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[La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan]

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MessageSujet: [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] Icon_minitime19.11.14 14:29

An 294, La Treille

 Le repas avait été somptueux. Les mets avaient défilés avec autant de diversité que l'on dénombrait de vins différents à travers les Sept Couronnes. Quand au précieux breuvage, il avait coulé à flot. Les spectacles artistiques avaient été aussi de mise : musiciens, bouffons et autres amusement digne de divertir un Seigneur. Un peu plus de faste qu'à l'habitude. Mais quel en était la raison ? Une visite tout simplement et pas n'importe laquelle puis qu'il s'agissait de celle d'une des plus importantes maison du Bief : les Rowan. Owen se trouvait par ce fait doublement lié aux gens originaires de Boisdoré. D'une part son « mentor », Paxter Redwyne, était le propre frère de la femme de Mathis Rowan, Dame Bethany. D'autre part, Lord Rowan était le suzerain direct des Tyssier. La nouvelle de leur arrivée lui avait donné le sourire mais dés le premier repas, il s'était sentit moins à son aise. Pas que les invités des Redwyne se soient montrés discourtois ou déplaisant, que du contraire. Leur venue, lui rappelait en soit son ancienne vie, celle où il vivait dans le doux foyer qu'était Froide-Douve, auprès de sa mère, son père et de la petite Valena. Il évitait un maximum d'y penser et avec le poids des années, cela devenait de plus en plus facile mais il arrivait que ses émotions refassent surface.

Le blondin n'avait pas mangé beaucoup et avait très peu parlé au cours du repas, se contentant de répondre aux questions si on lui en posait une. Dés qu'il le pût, il s'était éclipsé pour s'isoler un peu et s'éloigner de ses nobles. Une escapade en ville lui aurait sans doute remonté le moral mais il se ravisa vite. Ce geste serait irrespectueux envers Lord Redwyne et ses invités. La lecture aurait put être un choix également mais il préférait éviter cette activité qu'il trouvait lié à son passé à Froide-Douve. Son choix se porta finalement sur un entraînement martial en solitaire. Pas à l'épée cela dit. Ce n'était pas l'activité qu'il appréciait le plus et dans laquelle il excellait le mieux. Le tir à l'arc ! Voilà ce à quoi il comptait s'adonner. Sa dextérité avait toujours été plus simplement mise à profit en tirant une flèche qu'en soulevant une lame. Pourquoi ce goût prononcé pour cet art ? Le blondin y dénichait plusieurs explications logique à son sens. Tirer précisément nécessitait une bonne dose de calme et de sang froid ce dont il disposait. S'entraîner à l'arc meurtrissait également moins le corps si ce n'était les bras, les épaules et les doigts. Il était également possible de se servir de cet arme pour chasser. L'archer ne cherchait jamais le corps à corps, préférant se tenir à distance de l'adversaire et loin de la première ligne. Sans compter qu'un archer bien entraîné et dissimulé pouvait tenir plusieurs hommes en respect, tout comme certain Chevalier en était capable, l'épée à la main.

Owen était donc allé chercher son arc personnel et un carquois de flèches afin d'aller s’entraîner sur le champ de tir. Par chance, les gardes ne s'y adonnait pas si bien qu'il fut seul. Cela l'arrangeait en solitaire, il pouvait s'adonner plus librement sans avoir à subir les conseils d'un tel, les applaudissements d'un autre. Il pouvait réfléchir aisément ou se vider la tête en bandant son arc. Mettre en joue la cible, penser comme la flèche, être la flèche. Stopper sa respiration, relâcher la corde tendue et le projectile filait droit. Le bruit d'impact lui indiqua qu'il avait touché la cible, pas loin du centre mais pas suffisamment à son goût. Ce n'était pourtant qu'un premier essai et le Tyssier ne s'en offusqua pas. Il répéta le mouvement jusqu'à vider son carquois puis parti ramasser ses flèches. Il les vérifia une par une pour s'assurer qu'aucune n'avait été abîmée et qu'elle ne nécessitait le besoin de réparation. L'héritier de Froide-Douve était également heureux que Horras et Hobber ne soient pas venus se mêler à son envie de tirer à l'arc. Dans ce genre de moment où la nostalgie l'envahissait, il n'avait pas envie de supporter leur présence. Lorsqu'il eut remit toutes les flèches dans son carquois, il partit reprendre sa position initiale et banda son arc. Il ressentit alors une sensation étrange et désagréable : l'impression d'être observé.

Le Tyssier débanda son arc et le tint pointer vers le sol, tout en balayant du regard les alentours. Cette sensation, il ne l'aimait pas mais il ne voyait personne aux alentours, ou du moins personne qui ne semblait regarder dans sa direction. Les gardes en faction ou en position était bien là mais aucun ne semblait l'observer avec insistance. Se grattant le sommet du crâne, l'adolescent se remit à tirer calmement. Tendant la corde à l'aide de ses doigts et encochant la flèche. Il se prépara à viser pour un nouveau tir !
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MessageSujet: Re: [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] Icon_minitime19.11.14 23:48

Tout, ce jour-là, paraissait plus beau, plus vivant, le ciel était plus bleu et les feuilles des arbres d'un vert des plus éclatants. La brise semblait plus douce que d'habitude et apportait fraîcheur et senteurs venant des jardins. Assise parmi les convives, elle se sentait parfaitement à l'aise; elle était dans son élément. A peine Lady Bethany l'avait-elle informée de cette visite à la Treille qu'elle n'avait cessé d'y penser. Déjà se bousculaient dans sa tête mille idées de tenues à porter les jours suivants. Pour ce repas là, Lady Bethany avait choisi pour sa fille une robe dans les tons ocres, le tissu se mariant parfaitement avec les cheveux de la jeune Lanna qui retombaient en boucles souples le long de son dos. Elle portait également des gants en dentelle de Myr dont les motifs sophistiqués et complexes remontaient jusqu'à ses coudes; dernier caprice de la fille de Mathis Rowan.

Les plats se succédaient, tous aussi différents et succulents les uns que les autres. Et Lord Paxter avait réussit à maintenir ses invités divertis et amusés et cela grâce à de multiples spectacles et performances artistiques. Décidément, il n'y avait rien que Lanna n’appréciait pas à propos de ce repas. Mais ce qu'elle savoura le plus fut l'attention qu'elle sentait portée sur elle. Tout ceci faisait naître en elle une euphorie sans pareil.

Le repas touchait à sa fin et Lanna remarqua que, déjà, quelques personnes commençaient à quitter la table. C'est là que Lord Paxter proposa à la jeune Rowan que l'un de ses fils -ou les deux- lui fassent visiter les lieux. Du haut de ses treize ans, elle refusa poliment et déclara qu'elle pouvait le faire toute seule et n'avait pas besoin qu'on l'accompagne. Son père ainsi que son oncle s’esclaffèrent. Pour être franche, elle n’appréciait que moyennement la compagnie de ses cousins. Pourtant, tandis qu'elle marchait vers les portes de la salle, la tête haute, elle entendit Lord Redwyne demander à ses jumeaux de fils de la suivre discrètement.

Une fois dehors, elle prit le voile qui couvrait ses épaules pour s'en recouvrir la tête puis souleva le bas de sa robe pour ne point en gâter le tissu. Elle marchait calmement et ses pas la menèrent vers ce qu'elle identifia comme un champ de tir. Cette discipline ne l’intéressait guère beaucoup mais elle remarqua la présence d'un jeune homme occupé à s’entraîner et la curiosité de savoir de qui il s'agissait fit qu'elle continua son chemin dans la direction du champ d’entraînement.

Une fois assez proche, elle s’arrêta à l'ombre de quelques arbres qui bordaient la zone. Attentivement, elle regarda la jeune homme tendre puis relâcher la corde de son arc, la flèche filant pour se planter avec plus ou moins de précision près de la cible. Ce spectacle était assez distrayant et elle trouva la façon qu'avait ce blondin d'utiliser son arc fascinante. Ses frères s'amusaient bien de temps à autre avec des flèches et un arc mais cette personne là le faisait avec ... passion.

Après un moment, le carquois se vida. Après qu'il eut méticuleusement rassemblé ses flèches, Lanna se prépara à le voir tirer encore une fois mais, à sa surprise, il ne le fit pas. Il se mit à observer les alentours. La jeune Rowan se demanda s'il pouvait la voir. Elle se surprit à vouloir qu'il la remarque vraiment; une petite discussion avec ce jeune homme ne lui ferait pas de mal, n'est ce pas?
C'est légèrement déçue qu'elle le vit se préparer pour envoyer une nouvelle flèche vers la cible.

Lanna se décida à faire le premier pas et quoi de mieux pour initier la conversation que de débarquer comme cela, sans attendre d'être invitée ou même remarquée. Elle rassembla les couches de tissus que formait sa jupe pour se diriger élégamment, le pas sûr, vers le jeune homme.
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MessageSujet: Re: [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] Icon_minitime20.11.14 15:58

 La flèche partit comme les précédentes et alla se ficher dans la cible, à quelques centimètres seulement de son centre. Un tir réussit, certes pas parfaitement mais qui valait quand même le coup d’œil. Malgré tout, cette persistante sensation d'être observé ne semblait pas avoir envie de lâcher Owen. Quoi de plus désagréable que de sentir épié et de ne pas en trouver l'origine ? Il ne se saisit pas d'une nouvelle flèche mais chercha à nouveau l’œil poser pour lui. Il trouva finalement de qui il s'agissait. Le Tyssier n'avait pas dût repérer la jeune fille au premier balayage visuel pour une simple raison inconsciente. Son regard cherchait sans doute quelque chose d'extraordinaire, de non commun qui l'observait de manière non dissimulée mais ce n'était à vrai dire pas le cas. La personne qui l’était était une jeune femme à la chevelure de miel. Il fallait aussi ajouter à cela que la jeune femme se dirigeait vers lui et qu'il était donc beaucoup plus simple de faire le lien entre la sensation d'être observer et son origine. L'héritier de Froide-Douve reconnu néanmoins très rapidement la jeune dame qui n'était autre que Lanna Rowan, nièce de Paxter Redwyne et fille de Lord Rowan en personne. Le blondin fut plutôt surpris de voir une jeune dame débarquer sur le champ de tir. Il s'était plutôt attendu à la voir se promener dans les jardins. Venait-elle chercher sa compagnie ? Lui demander de lui faire faire un tour du propriétaire ou plus simplement était-elle attirée par le tir à l'arc ? S'il s'agissait de la dernière option, cette discipline était une activité loin de convenir à une dame de son rang ! L'ayant vaguement observé pendant le repas, il eut tout le loisir de la détaillé un peu plus des pieds à la tête. Première constatation, Lady Lanna était habillé de manière à se mettre en valeur et avec un certain goût.

Le jeune homme déposa son arc sur le sol et se délesta également de son carquois pour paraître plus présentable. Parler l'arc à la main n'aurait peut-être pas convenu au niveau des bonnes manières. La jeune dame étant la fille du suzerain direct de son père, il se devait de faire bonne impression et de faire patte blanche. Il n'était pas rare que les dames soient rebutées ou effrayées par la vue des armes ou du moins, plus sur les nerfs en leur présence. Owen prit donc la meilleure précaution à ses yeux. Il afficha une mine plutôt neutre, ne montrant ni joie ni désagrément. A vrai dire, il ne savait pas trop comment il devait se comporter vis à vis de Lanna. Se montrer trop flagorneur ou à l'inverse incommodé par sa présence pouvait lui jouer aussi bien des tours positifs que négatifs. Après tout, il ne voulait pas se la mettre à dos pour une autre bonne raison : elle était probablement l'une de ses seules sources d'informations à propos de son coin du Bief ici à la Treille. Sa mère et sa sœur manquait terriblement au jeune homme. Son père nettement moins et Lanna pourrait peut-être lui apporté des nouvelles autres que celles qui lui parvenaient de temps à autres par corbeaux. Valena devait presque avoir son âge et il se pouvait qu'elles commencent à se fréquenter un peu plus à présent. D'un ton calme et posé, il accueillit la Rowan.


"Lady Rowan, c'est un bonheur que de vous voir ici. Quel bon vent vous amène sur le champ de tir ? Pensiez vous y trouver vos cousins ? Faites attention à la poussière, elle règne ici en maître incontestée, ma dame."

Les cousins en question, pouvaient s'avérer pénible à bien des égard mais il se garda bien de le formuler. Ce n'était pas parce qu'il se passait de leur compagnie qu'il en était de même pour leur cousine. Les jumeaux Redwyne était de son sang alors qu'Owen ne l'était pas ou alors d'une parenté très éloignée. Il brûlait déjà d'envie de l'assaillir de questions à propos de Froide-Douve mais il s'en abstint pour ne pas passer pour quelqu'un d'intéressé et d'insistant. Ce fut seulement maintenant qu'il remarque que Lanna n'était pas dénuée de charme. Son petit air boudeur lui allait à ravir et ses yeux se mariait à merveille avec la couleur de ses cheveux qui vous rappelait un miel sucré et enchanteur. Il ne fallait cependant pas s'y méprendre, Owen n'était pas sous le charme. Ce genre de comportement n'était pas dans ses habitudes même s'il avait goûté récemment aux plaisirs de la chaires. Il voyait la Rowan plus comme une potentielle amie ou une source d'information que comme une jeune femme à séduire. En tout cas, la Treille devait la changer de Boisdoré ! Rien que le voyage par la mer avait dût lui apporter son lot de découvertes et de nouvelles expériences!
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MessageSujet: Re: [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] Icon_minitime24.11.14 22:41

L'espace d'un instant, l'attention de Lanna fut portée vers la flèche qui filait droit vers la cible et une fois son but atteint, elle reposa son regard sur le jeune homme aux cheveux blonds tandis qu'elle s’avançait vers lui. Un léger sourire releva les coins de ses lèvres quand elle vit qu'il ne reprit pas une nouvelle flèche mais se retourna de nouveau pour scruter les environs. Lanna se demanda brièvement s'il cherchait quelqu'un en particulier ou si, venu là sans permission, il s'assurait que personne ne le découvrait.

A chaque pas qui la rapprochait du jeune homme, les traits de ce dernier se faisaient plus nets et précis et elle ne tarda pas à reconnaître le mystérieux blondin. C'était le fils de Lord Tyssier et pupille de Lord Paxter, Owen. Elle l'avait remarqué pendant le repas et, plusieurs fois auparavant, avait eut l'occasion de l'apercevoir durant son enfance, la relation suzerain-vassal qui unissait leurs deux maisons créant un lien assez proche.

Elle observa avec joie le jeune Owen déposer de côté son arc et ses flèches, voyant dans ce geste une invitation à la conversation; une de ces conversations simples et légères qu'avaient les nobles entre eux, celles ou l'on parlait de banalités, de chose et d'autres, de la pluie et du beau temps.

Un sourire toujours accroché aux lèvres, elle plia légèrement les genoux; un mouvement tout de grâce et de finesse, fière de montrer ainsi avec quelle aisance elle maîtrisait l'art de la révérence. Cet art, elle l'avait appris en imitant son entourage et la petite Lanna fit une révérence correcte avant même de pouvoir aligner quatre mots pour en faire une phrase, aussi, elle entendait parfois sa septa dire qu'elle avait tendance à le faire un peu trop et que toutes les situations n’exigeaient pas un tel geste. Mais Lanna n'écoutait pas; cela était tellement plaisant de faire ainsi; imiter les grandes dames n'aiderait qu'à faire d'elle une parfaite lady.

Maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait jamais eu l'occasion de vraiment faire connaissance avec l’héritier des Tyssiers et elle se rendit compte qu'elle ne savait presque rien à son sujet. Elle se surprit à hésiter. Peut être tout ceci n’était pas une si bonne idée? Mais elle se tenait déjà devant lui, elle ne pouvait plus faire marche arrière.

Essayant d'effacer toute trace de ce moment d’hésitation de son expression, elle releva la tête, repoussant ses cheveux par dessus son épaule d'un petit geste de la main et rajusta le voile. C'est là que le jeune homme parla,

«Lady Rowan, c'est un bonheur que de vous voir ici. Quel bon vent vous amène sur le champ de tir ? Pensiez vous y trouver vos cousins ? Faites attention à la poussière, elle règne ici en maître incontestée, ma dame.»

Quelque chose dans ces paroles, dans sa voix lui fit soudainement réaliser que son interlocuteur devait avoir le même age qu'elle, avec une ou deux années de plus. Une pensée se forma dans son esprit: à cet age là, sa tête était elle déjà ornée d'une couronne de myrte? Plus d'une fois qu'elle avait entendu de jeunes hommes se vanter à propos de leurs conquêtes et tout ceci faisait naître en elle un monstre de curiosité et, sans qu'elle le veuille vraiment, un léger sentiment de de peur. Le monde de l'amour était un domaine dont elle n'avait pas encore ouvert la porte, mais qui revenait sans cesse dans les paroles de tout le monde autour d'elle. Comment voulez vous qu'elle ne se questionne pas quelque peu a propos de cet amour là? Et qu'elle s'impatiente un peu aussi ...

D'une voix claire, elle dit,

« Vous trouver ici m'enchantes au plus haut point, Elle hésita un instant avant de continuer, Lord Tyssier. »

Elle évita de parler de ses cousins. Les savoir quelque part derrière elle la dérangeait assez. Toutefois, elle souleva le bas de sa robe un peu plus à l'aide de sa main et hocha de la tête, remerciant ainsi Owen pour sa remarque à propos de la poussière qui, vraiment, les entourait et se soulevait en petits nuages à chaque passage du vent.

Là, elle avança sa main vers lui avec assurance. Elle en était sure, cela était le geste convenable. Toutes les dames dignes de ce nom recevait des baisers sur le dos de la main, n'est-ce-pas?


Dernière édition par Lanna Rowan le 05.12.14 23:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] Icon_minitime25.11.14 22:25

 Le Tyssier admira calmement la révérence de la jeune dame. Elle réajusta son voile et Owen se demanda pourquoi les dames aimaient à porter cette accessoire qui à ses yeux et à son jeune âge n'apportait rien du tout dans une tenue si ce n'était rajouté un peu de tissu en plus. Lanna faisait usage de l'étiquette à souhait. Que devait-on attendre d'autre d'une jeune dame ? Il était rare qu'elle dénote et se comporte comme des garçons ou du moins de manière plus indépendante de la norme. A moins que sa phrase ne soit plus sincère ? Difficile à dire. Ils s'étaient croiser et avaient probablement jouer ensemble étant enfant, chose commune quand un suzerain se déplaçait chez son vassal ou inversement. L'héritier au blason orné d'une arachnide vit la dame lui présenter sa main. Selon lui l'usage voulait qu'il lui dépose un baiser chaste sur le dos de celle-ci. Il s'avança alors et se courba légèrement pour atteindre la surface de la peau avec ses lèvres. Une brève et simple pression. Ni plus ni moins. Cela n'empêcha pas pour autant ses joues de s'empourprer légèrement par ce simple geste. A son âge et bien qu'il ait déjà fait expérience des plaisirs de la chaire, on restait plus impressionnable qu'un homme fait et expérimenté. Dans son esprit, il devait sans doute passer pour un idiot mais il essaya tant bien que mal de se ressaisir du mieux qu'il le pût en la gratifiant d'un compliment. Le chat retombe toujours sur ses pattes mais l'araignée finit toujours par s'accrocher d'une façon ou d'une autre à sa toile.

« Heureux que ma présence puisse vous enchanter. Vous avez tellement changé depuis notre dernière rencontre que je ne vous aurai sans doute pas reconnu si vous n'étiez pas arrivée en compagnie du Lord votre père. La Treille est célèbre pour ses vignes et ses grands crus mais à présent, l'île dispose également du plus beau fruit de Boisdoré en votre personne.»

Compliment, compliment ! Quoi de mieux pour cacher sa propre gêne générée par un geste si anodin ? Ce n'était non pas la beauté de Lady Lanna qui le mettait mal à l'aise mais plus le l'acte en lui même. La jeune dame était charmante à souhait mais Owen ne manifestait ce genre d'attention qu'à Margot, la jeune fille d'auberge qu'il avait rencontré récemment. Cela le mettait donc mal à l'aise car il n'avait pas l'habitude de faire des baise-main à tour de bras mais également parce qu'il pensait un peu à la jeune dame de l'auberge. Cette pensée bien que polissonne lui donnait toujours l'impression de pouvoir se lire sur son visage alors que ce n'était absolument pas le cas. Le jeune garçon ramassa son attirail d'arme et le porta à son épaule. Il ne convenait pas de laisser l'arme trop longtemps au sol car il ne souhaitait pas qu'elle s'abîme ou prenne la poussière inutilement. Le jeune homme s'excusa de faire une remarque à Lady Lanna puis il lui proposa quelque chose pour éviter qu'elle ne se fasse recouvrir de poussière à la tête au pied.

« Je m'excuse de vous reprendre ma dame mais je ne suis pas Lord. Je ne suis que le fils de celui-ci. Je doute que vous désiriez tirer à l'arc ou me regarder tout en vous noyant dans la poussière. Cette endroit risque d'abîmer votre jolie robe et je m'en voudrais de la voir prendre des tons plus sombres et moins agréable à regarder.» 

Hélant une servante qui passa par là, il lui présenta son arc et son carquois et lui demanda d'aller les ranger dans sa chambrée. Il était inutile d'accabler la jeune dame avec des leçons de tirs. D'autant plus qu'elle aurait dût s'éloigner pour pouvoir admirer la dextérité du jeune homme. Si elle était venue à sa rencontre et avait entamé le dialogue, elle souhaitait sûrement papoter et non parler de la meilleure façon d'encochée une flèche ou de quelle tête convenait le mieux à un tir précis et dévastateur. Une fois l'arme remise, il présenta son bras à la dame Rowan. Dans son esprit, c'était ce que les jeunes nobles bien élevé devait faire. Il manifestait ainsi un soutient et une présence masculine auprès de la dite dame sans pour autant se montrer trop insistant. Une sorte de guide à la fois protecteur et distant.

«Avez vous déjà prit le temps de visiter le domaine de votre oncle, ma dame ? C'est un endroit magnifique. Ce serait pour moi un honneur de vous servir de guide et d'être votre serviteur pendant votre séjour à la Treille. Ce n'est pas tous les jours que je puis fréquenter des dames de votre rang, hormis votre cousine et votre tante bien évidemment. Excusez donc si je manque quelque peu de manière. Je ne suis pas parfait, ma dame. » 

Avouer ses défauts comme cela permettait de se faire bien voir. Ce n'était pas en fanfaronnant, en se croyant meilleur que tous ou en se prenant pour le Guerrier incarné que l'on se montrait humain et accessible, que du contraire. Owen préférait rester humble, en partie de part son caractère mais surtout afin de gagner la confiance des gens et de se montrer sous un jour positif !
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MessageSujet: Re: [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] Icon_minitime07.12.14 22:25

Le jeune homme se courba pour déposer un léger baiser sur le dos de sa main. Lanna ne put s’empêcher de sourire légèrement tandis que ses joues prenaient une légère coloration rose sous l'effet de cette espèce de griserie, d'euphorie qu'elle ressentait à ce moment-là. Quand Owen se releva, elle cligna des yeux. Ces derniers lui jouaient-ils un tour, ou est-ce que les joues du jeune Tyssier étaient bel et bien aussi colorées que les siennes?
Cette scène quelque peu particulière lui fit sembler le jeune Owen plus proche d'elle, plus humain même, se démarquant ainsi de la plupart des jeunes nobles à qui elle avait eu affaire auparavant qui eux, avaient semblé avoir un sourire sculpté sur le visage comme sur du marbre, froid et loin d'être sincère.

Elle n'eut pas de temps pour penser à ceci un moment de plus puisque son interlocuteur prit la parole,
« Heureux que ma présence puisse vous enchanter. Vous avez tellement changé depuis notre dernière rencontre que je ne vous aurai sans doute pas reconnu si vous n'étiez pas arrivée en compagnie du Lord votre père. »


En entendant ces charmantes paroles, elle lui offrit un petit sourire.

« La Treille est célèbre pour ses vignes et ses grands crus mais à présent, l'île dispose également du plus beau fruit de Boisdoré en votre personne. »

A peine la phrase achevée qu'elle sentit sa figure s'empourprer de plus belle. Lanna était plus que sensible aux compliments, et cela, elle ne pouvait le cacher. Elle tira légèrement son voile en avant, essayant de se ressaisir. Qu'aurait pensé sa septa si elle avait été témoin d'un tel spectacle ? Sûrement que toutes ses tirades sur le bon maintien et la maîtrise de soi n'avaient servis à rien!

Tandis qu'Owen ramassait ses flèches et le reste de son équipement, la jeune Rowan parla d'une voix douce,

« Quelles belles paroles, Lord Tyssier! Vraiment, vous avez un don avec les mots; ainsi je me sens flattée d'être le sujet d'un tel compliment. »


Flattée, elle l'était vraiment et le compliment si joliment formulé ne fit qu'alimenter l'ivresse qui habitait Lanna.

« Je m'excuse de vous reprendre ma dame mais je ne suis pas Lord. Je ne suis que le fils de celui-ci. Je doute que vous désiriez tirer à l'arc ou me regarder tout en vous noyant dans la poussière. Cette endroit risque d'abîmer votre jolie robe et je m'en voudrais de la voir prendre des tons plus sombres et moins agréable à regarder. »

Comme elle se sentait embarrassée! Elle avait sans doute l'air bien gauche, à l'appeler "Lord Tyssier" et cela, plus d'une fois. Sa septa aurait bien raison de secouer la tête d'un air désapprobateur devant une telle maladresse. Légèrement mal à l'aise, elle releva une fois de plus sa robe hors de portée de la poussière. Lanna profita du fait que le jeune Tyssier ait appelé une servante pour laisser échapper un soupir et se redresser, passant une main légère dans ses cheveux.

Quand il lui présenta son bras, elle remercia silencieusement les Sept, voyant dans ce geste qu'Owen n'avait peut être pas pris cela d'un angle aussi grave qu'elle l'avait fait. Elle glissa son bras ganté sous le sien, appréciant énormément cette invitation à s’éloigner de cet endroit poussiéreux qu'était le champ de tir.

« –Avez vous déjà prit le temps de visiter le domaine de votre oncle, ma dame ? C'est un endroit magnifique. Ce serait pour moi un honneur de vous servir de guide et d'être votre serviteur pendant votre séjour à la Treille. Ce n'est pas tous les jours que je puis fréquenter des dames de votre rang, hormis votre cousine et votre tante bien évidemment. Excusez donc si je manque quelque peu de manière. Je ne suis pas parfait, ma dame.

Je dois avouer que je n'ai jamais eu l'occasion de voir tout ce que cache un endroit comme celui-ci et je vous serais très reconnaissante de me faire découvrir la Treille, ou du moins les aspects que je ne lui connaît pas; je suis certaine qu'ils sont nombreux. Quant à vos manières, elle sont irréprochables. »

Elle releva la tête, ses cheveux capturant la lumière dorée du soleil pour se donner un aspect brillant et doux, puis la jeune Rowan sourit à celui qui s'était proposé d'être son guide, prête pour cette promenade qui s’annonçait très plaisante.
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MessageSujet: Re: [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] [La Treille] L'arraignée sur un arbre perchée [Flashback Owen Tyssier - Lanna Rowan] Icon_minitime08.12.14 14:21

 Le don des  « mots », vraiment ? Owen ne l'avait jamais remarqué. Il était vrai que l'héritier de Froide-Douve s'était toujours révélé plus prompt aux actes cérébraux que physique. Il en avait d'ailleurs la préférence. Si aujourd'hui même vous lui proposiez de se trouver sur un champ de bataille, il choisirait celles près des seigneurs tacticiens, admirant leur œuvre en retrait plutôt qu'au milieu de la mêlée ou même au côté des archers. Un goût par la sécurité y était pour beaucoup mais aussi pour l'observation et l'idée de pouvoir admirer ce qu'il avait mis en place. Malheureusement à moins de s'illustrer lui même, il doutait qu'on le laisse occuper cette place. La maison Tyssier était moins renommée que de nombreuses autres maisons du Bief. Qui donc prendrait le risque d'écouter ce qu'il avait à dire ? Son suzerain direct peut-être, qui était en principe son supérieur hiérarchique le plus proche. Pour ce faire, il fallait sans aucun doute commencer par gagner l'amitié de sa fille. Geste à la fois intéressé mais aussi désintéressé. En effet, le Tyssier aimait simplement avoir la compagnie de gens de son âge, sans avoir forcément besoin qu'il soit noble ou fortuné. Des gens avec un minimum de cervelle et qui ne le dépitait pas comme pouvait le faire les jumeaux Redwyne par moment. L'héritier de Froide-Douve se permit donc de répondre au compliment émit par la fille aux cheveux de miel.

«Est ce réellement un don ou un hommage naturel à votre charme ma dame ? Je doute que ma langue soit tous les jours aussi habile pour décrire ce que mes yeux aperçoivent. Il est si rare qu'ils puissent se poser sur une dame aussi ravissante que vous, dame Lanna. »

Owen pourrait emmener Lanna en ville, lui montrer le port, les auberges et d'autres merveilles mais cela ne correspondaient pas aux aspirations d'une dame de son rang. Si ce fut le cas, il aurait été bien étonné et aurait cependant apprécié de rencontrer une jeune femme avec tant de différences notoires qui l'opposerait aux autres dames de la noblesse beaucoup plus communes. En attardant son esprit sur la ville, le jeune homme se mit à penser à Margot et il se demanda avec un peu de honte si elle avait déjà fleurit. Ce genre de pensée n'était vraiment pas polie et il la chassa pour afficher un sourire enchanté sur son visage. Il adapta son rythme de marche à celui de la dame afin qu'elle puisse donner le ton du pas et ainsi se sentir mise en avant. Le duo passa à côté d'un aide du forgeron, un garçon de leur âge qui s'occupait du nettoyage de vieille lame. Le Tyssier se sentit emplit de fierté en passant devant lui avec Lanna à son bras. Fierté puéril mais qui lui vaudrait sûrement un peu de reconnaissance chez ce garçon plutôt sympathique et peut-être même un peu de jalousie.

«Nous pourrions chevaucher jusqu'à Port-Ryam ou Bourg-les-vignes. Vous y découvririez ces endroits typiques de l'île mais nous serions entouré de garde constamment. Nous aurions moins de liberté et ce ne serait pas le point de vue le plus intéressant pour découvrir ces endroits, je le crains. Je vais vous montrer les jardins ma dame. Nous pourrons même passer dans les vignes et chiper quelques raisins si vous le désirez. Le vigneron n'apprécie pas que l'on vienne picorer sur ses plantes mais pour vous et votre magnifique sourire, je prendrai bien le risque de m'attirer son ire. » 

Jouer le vaillant et le fier à bras ? Ce n'était pas son genre. Même s'il appréciait faire preuve d'arrogance, il l'utilisait bien souvent pour pousser l'autre à bout ou une manigance plus que pour vanter ses propres mérites aux yeux d'une dame. Il préférait dans ce cas-ci éviter que Lanna n'ait à se salir les mains. Ainsi s'il se faisait attraper, il endosserait la punition sur ses épaules et s'il en réchappait indemne, il n'aurait qu'à partager le fruit de son larcin avec la belle aux cheveux de miel. Ce que l'on mangeait et que l'on avait attrapé soi même avait parfois plus de saveur que quelque chose d'acheter avec de la monnaie. Ils marchaient tout deux le long d'un chemin qui conduisait aux jardins. Une centaine de mètres encore et ils pénétreraient à l'intérieur de ce joyaux de verdure, cependant bien loin de rivaliser avec Hautjardin. Owen allait donc maintenant attaquer la partie des questionnements sur sa propre famille. Quoi de mieux pour cela que d'introduire la chose en faisant mention de la propre famille de la Rowan, en citant une personne qui devait sans doute lui être assez proche car de même sexe. Cette hypothèse était certes présomptueuse mais le Tyssier ne disposait pas de meilleure arme pour le moment pour amener la conversation sur le terrain qu'il désirait.

«Si votre cousine Desmera pourrait dans quelques années vous ressemblez ma dame, assurez vous qu'elle serait le cru à la plus belle robe de tout la Treille. Voyez y un signe d'amitié et de confiance si j'ose ainsi me confier à vous mais j'apprécie beaucoup plus la compagnie de votre honorable cousin que de vos deux cousins. Les liens familiaux sont importants pour moi. Pour vous aussi sûrement ma dame. Bien que très heureux à la Treille, ma sœur et ma mère me manque affreusement. Le rire de Valena a toujours eut le don de m'arracher un sourire et de me mettre de bon humeur. Si seulement quelqu'un pouvait me donner de leur nouvelle. Le courrier se fait si rare ces temps-ci.» 

La mine légèrement attristée, Owen regarda quelques secondes dans le vide avant de se ressaisir. Il ne devait pas se montrer si sensible et fleur bleue devant une dame. Il pouvait se permettre d'être lui même sans pour autant se révéler totalement. Il savait que les nobles dames préféraient les hommes beaux et en armure qui terrassait du vilains plutôt que ceux capable de penser autrement qu'avec leur épée.
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Le jeune homme présenta un nouveau compliment et Lanna se contenta de lui offrir un sourire, l'esprit embrumé par toutes les émotions que cette expérience faisait naître en elle. Le rythme de marche était plaisant, ni trop lent, ni trop rapide. Le bas de ses jupes décrivait des arabesques autour de ses chevilles à chaque pas.

Tout en marchant, la Rowan jetait de temps à autre un coup d’œil au jeune blond. Appréciait-il tout autant qu'elle ce genre de sorties? Ou obéissait-il simplement aux règles de politesse et de galanterie? Elle, le rose aux joues et l'ombre d'un sourire courbant ses lèvres, trouvait en ce passe-temps tout l’épanouissement qu'une jeune fille de son âge et de son rang cherchait en la compagnie d'un jeune homme. Ainsi, tandis qu'il passaient devant un jeune forgeron occupé à sa tâche, elle se permit de tourner légèrement la tête, lui adressant un sourire malicieux tout en resserrant légèrement ses doigts autour du bras d'Owen, animée par une envie soudaine de se faire remarquer.


« Nous pourrions chevaucher jusqu'à Port-Ryam ou Bourg-les-vignes. Vous y découvririez ces endroits typiques de l'île mais nous serions entouré de garde constamment. Nous aurions moins de liberté et ce ne serait pas le point de vue le plus intéressant pour découvrir ces endroits, je le crains. Je vais vous montrer les jardins ma dame. Nous pourrons même passer dans les vignes et chiper quelques raisins si vous le désirez. Le vigneron n'apprécie pas que l'on vienne picorer sur ses plantes mais pour vous et votre magnifique sourire, je prendrai bien le risque de m'attirer son ire. »

Un rire doux s’échappa d'entre ses lèvres, comme le son d'une grappe de clochettes caressées par la brise.

« Cette sortie s'annonce absolument charmante! » dit-elle d'un ton enjoué, une étincelle de malice brillant dans ses yeux. Elle appréciait énormément l'idée de se mettre ainsi devant cette sorte de danger, cela changeait des promenades monotones à l'ombre des arbres. Comme cela s’annonçait excitant pour la jeune fille! Et elle remercia de nouveau silencieusement les Septs; les chevauchées n'était pas ce qu'elle préférait le plus au monde ... les chevaux pouvaient être des bêtes tellement imprévisibles!

« Si votre cousine Desmera pourrait dans quelques années vous ressemblez ma dame, assurez vous qu'elle serait le cru à la plus belle robe de tout la Treille. Voyez y un signe d'amitié et de confiance si j'ose ainsi me confier à vous mais j'apprécie beaucoup plus la compagnie de votre honorable cousin que de vos deux cousins. Les liens familiaux sont importants pour moi. Pour vous aussi sûrement ma dame. Bien que très heureux à la Treille, ma sœur et ma mère me manque affreusement. Le rire de Valena a toujours eut le don de m'arracher un sourire et de me mettre de bon humeur. Si seulement quelqu'un pouvait me donner de leur nouvelle. Le courrier se fait si rare ces temps-ci. »

Tandis que le blondin parlait, Lanna hochait légèrement la tête, lui accordant toute son attention. Une fois qu'il eut fini, elle porta la main à son cœur, visiblement touchée. Comme cela pouvait être horrible! Elle savait qu'Owen était pupille de son oncle ici à la Treille mais elle n'avait jamais vraiment pensé au fait qu'il était ainsi séparé de sa famille. Émue, elle regarda son interlocuteur pendant un moment avant de pousser un petit soupir.

« ... Que serions nous sans nos familles ... Cela doit être tellement difficile pour vous! ... Mais je comprends qu'une bonne éducation est tout aussi importante. » Elle s’arrêta dans ses pas pour se tourner vers lui. Son expression soudainement déterminée, elle joignit les mains en un geste énergétique. « Je- ... Permettez moi d'avoir le rôle de celle qui vous donnera de leurs nouvelle! C'est avec joie que je me chargerai d'entretenir une correspondance avec Froide-Douve pour alléger la peine qui serre votre cœur. Après tout, nos familles ne sont-elles pas liées par un lien bien spécial ainsi que plusieurs années d'histoire commune ? » Un sourire des plus sincères illumina ses traits.
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 La Rowan était plus joueuse qu'il ne l'aurait imaginé. Une dame de son rang ne se devait pas d'afficher autant de malice mais cela ne le dérangeait pas. En un sens, il se sentait un peu plus en confiance grâce à cela. Il observa ensuite son petit manège et écouta attentivement la déclaration de la jeune dame. Il se l'était mise dans la poche, du moins pour recueillir des informations sur sa famille. La toucher par son problème était son objectif et il avait réussit mais si en plus elle mettait leurs « liens » en exergue, il n'allait pas s'en priver. En plus d'être les suzerains des Tyssier, les Rowan avait déjà unis l'un de leur membre avec un membre de la maison de Froide-Douve. Son arrière-grand-père lui semblait-il avait épouser la sœur du Lord de Boisdoré de son époque, à moins que ce ne soit son grand-père ? Pour le coup, il avait un trou. Au fond de lui même, il se doutait que s'il ne recevait pas de courrier, ce n'était pas par décision de sa mère ou parce qu'elle l'avait oublier mais simplement une manœuvre de son paternel. Lothor avait toujours eut peur qu'Owen soit trop couvé et devienne une espèce de lavette qui aurait peur de tout ce qui l'entourait. Sans doute une idée stupide mais que le père Tyssier désirait quelque chose, il l'obtenait. Ne pas envoyer de courrier au blond devait se trouver dans le même ordre d'idée. Il fit part de son impression à Lanna et la remercia chaleureusement.

 «Vous êtes une dame de parole et sincère je n'en doute pas. Votre geste me touche et je ne l’oublierai pas dame Rowan. Je vous invite cependant à taire le fait que vous prenez des informations pour mon humble compte. Mon père risquerait de mal prendre et de m'accuser de me servir de vous. Ma volonté n'est pas de vous mettre en fâcheuse position et de décevoir le sire de Froide-Douve. Avec un sourire comme le vôtre, je doute cependant que l'on puisse vous reprochez la moindre faute.»

Owen balaya d'un geste de la main le chemin devant eux et gratifia la dame d'un sourire doux. Par ce geste, il lui manifestait le fait qu'ils allaient recommencer à marcher. Le silence qui s'installa n'était pas gênant mais plutôt rassurant. Parler constamment n'allait pas les mettre plus à l'aise. S'imprégner du paysage par contre allait sûrement plaire à la jeune dame. Boisdoré et la Treille ne disposait pas vraiment du même décor bien que Desmera et Lanna se ressemblaient physiquement. N'allez pas croire qu'on aurait pût les confondre comme des jumelles mais elles auraient pût passer facilement pour deux sœurs. Il était assez amusant d'imaginer comme deux filles proche physiquement pouvaient évoluer différemment dans des endroits loin d'être similaire. Il ne connaissait cependant pas assez la Rowan pour se faire une idée et pouvoir la juger aussi hâtivement. Les minutes défilèrent et Owen arriva finalement dans une partie du jardin qui contenait les vignes. C'était celle privée du domaine de Paxter, loin de représenter la totalité des vignobles de l'île. Il mit un doigt sur ses lèvres pour demander à Lanna de ne pas parler et il marcha à petit pas pour se faufiler entre deux rangées d’arbuste s'assurant que personne ne se trouvait à proximité, laissant la jeune dame seule quelques dizaines de secondes. Avec malice, il cueillit plusieurs raisins. Le fils de l'araignée revint alors pour présenter le fruit de son larcin à la dame de la maison Rowan.

«Goûtez donc à ces précieux fruits, douce dame Lanna. Ils sont à la fois sucrés et doux. Un véritable régal pour un palais délicat comme le vôtre. C'est avec eux que l'ont fait les meilleurs des nectars. Sans doute les seuls raisins capable d'égaler les pommes de la légendaire Rowan Arbre-d'Or, la fondatrice de votre maison.» 

Sans plus attendre, le jeune homme dirigea un raisin en direction des lèvres de la jeune Lanna. S'il devait être son serviteur pour la journée, autant jouer la dévotion totale. Elle devait avoir l'habitude de se faire servir à Boisdoré, peut-être pas par le fils d'un des vassaux de son père mais par des serviteurs. Par ses paroles, il lui prouvait qu'il était un jeune homme instruit qui connaissait l'histoire des grandes maison du Bief et à juste titre celle de son suzerain direct. C'était après tout grâce à Lord Mathis qu'il avait obtenu une place de pupille à la Treille. S'il ne pouvait remercier son suzerain car il avait d'autres conversations d'adultes plus importantes à mener en compagnie de Paxter, il se devait de faire bonne impression au moins auprès de ses enfants, qui plus est quand l'une d'entre elle se révélait plus que sympathique à ses yeux.
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