Alïstair Brax, était issue de la maison Brax l’une des plus nobles des terres de l’Ouest qui était quant à elle gouvernée par une main de fer, par la maison Lannister. C’est d’ailleurs au sein du vaste domaine des Lannister à Port-Réal que le jeune chevalier s’était rendu après une longue route escorté par quelques chevaliers de Corval. Il avait pris sa décision il a quelque temps déjà lors que sa cousine Ysilla et Ashara étaient venues lui rendrent visite. Le bonheur de leur compagnie lui avait fait beaucoup de bien, elles l’avaient convaincu qu’à port-réal il trouverait à coup sûr une lady digne de son rang et de sa famille. Quel meilleur moyen que le tournoi du roi pour s’illustrer ? Même s’il était plutôt humble et n’aimait pas se mettre en avant il devait bien avouer que c’était ici une occasion à saisir. Etant une des meilleures flèches du moment c’est tout naturellement qu’il s’était inscrit dans la partie archerie du tournoi.  Après une mûre réfection il s’inscrit à la partie réservée à l’escrime sans grand espoir … car en plus de son jeune Age il n’avait pas l’expérience de Jaime Lannister ou d’autres fines lames du royaume, mais bon il se dit que ce serait une occasion d’apprendre et d’affiner sa technique.

Il arriva un matin avec sa petite troupe quelques jours avant le tournoi, car il avait pas mal de petites choses à régler. Il n'était pas venu seulement pour le tournoi, son père ainsi que le lord de la maison Brax lui avaient donné beaucoup de travail. La majeure partie de son travail consistant à rendre visite à tel ou tel noble, tel ou tel marchand afin de conserver de bonnes relations diplomatiques. Puis finalement le tournoi arriva... une certaine pression pesait sur ses épaules ... Il alterna entre deux joutes et fut assez satisfait par sa performance dans la catégorie des épéistes. Il passa quelques tours non sans transpirer, car ses adversaires étaient loin d'être des débutants, cela s'était joué à vraiment rien. Il fut finalement éliminé avec honneur après un beau combat contre Sir Jorras un noble de la cour du roi qui devait avoir la 40aine passée. Après une poignée de main chaleureuse il sortit sous les acclamations du public. Pour le tournoi d'archerie tout se passa à merveille et il fut qualifié pour les finales après plusieurs jours. Avant le jour-J il décida donc de profiter de son temps libre pour visiter un peu les lieux. On lui avait conseillé de s'arrêter à Rocrese une charmante ville située près des deux rives de la Nera. De plus c'est dans cette ville qu'il avait une affaire à régler ... cela ne lui plaisait pas beaucoup mais, le lord de Corval avait insisté là-dessus. Certains « marchands » devaient pas mal d'argent et lord Andros avait décidé de passer à la vitesse supérieur en envoyant un message clair...

Tout en visitant la ville le jeune homme passa son temps dans les auberges et les tavernes à collecter des informations, offrant parfois une pinte aux hommes à côté. , car certains affirmaient sans retenu « mouaaa j'ai le gosier sec » fait comprendre qu'il ne parlerait pas temps qu'il n'aurait pas bu une bière rafraîchissante. Ses pas le menèrent jusque dans le grenier d'une vieille maison pour finalement finir sur un toit qu'il inspecta avec attention avant d'entendre quelques choses plus bas. Curieux il se pencha pour observer la scène, deux dames escortées par un garde furent agressées par deux bandits. La garde s'était faite surprendre et mourut ... sur les lames de ses agresseurs, Alïstair observant alors attentivement la scène remarqua que l'un des hommes portait un écusson au niveau de l'épaule gauche... il ne distingua pas grand-chose du symbole, mais il aurait parié qu'il s'agissait de l'un des membres de la confrérie des marchands qu'il cherchait. Il allait intervenir quand les choses s'emballèrent, les deux dames s'enfuirent poursuivit par les gredins. Alïstair sorti son arc et couru de toit en toit faisait bien attention de ne pas tomber. Alors que le groupe passait devant une intersection l'un des malfrats freina sa course pour jeta son regard dans la ruelle adjacente.

- elles sont là chopez les !!! hurla t-il avant de reprendre la poursuite

De sa position élevée il n'en dit qu'un hurlement sans en comprendre la signification. Les deux hommes qui étaient en train de discuter s'arrêtèrent brusquement. L'un deux suivit son compagnon, mais l'autre que le chevalier n'avait pas vu en raison de la pénombre de la ruelle prit une autre route un peu plus haut, disparaissant ainsi dans les ténèbres. Le nouveau poursuivant était plus petit et plus rapide que les autres il le devança bientôt et alors que ses compères empruntèrent la route il bondissait allégrement entre les différents obstacles et caisses de provisions collées contre les murs de la ruelle. Il était même arrivé au niveau des deux dames et s'apprêtait à sauter sur la plus jeune. Alïstair bandit son arc et décocha en plein foulée une flèche qui lui transperça le dos le faisant s'écrouler dans un étal de fruit. La poursuite continua, mais après avoir abattu le jeune acrobate le chevalier tituba à cause d'une tuile qui craqua sous son poids. Elle n'avait sans doute pas supportée le sur poids occasionnée par son tir. Il se rattrapa de justesse et une fois qu'il voulut poursuivre il se rendit compte qu'il les avait perdu de vue... il pesta, également, car la configuration des toits ne lui permit pas d'avancer d'avantage, il dû donc descendre et courir pour rattraper son retard.
De leur côté les lady avaient été prise au piège et les bandits s'avancèrent lentement vers elles comme des chiens affamés savourant leurs prochains repas. Pris au piège elles n'avaient plu beaucoup d'espoir, mais la jeune fille prit son courage à deux mains et les menaça essayant de les déstabiliser.

Ils s'arrêtèrent pour se regarder dans les yeux avant de rire de concert. Une tentative infructueuse mais , non vaine, car juste avant que le 1er d'entre eux ne lève sa main sur la jeune jouvencelle une flèche siffla dans les airs et transperça le crâne du malfrat qui avait eu la mauvaise idée de s'en prendre à plus faible que lui. Alïstair essoufflé se tenait au bout de la rue son arc bandé prêt à décocher une deuxième flèche pour en finir, mais ce ne fut pas le cas , car un dernier mauvais garçon de la troupe bondit sur lui de nulle part et fit s'écrouler au sol le chevalier, son pied dans le visage. Après quoi le jeune gredin s'avança vers son collègue en ce déplacement tel un signe les bras ballottant.

- Vas-y Görjus finit le ! dit-il frénétiquement

L'homme qui devait avoir bien 40 ans passée sortit sa lame et se dirigea vers le chevalier qui n'eut même pas le temps de se relever. La brute le frappa d'un violent coup de pied dans le ventre le faisant bondir d'un pas devant lui. L'homme profita de son avantage pour tenter de clouer au sol le jeune chevalier, mais celui-ci réussit de justesse à esquiver la lame en croisant ses mains. Le métal de la lame frotta l'acier de l'un de ses poignets provoquant des étincelles. Sa main s'enfonça rapidement dans la vase et y puisse un morceau de boue qui fut aussitôt expédié dans le visage de la brute qui ragea. Cette manœuvre permit à Alïstair de se remettre debout et de dégainer son épée. Le vrai combat pouvait commencer. Il fut d'ailleurs surpris par l'agilité de l'homme qui lui faisait face, le combat fut intense et brutal. Outre les coups de lame qui se croisèrent on eut aussi droit et des coups bas dans le ventre ou dans le visage. Alïstair ne fit pas attention mais , son combat le mena prêt du petit gredin qui commencait à paniquer voyant que son ami n'arrivait pas à prendre le dessus. Tout se passa alors très vite, le singe bondit sur Alïstair pour l'attraper au coup et le blessa d'un coup de dague au niveau de l'épaule gauche, heureusement pour le chevalier son épaulière en cuir renforcé absorba une bonne partie du choc, mais la douleur était là. Il prit et poussa violemment le petit homme qui fut projeté dans un tas de barils de poissons. Durant ce temps le plus robuste d'entre eux s'était avancé et chargeait vers le preux chevalier lame en avant. Par réflexion le beau brun prit une profonde respiration et dévia la lame profita de l'élan qu'avait pris son adversaire pour placer sa main libre au niveau du torse de celui-ci pour le faire passer au-dessus de lui avant qu'il ne s'écroule sur le sol.

La panique et surtout l'adrénaline montante lui avait permis de rassembler ses forces pour cette manœuvre. Il n'attendit pas et profita que son adversaire sous au sol pour le transpercer de son épée. Un soulagement immense l'envahit alors que son regard se tourna vers l'écusson du cadavre qui gisait à ses pieds, une enclume, et un marteau sous un fond jaunâtre... il n'y avait plus de doute possible... il tourna son regard vers le dernier bandit qui tentait de se relever bloqué par une mare de poissons, Alïstair le saisit par le col et lui murmura.

- Vas dira à ton maître que mon seigneur le lord de Corval ... attend toujours son payement ... il ne serait pas judicieux de le faire attendre plus longtemps tu comprends ?

Les yeux terrifiés il fit timidement oui de la tête, le chevalier le laissa partir et une fois qu'il eut disparut il revint auprès des dames pour s'assurer que tout allait bien. Les bonnes manières l'en obligeaient il posa genou à terre et baisa légèrement la tête.

- Alïstair Brax de la maison Brax , à votre service mes dames, dit-il en se relevant êtes-vous blessées ? demanda t-il d'une voix naturellement douce

C'était ironique étant donné son état. Que quelques gouttes de sang s'écoulèrent de son épaule gauche, et si en plus on devait compter sa légère blessure au niveau du front ainsi que ses hématomes et autres traces de son combat un peu partout sur son corps. Au fur et à mesure que l'adrénaline diminuait les douleurs commencèrent à revenir... néanmoins il était fier d'avoir pu secourir ses dames. Son regard croisa alors celui de la plus jeune, une ravissante brunette qui ne le laissa pas indifférent : il en oublia presque sa douleur ...

Comment il convenait à un noble aristocrate de son statut, le jeune chevalier de Corval une fois s'être présenté, salua la jeune jouvencelle par un léger baiser sur la main. Un geste à la fois simple et gracieux caractéristique des gens de bonne famille. Après l'avoir écouté Alïstair pu se rendre compte qu'elle était encore en état de choc, sa main gantée d'un léger tissu de soie laissait quelques tremblements de peur s'échapper. Sa voix était aussi tremblante , tout cela était bien normal au vu de la situation dans laquelle elle avait été entraînée à contre cœur. Le chevalier fit preuve de bonté et la rassura.

- N'ayez crainte, Mme Lady vous êtes en sécurité maintenant dit-il simplement d'une voix douce se voulant rassurante

Après qu'elle l'eut remercié il posa sa main sur sa poitrine en s'inclinant légèrement montrant que c'était pour lui un honneur d'avoir secouru une noble dame qui plus est d'une famille aussi importante que les Mallery.

- Oui vous avez raison Lady Rachel dit-il avec le respect qui lui était dû il ne fait pas bon traîner dans ses ruelles mal famées ... hâtons nous de rejoindre la rue principale fit-il en marquant une pause, C'est avec plaisir que j'accepte votre invitation Lady Rachel, pour le reste n'ayez crainte j'ai déjà connu des situations pires que celle-ci dit-il avec un sourire chaleureux qui se voulant réconfortant ce n'est pas une simple blessure qui aura raison de moi fit-il sans orgueil mais, plutôt avec ironie pour détendre l'atmosphère

Par respect le jeune noble de la maison Brax avait accepté l'invitation pour deux raisons majeurs. Primo il aurait été mal vu de refuser cette marque d'hospitalier venant d'une maison aussi influente que la maison Mallery et deuzio il avait besoin de soin, car même s'il faisait comme si de rien était il était blessé à l'épaule ainsi quand de nombreux endroits. Son entraînement de chevalier et son armure l'avaient bien aidé durant cette cavale, et ses combats, mais il était un homme et il connaissait ses limites, il pourrait sans trop de mal rejoindre le château qu'il avait vu en visitant la cité. Ne voulant pas rendre plus mal à l'aise la jeune adolescente il ne dit rien devant ses joues rouges et de contenta de se laisser faire quand elle prit sont bras. Quand finalement ils quittèrent cet endroit sinistre il espérait que son contact suffise pour la rassurer. Sur le chemin il garda néanmoins une main sur la paume de son épée juste au cas où il aurait besoin de défendre le petit groupe. Il accorda à la septa qui les suivaient un regard ferme et sympathique lui montrant qu'il ne l'oubliait pas , même si étant donné son âge il n'était pas obligé de lui démontrer cette marque d'intérêt, elle devait être capable d'encaisser le choc mieux que la jeune Mallery.

- Pour cela j'en fait mon affaire Lady Rachel, dit-il d'un air sérieux ses malandrins faisaient partis de la confrérie des marchands appelés aussi les Tuodors, disons sans entrer dans les détails , qu'ils doivent pas mal d'argent encore au Lord de Corval d'où ma présence ici, c'est une chance que je sois tombé sur vous en même temps, je pense qu'ils vont se tenir tranquille un moment, dit-il simplement maintenant libre à votre père , régent de cette ville d'exercer librement sa justice dit-il pour finir

Les Tuodros allaient sans doute avoir les oreilles qui sifflent dans les prochains jours. Déjà parce que Alïstair leur avait laissé un message clair et précis, mais encore parce qu'il avait osé porter atteinte à la vie de la jeune fille du régent de la ville Mallery. Alïstair aurait pu très bien ne pas révéler l'identité des agresseurs de la fragile jouvencelle, mais cela n'aurait pas été correct vis-à-vis d'elle, et puis tout bien réfléchit d'un autre côté cela leur mettrait un peu la pression pour les payements qu'ils avaient en retard vis-à-vis de la maison Brax. En chemin la douleur devait plus forte et le preux chevalier , qui avait en charge les chevaliers de Corval se garda bien de montrer le moindre signe de faiblesse, seul quelques grimaces sur son visage trahissaient parfois ce qu'il essayait de dissimuler. Il fut finalement content d'arriver au château et se laissa soigner, installé confortablement il put se laisser aller et se reposer un peu. La présence de la charmante Lady Rachel n'était pas pour lui déplaire , bien au contraire , elle était d'une beauté simple et naturelle, une jeune demoiselle dans la fleur de l'âge. Alors qu'il rêvait un peu , encore éveillé il se surprit à se demander si elle était déjà promise en mariage.

Le noble chevalier de Corval puis profiter pleinement de l'hospitalité ainsi que des moyens mis à disposition pour son confort personnel. Même si entre gens de nobles familles il convenait d'agir ainsi, Alïstair fut particulièrement marqué par celle-ci pour plusieurs raisons. Dans un 1er temps, ce qui semblait être normal en matière d'hospitalité n'était pas forcément respecté par tous les nobles, à cause de la jalousie ou de l'orgueil de certains. Dans un 2ème temps il avait l'impression que la jeune fille de bonne famille avait agi ici plus part réflexe que par un quelconque intérêt , ce qui signifiait que peut-être commençait elle à ressentir quelques choses pour le preux chevalier, ou bien que cette action et cette marque de sympathie prouvait qu'elle était une jouvencelle bien éduquée, fille d'une famille qui attachait du prix aux valeurs morales, ce qui bien qu'étonnant était encore assez rare. Pour le moment Alïstair n'avait pas trop le temps pour penser à ce genre de choses il prit le temps de se reposer. Cette malheureuse aventure lui avait empêché de participer à la fin du tournoi d'arche qu'il aurait sans doute puis remporter s'il n'avait pas eu cette rencontre inattendue. Si cela le faisait pester intérieurement, ce qu'il ne laisse rien paraître, d'un autre côté il avait pu sauver la vie d'une charmante jeune fille Rachel Mallery, une véritable beauté dans la fleur de l'âge.

- Ne vous inquiétez pas pour ça Dame Rachel , ayant moi-même en charge une partie de la gestion de Corval je sais combien ses affaires sont prenantes, je n'en voudrais pas à votre père s'il n'avait pas le temps de venir me voir, dit-il d'une voix sereine et calme

Il accepta bien volontiers la coupe de vin que lui tendit la jeune fille, en lui prenant des mains il put apprécier même l'espace d'un instant la douceur de ses mains d'enfant. Alïstair se laissa soigner et laissa échapper un regard amusé par rapport à la jeune fille qui avait eu un léger raté dans ses propos vis-à-vis de sa pudeur. Il lui en faudrait plus pour se vexer ou même remettre en place la fille des Mallery pour son manque de tact.

- Non, Lady Rachel je vous en prie rester ...dit-il d'une voix douce et chaleureuse presque suppliante vote présence m’est forte agréable, fit-il avant de reprendre sur un ton plus normal Néanmoins, si vous avez d'autres affaires présentes qui requièrent votre présence ne vous gênez pas pour moi

Quand il fut en partie soigné il profita d'un peu de répit, et l'effort de demander au mestre des lieux Mestre Flibert de rédiger une lettre qu'il ferait parvenir à Port-Réal. Dans celle-ci il indiqua les raisons de son absence et tout un tas de détails d'ordre administratif. Une fois rédigée il scella la lettre en enfonçant sa chevalière dans la cire rouge encore toute chaude. Une fois tout cela fait il ferma les yeux un instant pour se reposer, tout en restant conscient.

- Encore merci pour votre accueil Lady Rachel , soyez sûr que les Brax seront informés de l'attention toute particulière que votre maison a porté pour l'un des leurs, dit simplement avant de marquer une pause

Il attendit que La septa soit partie chercher d'autres linges et pour changer l'eau, et que le mestre soit parti pour envoyer sa lettre pour demander à la jeune demoiselle

- Lady Rachel parlez-moi un peu de vous dit-il sans cacher qu'il s'intéressait à elle