HRP:

Daenerys Targaryen. Un nom que bien des gens connaissent et que bien des gens pensent cette jeune fille morte depuis quelques temps. Décapité à Port Réal, livré par les Martell l’enseigne famille par alliance de son frère, le prince Rhaegar. Et bien qu’aux yeux des Sept Couronnes la fille de feu Aerys Targaryen était belle et bien vivante. Et pas si inoffensive que certains pourraient le penser. L’enfant qui avait fui son premier mariage avec le grand Khal Drogo n’était plus. Il y avait à la place une jeune femme qui prenait peu à peu en main son héritage, son statut de princesse pour devenir un jour Reine. A ses côtés, son époux, Baeron Feunoyr. Deux dragons pour une cause. Et sous les ordres du dragon noir, la Compagnie Dorée. Elle n’était plus l’enfant sous l’ombre de son grand frère. Elle était une jeune femme soutenant son nouvel époux, une jeune femme souhaitant redoré son blason, redonné le pouvoir à sa famille. Une jeune femme déterminé et pleine de rêve. Sa crainte de Drogo s’était envolée au moment où elle s’était engagée auprès de Baeron. A partir du moment où elle avait prononcé ses vœux.

La compagnie avait quitté Lys et remonté au Nord, à l’Est des terres disputés. Et la princesse avait suivi son époux. Elle reprenait le chemin, peut-être le chemin de la maison comme elle l’avait dit si souvent. Mais pour le moment c’était le chemin vers une nouvelle conquête. La belle suivait donc accompagnée par ses gens. Septa June, Mestre Yvan, Ser Jorah et Illyria. Daenerys était assez impressionné par cette compagnie d’épée loué. Elle n’avait jamais vu d’éléphant auparavant et elle avait regardé ses animaux majestueux mais dangereux avec émerveillement. Cela lui avait rappelé son jeune âge. Elle n’avait que quatorze ans mais avait l’impression de devoir paraitre plus.

La Targaryen connu pour beaucoup sous le nom d’Ella, avait revêtu une tenue rouge à la couleur du dragon de sa maison et par-dessus une légère armure de cuir. Ses cheveux argentés étaient retenus par deux petites tresses partant de chaque côté de ses tempes et au-dessus de la base de ses oreilles, laissant sa longueur libre. Elle quitta sa tente, Illyria sur ses talons. Bien que le camp soit fortifié et qu’aucun ennemi n’était censé se trouver entre ses murs, Dany ne se baladait jamais sans Ser Jorah ou Illyria. Mais c’était bien souvent la tueuse qui l’accompagnait. La jeune princesse l’estimait certes plus dangereuse que le chevalier mais sa présence féminine la rassurait dans ce monde d’homme. La méfiance et la prudence devenait de plus en plus les amis de la jeune femme. Elle avait maintes et maintes fois appris à ne faire confiance à personne et cela à ses dépens bien souvent. Elle rejoignit son capitaine et époux sous une tente qui rassemblait les gradés de la compagnie. Certains considéraient peut-être la blonde comme n’était pas à sa place, mais elle n’en avait rien à faire. Cette « guerre », ces « combats » étaient aussi les siens désormais.

La nuit lui avait paru bien courte. Il se souvenait s’être assoupi quelques heures. Pas plus de deux. Assis sur une large dune, il s’étonna que le soleil daigne déjà offrir sa lumière au désert. Les cieux prirent une teinte sanguine. Il était fier. Il n’avait pas quitté son post. Il ne pouvait se le permettre. La tente de Kashina était juste à côté de cet amas de sable. Depuis qu’il l’avait retrouvé, il avait retrouvé un sentiment humain : la peur. Il avait peur de la perdre à nouveau. C’était amusant que l’un des premiers sentiments qu’il avait regagné dans sa quête vers son humanité perdue soit la peur. Ironique venant d’un ancien esclave qui, même durant son ancienne vie n’avait vécu que pour combattre.

Tout comme lui, une bonne partie de la Compagnie était restée de garde cette nuit. Ils savaient tous ce qui les attendait. Lynce lui avait dit que chacun de ses hommes était un frère. Elle avait sûrement souhaité le faire s’intégrer en lui disant une telle parole et pourtant, elle ne faisait que lui rappeler les mêmes mots qu’on avait cessé de lui répéter à mesure qu’il passait de maison en maison, vendu de famille en famille. Chaque gladiateur est frère, quelque que soit la maison dans laquelle il sert et pourtant, cela ne l’avait jamais empêché d’enfoncer sa lance dans la poitrine d’un de ses « frères ». À vrai dire, à mesure qu’il y pensait, c’était sûrement parce que contrairement à eux, il ne les avait jamais considérés comme tel. Son âme avait déjà quitté son corps à cette époque, c’était sûrement ce facteur qui lui avait permis de resté en vie tout ce temps. Voilà qu’aujourd’hui, sa situation n’avait guère changé. Bien qu’on lui dise le contraire, il ne se sentait pas plus libre, il vivait encore et toujours pour se battre –à ceci près qu’il était payé pour. Non, le véritable changement était dans le cœur de son premier amour. Elle était là, à ses pieds. Derrière ces mètres de toile la protégeant du vent et du sable, elle dormait sûrement à une heure pareille et c’était pour qu’elle ne ressente pas le besoin de se réveiller qu’il était comme un centurion protégeant sa porte.

Le Kelio s’étonna donc l’un des voiles s’écarta, laissant sortir une jeune femme plus brillante que jamais. Il ne savait pas si c’était la simple lumière du soleil qui la rendait si radieuse, sa foi ou peut être même était-ce dans sa nature. Du haut de sa colline de sable, l’amoureux ne pouvait s’empêcher de la contempler comme elle contemplait la nature. Elle était devenue pieuse, c’était nouveau mais qu’importe. Ses prunelles reprenaient leur éclat d’émeraude seulement en sa présence et depuis tant d’années, dix ans déjà, il se surprit à esquisser un sourire sincère, bien loin du creux –toujours présent- de son être.

Je ne te savais pas si matinale.

Le Lion des Mers était jadis connu pour sa joie de vivre et son rictus sibyllin toujours en joue, il ne remarqua même pas être redevenu cet homme l’espace d’une seconde. Kashina retourna retrouvée sa bien aimée Lynce. Gerion se releva alors enfin. Ses jambes étaient engourdies depuis tout ce temps et c’est avec l’aide de sa lance plantée dans le sable qu’il put enfin tendre les genoux. Au début, ce fut difficile pour lui de retrouver l’habitude de porter des pièces d’armures. Il se sentait si lourd tant les haillons furent ses seules tenues en dix années. Son plastron de fer était décorée de quelques arabesques d’Essos fait d’un métal doré –il le soupçonnait de ne pas être du véritable or. Gerion secoua ses jambes afin de laisser les derniers grains filtrer de ses sandales de cuir et fit de même avec ses cheveux blonds coiffés en un très petit chignon. Il redescendit de sa dune afin de retrouver la Compagnie tout en prenant soin d’attacher sa lance dans son dos.

Son visage devint marmoréen et ses traits se raidirent à effrayer le plus hardi des rois. En effet, des cavaliers approchaient du camp à une très grande vitesse. Au vu du splendide maniement de leur monture, tous comprirent vite qu’il s’agissait de Dothraki. En guise de reflexe, la plupart des mercenaires se mirent en position et Gerion fit de même à cela prêt que c’est devant Kashina qu’il se plaça. Le Kelio eut comme un pincement alors que les Guerriers de l’Est lançaient leur leste, un esclave. Il eut envie de l’aider à se relever avant d’oublier que cela ne ferait que lui rajouter des coups de fouet. Sa gorge se noua. Il n’oubliait pas, son esprit resterait sans doute brisé à jamais mais ça, le vide qui y restait pourrait le supporter comme il l’avait fait tout ce temps.

Voir toutes ses armes, ça lui rappelait à quel point son seul don était celui de verser le sang d’autrui. Seule la douce main de Kashina sur son épaule réussit à l’adoucir alors que ses muscles étaient plus tendus que le fer de sa lance. Ils rejoignirent donc Lynce ainsi que le Faarkhen aux côtés des généraux de la Compagnie dorée. La chaleur était étouffante dans la tente, bien plus qu’ailleurs. Gerion osait penser que cela émanait du Dragon noir. Tout chez lui laissait sentir un feu aussi brûlant que la foi de ses deux amantes. Il ne susurra que quelques mots à la Lysienne avant de reprendre une position bien plus militaire.

Fais attention. Toi, comme Lynce d’ailleurs…

De nombreuses personnes se trouvaient sous cette tente. De nombreuses têtes que la Targaryen n’avait pas encore assimilées. Certains noms lui échappaient en particulier les capitaines de Frakkhen avec qui elle ne discutait pas vraiment voir jamais. Daenerys ne discutait de toute manière qu’avec peu de gens en dehors de ceux qui l’accompagnait depuis qu’elle avait quitté le sol dornien. Elle connaissait vaguement Lynce, elle était la première épouse de Baeron et n’avait entendu que les récits de Ser Jorah à son sujet. Et Kashina, la suivante de Lynce et de temps à autre la concubine du Feunoyr. La jeune princesse n’avait rien dit en apprenant cela. Elle n’en voyait pas l’intérêt et si elle voulait récupérer son héritage, la jeune fille devait accepter bien des choses.

Les discussions se tournèrent sur la présence de deux khalaasar non loin du campement. Drogo. Le cœur de blonde s’accéléra aux souvenirs du khal. Mais si elle restait là, elle n’avait aucun souci à se faire. Du moins la Targaryen tentait de son convaincre par tous les moyens. L’autre groupe dothraki était dirigé par une femme, une khaleesi. Cela était étrange, les dothrakis n’étaient pas connu pour laisser une femme dicter leur conduite. Dany s’en était vite aperçu lors de son cours temps passé en temps qu’épouse de Drogo. Ce qui était encore plus surprenant c’est qu’ils parlèrent d’un prince mendiant. Viserys. Les yeux améthyste de la jeune fille brillèrent de soulagement. Il avait réussir à fuir la fureur du khal. Bon manque de chance, il n’avait pas réussi à fuir le deuxième khalaasar. Tant pis pour lui, Daenerys ne se précipiterait pas pour aller le secourir.
Lynce lui demanda des renseignements sur les mœurs des dothrakis.
« Ils ont des coutumes assez barbares et étranges. Lors de leur fête en dehors de Dosh Khaleen, il faut qu’il y ait minimum trois mort pour qu’elle soit réussite. Généralement ce sont des hommes qui se battent entre eux pour pouvoir monter une femme qui leur plait. »

La princesse prit le thé que la danseuse lui tendit et la remercia d’un sourire timide. Elle porta le liquide brûlant à ses lèvres sans ressentir la moindre douleur. Daenerys regarda Baeron qui lui souffla que Drogo ignorait sa présence ici que Viserys était peut-être la clé. Elle lui répondit dans un même murmure.
« Viserys peut apaiser quelque peu la colère de Drogo mais il continuera à me chercher. Si mon frère est ici, il va penser que je ne suis pas loin non plus. »

Les choses se mirent en place. Baeron souhaita rencontrer la Khaleesi et partit en compagnie de ses hommes tout en ordonnant à la princesse de ne pas sortir. La fille d’Aerys acquiesça et alla s’assoir en attendant. Viserys. Drogo. Son passé semblait la suivre comme la peste et ne voulait pas la laisser tranquille. Mais la jeune fille refusait de regarder en arrière. Elle se forçait à regarder l’avenir et uniquement cela.

NdA:

Dans les yeux de la danseuse, l'inquiétude prit doucement une place importante, quelque chose, un pressentiment peut-être, une sensation persistante. Elle aurait voulu être capable de pouvoir y mettre les mots, les glisser à l'oreille du Feunoyr avant qu'il ne quitte le clan, mais ce n'était pas le moment adéquat, aussi elle garda ses inquiétudes pour elle et patienta simplement.
Retournant auprès de Gerion, elle glissa sa main dans la sienne, un contact de quelque seconde à peine, mais il suffisait à mettre du baume au cœur et à la rassurer sur une chose simple : elle ne rêvait pas et il était bien là, auprès d'elle.

Lorsque les préparatifs étaient terminés, Kashina avait décidé de se retirer. Laissant le repas se passer, les discussions se faire, ce n'est qu'après un long moment qu'elle fit apparition. Vêtue de peu de choses, son corps se remarquait à peine, seulement lorsqu'elle s'approchait d'un feu. Il était temps pour eux de prendre une pause et il était temps pour elle d'offrir ce qu'elle avait de mieux à offrir et d'espérer que ce présent plairait à cette femme.

La musique interrompait doucement les bavardages alors qu'elle tenait deux éventails bien étranges, fait de faire dont les extrémités était entouré de tissus imbibé d'huile... Elle s'approchait d'un des feux pour les allumer un à un, s'avançant lentement, la pointe de ses pieds frôlant à peine le sable fin des lieux, elle laissa l'un des éventails toucher celui-ci qui lentement s'incendiait. Les arabesques dessiner par Lynce sur le sable avait été imbibés d'huile inflammable, entourant ainsi la danseuse sacrée, qui posa un regard sur Baeron, ne pouvant, durant une seconde à peine, masquer son inquiétude toujours présente à son égard. Rapidement emporté par la musique, son corps se mouvait avec aisance au cœur de ce cercle de flamme, laissant la chaleur caressée sa peau dénudée. Maniant les éventails enflammés autour d'elle s'en abîmer sa tenue, dansante avec les flammes comme on danse avec une personne, cela allait au-delà d'un simple outil artistique. Ondulantes au rythme de la musique, les flammes qui l'entouraient n'étaient pas assez puissantes pour empêcher de voir le spectacle qu'elle leur offrait. Son regard croisa celui de celle qu'on nommait Maeri, soutenant celui-ci quelques secondes avant que la musique qui l'emportait entièrement sur elle ne l'oblige à se retourner, dos au public, le corps ondulant.

Différente, elle avait cette sensation intense de sentir la présence de R'hllor en elle, mais surtout la vie...Il y avait plusieurs lunes qu'elle le savait mais en dansant ce soir, cette force lui semblait plus présente que jamais. Laissant son corps se pencher en arrière, elle fit tournoyer les éventails de part et d'autre de son corps, la tête en arrière, les yeux clos, elle se laissa entièrement emporter, laissant les images d'un éventuel futur lui apparaitre dans des sensations plus que des images et exprimant ces sensations dans chacun de ces gestes sensuels. La musique qui avait été très calme jusqu'à présent prit en puissance, emportant avec elle le corps de la danseuse qui battait le sable de ses pieds, laissant tournoyer autour d'elle ou au-dessus les éventails, quittant parfois le sol, emporté par la force de la musique, s'approchant parfois des flammes qui l'entourait, elle dansait avec elle autant qu'avec les éventails qu'elle manipulait. Ce qui avait commençait comme sensuels exprimait à présent force et vigueur, ainsi que la puissance voir presqu'une certaine violence, en d'autre terme, l'image qu'on pouvait se faire de ce peuple sauvage, puissant, fort, qui effrayait, mais qui imposait une certaine forme de respect que certain tentait de cacher dans leur dédain ou leur dégout. Quelque chose que Kashina ne pouvait faire, ses sentiments, elle les exprimait avec son corps et il était impossible de mentir ainsi.

Finissant par ouvrir les yeux, seules les flammes semblaient se refléter dans son regard azuré, la tête penchée en arrière, elle observait le ciel et les flammes qu'elle faisait s'agiter au-dessus de sa tête à l'air de ses éventails. Alors que la musique se calmait doucement, son esprit semblait s'apaiser au même instant alors qu'elle s'agenouilla contre le sable, enfonçant les éventails dans celui-ci pour les éteindre au même instant que la musique se taisait.

Dans des situations comme celle-ci, le Kelio se rendait compte à quel point son essence même était celle du soldat. Il savait écouter aux ordres et n’avait jamais rien fait d’autre que de les exécuter. Ou peut-être était-ce sa condition d’ancien esclave qui lui avait offert cette capacité… Non, c’était là bien avant. Quand il était encore Gerion. Il ne savait plus. Chaque souvenir, place de l’ex-homme s’étiolait dans ce bourbier que formait son esprit. Gerion ne subsistait qu’en Kashina. Elle était le seul pivot auquel cet être pouvait se raccrocher mais il tenait bon. Ses efforts paieraient. En attendant, le Fraakhen lui donna un ordre. La protéger. C’était le serment qu’il s’était fait lorsqu’elle le sauva à nouveau.

Oui, Fraakhen.

Son ton était froid car militaire. Le mercenaire tourna les yeux vers sa douce avant de lui adresser un sourire maigrelet, que personne hormis elle ne put remarquer. La chaleur était très pesante et son visage commençait à briller. Dans cette tante perdue au milieu du désert, seuls les forts vivaient. Cela faisait bien longtemps que Gerion s’était rendu compte qu’il était fort.

Le Lion Déchu fut interpellé par une connaissance de Lynce qui fit son apparition. Une très jeune femme compte tenu des membres de ce cercle fermé. Elle était de tout évidence originaire d’Essos compte tenu sa carnation mais ce qui lui fit garder son regard émeraude sur cette nouvelle présence, c’était bien le fait que son visage lui était familier. Ces traits, cette teinte délicate sur le nez… Une sensation de déjà vu s’installait dans sa tête sans qu’il ne puisse l’atteindre.

Qui est-

Avant qu’il ne put continuer sa phrase, Gerion recula d’un pas, la main posée par reflexe sur la lance rangée dans son dos. Le Guerrier fut pris par surprise lorsque cette femme entra dans une transe commune à celle qu’il avait pu voir chez Lynce ou bien chez Kashina. Une autre croyante de ce dieu de lumière ? La concubine du Fraakhen la prit à part après cette interlude et le Lion des Mers ne put entendre ce qui se disait entre elle mais de toute évidence, Lynce était troublée. Il se tourna alors vers Kashina.

Tu ferais mieux de rester prêt de moi aujourd’hui , ses sourcils blonds se froncèrent lorsqu’il porta à nouveau son regard vers la voyante tout en continuant sa phrase d’un ton inquisiteur. Tout ceci ne me dit rien qui vaille…

***

Son capitaine rentra vite, accompagnée d’une petite armée sauvage avec lui. Gerion s’amusa à se surprendre de les qualifier de sauvage alors que ces Dothrakis étaient sûrement plus nobles qu’il ne le sera jamais. Non, c’était une certitude en réalité. La bravoure de ses guerriers ne faisait qu’écraser l’ombre qu’était devenu le Sans-cœur mais même un homme en quête d’une âme pouvait tuer un être valeureux. Dans le sang et le sable, la gloire ne compte pas. Ses années dans l’arène le lui avait appris. Et la fameuse Khaleesi fit son apparition. Maeri. Elle était grandiose. Des femmes, il en avait déjà tuer mais celle-là, jamais il n’en avait rencontré pareil. Même devant le Fraakhen elle ne flanchait pas. Une tête pour tous les diriger.

Kashina sortit enfin de sa tente. Gerion décompressa en la voyant arriver d’un pas leste. Il décroisa les bras aussitôt et hésita à s’approcher avant de finalement rester à sa place en entendant les tambours gronder. Que comptait-elle faire ? Elle voguait avec le vent vers le centre du cercle. Tous semblaient accoutumés à ce genre d’événement alors que le Kelio, lui tentait de découvrir le dénouement de ce rituel.

Lorsque sa danse commença, elle avait comme hypnotisé le Lion. Elle seule avait une telle emprise sur lui. Son regard ne faisait que suivre instinctivement les flammes vacillantes. Même en pleine journée, la nuit semblait être tombée tant les astres voltigeaient autour de la figure divine. Gerion ne savait pas si cela avait un quelconque rapport avec la religion mais si c’était le cas, jamais auparavant il n’avait pu voir plus évocateur en la matière. Son cœur se mit à battre à la vue de cette merveille tandis que ses mains devinrent moites, pourtant toujours bercée par le vent.

Kashina.. ?