Tyrion Lannister arriva aux Portes de la Lune avec Ayiana et y fut accueilli comme un invité de marque, mais placé sous haute surveillance. Il profita néanmoins de la compagnie des suivantes d’Ashara dont Ysilla Royce, Nyella Belmore et Alanei Grandisson, mais aussi de la présence parfois pressante d’Ayiana, son garde du corps et de certaines servantes des Eyrié dont Sienna qui n’oserait garder les cuisses fermées devant un nain aussi riche.

Ashara était de retour aux Eyrié avec ses hommes et organisa un dîner en petit comité avec son invité…

Ashara Arryn: Bonsoir Tyrion, prenez place, je vous en prie.
Tyrion Lannister: Mais avec plaisir, je me demandais quand j'allais pouvoir m'entretenir avec la responsable de ma détention.
Ashara Arryn: Je n'ai nul besoin de vous présenter Ayiana, il me semble.
Tyrion Lannister: En effet, on peut dire qu'elle a su se faire une place de choix dans mes souvenirs.
Aiyana: Je vous l'avais promis. dit-elle en jouant avec une pièce en argent au côté d'Ashara.
Tyrion Lannister: Je suppose que vous ne m'avez pas fait venir avec autant de savoir-faire pour simplement m'offrir une agréable escapade sur l'eau.
Ashara Arryn: Et tu tiens tes promesses comme personne, ma chère.
Tyrion Lannister: Oui, de bien belles promesses qui au final, laissent tout de même un goût amer.
Ashara Arryn: C'est tout de même de notoriété publique que c'est votre péché mignon et votre plus grande faiblesse.
Tyrion Lannister: En effet, il faut savoir vivre à défaut de mourir. Celui qui ne vit pas est déjà mort.
Ashara Arryn: Vous avez eu l'occasion de faire connaissance avec d'autres femmes entre temps, j'ose espérer que vous vous serez fait de nouveaux souvenirs.
Tyrion Lannister: En effet, de bien jolies suivantes que vous avez, ma chère. Je peux vous assurer que je me suis conduit en parfait gentilhomme.
Aiyana: A défaut de pouvoir les payer...
Ashara Arryn: Comme tout Lannister qui se respecte, bien sûr mon ami.
Tyrion Lannister: J'avais déjà rencontré Lady Ysilla par le passé à Port-Réal. Elle est toujours aussi exquise même si le voyage en mer en compagnie des hommes de Lord Royce m'a légèrement dérangé pour en apprécier toute sa fraîcheur.
Ashara Arryn: Les Royce sont pourtant des gens très agréables et accueillants, croyez-le bien.
Tyrion Lannister: Mais je n'en doute pas. Cependant, je pense que vous n'avez jamais été "invité" à bord de leur navire.

Creighton Rougefort entra dans la pièce avec Ser Tallett et se plaça non loin de Lady Ashara.

Tyrion Lannister: Et bien, vous avez réuni toute votre suite Lady Arryn, j'ose espérer qu'aucun grief n'a été porté à mon encontre.
Ashara Arryn: Aucun mon cher, j'ai invité des amis pour manger avec nous, ainsi Ser Barristan pourra rire à vos blagues de potache auxquelles je ne saurais répondre.
Tyrion Lannister: Ne vous inquiétez pas, je sais me mettre à votre niveau pour que votre masque se craquelle sous l'esquisse d'un sourire.

Creighton Rougefort regarda Ser Tallett, amusé de se faire appeler "la suite" de Lady Arryn. Aiyana esquissa un sourire en rangeant la pièce dans son décolleté avant de dire : « Pas encore... » ce à quoi Ashara répondit par un regard interrogateur.

Tyrion Lannister: Comment se porte Lord Corbray ? J'ose espérer qu'il va bien. En tant que futur père, il se doit de garder la forme.
Ashara Arryn: Mon époux est à la guerre, les nouvelles sont rares.

Creighton Rougefort tendit une coupe de vin à Tyrion tandis que Ser Barristan Tallett en offrit une à Lady Arryn.

Tyrion Lannister: Je vous remercie, Ser Creighton. Répondit-il avant de boire tranquillement sa coupe de vin.
Tyrion Lannister: Comme cela est regrettable. Je comptais justement m'y rendre lorsque vous m'avez convié à vos côtés. J'espère être plus qu'un simple bouche-trou en remplacement de votre époux.
Ashara Arryn: Asseyez-vous Messers, je doute que Tyrion me saute à la gorge.
Tyrion Lannister: Il faudrait que je saute bien haut.

Creighton Rougefort hocha la tête pour dire que c'était un plaisir à Tyrion puis s'assit avec Ser Barristan à la table. Ashara Arryn sourit et Aiyana préféra rester debout. Ser Barristan semblait amusé par le comportement de Tyrion, c'était le même que le sien sauf que lui faisait plus de 2 mètres de haut.

Ashara Arryn: Je suis bien contente de vous avoir évité de vous rendre à la guerre, je ne doute pas de votre courage, mais la portée de votre bras aurait pu vous valoir quelques ennuis.
Tyrion Lannister: Ne vous inquiétez pas pour cela, je compense cela par ma petite taille qui me permet d'approcher l'ennemi sans qu'il le remarque.
Ashara Arryn: Vous n'imaginez pas tout ce qu'il peut arriver à la guerre.
Creighton Rougefort: Nous aurions pu lui donner une lance milady, je suis sûr qu'il se serait débrouillé pour survivre, c'est un Lannister après tout.
Aiyana: Ou par tellement le faire rire qu'il en devient plus facile de le tuer.
Tyrion Lannister: La mort, la douleur, peut-être un viol si on est un peu trop efféminé...
Ashara Arryn: C'est une stratégie, j'ose alors espérer que nous ne sommes pas ennemis.
Tyrion Lannister: Il n'y a aucune raison que nous soyons ennemis. Nos Maisons servent le Trône de Fer.
Ashara Arryn: Voudriez-vous ne pas vous moquer de l'héritier du Roc je vous prie ?
Aiyana fixa Ashara à sa remarque, esquissant un autre sourire : « On va essayer »
Creighton Rougefort: Ce n'était point humour, ma Dame. Je suis persuadé que messire Lannister aurait survécu.
Ashara Arryn: Je n'en suis pas si certaine, Ser Creighton.
Tyrion Lannister: Oh Lady Arryn, ne vous inquiétez pas. J'ai déjà rencontré des personnes avec un humour bien plus choquant. Il m'en faut plus pour me vexer. Disons simplement que c'est une réaction banale pour une personne lambda.
Ashara Arryn: Je ne l'ignore pas Tyrion, mais il est toujours facile de se moquer d'un nain, étrangement on se moque beaucoup moins de Lord votre père, et pourtant, même si votre démarche et votre taille peuvent faire rire, votre esprit n'en est pas moins aiguisé.
Tyrion Lannister: Je vous remercie Lady Arryn

Creighton Rougefort était vexé par le manque de confiance de Lady Arryn mais n'en laissa rien paraître, il finit néanmoins par se lever et se plaça à la fenêtre pour prendre l’air. Le repas arriva et fut servi par les servantes des Eyrié dont Sienna qui ne manqua pas de sourire au petit Lion. Le chevalier de Rougefort regarda le manège des servantes et refusa son assiette avant de poser ses yeux sur le Faucon et le Lion qui discutaient toujours.

Tyrion Lannister: Cela a l'air fort bon.
Ashara Arryn: Vôtre maison a, d'après mes informations, une façon très... personnelle de servir la Couronne.
Tyrion Lannister: Comme on dit, on ne choisit pas sa famille très chère.
Tyrion Lannister: Après, la Maison Lannister a épongé pas mal de dettes de la Couronne en lui avançant de l'argent.
Tyrion Lannister: C'est une façon comme une autre de servir.
Creighton Rougefort: Vous dîtes malheureusement vrai, la Couronne n'a que trop de dettes... Dit-il avant de boire sa coupe de La Treille.
Ashara Arryn: Avec une fille adultère aux côtés du Roi, Tywin pouvait bien faire un petit effort.
Tyrion Lannister: Que voulez-vous, certaines femmes ont du mal à garder les cuisses fermées aussi nobles soient-elles...
Aiyana: Comme bien des hommes ont du mal à garder leur queue en place.
Ashara Arryn: Et certains Manteaux blancs ont du mal à garder leur pénis dans leurs chausses, aussi nobles soient-ils.
Tyrion Lannister: Comme notre bon Roi.
Ashara Arryn: Notre bon Roi n'a pas essayé de mettre ses bâtards sur le trône. En revanche, notre bon Roi est désormais un cocu conscient.
Tyrion Lannister: En effet, il est toujours regrettable que ce genre de chose arrive mais cela reste des enfants innocents... pour la plupart. On ne peut punir un enfant pour le crime de ses parents.
Ashara Arryn: Pour la plupart ?
Tyrion Lannister: Quand on parle d'inceste, osons le mot, l'histoire des Targaryen nous révèle qu'il arrive parfois que certains soient atteints de folie.
Ashara Arryn: Osons le mot.
Tyrion Lannister: Je crains que cela soit le cas pour mon neveu Joffrey mais bon Myrcella et Tommen sont des enfants très gentils.
Ashara Arryn: Myrcella et Tommen sont des enfants adorables, et j'espère que leur nouveau statut de bâtards ne sera pas trop lourd à porter.
Tyrion Lannister: Notre Roi ne doit pas les sacrifier sur l'autel de la vengeance.
Ashara Arryn: Notre bon Roi ne les sacrifiera pas, je m'en suis assurée, mais évidemment, il faut les éloigner de la couronne.

Creighton se rappela Elbert Arryn brûlant sous ses yeux à Port-Réal.

Tyrion Lannister: Si on m'en laisse l'occasion, je peux vous assurer que j'apaiserai leur tourment au maximum de mes possibilités.
Ashara Arryn: Je ne vois pas de quel droit on s'opposerait à ce que vous leur rendiez visite, à part Joffrey.
Tyrion Lannister: Pourquoi leur rendre visite ? Ils peuvent très bien revenir à Castral Roc une fois que nous aurons chassé les Fer-nés.
Ashara Arryn: Non, ils ne pourront pas.
Tyrion Lannister: Pourquoi cela ? Je suis parfaitement conscient de l'ignominie de Cersei. Depuis ma plus tendre enfance, elle a révélé sa véritable nature à de nombreuses reprises. Je parierai même que la relation entre Jaime et elle est grandement de sa responsabilité.
Aiyana fronça les sourcils aux paroles de Tyrion : Vous pensez que Jaime est un pauvre homme innocent d'avoir cédé au désir pour sa sœur ? Il est pourtant connu pour ne pas respecter ses serments si je ne m'abuse.
Tyrion Lannister: S'il n'avait pas tué le Roi fou, tout Port-Réal aurait brûlé. Pouvons nous vraiment le lui reprocher ?
Ashara Arryn: Comment ?
Tyrion Lannister: Il est vrai que mon frère a été condamné sans même pouvoir s'expliquer et donc peu de personnes sont au courant mais sans lui, Port-Réal ne serait plus, tout comme ses habitants.
Aiyana: Ou vous nous racontez une belle histoire...
Ashara Arryn: Je ne comprends pas ce que vous me racontez là Tyrion. Pas que j'en veuille à Jaime d'avoir tué Aerys, bien au contraire, mais cela en dit long sur ses promesses.
Tyrion Lannister: Et vous vous y connaissez bien en histoire Aiyana...
Creighton Rougefort: Lady Arryn si je puis me permettre, j'ai vu de mes propres yeux la folie d'Aerys II, c'est folie de rompre un serment comme l'a fait Jaime. C'est triste à dire milady mais en trahissant son serment, Jaime a bel et bien sauvé Port-Réal et même plus...
Ashara Arryn: Je suis désolée si je passe pour la dernière des idiotes, mais vous me chantez là une histoire qui me semble tomber à pic pour sauver votre frère de la vengeance inévitable du Roi.
Tyrion Lannister: Bien que je ne cautionne absolument pas sa relation avec Cersei, il est important de ne pas remettre en cause son honneur.
Ashara Arryn: Creihgton, tu m'as souvent raconté ce jour où mon père est mort, mais tout de même, Aerys était fou, cela ne fait aucun doute, mais comment aurait-il brûlé la capitale, son Donjon rouge et tous ses habitants ?
Creighton Rougefort: Lady Arryn, je puis vous dire en tant que votre épée-lige ayant côtoyé Ser Jaime, que le Roi n'a pas attendu aujourd'hui pour rappeler à Jaime ce qu'il pense de lui. Je vous dis donc ce que je pense personnellement du Régicide ?
Ashara Arryn: Oui dites moi.
Creighton Rougefort: C'est sans doute lui qui a le plus souffert d'avoir tué le Roi Fou.
Ashara Arryn: Peu m'importe qu'il ait souffert, j'ai souffert d'avoir perdu mon père, je n'ai pourtant pas brisé de vœux.

Aiyana prit un quignon de pain et Ashara se remit à manger en silence sans trop savoir quoi penser de tout cela.

Tyrion Lannister: Le feu Grégeois, très chère. Il en avait un stock conséquent.
Creighton Rougefort: Je ne puis confirmer les dires de messire Tyrion, mais je puis affirmer sans aucun doute que si Aerys en avait eu l'occasion il aurait brûlé jusqu'au dernier bambin de notre capitale.
Tyrion Lannister: Je pense que vu sa folie, le Roi Aerys aurait même pu brûler simplement chaque maison lui-même si on lui en avait donné l'occasion.
Creighton Rougefort: Je ne puis qu'être d'accord avec vous messire.
Tyrion Lannister: Je vous remercie Ser Creighton.
Creighton Rougefort: Vous connaissez ma vision de l'honneur milady, vous connaissez ma réputation par rapport à cela... Cependant, si j'avais été à la place de Jaime, j'aurais sans doute agi pareillement.
Tyrion Lannister: Jaime a tenté de raisonner le Roi Aerys et l'a même mis en garde contre notre père qui approchait. Il a dû faire un choix entre la raison et la folie. Il a juste choisi la raison avec tout ce que ça comportait comme conséquence.
Aiyana: Sérieusement ? Il n'a jamais avoué cette histoire à personne et a préféré se faire cracher dessus tout en crachant dans sa sœurette... J'y crois pas une seconde.

Creighton Rougefort lança un regard méprisant à Aiyana qu’Ashara regarda sans comprendre très bien sa phrase, même si elle pensait en avoir saisi l’ironie.

Tyrion Lannister: Que voulez-vous, le dilemme qu'il a dû affronter car au final, il a quand même brisé un serment. Peut-être pensait-il devoir en être puni, tout simplement.
Creighton Rougefort: Je vous prie de modérer votre venin de sauvage.
Aiyana: Sauvage ? Sans la sauvage vous pourriez pas avoir cette conversation... Je sers probablement plus votre Lady que vous Rougefort, alors fermez votre grande gueule.
Ashara Arryn: Vous ne comptez pas vous battre en si bonne compagnie.
Creighton Rougefort rit doucement en écoutant Aiyana : Nous en reparlerons, ne vous en inquiétez point. Mais restez courtoise ou je risque de vous renvoyer dans vos grottes, ma chère.
Aiyana sourit: Et vous reviendrez me chercher, la queue entre les jambes, pour faire le sale boulot que vos précieuses mains sont incapables de faire.
Ashara Arryn: IL SUFFIT !

Ser Barristan tapota le dos de Creighton pour le calmer et lui proposa une coupe de vin que le jeune homme accepta volontiers, s’abstenant de répondre une nouvelle fois à la sauvage. Pendant ce temps Tyrion mangeait tranquillement son repas en observant la sauvage et le chevalier jouter verbalement.

Ashara Arryn: Si ce que vous dites est vrai, alors Ser Jaime a eu raison d'agir comme il l'a fait, vœux ou non, la vie d'un Roi ne vaut pas celle d'un million d'habitants. Cela est très ennuyeux…
Tyrion Lannister: Je suis ravi que vous compreniez son agissement, Lady Arryn.
Ashara Arryn: Tyrion, je suis toujours partie du principe que nous servions les intérêts du peuple, c'est pour moi là la seule noblesse qui compte. Aussi, entre un Roi fou prêt à brûler des innocents et un serment, mon choix aurait été vite fait, croyez le bien.
Tyrion Lannister: Parlez simplement avec lui dans ce cas et il vous dira ce qu'il s'est passé.
Ashara Arryn: Cela change considérablement mon point de vue sur votre frère, je dois bien l'avouer.
Tyrion Lannister: Je n'ai aucune raison de vous mentir, très chère.
Ashara Arryn: Vous avez toutes les raisons de me mentir au contraire, vous aimez votre frère et vous n'ignorez pas que le Roi voudra sa tête pour avoir trempé son biscuit dans le sexe de son épouse, par principe.
Tyrion Lannister: Sans doute que le Roi voudra réclamer vengeance mais en quoi cela a donc une importance de détailler ce qu'il s'est produit jadis. Qu'il ait eu une bonne raison de tuer le Roi Aerys ne change pas sa relation avec Cersei.
Ashara Arryn: Non mais cela change mon avis sur l'homme et si je peux aider un homme de bien, je le ferais.
Tyrion Lannister: J'en serais ravi, Lady Arryn.
Ashara Arryn: C'est bien normal mon ami.

Aiyana balança des morceaux de mie sur la précieuse chevelure de Creighton avant de se servir de la bière.

Ashara Arryn: Aiyana, cessez immédiatement, je n'aimerais pas vous mettre dehors après tout ce que vous avez fait pour le Val.
Aiyana: A se demander pourquoi j'ai fait tout ça.
Tyrion Lannister: Pour le plaisir de me rencontrer, Aiyana. Bien que personnellement, j'aurais préféré autre chose.
Aiyana leva son verre au lutin: Vous marquez un point.
Ashara Arryn répondit en regardant la fille du brouillard en coin Par amour Aiyana, amour pour le Val et pour moi bien évidemment.

Tyrion leva son verre en direction d'Aiyana. En voyant que Lady Arryn réagissait, Creighton décida de ne pas en rajouter et ignora Aiyana et proposa une nouvelle coupe de vin à Tyrion et Ashara.

Ashara Arryn: Non merci Messer
Tyrion Lannister: Volontiers Ser Creighton

Creighton offrit la coupe à Ser Barristan après le refus de Lady Arryn et remplit de nouveau la coupe de Tyrion de vin de La Treille.

Ashara Arryn: Enfin, je n'étais pas là pour parler de votre frère.
Tyrion Lannister: De quel sujet voulez vous m'entretenir alors ? Il faut dire que vous y avez mis les moyens.
Ashara Arryn: Si je peux peut-être faire quelque chose pour votre frère, je ne peux en revanche rien pour Cersei ni pour Lord Tywin. Or, donc, vous hériteriez du Roc.
Tyrion Lannister: Mon Père ? Comment cela ?
Ashara Arryn: Votre père a exterminé une famille toute entière pour avoir remis en cause son statut de Lord Suzerain. Je ne préfère pas avoir à imaginer ce qu'il pourrait faire aux personnes qui ont contribué à écarter sa fille et ses petits enfants de la Couronne.

Alors que Ser Barristan sifflotait les Pluies de Castamere, Creighton décida de faire un geste et tendit une coupe de La Treille à... Aiyana. Cette dernière se retint de lui cracher à la figure et lui montra qu'elle ne buvait pas vraiment la même chose.

Ashara Arryn: Elle préfère la bière Messer.
Aiyana: Le vin c'est pour les femmes et ceux qui n'ont rien sous la ceinture...
Tyrion Lannister: Ne tirez pas de conclusion hâtive, Aiyana. Vous pourriez être surprise.

Creighton posa la coupe non loin d'elle pour le cas où elle changerait d'avis et préféra ignorer son commentaire.

Tyrion Lannister: Mon père est en effet un homme assez froid qui ne recule devant rien. Mais il sait reconnaître sa défaite lorsqu'elle se présente à lui, aussi têtu soit-il.
Ashara Arryn: Avec la dette de la Couronne à son égard ? J'en doute fort.
Tyrion Lannister: Il est vrai que pour ma part, j'aurais tué la bête avant qu'elle puisse donner un coup de patte.
Ashara Arryn: J'apprécie votre père, j'aurais grandement préféré être son amie que son ennemie, mais comme je me dois de dénoncer les crimes de votre sœur, je n'ai pas le choix, il est mon ennemi, et un tel ennemi ne saurait être pris à la légère.
Tyrion Lannister: Ma sœur est un crime à elle toute seule.
Ashara Arryn: Vous seriez prêt à témoigner contre elle ?
Tyrion Lannister: Tout dépend de ce que l'on me demandera. Je ne souhaite pas porter préjudice à mon frère et donc, si je devais témoigner contre elle, il faudra bien insister là-dessus. Mais bon, Tywin Lannister est ce qu'il est et il sera difficile au Roi de justifier sa mise à mort malgré tout.
Ashara Arryn: C'est certain, mais ça n'est pas mon problème, mon problème à moi est de m'assurer que Castral Roc sera entre de bonnes mains pour la suite.
Tyrion Lannister: Est-ce vraiment à vous d'en décider Lady Arryn ?
Ashara Arryn: A moi de décider à qui ira le Roc ? Non, mais je peux rappeler à qui de droit que vous êtes bel et bien le seul héritier légal. Je ne suis qu'une faible femme, mais à moins que votre père ait laissé un testament contradictoire, personne ne peut s'opposer à la loi.
Tyrion Lannister: Etant donné vos paroles, il semblerait même que je serai l'un des derniers Lannister vivants. Il serait judicieux que je commence à procréer un peu si tel est le cas.
Ashara Arryn: Vous devez comprendre que le Roi n'a pas d'autre choix que de tuer votre père.
Tyrion Lannister: Je dois admettre que la seule larme que je verserai à la mort de mon Père sera celle de ne pas avoir pu le tuer moi-même.
Ashara Arryn: Vous le haïssez à ce point ?
Tyrion Lannister: Je me suis juré voici 10 ans que je le tuerai de mes mains le jour venu.

Creighton songea à Ramsay Snow, à qui lui et ses frères avaient promis de prendre un jour la tête.

Tyrion Lannister: Pour une fois, son sens du Nom aura joué contre lui car si je suis encore en vie, c'est qu'au delà de ma difformité, je reste un Lannister à ses yeux.
Ashara Arryn: Bien, donc oui, il vous faut une épouse.
Tyrion Lannister: Je pense commencer à comprendre la raison de ma présence ici. Je vous le dis tout de suite, cela ne sera pas si simple.
Ashara Arryn répondit en riant: Pas si simple de mettre une femme dans votre lit ?
Tyrion Lannister: Je pense commencer à comprendre la raison de ma présence ici. Je vous le dis tout de suite, cela ne sera pas si simple. Il faudra de toute façon commencer par reprendre Castral Roc aux Fer-nés.
Ashara Arryn: Cela n'est pas mon problème mais celui de votre père et, le cas échéant, du Roi. De plus, même sans le Roc, vous restez Suzerain des Terres de l'Ouest si votre père décède.
Tyrion Lannister: A ce niveau, je ne sais pas pour ce qui est d'une noble. Elles ont toujours refusé de m'épouser. Par contre, je dois penser aussi qu'en tant que probable suzerain des Terres de l'Ouest, il me faut le soutien des vassaux de l'Ouest.
Tyrion Lannister: En épousant une fille du Val, rien ne me garantit pas une rébellion par la suite.

Aiyana termina son verre et se resservit de bière. En silence, Creighton jura aux Sept que si Tyrion emportait Aiyana au Roc, il deviendrait Septon.

Ashara Arryn: Vous n'avez pas tort, je n'y avais point pensé. Mais ce serait aussi une belle alliance, ne trouvez-vous pas ?
Tyrion Lannister: Tout dépend si une noble épouse est la seule chose que vous me proposez.
Ashara Arryn: N'est-ce pas déjà pas mal ? Comme vous le disiez aucune n'a jamais voulu de vous.
Tyrion Lannister: S'il ne s'agit que de perpétuer ma lignée, une pute comme Aiyana suffit.

Creighton sourit en entendant la phrase de Tyrion.

Aiyana répondit en souriant: Après une lune et vous n'avez toujours pas avalé le fait que je vous ai castré...
Ashara Arryn: Aiyana n'est pas une pute, et je suis désolée de vous contredire, mais pour donner un nom, il faut un mariage.
Tyrion Lannister: Vous pensez qu'une roturière ne voudrait pas épouser un noble ? Il suffit de revoir mes prétentions et cela devrait se faire.
Creighton Rougefort: Ce ne sera pas une première fois…
Tyrion Lannister: Une alliance n'a de sens que si on l'honore le moment venu.
Ashara Arryn: Comme quand Castral Roc est sous la bannière des Fer-Nés ?
Tyrion Lannister: Par exemple. Je suppose que le Roi Robert veillera à botter les fesses de Balon Greyjoy.
Ashara Arryn: Je suppose, je me passerais bien d'avoir à reprendre aux Fer-Nés une forteresse qu'on dit imprenable.
Tyrion Lannister: Après tout pour ma part, ce n'est pas important. Il ne s'agit pas de ça mais bien de l'amour propre de notre bon Roi qui ne laissera pas ces pirates faire ce qu'ils veulent.
Ashara Arryn: Mais évidemment vous aurez le soutien du Val dans la mesure du possible. Comme je l'ai dit au Roi, le gros des troupes de la Couronne et de l'Orage ayant été appelées, nous ne pouvons pas prendre le risque de déserter entièrement la côte est. Surtout avec la menace de la Banque de Fer.
Tyrion Lannister: En effet, il ne vaut mieux pas se tourner quand on cherche à nous l'enfourner sans préavis.
Ashara Arryn: Mais j'espère sincèrement que Robert fera ce qu'il faut.
Tyrion Lannister: Si le Val prête main-forte, est-ce que cela sera suffisant pour reprendre Castral Roc et garder les vassaux de l'Ouest sous contrôle ?
Ashara Arryn: Pensez-vous que les vassaux de l'ouest ne vous soient pas fidèles ?
Creighton Rougefort: Ne vous inquiétez point pour ces gens des Cités Libres milady, nous sommes bien assez nombreux pour les renvoyer de l'autre côté de la Baie si ils venaient à nous menacer.
Ashara Arryn: Apprenez à ne pas sous-estimer vos ennemis Ser Creighton.
Tyrion Lannister: Je pense que bons nombres n'apprécieront pas forcément cette succession. Après, je gère les choses autrement que mon père donc ça pourrait mieux se passer.
Ashara Arryn: Pourquoi donc ?
Creighton Rougefort: Sans vous manquer de respect, je pense connaître les arts de la guerre suffisamment pour affirmer une seconde fois ce que je viens de dire. Un combat n'est jamais simple, mais nous sommes en mesure de les repousser. Ils n'ont pas d'arme de sièges.

Aiyana leva les yeux au ciel en écoutant Creighton et se retint de rire en buvant quelques gorgées de bière.

Tyrion Lannister: Vous êtes bien clémente à l'égard de mon état mais bon, tous n'ont pas votre délicatesse Lady Arryn.
Ashara Arryn: Ils se rebelleraient parce que vous êtes un nain ? Je trouve cela ridicule… Mais vous avez peut-être raison. Il faudrait leur démontrer que cela est aussi dans leur intérêt alors j'imagine.
Tyrion Lannister: Il faut parfois bien moins que ça pour une rébellion.
Ashara Arryn: Cela est vrai, vous aurez à prouver votre valeur, mais je ne doute pas que vous y parviendrez.
Ashara Arryn: Quels vassaux pourraient s'opposer à cette succession d'après vous ?
Tyrion Lannister: En effet. Il faut plus qu'une charmante et noble épouse pour faire une entrée triomphale à Castral Roc.
Ashara Arryn: Qu'envisageriez vous ?
Aiyana: Vous pensez pas qu'ils seront trop affaiblis pour se rebeller tout de suite après ?
Tyrion Lannister: Ils ne le feront pas ouvertement mais bon, ça devrait déplaire à quelques uns quand même.
Ashara Arryn: Je ne sais pas Ayiana, je dois avouer que je crains davantage leurs réactions vis à vis du trône que vis à vis de Tyrion, mais cela pourrait revenir au même.
Tyrion Lannister: Tout dépend quand mon Père mourra ... S'il meurt dès le début, ils n'aideront pas à la reprise de Castral Roc et attendront la suite. Il faudra donc faire le tri entre ceux qui haïssaient plus mon père que ma condition de nain. Sans parler de ceux qui réclameront vengeance pour la mort de leur suzerain.
Aiyana: Des gens qui râlent au début, c'est ça qui vous fait peur ?
Ashara Arryn: Cela déplaît probablement à certains de mes vassaux de me voir à la tête du Val avec Lord Lyonel. Libre à eux de bouder.

Corbray qui dirige le Val... On aura tout vu, pensa Creighton.

Tyrion Lannister: S'ils ne font que râler, cela n'est pas un problème. Le souci c'est qu'ils risquent de conspirer et finalement de tenter de prendre le contrôle des Terres de l'Ouest.
Ashara Arryn: Rien n'est simple, mon cher.
Tyrion Lannister: A ce moment, ils rallieront les ennemis du Roi Robert. Comme Dorne par exemple qui y verra une occasion de choix.
Ashara Arryn: Oui oui...
Tyrion Lannister: Après, il est vrai que Dorne en veut plus aux Lannister qu'à Robert Baratheon mais bon...
Aiyana: Ce n'est pas comme si tout Westeros ne conspirait pas contre tel ou tel seigneur...
Ashara Arryn: Elle marque un point, tout le monde conspire, le tout c'est d'en être conscient.
Tyrion Lannister: J'en suis parfaitement conscient. Il faut juste diminuer le nombre de conspirateurs par des choix stratégiques.
Ashara Arryn: Vous êtes assez malin pour déjouer les complots le temps de montrer à tous qu'ils ont tout intérêt à vous suivre.
Tyrion Lannister: Epouser une fille d'un vassal est le meilleur moyen de réduire les risques.
Ashara Arryn: Ah...
Ashara Arryn: Oui, vu comme ça, vous n'avez pas tort, mais cela ne m'arrange pas du tout.
Tyrion Lannister: Je pense également pouvoir survivre au milieu des vipères, l'ayant déjà fait mais bon ... Comme je vous l'ai dit, une potiche du Val ne me sera pas d'un grand secours. Il me faut des assurances de votre part.
Ashara Arryn: Comment ça une potiche, Ysilla n'est pas une potiche !!
Tyrion Lannister: C'est donc Ysilla Royce que vous avez en tête ?
Tyrion Lannister: J'espère que Lord Royce est au courant de votre idée car je pourrais me voir raccourcir encore d'une tête.
Creighton Rougefort: Que ferez-vous si les Fer-Nés reviennent avec vos forces décimées messire ? Je doute qu'à ce moment-là vos vassaux après leurs pertes viendront à votre secours...
Tyrion Lannister: Quelle perte Ser Creighton ? Dès la mort de mon Père, ils quitteront le champ de bataille. Pensez-vous que les vassaux du Val se battraient aux côtés de ceux qui viennent de tuer leur suzerain ?
Ashara Arryn: Vous partez du principe que tous les vassaux de l'ouest vénèrent Lord votre père, mais est-ce vraiment le cas ?
Creighton Rougefort: Quitter le champ de bataille avec d'un côté Robert qui voudra s'assurer que l'Ouest ne se rebelle pas et de l'autre côté les Fer-Nés. Je doute que ce soit une retraite sans mort...
Ashara Arryn: De plus, s'ils quittent le champ de bataille, ils s'exposent à de nouvelles attaques des Fer-Nés.
Tyrion Lannister: Les Fer-nés ne sortiront pas de Castral Roc, ils ne sont pas stupides à ce point.
Ashara Arryn: Non, pas ceux qui y sont déjà, mais ils pourraient razzier les côtes de l'ouest, surtout si les vassaux de Tywin boudent le Roi.
Tyrion Lannister: Les Fer-nés seront occupés par les armées de la Couronne. Un noble voit bien souvent sa propre survie avant celle de sa Région.
Creighton Rougefort: Cela n'empêche qu'ils seront décimés de toutes parts par Robert... Imaginer que Robert fera preuve de pitié serait fou. Nous savons tous que notre Roi va vouloir rattraper les années sans combat qui sont passées.
Tyrion Lannister: Notre bon Roi ne serait pas très avisé de se mettre à dos tout l'Ouest simplement pour tuer Tywin Lannister. Bon nombre de vassaux haïssent mon père et donc, leur donner un nouvel ennemi n'est pas une judicieuse idée.
Ashara Arryn: Leur survie ou du moins celle de leurs terres dépendront de leur capacité à calmer une bonne fois pour tous les Fer-Nés. S'ils laissent le Roi tout seul, celui-ci pourrait aussi bien récupérer l'ouest pour son compte ou celui d'un de ses proches. Ou encore laisser l'ouest en proie aux razzias. Les vassaux de l'ouest seraient perdants sur toute la ligne.
Creighton Rougefort: Pensez-vous qu'il aura cure de se mettre à dos l'Ouest qu'il a déjà à dos et de se débarrasser des armées de l'Ouest afin de s'assurer qu'une rébellion armée se forme ? J'en doute.
Ashara Arryn: Creighton, j'ose espérer qu'il évitera de transformer la justice en carnage.
Creighton Rougefort: Nous savons tous ici comment se passe la Justice avec une armée milady, un carnage est un euphémisme. Je doute que Notre Roi les laisse ployer le genou et leur annonce que Tyrion remplace son père. Je pense qu'il s'assurera que ceux-ci ne se retournent pas contre lui.
Ashara Arryn: Si Tyrion assure au Roi qu'il est de son côté et à ses vassaux qu'il est du leur, tout le monde sera content.
Tyrion Lannister: Un carnage ne fait qu'en créer un autre quelques années plus tard. Il serait bon de convaincre notre Roi de ne pas sombrer dans la vengeance aveugle.
Ashara Arryn: J'ose espérer l'en avoir déjà convaincu, mais je ne suis pas en état de fouler les champs de bataille, aussi, je suis contrainte de laisser faire.

Creighton acquiesça.

Tyrion Lannister: Peut-être faut-il simplement montrer les conséquences pour que les causes ne se produisent pas. Si je parviens à avoir suffisamment de soutien des vassaux de l'Ouest, il se peut que les choses se calment sans pour autant qu'il y ait un bain de sang. Il ne me sera que plus compliqué de calmer un père pleurant son fils.
Ashara Arryn: Un homme pleure moins longtemps un Suzerain qu'un fils, cela est certain.
Aiyana: Mais arrêtez de prendre votre père pour un dieu... Les gens sont des opportunistes, ils se rangeront du côté du plus fort.
Creighton Rougefort: Vous avez tristement raison, ma Dame.
Ashara Arryn: Aiyana a raison, s'ils voient leur intérêt, il se rangeront aux cotés du Roi.
Tyrion Lannister: Mon Père n'est pas un homme aimé. Seule la peur lui a garanti le soutien de la plupart de ses vassaux. Il faut donc leur montrer autre chose. On a vu comment cela a marché avec les Iles de Fer...
Creighton Rougefort: Vous avez raison, messire. Les Pluies de Castamere ne marchent qu'un temps.
Tyrion Lannister: Je n'ai pas de raison de m'opposer au Roi. Je partage d'ailleurs deux de ses trois passions.
Ashara rit doucement à l'idée de voir Tyrion et Robert picoler et discuter sexe ensemble: Vous n'aimez pas la chasse ?
Tyrion Lannister: La chasse aux fesses et aux seins à la limite mais bon, pour le reste, je préfère tendre le bras pour manger que pour tuer.
Ashara Arryn: Ou pour tripoter...
Tyrion Lannister: En même temps, j'ai de petits bras, il est normal que je m'accroche à ce qui est à ma portée.

Ashara rit à la plaisanterie de Tyrion, Aiyana termina son deuxième verre de bière en rotant, la suzeraine regarda la sauvage en coin et cette dernière lui sourit de toutes ses dents.

Tyrion Lannister: Par contre, si vous me permettez, j'aimerais toutefois formuler une requête importante à mes yeux. J'apprécierais que vous m'aidiez à faire en sorte que Tommen et Myrcella me soient confiés.
Ashara Arryn: Leur sort est déjà scellé Messire, si nous avions pu avoir cette conversation plus tôt, j'aurais pu interférer en votre faveur, mais je crains de n'avoir plus prise dans cette affaire.
Tyrion Lannister: Que va-t-il leur arriver ?
Ashara Arryn: Myrcella intégrera un couvent pour devenir Septa et Tommen ira à la Citadelle.
Tyrion Lannister: Je vois que Robert a tout de même encore un peu d'amour pour ceux qu'il a considéré comme ses enfants. Je veillerai à ce qu'ils retrouvent les Terres de l'Ouest après leur formation dans ce cas.
Creighton Rougefort: Ma Dame, peut-être que Robert accepterait de les placer dans une Maison neutre. Un endroit où Tyrion pourrait les visiter aussi souvent qu'il le souhaite et où le Roi sera assuré que Tommen et Myrcella soit... sous son autorité.
Ashara Arryn: Je pense que ce serait le mieux pour eux, leur formation leur donnera un avenir et permettra peut-être de faire oublier leur ascendance.
Tyrion Lannister: Je suppose que c'est le mieux pour que les crimes de leurs parents ne se répercutent pas sur eux toute leur vie.
Creighton Rougefort: Oui, vous avez raison milady.
Ashara Arryn: Certes Messer, j'aurais pu les prendre sous mon aile, mais ils seraient restés des bâtards toute leur vie.
Aiyana: La seule raison pour laquelle il les place la-bas, c'est pour qu'ils renoncent à leur nom...Et à leur droit...
Tyrion Lannister: Ils n'ont plus aucun droit à faire valoir dès le moment où leur parenté a été exposé. Ce n'est pas un risque pour Robert, ni même pour moi si j'en voyais un.
Ashara Arryn: Ils n'ont droit a aucun nom si ce n'est celui de Waters, Aiyana, c'est triste à dire, mais il vaut mieux pour eux qu'ils y renoncent et puissent se distinguer autrement.
Creighton Rougefort: Pardonnez-moi messire Tyrion mais il est vrai que pour eux perdre leur nom sera une bénédiction sur le long-terme.
Tyrion Lannister: Je pense que pour oublier cela, c'était la meilleure décision.
Ashara Arryn: C'est en tout cas ce que je pense.

Aiyana jouait avec une fourchette.

Tyrion Lannister: Pour en revenir à votre proposition, je suppose qu'en épousant Lady Ysilla, la Maison Brax sera à mes côtés. Je pense que pour les autres vassaux, il faudra un peu de temps mais la garantie que je n'épouserai pas une de leurs filles devrait aider.
Ashara Arryn: Je n'ai pas de pouvoir sur la Maison Brax, mais je pense qu'ils vous suivront, oui.
Tyrion Lannister: Si j'ai la garantie de votre part que le Val me soutiendra également face à Robert et lors d'éventuelles crises, je pense que c'est une possibilité qu'il me faut considérer sérieusement.
Creighton Rougefort: La Maison Rougefort suivra ses Suzerains dans l'Ouest si nécessaire messire.
Tyrion Lannister: Je vous remercie, Ser Creighton.
Creighton Rougefort: Oh vous savez messire, mon père a toujours fait preuve de loyauté, il vous donnerait sa fille s'il en avait une et si cela contentait ses seigneurs.
Aiyana: Il donnerait surtout sa prétendue fille pour avoir un pied dans l'ouest.
Tyrion Lannister: Je pense malheureusement être une opportunité à double tranchant vu ma condition. C'est un peu comme choisir entre la peste et la léprose.
Creighton Rougefort se redressa: Traiteriez-vous mon père de cupide ? Ravalez vos paroles tout de suite ou je me ferai un plaisir de vous les faire ravaler moi-même. Vous avez sans doute rendu de grands services au Val mais cela ne vous protégera pas éternellement, alors modérez vos paroles.

Ashara se tapa la tête avec la paume de la main en prévision du désastre qui ne tarda pas à survenir. En effet, Aiyana planta la fourchette dans la main de Creighton. « Je vous donne le même respect que vous me donnez malgré ce que j'ai fais pour le Val... j'attendrai dehors... » Dit-elle en quittant la pièce, attendant que la discussion se finisse pour reprendre sa surveillance rapprochée de Tyrion.

Ashara Arryn: Ser Barristan, menez Ser Creighton a Mestre Udo qu'il se fasse soigner.
Tyrion Lannister: Il est parfois compliqué de faire cohabiter deux mondes différents.
Creighton Rougefort retira la fourchette de sa main en jurant Je n'ai point besoin d'un mestre pour un coup de fourchette. Mais que cette sauvage tienne encore des paroles comme celle-là sans que vous interveniez et je me verrai dans l'obligation de lui prendre sa tête.
Ashara Arryn: C'est vous qui l'avez insultée en premier lieu Messer et j'interviens si cela me chante.

Creighton salua Tyrion et Barristan et s’apprêta à quitter la pièce, mais il se retourna avant de franchir la porte: Hélas milady, ma Maison repousse depuis des siècles ces sauvages, vous ne pouvez me demander de l'apprécier et de ne rien dire lorsqu'elle insulte ma famille. Je vous ai connu plus avisée que cela ma Dame.
Ashara Arryn: Messer ! Que croyez-vous que fait ma maison depuis des siècles. Aiyana n'est plus une sauvage, elle a plus que sa place parmi nous, croyez le bien. Vous l'avez traitée comme une moins que rien pendant toute le repas et vous vous étonnez qu'elle réponde ?

Creighton se retira, il n'était pas près d'oublier cet épisode avec Lady Ashara et la sauvage, ignorant ostensiblement le mécontentement d'Ashara et fermant la porte lentement la porte.

Ashara Arryn: MESSER ! … CREIGHTON !
Ashara Arryn: Sur ce Tyrion, je vous laisse considérer ma proposition, bonne soirée, je suis fatiguée.
Tyrion Lannister: Bonne nuit Lady Arryn. Je vous donnerai ma réponse demain si cela vous convient.
Aiyana reprit la route avec Tyrion, tout sourire: Le spectacle vous a plu, j'espère.
Tyrion Lannister: C'était très divertissant. Je vois que vous avez un don pour toucher les hommes où cela fait mal.
Aiyana: Pas seulement où ça fait mal, je vous l'assure...
Tyrion Lannister: A ce niveau, je ne peux juger personnellement. Et vous croire me semble être une chose à éviter.
Aiyana: Je pensais vous en avoir donné un avant gout de mon doigter...Même si c'est surtout moi qui en ai profité je l'avoue.
Tyrion Lannister: Je n'ai pas eu droit à grand chose en dehors de sentir votre lame glisser sous mon menton.
Aiyana: Ce n'était pas l'envie qui manquait mais il parait qu'il est de bon ton de rester fidèle quand on est une femme.
Tyrion Lannister: Il parait en effet. Après, cela dépend souvent des cultures. Mais bon, user de vos charmes, se laisser caresser, c'est déjà franchir une limite si vous avez de telles valeurs de fidélité.

Creighton rejoignit Ashara pour s'expliquer une fois que Tyrion fut parti. Ser Barristan se retira pour aller boire quelques chopes de bières.

Creighton Rougefort: C'est donc comme cela que marche la loyauté et l'honneur ? Si votre père était là, jamais il ne se serait entouré de personnes telles que cette... dame.
Ashara Arryn: Si mon père avait été là, il aurait fait la même erreur qu'avec Aerys, il serait arrivé à Port-Real pour réclamer justice comme une fleur et serait mort. Nous sommes vivants, et Aiyana est celle à qui nous devons tous la vie.
Creighton Rougefort: Je ne dois ma vie qu'à mon épée et à la bonne volonté de Ser Barristan Selmy.
Ashara Arryn: Vous pensez que vous auriez pu combattre un fourbe dans le genre de Littlefinger avec une épée ? J’ai le regret de vous dire que non, et que vous êtes un idiot si vous le pensez.
Ashara Arryn: Assieds toi.

Creighton s'assit et afficha son visage inexpressif et calme comme à son habitude.

Ashara Arryn: L'un et l'autre vous n'avez pas arrêté de me couper dans une conversation autrement plus importante avec Tyrion. Autant je peux comprendre une telle attitude de la part d'Aiyana, c'est ainsi qu'elle fonctionne, en revanche, je pensais pouvoir attendre mieux de vous.
Creighton Rougefort: Vous avez grand intérêt à ce que vos vassaux ne soient pas au courant de sa présence. Croyez-moi je ne suis pas le seul à voir cela d'un mauvais œil, que j'ai raison ou non. Si vous attendez de moi que je ne dise rien devant son attitude. Alors vous vous fourvoyez.
Ashara Arryn: Pourquoi Messer ?
Creighton Rougefort: Pourquoi je ne me tairais pas ? Ou pourquoi je vois cela d'un mauvais œil ?
Ashara Arryn: Les deux.
Creighton Rougefort: Je ne me tairais pas car je pense que vous rappeler la prudence est une bonne chose bien que vous ne le preniez pas bien. Je ne supporte pas sa présence car pour moi avoir un lynx de fumée à ses côtés en le croyant loyal alors que c'est un félin solitaire... C'est se fourvoyer grandement.
Ashara Arryn: Vous me parlez de prudence ? C'est la prudence qui m'a poussée à demander à Ayiana de tuer Petyr avant qu'il ne puisse tous nous empoisonner ou pire. Elle a prouvé sa valeur en faisant disparaître Petyr et en nous amenant Tyrion. Ceux qui prouvent leur valeur ont leur place à mes côtés, quel que soit leur rang de naissance.
Creighton Rougefort: Vous auriez pu envoyer un émissaire de confiance convaincre Tyrion de venir. Il est peut-être nain mais n'a pas la moitié d'un cerveau et une proposition argumentée aurait pu le convaincre.
Ashara Arryn: Si Tyrion avait parlé de cette invitation à qui que ce soit, la Reine, Tywin ou encore Jaime auraient pu se douter de quelque chose.
Creighton Rougefort: Et maintenant si l'assassinat d'un de vos vassaux que ce soit Petyr ou non vient aux oreilles des autres, ils se défieront de vous. Petyr aurait dû être passé au fil de l'épée dans les règles.
Ashara Arryn: Petyr ne joue pas avec les mêmes règles que nous, si j'avais joué contre lui avec honneur, nous serions morts, pourquoi ne voulez-vous pas comprendre ?
Creighton Rougefort: Je le comprends. Mais Petyr prouva sa valeur lui aussi. Souvenez-vous en.
Ashara Arryn: Petyr prouva surtout qu'il ne reculait devant rien pour prendre le pouvoir. Dois-je vous rappeler qu'il a empoisonné Jon Arryn ?
Creighton Rougefort: Mais Petyr eu la confiance de votre oncle milady. Voyez ce qu'est votre oncle aujourd'hui. Que son âme repose en paix.
Ashara Arryn: Mon grand oncle a fait confiance à Petyr et il en est mort. Désormais que Petyr repose au fond de l'océan, Lord Jon repose en paix.
Creighton Rougefort: Vous, vous faites confiance à une demoiselle qui vient des Clans des Montagnes qui ont toujours haït votre maison. Est-ce plus judicieux ?
Creighton Rougefort: J'ai prêté serment de vous protéger. Comment puis-je vous protéger dans ces conditions ?
Ashara Arryn: Elle me protège aussi, à sa manière.
Creighton Rougefort: Je puis être votre bouclier, je ne puis être votre vie. La Garde Ailée ne peut vous protéger si vous vous mettez délibérément en danger.
Ashara Arryn: Elle aurait toutes les raisons de me haïr, mais désormais, les services qu'elle a rendu au Val font d'elle l'une des nôtres. J'ai peut-être tort, mais je n'aime pas l'idée de ne pas donner une place à quelqu'un qui a prouvé qu'elle y avait droit à cause de ses origines.
Creighton Rougefort: Je ne doute pas qu'elle ait rendu service au Val et d'un côté je lui en suis reconnaissant. Elle mérite une place en effet, mais qu'elle se tienne à vos côtés alors qu'elle a en effet toutes les raisons de vous haïr...
Ashara Arryn: Si elle avait voulu me tuer, elle aurait pu le faire. Elle aurait pu m'empoisonner, s'allier à Petyr, me planter une dague dans le ventre. Je ne pense sincèrement pas être en danger avec elle. De plus, si Ser Raymar avait le moindre doute à ce sujet il m'en aurait fait part.
Creighton Rougefort: Je suis conscient que Raymar fait son éducation et fait tout son possible pour s'assurer que nous pouvons avoir confiance en elle. Mais si je dois vous regarder vous mettre, à mes yeux, en danger. Je ne peux simplement jouer le Garde Royal et ne rien dire alors que je vous suis depuis tant d'années.
Ashara Arryn: Vous voulez me quitter ? Pour si peu ?
Creighton Rougefort: Pour rien au monde ma Dame. Mais pourquoi suis-je ici si je ne puis assurer votre protection ?
Creighton Rougefort: On m'a demandé de vous protéger alors que vous veniez de naître. On m'a demandé de prêter allégeance à votre époux et à votre enfant à venir, je l'ai fait sans hésiter. Ne me demandez pas de fermer les yeux alors que je sais aussi bien que vous que
Ashara Arryn: Vous l'assurez ! Contre ceux qui me veulent du mal. Tout comme elle, encore une fois à sa manière, pas très gracieuse je vous l'accorde, mais elle fait ce que je ne saurais vous demander de faire.
Creighton Rougefort: Ceux qui vous veulent du mal peuvent être aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de ce château.
Ashara Arryn: Certes, ce sera toujours le cas hélas, je suis Suzeraine du Val. Mais Aiyana ne compte pas parmi mes ennemis.
Creighton Rougefort: Tout ne tourne pas autour d'elle dans mes paroles madame. Mais une garde comme la vôtre n'a pas pour rôle d'impressionner simplement vos ennemis dans votre salle du trône.
Ashara Arryn: Nous avons partagé tant de choses Creighton, je sais votre valeur, vous n'avez rien à me prouver. Tâchez d'essayer de voir Aiyana comme une alliée et non comme une ennemie, vous comprendrez vite qu'elle est aussi utile que vous tous même si elle est… différente. Après tout, vous êtes ami avec Ser Barristan, elle lui ressemble un peu en un sens.
Creighton Rougefort: Je puis concevoir son utilité. Je suis sans aucun doute, ni aucune ironie, moins doué qu'elle pour les kidnappings de sire Ouestrien. Ser Barristan est bourru, mais n'est pas un homme avec des arrières pensées. Je puis bien me comporter avec elle, mais elle devra modérer ses paroles car vous savez que je ne resterai pas de marbre sinon.
Ashara Arryn: Je suis habituée à son attitude, mais j'aurais pensé pouvoir compter sur vous pour ne pas régler vos comptes en public.
Creighton Rougefort: Je ferai donc mon possible pour rester courtois comme avec toute demoiselle. Mais sachez que j'ai un œil sur elle et que à la moindre hésitation sur sa loyauté que pourrait évoquer Raymar, je l'empêcherai de vous approcher avec mon épée. Pour l'instant, je suivrai vos consignes ma Dame.
Ashara Arryn: Merci Creighton. Ne relevez pas ces piques, c'est inutile et cela me porte préjudice, nous avions un invité et heureusement qu'il ne s'agissait pas de Tywin si non j'aurais été obligée de sévir et pas uniquement contre elle.
Creighton Rougefort: Ces "piques" peuvent vous porter préjudice sans que je réponde malheureusement. Répondit-il en se levant. Il s'inclina devant Lady Arryn avant de se retirer pour rejoindre Ser Barristan et oublier cette soirée avec quelques chopes.

Cette nuit-là, Ashara eut bien du mal à trouver le sommeil, les paroles échangées avec Tyrion sur son frère Jaime la hantaient et elle avait beau tourner et retourner le problème dans sa tête, elle ne savait pas si elle pouvait y croire. Qu’importe, elle aurait bientôt l’occasion d’en avoir le cœur net, et alors, si telle était la vérité, peut-être qu’elle aiderait Jaime, après tout cela ne pourrait que l’aider à gagner le cœur de Tyrion et on ne crache pas sur l’amitié du Suzerain de l’Ouest. Mais peu à peu, ses pensées s’éloignèrent des histoires racontées par le petit lion et revinrent sur l’incident avec Creighton qu’elle ne parvenait pas à digérer. Était-il nécessaire qu’il remette en cause mon autorité et mes choix devant Tyrion, en plus de le soutenir et de le croire sur parole concernant Jaime ? Nous aurions pu en discuter en privé à la limite, mais pas devant mon invité et en pleine négociation ! …Non il n’a pas pu me trahir, même pour l’or des lions... Pourtant...

La nuit porte conseil, et cette idée, ce doute si étrange s’empara de son esprit puis, peu à peu de tout son être et continua à grandir à mesure qu’elle l’observait dans son rôle silencieux sans qu’il ne vienne de lui-même vers elle pour s’expliquer.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures quand Aiyana rentra enfin dans leur chambre, un sourire satisfait sur les lèvres, elle se jeta littéralement sur le lit. Raymar était assis dans un fauteuil près de la cheminée, en train de lire un ouvrage de l'archimestre Matthar sur les origines de la Banque de Fer. Il regarda Aiyana entrer en trombe, l'air visiblement satisfaite d'elle-même. Haussant un sourcil, il ferma son livre et alla s'asseoir à côté d'elle.

- Ton entrevue s'est bien passée ?

Elle tourna la tête vers Raymar, se mordant légèrement la lèvre inférieure.

"Très bien !"

Pointant du doigt le livre qu'il tenait entre ses mains.

"Une entrevue sûrement plus intéressant que ça"

Il sourit lorsqu'elle pointa le livre, et haussa les épaules.

- Sans doute mais il faut bien passer le temps, et tu n'étais pas là alors... je me suis consolé dans les bras de l'archimestre Matthar. Je concède qu'il est beaucoup moins stimulant que toi si ça peut te rassurer.

Le chevalier avait toujours l'air sceptique.

- Tu n'as rien fait de trop... inapproprié, n'est-ce pas ? Tu as le même air que lorsque tu viens d'abattre du petit gibier.
"Je me suis contenue si ça peut te rassurer... Jusqu'à un certain point... Je n'ai pas pour habitude de me faire insulter sans broncher"

C'était bien ce à quoi il s'était attendu, ce pourquoi il secoua la tête, l'air dépité. Sortant une des pièces d'argent que Tyrion lui avait filées après qu'elle l'ait piégé, elle joua avec celle-ci en regardant en coin Raymar devant le sous-entendu de sa phrase .

"Je n'étais pas vraiment inquiète" Dit-elle en regardant le livre poussiéreux, il n’était pas difficile d’être plus "stimulant" qu’un livre plein de pages probablement ennuyeuses.
- La confiance que tu places en moi est la bienvenue. Alors parle-moi donc de cet idiot. Tu ne l'as pas trop amoché, j'espère ?

Il la regarda jouer avec sa pièce en argent et laissa échapper un éclat de rire.

- Et qui est l'imbécile qui t'a insultée ?
"Crrrrrrrrreighton"

Dit-elle roulant le r de manière exagérée. S’allongeant sur le lit, elle observa le plafond.

"Je lui ai planté ma fourchette dans la main...Heureusement que je tenais une fourchette à ce moment-là"

Il digéra l'information, et eut du mal à se retenir de rire lorsqu'elle lui expliqua qu'elle lui avait planté sa fourchette dans sa main. Il posa une main sur sa cheville et commença à masser son pied.

- Je le savais un peu hostile mais suicidaire... qu'a-t-il dit au juste ?

Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir rassurée en l'entendant se retenir de rire. Avec une pointe de fierté, cependant à l'évocation de cet instant précis, elle fronça les sourcils

"Il m'a appelé Sauvage et a cru qu'il pouvait me tenir en laisse et me dire quand et comment je dois parler..."

Elle bougea le pied légèrement lorsque cela la chatouillait. Finissant par s'asseoir pour se rapprocher de Raymar. Il continua de masser son pied, l'ajustant pour ne pas la chatouiller au passage. Il ne manqua pas de remarquer qu'elle avait froncé les sourcils en lui parlant de Rougefort. Il avait également froncé les siens, songeant qu'il allait probablement avoir une petite conversation avec le chevalier quand il serait sorti de chez le mestre.

"Il n'a pas non plus aimé que je lui dise la vérité... Il a levé la voix, je lui ai donné une bonne raison de gueuler"

Mimant le geste qu'elle avait eu en plantant la fourchette dans la main. Il sourit.

- Il n'a eu que ce qu'il méritait alors. C'est visiblement lui qui n'a pas su se comporter de façon civilisée... J'imagine qu'il est jaloux de toi. Lady Ashara t'estime beaucoup depuis que tu as fait disparaître Littlefinger, tu sais. Oh ? Et quelle vérité lui as-tu dite ?

"Jaloux ?" Elle rit "C'est beaucoup plus simple que ça" Elle posa sa main sur la joue de Raymar "Le simple fait que je suis ce que je suis lui suffit pour ne pas vouloir de moi à la même table"

Elle chercha le contact de ses lèvres, juste pour se calmer, ou pour le plaisir simplement. Il plongea son regard dans le sien.

- C'est étrange comme tu peux avoir un effet irritant sur lui et plaisant sur moi, tu ne trouves pas ?

Rétorquerait-il avant de répondre à ses baisers, appréciant la douceur de ses lèvres contre les siennes.

"C'est probablement parce qu'il préfère ta présence à la mienne si tu vois ce que je veux dire"

En effet, elle n'avait jamais vu ce chevalier jeter un regard a une jolie fille, à se demander si sa préférence se portait pas sur d'autre chose. Raymar se retint de pouffer de rire à nouveau en écoutant Aiyana remettre en cause les préférences sexuelles de Creighton.

- Tu crois ? Pourtant, il avait l'air tellement en admiration devant Lady Ashara... Je suppose qu'il faudra que je sois plus vigilant à l'avenir. Rétorqua-t-il avec amusement.

"Tu devrais marcher le dos contre le mur en sa présence maintenant, ça vaut mieux pour tes fesses... Enfin soit, il a prétendu que son père donnerait la main de sa propre fille s'il en avait une et si ça devait permettre une entente entre le Val et l'Ouest..."

Elle l'embrassa à nouveau.

"Je lui ai dit que l'unique raison pour laquelle il donnerait cette main, c'était pour avoir un pied dans l'ouest..."

Glissant ses doigts dans la chevelure de son chevalier.

"Il a voulu me faire ravaler mes paroles, et m'a menacé de me renvoyer dans "mes" grottes".

- Un pied dans l'ouest ? Répétait-il en riant aux éclats cette fois-ci. Tu as vraiment un talent pour le toucher là où ça fait mal.

Il continuerait de masser son pied avant de remonter sur sa cheville.

- Hm il peut toujours essayer de te renvoyer. Il aura un pied dans la tombe avant que ça arrive. Répondrait-il en l'embrassant à son tour.

"La lutin m'a dit la même chose...Non, il a cru que j'insultais son père d'être cupide mais...Je pensais que c'était ça les mariages chez vous, des trucs pour obtenir du pouvoir et tout ça...Mais visiblement, il ne partage pas cet avis."

Elle posa ses mains sur sa nuque pour l'attirer à elle.

"Tu aurais du le voir quitter la salle...Je ne suis pas certaine qu'Ashara ait apprécié le spectacle à sa juste valeur au contraire du nain"

Il sourit en écoutant Aiyana lui donner des détails.

- Disons qu'il vit dans un monde assez... différent de la réalité. L'honneur a sa place, bien sûr mais ce n'est pas souvent le facteur principal de décision chez les grands de ce monde. Les alliances, l'argent, le pouvoir... ce sont des motivations beaucoup plus courantes, surtout lorsqu'il est question de mariage arrangé.

Raymar remonta ses mains autour de sa taille pour l'attirer aussi plus près de lui, l'embrassant sur le bout du nez puis légèrement sur les lèvres.

- L'essentiel, c'est que notre invité ait été distrait je suppose. Néanmoins, tu as raison de penser que Lady Arryn devait être au mieux mécontente, au pire furieuse. Je ne voudrais pas être à la place de Ser Creighton quand elle lui parlera en privé. Il ne s'occupera pas de lui à la fourchette si tu vois ce que je veux dire...

Elle le laissa l'attirer un peu plus contre lui, esquissant un sourire empli de promesses que ses yeux partageaient.

"Je l'ai entendue hurler et pour une fois, ce n'était pas contre moi." Elle rit, commençant à défaire sa chemise.

Les deux amants s’observèrent une seconde, elle sourit, amusée à l’idée que Creighton soit effectivement sous le charme d’Ashara.

"Vous m'amusez, vous, les hommes et votre ego, entre Tyrion qui ne me désigne plus que par le mot pute et Crrrreighton qui pense être au-dessus de moi. Je me salis les mains beaucoup plus que vous les chevaliers et je ne reçois en retour que des menaces"

Il sourirait, un sourcil levé, en l'écoutant parler des hommes et de leur ego.

- Ils sont en colère parce que tu as mené le premier par le bout du nez, et clairement humilié le second... et tu n'es pas leur suzeraine ou leur reine, c'est encore pire à leurs yeux. Pourtant, j'avais l'impression que je te donnais autre chose que des menaces...

Murmura-t-il avant de l'embrasser dans le cou, ses mains commençant à lui ôter ses vêtements. Elle recula un peu plus dans le lit, tirant sur la chemise défaite pour l'inviter à la rejoindre.

"C'est vrai, certaines cicatrices sur mon corps sont la preuve...Tu ne fais pas que menacer, tu agis derrière." Elle se pencha pour embrasser sa nuque. "Je pensais pas que tu réagirais comme ça ce soir."

Il se laissa attirer vers le lit, la laissant continuer à détacher sa chemise.

- Si tu te rappelles bien, c'est toi qui m'as attaqué et je me suis juste défendu contre tes mouvements agressifs...

Répondit-il en l'embrassant dans le cou aussi, ses mains glissant sur son corps en continuant de lui retirer ses vêtements.

- Pourquoi donc ? Lui demanderait-il, curieux.

Retirant la chemise qu'elle laissa tomber sur le côté, elle glissa ses doigts sur son torse

"Peut-être bien..." Admit-elle en laissant ses yeux vagabonder sur le corps de Raymar "Parce que je ne suis effectivement qu'une sauvage et que j'imaginais qu'entre chevaliers il devait y avoir un genre de lien, j'ai volontairement frappé. Un truc de frères d'armes, tout ça tout ça."

Frissonnant sous les doigts d'Aiyana, il fit de même en caressant sa poitrine. Il rit lorsqu'elle évoqua le "lien" entre les chevaliers.

- Non, je te rassure. Les chevaliers se battent ensemble et les uns contre les autres mais entre un chevalier et la femme que j'aime, c'est toujours toi que je choisirai. Et puis, avoue que tu es quand même plus jolie de Creighton... Remarqua-t-il, amusé, en mordillant son oreille.
Elle inspira profondément, commençant à défaire les chausses du chevalier

"J'ai donc ta permission de planter d'autre couverts dans sa chair ?"

Il la laisserait faire, descendant ses baisers le long de son cou.

- Tu sais bien que tu n'as pas besoin de ma permission... mais si ça te tient à cœur, je te la donne.
"Rappelle moi d'écarter les cuisses à chaque fois que je veux me battre et me faire pardonner pour mes bêtises."

Il ne répondit pas, trop afféré à goutter chaque parcelle de sa peau. C’est en se rappelant de l’insinuation de Raymar concernant les sentiments que pouvait nourrir Creighton pour sa suzeraine qu’elle l’éloigna un peu d’elle, les yeux rieurs.

"Il a cru qu'en m'emmerdant il pourrait fourrer sa queue entre les cuisses de sa lady ?"

Raymar toussa, essayant de ne pas éclater de rire cette fois-ci, ayant une image très dérangeante de Creighton et de Lady Arryn en tête.

- J'aurais pu me passer de cette image, merci Aiyana...
"Je veillerai à rapidement te la faire oublier "
- Oh ? Et comment comptes-tu t'y prendre ?
"J'espère juste que la chaleur de mes cuisses suffiront."
- Je dirais qu'elles sont un bon endroit où commencer... ou finir. Répondrait-il en finissant de déshabiller son amante.

Leurs regards laissèrent entrevoir la passion qui les animait, terminant cette conversation de la manière la plus agréable qui soit. Laissant leur étreinte charnelle noyer le reste de colère qui pouvait subsister chez la sauvage, passant une majeure partie de cette nuit et des nuits qui suivirent à se prouver montrer leur amour jusqu’à ce qu’Aiyana s’endorme, épuisée, contre le chevalier.

Quelques jours plus tard, Ashara arriva dans les appartements d’Ysilla toute guillerette.

__ Ma chérie, que dirais-tu de devenir suzeraine de l'ouest ? »
__ Qu'est-ce que tu veux dire ? » Répondit la jeune fille avec la mine de celle qui ne comprend pas ce que veut dire sa nièce.
__ Hé bien, si tout se passe comme prévu. Tyrion devrait être le dernier héritier de Castral Roc, ainsi deviendrait-il suzerain de l'ouest ! Et si tu l'épouses, ce qu'il ne saurait refuser, tu seras la plus riche jeune mariée de Westeros ! »
__ Que j'épouse le nain ? Ai-je fait quelque chose de mal pour que tu me proposes une telle union ?! » Répondit elle en s’asseyant, assommée par la proposition « L'argent m'importe peu si je dois devenir la risée de tout Westeros. »

Dans sa grande naïveté, ou plutôt dans l’excitation de son plan qui jusqu’ici avait été une réussite jubilatoire, Ashara n'avait pas prévu une telle réponse.
‎
__ C'est... heu... Oui certes, c'est un nain, mais un nain aussi riche qu'intelligent, amusant même tu sais ! Et ceux qui pourraient rire de toi riront moins quand tu les raccourciras d'une tête. Nous dirigerions à nous deux les deux plus belles régions de Westeros. L'est et l'ouest, te rends tu comptes ? »
__ Tu ne veux pas que j'ai d'enfants ? De beaux enfants ? Je sais que je n'ai jamais rêvé à un homme beau mais de là à accepter de m'unir avec un morpion... Qui passera sa vie à me tromper avec ces filles de joie dont il raffole ! Je me fiche de l'Ouest ! Je préférerai encore aller m'enterrer dans le Nord que de devoir épouser le lutin. Ce mariage te rapportera plus à toi qu'à moi. »

Evidemment ce mariage devait rapporter au Val, Ashara ne mariait pas sa petite sœur à un nain pour rien, et oui, peut-être que cela lui rapporterait plus qu'à Ysilla, mais elle ne l'aurait pas proposé si elle n'était pas persuadée que sa tante pourrait être heureuse avec lui au final.
Quant aux putes, elle avait raison, et probablement pour les enfants aussi, mais cela ne l’empêchait pas de fulminer. Aurait-elle fait tout ça pour rien ? L'enlèvement, la longue conversation avec Tyrion où Aiyana et Creighton avaient cru bon de mettre leur grain de sel ?
C'en était trop !
‎
__ TU L'EPOUSERAS ! QUE TU LE VEUILLES OU NON ! »

Elle ne comprenait pas comment sa nièce pouvait lui parler ainsi et lui ordonner une telle chose. Jamais elle ne l'avait fait.

__ Non, je ne l'épouserai pas. Papa n'acceptera jamais. » Ça, elle n'en était pas certaine. « Je ne sacrifierai pas ma vie et mon bonheur pour le tien. Il est hors de question que je me marie à cette moitié d'homme et si tu m'y forces, jamais il ne me touchera ! »

Même Ashara ne pouvait se permettre de mettre une épouse récalcitrante entre les mains de Tyrion, il serait urgent qu'ils fassent un enfant pour sceller cette alliance aussi fragile que dangereuse et éviter toute rébellion de la part des vassaux. Or connaissant Ysilla, si elle se mettait dans la tête de ne pas le laisser approcher de sa couche, ils n'étaient pas prêts d'enfanter.

__ TRES BIEN ! Puisque c'est comme ça, ne compte pas sur moi pour te trouver un époux. Puisque tu préfères le Nord à l'ouest, alors tu iras au Nord avec la délégation du Val et tu iras décongeler le Mur si ça te chante ! »
__ Je n'épouserai pas le nain pour tes beaux yeux ! Je resterai seule s'il le faut, ou je me marierai à Brandon Stark tiens puisque tu m'envoies en exil ! »
__ Parfaitement je t'envoie en exil. Et si tu préfères un infirme à un nain suzerain de l'ouest et à ses mines d'or le fait que tu ailles te peler les miches au Nord ne me fait ni chaud ni froid ! »
__ Je n'épouserai pas un dégénéré !! Comment peux-tu vouloir me remettre aux mains de cette famille de fou ?! »

Ashara claqua la porte en quittant la pièce hors d'elle. Le lendemain, elle envoyait un corbeau à Yohn Royce pour qu’il raisonne sa fille, mais ce dernier s’opposa tout autant que la jouvencelle à ce mariage et la suzeraine du Val n’eut d’autre choix que d’y renoncer. Néanmoins, elle fit payer cet échec par un silence assourdissant adressé à sa tante en attendant de l’envoyer au Nord comme promis avec les prisonniers et les hommes prévus pour aider la Garde de Nuit et Robb Stark. Officiellement, elle représenterait la Suzeraine du Val à Winterfell. Officieusement, elle pouvait toujours rêver pour revenir un jour aux Eyrié.

Malgré les blessures du Suzerain du Val dont son épouse ignorait tout, la capture de Jaime Lannister au carrefour s'était passée comme prévu. C'est ainsi que le Garde Royal déchu de ses fonctions et de ses beaux atours immaculés, fut enfermé dans une des inconfortables cellules célestes des Eyrié. Sans y être maltraité, ce séjour ne fut pas une partie de plaisir, loin de là. Le froid, la crasse, la faim et la soif, il eut tout le temps de prendre la mesure de son crime et n'eut de contact qu'avec Mors, l'antipathique geôlier trop rustre pour être dévoyé.

Cela suffirait-il à rendre ce jour un peu spécial plus agréable que le reste de son séjour dans le Val ? En tout cas, le régicide eut droit à un vrai repas, une toilette et des vêtements propres avant d'être amené sous bonne garde, et évidemment désarmé et attaché, devant Ashara dans la grande salle des Eyrié où la brune siégeait sur le trône des Rois de la Montagne et du Val. Alignés de chaque côté de l'escalier menant à l'estrade, les gardes ailés n'étant pas partis à la guerre afin de protéger leur souveraine, étaient tous là. Creighton portait son armure d'argent et sa cape bleue portant le faucon Arryn et le corbeau Corbray. Jaime Lannister se trouvait à quelques mètres de Creighton qui se trouvait en bas de l'escalier gauche. Le chevalier de la maison Rougefort respectait beaucoup Ser Jaime, malgré le fait qu'il ait brisé ses vœux. Creighton avait vu la folie d'Aerys II de ses propres yeux lorsque celui-ci avait brûlé Elbert Arryn et les Starks et il ne pouvait pas en vouloir à Jaime d'avoir transgressé ses vœux pour tuer un monstre pareil.

Si Jaime avait supposé le voyage jusqu'au Mur de potentiellement épuisant, le traquenard escamoté par le Corbray et ses acolytes s'était révélé autrement plus désagréable qu'une simple chevauchée dans le Nord. Les semaines ayant suivi son arrestation avaient été du même goût : isolement, doutes, et colère. S’il le traitait « bien », le geôlier à qui on avait confié sa garde demeurait néanmoins aussi bavard que les murs de sa cellule. Impossible, dans ces conditions, d'espérer obtenir des nouvelles de Cerseï et des enfants. Le calvaire finit pourtant par prendre fin, et c'est ligoté comme le dernier des truands que l'on escorta le régicide auprès de Lady Ashara. Prostrée sur son trône, la brune le toisait, à l'instar des membres de sa Garde Ailée également présents dans la pièce. Un rapide coup d’œil en direction de la Porte de la Lune arracha un frémissement de dégoût au chevalier. Docilement, il s'inclina.

__ Lady Ashara, c'est un plaisir de vous revoir. Je commençais à me languir de notre entrevue. » Jaime lui sourit, volontairement espiègle. Il devait sauver les apparences. Sauver les apparences.

__ Ser Jaime, vous êtes accusé d'inceste, d'avoir brisé vos vœux de Garde Royal et de haute trahison envers le Roi Robert. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ? »
__ J'ai la très nette impression, Lady Ashara, qu'aucune de mes plaidoiries ne serait en mesure de vous convaincre de mon innocence. Vous me considériez déjà comme coupable des crimes que vous m'imputez avant même que l'on ne me retienne captif dans l'une de vos merveilleuses cellules. Je pourrais vous présenter la meilleure des défenses, que vous vous empresseriez quand même d'appliquer la Justice de notre bon Roi Robert. »
__ C'est certain, rien ne pourrait vous éviter d'être jugé coupable de tout ceci, en revanche, j'ai appris quelque chose et j'aimerais la vérité de votre bouche. La vérité sur la raison qui vous a poussé à tuer Aerys... »

Son sourire se fana. L'ombre d'Aerys ne disparaîtrait donc jamais... Il resta silencieux un instant, puis reprit sombrement la parole.

__ Il souhaitait réduire Port-Réal en cendres. Détruire la ville, plutôt que de la laisser aux mains des rebelles. Il venait d'en donner l'ordre lorsque j'ai pris la décision de transgresser mes vœux. »
__ Vous avez donc sauvé un million de vie en prenant celle d'un fou qui, en donnant l'ordre de brûler sa population, aurait brisé ses vœux de Roi... » Ashara regarda Creighton avant de reporter son regard sur Jaime.

__ Pardonnez-vous ce crime alors, et discutons des autres. Vous avez trahi vos vœux de chasteté, et ce, avec la Reine qui n'est autre que votre sœur. Rien que d'y penser cela me donne la nausée. Néanmoins, si la sentence pour un tel crime est sans aucun doute la mort, je n'ai pas le cœur d'apprendre à voler à un Lion dont les talents d'épéiste ne font aucun doute. Vous pourriez être tenté de les utiliser dans un duel judiciaire, mais je pense que vous n'ignorez pas combien les cellules célestes sont traîtresses. Aussi, il nous faut trouver une autre solution... »

Il ne répondit pas à la pique concernant ma liaison avec Cersei. L'avis que portait Ashara sur cette relation lui importait peu, à l'instar des ressentiments des autres prestigieux personnages rassemblés dans la salle. Ils ne pouvaient pas comprendre.

__ Tant de bonté de votre part.. Je n'en attendais pas moins de la Dame du Val. » Son regard glissa une nouvelle fois sur la Porte de la Lune. Voler ne le tentait guère. Il reporta mon attention sur Ashara. Une autre solution ? Il pensait la connaître, mais préféra se taire. La suite ne va pas me plaire, j'en suis convaincu.
__ Vous ne m'aidez pas beaucoup, pourtant je cherche à vous sauver la vie ! Je pourrais aussi bien vous juger moi-même ou pire, vous livrez au Roi... »
__ Allons... J'ose vous croire d'une bien trop grande bonté pour oser me jeter en pâture au Roi. »

Du moins, il l'espérait sincèrement. Si l'idée d'emprunter la Porte de la Lune ne le séduisait pas, celle d'affronter la haine de Robert ne l'enchantait guère plus. Depuis le temps que cet ivrogne souhaitait prendre sa revanche sur les Lannister...

__ Le Mur. »

Il se surprit presque à articuler pareille requête. Le Mur... L'Enfer blanc. On s'y gelait les couilles, et n'avait pour compagnie, en y trimant, que les pires raclures du Royaume. Et pourtant... Pourrir dans cette contrée hostile épargnerait peut-être sa misérable vie.

__ Le Mur oui. Je n'ignore pas que c'est une perspective bien froide, mais vous y seriez utile, et même précieux, vous pourriez laver votre honneur en protégeant le royaume d'une autre manière. De plus, ainsi, le Roi ne pourra pas demander votre tête et votre petit frère serait l'unique héritier direct de Castral Roc, il ne pourra pas être remis en cause... C'est là le choix que je vous offre, vous engagez vous en ce sens ? »

Il m'apprêta à répondre par l'affirmative, quand quelque chose, dans le discours d'Ashara, le fit tiquer. Tyrion, héritier du Roc ? Sans doute, mon frère ferait-il un excellent Seigneur - comme je l'en ai toujours cru capable. En revanche, Père ne serait certainement pas du même avis. Où diable se trouvait-il, d'ailleurs ? Il ne pouvait décemment pas ignorer ce qui était arrivé à sa progéniture...

__ Je m'y engage. »

Avait-il seulement le choix ? Entre une exécution potentiellement humiliante, et la perspective d'une vie de bagnard, la décision était vite prise.

__ Quel dommage que le noir ne soit, hélas, pas ma couleur... »

Ashara détacha son attention de Ser Jaime et de ses petites blagues qu'elle n'avait ni le temps ni l'envie de commenter et regarda le garde ailé le plus proche de la grande porte et fit un geste de la main qui accompagna ses paroles d'autorité avec grâce.

__ Faites entrer Tyrion Messers. »

Les Sers Jasper Ruthermont et Kilian Belmore ouvrirent la porte de manière à laisser entrer Lord Tyrion, toujours accompagné d’Ayiana qui ne manqua pas de jeter un regard à Raymar en entrant. Le Régicide put ainsi découvrir son petit frère et le petit frère en question fut amené à son côté.

Ashara Arryn: J'ai une bien mauvaise nouvelle à vous annoncer messers. Lord Tywin nous a quitté…
Tyrion Lannister: Ah, je penserai à verser une larme lors de mon retour dans les Terres de l'Ouest.

Raymar Templeton acquiesça sombrement à l'attention des Lannister.

Ashara Arryn: Je viens de recevoir un corbeau des Terres de l'ouest, noires ailes noires nouvelles.
Tyrion Lannister: Comment a-t-il trouvé la mort ?
Jaime Lannister: Un nouveau traquenard de Robert, je suppose.
Ashara Arryn: Un terrible accident d'archers à l'entrée de Castral Roc. Je suis attristée.

Creighton Rougefort se dit que c'est un triste "accident" pour le Lion de Castral Roc pendant que Raymar Templeton s'éclaircit la gorge, clairement gêné du mensonge et qu’Aiyana roulait des yeux.

Tyrion Lannister: Et qu'en est-il de Castral Roc ?
Ashara Arryn: Les Fer-Nés étaient déjà partis…

Creighton donna un coup de coude à Ser Barristan, qui commençait à siffloter les Pluies de Castamere, ce qui fit sourire Aiyana.

Ashara Arryn: Ah oui, et votre sœur a été emprisonnée à Port-Real.

Jaime Lannister garda le silence, mâchoires serrées, surveillé de près par Ser Raymar, bientôt imité par Creighton. Son frère ne semblait pas du tout affecté par la nouvelle. Néanmoins, il posa sa main sur le bras de Jaime afin d'essayer de le calmer, ce qui sembla fonctionner.

Ashara Arryn: Jaime, vous avez renoncé à vos droits sur le Roc en décidant d'intégrer la Garde de Nuit pour laver votre crime d'inceste.
Tyrion Lannister: Tout cela m'a l'air d'être minutieusement préparé.
Jaime Lannister: En effet. Et voilà, mon cher frère à la tête d'une fortune des plus colossales.
Ashara Arryn: Lord Tyrion, je vous laisse expliquer ce qu'il adviendra des enfants de votre frère.
Tyrion Lannister: Après discussion, il a été jugé préférable qu'ils ne payent pas pour vos erreurs. Ils perdront donc leur nom et pourront s'épanouir dans une autre vie comme septa et comme mestre, où le secret de leur origine ne les poursuivra pas. Jaime, tu sais bien que je ferais tout pour toi. Tu dois me croire lorsque je te dis que j'ai fait pour le mieux. Je ne veux pas que Tommen et Myrcella subissent le dixième de ce que j'ai dû subir. De plus, cela sera encore pire car ils n'auront aucun nom derrière lequel se défendre.

Raymar toujours en alerte adressa l'ombre d'un sourire à Aiyana, qui se massait les mains en regardant Creighton, ce à quoi son amant fronça légèrement les sourcils. Creighton remarqua le geste d'Aiyana et contempla sa propre main, ne portant plus de bandages mais ayant toujours la cicatrice du coup de fourchette et sourit, amusé, sans en rajouter plus.

Jaime Lannister: Septa ou mestre... Je suppose qu'il s'agit d'un sort bien plus enviable que celui que leur réserveraient les traîtres qui ont assassiné Père. Robert n'a pas réclamé la mort de "ses" enfants ? Voilà qui est étrange.
Tyrion Lannister: Bien que cela ne soit pas les siens, Robert les a quand même aimés comme s'ils l'étaient durant des années. Il n'aurait pas pu les mettre à mort comme ça.
Ashara Arryn: Vous vous méprenez sur le Roi, mais peu importe.
Jaime Lannister: Les états d'âmes de notre bon Roi m'importent peu, mais sans doute sa miséricorde doit-elle être saluée. Je le... remercie pour sa bonté.
Ashara Arryn: En revanche, Lord Royce a refusé qu'Ysilla épouse Tyrion.
Tyrion Lannister: Je vous l'avais dit, Lady Arryn. Il est dur de donner la main de sa fille à un lutin.
Jaime Lannister: Voilà qui est fâcheux. Les gens sont d'une ingratitude…
Tyrion Lannister: Je ne te le fais pas dire. Bientôt on me proposera une jument à marier en guise d'alliance. Pour le moment, si aucun accord n'est trouvé, n'est ce pas ce qui arrivera à mon joli petit cou ?
Ashara Arryn: Non, il nous faut trouver quelqu'un d'autre, je n'ai hélas pas d'idée et je ne connais pas l'ouest aussi bien que vous Lord Tyrion.

Jaime jeta un regard de biais à Tyrion. Ashara soupira bruyamment et Raymar lança un regard compatissant à sa suzeraine. Ser Barristan rit doucement à la réflexion de Tyrion.

Ashara Arryn: Ser Jaime, si je vous détache, allez-vous essayer de tuer tout le monde quitte à voir votre cher petit frère égorgé sous vos yeux ?
Jaime Lannister: Vos suspicions me blessent, Lady Ashara. Je tiens trop à mon frère pour tenter pareille chose.
Tyrion Lannister: Le problème récurrent sera toujours le fait que je suis un nain. Malgré que cela soit un petit détail, cela rebute de nombreux lords.

Raymar garda sa main à proximité de son pommeau et ne quitta pas Jaime des yeux.

Ashara Arryn: Non du tout, cela m'attristerait de devoir vous tuer, mais entre ma vie et celle de mes hommes ou la vôtre, le choix est vite fait.
Tyrion Lannister: Et si on parvenait à convaincre Robert de pardonner à Jaime. Il serait donc tout à fait possible de le renier de la Garde Royale pour qu'il puisse prendre le commandement des Terres de l'Ouest.
Tyrion Lannister: Et si on parvenait à convaincre Robert de pardonner à Jaime ? Il serait donc tout à fait possible de le renier de la Garde Royale pour qu'il puisse prendre le commandement des Terres de l'Ouest.
Ashara Arryn: Détachez-le et apportez un siège à Messire Tyrion, je vous prie
Tyrion Lannister: Le problème de mariage ne se poserait plus car étrangement, il sera plus facile de trouver une femme à un régicide incestueux qu'à un nain.
Tyrion Lannister: Sans te vexer Jaime.
Ashara Arryn: Robert pardonner Jaime ?
Ashara Arryn: Vous avez mangé des champignons vénéneux ?
Ashara Arryn: Jaime va prendre le Noir.
Tyrion Lannister: Il faudrait que toutes les versions aillent dans le sens d'une responsabilité unique de notre sœur.
Ashara Arryn: Et on va vous trouver une épouse.

Creighton se posta derrière Tyrion et Jaime en attendant que Raymar vienne détacher celui-ci.

Tyrion Lannister: Il faudra serrer les fesses dans ce cas, Jaime. Ils aiment bien les blonds, j'ai moi-même eu l'occasion de longer le Mur pour éviter les sévices.

Raymar se dirigea vers l'aîné des Lannister et le détacha avec précaution, maintenant son épée hors de portée du Régicide.

Ashara Arryn: Jaime rejoindra le Nord avec les troupes que j'envoie au Mur dès que possible.
Tyrion Lannister: Il faudra me trouver une femme porteuse d'alliance.

Raymar fit signe à Creighton de garder un œil sur Jaime et se glissa près de Lady Arryn pour lui murmurer à l'oreille

Raymar Templeton: Lady Farman pourrait faire une bonne épouse pour Lord Tyrion, milady.
Ashara Arryn: Vous pouvez prendre congé, Ser Jaime.
Tyrion Lannister: Peut-être la jeune lady Silithia Farman mais bon, il reste à voir si son père acceptera une telle chose.

Jaime s'inclina modestement, et s'éclipsa, accompagné de Creighton pour retrouver sa cellule.

Ashara Arryn: Silithia Farman ?
Ashara Arryn: Pourquoi ça me dit quelque chose ?
Mestre Udo: Parce qu'elle est prisonnière à Port Réal.
Mestre Udo: Et que la flotte de Belle ile a brulé, il y a quelques temps.
Ashara Arryn: Ah oui, son père devrait plutôt aimer la proposition, non ?
Ashara Arryn: Quelles sont vos relations avec les Farman ?

La conversation allait bon train lorsque la sauvage, Aiyana, parut légèrement blêmir.

Tyrion Lannister: Pour ma part, j'ai de bonnes relations avec lady Silithia mais bon, son père ne m'apprécie guère.
Ashara Arryn: Saurait-elle convaincre son père s'il venait à s'y opposer ?

Creighton revint après avoir raccompagné Ser Jaime et reprit sa place près de l'escalier.

Ashara Arryn: Et pourquoi son père ne vous apprécie guère ?
Tyrion Lannister: Je crois me souvenir qu'il ne lui refuse rien mais bon, cela dépasse de loin le fait d'avoir un nouveau chien.
Ashara Arryn: Le fait est que c'est une très bonne alliance, même pour lui non ?

Raymar lança un regard préoccupé à la sauvage en remarquant celle-ci pâlissait à vue d’œil.

Ashara Arryn: On peut difficilement mieux marier sa fille, même si vous êtes petit.
Tyrion Lannister: Lady Arryn, je suis un nain. Cela suffit pour me haïr et même pour rire de moi sans que j'ai à faire le moindre effort.
Tyrion Lannister: Mon père avait déjà essayé à plusieurs reprises ce genre de mariage avec une Maison vassale mais sans succès.
Ashara Arryn: Les Farman sont ils importants ?
Raymar Templeton: A la différence de cette époque, vous n'êtes plus l'héritier mais le seigneur en titre de Castral Roc, Lord Tyrion.
Ashara Arryn: Mestre Udo pourquoi Lady Silithia a été faite prisonnière à la capitale ?
Mestre Udo: Je crois que c'est pour s'assurer de la loyauté de son père à la couronne, il me semble que la Maison Farman n’appréciait que peu Lord Tywin

Prise de vertige, Aiyana perdit légèrement l'équilibre et se rattrapa à la chaise de Tyrion pour ne pas tomber.

Tyrion Lannister: Les Farman ne sont pas plus importants qu'une autre Maison. C'est juste que j'ai déjà rencontré Lady Silithia à Port-Réal.
Tyrion Lannister: Vous allez bien, Aiyana ?
Ashara Arryn: Aiyana ?

Tyrion aida la sauvage à retrouver son équilibre.

Aiyana: *fronça les sourcils* oui oui, ça va, juste un coup de fatigue

Raymar se rapprocha d'Aiyana lui aussi, pour lui tendre une coupe avant de retrouver sa place et sa contenance alors que Creighton jeta un bref regard inquiet, préférant ne pas exprimer son inquiétude.

Ashara Arryn: Vous voulez un siège ?
Tyrion Lannister: Il faut vous reposer. Je ne m'envolerai pas, rassurez-vous.

La sauvage refusa la chaise, buvant quelques gorgées de la coupe de Raymar.

Aiyana: On parlait mariage donc, l'autre Farman.
Ashara Arryn: Reprenons.
Ashara Arryn: Ils devraient être ravis de la mort de Tywin et de pouvoir se hisser aux cotés du nouveau suzerain de l'ouest non ?
Ashara Arryn: Et si en plus vous vous entendez bien avec la donzelle, cela devrait aller non ?
Tyrion Lannister: Cela reste possible. Peut-être que mon père hors du tableau, cela rendra l'union plus acceptable à ses yeux.
Tyrion Lannister: Il va falloir que j'use de tout mon charme. Je vais sortir les talonnettes aussi, histoire de mettre toutes les chances de mon côté.
Ashara Arryn: Très bien, je vous renvoie à Port-Real alors, ainsi vous pourrez témoigner contre Cersei, vous assurant du soutien du Roi pour la succession. Voir les enfants une dernière fois avant qu'ils ne partent en formation, convaincre Silithia de vous épouser et de convaincre son père des bénéfices de cette alliance pour lui.
Tyrion Lannister: Je vais donc tenter de faire cela. Il faudra éviter d'afficher un sourire trop radieux lors du procès, ça risquerait de ne pas trop être le moment.
Tyrion Lannister: Si lady Silithia est emprisonnée, cela devrait pousser son père à se montrer réceptif à mes arguments.
Ashara Arryn: Oui, j'ose l'espérer
Ashara Arryn: Oui mais du coup le page va pas faire l'aller retour on envoie un corbeau non ?
Tyrion Lannister: En tout cas, je vous remercie pour votre hospitalité, Lady Arryn. J'espère que nous pourrons garder de bonnes relations dans le futur.
Tyrion Lannister: La prochaine fois que vous désirez me voir en toute discrétion, je préférerai une pute me le murmurant doucement à l'oreille au petit matin après m'avoir vidé les deux bourses.
Ashara Arryn: J'y compte bien Lord Tyrion, et si ces foutus Fer-Nés vous importunent encore, comptez sur nous pour venir vous aider à leur botter le cul !
Ashara Arryn: Je n'ai pas de pute dans mes agents, cela manque effectivement, je vais essayer de voir avec notre nouveau grand argentier s'il peut m'en fournir.
Tyrion Lannister: Je n'y manquerai pas.
Tyrion Lannister: On tient les hommes par la queue, c'est donc important de savoir les contenter lorsqu'on attend quelque chose d'eux.
Ashara Arryn: Et si vous rencontrez des problèmes à Port Real, faites m'en part, je tacherais de prêcher la bonne parole auprès de vos détracteurs.
Tyrion Lannister: Si vous avez une bonne amphore de vin, ça me permettra déjà de détendre notre bon Roi lors de mon retour à la Capitale.
Ashara Arryn: J'y penserais mon ami, j'ai remarqué que les talents d'Aiyana en la matière m'ont été fort précieux, il me serait clairement utile d'avoir une telle personne dans mon équipe.

N'étant pas au meilleur de sa forme, Aiyana ne releva pas une remarque qu'elle aurait eu pour habitude de répliquer.

Raymar Templeton: Je pense que notre suzeraine s'est montrée une bonne hôtesse depuis votre arrivée en ces lieux, Lady Tyrion. Faites bon voyage.
Ashara Arryn: Je peux vous livrer avec un bon cru du Val, mais le Roi a tout ce qu'il faut pour se détendre, insultez son ex femme, cela le mettra de bonne humeur.
Tyrion Lannister: Je vous remercie, Ser Templeton. Même si le début fut inquiétant, la suite m'aura au moins permis de me détendre un peu.
Raymar Templeton: Inquietant, milord ? Il me semblait que vous aviez été plutôt bien traité.
Tyrion Lannister: Mais Ser Templeton, lorsque vous ne savez ni qui ni pourquoi on vous enlève en vous menaçant d'une lame, cela est inquiétant.
Raymar Templeton: Mes excuses, Aiyana peut se montrer un peu bourrue dans ses manières.

Beaucoup plus inquiète par ce que pouvait révéler Tyrion, Aiyana sembla rapidement rassurée, ce n'était sans compter sur la curiosité maladive de Raymar.

Ashara Arryn: Cela aurait pu être un traître de l'ouest, pensez à ne pas suivre n'importe qui à l'avenir.
Tyrion Lannister: Ce n'est pas un problème après tout, c'est moi qui ait été idiot pour le coup. On ne m'y reprendra plus.
Tyrion Lannister: Que voulez-vous, ma queue pense plus vite que ma tête.
Ashara Arryn: C'est le propre de tous les hommes Messire
Raymar Templeton: Que voulez-vous dire, Lord Tyrion ? Je croyais qu'elle vous avait piégé l'arme au poing.

A nouveau mal à l'aise, la sauvage jeta un bref regard vers la suzeraine.

Ashara Arryn: Non mais, je pense qu'il est grand temps d'aller vous préparer Messire Tyrion. Allez mon ami je vais aller envoyer un corbeau à PR pour les prevenir de votre arrivée.
Tyrion Lannister: L'arme au poing et la queue à l'air mon cher ami. J'ai été idiot de penser que cela était possible.
Raymar Templeton: Je vais vous escorter, si vous le permettez, Messire.
Raymar Templeton: La queue à l'air ? [/color]
Tyrion Lannister: Je vous remercie Ser Templeton.
Raymar Templeton: Vous sortiez d'un bordel ?
Tyrion Lannister: Juste une bêtise de ma part. Vous savez quand on se fait aborder dans une taverne, l'alcool aidant, une belle femme vous propose une promenade et hop, l'imaginaire fait le reste jusqu'à ce que le réveil du froid de l'acier vienne vous caresser la gorge

Raymar escorta le nain, continuant de le questionner et laissant derrière lui une sauvage nerveuse et un Creighton amusé par la situation.

Raymar Templeton: Elle vous a juste fait des promesses, j'en déduis donc ?
Tyrion Lannister: En effet, Ser Raymar. Et encore, des promesses qu'avec le recule, j'ai sans doute extrapolé.
Raymar Templeton: Vous ne pouviez pas deviner qu'elle allait renier toutes ses promesses.