Quelques jours étaient passés depuis ma discussion avec Mère. Bien sur, elle avait refusé de m’emmener à Port Réal avec elle. Dommage. Au moins j’avais tenté. Cependant ces paroles m’avaient fait réfléchir, même sans l’usage de mes jambes, je pouvais toujours être utile à Robb, à Winterfell … A père. Grace à mon intelligence, je pourrais tout de même devenir, lorsque le temps viendra, le conseiller de Robb. Ce qui me rappelait Tyrion Lannister ainsi que Luna la sauvageonne. Tyrion jouait beaucoup sur son intelligence pour se faire respecter, afin de ne pas être simplement le lutin. Luna m’avait dit que ce n’était pas avec la force de mes jambes que je devais me relever. Elle avait raison. L’intelligence peut compenser la force.

C’est donc avec un état d’esprit plus zen que je m’endormais chaque soir. Du moins, jusqu’à cette nuit là. Plongé dans un rêve, j’aperçu la corneille, cette saleté de corneille à trois yeux, qui reflétait pour moi un mauvais présage. La dernière fois que je l’avais vu, j’avais perdu l’usage de mes jambes. Et au plus profond de mon sommeil, je ressentais tout de même cette peur, cette crainte qui me broyait les entrailles. Qu’est-ce qui allait encore se passer cette fois-ci ? La corneille virevoltait dans des rues qui m’étaient inconnues. Ce n’était pas à Winterfell. La place était animée, certaines personnes criaient. Et moi, je pouvais voir une petite louve qui se battait avec des cerfs. Mais la louve était en danger, blessée à quelques endroits, elle avait du mal à prendre le dessus du combat. Lorsqu’elle poussa un gémissement de douleur, je me réveillais en sursaut.

« ARYA !!!! »

Cette voix je l’ai reconnu. Je suis sur que c’était sa voix. D’ailleurs ceci expliquait cela. C’était un rêve imagé. Le loup était le symbole des Stark, le cerf celui des Barathéon. Or, Arya se trouve à Port Réal … Je suis sur qu’elle est en danger. Il faut qu’elle revienne.

« Arya …. »

Je suis prêt à ramper jusqu’à Port Réal s’il le faut !! … Mais Robb m’aura rapidement rattrapé. Et je savais que même si je parlais de ce rêve, personne ne me croirait. Ce n’est qu’un rêve, me diront-ils. Un rêve différent de la réalité. Effectivement, qui se baserait sur un rêve ? … Et bien moi ! Moi et … Et Rickon ! Evidemment ! Je savais ce que je devais faire !!!

Ce fut certainement la nuit la plus longue de toute mon existence ! Evidemment, je n’avais pas réussis à me rendormir, c’était peine perdu. Arya occupait la totalité de mes pensées. Mon inquiétude me serrait le cœur. Et s’il lui arrivait quelque chose ? En y repensant, on avait bien tenté de me tuer moi. Et maintenant Arya ? Qu’est-ce qu’il se passait bon sang ? Qu’est-ce qu’on voulait à la famille Stark ? Je passais les heures restantes à me poser des questions, sans pouvoir trouver la moindre réponse. Tant de mystère qui commençait à vraiment m’agacer.

Finalement, le matin arriva et Hodor me porta sur ses épaules, avant de m’emmener prendre mon petit déjeuné. L’absence de Rickon confirma mes pensées. Il savait quelque chose. Lui aussi il avait vu. Rickon aussi faisait parfois de drôles de rêve.

« Trouve le, Hodor. »

Chose dit, chose faite, Hodor m’aida à trouver Rickon, qu’on fini par croiser dans les rues de Winterfell. Sous mon ordre, Hodor attrapa le petit pour le poser sur un banc, avant de m’y déposer également. J’observais un instant mon petit frère, avant de finalement prendre la parole.

« Qu’as-tu vu ? Parle ! »

Instinctivement, ma voix s’était faite froide et sévère, reflétant l’autorité que devait avoir un Stark. Le timbre de voix, semblable à un ordre, qui dissuadait de ne pas répondre. Après tout, c’est la vie d’Arya qui est en jeu. Je le regardais calmement, le regard et visage inexpressif comme à mon habitude depuis mon accident, attendant sa réponse.

Après une journée de recherche dans la crypte, les repas et mes cours, Vieille Nan n’eut pas besoin de me chanter une berceuse pour que je m’endorme. La lune avait dépassé son zénith quand un rêve paisible se transforma en cauchemar.

J’étais dans une pièce que je ne connaissais pas et Tyrion me fit signe de le suivre. On descendit dans un escalier noir dont l’eau s’écoulait en faisant du bruit. Les rues étaient pleines de gens dont je ne pouvais voir le visage. Après quelques minutes de marche, nous arrivâmes sur une place. Une louve qui avait de nombreux bobos faisait face à une dizaine de cerf. Quand la louve émit un crie, je reconnu sa voix et entendit le Lannister se tordre de rire. Soudain, un trou s’ouvrit sous mes pieds, et je tombais avant de me réveiller en sueur. Je n’osais plus bouger ni même appeler un adulte. J’attendis donc seul le lever du soleil.

A peine fut il lever que je m’échappais, filait prendre des fruits aux cuisines et partait en exploration pour essayer de retrouver les lieux de mon cauchemar. Je commençais par les bâtiments des serviteurs, puis ceux des gardes et enfin la Crypte. Comme je ne trouvais rien, je partis dans les rues. Là non plus rien ne ressemblait à la place.
Soudain, j’entendis la voix de Bran et sentis des bras puissants me soulever de terre. Hodor nous posa moi et mon frère sur un banc. Avec son nouveau visage, Bran me dis :

« Qu’as tu vu ? Parle ! »

Ce fût un tel soulagement de savoir que je pourrai en parler que je me blotti dans ses bras. Je lui racontais tout. Je dis, naïf :

« -J’ai pas trouvé dans la ville un endroit qui ressemble mais elle va bien Arya, pas vrai ? D’ailleurs, quand je pourrais rejouer avec elle ? »

La réaction de Rickon m’étonnait un peu. Je me montrais dur et mon petit frère se blottit dans mes bras, un peu paradoxal comme réaction. Mais après tout, il n’est qu’un enfant. En effet, j’avais vu juste, lui aussi avait fait un rêve étrange qui mettait Arya en premier plan. Un rêve identique au mien à vrai dire. Ce qui me laissait perplexe. Est-ce que c’était réellement un signe de mauvais présage. En tout cas, Rickon semblait lui aussi inquiet concernant l’avenir de notre sœur. Est-ce qu’au final je ne ferais pas mieux de parler de ce rêve à Robb ? Même s’il ne nous prenait pas au sérieux, au moins les choses seraient dites. Une sorte d’avertissement qui va semer le doute. Peut-être qu’il pourra envoyer un corbeau à Père, qui sera en mesure de vérifier qu’Arya aille bien !

Quoi qu’il en soit, Rickon n’avait pas l’air de réellement comprendre la situation. Quand est-ce qu’il pourra rejouer avec Arya ? Comment expliquer à un enfant de l’âge de Rickon que sa sœur ne reviendrait certainement pas avant bien longtemps, si elle revenait un jour … Soudainement, j’arrivais à comprendre les responsabilités que Robb ressentait envers moi. Face aux plus jeunes, nous n’avons pas d’autres choix que de se montrer adulte. Le temps ne laisse pas place aux bons sentiments, ni à l’illusion.

Je soupirais avant de prendre la parole d’une voix plus grave que je ne l’aurais voulu.

« Rickon, écoute moi attentivement … Arya ne reviendra pas à Winterfell avant très longtemps. Son devoir l’a appelé ailleurs … A Port-Réal auprès de Père. Mais je peux te faire la promesse que jamais un Stark ne permettra qu’il arrive quoi que se soit à Arya. Nous ne la laisserons pas en danger. C’est pour ça que lorsqu’on verra Robb, on lui racontera tout ce qu’on a vu dans notre rêve. Tu comprends ? »

Hodor nous écoutait aussi attentivement, comme s’il comprenait la gravité de la situation. D’ailleurs je le soupçonnais de comprendre bien plus de choses qu’il ne le disait. Je regardais silencieusement Eté qui, à mes pieds, ne semblait pas d’humeur à jouer avec son ami, le loup de Rickon. J’ai constaté que l’humeur d’Eté dépend en fait de la mienne. Peut-être que nos loups ressentent nos émotions, et en sont affectés. Comment allait Nymeria ?

Je relâchais Rickon, le poussa doucement sur le banc, pour qu’il me laisse un peu respirer. Il m’était tout de même impossible de laisser mon petit frère tout seul après ce que je venais de lui annoncer. Après tout, il était encore jeune. Je poussais un soupire, avant de reprendre la parole d’une voix plus légère.

« Viens Rickon, j’ai quelque chose à te montrer ! »

Hodor compris rapidement et me porta sur son dos, avant de se mettre en route, à l’intérieur de la forteresse de Winterfell. Eté nous avait rapidement suivit, fermant la marche. Je laissais Hodor nous guider jusqu’à ma chambre avant de sourire à mon petit frère et d’ouvrir la porte.

« Tu peux entrer », déclarais-je comme si je lui offrais le plus beau des cadeaux.

En effet, ma chambre était ma « base secrète », personne n’avait le droit d’y entrer. A part ceux qui se passaient pas mal de mon avis, comme mes parents, Mestre Luwin et parfois Robb. Hodor m’assit par terre pour tire mon gros coffre vers moi. Jetant un regard malicieux à Rickon, j’ouvris mon coffre, qui contenait tous mes trésors personnels ou trésors de guerre. J’en retirais des morceaux de branches épineuses, en prenant garde à ne pas me faire mal.

« Se sont des ronces, dernière trouvaille d’Arya. Elle m’a fait tomber dedans il y a quelques semaines. Je les garde pour me rappeler de la douleur. Ainsi quand Arya reviendra à la maison, je lui préparais une vengeance à la hauteur de notre réputation. »

Je continuais de fouiller dans mes trésors avant de sortir la maquette du dragon que Jon et Robb m’avaient construit avec des os d’animaux sauvages. Certainement de sangliers.

« C’est Robb et Jon qui m’ont construit ça. Une fois je m’en suis servit de projectile sur Arya et Jon avec un lance pierre que j’ai moi-même fabriqué. »

Sortant le lance pierre en question du coffre, je l’offris à Rickon, avant de farfouiller de nouveau dans le coffre. Ah, c’est ça que je cherche ! Ma dernière fierté !! Un grand sourire illumina mon visage. C’était une « poupée » faite grossièrement avec des morceaux de bois, sur lesquels j’avais accroché une mèche des cheveux d’Arya que j’avais coupé quelques semaines plus tôt, avant mon accident.

« Tu sais ce que c’est ? Une poupée vodou à l’effigie d’Arya. Comme ça, on peut continuer nos combats même de loin, et elle est obligée de penser à tout. Je suis sur qu’à chaque coup, Arya a une petite pensée pour nous tous ! »

Sur ce, je plantais une aiguille dans le bras de poupée-vodou-Arya, sans la moindre retenue, ni culpabilité, avant de les passer à Rickon.

« Tu veux essayer ? »

Au ton de mon frère, je compris que la situation était grave et par conséquent le serrait encore plus fort. Surpris par la nouvelle, je dis :

« -Mais on a pas fini notre partie de Cyvoss mais ce qui est important c’est qu’il n’arrive rien à Arya ! Tout raconter à Robb, pourquoi pas mais il ne faudrait pas qu’il râle comme papa. »

Je fus enchanter que Bran me propose de jouer avec lui. J’en avais marre d’être tout le temps tout seul. Pendant qu’Hodor soulevait Bran, je me relevais difficilement. Avec ses grandes jambes, il ne tarda pas à me distancer. Heureusement, j’eu la bonne idée d’utiliser mon loup comme une monture. Je fus surpris de constater qu’on se dirigeait vers la chambre de Bran. Quand celui-ci m’invita à entrer, je considérai ça comme l’honneur suprême. Comme pour moi, les adultes rentraient sans son avis. Pourtant, quand on fait pareil, on se fait gronder. Ils ne sont pas logiques ces adultes. Quand mon frère me montra les ronces, je me souvins de son état ce jour-là. J’avais beaucoup rit avec Arya mais pour éviter de blesser Bran je ne lui en dit rien. Tiens, la maquette dont m’avait aussi parlé ma sœur qui m’avait raconté toute l’histoire. J’aurais bien aimé en avoir une aussi. Quand il m’offrit sa fronde, j’étais aux anges. Désormais, je pourrais faire régner la terreur à Winterfell. Je m’imaginais déjà en grand Seigneur. Soudain, il sortit une poupée bizarre qu’il qualifia de vaudou. Quand Bran la piqua, je me souvins d’une mise en garde de papa. Je lui en fis part.

« - Papa m’avait dit que c’est objet était dangereux ! Tu ne veux pas lâcher ça ? »

Il me demanda si je voulais essayer. Horrifié, je dis :

« -Non merci ! Range ça et faisons autre chose ! »

Il faut croire que Rickon n'avait pas le même sens de l'humour que moi. Quoi ? Une poupée vaudou à l'effigie d'Arya ! Ce n'est pas amusant ? Oh moi je suis sur qu'elle serait capable d'en faire de même. J'esquissais un petit sourire à cette pensée. Parfois, Arya et moi, on était sur la même longueur d'ondes et lorsque ça arrivait, c'était au plus grand désarroi de Winterfell qui voyait ses murs trembler à cause des bêtises des deux petits Stark. Je laissais échapper un petit rire machiavélique avant de me reprendre et de retrouver mon sérieux. Ce temps là me semblait si lointain. Maintenant l'heure était à l'inquiétude et les questionnements.

« N'écoute pas Père, c'est une grande personne, il ne pense pas comme nous. Ma Poupée Vaudou ne fait aucun mal à Arya …. Enfin je crois. …. Peut-être. »

Quoi qu'il en soit, pour éviter de l'effrayer d'avantage, je rangeais mon jouet improvisé dans mon coffre, que je refermais. Rickon préférait faire autrechose. Oui mais quoi ? A vrai dire, dépourvu de l'usage de mes jambes, je ne trouvais plus grand chose à faire d'intéressant à part lire et étudier. Oh, on avait bien tenté la ballade à cheval avec Robb, mais comme elle s'était mal passé, celui-ci m'avait interdit de renouvelé l'expérience. Génial, qui est-ce qui s'ennuyait maintenant ? Bah c'est moi ! … Et Rickon.

« Je suis désolé petit frère, je crains de ne pas être de bonne compagnie. Maintenant, il n'y a plus grand chose que je puisse faire. Robb ne veut pas que je monte à cheval et donc Hodor est mon seul moyen de déplacement. »

Qu'est-ce que je pouvais bien proposer à Rickon pour qu'il cesse de s'ennuyer. Soudainement, une idée -correcte pour une fois- me traversa l'esprit. Avec un sourire, je trifouillais de nouveau dans mon coffre, à la recherche d'une plume, de l'encre et des morceaux de parchemins.

« Et si on écrivait une lettre pour Père, Sansa et Arya ? Qu'en dis-tu ? Comme ça, ils verront qu'on va bien et qu'on ne les oublie pas ! »

Merveilleuse idée ! En revanche, dans cette lettre, je devais éviter de parler de mon accident et de mes doutes sur les Lannister, pour ne pas attirer l'attention et les soupçons. Nous ne pouvions pas non plus mettre en garde Arya contre les rêves que nous avions fait Rickon et moi. Mais au moins, on pouvait toujours communiquer avec notre famille, c'était l'essentiel.

« On fera lire notre lettre à Robb et il enverra un corbeau à Port Réal. »

Lorsque mon frère laissa échapper un rire diabolique, je reculais doucement vers la porte. Papa avait il raison ? L'esprit de la poupée avait il prit possession de Bran ? Non. Son rire cessa mais ce n'est pas pour ça que je ne méfiais plus. Au pire, j'avais encore ma nouvelle fronde dans ma poche.

Quand Bran évoqua la façon de penser des adultes, je ne pus qu'approuver et fus soulager qu'il range la poupée.

Soudain, le regarde de mon frère changea. Cela lui arrivait souvent ces derniers temps. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais remarqué que ça se produisait surtout quand je lui demandais de jouer avec moi. Comment faire pour que ses yeux redeviennent comme avant ? Je ne sais pas.

Quand Bran dis qu'il était pas de compagnie, je m'asseyais à coté de lui avec un grand sourire pour montrer mon désaccord. Surpris, je lui demande :

« - Pourquoi Robb ne veut pas que tu montes ? Il sait que tu aimes aimes ça pourtant. D'ailleurs, dis à Hodor d'aller moins vite quand je suis avec toi car sinon je n'arrive pas à suivre. »

Tout comme Bran, j'essayais de trouver une occupation qui ne demanderait l'intervention d'un adulte. Malheureusement, contrairement à mon frère et Arya, j'avais peu d'imagination pour les jeux. Quand je vis Bran chercher dans son coffre, je me demandais ce qu'il allait en sortir. Quand il me proposa d'écrire une lettre, je fus enthousiaste.

« - Oh oui ! On pourra lui dire qu'on veut qu'elle revienne car on peut plus jouer ! Tu peux aussi lui dire que je l'aime et que je lui fais plein de bisous. Et racontes lui la vie ici. J'oubliais.... »

Bran me coupa dans mon élan.

Pourquoi Robb ne voulait pas que je monte ? Hm, ce n’était malheureusement pas la bonne question à poser. En effet, Robb savait que j’aimais chasser, monter, courir, sauter, grimper. Mais ce n’était plus des choses que je pouvais faire maintenant, je n’en avais plus la capacité. L’envie d’hurler sur Rickon que je suis infirme est saisissante, mais au lieu de ça, je restais tout simplement silencieux. Il faut croire que mon accident m’avait assagit. En même temps, après avoir vu la mort de près, on ne voit plus les choses de la même manière. Robb avait bien tenté de me faire monter à cheval malgré tout, mais notre balade c’était mal passé. J’étais tombé de mon cheval avant de me retrouver face à un ours. Depuis, interdiction formelle de remonter.

La vie était d’un ennuie. Je laissais échapper un petit soupire. Le temps où je faisais des bêtises avec Arya me semblait tellement lointain. Allez Bran, ressaisie toi !

« Je demanderais à Hodor d’aller moins vite, mais je doute qu’il m’écoute. »

L’idée de la lettre à envoyer à Arya réjouit Rickon qui s’emballa directement. J’éclatais de rire, avant de plaquer une main sur sa bouche pour qu’il cesse de parler. Il fallait peut-être qu’il prenne le temps de respirer non ?

« Calme toi, tu sais, ce n’est qu’une lettre qu’on écrit, pas un livre. On ne peut raconter que l’essentiel, sinon, on n’aura jamais la place. Donc, fais moi un petit tri dans ce que tu veux lui dire, et après, je ferais ta lettre. »

Je crois qu’au final, j’allais simplement écrire pour Rickon sans parler de moi. Peut-être que je n’étais pas encore prêt à donner de mes nouvelles à Arya, Sansa, et à Père. Qu’est-ce que je pouvais leur dire de toute façon ? Que je ne suis pas le frère et le fils qu’ils auraient espéré ? Non, j’écrirais juste pour Rickon …