne dérangeait jamais personne. Sa simple présence n'était-elle donc pas un cadeau ? Elle en était persuadée. Elle sourit au dénommé Marq Piper, qui après l'avoir saluée, s'en alla. Silithia ignora son départ pour se concentrer sur Patrek, qui lui proposait son bras. Elle sourit plus encore tout en le prenant doucement et commença à marcher avec lui en direction des grandes tables. La compagnie de l'héritier de Salvemer lui était agréable -comme celle de ses quelques anciens amants, et elle bouillonnait intérieurement d'impatience à l'idée de lui rappeler par de petites piques et de grandes métaphores leur dernière rencontre. Oui, il se souvenait d'elle, elle en avait la certitude. Tournant son visage vers lui, le dévisageant comme un prédateur face à sa proie, elle murmura :

-J'ose espérer que vous ne m'avez pas oubliée.

Elle se permit de se rapprocher un peu plus du jeune homme au regard métallique, mais resta cependant discrète aux yeux de tous. Pour sûr, une parfaite lady ne ferait pas de telles choses. Mais elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait failli à ses devoirs de jeune fille noble. Son sourire satisfait s'étendit plus encore sur ses lèvres, et sa main libre se porta jusqu'à ses cheveux, où elle remit bien en place la plume de cygne noir. Elle arrêta tout mouvement, tous deux étant arrivés non loin des grandes tables. Elle jeta un simple coup d'œil autour d'eux pour vérifier que personne ne les épie puis, pivotant pour se trouver entièrement face à Patrek, elle le regarda d'un air quelque peu provocateur. L'une de ses mains vint effleurer le visage du jeune homme avec douceur, et elle arbora un sourire en coin, ses yeux pétillant de malice. Elle battit des cils, ses doigts courant doucement sur la joue de Patrek.

-Je trouve dommage que nous ne nous voyons pas plus souvent que cela. Ne sommes-nous donc pas de bons amis, Patrek ?

Sa voix, en plus d'être terriblement mielleuse, était juste assez basse pour que lui seul puisse l'entendre. Et son prénom, qu'elle laissait glisser très lentement sur sa langue, comme l'eau s'écoule paisiblement dans un ruisseau. Elle aimait bien ce petit jeu qui n'avait pas de règles. Sa main quitta son visage dans un mouvement lent et fluide. Elle voulait juste jouer un peu, et cette soirée serait certainement très divertissante, maintenant qu'elle avait trouvé de quoi s'occuper. Bien sûr, elle ne ferait rien de très mal. Mais elle comptait bien profiter de la soirée fort amusante qui débutait à peine.

Mais elle sentit un regard sur elle, et du coin de l’œil, elle chercha celui qui la perturbait dans son petit jeu. Mais elle faillit s'étrangler en voyant quelqu'un qu'elle ne pensait pas trouver ici. A quelques pas d'eux se trouvait Alessander. Bien sûr, elle était chez lui, mais ne passait-il donc pas son temps à aller d'un tournoi à l'autre depuis quelques années maintenant ? Le fier cygne noir aurait-il donc choisi de retourner chez lui ? Puis elle se souvint.
Lui aussi devrait se marier, un jour. Peut-être ce jour était-il arrivé. Cette simple pensée la fit rire intérieurement. Toute son âme riait d'elle, de lui. Elle pensait les hommes libres, mais on arrachait là au cygne noir sa liberté en le mariant. Elle avait été naïve de croire qu'il serait éternellement libre de ses choix et de la tournure que prendrait sa vie. La liberté est éphémère. A côté d'Alessander se trouvait une jeune fille qui devait être sa sœur, Alyssa. Elle sourit, se disant que la soirée s'annonçait encore mieux que ce qu'elle avait imaginé.

Ses prunelles de glace se tournèrent bientôt complètement vers le cygne noir, et son visage s'illumina tandis qu'elle affichait une mine faussement étonnée. Sa main posée sur le bras de Patrek, elle y effectua une légère pression et lui sourit tendrement :

-Alessander et sa sœur se trouvent juste là. Viendriez-vous les saluer avec moi ?

Puis sans attendre de réponse, elle s'avança vers les deux Desdaings. Elle tenait encore le bras de Patrek, mais avec si peu de force et tant de légèreté qu'il lui suffirait de rester immobile pour se détacher de son emprise. Silithia marcha donc ainsi d'un pas léger jusqu'aux deux cygnes, et elle s'arrêta une fois près d'eux. A cet instant-même, tout chez elle n'inspirait que douceur et tendresse. Une fois de plus, elle passa sa main dans ses mèches blondes pour éviter que la plume ne tombe. Mais cette fois-ci, c'était surtout pour narguer celui qui la lui avait offerte. Son sourire s'étirant bien plus encore, elle fit une petite révérence et tout en relevant ses yeux de glace sur ceux qui se trouvaient là, elle souffla :

-Alessander Desdaings, et Alyssa, je suppose ? Son sourire se fit doux et chaleureux, ce qui contrastait fort avec la blancheur de sa peau et le givre de ses yeux. Silithia Farman, enchantée de vous rencontrer.

Tout en disant cela, elle se tourna aussi tout doucement vers l'homme qui était à côté d'eux pour lui adresser un sourire à lui aussi. Grand, fier, et une mine froide qu'il adressait au fier héritier Desdaings. Si il lui semblait que son visage lui était quelque peu familier -sans doute l'avait-elle déjà vu lors d'un quelconque tournoi-, elle ne parvenait pas à mettre un nom sur la personne. Elle ne lui avait très certainement jamais adressé la parole. Mais peu importait, Patrek et Alessander étaient dans la même pièce, et Silithia savait que ça serait certainement l'un des banquets les plus drôles auxquels elle n'ait jamais assistée.
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Patrek Mallister




Personnage
Age du personnage: 25
Surnom:
Métier/Titre(s): Héritier de Salvemer

Patrek Mallister
« L'aigle de Salvemer »

Copyright : Reign
Corbeaux : 175
à Westeros depuis : 05/10/2014
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime09.01.15 11:21

Patrek se surprit à se remémorer sa dernière rencontre avec Silithia. C'était il y avait déjà plusieurs mois et l'héritier de Salvemer devait bien l'admettre : c'était un excellent souvenir.

- J'ose espérer que vous ne m'avez pas oubliée.

- C'eut été bien difficile. Vous êtes du genre à marquer les esprits Silithia.

Patrek la laissa lui caresser le visage sans mot dire, ses yeux gris-bleus se contentant de sonder l'étrange colombe qui lui faisait face. Il en avait connu des dizaines et des dizaines des femmes. Et rares étaient celles qu'il avait côtoyé de près à avoir froid aux yeux mais elle... Elle, c'était une noble de bonne famille, élevée à grand renfort de septas et de sermons sur les femmes et leur rôle à Westeros. Sans jamais en avoir parlé avec elle, Patrek en était convaincu. Et il était donc d'autant plus intrigué par la jeune femme. Elle jouait un jeu dangereux. Beaucoup d'autres que lui ne se seraient pas gênés pour faire librement étalage de ses mœurs légères. Mais lui n'allait certainement pas risquer sa liberté en racontant ses exploits avec la fille Farman au risque de lui être marié dans la seconde par son père. Jason n'était pas du genre à plaisanter avec ces choses là. Et la jeune femme avait beau être d'une incroyable beauté et être visiblement dotée d'un caractère fort et intrigant, rien ne valait aux yeux de Patrek sa précieuse liberté. Et puis aussi, bien sûr, il n'aurait en rien souhaité être à l'origine de sa disgrâce à elle.

- Je trouve dommage que nous ne nous voyons pas plus souvent que cela. Ne sommes-nous donc pas de bons amis, Patrek ?

A ces mots, Patrek ne pu retenir un grand sourire canaille, tandis que lui-même se penchait d'avantage vers elle et lui répondait tranquillement mais assez bas pour que personne d'autre qu'elle ne l'entende :

- Non, nous ne sommes pas de bons amis, Silithia. Imaginez un peu que je fasse ne serait-ce qu'une moitié de ce que j'ai pu vous faire à ceux qui sont mes véritables amis... Le Conflans deviendrait l'endroit le plus gênant de tout Westeros.

Il rejeta ensuite la tête en arrière en partant d'un grand éclat de rire – de ses emportements d'une sincérité à toute épreuve – qui lui valu quelques regards intrigués.

Retrouvant son sérieux, il se tourna ensuite vers ceux que le regard de Silithia désignaient. Quelques secondes, il sonda du regard le futur Lord Desdaings. Il avait bien grandi – et lui aussi d'ailleurs – depuis leur dernière rencontre. Il avait l'air d'être devenu un homme, lui aussi. Enfin, à la manière dont il laissait apparaître ses pectoraux, il voulait au moins qu'on le croit songea Patrek, sans retenir le sourire gouailleur qui naissait sur son visage.

- Alessander et sa sœur se trouvent juste là. Viendriez-vous les saluer avec moi ?

Il acquiesça, en avançant aux côtés de Silithia, dont la main était toujours posée sur son bras. Ces retrouvailles promettaient d'être amusantes. L'aigle de Salvemer ne doutait pas que le cygne de Beaumarché lui réserverait certainement un accueil réfrigérant, en souvenir de leur enfance et de leurs aventures communes.

Tandis que Silithia se présentait, Patrek adressa un signe de tête courtois aux deux Desdaings et au fils Hightower – Humfrey lui semblait-il. Il n'avait pas le souvenir de l'avoir déjà rencontré mais la bonne réputation de ce dernier était déjà parvenue – au hasard d'un tournoi – aux yeux et aux oreilles de Jason qui en avait profité pour faire une nouvelle fois la morale à son héritier. En effet, il aurait tellement aimé pouvoir se targuer d'avoir un fils semblable à celui de Lord Leyton.

- Messire, Ma Demoiselle, commença-t-il poliment avant de se présenter sans en rajouter puis de se tourner vers le cygne de Beaumarché :

- Alessander... Le jeune homme fit alors mine de tourner la tête à droite et à gauche, comme s'il cherchait quelqu'un avant d'ajouter d'un ton à la fois tranquille et faussement sérieux : Mais je ne vois pas ta mère, est-elle souffrante ? Ou bien... Ses yeux rieurs embrassèrent le fils Desdaings tandis qu'il ajoutait : Ne me dis pas que tu as enfin trouvé comment sortir de ses jupons ?
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime15.02.15 13:38

Elle n'était pas la plus pieuse des jeunes filles, pourtant elle remercia les Sept d'avoir si vite répondu à son souhait. Son habit de soie bleu le démarquant de tous les autres nobles présents, Alessander fendait la foule dans sa direction. Au compliment qu'il lui fit elle ne répondit que par un sourire dont la sincérité valait plus que toutes les formules de courtoisie qu'on lui avait apprises. Depuis son retour, l'héritier Desdaings avait fait bien des efforts envers elle, la brune le savait. Et elle aurait souhaité lui rendre la pareille si l'image de son frère embrassant leur mère avec la passion d'un amant ne lui venait pas en tête à chaque fois qu'elle le voyait. Aussi repoussante soit-elle, cette vision n'avait pourtant pas gâté l'amour qu'elle portait au cygne noir, bien qu'elle le ne le voyez plus avec les yeux de l'enfant qu'elle était autrefois. Elle aurait voulu l'avoir pour elle quelques instants, pouvoir lui dire tout bas quelques remarques effrontées à propos des personnes présentes, pouvoir rire avec lui des minauderies pleines d'hypocrisie des invités. A peine la jeune fille s'était penchée à l'oreille de son ainé que deux hommes se présentèrent devant eux. Le cygne noir avait fait forte impression en entrant dans la salle, mais la joie de voir son frère arriver l'avait empêché de faire attention aux messes basses qui s'étaient alors échangées dans toute la salle. Tous deux semblaient connaître Alessander, et la jeune fille perçut immediatement qu'elle allait être mise sur le côté, et ce malgré la courtoisie de celui qui semblait être le plus commode des deux.

Lorsque le plus grand des deux s'adressa à Alessander, elle ne put s'empêcher de relever le ton qu'il employa pour parler au cygne noir. La brune ignorait si cet homme était un ami de son frère, et dans ce cas son attitude arrogante serait excusée, mais la lueur de défi qui brillait dans les yeux du jeune homme vêtu de noir laissait deviner que non. Un silence pesant s'installa, et il ne faisait aucun doute que les personnes autours d'eux attendaient avec impatience la suite de cet échange. Le silence fut briser bien maladroitement par celui qui semblait être l'ami du premier, et qui, pour sauver la face, détourna le sujet sur elle. Et comme si devenir le centre d'attention du petit groupe ne la mettait pas suffisament mal à l'aise, celui qui jusque là fixait son frère détourna son regard du cygne noir pour se tourner vers elle. La cadette Desdaings n'avait jamais affronté ce genre de duel verbal qui sert de substitu au combat à l'épée, et que les nobles se plaisent à échanger sous couvert de fausse courtoisie. Alors que le jeune homme vêtu de velours noir semblait attendre d'elle une réaction, elle se sentait aussi inutile et peu à sa place qu'un lapin qui traverserait la lice d'un tournoi au plus mauvais moment. Elle aurait tant voulu qu'à ce moment précis la vipère apparaisse et la fasse appeler pour la remettre à l'ordre ou bien même le Lord Desdaings, n'importe qui. Elle n'avait jamais vu d'homme comme celui qui lui faisait alors face. Son imposante stature et son regard déterminé dégageaient l'impression persistante qu'il n'avait peur de rien, et le seul mot qui venait à l'esprit de la jeune fille pour le qualifier était tout simplement "dangereux".

"Vous êtes qui?"
Elle ne se rendit compte que trop tard qu'elle avait dit cela à haute et intelligible voix, avec une sincérité désarmante. C'était la seule chose qu'elle avait trouvé à dire, tant le silence et le malaise qui s'étaient installés lui étaient devenu insupportables. Malgré le fait qu'elle regretta aussitôt ses mots, elle ne détourna pas le regard du noble, dont elle redoutait à présent la réaction. Heureusement à ce moment là une jeune femme rejoignit le petit groupe qu'ils formaient, accompagnée d'un jeune homme. Elle était d'une beauté éblouissante, et fut la seule à se présenter, et Alyssa lui fut reconnaissante de cela. Elle même effectua une petite révérence lorsque la jeune femme se présenta.

Alors que cette dernière tournait la tête vers le noble au pourpoint noir, un détail sauta au yeux d'Alyssa, et elle ne put se retenir de froncer les sourcils d'étonnement . En effet, une longue plume noire ornait la chevelure d'or pâle de la Farman, et la brune fit instinctivement le lien avec le surnom si célèbre de son frère. Non, cela devait être un hasard, un caprice de coqueterie de la blonde, sans doute. Surement une mode dont elle n'avait pas entendu parlé. Son attention se porta au jeune brun qui était aux côtés de la Farman lorsque celui-ci s'adressa à Alessander.
"...Ne me dis pas que tu as enfin trouvé comment sortir de ses jupons ?"
Cette fois ci la politesse et la finesse étaient absentes des paroles du jeune noble. Jamais Alyssa n'avait entendu quelqu'un s'adresser à son frère avec un tel irrespect. Le regard moqueur que le brun posait avec un impertinence non feinte sur celui qui était l'héritier de Beaumarchais, son ainé, son frère si précieux et dont le retour tant espéré avait cependant était douloureux, tout ces sentiments mélés au malaise et à la peur qu'elle éprouvait à se trouver ainsi parmis tant d'autres nobles, qui devraient être ses semblables mais au milieu desquels elle se sentait si peu à sa place. Elle oublia toutes les punitions infligées par la vipère, ainsi que les résolutions qu'elle s'était jurée d'appliquer à la lettre. Et la même humeur qui lui prenait autrefois lorsqu'elle piquait des colères inexpliquées et à la violence rare s'empara alors d'elle. Elle avait quitté son refuge à la droite de son frère et s'était avancée vers le brun. Et sans y réfléchir l'avait vivement poussé en arrière, comme une enfant en colère.
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime16.02.15 12:21

-Alessander Desdaings, Enfin vous voilà rassasié de combats, messer? Demanda-t-il, presque chaleureux malgré tout. On ne compte plus le nombre de tournois qui vous ont vu concourir ces dernieres années,mais la fatigue seule ne peut avoir réussit à vous convaincre de revenir dans les jardins de Beaumarché, n’est-ce pas?

Alessander plongea ses prunelles dans celles de son adversaire et ses yeux se plissèrent légèrement. Il avait entendu parler du taureau mais ne l'avait jamais réellement rencontrer. Ce n'était finalement pas si mauvais que cela, aux vues de son airs supérieurs. Le cygne noir garda pourtant un visage qui ne trahissait rien de ses pensées, aussi froid que la mort que entourait chaque personne. Il ne souriait pas vraiment, une ébauche de sourire plutôt. Il aurait pris la peine de lui répondre s'il n'avait salué avec plus d'entrain l'homme à ses côtés. Concourir aux côtés d'autres chevaliers forgeaient des liens bien puissants et le Des Essais ici présent était un parfais jouteur avait qui il avait eu le plaisir de boire à de nombreuses reprises tout en parlant de leur exploit respectif.

-La fatigue, certainement pas. Mais un avenir de futur seigneur à construire ainsi qu’une charmante soeur ont du y suffire.

Alessander se méfiait. Il savait sa sieur bien trop belle pour son jeune âge. Elle ressemblait physiquement bien trop à leur mère et l'héritier savait ce que même l'époux de la vipère avait osé lui faire, sous ses yeux enfantins. Alors Alyssa, qui était toujours célibataire, il devait la protéger là où il n'avait pu le faire avec leur mère. Sans ouvrir la bouche, il donna raison au chevalier d'un signe positif de la tête. Il avait des obligations ici, des obligations qu'il ne pouvait se permettre d'oublier et que sa main blessée se faisait un devoir de lui rappeler. Mais, alors qu'il pensait que la situation ne pouvait être pire, il vit approcher une femme qu'il ne connaissait que trop bien au bras de Patrek Malister. Son regard devient immédiatement plus glacial qu'il ne l'avait jamais été. Au combien il se souvenait des brimades, des larmes qu'il versait en secret, blottit contre sa mère. Il haïssait les héritiers de tout son cœur et serait près à tout pour les voir finalement périr.

-Alessander Desdaings, et Alyssa, je suppose ?Silithia Farman, enchantée de vous rencontrer.

C'est un plaisir de vous rencontrer mademoiselle Farman.

Un regard appréciateur à la plume qu'elle portait dans les cheveux, et Alessander prit sa main qu'il baisait avec toute la courtoisie qu'il possédait. S'il avait pour réputation d'être un coureur de jupon, il n'en demeurait pas moins d'une galanterie à toute égard. Il y avait pourtant la présence de Patrek, aussi dérangeante qu'une tache de boue sur une botte neuve. Il ne lui adressa pas même un regard, oubliant toutes les règles de bienséance à son égard. Le Higthtower et Silithia pouvaient en penser ce qu'il voulait, il ne s’énerverait plus pour les piques puérils du Malister.

- Alessander... Mais je ne vois pas ta mère, est-elle souffrante ? Ou bien...Ne me dis pas que tu as enfin trouvé comment sortir de ses jupons ?

La rage fit serrer les poings du cygne noir, alors que son visage ne montrait rien de sa rage. Son regard s'était fait encore plus froid qu'il ne l'était déjà, comme deux pierres de glaces qu'il posait sur son vis à vis, préparant avec délectation une réplique digne des paroles emplies de poison de sa mère. Alyssa ne lui en laissa pourtant pas le temps. Elle s'éloigna de lui et avant qu'il n'est pu la ramener de son côté, avait poussé l’aigle de toute sa force de jouvencelle.

Alyssa ! Arrête tes caprices. Que dirait père s'il te voyait de la sorte. Pourtant son regard était loin de porter des reproches à sa sœur. Ses paroles étaient si différentes de la fierté qu'il posait sur la plus jeune de la famille. S'approchant de Patrek, lui tendant la main pour qu'il se redresse, il lui glissa pourtant, aussi froid que la mort Oublie tes petits jeux Malister. Je ne suis plus l'enfant que tu as connu et voilà longtemps que j'ai quitté les jupons de ma mère. Ne fait pas l'enfant non plus, je comprends tout à fait ta jalousie. Après tout, la tienne n'a jamais pu t'en offrir le moindre.

Il s'éloigna de lui au moment même où Patrek était remit sur pied pour s'en retourner vers sa soeur. Jetant un regard à Silithia, il lui fit comprendre qu'il devait lui parler. Qu'est ce qu'elle pouvait bien faire avec l’héritier Malister ? La jalousie pouvait parler alors qu'on s'y attendait le moins. Elle pouvait coucher avec qui elle voulait, mais certainement pas ce blanc bec d'aigle tout sauf royal.
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime22.02.15 0:47

Tout d’un coup, le Taureau sentit son ami se crisper à ses côtés à l’ecoute des paroles de la brune, craignant comme à son habitude- et pas forcément à tord- qu’Humfrey ne se mit en tête d’étrangler la première personne qui chatouillerait sa fierté. L’idée d’inscrire son identité dans la mémoire de la gamine d’une gifle lui traversa certes l’esprit, mais elle n’avait rien à craindre de lui, pas pour l’instant du moins. Alors qu’il dominait la frèle demoiselle de toute sa hauteur, il pouvait même dire que l’insolence de la jeune fille lui plaisait bien et faisait figure d’une veritable bouffée d’air frais dans ce banquet si bien organisé, où tout le monde faisait exactement ce que l’on attendait de lui. Il la regarda un instant avec sur sa mine appréciatrice, un sourire malicieux, puis il se détourna d’elle sans répondre à sa question.

Son interêt, ou plutôt sa curiosité, avait été attirée par deux nouveaux arrivants qui s’étaient joints à leur groupuscule et vers lesquels il se tourna avec nonchalance. Les mains à présent jointes dans le dos, il répondit à leur salut discret par un indicible hochement de tête. Humfrey jaugea tout d’abord le jeune homme. Il chercha un court instant dans sa mémoire s’il avait déjà rencontré ce garçon aux yeux petillants d’une malice juvénile mais il n’y parvint pas, et ne se donna pas par la suite la peine de demander à l’interessé. Venait ensuite une noble dame à la blondeur éclatante. Là encore, Humfrey ne la connaissait pas, mais elle se présenta d’elle-même. Elle avait assurément tout pour plaire aux hommes qui les entouraient, et Humfrey ne reconnut en elle cette aura de femme avide de séduire qu’il détestait tant chez Lynce et qu’il haissait encore plus chez les autres femmes. Aussitôt il se méfia d’elle comme d’un serpent. D’ailleurs, elle ne semblait pas se lasser d’observer tour à tour le Mallister et le Desdaing.
Il haussa un sourcil, intrigué. Nul besoin d’être mestre pour deviner quelle scenette de vaudeville était en train de se dérouler sous ses yeux. Deux hommes, une femme et une tension déjà palpable alors que le dit jeune homme venait à peine de faire ses salutations. Des salutations que le nouvel arrivant ne tarda pas à balayer d’un revers de main en lançant au visage de cygne une- insulte, vraiment? - avec sur son visage chafouin l’air satisfait du charognard qui se pavane autour d’une carcasse tout en se targuant de l’avoir tué lui-même. Humfrey savait que lui même ne faisait que rarement dans la subtilité, mais la pique adressée au Desdaings semblait tout droit sortie de la bouche d’un soûlard des bas-fonds de Villevieille.

Bien qu’il ne dit rien, il attendait avec curiosité la reaction d’Alessander, qui, du moins dans ses souvenirs, faisait partie des personnes les plus susceptibles des sept royaumes. Il s’attendait à tout, à un dédain spectaculaire comme à un coup de poing bien senti - ce que n’aurait pas manqué de faire Humfrey, ne serait-ce que pour entretenir sa réputation- mais certainement pas à ce qui allait se passer.
La surprise le saisit. Ses yeux s’ouvrirent plus grand un instant, et un sourire plein d’etonnement comme de ravissement fendit son visage dans une expression amusée. Il n’avait pas rêvé, ce n’était pas l’héritier Desdaings qui avait mis à terre l’insolent, mais une jeune fille, sa petite soeur. La petite tornade se fit aussitôt reprendre par son frère qui semblait plus le faire pour la forme que pour exprimer le veritable fond de sa pensée. Le regard d’Humfrey se posa de nouveau sur Alyssa, passablement ravi. Il avait envie de rire, de lui-même avant tout, car comment faire autrement alors qu’il venait de découvrir que la seule personne qui avait le sang aussi bouillonnant que le sien n’était autre qu’une frèle demoiselle empêtrée dans sa robe soie. Elle qui lui était apparue bien ordinaire malgré sa beauté, presque banale dans le conformisme que l’on etait en droit d’attendre d’une fille de noble famille, lui plaisait davantage avec cet éclat sauvage au fond de ses grands yeux bleus.
Alors que, à sa plus grande déception, le Desdaings se proposait de lui même pour aider le vaincu à se relever, le maitre des lieux fit indiquer clairement que le repas allait être servi et une marée de nobles se mit en route vers les tables. Toujours à cheval sur le protocole et la galanterie, Des Essaims indiqua avec force regard appuyé et signes de têtes à son ami de proposer son bras à Lady Farman pour l’accompagner jusqu’à sa table, non pas pour ajouter un troisième amant à son palmarès mais pour la libérer un tant soit peu du comportement inconvenant de son compagnon. Mais cela ennuyait profondément Humfrey. Et, après tout, la lady avait-elle vraiment besoin d’être sauvée d’un homme qui pouvait tomber au moindre courant d’air? Lui-même avait cru qu’une telle dispute pouvait animer sa soirée, mais il avait connu trop de litiges pour jubiler devant de si piètres menaces ou prendre parti au sein de cette querelle d’adolescents.
Cependant il releva bel et bien son avant bras habillé de velours noir pour le présenter à Lady Alyssa sans un regard pour son ainé. Pour toute invitation, il lui adressa un sourire teinté d’une légère provocation , car rien ne semblait la mettre plus mal à l’aise que de devoir traverser la salle au bras d’un parfait inconnu.
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Silithia Lannister




Personnage
Age du personnage: 18 ans
Surnom: Silith / la Colombe / la Lionne / la demoiselle aux trois bateaux
Métier/Titre(s): Lady suzeraine de l'Ouest / Seconde héritière de la maison Farman

Silithia Lannister
« Colombe tachée de noir »

Copyright : Insuline (Echo des Plaines) / Justayne
Citation : La Houle nous emporte !
Corbeaux : 725
à Westeros depuis : 15/07/2014
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MessageSujet: Re: [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] [Conflans] Banquet à Beaumarché [ouvert à tous] Icon_minitime22.02.15 17:59

« le banquet de Beaumarché »
Silithia Farman ft. Humfrey Hightower & Alyssa Desdaings &
Alessander Desdaings & Patrek Mallister & Alysanne Bracken

–––––––––––––

An 298 • Treizième lune • Semaine 4 • Jour 3.

Marquer les esprits... N'était-ce pas là son but ? Elle sourit, satisfaite. Patrek la regardait tout en la laissant jouer à son petit jeu sans règles. Mais lorsqu'elle évoqua le fait qu'ils soient amis, il se pencha vers elle et lui glissa quelques paroles. Il éclata de rire, et Silithia dût se retenir pour ne pas en faire autant. C'était peut-être l'humour manquant cruellement de finesse de l'héritier de Salvemer qui l'avait marquée. Si ceux qui le trouvaient insolent et effronté à cause de cet humour et de son sarcasme devaient être nombreux, la colombe l'appréciait pour ces même raisons. Elle rit donc doucement, comme devaient le faire les jeunes filles de son rang. Elle ne jeta pas un regard à ceux qui les observaient, intrigués par la raison de l'hilarité du jeune homme.

Lorsque tous deux rejoignirent le petit groupe que formaient Alessander, Alyssa et deux autres hommes, Patrek commença plutôt poliment. La première chose sur laquelle se concentra Silithia fut Alessander, qui fit comme s'il ne la connaissait pas et lui fit un baise-main en se disant enchanté de la rencontrer. La colombe sourit doucement, avec un amusement non feint. Elle détourna rapidement son regard du cygne, se concentrant alors sur Alyssa. C'était une belle jeune fille qui lui semblait, jusqu'ici, polie et bien élevée, comme la plupart des ladies, puisqu'elle avait exécuté une révérence presque correcte, mais bien moins maîtrisées que celles de la colombe.
Lorsque Patrek évoqua la mère du cygne noir et ses jupons, Silithia se trouva partagée entre l'envie de rire ou de dire à l'aigle de Salvemer qu'il allait peut-être trop loin. D'un côté, ce qu'il disait était drôle mais, de l'autre, c'était aussi terriblement mesquin. Se contentant de toujours afficher une mine plutôt sereine, elle tourna simplement la tête vers lui et plissa les yeux, ne comprenant pas tout à fait pourquoi il disait cela. Elle n'était que peu allée dans le Conflans et ne savait donc pas quel enfant avait pu être Alessander... Et pourtant, les paroles de l'aigle lui donnaient l'impression que le fier cygne noir était certainement bien différent du gamin qu'il fut. Son sourire poli resta donc accroché à ses lèvres, et elle fit comme si de rien était.

Mais Silithia fut forcée de reculer, entraînée par Patrek qu'on avait poussé. Par chance, elle avait plutôt un bon équilibre et put donc rester debout sans problème. Mais elle releva doucement ses prunelles glacées sur Alyssa, doutant soudainement de sa politesse. Elle plissa les yeux, yeux dans lesquels passa l'espace d'un instant un savant mélange de mépris et d'étonnement, tentant de comprendre comment elle avait pu ainsi perdre son sang-froid. D'un côté, cette jeune fille lui plaisait bien, elle avait du caractère mais ne savait pas assez bien en jouer et c'était dommage, mais d'un autre côté, son sale caractère risquerait bien de lui porter préjudice... surtout si elle s'amusait ainsi à pousser ses invités. Elle ne dit cependant rien à la brune, se contentant de reposer une main sur le bras de Patrek et de tourner son visage vers lui.

-Vous allez bien ?, demanda-t-elle d'une voix inquiète.

Elle se doutait bien qu'il n'avait pas été blessé. Mais en aucun cas, non aucun, elle ne devrait laisser son masque tomber. Jamais. Elle jeta un œil à la réaction d'Alessander. Lui qui semblait méprisant vis-à-vis de Patrek, lui tendit la main pour l'aider à se redresser. Mais, grâce à sa proximité avec les deux héritiers du Conflans, Silithia put entendre ce qui se disait. Et aussitôt eut-elle entendu les paroles du cygne, qu'elle sentit le sang battre dans ses tempes avec nervosité. Son regard se fit bien plus froid, et elle tourna complètement son visage vers Alessander. Le mépris se lisait dans son regard glacé, sur ses traits légèrement tirés. Comment osait-il dire une chose pareille ? Silithia n'avait pas eu de mère pendant très longtemps, et s'y connaissait donc beaucoup en absence de présence maternelle. Elle ne pouvait laisser passer de telles paroles sans rien dire.

-Qu'as-tu contre ceux qui n'ont pas eu de mère ?, siffla-t-elle juste assez fort pour qu'un minimum de personnes l'entendent.

La blonde se redressa un peu, fière comme un paon, et suivit l'héritier de Beaumarché après s'être excusée auprès des autres puisqu'elle devait s'absenter. Elle s'éloigna de toute l'assemblée avec le futur maître des lieux, jusqu'à être suffisamment éloignée des regards et oreilles indiscrets. Là, elle se retourna brusquement vers lui et sentit sa mâchoire se crisper.

-Qu'y a-t-il ?, demanda-t-elle avant d'enchaîner, sans même lui laisser le temps de répondre. Tu n'as pas le droit de parler comme tu l'as fait à quiconque.
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Patrek Mallister




Personnage
Age du personnage: 25
Surnom:
Métier/Titre(s): Héritier de Salvemer

Patrek Mallister
« L'aigle de Salvemer »

Copyright : Reign
Corbeaux : 175
à Westeros depuis : 05/10/2014
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Patrek s'était certes attendu à un accueil réfrigérant mais pas à pareil déballage d'animosité. Car pour lui, sa petite blague douteuse aurait au moins du détendre l'atmosphère. L'aigle de Salvemer s'était un court instant imaginé que le cygne de Beaumarché en aurait profité pour surenchérir en lui demandant si lui même était toujours le pire des soucis de son père, Lord Jason. Ils auraient ensuite pu faire table rase du passé. Non pas que Patrek imaginait un instant s'excuser pour l'enfant turbulent qu'il avait pu être. Il était un gamin à l'époque et ils étaient juste des mômes s'amusant bêtement. Et le petit Alessander n'avait été que l'une des nombreuses victimes de la turbulente troupe des fils du Conflans. Pas de quoi nourrir du ressentiment depuis tant d'années. A son sens du moins.

Mais, alors que l'héritier Desdaings serrait les poings, la vengeance vint d'ailleurs. Sa sœur avait en effet prit le parti de pousser Patrek de toute sa force de jeune fille en colère. Surpris par la manœuvre, Patrek glissa sur les jupons de Silithia tandis qu'il faisait un pas de côté pour ne pas entraîner la beauté des Terres de l'Ouest dans sa chute.

Elle posa une main sur l'épaule du jeune homme, s'inquiétant gentiment en lui demandant s'il allait bien. Le fils Mallister esquissa un sourire en lui répondant, tandis qu'Alessander lui présentait sa main pour l'aider à se relever :

- Il n'y a que mon orgueil qui soit blessé, rassurez-vous.

Fort heureusement pour l'héritier de Salvemer, ce n'était pas ce défaut là qui l'étouffait. Et la situation semblait finalement arrangée car pourquoi le fils de Criston lui offrirait-il son assistance dans le cas contraire ? Alors qu'il allait faire une nouvelle blague à Alessander sur la surprenante douceur de sa main et sur le fait que bien que des années se soit écoulées, c'était toujours les femmes de sa famille qui lui sauvaient la mise, ce dernier lui chuchota quelques mots à l'oreille :

- Oublie tes petits jeux Mallister. Je ne suis plus l'enfant que tu as connu et voilà longtemps que j'ai quitté les jupons de ma mère. Ne fais pas l'enfant non plus, je comprends tout à fait ta jalousie. Après tout, la tienne n'a jamais pu t'en offrir le moindre.

Patrek mit un moment avant de comprendre le réel sens des paroles prononcées par son vis-à-vis. Tant de mesquinerie lui passait complètement au-dessus. La réplique sifflée par Silithia acheva néanmoins d'effacer son sourire taquin. A présent parfaitement remis sur pieds, l'héritier de l'antique forteresse jaugea un instant Alessander tandis que ce dernier s'éloignait déjà.
Le temps ne l'avait vraiment pas bonifié celui-là. Tandis que lui-même faisait des blagues – peu subtiles, certes – sur leur passé commun, le fils de Cerenna attaquait l'aigle de Salvemer en lui soufflant quelques messes basses. Lui n'assumait sans doute pas ses propos. Mais qui l'aurait pu ? Rappeler ouvertement à un orphelin qu'il était orphelin, ce n'était jamais très bien vu.

Et il s'agissait là de l'un des rares sujets qui pouvait directement toucher la sensibilité – pourtant soigneusement dissimulée derrière cet amas d'humour grossier – de Patrek. L'autre était absent de la soirée. La jeune femme aux tâches de son s'affairait certainement à terminer la confection de son trousseau à ce moment même. Le fils de Jason la chassa de son esprit, moins facilement cependant qu'il ne l'avait déjà fait du souvenir de son enfance privée de mère.

A quelques pas de là, Silithia et Alessander semblaient se disputer. La jeune homme garda un œil sur la blonde. Lui-même n'avait rien du parfait gentleman mais à présent, il en était convaincu : le fils Desdaings encore moins. Et s'il savait que l'enfant de Sebaston Farman saurait sans nul doute se défendre, il préférait être certain que la situation ne s'envenime pas d'avantage entre eux. D'ailleurs, pour deux personnes qui venaient de se rencontrer, ils semblaient plutôt proches. Il espérait simplement qu'elle ne prenait pas trop à cœur de le défendre lui. Se faire secourir par les femmes, très peu pour Patrek, merci. Il préférait largement laisser cela à Alessander.

Le fils Mallister n'eut pas le temps de réfléchir plus longuement à ces pensées qui lui traversaient l'esprit que déjà Marq Piper et Tristan Ryger rappliquaient, après s'être difficilement défaits de la parente collante du plus sage d'entre eux.

- C'est la sœur d'Alessander qui t'a mis à terre ? Vraiment ? Tu te ramollis Patrek ! Le chambra l'héritier de Château-Rosières en lui attrapant la tête qu'il frotta avec force avant que le fils de Jason ne se dégage en riant :

- Il faut bien admettre qu'elle a plus de force que son frère lorsqu'il était enfant !

Tristan esquissa un sourire aux paroles de Patrek tandis que Marq répondait par un grand éclat de rire. L'aigle de Salvemer jeta un regard à Alyssa en songeant que finalement, il y avait peut-être bien une chose qu'il enviait à Alessander. Et ce n'était pas sa vipère de mère. Le jeune homme aurait bien aimé avoir un cadet ou une cadette de la même trempe que la fille Desdaings et lui apprendre à faire les quatre cent coups. Jason Mallister ne s'en serait jamais remis.

Alors que le début du repas venait d'être annoncé, le fils Hightower proposa son bras à la petite brune afin qu'elle l'accompagne aux tables dressées non loin d'eux. L'héritier de Salvemer jeta un nouveau regard en direction de Silithia, tandis que ses amis s'apprêtaient à esquisser quelques pas vers le banquet.
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