258 – Grand-Tour, Villevieille

« N’apprends pas à ton enfant à être riche. Apprends-lui à être heureux. Quand il grandira, il connaîtra la valeur des choses et non leur prix. »

C'est lors d'une aube calme et sereine de l'ultime lune de l'an 258 que Baelor Hightower vint au monde. Après une longue nuit de travail, de sueur, de douleurs et de cris, lady Rhea venait de mettre au monde son premier enfant. Le premier fils de Lord Leyton, le puissant seigneur de Grand-Tour.
Les premiers rayons du soleil baignaient la chambre d'une douce lueur apaisante lorsque le nouveau-né poussa ses premiers cris vigoureux. Comme un signe des Sept, la très croyante famille Hightower voyait en ce jeune héritier la manifestation de la bienveillance du destin à leur égard. Et ce fut à pieds que, sept jours plus tard, Lord Leyton et lady Rhea traversèrent Villevieille pour présenter leur fils aux Sept et le faire baptiser dans le Septuaire Etoilé, sur la rive occidentale du fleuve.

Dans tout la ville, la naissance de l'héritier de Lord Leyton fut fêtée car celui que les gens de la cité surnommaient le Patriarche de Villevieille avait dû changer trois fois d'épouse avant de parvenir à obtenir un enfant de l'une d'elle. Villevieille avait enfin un héritier et, après tant d'années de doute et d'incompréhension face à la stérilité des épouses successives de Lord Leyton, ce fut comme si chacun venait d'accueillir un enfant dans son propre foyer. Avant la Conquête, Villevieille était le siège de la religion des Sept et, pour les habitants de ce berceau de la foi, la naissance du petit Baelor semblait devoir représenter le terme d'une longue et inexplicable malédiction qui planait sur la ville en même temps que sur la Maison Hightower.


272 – Grand-Tour, Villevieille

« Le vrai bonheur ne se trouve pas dans la richesse et les honneurs, mais dans le devoir vaillamment accompli, ainsi que les bonnes actions. » – Joseph Thomas

Alors que Baelor allait bientôt fêter ses quatorze ans, lady Rhea mit au monde son dixième enfant. Le nouveau-né était une jolie petite fille, la sixième de Lord Leyton, prénommée Lynce. Baelor avait toujours été très proche de ses jeunes frères et sœurs et, comme pour les précédents, il s'enthousiasma de la naissance de la petite dernière. Cousues de foi et de piété, les valeurs transmises par lady Rhea à chacun de ses enfants, étaient celles en lesquelles la Maison Hightower avait toujours cru : la solidarité, la générosité, la culture, l'amour des lettres et des arts, et par-dessus toutes les autres, la famille.

Baelor avait été élevé dans le respect des valeurs ancestrales de sa Maison. Fier du grand prestige de celle-ci et, depuis très jeune, désireux d'en être le digne héritier, il s'appliquait à grandir en respectant les principes fondamentaux de l'éducation qu'il recevait au quotidien. Et si la droiture et l'honneur constituaient les piliers principaux de l'éducation qu'on lui dispensait, le devoir envers les siens en était la charpente.

Longtemps Baelor resta le seul garçon de la lignée Hightower. En effet, un an après lui, sa mère avait mis au monde une première fille, Malora, elle-même suivie un an plus tard par Alerie. Lorsque Garth vit le jour, quatre ans après son aîné, le petit Baelor s'était montré très heureux à l'idée de pouvoir bientôt partager ses jeux de garçon avec un petit frère. Et, même s'il aimait déjà beaucoup ses deux sœurs, on peut dire que Garth et lui furent vraiment très proches lorsque le cadet fut en âge de jouer avec son frère.

Alors que l'aîné avait déjà presque dix ans et qu'il commençait à manier avec aisance les armes de bois sur la lice, son petit frère de six ans courrait après lui en rigolant et, tous deux se rêvaient en chevaliers combattant les dragons ou en soldats du Bief luttant contre les pirates à bords des vaisseaux de leur père...

Après Garth et avant Lynce, Lady Rhea avait encore mis au monde trois filles : Denyse, Leila et Alysanne. Lorsque Lynce vit le jour, Garth et Baelor étaient les deux seuls garçons dans cette grande fratrie où six filles les entouraient déjà.
Garth, alors âgé de dix ans, suivait vaillamment les pas de Baelor dans ses apprentissages et jeux quotidiens. Au sein de la puissante Maison Hightower, les enfants étaient élevés dans l’opulence et l'insouciance. Chaque jour, Baelor assistait aux enseignements des professeurs désignés par son père. Histoire, géographie et équitation durant les premières années, avant l'étude de la géopolitique, des sciences humaines et de la stratégie militaire lorsqu'il fut plus âgé… En parallèle à ces apprentissages théoriques et, comme la plupart des jeunes nobles de son rang, Baelor était également formé au maniement des armes. Quelques heures de pratique quotidienne durant lesquelles lui et Garth pouvaient se côtoyer et s'affronter sans relâche. Évidemment, Baelor avait le dessus sur son jeune frère mais celui-ci progressait d'autant plus à son contact et les deux adolescents s'en trouvaient toujours plus proches.

Lorsque Baelor eut atteint l'âge de quinze ans, lady Rhea mit au monde son neuvième enfant : un garçon. Gunthor était le troisième fils de Lord Leyton et sa naissance devait précéder celle d'Humphrey d'une courte année seulement. Avec la naissance de cet ultime enfant, la féconde lady Rhea était parvenu à offrir à son époux un quatrième fils en même temps que le dixième enfant du patriarche de l'ancestrale Maison.


289 – Pyk

« La bravoure procède du sang, le courage vient de la pensée. » – Napoléon 1er

Les cris de rage et de douleur disputaient la plage au fracas des armes. Plusieurs vaisseaux de la flotte du Bief avaient bloqué la petite rade de Lordsport et les armées loyalistes avaient débarqué sur l'île juste avant le lever du jour. Une aube sanglante assiégeait les pitons rocheux du sommet desquels Balon Greyjoy s'était autoproclamé Roi du Sel et du Roc et défiait l'autorité royale.

Cinq années après la mort d'Aerys Targaryen, les Îles de Fer s'étaient unies derrière les ambitions Greyjoy et élevées contre le règne balbutiant de Robert Baratheon. Ravivant les principes de l'Antique Voie, les fer-nés avaient déclaré la guerre aux Sept-Couronnes et, une année durant, les raids fer-nés s'étaient succédés contre le Royaume. Après de nombreuses razzias côtières, les attaques de plus en plus importantes et de plus en plus audacieuses s'étaient multipliées et les assauts contre Salvemer et Port-Lannis avaient obligé le Roi à répliquer et à tenter de mater la rébellion Greyjoy en allant l'affronter sur mer et jusque sur les îles.

Lorsque Baelor débarqua parmi les assaillants ce matin-là, il avait conscience des risques que chacun encourait. Mais les vassaux du Roi avaient répondu en masse à l'appel du Souverain et la Maison Hightower ne pouvait se permettre de ne pas être parmi ceux-là. La mêlée sanglante qui eut lieu ce jour-là aurait pu conduire l'héritier Hightower à mourir à 30 ans; mais l'Etranger avait dû juger que ce n'était pas son heure car lorsque les derniers fer-nés à se rendre furent mis au fer, Baelor pu festoyer à la victoire avec les vivants.

Le peuple fer-né devait alors entrer dans une ère sombre de colère et de regrets. Des centaines d'entre-eux avaient été tués dans le conflit. Les autres étaient emprisonnés ou envoyés dans diverses grandes Maisons du Continent en tant qu'otages, tels Theon Greyjoy à Winterfell sous la garde des Stark ou Baelor Noirmarées à Villevieille sous celle des Hightower.


29O – Septuaire du Seigneur, Villevieille

« Les vrais mariages sont toujours insensés » – Paul Auster

Après la victoire de la Couronne et de ses vassaux sur les fer-nés, lors de la rébellion Greyjoy, Lord Leyton avait décidé de mettre en œuvre le mariage de son fils aîné. Bien trop conscient que son héritier aurait pu mourir lors de l'assaut de Pyk l'année précédente, le Patriarche de Villevieille avait consciencieusement étudier les possibilités de mariage dont il disposait pour Baelor afin que celui-ci puisse affermir la lignée tout en consolidant les alliances de la Maison Hightower. Après avoir un temps considéré la piste de la Princesse de Dorne Elia Martell, Lord Leyton jeta finalement son dévolu sur la proposition de Mathis Rowan, le Seigneur de Bois-Doré, concernant sa fille Rhonda. Les Rowan étaient une honorable et prestigieuse Maison noble du Bief qui faisait remonter son ascendance jusqu'à l'emblématique Garth Mainverte, le premier Roi du Bief. Selon la légende, ce serait Rowan Arbre-d'Or, la fille de Garth Mainverte qui aurait fondé la seigneurie Rowan.
Dans l'hypothèse d'un mariage avantageux pour lui, la dot consacré par Lord Rowan au mariage de sa fille était très importante et, même si l'on juge souvent la fortune de la Maison Hightower aussi importante que celle des Lannister, l'enjeu financier d'un mariage de Baelor avec Rhonda Rowan était non négligeable si l'on ajoutait aussi à cela le devoir d'entraide et de secours qui se formalisait par ce biais.

Baelor ne connaissait pas Rhonda Rowan mais, comme la coutume l'exige au sein des Sept-Couronnes, les enfants nobles se doivent d'épouser qui leur sera désigné par leur seigneur dès lors que celui-ci considérera le mariage utile pour son fief.

Baelor Hightower et Rhonda Rowan furent donc unis devant les Sept au Septuaire du Seigneur, sur la rive orientale de l'Hydromel. Les noces furent fastueuses et à l'image de l'intérêt mutuel que les deux Maisons nobles estimaient retirer de cette alliance nouvelle.

Même si lady Rhonda était beaucoup plus jeune que son mari, les nouveaux époux devaient par la suite apprendre à se connaître et à s'estimer mutuellement dans l'espoir de s'aimer un jour. Et il sembla qu'ils y parvinrent avec discrétion, patience et application.


297 – Baie du Murmure, Villevieille

« L'amour peut se passer d'estime, pas l'amitié. » – Arletty

L'ombre de la Grand-Tour indiquait approximativement la mi-journée lorsque le petit boutre quitta la Baie du Murmure pour s'élancer dans le chenal Redwine. Baelor Hightower avait voulu être là jusqu'au bout. Et c'est avec une petit pointe au cœur qu'il fit stopper son embarcation pour regarder s'éloigner celle de l'un de ses meilleurs amis.
Baelor Noirmarées avait passé presque huit ans à Grand-Tour et, bien que sa condition d'otage n'eût jamais prêté à débat, il avait été accueilli au sein de la Maison Hightower avec beaucoup de respect. Une relation que le jeune seigneur fer-né avait délibérément initiée entre haine et défiance mais qui, au gré des mois, avait finalement su évoluer en rancœur et circonspection avant de se muer en une fragile neutralité doublée de curiosité.
Un peu plus jeune que Baelor et d'une génération proche de celle de Garth, Baelor Noirmarées s'était peu à peu lié avec les deux aînés des frères Hightower. Une relation très prudente et défiante au départ, mais que le temps devait doucement changer en une estime réelle au moyen d'une acceptation des différences de l'autre et de petits rapprochements cousus de prudence.
Finalement les trois hommes avaient osé partager de plus en plus de choses et mûri ensemble. Même si Lord Leyton se défiait énormément de l'Îlien, ses deux fils aînés avaient su se montrer suffisamment convaincants pour que le Noirmarées se voit autorisé par le Patriarche à prendre part à certaines des sorties de ses fils aînés ainsi qu'à les aider dans quelques unes de leurs prérogatives. Si la responsabilité de la défense et du contrôle des arrivées dans le port de Villevieille devait plus tard échoir à Gunthor, ces charges reposaient auparavant sur les épaules de Baelor et Garth jusqu'à ce que leur frère cadet eût atteint un âge suffisant pour se les voir confier. Et pour tout ce qui touchait aux domaines naval, fluvial et maritime, qui mieux qu'un fer-né pouvait être susceptible d'apporter de précieux conseils avisés ?

C'est ainsi que Baelor Hightower et Baelor Noirmarées se lièrent de plus en plus et entretinrent bientôt une relation amicale très forte basée sur le respect mutuel et une estime et une admiration réciproques. Leurs discussions passionnées et la confrontation de leurs avis avaient permis de réorganiser la rade de Villevielle en deux parties distinctes et, là où auparavant les vaisseaux marchands croisaient à proximité des bâtiments de guerre ou des navires de plaisance, se tenait un parc maritime parfaitement rationalisé. Grâce à leur travail conjoint et à leur réflexion partagée, les deux amis avaient réussi à donner à un port de grande activité une organisation et des infrastructures sans équivalents dans les Sept-Couronnes.
Et même si jamais Lord Leyton n'avait autorisé que le fer-né soit mêlé à quoi que ce soit qui touchât de près ou de loin à l'organisation des défenses du port de Villevieille, le Patriarche reconnaissait volontiers la part non négligeable du Noirmarées dans les récentes améliorations de la rade qu'il avait subventionnées.

Lorsqu'en 297, le Noirmarées reçut la grâce du Roi et l'autorisation de partir rejoindre son fief, les deux amis partageaient bien plus que le même prénom. Ils se quittaient à regrets, fiers de leur forte amitié et de ce que celle-ci avait permis de concevoir. Ils se séparaient conscients de ce qui les liait désormais l'un à l'autre et sûrs de pouvoir compter à l'avenir sur quelqu'un de fiable et fidèle en cas de nécessité.

Baelor Hightower fit un dernier signe du bras en direction du boutre qu'il avait lui-même équipé et offert à son ami afin que celui-ci rejoigne son île. Quand l'Oiseau de Nuit disparut quelques instants plus tard à l'horizon, Baelor était sûr qu'un jour leurs routes se croiseraient à nouveau.


299 – Castral Roc, Terres de l'Ouest

« Plus grande est la valeur, plus grand est le danger. » – Pyrrhus

Le Lion était vaincu. Le grand Tywin Lannister avait été mis à bas. La coalition menée par Robert Baratheon avait pris par surprise le maître de Castral Roc pour le jeter à terre et abattre avec lui le danger de son ambition et de sa valeur.

Comme la plupart des royaumes des Sept-Couronnes, le Bief avait répondu à l'appel du Roi Robert et la Maison Hightower avait massivement garni les rangs du Sud aux côtés des Suzerains Tyrell. Fidèle à sa réputation, Lord Leyton avait su aligner trois fois plus d'hommes sur le champ de bataille que n'importe quel autre vassal de Hautjardin. Les pertes n'avaient pas été trop importantes mais les hommes étaient soulagés que tout soit fini. Tywin Lannister n'était plus et l'on disait le Régicide vaincu, quelque part, un peu plus au Nord.

Les combats avaient été d'une grande violence malgré l'effet de surprise qui avait favorisé l'attaque et, de toutes part, les abords de Castral Roc étaient jonchés de corps inertes que les survivants entassaient sur les charrettes des Sœurs du Silence qui allaient et venaient parmi les cadavres.

Baelor Hightower avait le regard perdu sur les remparts du Roc. La citadelle troglodyte était impressionnante vue d'en bas. Quelle formidable tanière pour le Lion d'Or !

La main de Joras vint soudain violemment frapper son épaule en signe de réconfort bourru. L'héritier de Grand-Tour se retourna alors pour s'apercevoir que ses amis proches étaient tous là, près de lui. Ils étaient tous sains et saufs. Un grand soulagement l'envahit à cet instant. Il était heureux de les savoirs vivants et à ses côtés. Ils étaient ses frères d'armes, ses plus grands compagnons. Les fidèles parmi les fidèles.

Il y avait le grand Joras, le fonceur, le colosse. Celui sur qui l'on pouvait toujours compter. Aussi impressionnant sur un champ de bataille que dans une taverne où il était capable d'enfiler les pintes de bière avec la même aisance que lorsqu'il abattait sa hache sur ses ennemis. Joras Bulwer était un cousin de la petite Alysanne Bulwer de Noircouronne. C'était un grand gaillard un peu bagarreur, sûr de ses poings et de son imposante carcasse. Il avait la franchise simple et directe d'un gamin et l'intelligence qui allait avec. Mais on pouvait compter sur lui.

Il y avait aussi Will. Willem Costayne, un des fils puînés de lord Tommen, le Sire des Trois-Tours. A l'inverse de Joras, Willem était un homme fin et cultivé. Il avait l'habitude de se tenir en retrait des choses et d'en faire une analyse discrète et efficace avant de se lancer dans quoi que ce soit. Baelor avez souvent pu faire confiance à son jugement et à ses conseils avisés. Will était à la fois un fin tacticien et un bon combattant mais, s'il savait manier l'épée avec aisance, il ne se s'était jamais engagé dans un combat sans en avoir préalablement étudier les contours. A moins d'être pris par surprise, il savait toujours où il voulait en venir et vers quoi il fallait tendre pour ce faire. Son flègme et sa maîtrise de lui-même était assez drôle à observer tant elle tranchait avec l'opiniâtreté fonceuse de Joras.

Il y avait enfin Donnel Flowers. Un bâtard de la Maison Graves aussi débrouillard et malin qu'un renard. Don était aussi un combattant dangereux, très doué et plein de ruse et de vice, pour qui tous les coups étaient permis. Il était surtout réputé pour sa pingrerie et son goût immodéré pour l'argent dont il avait, semblait-il, toujours manqué. Peu loquace sur sa jeunesse et très discret quant au parcours qui l'avait conduit à Villevieille, il était pourtant une petite célébrité dans la basse-ville de la rive est de l'Hydromel où chacun le connaissait sous le surnom de « Don-Trois-Sols ». En effet, Donnel ne manquait jamais une occasion de s'enrichir ou de tenter de tirer un bénéfice quelconque de tout ce qu'il faisait. Certains prétendaient même qu'il était arrivé à Villevieille avec seulement trois sols de cuivre en poche qu'il avait fait fructifier par d'habiles affaires pour se bâtir en quelques mois un joli petit magot principalement issu de trafics en tous genre. C'était d'ailleurs après s'être fait arrêter par le Guet de Villevieille que Donnel avait fait la connaissance de Baelor, lequel avait alors utilisé les talents du coquin à son profit au point de ne plus pouvoir se passer de ses services et de finir peu à peu par se lier à lui.

Les quatre amis se tenaient côte à côte face au spectacle amer du champ de bataille. Ils avaient le sentiment du devoir accompli mais aussi celui, plus âcre, de l'étroitesse de la vie. Dans quelques jours, ils seraient sur le chemin du retour vers le Bief, où Villevieille les attendait, comme une mère espérant le retour de ses enfants.

◊ Baelor est un homme au fort caractère et au verbe haut. Il a grandi dans l'opulence et la richesse et a l'habitude d'avoir tout ce qu'il désire. Il a été élevé dans le respect de valeurs fondamentales pour sa Maison, comme la droiture, l'honneur et le respect de la parole donnée. Il est profondément attaché à sa famille et à ses proches. Au premier abord, Baelor a tout du gendre idéal. Avenant, courtois, affable, il n'en demeure pas moins très rigoureux dans son approche des gens et ce qu'il leur donne à voir. Soucieux de son image et conscient de ce qu'elle peut permettre, il est généralement très à l'aise en public. Pour autant, il vaut mieux ne pas trop se fier à l’éternelle figure de bonne humeur que le Hightower arbore à chaque instant. S’il est toujours accueillant et prévenant avec ses amis et les amis de ses amis, il agira toujours de même avec ceux qui, d’aventure, les accompagneront. A sa table vous trouverez bien souvent bonne humeur, prévenance... et facétie, parfois, car son humour est telle son humeur, fréquemment cinglant et déroutant. Seule ombre au tableau, il ne donne pas son amitié au premier venu bien que les apparences puissent parfois le laisser croire. Au contraire, il est très parcimonieux en la matière, comme ont pu le constater les gens qui le connaissent bien et le côtoie durablement.
Pour avare qu'il soit lorsqu’il s'agit de distribuer ses amitiés, l'héritier de Grand-Tour sait toutefois se montrer très généreux avec ceux qui l'aiment et qui tiennent à lui. Pour sa famille et ses amis, il prendrait tous les risques et braverait bien des dangers. Il ne s'arrête pas aux apparences et sa nature curieuse lui permet parfois de découvrir les gens tels qu'ils sont vraiment.

◊ L'héritier de Grand-Tour a tout pour plaire. C'est une sorte de bon et beau chevalier tels qu'on les présente dans les contes. Bien fait de sa personne, grand et souple il a aussi la stature longue et robuste des Hightower.
Vif et agile comme il convient à tout habile cavalier, Baelor affecte un port leste et aérien qui transpire la nonchalance, trahit sa confiance en lui et le singularise jusque dans sa façon de marcher.
Son regard métallique peut être dérangeant voire oppressant pour ceux sur qui il pose ses yeux gris avec insistance. Il est opiniâtre et ambitieux et son regard intense et profond le confesse à chaque instant.
Ses cheveux mi-longs semblent attester de sa liberté d'esprit et de son goût pour l'aventure quand il les relâche et les laisse vagabonder au gré des danses du vent contre ses joues.
Son visage harmonieux, son sourire élégant et sa belle physionomie font de lui un bel homme parfois surnommé Sourire-éclatant.