Géographie de la pratique

L'esclavage est une pratique largement répandue sur le continent d'Essos, depuis des temps immémoriaux. L'empire de Valyria, et avant cela l'empire Ghiscari, pratiquaient l'esclavage. Les cités de la Baie des Serfs ont conservés cette tradition et font aujourd'hui partie intégrante du trafic d'esclaves en Essos. Les cités libres ont des relations très différentes avec l'esclavage.
Ainsi Braavos étant été fondée par des esclaves en fuites, elle condamne fermement cette pratique. Pentos ayant perdue une guerre contre Braavos, elle a officiellement interdit l'esclavage mais ses citoyens les plus riches et influents ont un passe-droit, comme Illyrio Mopatis. Les autres cités libres le pratiquent et Volantis en est tellement dépendant que cinq sixièmes de sa population sont des esclaves, tatoués au visage pour attester de leur statut.

Cette pratique est en revanche formellement interdite à Westeros, proscrites par les Anciens Dieux puis par les lois des Andals et des Sept. Les Rhoynars ne semblaient pas le pratiquer non plus et Dorne n'a donc jamais pratiqué l'esclavage non plus. Aujourd'hui, le tabou culturel est suffisamment important pour que rares soient les personnes à tenter de le pratiquer en secret. Il est particulièrement mal vu d'acheter ou même de vendre des esclaves. Jorah Mormont a notamment été condamné à mort pour avoir vendu des braconniers.

Dans les Îles de Fer, l'Antique Voie interdit l'esclavage mais il est tout de même possible d'avoir des serfs, cantonnés à l'entretien du domaine, et des femmes-sels. Ce sont des captifs ou captives – pour les femmes-sels il s'agit des plus belles uniquement. Bien sûr, ces pratiques ne sont pas officiellement autorisés par le Trône de Fer et sont très minoritaires vu le contexte actuelle des Îles de Fer.



Les esclaves peuvent être issus de milieux sociaux variés. La grande majorité sont issus de peuples que les esclavagistes considèrent comme des réserves à esclaves, c'est le cas des Lhazaréen qui sont les proies privilégiés des Dothrakis et des habitants de l'île de Naath, souvent victimes de pirates. Les uns et les autres sont revendus dans des cités esclavagistes, les Dothrakis commercent particulièrement avec les cités de la Baie des Serfs.
Il est aussi possible de devenir esclave en étant capturé sans pouvoir payer de rançon, c'est très souvent le cas en mer. Certaines compagnies s'engagent auprès de leur marin à payer cette rançon pour garantir leur retour. Dans certaines cités libres comme Lys, un citoyen peut être réduit en esclave s'il a contracté une lourde dette qu'il s'avère incapable de payer.

Les enfants d'une esclave – peu importe leur père – sont élevés comme des esclaves à moins que le propriétaire ne décide de les affranchir. On peut affranchir à tout moment un esclave mais ceux-ci restent regarder de haut par le reste de la société. Volantis interdit aux affranchis de vivre dans l'enceinte du Mur Noir. Ils peuvent faire effacer leurs tatouages mais gardent une petite cicatrice à vie.



Ils doivent obéir en tout point à leur propriétaire, qui a le droit de vie ou de mort sur eux. Il n'est pas rare que les esclaves femmes soient abusées par leur maître et puisse enfanter d'un autre esclave. La plupart des esclaves parlent un valyrien générique qui leur permet d'être compris dans les cités libres, ceux entrainés dans la Baie des Serfs connaissent aussi la langue Ghiscari ou au moins quelques mots.
Ils peuvent être entraînés à tout fait, il existe des esclaves précepteurs dont la culture est plus importante et qui sont souvent mieux traités. Certains sont exclusivements entrainés au combat ou aux plaisirs de la chairs.

Astapor et les Immaculés

L'ancienne cité Ghiscari d'Astapor s'est spécialisée dans la formation des Immaculés, un ordre guerrier d'esclave. Ils son eunuques pour ne ressentir aucune attirance pour le sexe opposé. On leur faire boire une décoction qui les insensibilise à la douleur avec les années. A son recrutement, tout immaculé se voit offrir un chiot qu'il devra étrangler un an plus tard, ceux qui refusent sont tués. Pour obtenir son casque, un immaculé doit se rendre au marché et y tuer un bébé sous les yeux de sa mère esclave, ceux qui en sont incapables sont tués.

Ils maîtrisent le braquemart – une épée courte – trois piques de différentes tailles – probablement une pique de jet, une pique courte et une longue – ainsi qu'une petit bouclier rond. Leur casque est caractéristique et comporte une pique en son sommet, mais le propriétaire d'un immaculé peut l'habiller comme il l'entend. Ils sont le plus souvent achetés par lot de 100 – au minimum – pour former une infanterie d'élite et préserver leur esprit de groupe. Ils sont très efficaces de par leur absence de peur de la mort ou de la douleur. Ils sont notamment réputés pour avoir encaissés à seulement trois mille les charges successives de milliers de Dothrakis sans avoir céder. Leur prestige est sans conteste sur le continent d'Essos.

Yunkaï et les concubins

La voisine de Yunkaï s'est spécialisée dans les esclaves concubins. On sait peu de chose de leur formation sinon qu'ils sont moins réputés que les esclaves de lit de Lys ou les courtisanes de Braavos. Il s'agit le plus souvent d'esclaves enfants de captifs ou plus rarement des captifs Lhazaréen vendus par des Dothrakis.

Lys et les Esclaves de lit

Lys est réputée pour ses esclaves de lit, certaines ayant leur nom connue sur presque tout le continent. On ignore leur formation ou leur origine mais il est fort probable qu'on y retrouve le type valyrien – blonds aux yeux bleu/violet – encore très présent dans la cité.

Volantis et les Tatouages

Volantis est très friande d'esclave – ils comportent les cinq sixièmes de sa population. Tous sont marqués d'un symbole pour indiquer leur fonction ; les conducteurs de char sont tatoués d'une roue, les bouffons sont bariolés, etc.

Les Khalasar et le trafic

Les khalasars dothrakis constituent un maillon essentiel du trafic d'esclave en Essos, ce sont en effet eux qui capturent des lhazaréens pour les revendre aux cités de la Baie des Serfs. Ils leurs arrivent aussi d'en vendre aux cités libres lors de leur passage mais ce sont le plus souvent eux qui reçoivent des esclaves en cadeau de la part des villes qu'ils menacent. Ainsi, un khalasar dothraki comprend en permanence plusieurs esclaves qui sont utilisés pour l'installation du camp et l'entretien du matériel de la horde.